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 Rising up to the challenge of our rival

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MessageSujet: Rising up to the challenge of our rival   Rising up to the challenge of our rival Icon_minitimeMar 14 Mai - 12:48

Arpentant les couloirs de la fac, mise d'une humeur massacrante par l'incompétente secrétaire de mon département, je fusille du regard tous ceux que je croise. Venir ici alors que je n'ai pas cours est une abomination sans nom. Mais je vais enfin pouvoir rentrer, prier pour que June soit encore sortie Dieu sait où et que je puisse regarder de la mauvaise télévision en mangeant des céréales. Mais mon chemin est entravé par une silhouette blonde malheureusement trop connue. Je soupire, décidément, la vermine prolifère. Bien sûr, elle se dandine toute en vulgarité. Bien sûr. « Blondie, je suis à deux doigts de voir tes seins et ce n'est pas un spectacle que je pense pouvoir supporter. » La remarque claque, je ne peux pas m'en empêcher. Dire que je voulais être au calme. « Ta gueule Foster, regarde ailleurs si ça te fait complexer. » J'hausse un sourcil, alors comme ça Blondie montre les dents? Un sourire sardonique aux lèvres, je réplique sans attendre « C'est une question de décence vois-tu, il faut bien que quelqu'un t'inculque les bonnes manières. Quoique... C'est sans doute peine perdue. » Russel semble à bout de nerfs, riant nerveusement, incapable de prononcer les quelques mots de vocabulaire qu'elle connaît « Tu...» Oui? Aucun mot ne sort, mais j'ai bien senti la main qu'elle vient de m'envoyer à la figure. « Tais-toi ! » Avant que je ne puisse réagir, je sens mon dos percuter violemment une rangée de casiers. What the fuck? Etonnée et avec la joue endolorie, je regarde Juliet Russel avec défiance. « You bitch... » dis-je dans un souffle et un demi-sourire. Il faut croire que ça y est, elle est à bout. Ce qui ne freine pas ma répartie « Utilises tes mots Russel, ça va aller. » N'ayant visiblement pas encore appris tous les moyens de communication propre à l'intelligence humaine, peinant à sortir un faible « Laisse moi tranquille Foster...» Blondie s'empare de mon col avec virulence et me secoue comme si elle espérait faire tomber des piécettes de mes poches. Je grimace un peu alors qu'elle me flanque une nouvelle gifle bien sentie. Ma joue enflammée est toutefois vengée par l'impact de sa main sur les casiers. Même pas fichue de me frapper correctement. Un ricanement moqueur m'échappe. « Si tu étais aussi intelligente et cultivée que tu le prétends, tu passerais ton chemin plutôt que de me pourrir la vie, ce qui de toute évidence n'améliore pas la tienne. » Un sourire froid se dessine maintenant sur mes lèvres et, soutenant le regard rageur de Russel, je réplique simplement « Tu ne comprends décidément rien ma brave fille. Il faut bien que je puise des distractions là où je le peux. Et si dans la foulée, ça peut t'inciter à quitter la fac, voire la ville, mon petit amusement aura été productif. »

« Si tu savais comme je n'attends que ça ! » crache-t-elle, hargneuse, en m'envoyant valser un peu plus loin. Ce serait le moment opportun pour lui conseiller de suivre un séminaire ou deux sur la gestion de la colère et la maîtrise de soi. Mais elle bloque tout futur dialogue d'un « Fuck you. » fort poétique et surtout, en me mettant un coup de poing en plein sur le nez. Je ne retiens pas mon cri de douleur - et de surprise - et m'apprête cette fois à répliquer en employant des méthodes plus frontales. Mais le corps enseignant s'interpose, en la personne de ce cher Mr Howard et de celle que je sais être sa soeur. C'est beau les coïncidences. La rouquine m'éloigne un peu de l'autre furie, tandis que je penche la tête en arrière, un mouchoir plaqué contre mon visage, tentant de freiner le flot de sang qui s'échappe de mon nez. « Juliet, calmez-vous... » Convaincant ce Docteur H. Je grimace alors que les gouttelettes rouges tombent sur mon T-shirt. Le doyen va recevoir mes frais de teinturier, ça, Russel peut en être certaine. « Tu devrais emmener miss Foster à l’infirmerie. » Je tente d'opiner du chef mais me contente d'un vague grognement de consentement, tandis que la professeure en profite pour glisser une petite remarque acerbe sur notre comportement si immature. « Je m’en occupe. Et il faudra m’expliquer le pourquoi du comment de ce crêpage de chignon. Je pensais que ce genre de choses n’arrivait qu’avec des enfants. » Alors que je suis sur le point de souligner que je ne suis qu'une victime de violences physiques intolérables, Blondie explose pour de bon et se lance dans un speech ma foi tout à fait informatif. « Chez les enfants ? Elle me pourrit la vie depuis des mois. Dans les couloirs parce que je suis mal habillée, au théâtre parce que je ne connais pas un auteur, ou parce que je lui vole son premier rôle, partout en balançant des rumeurs absurdes dont mon père me réclame le compte rendu aussitôt que je suis rentrée à la maison, cette fille me pourrit la vie chaque jour qui passe... Dites lui, vous, vous le savez non ? Quoi qu'en ce moment, non, vous ne savez pas grand chose, vous êtes trop occupé à m'éviter et à m'ignorer, pas vrai ? Je ne suis pas une enfant Amy mais vous m'excuserez si j'ai atteint les limites de ma capacité à encaisser. Je vous ai dit que j'étais désolée, qu'est-ce que vous voulez de plus ? Vous étiez censé m'aider, pas m'abandonner une fois plus comme tous les autres avant vous, je déteste cette fac, je déteste les gens qui la fréquentent, je déteste tous les cours que je dois suivre mais j'étais heureuse de venir pour pouvoir vous y trouvez. Vous savez quoi, Doctor Howard ? Aujourd'hui vous me faites aussi mal que Rose Foster. »

