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 together we're invicible + maxence

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MessageSujet: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeVen 24 Juil - 19:00

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
Le temps de la belle ville de Londres commençait à se réchauffer.  Enfin, cette espèce de voile maussade que les brouillards épais ne cessaient de refléter de manière à empêcher toute visibilité au-delà d’une dizaine de mètres devant vous, se dissipait. Les paysages commençaient à se dévoiler et avec eux, de très belles couleurs verdoyantes et pour le moins chaleureuses qui éveillaient les cœurs de tous les habitants. Jaimee étaient de ceux qui rêvaient grâce à cette nouvelle luminosité. Ses songes l’amenaient toujours vers des espaces verts, s’étendant à perte de vue et sur lesquels, elle pouvait courir encore et encore jusqu’à ce que la fatigue ne la fasse tomber. Il n’y avait plus aucune limite, pas même une once de civilisation dans les alentours, il n’y avait rien si ce n’était cette belle piste verte qui l’entraînait vers le chemin de la liberté.  Ah vivement les congés… Installée dans la salle de pause de l’hôpital, la jeune fille venait de soupirer en entendant que l’une de ses collègues prenait des congés à la fin de la semaine. Depuis le temps qu’elle le rabâchait, autant se l’avouer, tout l’hôpital mais surtout tout le service était au courant de ce fait. Cela avait eu tendance à faire sourire Jaimee dans un premier temps, comprenant à quel point des vacances lui ferait du bien, mais au bout de deux semaines, cela était devenu un réel supplice auquel, elle ne répondait plus. Elle préférait soupirer pour la énième fois, sans daigner commenter le fait que tout le monde était au courant. Et puis de toute manière, il ne valait mieux pas rentrer dans ce cercle vicieux. Au lieu de cela, la jeune infirmière s’était relevée de sa chaise afin de se diriger vers la porte de sortie, signant ainsi la fin de sa courte pause et la reprise de son travail. D’ailleurs en parlant de ce dernier, Jaimee se demandait ce qu’il était advenu de son patient préféré. Elle ne l’avait plus vu depuis quelques temps, espérant au plus profond d’elle que cette absence était le fruit d’une bonne chose. Peut être qu’enfin ses soucis avaient disparu et qu’il avait pu rétablir l’ordre pour lequel il se battait ? Peut être même aussi qu’il n’avait plus aucun ennuie et qu’il vivait sa vie de la meilleure manière qu’il puisse exister. Même si cette idée lui faisait beaucoup de peine, dans la mesure où elle lui dévoilait le fait qu’elle ne pourrait jamais pu recroiser son regard, ni  même l’entendre à nouveau s’amuser à la chercher comme ils avaient pris l’habitude de le faire, Jaimee ne pouvait qu’être rassurée de cette situation. Ainsi, celui qu’elle voulait croire comme un héros des temps modernes, une âme désireuse de vouloir le bien être des autres, avait probablement trouvé la paix. Un sourire triste se dessinait délicatement sur ses lèvres, alors que son pas s’en faisait un peu plus rapide. Son côté professionnel essayait tant bien que mal de lui dicter de ne pas s’y attacher et ainsi continuer sa vie de son côté, mais l’autre côté s’en trouvait déçu. Ce fut donc tiraillé entre ces deux états d’esprit que Jaimee continuait de vivre à sa manière, essayant de rester fidèle à ce qu’elle était. Partageant des rires et des sourires avec quelques uns de ses patients, mais ne retrouvant plus cette petite étincelle en plus qui la différenciait des autres. Il lui manquait quelque chose, bien entendu, personne ne le percevait, mais elle le sentait. Le temps lui serait bénéfique, elle le savait.  Franchissant le seuil d’une porte de ces longs couloirs blancs, Jaimee retrouva le masque de cette infirmière qu’elle se plaisait à être. Néanmoins, elle ne pouvait continuer de penser à des vacances. Si seulement, elle pouvait prendre une semaine, quelques jours durant lesquels, elle pourrait dormir, se reposer, manger à des heures fixes, etc… La fatigue, due à ses nuits de garde qui augmentaient de semaine en semaine, commençait à se faire ressentir. Si bien, qu’elle essayait de dormir au moins cinq minutes dès qu’elle en avait l’occasion. Occasion qu’elle ne trouvait plus, puisque sa collègue arrivait toujours à la réveiller pour lui donner le décompte de ces congés. Elle se vengerait…

