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 MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille

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MessageSujet: MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille   MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille Icon_minitimeMer 15 Mai - 15:04

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]MELANY&CHRISTOPHER - BIENVENUE DANS LA FAMILLE
J’enfile une veste de costume pour habiller un peu ma tenue et attrape mes clefs de voiture. Une odeur de tabac froid me chatouille les narines tandis que je gagne le salon et je constate avec effroi que ma villa ressemble à un champ de bataille. Épuisé par la soirée de l’avant-veille, je ne me suis pas encore donné la peine de faire un brin de ménage –ce qui n’était pas très malin de ma part, étant donné que ma femme de ménage est en grève. C’est d’ailleurs le cas de la majorité de mes employés, car mon jardinier est désormais le seul à honorer son contrat de travail. Ce qui les a poussés à me fausser compagnie ? Mes sarcasmes et ma mauvaise humeur. Selon eux, je suis insupportable depuis la mort d’Emily et ils ne sont pas les seuls à me l’avoir fait remarquer. Mon manager ne supporte plus mes caprices, quant à mes proches, ils sont vraiment très préoccupés par mon état. Personnellement, je ne vois pas ce qu’il y a de si alarmant ! J’ai toujours été un fêtard invétéré, ça ne devrait pas les surprendre! J'abuse peut-être un peu de la boisson et des pétards depuis quelques mois, mais il n’y a pas de quoi en faire tout une histoire ! Qui plus est, je suis majeur et vacciné –ce qui signifie que je suis aussi libre de faire ce qu’il me plaît ! Et si j’ai envie de me détruire la santé ou de foutre ma carrière en l’air, c’est mon problème ! Après avoir pris soin de fermer la porte d’entrée, je saute dans ma voiture et passe prendre Melany, car nous sommes tous les deux attendus à Oxford pour le déjeuner. Comme elle le fait chaque année, ma mère a réuni une partie de la famille pour fêter son anniversaire –et n’ayant aucune envie d’être l’attraction du repas, j’ai décidé d’emmener Melany. Jolie et pétillante, ma douce amie fait une distraction idéale. Si j’abuse de sa gentillesse ? Peut-être un peu, j’en conviens, mais j’ai aussi promis que je lui revaudrai ça –et en dépit des quand-dira-t-on, je tiens mes promesses. « Salut toi » je lâche au moment où elle pénètre dans l’habitacle du véhicule. « Tu es prête ? » Pour toute réponse, elle acquiesce d’un signe de la tête. « Je te préviens, ce déjeuner risque d’être un peu particulier » je soupire en faisant allusion aux membres de ma famille qui sont connus pour être relativement spéciaux. Me dévisageant un court instant, elle replace une mèche de mes cheveux. « Oh.. tu sais pour les familles un peu spécial, je crois que je connais ça. Imagine l’ambiance à table chez moi » réplique-t-elle en essayant de me rassurer, mais ça ne fonctionne qu’à moitié. Même s’ils ne sont pas méchants, mes parents ont tendance à se montrer légèrement indiscrets, voire même intrusifs et je n’ai pas envie qu’ils la mettent mal à l’aise. « Alors sinon, ça lui fait quelle âge à ta maman ? Et je dois appeler tes parents par leurs prénoms ? C’est quoi déjà ? » Les mains vissées sur le volant, j’esquisse un petit sourire. « 46, mais elle fait très jeune pour son âge. Tu peux les appeler Monsieur et Madame, mais ça fait un peu trop conventionnel. De toute manière ils vont surement te demander de les tutoyer alors, Camilla et Henry ce sera très bien. » Tout en m’efforçant de sourire, je démarre. // Nous arrivons chez mes parents sous les coups de 11 h 45. La ponctualité n’ayant jamais été mon fort, ces derniers sont relativement surpris de constater que je suis à l’heure. « Bonjour Chaton » s’exclame ma mère en me serrant dans ses bras. « Je suis contente que tu sois là ! Ton père et moi étions très inquiets pour toi ! » Ça y est, c’est reparti. « Il n’y a vraiment pas de quoi, maman, tout va très bien » je râle pour la forme en lui tendant ses cadeaux d’anniversaire, à savoir : un énorme bouquet de fleurs et un tableau qu’elle rêvait de posséder depuis des années. « Bon anniversaire ! » « Merci mon poussin, il ne fallait pas te donner autant de mal » Pour toute réponse, je me contente d’hausser les épaules. Après tout, j’ai les moyens. « Tu ne me présentes pas cette charmante demoiselle » ajoute-t-elle en désignant la blondinette. « Si… Bien sûr. Maman, voici Melany, une très bonne amie. Melany je te présente ma mère, la grande Camilla Elena Mac-Adam : quatre fois championne du monde de patinage artistique. » Ce détail n’est pas capital, mais c’est le genre de choses qui flatte son égo. Jusqu’alors en retrait, Melany fait un pas en direction de ma mère pour la saluer comme il se doit. Sociable et accueillante, cette dernière l’étreint joyeusement et l’écoute avec attention, même si son discours est légèrement décousu. « Joyeux anniversaire