Si je n'avais pas aussi mal, j'aurais presque applaudi. Belle prestation de full on drama queen, je dois admettre qu'il y a un certain panache dans ce discours dégoulinant de mièvrerie et de faiblesse. Le niveau des répliques n'est pas mirobolant, mais le sentiment y est. Je me sens donc obligée de contribuer à sa sortie théâtrale en lançant un menaçant « Tu me paieras ça Russel ! » Certes, une part non négligeable de moi-même est relativement amusée par les événements, mais je crois aussi que mon nez est peut-être cassé. Et de ce que je comprends, Blondie ne tardera pas à céder définitivement et à se résigner à aller travailler dans un bar londonien miteux. Enfin, tenter sa chance à la capitale, pour être plus dans le ton. Un dernier coup d'éclat, ma revanche, un final digne de ce nom quoi. Mais pour l'heure, il faut que je fasse soigner mon nez et que je me débarrasse des Howards dès que possible. « Hum je crois que je vais aller directement aux urgences Miss. Ma cousine devait passer me prendre, elle m'emmènera. Enfin, si ça vous convient... » Il ne manquerait plus qu'ils me retiennent pour faire de la paperasse. Ou pire, me faire la morale.

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Dernière édition par Rose M. Foster le Mar 14 Mai - 13:28, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Rising up to the challenge of our rival   Rising up to the challenge of our rival Icon_minitimeMar 14 Mai - 12:55

Retour dans les allées de la faculté après une semaine chaotique. Je nage dans une espèce d'état léthargique semi-conscient, ne pensant plus qu'à quitter cette université que je ne supporte plus, ce qui ne semble pas sur le point d'arriver. Le Docteur Howard refuse de m'adresser un regard ou le moindre mot, mon père est légèrement tendu, je n'ai pas envie de travailler ni même de commencer à réviser. Je vais rater mon année, puis les rattrapages, et je retournerai l'an prochain suivre les mêmes cours dépourvus du moindre intérêt. Je serre mes affaires contre moi, errant dans les couloirs en essayant de me faire discrète, mais c'est sans compter sur ma poisse légendaire qui met Rose Foster sur ma route, elle et ses remarques acerbes et gratuites. « Blondie, je suis à deux doigts de voir tes seins et ce n'est pas un spectacle que je pense pouvoir supporter. » Je lève les yeux au ciel, sentant mon rythme cardiaque s'accroitre sous la pression de la tension trop importante que je ressens et de l'agacement qu'elle m'insuffle. « Ta gueule Foster, regarde ailleurs si ça te fait complexer. » Je lui assène un regard méchant et m'arrête, serrant les poings, pour essayer de contenir l'énervement. « C'est une question de décence vois-tu, il faut bien que quelqu'un t'inculque les bonnes manières. Quoique... C'est sans doute peine perdue. » J'hausse un sourcil et ricane, ironiquement bien entendu. Les bonnes manières ? Je m'approche, très énervée, et crache : « Tu...» Non en fait, je n'ai rien à répondre à ça. Je la déteste, elle me pourrit la vie, remet en cause l'éducation de mes parents. Je secoue la tête et lui envoie ma main dans la figure, incapable de me retenir. « Tais-toi !» Je la pousse ensuite contre les casiers attenants, folle de rage et à bout aussi, sans doute, de la pression que je ressens ici. Elle semble un peu surprise, mais pas ralentie le moins du monde. « You bitch... » Elle sourit, visiblement contente d'elle-même. Je plisse le front tandis qu'elle ajoute : « Utilises tes mots Russel, ça va aller. » Je secoue la tête et la pousse de nouveau, laissant mes mains sur son col pour la plaquer contre les casiers, ce qui ne semble pas la démonter le moins du monde. « Laisse moi tranquille Foster...» Je la secoue, incapable de m'arrêter, et finis par lui refoutre une baffe, cognant ma main contre l'acier des casiers après avoir heurté sa joue. Je pousse un léger cri, surprise par ma propre douleur, et sens mes défenses s'affaisser encore un peu plus. « Si tu étais aussi intelligente et cultivée que tu le prétends, tu passerais ton chemin plutôt que de me pourrir la vie, ce qui de toute évidence n'améliore pas la tienne»

Mais rien ne l'atteint, forcément, inutile d'avoir fait des années de psychologie pour savoir que je n'ai pas la répartie nécessaire à répliquer à ses piques régulières. Je ne peux que déverser mon agacement, laissant agir mon cœur, sans pour autant être capable de me protéger du fond vers lequel elle m’entraîne un peu plus au fil de ses répliques. « Tu ne comprends décidément rien ma brave fille. Il faut bien que je puise des distractions là où je le peux. Et si dans la foulée, ça peut t'inciter à quitter la fac, voire la ville, mon petit amusement aura été productif. » Mes mains s'emparent de son col de nouveau et je la décolle des casiers pour l'envoyer valser plus loin. « Si tu savais comme je n'attends que ça !» Je hurle maintenant, à bout de forces de toute façon, et les élèves commencent à se regrouper autour de nous, spectateurs du désastre. Je ne risque plus grand chose de toute façon, si mon père pouvait me virer, je ne m'en porterai que mieux. Je lui envoie de nouveau mon poing, dans le nez cette fois. « Fuck you» La rage anime le moindre de mes mouvements et je ne sais pas quoi faire pour me maitriser, mais Foster me met tellement hors de moi qu'il me semble difficile de réagir autrement qu'en hurlant et en continuant à tenter de lui foutre des coups. Mais avant que je n'esquisse le moindre geste supplémentaire, quelqu'un s'empare de mon bras. Je reconnais Amy qui attrape Rose et il me faut un instant pour réaliser que c'est le Docteur Howard qui s'occupe de mon cas. Je me débats un peu, trop énervée pour me calmer et pour me laisser faire, il faut qu'il comprenne, lui surtout, la détresse que je ressens. « Juliet, calmez-vous... » Je secoue la tête et me débats encore, agrippant son bras pour qu'il me laisse. « Tu devrais emmener miss Foster à l’infirmerie. » Amy acquiesce en commençant à tracer sa route, non pas sans m'adresser un regard dur qui achève mon coeur et me force à m'arrêter de me débattre. « Je m’en occupe. Et il faudra m’expliquer le pourquoi du comment de ce crêpage de chignon. Je pensais que ce genre de choses n’arrivait qu’avec des enfants. » Je la fixe un instant et sens toute la retenue potentielle dont j'aurais pu faire preuve s'effondrer avec cette dernière remarque de celle qui pourrait être ma tante. Je me dégage des bras d'Henry pour m'approcher un peu d'Amy, gardant une distance raisonnable de Rose Foster qui sera sans doute ravie par cet accès de rage que je me prépare à laisser exploser. « Chez les enfants ?» Je secoue la tête et plaque ma main sur ma bouche, retenant mes larmes qui menacent déjà. « Elle me pourrit la vie depuis des mois. Dans les couloirs parce que je suis mal habillée, au théâtre parce que je ne connais pas un auteur, ou parce que je lui vole son premier rôle, partout en balançant des rumeurs absurdes dont mon père me réclame le compte rendu aussitôt que je suis rentrée à la maison, cette fille me pourrit la vie chaque jour qui passe...» Je me mords la lèvre et me tourne vers Henry, penchant la tête. « Dites lui, vous, vous le savez non ? Quoi qu'en ce moment, non, vous ne savez pas grand chose, vous êtes trop occupé à m'éviter et à m'ignorer, pas vrai ?» Je ricane, nerveuse, consciente des regards autour de moi, implorant la compassion dans n'importe lequel d'entre eux. « Je ne suis pas une enfant Amy mais vous m'excuserez si j'ai atteint les limites de ma capacité à encaisser». Je secoue la tête, avisant Henry de nouveau. « Je vous ai dit que j'étais désolée, qu'est-ce que vous voulez de plus ? Vous étiez censé m'aider, pas m'abandonner une fois plus comme tous les autres avant vous, je déteste cette fac, je déteste les gens qui la fréquentent, je déteste tous les cours que je dois suivre mais j'étais heureuse de venir pour pouvoir vous y trouvez. Vous savez quoi, Doctor Howard ? Aujourd'hui vous me faites aussi mal que Rose Foster». Je pointe la concernée du doigt qui se délecte du spectacle et laisse mes larmes m'échapper. « Je veux juste qu'on me laisse tranquille, mais visiblement, personne n'est d'accord pour m'offrir un peu de repos». Je tourne les talons et ramasse mon sac que je glisse sur mon épaule. « FOUTEZ MOI TOUS LA PAIX», je hurle en explosant en sanglots, poussant la porte suivante pour sortir et me hâter vers la sortie de la fac.