Le soleil venait tout juste de percer aux travers les stores de la fenêtre de sa chambre. Ce dernier, aussi amical pouvait t-il être, commençait à s’étendre sur le visage encore endormi de la jeune fille. Pour l’instant, elle ne s’était pas réveillée, se contentant simplement de rêver un peu plus encore du concert auquel elle désirait tant participer depuis quelques mois à présent. Elle était même prête à toucher la guitare du chanteur, jusqu’au moment où le reflet du projecteur sur cette dernière était en train de lui brûler les yeux. Jaimee chercha à se les cacher à l’aide de ses mains en vain. Et petit à petit, la musique qu’elle entendait dans son rêve commençait à devenir de plus en plus lointaine. Comme si, elle n’avait jamais existé. Jusqu’à ce que la chaleur ne se fasse ressentir au niveau de ses yeux et qu’elle ne se rende compte qu’elle était dans son lit. Grognant contre le soleil pendant quelques secondes, la jeune fille chercha à se cacher sous son oreiller. Lui n’était pas contre elle et lui permettrait de dormir encore un peu. C’était trop tôt. Ou peut être pas en réalité. Un rapide coup d’œil vers son réveil lui indiqua qu’il était déjà onze heure trente. Autant dire qu’elle avait fait un sacré tour de cadran. S’étirant de tout son long, dans son lit, la jeune fille souffla une première fois tout en restant cachée sous son oreiller. Mais le bon sens commença à prendre le dessus et c’est en soupirant une deuxième fois, qu’elle se retourna à une vitesse considérable pour s’installer sur le dos et frotter ses yeux. Assez matinale d’ordinaire, dès qu’elle avait considéré qu’elle avait le temps, Jaimee était assez lente au démarrage. Néanmoins, cela ne l’empêcha pas de s’étirer une deuxième fois et de profiter du calme de sa chambre. Il n’y avait aucun cris, aucun bip offusquant, ni même le brut de chariot que l’on poussait, il n’y avait rien hormis le silence. Un sourire commençait déjà à se dessiner sur ses lèvres, d’abord timide, il se fit plus franc alors qu’elle pensait à son planning de la journée. En effet, désireuse de pouvoir profiter au maximum du groupe de musique qu’elle voulait écouter en live, la jeune fille s’était mis dans l’idée de se rendre au disquaire de Soho. Ainsi, elle pourrait profiter complètement de sa journée de repos et par la même occasion, sortirait un peu. Ni une ni deux, c’est avec cette pensée qu’elle se leva et s’affaira dans ses petites tâches quotidiennes. Et une fois fin prête mais surtout avec le ventre plein, elle prit ses affaires et s’en alla de son appartement pour ainsi se diriger vers le tube. Elle connaissait assez les lignes maintenant. Loin était le temps où elle se promenait avec une carte dans les doigts afin de se repérer au mieux. C’est donc sûre d’elle qu’elle prit la bonne ligne et qu’elle arriva dans les quartiers de Soho. Comme à son habitude, la jeune fille baissait le regard. Ces quartiers étaient connus pour être malfamés ou du moins peuplés de spécimens assez étranges tant leur originalité pouvait dépasser de tout entendement. La jeune fille ne voulait pas porter de jugement hâtif à cela, après tout, tant qu’ils restaient calmes, et qu’ils se plaisaient à vivre comme ils le désiraient, qui était en droit de leur dire ou même de leur faire du mal ?  Cela ne servait à rien de blâmer des choses que l’on ne comprenait pas, tant qu’on ne nous mettait pas à mal parce qu’on ne partageait pas les mêmes principes. Voilàa pourquoi, retenant la hanse de son sac contre son épaule, Jaimee marchait tête baissée et prenait le chemin vers le disquaire. Peut être que si elle avait relevé le regard, elle aurait pu s’apercevoir que quelqu’un la suivait. Mais au lieu de cela, elle continuait sa route, empruntant une nouvelle rue, perpendiculaire à celle qu’elle remontait. Un croisement se situait un peu plus loin, permettant ainsi à deux autres garçons de s’engouffrer dans la ruelle, bloquant ainsi le passage à la jeune fille. « Et tu vas ou toi comme ça ? » Jaimee préférait se taire, serrant un peu plus son sac tout en se retournant pour rebrousser chemin, en vain. « Tu vas pas nous laisser, ce serait dommage ma jolie. » Prise au piège entre ces trois