Mad... Camilla... je peux vous appelez par votre prénom ? » Elle acquiesce d’un signe de la tête. « Il est très beau. Tout comme vous, vous êtes magnifique, Christopher ne m'avait pas menti ! Je vous aurais donné moins de quarante ans très facilement ! » Ça va, elle n’a pas l’impression d’en faire un peu trop ?! Son discours aurait même tendance à me rappeler celui qu’ont tenu bon nombres de mes ex petites-amies la première fois qu’elles ont mis les pieds chez moi. Elles étaient toutes aussi mal à l’aise et maladroites que Melany –toutes sauf Emily qui les a charmé au premier regard. « Oh... J'ai fait un peu de patinage lorsque j'étais plus jeune... malheureusement je n'étais pas très douée.» Elle s’arrête enfin de parler (Mel je t’adore, mais j’ai cru que ça ne s’arrêterait jamais) et c’est le moment que choisi mon père pour faire son apparition. « Salut Papa » je m’exclame en le serrant dans mes bras. « Voici Me… » Mais je n’ai pas le temps d’aller plus loin, car mon père se précipite vers ma cavalière pour l'embrasser. « Et vous devez être la merveilleuse Melany ?! Christopher nous as beaucoup parlé de vous! Nous avons également eu le plaisir de voir votre frimousse sur quelques clichés utilisés par les tabloïds, mais je dois bien avouer que vous êtes encore plus belle en chair et en os. » Mon père, cet incorrigible charmeur… « Tant que j’y pense » je reprends à l’intention de ma mère. « Tom te fait savoir qu’il est désolé de ne pas avoir répondu présent aujourd’hui, mais les choses ne se sont pas très bien déroulées avec sa femme, si bien qu’il a décidé de quitter le pays. Il s’est enrôlé dans l’armée de l’air. » Cette révélation ne manque pas de surprendre mes parents qui se faisaient pourtant une joie de retrouver leur neveu, présumé mort depuis plus d'un an. « Je te fais visiter ? » j’ajoute en me tournant vers Melany. « Oh oui ! Bien sûr ! J'ai hâte de voir où tu as grandi ! » s'exclame-t-elle, peut-être un peu trop enthousiaste. Je l'entraîne donc à l'intérieur et lui fait brièvement visiter le rez-de-chaussée, même si cette proposition était surtout destinée à la libérer des griffes de mes parents. « Je suis désolée, je suis vraiment nulle... j'ai vraiment du leur faire une première impression archi-nulle.» Ma voix se brise dans un éclat de rire. Elle est adorable lorsqu'elle s'inquiète, on croirait presque avoir à faire à une enfant. « Qu'est-ce que tu racontes? Ils t'adorent! » Tout particulièrement mon père, mais je me garde bien de le lui dire, de peur qu'elle ne le prenne pour un gros pervers -ce qu'il n'est bien évidemment pas. Contrairement à moi, Mac-Adam père est et a toujours été incroyablement fidèle à la femme qu'il aime. L'attrapant par le bras, je l'emmène ensuite à l'étage où se trouve bien évidemment ma chambre. Elle me taquine sur ma décoration de l'époque, ainsi que sur le nombre de photos sur lesquelles j'embrasse des filles différentes -et nous redescendons au salon. Ma tante Abby nous y attend et va bien évidemment de son petit commentaire. « Et bien! Force est de constater que ces torchons disent parfois vrais! T'es du genre à les remplacer vite! » Lançant un regard navré à Melany, je déglutis. Pour le coup, je dois bien avouer que je ne m'attendais pas à ça. « Combien de temps tu comptes la garder celle-là?! » « CELA SUFFIT, ABBY ! » s’interpose mon père en l’entraînant à l’extérieur. Nous nous retrouvons à nouveau seuls avec Melany. « Je suis vraiment désolé que tu aies assistée à tout ça, mais il ne faut pas écouter ce qu'elle dit. Ma tante n’est qu’une vieille fille aigrie et portée sur la bouteille, alors forcément… » J’essaye de garder la tête haute, mais ses propos m’ont fait énormément de mal. La moitié du pays se figure peut-être que je n’en avais strictement rien à faire d’Emily et que la peine que j’ai laissé paraître lors de ses funérailles était uniquement destinée à faire parler de moi –mais c’est faux. J’aimais sincèrement cette femme, à tel point que j’ai du mal à donner un sens à ma vie depuis qu’elle n’est plus là. « Mhh ça va je te jure. Non ce qui est blessant c'est... comment peut-elle avoir une aussi mauvaise opinion de toi ? T'es... putain... oh pardon. Enfin Christopher t'es quelqu'un de bien. Je le pense sincèrement et je comprend pas que si moi je le vois elle... elle ne le voit pas. » Elle marque une courte pause, visiblement embarrassée par la situation. De mon côté, je ne trouve rien de mieux à faire que me gratter le haut du crâne. Je n'ai pas vraiment l'habitude qu'on me soutienne et même si je ne le montre pas, les propos de mon amie me font du bien. « Je suis juste surprise qu'elle ait une aussi mauvaise opinion de toi. » Un haussement d'épaule en guise de réponse, je me décide tout de même à lâcher quelques mots. « Abby et moi n'avons jamais été très proches de toute manière. Elle déteste ma mère et ne supporte pas l'idée que son frère adoré ait pu épouser une fille qui ait mieux réussie qu'elle dans la vie. Enfin bon... » Comme j'entends mon père crier au loin, j'en conclue que c'est l'heure du déjeuner et conduis Melany jusqu'à la salle à manger où, comme d'habitude, une immense table a été dressée. « Je t'en prie... » je lui glisse à l'oreille en prenant soin de tirer la chaise. Un rapide tour de table pour saluer les autres convives et me voilà installé aux côtés de mon invitée, déjà en grande conversation avec ma génitrice. « J'aime beaucoup vos chaussures, vous les avez acheté où ? » Melany, ma douce Melany, je t’avais pourtant dit de ne pas la lancer sur le sujet. Enfin, l’avantage, c’est qu’elles viennent de se trouver un point commun. « Oh c'est un cadeau de mon mari, il faudra lui demander, mais c'est une petite boutique sur Oxford Street ! » Je lance un regard désespéré à mon père qui feint être en grande conversation avec l’oncle Arthur pour ne pas entrer dans ce débat. Bien joué, Papa ! « Vous saviez que la plus grande rue commerçante était à Bordeaux, en France ? » Coincé entre mon invitée et la tante Abby, je n’ai d’autre choix que de prendre part à leur conversation. « Vous devriez y aller ensemble ! » je lance sous le ton de la plaisanterie. « Et pourquoi pas ? » rétorque ma mère. « Nous partageons un goût certain pour le shopping et ton amie a très bon goût. Sa robe lui va à ravir et si ça me permet de faire connaissance avec ma future belle-fille, je ne dis pas non ! » Sa quoi ?! Je manque de m’étouffer avec la gorgée d'eau que je viens d’avaler. « Maman, pour la dernière fois : Melany et moi ne sommes pas ensemble. » Pour toute réponse ma mère se contente de lancer un clin d’œil à la jolie blonde. « Je suis sérieux. Nous sommes amis. Ni plus ni moins que de bons amis… » Melany a l'air aussi embarrassée que moi par la situation. Elle se contente donc d'appuyer mes propos « C'est ça ! De bons amis ! » et part dans un rire nerveux. « Mhh Henry, je pourrais avoir le sel s'il vous plait ? » Mon père -qui n'est pas du genre à s'immiscer dans des conversations aussi délicates que celle-ci- s'exécute sans broncher. Malheureusement, ma mère semble bel et bien décidée à nous dévoiler le fond de sa pensée. « Enfin voyons mon chéri, il m'apparaît évident qu'il se passe quelque chose de fort entre vous deux. » Je la toise avec incrédulité. « Écoutes, je sais comme tu as pu souffrir de la mort d'Emily. C'était une jeune femme fabuleuse et nous l'aimions tous beaucoup, mais... tu ne peux pas arrêter de vivre,  Christopher. Tu ne peux pas continuer comme ça, car tu mets ta santé et ta carrière en danger. » Je fronce les sourcils: quel est le rapport avec ma vie privée?! « Ce que je veux dire, c'est que nous nous faisons énormément de soucis pour toi. Tu ne te présentes plus aux avants-premières, tu refuses tous les rôles qu'on te propose et tu bois énormément. N'essaye pas de nier, tes employés nous ont mis au courant! »  « Camilla, s'il te plaît... » soupire mon père. « Quoi?! Tu espère peut-être que je vais regarder notre fils ruiner sa vie sans rien faire? Est-ce que c'est ce que tu attends de moi Henry? Parce que je suis désolée, mais ce n'est pas dans mes projets! » Plus agacé que mal à l'aise, je passe mes mains sur mon visage -histoire de garder mon calme. « Non. En revanche, je pense que ce n'est pas le moment de parler de ça. Nous sommes ici pour fêter ton anniversaire, pas pour faire une leçon de morale à notre fils! Qui plus est, tu nous mets tous extrêmement mal à l'aise... » Merci Papa! « Tout ce que je dis, c'est qu'il a l'air heureux avec Melany. Je ne l'avais encore jamais vu aussi complice avec quelqu'un et cette jeune femme semble avoir une bonne influence sur lui. D'ailleurs » ajoute-t-elle à mon intention. « Il va bien falloir te résoudre à tourner la page. Même si c'est douloureux: Emily est morte et elle ne reviendra pas! » Cette fois, s'en est trop! Je commence à en avoir assez que tout le monde essaie de régenter ma vie. Je me lève donc de ma chaise et attrape mes affaires, bel et bien décidé à quitter cette maison. « Tu... ça va ? » Pour toute réponse, je me contente d'hausser les épaules. J'aurais dû m'y attendre. Même si mes parents sont plutôt cools, ils ne peuvent pas comprendre ce que je suis en train de vivre. « Ta mère n'a pas voulu te faire de mal Chris... C'était gentiment qu'elle disait ça. C'était aussi très maladroit mais ça se voulait gentil. » Je lève les yeux au ciel. Melany est bien trop naïve... Ma mère savait ce qu'elle faisait -et même si ça partait d'un bon sentiment, je sais aussi qu'elle avait une idée derrière la tête. « Allez... laisse tomber...» Je soupire. « J'aimerais bien, mais ce n'est pas aussi facile! Depuis qu'Emily est parti, tout s'écroule et je ne sais plus très bien où j'en suis. Quelque part, je sais que ma mère a raison. Pour mes débordements, je veux dire... » Même si je l'adore, je ne voudrais pas qu'elle se fasse des idées à notre sujet. « Mais tout ce que je voudrais, c'est qu'on me fiche la paix. J'aimais cette fille et j'ai besoin de temps pour