-40%
Le deal à ne pas rater :
-40% sur le Pack Gaming Mario PDP Manette filaire + Casque filaire ...
29.99 € 49.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery | billie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous


Invité
Invité

understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery | billie Empty
MessageSujet: understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery | billie   understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery | billie Icon_minitimeMar 9 Juin - 16:59

Lyall se leva de son siège pour se rapprocher du prêtre et recevoir ce petit bout de pain si important, représentatif du Christ et du lien établit entre eux, sa communion. Le dimanche était le jour le plus important de la religion chrétienne catholique, sans doute, celui de la messe, que le jeune homme, sauf cas exceptionnel, ne ratait jamais. Les gens réagissaient toujours un peu bizarrement quand ils apprenaient qu'il croyait en Dieu, et encore plus qu'il était catholique baptisé et pratiquant, mais trois ans avaient passé depuis que lui et son meilleur ami s'étaient installés dans Camden, et il ne connaissait plus ces petits regards un peu dubitatifs auxquels il avait été habitué par le passé. Il faut dire que ce quartier était tellement divers, bigarré, hétéroclite, qu'il était de toute façon impossible de juger une personne sur son apparence, sur la première impression que l'on avait d'eux. Les membres de son église – en tout cas les réguliers, ceux du quartier – ne jugeaient pas, et n'étaient pas jugés en retour. Le jugement, la norme, n'avaient pas leur place ici, et c'était l'une des choses que Lyall préférait avec cet endroit de Londres. Tout le monde pouvait être qui il voulait, croire en ce qu'il voulait, faire ce qu'il voulait, du moment que ça ne heurtait personne, et c'était... rafraîchissant. Lyall n’avait pas toujours vécu dans ce genre d’ambiance, été en contact des personnes comme ça. Il était de cette génération binaire, d'entre-deux, dans laquelle se côtoyaient à la fois des gens très ouverts d'esprit, très libérés, et d'autres beaucoup plus fermés, coincés dans une vision du monde microscopique – bien que, en y réfléchissant, il semblât que cette opposition entre univers conservateur et univers progressiste soit permanente dans l'histoire des hommes – et parfois, il ne savait pas trop comment se comporter, quoi dire, que faire. Or, à Camden, ce n'était pas comme ça. Lyall avait presque le sentiment d'être... libre. Il n'y avait pas besoin de se cacher, de mentir, de jouer un rôle (et si Lyall, lui, n'avait pas encore enlevé son masque, eh bien, c'était uniquement de son fait, et il ne pouvait s'en prendre à personne d'autre qu'à lui-même), tout ça semblait dépassé, bien loin de leur monde. Le jeune étudiant n'avait d'ailleurs, pour être honnête, plus aucun ami, ni même connaissance, qui corresponde à… il ne savait même pas comment formuler ça… l’être humain, homme ou femme, tel qu’il devait traditionnellement être ? Il vivait dans un milieu tellement varié, que les gens avec qui il était en contact avait tous quelque chose qui les en faisait "sortir", si l’on peut dire ça comme ça, que ce soit leur orientation sexuelle, leur manière de s’habiller, leurs tatouages ou piercings, ou encore leur couleur de cheveux. En y repensant, c’est vrai qu’il n’y avait pas, en fait, de figure "classique", dans sa vie, à l’exception peut-être de Billie.

Billie était une jeune libraire de vingt-cinq ans, vivant dans le quartier de Notting Hill, grande, belle, blonde, discrète et propre sur soi, mariée à un avocat, issue d’une famille extrêmement croyante, peut-être un peu trop, même, d’après ce qu’il avait compris. Pas que l’on puisse trop "croire" en Dieu, bien sûr, mais le jeune homme connaissait bien ce type de personnes, il en avait croisé, toute sa vie, et ils avaient l’air d’être de ces soi-disant fervents croyants qui justifient leur peur de l’inconnu et leur manque d’ouverture d’esprit (leur bigoterie, en somme) par la religion. Lyall n’aimait pas beaucoup ce genre de personnes. Ils ternissaient l’image de la religion, lui donnait cette réputation péjorative qui faisait qu’elle était aujourd’hui ridiculisée, moquée, quand elle n’était pas crainte. Pour lui, ces gens-là étaient tout simplement bornés et stupides, de faux-dévots qui se cachaient derrière un message religieux parce qu’ils n’assumaient pas d’être tout simplement des… bigots étroits d’esprit, pour rester poli. Bref, au premier abord, Billie et Lyall n’avaient pas grand-chose en commun. Différent univers, différent milieu, différente rapport à la religion, découverte à travers des visions diamétralement opposées – celle de Lydia étant une de paix et d’ouverture – différentes vies… Rien ne les prédestiner à se rencontrer, et encore moins à s’apprécier. Et pourtant. Les deux jeunes gens avaient fait connaissance à un vide-grenier organisé pour venir en aide aux enfants des quartiers pauvres. L’argent gagné devait revenir à quatre églises dispatchées dans Londres, et Lyall comme Billie avaient aidé à l’organisation et à la gestion du projet, par le biais de leur église respective. Ils s’étaient donc tout naturellement retrouvés à travailler ensemble, main dans la main, si l’on peut dire, et ils s’étaient rendu compte, à l’issue de l’évènement, qu’ils avaient plutôt bien accroché. Lyall avait immédiatement su qu’il souhaitait rester en contact avec la jeune femme, et pas uniquement parce qu’ils s’étaient bien entendus. Il avait déjà à l’époque quelques soupçons sur elle, sur sa vie. Il trouvait qu’elle avait l’air extrêmement malheureuse, derrière ses airs de maitresse de maison rangée, parfaite, amoureuse de son emploie et des livres, et il souhaitait désespérément lui venir en aide. Mais il n’avait aucune certitude, et surtout, il ne connaissait pas assez la jolie blonde pour ça. Il avait donc tout fait pour garder contact avec elle, échangeant leur numéro, et la recontactant pour un café. A la suite de cette rencontre autour d’un chocolat et d’une pâtisserie, ils avaient eu l’occasion de se revoir à plusieurs reprises, et avaient même développé  de petites habitudes. Lyall irait parfois lui rendre visite sur son lieu de travail – quand il avait besoin d’acheter des livres, généralement, mais aussi quand il passait dans le coin – et ils papoteraient un peu tant que le magasin serait calme. D’autres fois, et c’était ce qui arrivait la plupart du temps, ils se retrouveraient pour parler de tout et de rien autour d’une boisson chaude. C’était d’ailleurs ce qu’ils avaient prévu de faire ce jour-là, après la messe. Tous les deux n’allant pas dans la même église, ils s’arrangeaient toujours pour se retrouver dans des endroits qui n’étaient ni trop loin de chez elle, ni trop loin de chez lui. Mais en même temps, ils essayaient toujours de varier les plaisirs. Cette fois-ci, ils avaient opté pour un caffè nero se trouvant sur la district line. Lyall repéra tout de suite son amie en pénétrant dans le café. Il lui fit un petit signe joyeux de la main, avant d’aller commander. Une fois que le barista lui eut donné sa boisson, et qu’il eut payé, il se dépêcha de la rejoindre, un grand sourire sur le visage. « Hey you ! » s’exclama-t-il en s’asseyant. « Comment ça va ? Je suis en retard ? » demanda-t-il, un peu étonné. Il avait été si sûr d’être à l’heure pourtant.
Revenir en haut Aller en bas
 
understanding is the first step to acceptance, and only with acceptance can there be recovery | billie
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» mathias → determination, passion, understanding
» des ava pour ma billie *.*
» Entre deux pages ◊ Billie
» BILLIE/LUCY ♦ randomly throwing punches is kinda rude

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ticket To Ride :: flood & hors-jeu :: this train terminates at morden :: ARCHIVES 2016-2017-
Sauter vers: