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 I really want you # Stuliet

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MessageSujet: I really want you # Stuliet   I really want you # Stuliet Icon_minitimeDim 15 Déc - 23:01

Quelque chose n’allait pas. Je connaissais sur le bout des doigts chaque état d’âme de ma muse, chaque moment de bonheur, chaque moment de déception. Pourtant, je ne savais pas pourquoi elle paraissait si triste ce soir. Comme d’habitude, j’avais réussi à me libérer plus tôt de mon boulot pour prendre le train et retrouver mon âme sœur, et je l’avais suivi depuis son appartement jusqu’à ce fameux bar miteux qui ne valait pas mieux que le plus glauque des bordels. Sûrement un repaire de cas désespérés, qui feraient mieux d’aller voir leur psy plutôt que d’aller oublier leurs problèmes dans l’alcool. Pathétiques. Déjà, le fait que Juliet –Ma Juliet- ait choisi un endroit comme celui-ci pour passer la soirée était bizarre, alors si en plus, elle n’était pas dans son assiette, c’était que j’avais sûrement raté quelque chose. Et vous pourrez me dire ce que vous voulez, ça me foutait les nerfs. Planqué dans une ruelle pas très loin du bar, j’étais adossé au mur, comme si j’attendais quelque chose. Plusieurs camés passèrent devant moi et me proposèrent des substances plus originales les unes que les autres. Je faisais semblant d’être intéressé pour ensuite leur faire comprendre que je n’avais certainement pas besoin de ça pour rendre ma vie meilleure. Et puis être placé dans la case « taré » me suffisait amplement. Pas besoin de rajouter l’adjectif junkie à mon CV. Qu’est-ce que je devais faire ? Entrer ? Ne pas entrer ? Attendre qu’elle ressorte ? Et si elle se faisait abordée par un tueur psychopathe ? Vu la zone, c’était une possibilité à prendre en compte. Enfin… De toute manière, le simple fait qu’elle se fasse aborder n’était pas du tout à mon goût. Je savais qu’elle faisait semblant –après tout elle n’aime que moi- mais je ne pouvais pas m’empêcher de haïr les hommes qui s’approchaient un peu trop d’elle. Et ce ne serait pas la première fois que je menace quelqu’un de le tuer s’il ose même la regarder de nouveau. Mon problème principal, c’était que je ne devais pas me faire remarquer. Je ne voudrais pas que notre amour apparaisse au grand jour et que Juliet en soit gênée pour sa carrière. A chaque fois que je la suivais, je mourrais d’envie de la prendre dans mes bras, de la sentir contre moi, de sentir son parfum…