hommes, Jaimee plongea la main dans son sac et essaya de se rappeler les règles qu’on continuait à lui apprendre à ses courts de kick-boxing, jurant intérieurement de ne plus jamais manquer un seul entraînement au passage. « Allez donne nous ton pognon et après on verra ce qu’on fera de toi. » Acquiesçant d’un signe de tête, Jaimee n’avait encore rien dis, cela n’était pas nécessaire. Elle chercha tout en tremblant dans le fond de son sac et permit ainsi de gagner quelques secondes précieuses alors qu’elle décapsulait sa bombe au poivre. Mais le clic qui s’était fait entendre éveilla les soupçons du troisième type qui la regardait avec un regard empli de haine. « Hey cherche pas à nous entourlouper, sinon… » Il lui montrait un couteau, alors que le type derrière elle l’obligeait à sortir son bras du sac prenant ainsi au passage la bombe au poivre de ses mains. « Tu voulais nous lancer ça à la gueule ? Tu voulais faire ton héros la sal*pe. » Il la bouscula une première fois, l’obligeant à se coller contre le mur derrière elle et la menaçant de ce jet devant son visage. Les yeux de la jeune fille commencèrent à se faire plus noirs. « Je vais t’en foutre un coup dans la gueule, tu vas voir ce que c’est de se croire… » Il n’avait pas eu le temps de terminer sa phrase, qu’elle s’était saisit de son poignet pour le retourner et ainsi reprendre son du. Le type se laissa tomber à genoux au fur et à mesure que les sons d’os craqués et brisés se faisaient nettement entendre. Et au moment où celui qui l’avait arrêté s’avança vers elle, Jaimee enclencha le jet et visa ses yeux, l’obligeant ainsi à tomber au sol. Malheureusement, elle n’eut pas le temps de s’occuper du dernier avant de fuir en courant. En effet, le dernier, celui avec le couteau venait tout juste de l’attraper au niveau de la gorge et la menaçait avec sa lame. « T’arrête tes conneries ! » Dit t-il sur un ton injurieux et rempli de colère. « Tu lâches ta saloperie et la main de mon pote ou je te bute. » Priant qu’un miracle arrive, Jaimee exécuta  ses ordres, et plaça ses mains le long du mur froid qui lui donnait l’impression d’être la dernière chose qu’elle pourrait ressentir.
crackle bones
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeVen 7 Aoû - 13:36

Here we are don't turn away, now.
 
Maybe you could save my soul from all the things that I don't know. So pray for me brother I need redemption. I'm just a man, a man on a mission. I want no trouble. Pray for me sister give me a mention. I got no faith and oh did I mention I want no trouble. I want no trouble.
Le regard fixe devant lui, il continuait d’avancer. Les écouteurs placés dans ses oreilles laissaient la musique s’échapper. Elle était surement un peu trop forte mais ça ne le dérangeait pas, bien au contraire. Le jeune homme continuait à enchainer les foulées, ses propres pas l’entrainaient alors qu’il gagnait en vitesse. L’habitude aidant il n’avait plus besoin de baisser les yeux et de regarder ses pieds. Il se faisait confiance et il avait l’impression de connaitre le chemin tellement bien qu’il pouvait anticiper le moindre obstacle. Ceux habituels, en tout cas. Les années d’entrainement lui avait permis de ne plus se poser autant de questions : est-ce qu’il ne faisait pas trop chaud, ou trop froid ? Est-ce qu’il ne fallait pas plutôt passer par là pour économiser un peu de souffle ? Maxence ne pensait plus à tout cela, il courait quand ça lui chantait et à l’heure où il se décidait. Il courait par plaisir, bien sur mais aussi par envie de liberté. De temps en temps, il avait encore cet espoir d’enfant de vivre dans un autre monde lorsqu’il courait, personne ne pouvait l’approcher. Personne ne lui parlait et personne ne cherchait à comprendre qui il était réellement. Personne n’essayait d’analyser ses comportements parfois étranges et surtout personne ne l’obligeait à faire semblant. A sourire lorsqu’il n’en avait pas envie et à supporter une présence quand tout ce qu’il voulait était se retrouver seul. Courir ressemblait à une échappatoire et il espérait que personne ne puisse lui enlever cela un jour. Les musiques qui défilaient en même temps que le béton sous ses pieds lui permettaient d’oublier. Oublier sa vie, son quotidien, ses soirées mouvementées. Toutes les questions qui lui trottaient sans