accepter ce qui s'est passé. Est-ce que c'est vraiment trop demander? » La plupart des gens semblent oublier à quel point ça peut être difficile de tourner la page. Bien souvent,  les souvenirs nous hantent et il n’y a rien que nous puissions faire pour changer ça. Malgré tout le mal qu’on se donne : la colère, le manque et la tristesse sont des sentiments très coriaces. « Non, bien sûr que non, c'est légitime en fait » dit-elle en me serrant dans ses bras. La sentir auprès de moi m’apaise immédiatement. Et la voir frotter mes cheveux avec un regard aussi complice me redonne le sourire. « Mais ne gâche pas ta carrière, arrête de boire comme ça... c'est pas une solution. » Je soupire. Je sais qu’elle a raison, mais je ne sais pas quoi faire d’autre. « Je sais pas... Consulte un psy ? C'est ce que j'ai fait après le meurtre de Kyle et... ça va mieux aujourd'hui. » Un petit sourire se dessine sur mes lèvres. « Cela a peut-être fonctionné pour toi, mais en ce qui me concerne : je n’ai pas spécialement envie de raconter ma vie à un inconnu. Tu me diras… ça changera pas grand-chose vu que la moitié du pays est au courant du moindre de mes faits et gestes, mais bon… » Quitte à me confier à quelqu’un, j’aime autant que ce soit elle. « T’as envie de retourner à l’intérieur ? Parce qu’en ce qui me concerne, je saurais me contenter d’un plat préparé devant la télévision. J’ai gardé ma villa à Oxford, elle est à cinq minutes en voiture… » je lâche l’air de rien, même si je n’y ai pas remis les pieds depuis l’accident. J’ai même tellement peur d’y retourner que j’ai choisi de louer un appartement à Londres, c’est pour dire…

« Tu sais... Il va arriver un jour où tu vas te réveiller et tu auras l'impression que ce matin ça va, tu seras plus terrassé par la douleur quand tu penseras à elle. T'auras un petit pincement au cœur, mais tu arriveras à sourire parce que les bons souvenirs auront pris le dessus sur ton chagrin. Alors tu trouveras la force de retourner habiter dans la villa, tu rangeras ses robes dans un carton que tu mettras dans un coin. Et là… tu comprendras que tu es capable de vivre non pas sans elle... mais au moins pour elle. » Si ces paroles étaient sorties de la bouche de quelqu’un d’autre, je me serais probablement mis en colère, mais étant donné que Melany est déjà passée par là, elle sait de quoi elle parle. Aujourd’hui, j’ai un peu de mal à boire ses propos et à me dire que la douleur s’atténuera un jour, mais s’il le faut je me ferai violence. « Si tu n'as pas envie de retourner écouter ta mère, alors, je te suis à la villa, une plat réchauffer devant un bon film m'ira très bien à moi aussi. Mais... ne tourne pas complètement le dos à ta famille, ça serait une erreur. » Qu’elle se rassure, je n’en ai pas l’intention. Même si elle n’est pas toujours très diplomate, j’aime ma mère et je suis conscient que tout ce qu’ils font, mes proches le font parce qu’ils s’inquiètent pour moi. « Merci » je souffle en serrant sa main dans la mienne. « Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Je suis sérieux, tu sais ? Sans mentir, tu es la seule qui me comprenne réellement, la seule qui puisse me rassurer. Je sais que je suis une véritable tête à claque et je suis vraiment reconnaissant de tout ce que tu fais pour moi… »

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Dernière édition par Christopher N. Mac-Adam le Dim 16 Juin - 21:34, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille   MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille Icon_minitimeMer 15 Mai - 15:59

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]MELANY&CHRISTOPHER - BIENVENUE DANS LA FAMILLE
Ô douce amer sensation d’indécision, ne m’envahit pas ainsi je t’en pris. Ne m’oblige pas à faire le choix cruel entre cette petite robe noire parfaite pour mettre mes jambes en valeur et celle-ci, à l’imprimé floral/liberty et sa touche de robe plus présente que les autres couleurs. Cruel indécision qui ne met pas d’une aide précieuse et qui me fait perdre des minutes qui elles, me sont réellement précieuses. Agaçante indécision. Traitresse. Bouddha tout puissant, envoie moi un signe. Un signe j’ai dit… pas un chat qui et en l’air l’organisation de ma penderie. Quoi que… Oh Bouddha tout puissant, tu es génial. Je regarde cette adorable petite robe en coton dont j’avais jusqu’alors oublié l’existence. Tu es un géni. Le coton marron pain d’épice glisse doucement contre ma peau et la sensation est tout à fait agréable. La petite robe s’arrête aux genoux, dévoilant assez de mes jambes sans être vulgaire. Une paire de talons hauts compensés en corde ainsi qu’une veste en jeans et le tour est joué. Un maquillage printanier et léger et je me sens bien. Pile à l’heure. « Salut toi » Pour toute réponse, un grand sourire, même si cela cache juste le fait que j’observe (plus ou moins discrètement) ses traits tirés par l’excés. « Tu es prête ? » Je ne serais pas dans la voiture sinon, non ? Mais j’évite le conflit –monsieur est quelque peu susceptible ces derniers temps et je ne fais pas exception à la règle quand il s’agit de sarcasme, sauf que moi, je suis rodée maintenant – et ne fait alors absolument aucun commentaire, me contentant d’hocher la tête, toujours en souriant. Et puis, je ne voudrais pas qu’il voit que moi aussi je me fais énormément de soucis pour lui alors qu’il se plaint sans cesse que sa famille est toujours sur son dos. « Je te préviens, ce déjeuner risque d’être un peu particulier » Je replace quelques bouclettes dans sa touffe de cheveux : depuis quand n’est-il pas passé chez le coiffeur ? Depuis quand n’a-t-il pas osé se regarder dans un miroir ? Une bonne dose de fond de teint ne lui ferait pas de mal. Il est blafard et me fait un peu peur : l’excès ne lui va pas bien. Mais comment lui dire sans manquer de tact ? « Oh.. tu sais pour les familles un peu spécial, je crois que je connais ça. Imagine l’ambiance à table chez moi. » rétorquais-je en essayant de lui faire comprendre que ça n’a pas d’importance, que de toute façon, moi ça ne fait pas peur d’être l’attention de tout le monde, que ça me changera même ! Moi, la maquilleuse invisible. Et puis, si je peux rendre service. « Alors sinon, ça lui fait quelle âge à ta maman ? Et je dois appeler tes parents par leurs prénoms ? C’est quoi déjà ? » Respire Melany, ça va bien se passer. N’importe quoi toi aujourd’hui, t’es vraiment cinglé ma pauvre, fini au jus d’orange ! « 46, mais elle fait très jeune pour son âge. Tu peux les appeler Monsieur et Madame, mais ça fait un peu trop conventionnel. De toute manière ils vont surement te demander de les tutoyer alors, Camilla et Henry ce sera très bien. » Je fais oui de la tête et me répète leur prénom dans ma tête. C'est dans ces moments là que j'ai un peu peur de ma santé mentale. Ainsi que lorsque je cherche toujours quelques choses. Je suis souvent à deux doigts de faire ce test de dépistage pour ma maman, mais... je finis toujours par mettre ça sur le compte du désordre qui règne chez moi.

« Bonjour Chaton » C'est adorable. Je fond totalement devant ce tableau si charmant. Et Christopher qui semble gêné, ça me fait encore plus fondre. J'aimerais bien que ma mère m'accueille plutôt que par son sempiternel : tu as fais le test ? Mais bon. « Je suis contente que tu sois là ! Ton père et moi étions très inquiets pour toi ! » Ah. Comme quoi, on a un peu tous les mêmes problèmes lorsque l'on a eut une relation plutôt forte avec nos parents. Ils refusent de nous laisser grandir. J'observe la scène, un peu en retrait. « Il n’y a vraiment pas de quoi, maman, tout va très bien » Mais oui ! Tu te portes comme un charme Christopher. T'es blanc comme un linge mais tout va bien. « Bon anniversaire ! » « Merci mon poussin, il ne fallait pas te donner autant de mal » La nonchalance de Christopher qui hausse les épaules est presque agaçante, mais il s'agit de Chris', personne ne lui en tiendra jamais rigueur, c'est juste lui et sa personnalité. Un drôle de personnage qui fini par être attachant ; on ne sait pas trop comment. « Tu ne me présentes pas cette charmante demoiselle » Gloups. Sa mère me détaille soigneusement, ça serait presque impolie (mais c'est en vérité, surtout gênant pour moi) si nous n'étions pas chez elle, que je ne fréquentais pas énormément son fils depuis la mort de son ex petite-amie et surtout, si je n'étais pas une parfaite inconnu à ses yeux. Je lui souris, aussi naturellement que je le peux. Mais je suis crispée et j'ai peur de faire une gaffe. « Si… Bien sûr. Maman, voici Melany, une très bonne amie. Melany je te présente ma mère, la grande Camilla Elena Mac-Adam : quatre fois championne du monde de patinage artistique. » Je m'approche d'elle, tend ma joue et plaque un baiser sonore sur la sienne : « Joyeux anniversaire Mad... » Je me rattrape au dernier moment : « Camilla... je peux vous appelez par votre prénom ? Il est très beau. Tout comme vous, vous êtes magnifique, Christopher ne m'avait pas menti ! Je vous aurais donné moins de quarante ans très facilement ! » Okay Melany... Tu en fais beaucoup, beaucoup trop pour impressionner cette femme qui n'est que la mère d'un de tes plus proches amis - pour ne pas le meilleur/le seul. Je souris, gênée. « Oh... J'ai fait un peu de patinage lorsque j'étais plus jeune... malheureusement je n'étais pas très douée.» Je suis définitivement la personne la moins douée du monde quand il s'agit de faire la conversation avec des inconnus. Heureusement le père de Christopher arrive et j'espère qu'il va me sauver. « Salut Papa » Je ne me rappelle même pas pourquoi tout à coup j'ai paniqué. Ce n'était rien après tout non ? Il faut vraiment que j'arrête de vouloir impressionner les gens. Je finis par trop parler et je deviens pathétique. Exactement comme maintenant. Voilà Melany, t'es pathétique, bien joué. « Voici Me… » Mais pas le temps de finir que voilà déjà son père qui fonce sur moi. Ah ! Eh bien voilà, ça c'est de l'accueil