SNG ☎ hello, dirty queen. give me your pain.

Happiness.

Son cœur battait très fort. Très. Trop, peut-être ? Elle le sentait aller et venir, elle le sentait sortir. Fébrile, elle supportait le corps chaud qui l’empressait tendrement. Non, ce n'était pas de l'amour. C'était indescriptible, un peu trop sauvage. Elle ne voulait pas, non elle ne voulait pas. Un profond soupir s'échappa de la bouche de Graziella. Elle comprit, puis elle regretta. Sa main glissa le long du dos de l'Hopkins, avant que celui-ci ne bascule sur le côté, repu. La brune s'abstint de le regarder, souhaitant que sa douleur disparaisse. Il s'était assoupi. Elle se mit à pleurer, son corps secoué par des spasme incontrôlables, au point même de faire trembler le lit de rotin. L'Hopkins ne réagit pas, et semblait plonger dans un sommeil profond. Elle aurait du refuser ses avances ; il était marié, elle courrait vers sa perte. Ses longs bras entourèrent sa poitrine, ses spasmes diminuant progressivement. Cette nuit était la dernière, elle aurait du le repousser cette fois-ci. A ces côtés, son cerveau cessait d'exister, seul compter le cœur. Mais comme on dit, le coeur a ses raisons que la raison ignore. Peut-être qu'au fond, elle croyait qu'Hopkins quitterait sa famille pour elle, peut-être était-il lui aussi amoureux ? Mais ce n'est quand le voyant partir qu'elle réalisa. Oui Graziella, tu n'étais qu'un vulgaire plan cul.

Mais, la nouvelle n'avait pas tardé. Une vie nouvelle s'épanouissait dans son ventre, et l'italienne ne pouvait pas douter de l'identité du père. Une longue bataille se déroula alors, pour pouvoir contacter le futur père. A croire que ça ne fonctionnait pas, à croire qu'il ne le voulait pas. Une haine féroce envers l'Hopkins naquit, se mêlant à son amour profond pour lui. Cependant, elle n'arrivait pas à détester cet enfant. Non, elle l'adorait. C'était son bébé, sa vie. Avec ou sans père, elle serait toujours là pour lui. Alors, arriva la naissance. « mon bébé, ma Sofia. » Épanouie comme elle ne l'avait jamais été, elle éleva cet enfant avec tout son cœur, sans l'aide de ses parents. Tout ne fût pas rose, certes, mais Graziella s'en sortait avec une facilité presque déconcertante. Elle se croyait seule. Éternellement seule. Et puis, qui voudra d'une mère célibataire ? « Graziella, épouse-moi. » « Ethan ? » « Je t'aime, épouse-moi. » La belle italienne en lâcha une larme. Un autre anglais, étonnant n'est ce pas. L'homme fût rapidement accepter dans la famille, heureuse de voir une présence masculine dans leur maison. Et puis, si sa mère était heureuse, tout allait bien dans le meilleur des mondes.

Fucking perfect.

Et elle grandit, et elle s'embellit. Son adolescence passa tranquillement. Elle ne connu que rarement le malheur, ou alors minime. Des parents formidables, une vie tranquille et confortable. On la disait parfaite, Sofia riait toujours à cette remarque, presque gênée. Elle était comme immunisée par la haine, il arrivait parfois qu'elle se disait être « marchande de sourire ». Elle ne pouvait pas savoir à quel point cette remarque était vraie. M'enfin, qui irait s'en plaindre, de cette vendeuse de bonheur ? Quoique, il y a un bien un souvenir qui la dérangeait au fond. Celle-ci se passa vers la fin du lycée. Quelque chose s'était... comme fissurée en elle. La fin de l'innocence, dirons-nous.

« Chérie, j'ai quelque chose à te dire. » Graziella n'arrivait plus à se taire. Elle ne comprenait pas pourtant. Elle s'en fichait avant, pourquoi cette chose le pesait autant. Ethan était sorti, c'était le bon moment. Elle allait se décharger, elle allait dire ce qu'elle avait enfoui en elle depuis des années. Cette idée la rendait plus légère. Mais. Il a semblé qu'elle avait oublié quelque chose d'important, de très important. « Oui Mam ? » « Ton père n'est pas ton vrai père. » Le sourire de la douce brune s'estompa, s'effaça. Doucement, difficilement. Graziella accusa le coup. « Pardon ? » « Ton père n'est pas ton père biologique. » Et elle le répétait, encore. Quelque chose de furtif, et de difficile à déchiffrer s'empara de ses prunelles bleutés. Elle avait serré ses poings. Elle baissa la tête et rejoint sa chambre, Graziella ne l'empêcha pas, après tout elle devait lui laisser du temps pour réfléchir. Graziella, n'était ce pas de la haine qui a envahi les pupilles de ta fille ? Graziella, as-tu pensé aux sentiments de ta fille quand elle l'apprendra. Graziella. T'es qu'une putain d’égoïste.

Lost.

Mais pourtant, elle ne t'a pas détestée, Grazi. Non, elle tenait trop à toi comme tu tiens à elle. Sa nouvelle passivité ne dura que deux jours. Deux éternels jours, avant de retrouver le sourire éblouissant de Sofia. « Tu sais maman. Que j'ai ou pas l'adn de papa, il sera toujours mon père. » Elle s'était alors empressée de l'enlacer, comme elle ne l'avait jamais fait, mue d'une étrange volonté. « S'il vous plait, je veux rencontrer ma sœur. » Une simple formalité. Même s'ils auraient refusé, elle y serait aller. Étonnamment, ce fût simple pour la brune. A ses dix-huit ans, elle fût acceptée à l'université de Cambridge, pour son plus grand bonheur. Le plus beau, et qu'elle pourrait enfin rencontrer sa sœur. Elle s'intégra avec facilité dans l'université, facilitant alors les choses.

▬ Bonjour Bonnie. Je suis ta demi-soeur.
▬ ... Dégage.

Quoique non. Sofia n'abandonnera pas, c'est dans sa nature. Elle se sentit alors comme pousser des ailes, comme si tout était fini. Comme si tout était parfait.

... and happiness.

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? Elle refusera, mais tapera la discut' avec le producteur.

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Elle l'écoutera, puis irait la complimenter avant de lui demander pourquoi elle fait ça.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Au tout début, elle comprendrait « amour fraternel ». Puis, au moment du baiser, elle lui donnerait une claque avant de partir.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ?
Une nuit de folie au Fez Club de Cambridge.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Qu'elle est une bâtarde Hopkins ?

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Révéler le secret. Nina n'est pas du genre à se cacher, elle assume contrairement à d'autres. enfin, tout dépend la gravité du secret.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Stratégique, mais si au bout d'une compte, cela ne fonctionne pas, elle abandonnera.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Une vie tranquille, ça suffit. elle verra plus tard pour le reste.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Dare.

TROUBLEMAKERS is a fucking shit ▬ Tout avait commencé le jour où elle devait rencontrer Ophélia pour la première fois. Cette rencontre avait suffit à égailler sa journée. Ce n'est qu'en cherchant le bureau de sa cousine, que mademoiselle se prit un préservatif usagé en pleine gueule. Cela avait suffit pour les détester. Elle apprit un peu plus tard qu'ils s'agissaient des TroubleMakers. Malgré ça, elle ne rejoindrait pas un anti-fanclub, ce n'était pas son truc. Et puis, elle avait fini par l'oublier. Elle ne comprend pas leur agissement, qu'elle considère comme un simple jeu de gamin.
JUDGING CAMBRIDGE CLUB is useless ▬ Sofia n'y fait pas vraiment attention, pas spécialement intéressée. Les raisons qui poussent ce club à agir de la sorte sont plus ou moins valables, elle pense que la JCC veut conserver l'intégrité de l'université. Elle n'est donc ni impressionnée, ni révulsée, et ne fait pas attention aux critiques. Elle reste elle-même. Le fait de se voir chaque semaine en haut du classement ne lui fait ni chaud, ni froid.