Mû par une force invisible, je décidais finalement d’aller au-devant de la situation –et potentiellement de problèmes- et d’entrer dans le bar. L’endroit était dans la pénombre, la lumière était tamisée, seul un peu de musique mettait un peu de gaieté dans cette ambiance de vieux films glauques. Repérant rapidement Juliet accoudée au comptoir, mon cœur fit un bond quand je vis un déchet de l’humanité tenter d’aborder de façon très peu subtile ma jolie blonde. Mon regard s’assombrit et mes poings se serrèrent instinctivement. Voilà pourquoi je ne devais pas entrer dans ce genre d’endroit. Contrôler ses propres pulsions était extrêmement difficile lorsque les stimulations négatives étaient légions. Et autant dire que ce bar ne se prêtait pas à la méditation. En regardant cet homme, un seul mot me venait en tête : tuer. Cela pouvait faire peur ou déranger, mais c’était l’histoire de ma vie. Je n’avais plus qu’une chose à faire : venir au secours de ma princesse en détresse, sécher ses larmes et lui redonner le sourire. Parce que j’avais horreur de la voir pleurer. Parce que cela me faisait souffrir. Je voulais qu’elle soit heureuse. Comme il y a encore quelques temps –surement un effet de mes tableaux que je lui ai envoyé. Elle qui était si belle quand elle souriait ! D’un pas plus ou moins assuré, je me dirigeais alors vers mon destin. Me retrouvant derrière Juliet et l’inconnu qui était à ses côtés, je tapais sur l’épaule du gros lourd (ou plutôt du gringalet pleurnichard et indigne d’intérêt). « Vous ne voyez pas que vous ennuyez la Dame ? Vous croyez qu’elle n’a que ça à faire, de vous laisser compenser votre manque affectif sur elle ? Rentrez chez vous et fichez-lui la paix. » Allez donc vous noyer dans votre baignoire, au moins vous nous débarrasserez de votre médiocrité. Mes pensées devaient être plus fortes que mes mots parce qu’un seul regard noir me suffit pour lui glacer le sang. Je le vis me jauger du regard avant de se rendre compte qu’il ne faisait pas le poids. Baissant le regard, il s’excusa d’un souffle et partit la queue entre les jambes.
Me retrouvant là, j’eus un moment de doute. Pendant une seconde, je songeai à partir moi aussi. Après tout, elle était sauve. Je pouvais reprendre mon observation. Mais elle était si proche, si proche de moi… Je pouvais sentir sa chaleur, entendre son souffle. Tout cela me tétanisait. Mais qu’est-ce que je pouvais lui dire ? Et si je passais pour un idiot ? Lui parler par écrit c’était une chose, mais lui parler en face, c’était beaucoup plus difficile. Et plus risqué. Je devais essayer. M’avançant, je  m’asseyais à côté d’elle et commandais un verre –un alcool peu fort que je ne boirais certainement pas, mais c’était une excuse pour être au bar. Me tournant vers elle, je posais mes yeux noisette sur le visage si fin de ma muse, admirant chaque courbe, chaque détail. Comme elle pleurait encore, je sortais par réflexe un mouchoir et le lui tendis. « Tenez… » Je tentais un sourire avenant –probablement le sourire le plus sincère que j’ai pu faire depuis bien longtemps. « Vous voulez boire quelque chose ? Je vous l’offre. » J’avais peur de me montrer trop pressant avec elle. Peur de la décevoir. Je ne voulais pas lui faire peur. Surtout pas lui faire peur. Elle ignorait que c’était à l’homme de sa vie qu’elle allait parler. A l’homme à qui elle envoyait des messages cachés dans ses déclarations publiques. A l’homme qu’elle aime sans jamais l’avoir avoué publiquement…

Un sourire. Plus qu'il ne m'en fallait pour être heureux. Au moins aurais-je réussi à la faire sourire ce soir. Je sentis mon cœur faire un bond quand elle me tendit la main pour la serrer. C’était stupide et complétement puéril, mais j’avais envie de crier ma joie aux personnes autour de nous. La toucher. Toucher sa main. J'avais l'impression d'être dans un rêve, dans une dimension parallèle. Comment une simple poignée de main pouvait-elle me mettre dans cet état? « Merci beaucoup. Je ne sais pas comment j’aurais fait, sans vous » Sa main était douce, j'avais presque envie de la garder dans la mienne encore quelques minutes. J’étais comme un enfant qui venait d’ouvrir un cadeau de Noël… Comme je m’éternisais un peu trop, je lâchais sa main rapidement en lui tendant un sourire désolé. Décidemment, même avec elle je n’arrivais pas à me comporter normalement. « Je m’appelle Juliet ». Ah Juliet. Si tu savais... Ton nom fait partie de ma vie. Je l'écris, je le dessine, je le dis, j'en rêve. Comme simple réponse, je lui tendis le plus beau des sourires. Je ne devais pas lui dire qui j'étais. De toute façon, elle nierait me connaître, et ça ne ferait que gâcher le moment. Je voulais juste qu'elle garde de moi le souvenir d'un charmant sauveur... « Je veux bien un mojito, s’il vous plait ». Aussitôt dit, aussitôt commandé. Je ne me lassais pas de la regarder. Elle était si...belle. Mais ça m'embêtait de ne toujours pas savoir ce qui avait bien pu la rendre si triste. "Si je peux me permettre... Une jeune femme charmante comme vous ne devrait pas se trouver dans un lieu pareil... Et, pourquoi ces larmes? C’est à cause de cet imbécile de tout à l’heure ? C’est juste que… je n’aime pas voir quelqu’un aussi triste." Ma voix faisait presque enfantine, comme un gamin qui n’aime pas voir sa mère pleurer. Sans m’en rendre compte, j’avais bu une gorgée de l’alcool que j’avais commandé. Advienne que pourra. Et que pourrait-il m’arriver maintenant que je suis si près d’elle ? Un sourire. Je n'en demandais pas tant... « C’était un idiot, je sais… ». J'aimerais tant être dans sa tête. Était-elle en train de penser à moi? A notre futur? « Je me sens seule. Très seule ». Cette simple remarque suffit à me glacer le sang. Qu'ai-je fait de mal pour qu'avec toutes les attentions que je lui rendais elle se sentait encore seule? J'étais pourtant certain qu'elle avait reçu mes présents. Saleté de livreur. Je vais avoir une petite conversation avec lui. J'allais devoir redoubler d'attentions pour elle. « Mais vous avez sauvé ma soirée ». Cette fois, elle arriva à m'arracher un sourire. J'étais là où je devais être, et pour une fois, je ne regrettais pas d'avoir suivi mes instincts. Pour la sauver, je serais prêt à recommencer cent fois mon exploit. Quitte à éliminer tous ceux en travers de ma route. Oh ma Juliet. Sans que je ne m'en rendes vraiment compte, je venais de terminer mon verre. Inexorablement, je sentais que ses effets faisaient leur chemin dans mon corps... « Je dois avoir une mine affreuse ». Je la regardais les yeux brillants, mon esprit lui hurlant que quoi qu'elle fasse, elle n'aurait jamais une mine affreuse. Pas pour moi. J'avais terriblement envie de la serrer contre moi. Terriblement. Mais j'avais peur de lui faire peur. Alors je tendais simplement le bras et j'essuyais doucement les larmes mêlées au mascara sur sa joue. Un sourire compatissant sur les lèvres, je ne pouvais plus détacher mes yeux de son visage... "Alors, laissez-moi la changer en une mine plus joyeuse..." Grisé par l'alcool et par sa présence, je m'approchais d'elle et prenait doucement son visage entre mes mains. Alors je déposai un baiser affectueux sur ses lèvres. J'avais l'impression que mon cœur allait lâcher, tellement ses battements étaient forts. Le moment était unique, presqu'irréel, comme sorti de l'un de mes poèmes. Il ne dura que le temps que je comprenne ce que je venais de faire. Brusquement, je m'écartais, comme si je m'étais brûlé à quelque chose. Détournant le regard, je tentai de reprendre mes esprits, encore embrumé par l'alcool. "Désolé, je ne sais pas ce qui m'a pris." Mais je n'étais pas désolé. Et je n'avais qu'une envie: recommencer.

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Dernière édition par Stuart O. Costa le Lun 3 Mar - 16:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: I really want you # Stuliet   I really want you # Stuliet Icon_minitimeLun 16 Déc - 1:06

Je suis triste, et terriblement seule, de nouveau. Jessie est là bien sûr, et je pourrais téléphoner à Lud, mais ce soir, je n’ai qu’envie de m’enfermer dans ma solitude pitoyable pour quelques heures d’oubli et de tranquillité. Je pense à lui tout le temps, à comment il m’a remplacée, laissée toute seule pour fréquenter une autre étudiante tout aussi jeune que moi. Je me demande sans arrêt ce qu’elle a de plus, et ce qu’il lui trouve, mais j’ai beau tourner le problème dans tous les sens, je n’y trouve pas la solution. A part débarquer chez lui pour lui demander des explications, je ne sais pas quoi faire, et pour l’instant je n’en ai pas le courage. Sans doute parce qu’une fois que je l’aurais confronté sur sa nouvelle compagne, les choses deviendront trop réelles pour être ignorées, ou tout au moins contournées. Pour l’instant, je ne peux que subir ces interrogations terribles en espérant que ce qu’il m’a dit il y a une dizaine de jours est vrai, qu’il est toujours célibataire, toujours là pour moi, à m’attendre à Londres, toujours… Je soupire en remettant une pointe de rouge à lèvres sur mes lèvres comme si c’était le détail qui allait tout changer et j’attrape mon portable pour vérifier que je n’ai pas de message. J’ai enfilé une robe argentée au décolleté plongeant et mis des talons. Ce soir, hors de question que je reste ici à m’apitoyer sur mon sort toute la soirée, il faut que je me change les idées, que je boive, que je sorte, et que je profite à fond. Mon amour sans limite pour Henry Howard aura finalement eu raison de moi, sans doute, et au-delà de l’idée que personne ne m’aimera sans doute jamais pour finir,  c’est l’idée que je ne pourrais plus le voir aussi régulièrement qu’avant qui me broie littéralement le cœur. Je secoue la tête, tentant d’ignorer ce sujet difficile quand je réalise que mes yeux s’humidifient déjà, mais c’est peine perdue.

Quand je repense à tout ce par quoi nous sommes passés tous les deux, je ne peux pas m’empêcher de regretter tout ce gâchis. L’amour que je lui porte, les tentatives d’approches répétées, et puis les beaux moments, aussi, et surtout eux finalement. La première fois que je l’ai vu, aux cours de théâtre, les cours du soir. Quand j’ai réalisé qu’il serait mon professeur en psycho, quand je l’ai attendu chez lui en complotant avec sa sœur. Quand on a répété ensemble la pièce de fin de semestre que je n’ai finalement jamais eu l’occasion de jouer, donnant sans doute raison à tous les gens d’Oxford et leurs ragots sur ma personne. Je me demande ce qu’ils en pensent, tous, aujourd’hui, de ce que je suis devenue, de ce que je suis, de ce qui m’attend aussi. Sans doute pas grand-chose de neuf. Je resterai toujours, dans l’esprit général de ces gens là, la petite idiote qui n’est entrée à Oxford que parce que son père en était le doyen. Ce qui est loin d’être un mensonge, finalement. Mes mains se joignent sur ma petite pochette et j’hésite, un instant, à détourner mon trajet pour aller prendre un train plutôt qu’un verre. Je ne peux pas faire ça. Il faut que je sois forte, je me suis assez ridiculisée comme ça. Qu’est-ce qu’il pense de moi, lui, chez lui, avec sa nouvelle petite amie sans doute très intelligente, très jolie, propre sur elle et bien coiffée ? Qu’il a fait son travail avec moi ? Est-ce que la question s’arrêtait là, à son travail, à ce qu’il fallait qu’il fasse avec moi pour me sortir d’Oxford ? Ou bien est-ce qu’il s’est réellement attaché à moi ? Je sais que oui, et pourtant, il devient illogique de le penser quand on observe la situation actuelle.

Je chasse mes larmes et attrape mon sac, le serrant contre moi. Allez, Juliet. Ne craque pas. J’abandonne mon portable dans ma chambre, décidant de rompre avec la tentation qui me poussera sans doute à lui envoyer un message plein d’amour et tout aussi pitoyable dès que j’aurais un verre de trop dans le nez, et sors, attrapant un taxi au passage pour qu’il me dépose juste devant le petit bar où je vais passer la soirée. Dans mes souvenirs cela dit, le bar était moins glauque et un peu mieux fréquenté. Je me dirige rapidement vers le bar et m’assois dans un coin, finalement peu rassurée, pressée de boire pour oublier que les gens autour de moi sont particulièrement insistants. J’ai l’habitude, cela dit, je fais cet effet là aux hommes en général. Juliet est désirable, Juliet se laisse facilement raccompagner, et après une nuit avec Juliet, ils n’hésitent pas à s’en aller rapidement. Parfois sans dire au revoir, sans rien. Parfois le lendemain matin, après le petit déjeuner, en promettant de rappeler. Et parfois, il y a ceux aussi qui vous foutent dehors après deux ou trois coups de reins.

Je commande des shots et un cocktail et avale le tout très vite. Mon portable me manque, Henry me manque, tout me manque de manière assez vive et cruelle. Je soupire quand je réalise que des larmes dévalent toujours mes joues malgré le lieu où je me trouve et l’alcool qui commence à emplir mon corps. « Bonsoir », j’entends à ma droite. Je me retourne et fronce le nez, celui ne me ramènera pas, même après douze verres. Bedonnant, la bonne cinquantaine, il ressemble à un pervers et j’ai l’impression qu’il est déjà très sévèrement bourré. Je recule un peu sur mon tabouret mais lui s’avance. « Je vous offre… un p’tit verre ? » Je grimace et tourne la tête pour éviter son haleine, me demandant comment je vais faire pour me sortir de cette situation légèrement pénible. Mais soudain, quelqu’un apparait de nulle part pour me sauver la mise – ce qui me fait sérieusement écarquiller les yeux pleins de larmes. « Vous ne voyez pas que vous ennuyez la Dame ? Vous croyez qu’elle n’a que ça à faire, de vous laisser compenser votre manque affectif sur elle ? Rentrez chez vous et fichez-lui la paix. » Je regarde l’inconnu nouvellement arrivé, et observe le type bourré qui s’en va, comme il le lui a été demandé. Je suis impressionnée, et laisse échapper un soupir de soulagement à l’idée d’avoir trouvé un ange gardien dans ce bar paumé et très mal fréquenté. Il se tourne vers moi au bout de quelques secondes et j’essuie tant bien que mal mes yeux toujours humides, ce qui ne semble pas lui échapper. Il a l’air charmant et tout à fait normal, à l’inverse de 90% des gens qui composent cette salle. « Tenez… » Il me tend un mouchoir que je prends presque pudiquement, m’essuyant le coin des yeux en prenant soin de ne pas essuyer tout mon mascara. « Vous voulez boire quelque chose ? Je vous l’offre. » Je souris un peu plus et me tourne vers mon sauveur en lui offrant le sourire le plus charmant possible. « Merci beaucoup. Je ne sais pas comment j’aurais fait, sans vous », je déplore en lui tendant ma main. « Je m’appelle Juliet », je l’informe, toujours souriante malgré les larmes qui m’échappaient il y a quelques secondes. J’ai trouvé un homme charmant qui a pris ma défense, je peux me permettre de mettre Henry et sa nouvelle petite amie de côté ce soir. « Je veux bien un mojito, s’il vous plait ».

Il prend ma commande à peine les mots ont-ils franchi mes lèvres et je lui offre un sourire reconnaissant. Il semble gentil et à vrai dire assez intéressé. Henry est gentil, lui aussi, cela va sans dire, mais même si je n’ignore pas les sentiments qu’il porte – portait ? à mon égard, le fait qu’il se soit trouvé une nouvelle étudiante pour me remplacer alors même qu’il me faisait patienter au nom de l’éthique m’indique clairement que je me suis trompée sur ses intentions. Et sur ses sentiments. Le regard admiratif, presque admiratif, que m’offre cet homme-là me change clairement, et c’est presque reposant. Mon cœur accélère sa course dans ma cage thoracique alors que j’identifie lentement mais surement ce qu’il me manque pour être parfaitement à l’aise et dans le jeu de séduction naturel que l’on me connait bien – l’alcool. J’essuie mes larmes d’un geste las et attrape le verre que le barman m’apporte. "Si je peux me permettre... Une jeune femme charmante comme vous ne devrait pas se trouver dans un lieu pareil... Et, pourquoi ces larmes? C’est à cause de cet imbécile de tout à l’heure ? C’est juste que… je n’aime pas voir quelqu’un aussi triste." Je relève les yeux vers lui, surprise par autant de considérations. Tout porte à croire qu’il n’a chassé l’homme précédent que pour venir me draguer un peu plus dans les formes, et pourtant la douceur dans sa voix me fait sentir quelque chose d’autre. Je lui offre un sourire et me mords la lèvre inférieure. « C’était un idiot, je sais… » je lance, tentant de ne pas trop laisser mes pensées dériver vers Henry. Henry que j’aime tellement et qui m’a déjà oubliée. Henry qui doit être heureux en ce moment, loin de moi. Est-ce que je n’ai été qu’un fardeau pendant tous ces mois ? Est-ce que les plans n’étaient que de mon fait, de mon imagination ? Je prends une inspiration et secoue la tête en luttant contre ces sentiments qui ne m’apporteront rien de bon ce soir. « Je me sens seule. Très seule » j’explique alors en m’armant d’un sourire, sirotant le cocktail du bout des lèvres. « Mais vous avez sauvé ma soirée », j’ajoute, dans le vif du sujet. « Je dois avoir une mine affreuse, » je soupire, essuyant mes joues pour tenter de chasser le mascara qui a du s’écouler de mes yeux.


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