SJE - I'm sexy and i know it.

" Vous savez très bien au fond de vous même que votre comportement est lié à votre passé. "

J'entendais le tapotement du stylo contre son porte document ammenant à accroître mon anxiété. Je n'aimais pas rester allongée sur ce divan des heures pour à la fin ne résoudre aucun problème.

"Je sais que ma mère a eu des soucis avec des substances. Lesquelles.. je n'en sais trop rien. Je sais qu'elle a eu plusieurs mecs." disais-je en serrant la gorge.
Je détestais parler de ma mère car je ne l'avais pas connu beaucoup, elle était morte à mes deux ans et remuer le passé secouait beaucoup de chose en moi.

"Il y a déjà là une similitude, vous reproduisez à votre manière ses actes."

Etait-elle entrain de dire que je ressemblais à la femme qui m'avait mise au monde dans un milieu pauvre ? J'espèrais au fond de moi à une mauvaise blague. Je me souvenais que gamine j'étais nourri au lait tourné par faute de moyen de celle-ci, elle en est morte même. Pas du lait, ça va de soit.. mais de son idiotie à dépenser son argent dans des choses dont elle aurait pu se passer.
Mon souffle commençait à s'emballer à l'idée même que je pouvais être elle et j'attrapais le verre que la psychologue me tendait. Réactive celle-là !

"Nous allons faire un exercice très simple. Parlez-moi de vous. Du pourquoi vous faites telle ou telle chose, prenez du recul, parlez-moi tout simplement."

Je décidais pour cette exercice de m'asseoir car bien que j'aimais être allongée, j'en perdais un peu la tête avec l'hémoglobine qui montait au cerveau. Je la regardais avec son air de médecin pour fou à scruter tout mes mouvements, mes paroles. Elle devait peut-être s'attendre à ce que je ne dise rien sur moi et à partir dans une analyse de dépression profonde ou je ne sais connerie qu'un médecin de son rang puisse sortir. Je comprenais même pas d'où on les catégoriait de médecin. Il ne font que poser une hypothèse sur le disfonctionnement d'une personne si celle-ci en a un. J'allais donc jouer la parfaite patiente et lui parler de moi et elle n'aura même pas besoin de me remercier de lui avoir donner, pour une fois, un résultat à son travail.

" Je suis une fille adorable car je sais profiter de la vie, de mes amies ou de mes proches et je sais ce que je veux dans la vie. Je suis en Faculté de Médecine, habite dans mon appartement depuis quatre ans et consomme ce que je pense être bon pour moi. Que ce soit drogue, alcool ou sexe.
Je ne suis pas ordonnée mais aime que les choses soient claires, nettes et précises. Les gens savent que j'aime séduire et que je suis arrogante, susceptible. Après, vous allez me dire, qui joue avec le feu se brule car il m'arrive souvent de manipuler des gens pour arriver à avoir ce que je veux mais sachez que je ne suis pas une garce. Il y a des personnes qui me sont cher. Mon frère ainé en autre. Il fut viré par ma mère dans un foyer je crois et je ne le connais pas. Encore une chance que je connaisse son existence car elle a craché le morceau sur son lit de mort avec sa lettre."

Elle avait gardé sa tête penchée sur sa feuille tout le long écrivant je ne sais quoi. D'après moi elle devait dessiner pour me faire penser que mon analyse psychologique était intéressante.

Elle décidait enfin de me regarder au bout deux longues minutes de silence.
Sa main arracha la feuille et elle rajouta:

" Il m'est facile de vous dire que vous avez un soucis avec l'absence maternelle. Bien que vous ayez eu une enfance dans une famille adoptive aimante, il vous manque le lien du sang. Les racines, l'oxygène palpable qu'un enfant ressent au coté rassurant de sa maman quand il grandit comme un petit papillon tout juste sortit du cocoon. Puis comme vous me l'aviez dit dans une séance précédente, retrouver votre frère serait bénéfique pour vous. Ceci-dit, c'est fini pour aujourd'hui, veuillez régler votre horaire à la secrétaire et nous reparlerons de tout cela à votre prochaine visite."

Et elle partit ouvrir à un autre client comme si j'étais une vulgaire odure à jeter au plus vite possible ... mais une ordure qui paye, ça, elle ne l'a pas oublié !

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? J'accepte si son scénario est à la hauteur de mon talent. Je ne veux pas faire n'importe quoi ou alors pour un certain salaire, ou si je tourne avec un acteur que j'idolâtre. J'accepte mais je refuse si jamais un détail me déplaît dans son projet.

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Avec une glace à la main ? Cette petite essaye d'attirer l'attention de ses parents pour montrer sa détermination.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Si c'est mon cousin Hector je préfère devenir Zoophile l'instant d'une soirée que d'imaginer quoi que ce soit avec lui. Maintenant si j'apprend l'existence d'un cousin au regard ténébreux.. j'accepte les effets de son emprise de l'alcool.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? La soirée arrosée à Oxford évidemment.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Je suis persuadée d'avoir eu une relation avec un fantôme après le visionnage de Scary Movie.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Qu'il vole la bague de fiançailles pardi !

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Stratégique car qu'elle est le meilleur moyen de résister à la tentation ? C'est d'y céder.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Ouais, éviter ton restaurant.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Truth ...

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? » Cambridge. Disons que pour être Reine, il ne te suffit pas de sourire et de mettre ta robe rose. Il faudrait aussi changer de Papa mais si tu veux espérer, va toujours à Cambridge.

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Club Cambridge ? » Il t’accueil avec joie et bonne humeur ! Non mais ils supervisent un peu le concept de l'université. Tu comprendra ça plus grande.

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» Si ça pouvait être ça, on vivrait dans un joli Monde ma puce. C'est un peu les voleurs de bonbons de notre école. Ils aiment nous embêter et même si tu n'a rien fais pour. Même si tu n'a pas de bonbon quoi ...

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » Personnellement c'est deux monde différent. As-tu le droit ? Je ne pense pas que ce soit interdit mais je pense qu'il faut savoir où est notre place dès l'arrivée.

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »