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 family basis ♦ ANDRESTAN

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family basis  ♦ ANDRESTAN Empty
MessageSujet: family basis ♦ ANDRESTAN   family basis  ♦ ANDRESTAN Icon_minitimeMar 27 Mar - 20:04

J’ouvre les yeux dans l’épaisseur de la chambre et des draps qui recouvrent presque ma tête. J’inspire, la fatigue me broie encore les muscles mais l’heure est déjà bien avancée. Je m’étire et repousse la couette, clignant des yeux et cherchant Tris du regard. Je me demande un instant si je n’ai pas rêvé et s’il n’est pas à Londres, au Carling, tranquillement. Et puis je sursaute en entendant des bruits de vaisselle qui me ramènent à la réalité. Je fronce le nez et sors de la chambre, laissant mes yeux s’habituer à la lumière et mon cerveau aux souvenirs qui lui reviennent. Tris est dans le salon, en train de mettre la table. Je fronce le nez, m’appuie contre la porte et croise les bras, encore mal réveillé. « On attend quelqu’un ? » Je ne suis pas sûr d’avoir envie de recevoir qui que ce soit maintenant. Il se tourne vers moi après avoir déposé des fleurs sur la table, j’esquisse un sourire léger mais curieux. « Tes parents ont vraiment fait ce qu’il fallait. J’ai pensé qu’on pourrait les remercier, et que tu voudrais les voir. » Il s’approche et nos lèvres se rejoignent, avides. Mes mains se déposent sur ses hanches pendant que les siennes explorent ma nuque et j’inspire un peu. Aussi curieux et sans doute égoïste que cela puisse paraître, je me sens étrangement réconforté maintenant qu’il est prêt de moi. Les quelques jours qui ont précédé la journée d’hier ont été compliqués à gérer à cause de la garde de Grace, de même que les diverses épreuves qui sont imposées à notre couple de jeune marié. « Je t’aime tellement Andrea Leroy Duchesne. » Il s’éloigne de moi et je respire fort, le laissant arranger la table de nouveau pendant quelques secondes, m’avançant finalement. Mes mains encadrent son bassin et je dépose mes lèvres sur son épaule. « Ta table est parfaite ». Mes baisers remontent doucement dans son cou et je ferme les yeux. « Comme toi ». Je souris, rouvre les paupières et murmure. « Je vais prendre une douche ». Je laisse mes lèvres errer dans son cou un instant et me détache pour m’éclipser vers la salle de bain.

Spoiler:

Je sors de la douche, m’habille rapidement et retourne dans le salon. Mes parents sont là, tous les deux. Mon cœur accélère légèrement son rythme de pulsations et j’inspire, posant ma main sur l’épaule de mon père dans un geste reconnaissant, ouvrant les bras à ma mère qui semble réellement effrayée et perdue. Je souris un peu. « Merci d’être venus ». J’effleure le bras de Tris en me servant un verre d’eau, évitant les manifestations expansives pour le moment. Ma mère s’approche tandis que mon père sirote ce qui doit vraisemblablement être un whisky. « Est-ce que tout va bien, mon chéri ? » J’acquiesce en jetant un œil vers Tris. « Oui Maman, vraiment, ça va ».

Spoiler:


Je m’éclipse à la cuisine avec ma mère sans réaliser que je laisse Tris face à mon père sans aucune retenue. « Est-ce que Papa et toi vous vivez de nouveau ensemble ? » Elle hausse une épaule et secoue vivement la tête. « Il a changé, tu sais ? » Elle pose sa main sur mon épaule avec tendresse. « Ca n’efface pas ses erreurs répétitives passées mais il travaille sur lui ». J’inspire, m’appuie sur le plan de travail. « La violence, la folie, toutes ces choses que tu as du supporter pendant tout votre mariage… » Elle grimace un peu, recule légèrement, mais j’attrape sa main. « Il peut contrôler tout ça. » Elle me toise un instant, semble comprendre où je veux en venir. Ses bras m’attirent contre elle et je ferme les yeux. « Tu n’es pas comme ton père ». Je soupire à mon tour, me détache, et pose ma main sur mon cœur. « La violence des ressentis est la même. » Elle ne semble pas comprendre, m’interroge du regard, mais je prends son bras pour l’entrainer vers le salon, espérant franchement que mon père et mon mari ne se seront pas entretués. Je pénètre à peine la pièce que mon père m’avise, debout, son verre vide à la main. « Un enfant, vraiment ? » Je me fige quelques secondes et avise Tris, interrogatif. Je croyais que nous en étions encore dans la phase de doute, pas dans l’opération annonçons le gaiment à mes parents ! Je sens le regard des mes parents et mon père me prive d’explications. « Il parait que Megan a une fille et que ton fils va l’élever avec son… mari ». Ma mère fronce le nez. « Elever la fille de Megan… Megan a une fille ? » Je soupire, rejoins Tris pour attraper sa main. « Megan va mourir. Elle a une petite fille de sept ans et elle veut qu’on l’élève. J’ai signé l’adoption ». Ma mère bafouille un peu, ne sachant visiblement pas trop sur quel pied danser, mon père lui ne semble pas encore prêt à avaler la nouvelle. « Megan… », souffle ma mère finalement, fronçant le nez, sans doute partagée entre les nouvelles qui s’enchainent et l’infinie tristesse qu’elle doit ressentir pour sa sœur et pour sa nièce. « Une fille ? » Je resserre la main de Tris, hausse une épaule en laissant le choc faire son chemin. Ma respiration s’accélère quelque peu. « Elle ne doit pas savoir que vous savez ». Je pense à Megan avant tout et aux moments qu’il lui reste à vivre. Mon père me toise puis avise Tristan, sa délicatesse légendaire à l’appui de ses pensées vivaces. « Ta sœur a une situation bien plus stable. C’est elle qui devrait adopter un enfant ». Mais je lève le bras immédiatement, coupant court aux réflexions. « De toute façon, c’est trop tard. Les papiers sont signés ». Ma mère tremble un peu et se laisse tomber dans un fauteuil. Je me tourne vers Tris, légèrement gêné moi aussi, parce que l’impulsion m’a poussé à agir sans lui alors que ma vie et la sienne sont étroitement liées. « Je suis désolé ». Mon père se sert un autre verre. « Mettons de côté tous les problèmes d’ordre éthique qui devraient vous effleurer l’esprit. Un enfant à charge, on ne parle plus seulement de vos vies à vous maintenant, mais de celle d’une petite fille ». Son ton monte légèrement, ma mère ferme les yeux et inspire. « Henri… » Il se calme visiblement et secoue la tête, avalant une longue gorgée d’alcool. « Vous brûlez les étapes ». Il me fixe, prend visiblement sur lui pour ne pas hurler. « Vous êtes mariés depuis quelques semaines et vous vous voulez parents ». Il énumère les faits et je baisse un peu les yeux. « La situation ne permet pas la réflexion ». Ma mère garde les yeux fermés encore un instant puis se redresse, hausse une épaule. « J’ignore si vous faites le bon choix, mais c’est très courageux ». Mon père la fixe, dans le domaine de l’incompréhension. Mais mon père est hébété et malgré le sourire que j’adresse à ma mère, toute tentative d’alléger la situation tombe immédiatement à l’eau. « Ce n’est pas un choix. Megan ne nous a pas laissé le choix. Elle a imposé ça à Andrea en utilisant sa maladie comme prétexte. Nous allons le faire, mais ce n’est pas un choix, et j’espère qu’on pourra compter sur vous. » Je baisse les yeux, lâche la main de Tris dans un geste irréfléchi, automatique. C’est un choix, pour moi, et savoir que je lui impose pour le reste de notre vie me terrifie te m’inflige les remords de la pire espèce. Nos avis s’écartent pour la première fois depuis très longtemps et j’ignore sérieusement comment régler la question. Sa résignation l’emportera sur tout le reste parce que comme d’habitude, il place mon besoin de ménagement avant ses propres envies, mais le sentiment même de s’abandonner dans mes propres choix faits délibérément pour nous deux ne pourra pas toujours nous être profitable. J’ai peur, peur qu’il regrette, peur qu’il me reproche les responsabilités, peur qu’il cesse de m’aimer, peur qu’il ne parvienne jamais à la voir comme sa fille quand je sais tellement qu’il sera un très bon père, peut être même meilleur que moi. J’inspire et hausse une épaule. « Je suis flatté qu’elle m’ait choisi moi pour le faire. Sa maladie n’était pas un prétexte et j’ai pris la décision tout seul ». Je fixe mes parents en réfutant le reste. « Vous n’avez pas toujours été des parents exemplaires et je ferai sans doute des erreurs mais je vais aimer, j’aime déjà cette enfant comme la mienne ». Mon père se crispe et ma mère retient une remarque qu’elle est visiblement tentée de faire. « Nous serons toujours là, ce que veut dire ton père c’est que… » Mais mon père la coupe. « Le mariage était précipité et irréfléchi, votre relation tenait de l’aberration, mais Andrea, ça, c’est la plus grosse connerie de votre vie. Tu n’as même pas terminé tes études, et visiblement vous n’êtes pas tous les deux d’accord sur les termes ». Il tente de chercher l’appui qu’il pourra trouver auprès de Tristan mais je l’empêche de poursuivre. « Il changera d’avis. » Mon cœur me fait mal mais je serre les poings. « Nous serons de bons parents, tous les deux, je le sais comme je sais que l’épouser était la meilleure façon d’être ce que je suis réellement ». Je le fixe, il flanche, grimace, visiblement agacé de ne pas arriver à son but. Tristan coupe cependant court à la conversation, je me satisferais donc de mes certitudes pour ce soir. « Nous avons encore le temps d’y penser, je pense qu’oublier cette conversation et nous mettre à table est une meilleure idée. » Nous passons à table et j’essaye de faire abstraction de la bombe qui vient d’être lancée.

Ils sont partis, nous débarrassons la table dans un silence tranquille. Je rumine un peu ce qui a été dit ce soir, appréciant néanmoins l’opportunité de la présence de mes parents ici, chez nous. Tris finit par s’approcher, rompant le silence tacite qui occupe l’appartement. « Je sais que je vais avoir du mal à m’y faire, mais... Je le ferais pour toi. » Je me tourne vers lui et dépose mes mains sur ses hanches, l’interrompant dans son rangement. « Je sais. » J’hoche la tête et l’embrasse plus longuement, déposant mon front contre le sien. « Je t’aime. » Ma main caresse sa joue un instant, puis je me détache pour ranger les dernières assiettes qui trainent.

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MessageSujet: Re: family basis ♦ ANDRESTAN   family basis  ♦ ANDRESTAN Icon_minitimeMar 27 Mar - 20:06

Je me lève le premier, disons que j’ai eu la chance d’avoir une soirée bien moins agitée que la sienne. C’est d’ailleurs dans ces moments là qu’on se rend compte qu’on pourrait perdre tout ce qu’on a en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Je m’assois une minute et relis mon scénario. Dans la précipitation, j’ai tristement oublié de lui demander ce qu’il pensait du personnage qu’il m’avait inspiré. Le héros de mon œuvre est plutôt clair, et si je dois m’illustrer ce sera manifestement à travers l’admiration inébranlable que je porte à sa personne. Je soupire, débarrasse la table de mes papiers. Je décroche mon téléphone, donne quelques nouvelles à Charlotte, et convie ma belle famille à déjeuner pour les remercier d’avoir en tout état de cause sauvé le futur de leur enfant, de l’homme que j’aime. J’ignore si Henri viendra, mais le geste me semble important. Alors je dresse un couvert.
L’heure tourne alors que la volaille cuit dans le four. J’ai toujours aimé cuisiner, bien que je n’ai jamais vraiment eu le temps de lui montrer mon talent. Il m’arrivait souvent de le faire à Dublin et les bonnes habitudes ne se perdent finalement pas. Andrea se lève et finit par apparaître dans le salon, fixant vraisemblablement la table sans comprendre. « On attend quelqu’un ? » Je souris, dépose une composition florale sur la table. « Tes parents ont vraiment fait ce qu’il fallait. J’ai pensé qu’on pourrait les remercier, et que tu voudrais les voir. » Je m’approche et pose mes mains sur sa nuque, collant mon front contre le sien. Nos lèvres se rencontrent finalement avec avidité. « Je t’aime tellement Andrea Leroy Duchesne. » Je m’éloigne sur cette révélation foudroyante, et continue de faire subir à la table mes maniaqueries habituelles sans rien ajouter. Andrea s’approche et passe ses mains sur ma taille m’attirant à lui. Ses baisers effleurent ma nuque puis il murmure. « Ta table est parfaite » Je souris, puis il ajoute. « Comme toi. » Je me tourne vers lui mais il s’éloigne déjà. « Je vais prendre une douche »

On vient frapper à la porte et je m’approche anxieux. Lorsque j’ouvre, je tombe sur mes deux beau parents. Mon cœur s’affole un peu sous la pression alors que je les invite à entrer. Henri me salue sobrement tandis que Charlotte embrasse mes deux joues commentant l’invitation avec certaine bonne humeur. « Merci beaucoup pour l’invitation, Tristan, tu n’imagines pas ce que ça représente » Je les guide jusqu’au salon et sers un whisky à Henri dont j’ai malheureusement eu l’occasion d’apprendre les goûts lors d’une soirée très désagréable. Je sais que la situation est délicate, mais je me raccroche à l’idée qu’ils finiront par voir à quel point mon engagement envers leur fils est réel. J’espère qu’il cesseront de me voir comme celui qui l’a arraché à un destin parfait, mais plutôt comme celui qui sera toujours à ses côtés. « Je vous remercie d’être venus, je crois qu’Andrea a vraiment besoin de sa famille en ce moment. » Henri rebondit sur ma réponse et ajoute.  « Ils devraient le laisser tranquille, ils ont reconnu hier que les poursuites étaient fondées non pas sur de réelles preuves solides mais sur des accusations légèrement… homophobes » Je hoche la tête, je sais qu’il a fait ce qu’il fallait pour qu’Andrea s’en sorte. On peut reprocher ce qu’on veut à cet homme, mais son fils unique a toujours eu beaucoup d’importance pour lui. Ma tante quant à elle semble bien plus inquiète, affichant une mine a présent contrariée. « Tristan, Andrea… il n’y a aucune chance pour qu’il l’ait vraiment fait, hein ? » Je pose ma main sur son bras et souris. « Non. » Je n’ai rien le temps d’ajouter de plus puisque le concerné vient de faire un pas dans la pièce, posant sa main sur l’épaule de son père, pour enfin rejoindre les bras de sa mère. Je sais qu’il est touché, et je suis heureux d’avoir fait en sorte qu’il le soit. « Merci d’être venus » Andrea se sert à boire, et sa mère court le rejoindre, désirant sans doute s’assurer qu’il va bien. « Est-ce que tout va bien, mon chéri ? » Je les observe d’un peu plus loin toujours assis en face de mon beau père.  « Oui Maman, vraiment, ça va ». Je me sers un gin ne sachant pas vraiment comment me comporter. Je sais que je resterai à ses yeux Tristan celui qui a révélé l’homosexualité de son fils. Un sujet doit cependant être abordé. « Nous n’avons pas vraiment eu l’occasion d’en parler mais la santé de Megan se dégrade, et si elle ne désire pas mêler ses parents à tout ça, elle nous a demandé d’élever sa petite fille de sept ans. »

La réaction ne se fait pas attendre, mais puisque mon père est au courant, eux méritent de savoir autant que lui. « Pardon ? » Je tente de prendre une inspiration mais Henri enchaîne. « Megan a une fille que vous allez élever, vous deux ? » Je ne suis pas sûr de ça, mais le fait qu’il le soulève de cette manière me conforte dans mon angoisse. « Enfin Tristan, je veux bien faire preuve de largesse d’esprit et autoriser une entorse à mon fils mais… » Il secoue la tête, ressemble presque à son fils. Je m’attends à ce qu’il me dise que je ne comprends pas d’une minute à l’autre. « Un bipolaire, deux homosexuels, cousins qui plus est et à peine majeurs… » Je bois une gorgée de mon verre et le repousse un peu plus loin. « Andrea y tient, il l’a promis à Megan, mais si ça peut vous rassurer je pense aussi que c’est une mauvaise idée. » Je soupire, ne lui laisse pas le temps de répondre. « Mais il passe beaucoup de temps avec Grace, elle l’appelle papa, alors je ne suis pas sûr qu’il acceptera qu’on la lui retire après le mort de Megan. C’est un peu comme si c’était déjà son père. » Henri réagit violemment, c’est vraisemblablement trop dur à avaler, pour lui aussi. « Tu ne peux décemment pas laisser faire ça » Il me fixe, mais ne me laisse pas répondre. « Vous ne pouvez pas devenirs parents. » « Je le ferais si Andrea y tient. J’ai déjà tenté de lui en parler, mais il a déjà pris sa décision. » Andrea et Charlotte réapparaissent mais Henri ne leur laisse pas le temps de se mêler à la conversation. « Un enfant, vraiment ? » Andrea va m’en vouloir, mais mon père est déjà au courant, et si nous devons élever Grace, ma condition sera d’avoir l’aide de notre famille. « Il parait que Megan a une fille et que ton fils va l’élever avec son… mari » « Élever la fille de Megan… Megan a une fille ? » Les conversations se mêlent et s’emmêlent alors que la main de mon mari vient se saisir fermement de la mienne. « Megan va mourir. Elle a une petite fille de sept ans et elle veut qu’on l’élève. J’ai signé l’adoption » Je me tourne vers Andrea, laissant le choc m’atteindre moi aussi. Tout ça devient tellement réel... Charlotte accuse elle difficilement le coup. « Megan…une fille ? »  Je prends une inspiration, mais n’ajoute rien.

