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 i want me out w/ henry

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MessageSujet: i want me out w/ henry   i want me out w/ henry Icon_minitimeSam 9 Mar - 19:05

Je suis à bout, je crois. Pourtant d'habitude je sais me tenir, et je sais faire face aux moqueries des uns et des autres. J'ai appris à me foutre de ces gens qui me trouvaient stupide en me concentrant sur ma vie à moi plutôt que de chercher à changer. J'ai toujours reporté la faute sur les épaules de mes parents, leur reprochant en silence le choix imposé qu'ils m'ont fait subir en ne me laissant pas choisir ma voie. Mais aujourd'hui, j'en ai marre, marre de sourire et de devoir me battre pour quelque chose en quoi je ne crois pas. Je suis agacée, triste, blessée aussi. Je pousse la porte du Professeur Howard dans un reflex tellement naturel qu'il devrait en être inquiétant, et pourtant, je ne vois pas à qui d'autre je pourrais parler à sa place. « Je vous dérange ? » je demande en refermant la porte derrière moi. Mais je n'arrive pas à attendre la réponse, et je fonds littéralement en larmes, reculant pour être soutenue par la porte. Je pose ma main sur ma bouche pour essayer de me calmer toute seule. « Je ne viendrais plus au théâtre », je lance simplement. Il grimace légèrement et je l'imite, par reflex sans doute. « J’étais si mauvais ? Vous m’avez dit que vous adoriez le théâtre Juliet, et à raison vous êtes une très bonne actrice. » Je m'arrête de pleurer un instant, trop surprise pour ressentir quoi que ce soit d'autre. Comment peut-il être aussi adorablement hermétique aux horreurs des autres gens ? La déformation professionnelle peut être ? Je secoue la tête et recommence à pleurer : « Mauvais ? Mais ça n'a rien à voir ! » Je replace une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille et inspire. « Ils pensent tous que je suis stupide, et vous savez quoi ? Peut être qu'ils ont raison... » J'essuie mes larmes qui redoublent au souvenir de l'incident du dernier cours. Il roule des yeux et je le fixe. « Vous n’êtes pas...stupide, et vous êtes réellement brillante sur scène. Le théâtre ce n’est pas seulement connaître l’auteur d’une pièce Juliet, c’est plus que ça. C’est ce qu’on fait ressentir aux gens quand on joue. Vous avez quelque chose que d’autres n’ont pas, et ce qu’on appelle la sincérité. Vous êtes spontanée et l’intelligence d’une personne ne se calcule de toute façon pas en fonction du degrés de culture qu’elle possède dans un domaine particulier. Dans le fond, cela n’a rien à voir avec l’intelligence, ce ne sont que des noms à retenir, des ouvrages à lire... Ne laissez pas vos camarades tenter de vous faire croire que vous valez moins qu’eux, vous trouverez votre voie Juliet. » Je reste muette sous l'avalanche de compliments, pressée par une furieuse envie de retrouver ses lèvres telles que je les connais. Je baisse les yeux, j'ai l'impression qu'il est trop tard cela dit, pour moi. Mais ce qu'il me dit me touche, je dois bien le reconnaître. « Vous croyez ? » J'essuie mes joues de nouveau et m'approche un peu de lui. « Vous savez, vous rendez ça difficile. De ne pas vous aimer. » Au sens le plus pur du terme, bien entendu. Je glisse mes bras autour de son cou et pose ma tête sur son épaule. « Je suis trop fatiguée, et je déteste la psychologie » Je ferme les yeux et soupire. « No offense », j'ajoute en relevant la tête vers lui.

« Juliet, j’aimerai récupérer les clés de mon appartement. » Bam. Comme un couperet, sa demande tombe, et je me demande ce que je fais ici, dans ses bras, comme ça. Je voudrais avoir mal compris malheureusement, je sais exactement ce qu'il veut et mon cœur se fissure à l'idée. « Ce n’est pas... » J'attends, mais aucune explication ne vient, juste son éternel rejet, alors que je pensais avoir progressé dans son estime, depuis le temps. Mes yeux se brouillent de nouveau et je me détache de lui quand il renchérit. « Juste rendez moi mes clés. » Son regard fuit le mien, et j'ai envie de lui hurler dessus qu'il en est hors de question. Pourtant, cette demande là est celle de trop. Les larmes m'échappent quand je fouille dans mon sac pour lui balancer ses clés, venant foutre en l'air tout son beau discours sur mes qualités diverses. « Merci », je lâche, franchement sèche. J'ai tellement mal au cœur que la colère me bouffe. Je sors mon portable dans son bureau, sans bouger, et cherche un type qui m'a vulgairement donné son numéro "au cas ou j'aurais envie de lui faire plaisir" l'autre soir au Carling. Je souris, atrocement ironique, et crache, franchement amère : « Salut, c'est Juliet, on s'est croisés au Carling. » il me remet, merci ma réputation. « Tu veux toujours me baiser ? Let's do it now ! » J'éclate de rire et l'autre accepte, évidemment, qu'aurait il pu faire sinon ? Il me donne rendez vous dans un parking, c'est tellement charmant. Je raccroche et rehausse mon sac sur mon épaule. « Je vous laisse, Docteur, j'ai rendez-vous » Je ris de nouveau et ouvre la porte pour m'en aller, les larmes reprenant bien rapidement le dessus. Il ne prend même pas la peine de me retenir, me laissant claquer la porte de son bureau sans le moindre état d'âme. Je ravale ma fierté et mon cœur qui me fait atrocement mal et ferme mon manteau pour me rendre à l'abattoir sans broncher.


Dernière édition par Juliet K. Russel le Dim 10 Mar - 17:14, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: i want me out w/ henry   i want me out w/ henry Icon_minitimeSam 9 Mar - 19:50

Derrière mon bureau, je mets quelques marques pages dans quelques ouvrages de Molière dont j’aimerai explorer les scènes, pour une prochaine séance. J’aime le théâtre français presque autant que le théâtre élisabéthain, et malgré les circonstances délicates, une part de moi ne peut s’empêcher d’apprécier les quelques cours que je donne cette année. Je remonte un peu mes lunettes qui tombent sur mon nez, quand on frappe à la porte de mon bureau. De toute l’histoire de la faculté d’Oxford, je crois pouvoir honnêtement affirmer en cet instant que je suis celui qu’on dérange avec le moins de scrupules. Je lâche mon livre quand Juliet Russel entre le plus naturellement du monde. « Je vous dérange ? » Je souris presque pour moi même, mais le ton de la conversation est bien vite aux antipodes de ce que j’avais imaginé. Une fois la porte refermée derrière elle, Juliet s’effondre entamant une crise de larmes en tout comparable à celle dont j’ai été témoin cette fameuse soirée. « Je ne viendrais plus au théâtre » Je grimace légèrement, me demandant si cela a ne serait-ce qu’un intime rapport avec mes nouveaux cours, exercices, qui ne seraient pas à la hauteur, tout simplement stupides, ou encore avec le fait que je ne sois vraisemblablement pas comptent pour ce job. « J’étais si mauvais ? Vous m’avez dit que vous adoriez le théâtre Juliet, et à raison vous êtes une très bonne actrice. » Elle cesse de pleurer suite au compliment, mais ses larmes reprennent de plus belle seulement quelques secondes ensuite.  « Mauvais ? Mais ça n'a rien à voir ! » Elle replace une mèche de ses cheveux derrière son oreille, et la voir si peinée me touche malgré moi. « Ils pensent tous que je suis stupide, et vous savez quoi ? Peut être qu'ils ont raison... »  Je lève les yeux au ciel et les reporte ensuite sur elle pour la contredire. « Vous n’êtes pas...stupide, et vous êtes réellement brillante sur scène. Le théâtre ce n’est pas seulement connaître l’auteur d’une pièce Juliet, c’est plus que ça. C’est ce qu’on fait ressentir aux gens quand on joue. Vous avez quelque chose que d’autres n’ont pas, et ce qu’on appelle la sincérité. Vous êtes spontanée et l’intelligence d’une personne ne se calcule de toute façon pas en fonction du degrés de culture qu’elle possède dans un domaine particulier. Dans le fond, cela n’a rien à voir avec l’intelligence, ce ne sont que des noms à retenir, des ouvrages à lire... » Je soutiens son regard avec douceur et ajoute. « Ne laissez pas vos camarades tenter de vous faire croire que vous valez moins qu’eux, vous trouverez votre voie Juliet. »

« Vous croyez ? » Juliet m’interroge et essuie ses larmes avant d’approcher dangereusement. « Vous savez, vous rendez ça difficile. De ne pas vous aimer. » Je n’ai d’ailleurs pas le temps d’esquisser un geste qu’elle se retrouve dans mes bras, la tête posée sur mon épaule. « Je suis trop fatiguée, et je déteste la psychologie. No offense » Je hausse un sourcil, silencieux, Juliet dans les bras, et sans idée de génie pour me sortir de cette étreinte trop personnelle, trop déplacée. Je me crispe un peu tout en me laissant enlacer puis termine par m’extirper doucement. « Si vous détestez, vous n’êtes pas obligée de continuer Juliet. » Je m’éloigne un peu, gardant mes distances derrière mon bureau cette fois-ci. « Mais vous devriez considérer les arts dramatiques. » Je déniche un ouvrage placé sur le côté de mon bureau que je dépose entre ses mains. « Je ne me suis pas laissé le choix, et je le regrette aujourd’hui. Bien sur, il faudra aussi vous pencher sur la théorie, mais si vous aimez ce que vous faîtes vous y arrivez. » Je l’observe à travers mes lunettes, puis soupire. Il y a autre chose. « Juliet, j’aimerai récupérer les clés de mon appartement. » Je grimace inconsciemment. J’ai laissé tout cela durer trop longtemps, et avec des faux prétextes, principalement parce que je n’ai pas eu le courage de refuser l’affection et l’attention qu’elle m’a porté ces derniers jours, l’ironie est telle que j’en avais sans doute cruellement besoin aussi. Sa lumière, ses rires, et moi trop seul, je me sens terriblement coupable. « Ce n’est pas... » Je remonte mes lunette las et passe une main dans mes cheveux. Je voudrais pouvoir expliquer ce que je ressens, mais toutes les formulations auxquelles je pense ont la fâcheuse tendance de soulever des interprétations trop évidentes. Je soupire et décide de ne pas m’aventurer sur ce terrain là. « Juste rendez moi mes clés. » Je dévie son regard, étrangement mal à l’aise. La réaction de Juliet, est bien plus violente que celle que je m’étais figuré. Elle se saisit de son téléphone sans la moindre considération et semble vouloir me faire passer un message plutôt clair. « Salut, c'est Juliet, on s'est croisés au Carling. » Je fronce les sourcils, sans vraiment comprendre là ou elle veut en venir, avant d’en être bien vite informé. « Tu veux toujours me baiser ? Let's do it now ! » Un éclat de rire plus tard, Juliet m’offre pour la première fois une expression de profond mépris. Lâchant ses derniers mots comme s’il elle avait voulu me les cracher simplement à la figure. « Je vous laisse, Docteur, j'ai rendez-vous » Je reste un instant figé sans réagir. Son psychiatre aurait sans doute pris la peine de la retenir, de tenter de lui faire comprendre qu’elle ne réagissait pas forcément de la bonne manière, qu’elle allait se faire plus de mal qu’elle ne se ferait de bien, mais Henry Howard reste tragiquement stoïque, tellement triste. Je lui adresse un regard douloureux avant de poser mes mains sur la reliure d’un de mes livres, m’y accrochant le temps d’une seconde avant d’y plonger mon regard pour ne pas la regarder partir.
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i want me out w/ henry
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