chaleureux qui met à l'aise ! « Et vous devez être la merveilleuse Melany ?! Christopher nous as beaucoup parlé de vous! Nous avons également eu le plaisir de voir votre frimousse sur quelques clichés utilisés par les tabloïds, mais je dois bien avouer que vous êtes encore plus belle en chair et en os. » Ou pas. Enfin si. Je suis tout de suite beaucoup plus à l'aise avec le père de Christopher qu'avec sa mère. Je jette un coup d’œil discrètement à Christopher : alors comme ça on parle de moi hein ? Pas de quoi en faire un plat, je parle moi-même de Christopher très souvent et mes frères ainsi que ma mère demande régulièrement de ces nouvelles depuis que nous sommes parti en Italie tous ensemble ! « Oh... Je suis enchantée de vous rencontrer M. Mac-Adam... Henry... Désolé. » Je ferais vraiment mieux de me taire. Je dois être rouge comme un tomate... sous mon maquillage. Merci ma profession qui m'apprend à cacher la gêne. Je leurs souris, gentiment. C'est ce que je sais faire de mieux et naturellement en plus ! Je voudrais qu'ils connaissent mes failles pour savoir qui je suis vraiment. « Tant que j’y pense » Comme Christopher le fait lui. Il connait toutes ses choses qu'on ne peut aborder la première fois que l'on rencontre quelqu'un mais qui pourtant, le fait paraitre plus sympathique. Les fêlures c'est jolie, c'est attrayant, ça prouve qu'on a vécu. « Tom te fait savoir qu’il est désolé de ne pas avoir répondu présent aujourd’hui, mais les choses ne se sont pas très bien déroulées avec sa femme, si bien qu’il a décidé de quitter le pays. Il s’est enrôlé dans l’armée de l’air. » Mais ce n'est pas atypique, c'est commun, ça nous fait juste paraitre plus humain. « Je te fais visiter ? » « Oh oui ! Bien sûr ! J'ai hâte de voir où tu as grandit ! » Enthousiasme. Trop peut-être. Il faut vraiment que j'arrête de passer de la politesse obligatoire à la vraie Melany que je suis : trop enthousiasme et positive. Il me faut un juste milieux. Je suis Christopher à l'intérieur et quand nous sommes enfin tout les deux je lui souris, penaude : « Je suis désolée, je suis vraiment nulle... j'ai vraiment du leur faire une première impression archi-nulle.» Nul, c'est le mot. Ah bah bien ! Bien ! Maintenant il se moque de moi ! Comme si j'avais besoin de ça franchement. Je fais semblant de bouder malheureusement, je suis incapable de le faire bien longtemps. Je l'apprécie bien trop pour ça. Et puis une petite voix dans ma tête me rappelle qu'il est malheureux et que moi, je n'ai pas le droit de contribuer à le rendre encore plus malheureux. Même si ce n'est qu'une taquinerie. « Qu'est-ce que tu racontes? Ils t'adorent! » Je suis au moins rassurée pour ça. Nous montons à l'étage et là c'est l'éclat de rire assuré, je ne peux pas m'empêcher de le taquiner ! C'est trop facile avec cette décoration et ces photos où il embrasse différentes filles. Sa réputation ne date donc pas d'hier. Et... je suis un peu sur le cul quand j'entend les propos suivant sortir de la bouche d'une dame (plutôt agée) : « Et bien! Force est de constater que ces torchons disent parfois vrais! T'es du genre à les remplacer vite! » Je suis totalement interdite face à ça. C'est dingue que des membres de sa famille puissent penser des choses pareilles ! « Combien de temps tu comptes la garder celle-là?! » Alors ça par contre ! C'est très blessant. Je ferme pourtant mon clapet, ce n'est pas le moment d'être agressive envers une vieille dame. « CELA SUFFIT, ABBY ! » Encore une fois, c'est le père de Chris' qui me sort de l'embarras dans lequel j'aurais pu me mettre encore plus. Nous retournons dehors. L'air frais me fait un peu de bien car je ne sais plus du tout sur quel pied danser. « Je suis vraiment désolé que tu aies assistée à tout ça, mais il ne faut pas écouter ce qu'elle dit. Ma tante n’est qu’une vieille fille aigrie et portée sur la bouteille, alors forcément… » « Mhh ça va je te jure. Non ce qui est blessant c'est... comment peut-elle avoir une aussi mauvaise opinion de toi ? T'es... putain... oh pardon. Enfin Christopher t'es quelqu'un de bien. Je le pense sincèrement et je comprend pas que si moi je le vois elle... elle ne le voit pas. » Je m'enfonce sans même m'en rendre compte. C'est juste une horreur. Je ne sais plus ce que je fais, ce que je dis. Je fais n'importe quoi et le pire c'est que je ne vois rien. Je suis un bébé aveugle qui ne voit rien et qui est prête à défendre bec et ongle une personne qui compte pour elle. « Je suis juste surprise qu'elle ait une aussi mauvaise opinion de toi. » Tais toi Melany. « Abby et moi n'avons jamais été très proches de toute manière. Elle déteste ma mère et ne supporte pas l'idée que son frère adoré ait pu épouser une fille qui ait mieux réussie qu'elle dans la vie. Enfin bon... » La situation me semble particulièrement compliqué alors je préfère ne rien ajouter. Et puis de toute façon, son père nous appelle, ça doit vouloir signifier que l'on mange. Je reste un instant bouche-bée devant la table et le salon, je ne m'habituerais sans doute jamais à l'étalage de richesse, quel qu'il soit et dans n'importe quel endroit. Je suis un peu trop attachée à ma vie de fille de famille normale. La fille qui a grandit avec ses 3 frères et ses parents, qui a plutot bien réussi sa vie mais pour qui les racines, c'est quelque chose d'essentiel : voilà le genre de personne que je suis. « Je t'en prie... » A peine a-t-il poussé le siège que je me tourne vers Camilla pour entamer une conversation. Je suis beaucoup plus détendu qu'il y a quelques minutes alors j'ai moins peur de dire n'importe quoi. « J'aime beaucoup vos chaussures, vous les avez acheté où ? » C'est trop facile ce genre de sujet de conversation ! Christopher va sans doute se retourner vers nous et nous dire de ne pas commencer à parler de ça, mais c'est trop tard ! « Oh c'est un cadeau de mon mari, il faudra lui demander, mais c'est une petite boutique sur Oxford Street !» Je sens que j'ai les yeux qui pétillent rien qu'à l'évocation de cette rue. « Vous saviez que la plus grande rue commerçante était à Bordeaux, en France ? » Christopher ne lui a peut-être pas parlé de mes origines françaises du côté de mon père et elle va me prendre pour une véritable accro du shopping. Aïe. Je me soigne pourtant. Enfin je tente ! « Vous devriez y aller ensemble ! » Il n'a pas vraiment tord ! Et moi je serais ravie d'y emmener Camilla ! C'est une personne qui a l'air porté sur la mode et je me doute qu'ensemble nous dénicherions beaucoup de belle chose ! « Et pourquoi pas ? ... Nous partageons un goût certain pour le shopping et ton amie a très bon goût. Sa robe lui va à ravir et si ça me permet de faire connaissance avec ma future belle-fille, je ne dis pas non ! » Je m'apprête à la remercier quand ma réponse se bloque dans ma gorge. SA QUOI ?! Je me demande si quelqu'un serait capable de m'expliquer ce qu'il se passe ici parce que c'est à n'y plus rien comprendre. Pourquoi est-ce que toute la famille Mac-Adam (hormis Christopher) semble persuadée d'une chose dont ni moi, ni mon ami ne semblont être au courant alors que nous sommes les principaux concernés ? « Maman, pour la dernière fois : Melany et moi ne sommes pas ensemble. » Alors que Camille me fait un clin d'oeil afin de couper court à la conversation, je tente un sourire : il est forcé et crispé, ce n'est pas naturel et par la même occasion, ça doit être très moche. « Je suis sérieux. Nous sommes amis. Ni plus ni moins que de bons mis… » « C'est ça ! De bon ami ! » Oui Melany, insiste. Fait le truc le plus inutile du monde et le plus bizarre du monde aussi ! Soit idiote ! Je ris, un peu, et jaune en plus de ça ! Le genre de rire un peu moche qui ressemble à celui d'une hyene. « Mhh Henry, je pourrais avoir le sel s'il vous plait ? » Je ne suis pas du tout habile quand il s'agit de changer de sujet. De quoi me frapper la tête contre la table. « Enfin voyons mon chéri, il m'apparaît évident qu'il se passe quelque chose de fort entre vous deux. » Trouve une idée Melany. CHANGE DE CONVERSATION. Vite. « Écoutes, je sais comme tu as pu souffrir de la mort d'Emily. C'était une jeune femme fabuleuse et nous l'aimions tous beaucoup, mais... tu ne peux pas arrêter de vivre, Christopher. Tu ne peux pas continuer comme ça, car tu mets ta santé et ta carrière en danger. » Mais rien n'y fait, rien ne me vient. « Ce que je veux dire, c'est que nous nous faisons énormément de soucis pour toi. Tu ne te présentes plus aux avants-premières, tu refuses tous les rôles qu'on te propose et tu bois énormément. N'essaye pas de nier, tes employés nous ont mis au courant! » Cette fois je suis mal à l'aise, parce qu'elle dit la vérité et que c'est exactement ce que je me disais dans la voiture. « Camilla, s'il te plaît... » « Quoi?! Tu espère peut-être que je vais regarder notre fils ruiner sa vie sans rien faire? Est-ce que c'est ce que tu attends de moi Henry? Parce que je suis désolée, mais ce n'est pas dans mes projets! » « Non. En revanche, je pense que ce n'est pas le moment de parler de ça. Nous sommes ici pour fêter ton anniversaire, pas pour faire une leçon de morale à notre fils! Qui plus est, tu nous mets tous extrêmement mal à l'aise... » C'est ça. C'est exactement ça. Je suis mal à l'aise comme jamais. « Tout ce que je dis, c'est qu'il a l'air heureux avec Melany. Je ne l'avais encore jamais vu aussi complice avec quelqu'un et cette jeune femme semble avoir une bonne influence sur lui. D'ailleurs il va bien falloir te résoudre à tourner la page. Même si c'est douloureux: Emily est morte et elle ne reviendra pas! » Gênée, je regarde Christopher partir. « Je vais aller lui parler.» Je me lève rapidement, plutôt heureuse de quitter cette table. J'entend quand même les reproches qu'Henry fait à Camilla et ça n'enlève donc pas mon malaise. Je me dirige vers Christopher. « Tu... ça va ? » Quel question, bien sûr que ça ne va pas. « Ta mère n'a pas voulu te faire de mal Chris... C'était gentillement