« Elle ne doit pas savoir que vous savez » J’acquiesce, apportant mon soutien à mon mari qui en a particulièrement besoin maintenant. Henri me dévisage s’attendant bien évidemment à ce que j’exprime mon point de vue qu’il sait pertinemment que je partage. « Ta sœur a une situation bien plus stable. C’est elle qui devrait adopter un enfant » Mettre en doute cette phrase serait suicidaire, pourtant Andrea ne compte pas laisser la raison l’emporter sur sa parole croyant sans doute dans un élan d’espoir inconsidéré que nous sommes capable d’élever cette enfant. « De toute façon, c’est trop tard. Les papiers sont signés » L’éffarement de mon beau père atteint son paroxysme et Andrea se tourne vers moi pour me présenter des excuses. « Je suis désolé » Je suis sans voix. Je voudrais pouvoir parler mais Henri, se sert un verre usant d’un flegme à faire pâlir quiconque de jalousie. « Mettons de côté tous les problèmes d’ordre éthique qui devraient vous effleurer l’esprit. Un enfant à charge, on ne parle plus seulement de vos vies à vous maintenant, mais de celle d’une petite fille » Le ton finit par monter, interrompu par le bras de Charlotte sur le sien. « Henri… » Je ferme les yeux et le calme l’astreint de nouveau. « Vous brûlez les étapes. Vous êtes mariés depuis quelques semaines et vous vous voulez parents. La situation ne permet pas la réflexion » Ma relation avec Andrea elle même n’a jamais permis la réflexion, preuve en est qu’Henri Leroy Duchesne est présentement en train de parler de notre mariage comme d’un fait irrévocable et admis. « J’ignore si vous faites le bon choix, mais c’est très courageux » ajoute Charlotte voulant sans doute nuancer la situation, pourtant aucune nuance ne devrait être utilisée pour décrire la situation. « Ce n’est pas un choix. Megan ne nous a pas laissé le choix. Elle a imposé ça à Andrea en utilisant sa maladie comme prétexte. Nous allons le faire, mais ce n’est pas un choix, et j’espère qu’on pourra compter sur vous. » Qu’on soit bien clair, une gamine à charge n’était absolument pas dans mes projets.

Andrea ne se laisse cependant pas faire, et je peux presque percevoir la révolte dans sa voix. Cette gamine est déjà la sienne que je le veuille ou non. Il suffit de lui accorder un regard pour comprendre à quel point toutes les critiques lui semblent injustes. Le temps qu’il a passé avec elle, les promesses qu’il a faites, tout ça a tellement d’importance pour lui. « Vous n’avez pas toujours été des parents exemplaires et je ferai sans doute des erreurs mais je vais aimer, j’aime déjà cette enfant comme la mienne » Et il se bat contre le reste du monde avec un courage qui lui est propre. Je voudrais le contredire, mais je suis cloué sur place, subjugué par sa volonté. L’homme que j’aime se tient près de moi, et je crois que je n’ai jamais ressenti ça de façon aussi intense. Après tout ce temps, personne ne semble capable d’infléchir celui pour qui je suis tombé. Mes yeux le fixent, et l’admiration se lit clairement sur mon visage. « Nous serons toujours là, ce que veut dire ton père c’est que… » tente Charlotte qui obtient mon attention, et dont la parole est déjà coupée par Henri. « Le mariage était précipité et irréfléchi, votre relation tenait de l’aberration, mais Andrea, ça, c’est la plus grosse connerie de votre vie. Tu n’as même pas terminé tes études, et visiblement vous n’êtes pas tous les deux d’accord sur les termes » Le regard d’Henri se pose sur moi, mais la fermeté d’Andrea vient le frapper directement. « Il changera d’avis. » Il est difficile d’imaginer qu’il puisse avoir tord lorsqu’il parle. « Nous serons de bons parents, tous les deux, je le sais comme je sais que l’épouser était la meilleure façon d’être ce que je suis réellement » Je me mords la lèvre et prends une inspiration « Nous avons encore le temps d’y penser, je pense qu’oublier cette conversation et nous mettre à table est une meilleure idée. »

Le dîner se termine, et les parents d’Andrea partent sans qu’on ait de nouveau abordé le sujet. Tout en débarrassant les plats, je finis par m’approcher d’Andrea. « Je sais que je vais avoir du mal à m’y faire, mais... » Je soupire et prends une inspiration. « Je le ferais pour toi. » Mes lèvres se déposent sur les siennes,et je range les couverts au lave-vaisselle
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