Dernière édition par Juliet K. Howard le Mar 14 Mai - 18:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Rising up to the challenge of our rival   Rising up to the challenge of our rival Icon_minitimeMar 14 Mai - 13:58

« Non mais tu y crois toi ? Il ose quand même me dire que si toute cette histoire avec Aileen, c’est de ma faute. Je suis le mauvais exemple. » Je soupire et lève les yeux au ciel. Je suis encore en train de me plaindre à Henry, qui commence à avoir l’habitude. Nous nous dirigeons vers nos bureaux avec un café à la main mais un attroupement nous empêche d’atteindre notre but. Je fronce les sourcils et jette un coup d’œil interrogateur à Henry. Je m’approche pour découvrir Juliet et une autre élève en pleine bagarre. Enfin, je vois surtout Juliet donnant un coup de poing à une autre élève. La scène me parait tellement incongrue, délirante. Ça fait bien longtemps que je n’avais pas vu des gens se battre. Je mets mon café dans les mains d’un élève qui préfère regarder plutôt que de les séparer. Si j’en vois un filmer la scène, je risque de perdre mes moyens aussi. J’avance en direction des filles avec mon frère. Henry retient Juliet tandis que j’attrape l’autre étudiante, qui a le nez en sang. Je la retiens à mon tour et grimace. J’ai mal pour elle. « Tu devrais emmener miss Foster à l’infirmerie. » Je regarde la Miss Foster en question et acquiesce. « Je m’en occupe. Et il faudra m’expliquer le pourquoi du comment de ce crêpage de chignon.» Je regarde les deux filles, déçue par leur comportement. « Je pensais que ce genre de choses n’arrivait qu’avec des enfants. »

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MessageSujet: Re: Rising up to the challenge of our rival   Rising up to the challenge of our rival Icon_minitimeMar 14 Mai - 17:21

