| Sujet: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Dim 16 Fév - 19:46 | |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] léandre timothée von brezen w/ mathias lauridsen → habite dans Kensington, London. → âgé(e) de 27 ans. → né(e) le 25 février 1986 à Vienne, Autriche. → est Styliste en dérive. → un t-shirt likes boys, likes girls ou bicurious ? like girls. → est actuellement célibataire. | → pseudo : Bohemian Rhapsody. → âge : 22 ans, plus pour très longtemps tho. → comment avez-vous connu le forum ? Dans une chuppa chups → code : Code bon, C. xxx → crédits : tumblr → de quelle couleur sont les petits pois ? orangés |
to be or not to be [25/02/2014 22:21:48] lady mary crawley: Quand j’y repense, moi qui avais pu, parfois, considérer que ma vie était compliquée par le passé, je trouve que je me suis pas mal trompé. La vie est devenue un enfer. Un enfer au milieu duquel il est parfois même difficile de respirer. J’ai toujours considéré que, peu important les aléas et les difficultés de la vie, ma famille serait toujours là pour me soutenir, le temps que je grandisse, que je me lance dans tous ces projets étonnant mais passionnant qui m’ont toujours captivés. Et pourtant, aujourd’hui, je suis seul. Seul face au monde et à toute la cruauté dont il a pu faire preuve. Seul face aux crises, seul face à la maison à vendre, à l’héritage à gérer, aux courriers attitrés à recevoir. Je suis seul, et personne ne peut m’aider. Personne ne peut plus discuter mes choix, me hurler dessus si je fais le mauvais, me féliciter si je réussis. Je suis seul, et aussi surprenant que cela puisse paraitre, je n’ai plus envie d’être accompagné.
Jamais.
Perdre est très difficile. Peu importe l’âge, perdre est toujours fatalement tragique ; mais quand vous perdez vos deux parents dans un accident qui n’aurait jamais dû survenir, par une journée ensoleillée qui avait bien commencé, perdre devient insupportable, incompréhensible. Injuste et incroyable. Croire, c’est sans doute ce qu’il me manque, encore. Parce qu’au-delà de la rage, et de la détresse, au-delà de toutes ces émotions contradictoires, oppressantes et étouffantes que je ressens, le deuil m’est impossible. On ne fait pas le deuil de gens que l’on s’attend encore à voir passer la porte, le sourire aux lèvres et le cœur sur la main. On ne fait pas le deuil de personnes que l’on se refuse à croire mortes, malgré les corps carbonisés mais défigurés que l’on vous a présenté, par une journée tout aussi ensoleillée. L’espoir qui m’a animé pendant les quelques heures, les quelques jours où mes parents n’avaient que disparu est toujours gravé au fond de mon cœur et de mon esprit, indélébile, se refusant à me quitter. Qui croire quand le rêve s’effondre, et vers qui se tourner lorsque l’on n’a personne ?
Ma sœur est morte, aussi. Pour moi. Son absence remarquée et médiatisée au double-enterrement n’a fait que renforcer la haine profonde que je ressentais déjà pour elle quand le verdict est tombé, et l’acharnement des journalistes à vouloir m’arracher la moindre information comme la moindre parcelle de moi-même n’a pas aidé non plus. Je ne voudrais même pas la voir passer la porte, elle qui pleure sans doute seule à l’autre bout du monde, ou alors dans les bras d’un italien quelconque au prénom ridicule qu’elle épousera en même temps que l’alcool et la vie de gala. Ma haine est injuste sans aucun doute, et je ne doute pas de la tristesse de ma sœur, mais j’aurais voulu qu’elle soit là, qu’elle ne me fasse pas me sentir comme un orphelin, délaissé, abandonné.