qu'elle disait ça. C'était aussi très maladroit mais ça se voulait gentil.» J'essaye de ramasser les pots cassés mais j'ai bien peur que Christopher en veuilles réellement à sa mère. « Allez... laisse tomber...» « J'aimerais bien, mais ce n'est pas aussi facile! Depuis qu'Emily est parti, tout s'écroule et je ne sais plus très bien où j'en suis. Quelque part, je sais que ma mère a raison. Pour mes débordements, je veux dire... » Evidemment. Pourquoi d'autre ? « Mais tout ce que je voudrais, c'est qu'on me fiche la paix. J'aimais cette fille et j'ai besoin de temps pour accepter ce qui s'est passé. Est-ce que c'est vraiment trop demander? » Je soupire et je l'attire contre moi. Tendrement, je le serre dans mes bras en espérant que sa mère ne débarque pas tout de suite parce que franchement, on aurait pas l'air fin comme ça. « Non, bien sûr que non, c'est légitime en fait. » Je frotte un peu ses cheveux en me détachant de lui, lui adressant un sourire bienvaillant. « Mais ne gâche pas ta carrière, arrête de boire comme ça... c'est pas une solution. Je sais pas... Consulte un psy ? C'est ce que j'ai fait après le meurtre de Kyle et... ça va mieux aujourd'hui. » Je ne suis pas en train de le dire que c'est miraculeux, que ma vie est géniale mais au moins, ça m'évite de me noyer parce que j'ai le coeur qui saigne.« Cela a peut-être fonctionné pour toi, mais en ce qui me concerne : je n’ai pas spécialement envie de raconter ma vie à un inconnu. Tu me diras… ça changera pas grand-chose vu que la moitié du pays est au courant du moindre de mes faits et gestes, mais bon… » Mes doigts jouent toujours avec les boucles fines que forment ses cheveux. J'ai mal au coeur de le voir si triste. Il est si... vulnérable voilà, c'est le mot. Et ce n'est pas son genre. Christopher, l'homme que d'habitude rien n'atteint, dépéri sous mes yeux à cause de la souffrance. Et moi, j'suis trop incapable pour réussir à l'aider. Et ça, ça fait mal. Ne pas être capable d'aider une personne qui compte autant. C'est comme se rendre compte qu'on est inutile. « T’as envie de retourner à l’intérieur ? Parce qu’en ce qui me concerne, je saurais me contenter d’un plat préparé devant la télévision. J’ai gardé ma villa à Oxford, elle est à cinq minutes en voiture… » Je lui adresse un léger sourire. Évidemment que la question n'est pas de savoir si moi j'ai envie qu'on rentre... C'est lui, seulement lui. S'il ne se sent pas de voir sa mère lui rabâcher les mêmes choses encore et encore, alors, je veux bien le suivre là où il veut. « Tu sais... Il va arriver un jour où tu vas te réveiller et tu auras l'impression que ce matin ça va, tu seras plus terrassé par la douleur quand tu penseras à elle. T'auras un petit pincement au coeur, mais tu arriveras à sourire parce que les bons souvenirs auront prit le dessus sur ton chagrin. Alors tu trouveras la force de retourner habiter dans la villa, tu rangeras ses robes dans un carton que tu mettras dans un coin. Et là.. tu comprendras que tu es capable de vivre non pas sans elle... mais au moins pour elle.» Discours très philosophique de la fille qui après 5 ans de thérapie, n'est encore pas capable de passer plus de deux jours sans remettre sa bague de fiançailles de l'époque. Je la touche d'ailleurs, la faisant tourner autour de mon doigt, mon petit remède contre le stress, contre la peur et contre le chagrin. « Si tu n'as pas envie de retourner écouter ta mère, alors, je te suis à la villa, une plat réchauffer devant un bon film m'ira très bien à moi aussi. Mais... ne tourne pas complétement le dos à ta famille, ça serait une erreur.» Fait ce que je dis, mais pas ce que je fais. « Merci » Je fronce un peu le nez, gêné. Tout ce que je fais pour lui est tout à fait normal ! Je n'aime pas que l'on me remercit pour ça. Après tout, je sais exactement ce qu'il vit et ça serait plutôt egoïste que de ne pas tenter de l'aider au moins un peu. Et egoïste, je ne le suis pas. « Je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Je suis sérieux, tu sais ? Sans mentir, tu es la seule qui me comprenne réellement, la seule qui puisse me rassurer. Je sais que je suis une véritable tête à claque et je suis vraiment reconnaissant de tout ce que tu fais pour moi… » Je ne peux pas m'empêcher, je fonce presque sur lui et je le serre contre moi en espérant que ça fasse passer la douleur. Aussi connu me soit-elle et même si je sais que ça ne change rien, je voudrais pouvoir en prendre une partie et qu'il aille mieux. Mais ça ne fonctionne malheureusement pas comme ça. « C'est normal, arrête de me remercier.» J'ébourrife encore un peu ses boucles avec un demi sourire, ça va aller maintenant. J'espère. « Allez, on file en douce !» On est presque à ricaner comme des enfants et j'dois avouer que ça me fait du bien. Au final, être bien, c'est tout ce qui compte.
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MELANY&CHRISTOPHER - Bienvenue dans la famille
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