Amy débite à un débit impressionnant et c’est un café à la main que je l’écoute toujours très patient, hochant occasionnellement la tête, tout en la suivant aussi fidèlement qu’un labrador. « Non mais tu y crois toi ? Il ose quand même me dire que si toute cette histoire avec Aileen, c’est de ma faute. Je suis le mauvais exemple. » Dans ce genre de situation, m’abstenir de commenter est encore la meilleure chose à faire. J’adore ma sœur, mais aborder le sujet du scotch dans une conversation qui concerne Aileen n’est décidément pas l’idée du siècle. Notre discussion est cependant bien vite coupée par une scène assez violente opposant deux de mes élèves. Je cligne un peu des yeux pas certain d’avoir vu ce que j’ai vu, à savoir le poing de Juliet atterrir dans le nez de Rose Foster. Je grimace et réagis presque en même temps que ma sœur pour les séparer. Assez ironiquement mon bras se pose sur celui de Juliet, tandis que ma sœur tente de dégager Rose Foster. J’attire mon étudiante à moi pour l’empêcher de poursuivre son entreprise, mais elle se débat visiblement hors d’elle et avec beaucoup d’énergie. « Juliet calmez vous... » Je m’adresse cette fois ci à Amy. « Tu devrais emmener miss Foster à l’infirmerie. »  « Je m’en occupe. Et il faudra m’expliquer le pourquoi du comment de ce crêpage de chignon. Je pensais que ce genre de choses n’arrivait qu’avec des enfants. » Juliet cesse de se débattre et je relâche un peu ma prise, cela sans compter sur le nouvel accès de colère qui la saisit déjà. Je tente alors de la rattraper sans succès tandis qu’elle explose cette fois-ci. « Chez les enfants ?  Elle me pourrit la vie depuis des mois. Dans les couloirs parce que je suis mal habillée, au théâtre parce que je ne connais pas un auteur, ou parce que je lui vole son premier rôle, partout en balançant des rumeurs absurdes dont mon père me réclame le compte rendu aussitôt que je suis rentrée à la maison, cette fille me pourrit la vie chaque jour qui passe...» Évidemment, je sais tout ça, mais il y a des situation contre lesquelles la meilleure volonté du monde ne suffit pas. Alors que je m’apprête à détourner les yeux, Juliet s’en prend cette fois à moi, m’assénant un regard profond et dur. « Dites lui, vous, vous le savez non ? Quoi qu'en ce moment, non, vous ne savez pas grand chose, vous êtes trop occupé à m'éviter et à m'ignorer, pas vrai ?» Mais instantanément sa colère se transforme en une tristesse bien plus intolérable encore. Je ne réplique rien, blessé par ses propos cependant. Je suis fatalement toujours confronté au même sentiment, quoi que je fasse, que ce soit par égoïsme ou en tentant d’agir correctement, la culpabilité est indéniablement le compagne de chaque heure qui passe depuis de très longues années et elle ne m’a finalement jamais quitté. « Je ne suis pas une enfant Amy mais vous m'excuserez si j'ai atteint les limites de ma capacité à encaisser». Juliet se tourne une nouvelle fois vers moi, et c’est bien plus venimeuse qu’elle attaque de nouveau hors d’elle, se fichant bien évidemment du public qui accueille sa trop sincère prestation théâtrale. « Je vous ai dit que j'étais désolée, qu'est-ce que vous voulez de plus ? Vous étiez censé m'aider, pas m'abandonner une fois plus comme tous les autres avant vous, je déteste cette fac, je déteste les gens qui la fréquentent, je déteste tous les cours que je dois suivre mais j'étais heureuse de venir pour pouvoir vous y trouver. Vous savez quoi, Doctor Howard ? Aujourd'hui vous me faites aussi mal que Rose Foster».

Les derniers mots qu’elle m’assène m’éclatent au visage comme du verre, et je sens mon cœur s’arrêter le temps d’une minute. Je ne fais aucun mouvement de recul, mais me ferme complètement, trop heurté par l’ensemble de la phrase. «Je veux juste qu'on me laisse tranquille, mais visiblement, personne n'est d'accord pour m'offrir un peu de repos». Je ne peux m’empêcher de répéter ses derniers mots en boucle dans ma tête, trop heurté pour réagir sans trop de vioence. « FOUTEZ MOI TOUS LA PAIX», Je relève les yeux vers elle et lui offre une mine déçue et blessée, sans doute parce que je cultivais l’espoir idiot qu’elle ne me reproche jamais d’avoir eu la faiblesse de la laisser m’approcher de trop près. Souvent en usant de toute la volonté du monde pour le faire, j’ai sacrifié mes propres désirs au profit de la décision qui me semblait la plus correcte et la plus juste et aujourd’hui, sans même s’en rendre compte Juliet me reproche finalement le seul écart que je ne me sois jamais autorisé avec elle, celui de lui suggérer dans mon attitude que je tenais à elle plus que je ne l’ai jamais laissé entendre. L’erreur devient alors magistrale, tellement évidente. Quelle est la meilleure façon de détruire un médecin consciencieux si ce n’est en lui crachant qu’il est tragiquement celui qui vous a fait le plus de mal ? Comment un professeur peut il seulement continuer de croire qu’il a toujours su imposer les distances qu’il fallait avec son élève quand elle lui reproche finalement de l’abandonner ? Accuserait t-on une personne en usant le terme abandonner si cette personne avait toujours fait en sorte de jamais être trop proche de celle qui l’accuse ? Vient alors le moment tragique ou je vois finalement là ou John Russell veut en venir. Le désastre de ma vie personnelle a fini par transparaître et avoir des conséquences sur mon habilité à faire correctement mon travail, la seule chose qui avait encore un peu de sens à mes yeux. Pire encore, j’ignore à qui j’en veux le plus. A Juliet pour avoir provoqué ma chute, ou à moi même pour ne pas avoir pu l’arrêter. Lorsqu’elle tourne les talons, je n’ai même pas la force de continuer ma conversation. Humilié et blessé, je disparais moi aussi dans la direction opposée sans adresser un mot à ma sœur ou même à Rose Foster qui a elle ironiquement besoin d’un médecin.
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