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 Playing games doesn't make you bad. Ϟ CALLUM

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MessageSujet: Playing games doesn't make you bad. Ϟ CALLUM   Playing games doesn't make you bad. Ϟ CALLUM Icon_minitimeDim 19 Juin - 23:52

Création stupide de l’univers, je me demande à quoi me sert mon père en tant que père la plupart du temps. Mauvaise langue, je le sais cependant presque irrécupérable et j’ai ma fois commencé à m’en satisfaire. Bartholomew est fou, mais il nous aime plus que tout et c’est finalement ça qui fait sans doute la différence. Il ne m’a jamais rien demandé, n’a jamais exigé l’excellence ou la compassion, la perfection, les notes brillantes, le métier fantastique. Il a juste secrètement avoué, il y a quatre ans, qu’il avait besoin de nous, de notre soutien, de notre présence. Ce pacte me va, d’autant plus que sa présence m’est à moi aussi largement bénéfique et notamment depuis que j’ai appris à composer avec ses originalités diverses et variées.
Bien que pour être franche, la dernière ne m’enchante pas vraiment.

« N’oublie pas, c’est aujourd’hui que le fils Washburn vient. » Je plisse les yeux, depuis quand mes vacances sont elles faites pour m’emmerder encore plus que mon quotidien ? Non en réalité, mon quotidien ne m’emmerde pas. Il faut donc que j’arrête de prendre des vacances. « Papa… » J’attrape le café qu’il me tend, un sourcil haussé. « Hm ? » Je soupire, pas sûre d’avoir envie de me lancer dans le débat. « Je ne suis pas psychologue, déjà, ce qui signifie que je n’ai aucune foutue compétence pour écouter parler ce type. Et ensuite je ne vois vraiment pas à quoi ça rime de le faire venir ici. Sérieusement, s’il a envie de parler, il prend n’importe quelle inconnue dans la rue, le résultat sera le même. » Je secoue la tête, avalant une gorgée de café, un peu assommée par les effluves de gueule de bois de la veille. Il semble perdre un peu patience, s’énerve tout seul, use de grands gestes exaspérés sans que le moindre son ne sorte de sa bouche. Rien de bien impressionnant, en fait. « Tu peux aider un couple d’amis. Si tu n’y arrives pas tant pis mais peut être que ce garçon a juste besoin de parler, et puis tu es pédagogue, tu sais comment parler aux gens. » Sauf à Colin semble être le reproche muet qui termine sa phrase. Jamais il ne me le reprochera bien évidemment, mais il déplore autant que moi mon impuissance notoire face à l’aide que mon petit frère refuse. Depuis que ma mère est morte, la vie familiale est une épreuve de tous les jours. Si on a réussi à s’en sortir à peu près, c’est parce qu’il n’y a aucune mesure à nos caprices et nos folies mutuelles. Mais Colin est différent. Colin n’arrive pas à être habité de la même hargne que l’on partage, de l’envie de faire n’importe quoi, de l’adrénaline du désespoir de cause. Je le sais, le sens. C’est dur, véridique. Franc. Je soupire un peu, hoche finalement la tête, impuissante. Il a gagné, comme toujours, parce que je ne peux rien lui refuser. Je me lève, me dirige vers la fenêtre pour terminer mon café.

Je monte un peu plus tard me préparer, enfiler un pull quelconque. On se mettra dans le bureau du premier étage. La maison est gigantesque, je m’y perds moi-même. Peut être qu’il préfèrera marcher ? Je ne sais pas dans quoi je m’embarque, la situation me semble risible, ridicule. Je panique un peu, respire. Je suis douée. Mais pas en psychologie masculine, qui plus est avec des hommes de mon âge. Quoi que, avec un coup dans le nez, j’arriverai peut être à quelque chose… Je m’autorise un rapide passage sur facebook, me tenant informée des derniers scandales qui agitent Oxford. Le temps des inscriptions viendra vite, et l’an prochain sera l’année des bouchées doubles. Il faut que je vois cette entrevue comme un test. J’allume une cigarette dans ma chambre, ferme la porte pour Colin. J’ai plus envie de sortir que de jouer les psy, les vacances s’achèvent tristement, et je ne sais toujours pas quand viendront les prochaines.

Le temps s’écoule, la sonnette finit par retentir. Je descends à la volée, mon père a déjà ouvert. Il me présente à la famille Wahsburn, au secours. Je dois fuir. Je déteste les introductions formelles, je déteste l’idée de devoir rencontrer des parents. Je déteste ce que je dois faire. Et le fils Washburn, dont j’ai d’ailleurs oublié le prénom, en admettant que je l’ai déjà connu, semble détester la situation presque autant que moi. « On va vous laisser entre vieux… adultes. » Je fronce le nez, me mords la lèvre un peu amusée, et sors sans réfléchir de la maison, marchant rapidement. Nouvelle cigarette que je glisse entre mes lèvres. J’avise mon invité alors que j’ai déjà parcouru quelques mètres. « Je suis Blair. » Impasse sur le nom de famille qui n’a aucune espèce d’importance. « Tout ça est ridicule, vraiment. Je ne suis pas psy, je suis à moitié folle et ma vie est largement chaotique alors sincèrement… » Mon père va me haïr. « Je ne suis pas sûre de pouvoir quelque chose pour vous. »
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