Seul. C’est sans doute ma faute si je le suis devenu. Il était tard, ce soir là, quand j’ai pris la décision de laisser Laureline. De l’abandonner, elle qui traversait les mêmes choses, les mêmes épreuves que moi sans doute. Je n’avais d’autre choix pourtant que de la laisser, la peine est difficile à gérer quand elle est la votre, la peine de Laureline était trop forte pour que je puisse lui être de la moindre utilité. Il aurait été égoïste d’absorber la faible chance qu’elle avait de s’en sortir, égoïste de la priver de l’air qu’elle pouvait tenter de se procurer elle-même. Il était tard ce soir là quand j’ai assassiné ma propre et dernière perspective de bonheur, et pourtant, je ne peux pas regretter de l’avoir fait. Il fallait que je m’échappe. Il fallait que je nous libère pour nous laisser nous consumer, chacun dans notre coin, en priant jour et nuit pour qu’elle s’en sorte. Je ne dis pas que l’issue est définitive, je ne dis pas non plus que j’ai cessé de l’aimer. C’est loin d’être le cas. Mais j’ai toujours espéré que ma présence dans la vie de Laureline puisse lui être bénéfique, et ce n’est bien entendu plus le cas.
New York a paru une issue bien pratique. Fuir, à l’autre bout du monde, et ne pas revenir. Refuser l’argent déversé à flots sur mon compte, refuser le souvenir hantant de mes parents, refuser le deuil et tout le reste, recommencer, ailleurs, loin de la peine et de la douleur. C’était naïf de croire que tout irait mieux ainsi cependant, et bientôt le retour devint inévitable. Je suis le seul à pouvoir gérer les problèmes, le seul à pouvoir m’occuper de ce qu’il reste à faire. Rentrer à Londres. Regagner Oxford. Ne rien annoncer, ne prévenir personne, et éviter de sombrer. Le sol anglais me parait étranger à mon propre souvenir. Et pourtant, rien n’a véritablement changé ici, la vie bat son plein, la reconstruction s’engrange et se poursuit, et je me sens perdu dans un océan d’habitudes que je ne connais plus.
Rentrer. Revenir. Sur les traces de mon passé et des déchirements qui ont agité mon cœur. Je m’y étais toujours refusé et pourtant, j’ai bien été forcé de le faire.
Dernière édition par Léandre T. Von Brezen le Ven 28 Fév - 19:36, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Dim 16 Fév - 19:47 | |
| that is the question Rêve ou réalité, toujours est-il que vous êtes chez le psy, allongé sur ce fameux divan, à faire le bilan de votre vie merdique ou parfaite, tout en sachant qu’un développement parfait n’existe pas que nous sommes tous au mieux normalo-névrotiques. Au cours de la séance votre psychiatre aborde différents sujets et c’est en essayant d’être vraiment honnête pour une fois que vous répondez à ces quelques questions, parce qu’après tout il a de jolis cheveux. → Dans la vie, on cherche toujours à atteindre un but, quelque chose de vraiment personnel, un idéal de vie, un rêve, quelque chose qui vous rendrait heureux(se) finalement. Pour vous qu’est-ce que c’est ? Réponse ici.
→ Et qu’est ce qui vous bloque en fin de compte ? Réponse ici.
→ Je vois. Est-ce que vous avez des regrets ? Réponse ici.
→ Qu’est-ce qui vous rends heureux(se) dans votre vie aujourd’hui. Une personne, une passion ? Réponse ici.
→ Et est-ce que vous vous sentez seul parfois ? Réponse ici.
→ Rien d’anormal je vous rassure, mais dîtes moi, qu’est ce que vous attendez des autres, qu’ils vous aiment, qu’ils vous comprennent ou qu’ils vous respectent ? Réponse ici.
→ Et qu’est ce que vous attendez de vous même ? Réponse ici.
→ Et Peut être que vous vous en demandez trop. Qu’en pense votre entourage ? Réponse ici.
→ Est ce que vous sentez soutenu(e) dans vos choix par votre famille et vos amis ? Réponse ici.
→ Bien, nous continuerons la semaine prochaine si vous voulez bien, n’hésitez pas à m’appeler si vous avez un souci d’horaire. |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Dim 16 Fév - 19:49 | |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Dim 16 Fév - 20:00 | |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Dim 16 Fév - 20:01 | |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Lun 17 Fév - 11:59 | |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Lun 17 Fév - 12:20 | |
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust Lun 17 Fév - 13:12 | |
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messages : 1191 dispo pour un rp ? : yes, always avatar : caspar lee age : vingt-quatre ans (24/04) occupation : youtuber and unofficial business student at westminster relationship status : célibataire
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| Sujet: Re: LTVB ~ ashes to ashes and dust to dust | |
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