arrêt dans la tête sans même qu’il ne l’ait demandé. Il avait le sentiment d’être serein et le volume de la musique un peu trop élevé l’empêchait de penser correctement, exactement ce qu’il cherchait. Surtout ces derniers temps. D’aussi loin qu’il se souvienne, il n’avait jamais été le genre de personne à analyser chaque situation avant d’agir. Il s’était toujours plus considéré dans l’action et pour lui le reste constituait une simple perte de temps. Une excuse que la plupart des gens se donnaient par peur de se lancer. Sans doute avaient-ils de bonne raison que Maxence n’avait simplement jamais réussi à comprendre. Lui n’était simplement pas ainsi, son impulsivité avait toujours eu raison de lui et il savait que ça ne changerait pas de si tôt. Est-ce qu’il en avait seulement envie après tout ? Il s’était toujours fié à son instinct et il avait un peu de mal à se dire que cela pouvait se passer autrement. Pourtant s’il était vraiment honnête avec lui-même, Maxence devrait admettre qu’il avait déjà agi autrement. Qu’il s’était dit que ce serait mieux ainsi et que finalement il avait quand même fait l’inverse. Il allait contre son idée première sans réellement savoir pourquoi et il aurait beau essayé de se chercher des excuses, il savait que rien ne pouvait l’expliquer. A chaque fois qu’il se retrouvait à l’hôpital dans cette fichue salle d’attente et ensuite face à elle. Il avait trouvé cela amusant. Elle était différente et plutôt mignonne alors Maxence ne s’était pas méfié. Au contraire, il s’était prit au jeu parce qu’elle était la seule, mise à part sa sœur, à le défier ainsi. Mais le problème venait sans aucun doute de là, elle était différente et il n’avait pas pensé que cela puisse aller aussi loin. Il avait trouvé cela amusant de devoir chercher des excuses bidon à chaque fois qu’il se retrouvait devant elle, il ne s’était pas attendu à ce que ça devienne une telle habitude qu’il commence à baisser sa garde. Et c’était dangereux. Trop dangereux. Pour lui. Pour ce qu’il faisait et qu’il ne valait mieux pas qu’elle sache. Pour elle. Parce qu’il n’était pas certain que ses ‘amis’ soient heureux d’apprendre qu’elle était au courant de tout. C’était dangereux pour eux, en fin de compte. Ils n’auraient surement jamais du se rencontrer, ni même se parler. Ils n’auraient jamais du être ainsi, éloignés et à la fois proche l’un de l’autre. Elle aurait simplement du rester une infirmière et lui il aurait continué sa vie comme il en avait l’habitude. En train de courir pour oublier. En train de courir pour ne pas y penser. Mais à présent il commençait même à douter de l’efficacité de cette technique. Il ralentit, se retrouvant en plein milieu du parc entouré par toutes les personnes qui profitaient des rayons du soleil et de la chaleur pour leur journée de vacances. Quand il était petit c’était surement à cela qu’il pensait quand il imaginait sa vie future. Attendre l’été, les vacances pour en profiter alors qu’en réalité il ne prenait pas réellement de vacances et il n’appréciait pas particulièrement les lieux bondés. Hochant doucement la tête pour lui-même, il se rendit compte où ses pensées l’avaient mené. Il augmenta alors le volume de la musique au moment où les derniers accords de la chanson se terminaient, laissant sa place à la suivante et se remit en route. Courir plus vite pour empêcher toute distraction. Si bien qu’il se retrouva devant chez lui en dix minutes, le souffle court. Il passa la porte du hall d’entrée, salua un de ses voisins par politesse avant de fermer la porte de son appartement. Il arrêta la musique et pour une fois apprécia le silence qui en résultait. Il laissa son téléphone et les écouteurs sur le canapé avant d’aller jusqu’à la salle de bain, se déshabillant en chemin.

Lorsqu’il sortit de la douche, Maxence enleva une partie de la buée qui s’était déposé sur le miroir. Son regard accrocha son arcade. On ne voyait presque plus rien maintenant mais il savait qu’en continuant ainsi il finirait par avoir une cicatrice. Une qui ne pourrait pas passer aussi inaperçue et qui lui vaudrait des questions. Peut-être qu’il serait temps de faire plus ou moins attention delà où il mettait les pieds. Enfilant d’abord un jean puis un tee-shirt, il avisa finalement le tube de crème posé à côté, réprimant un sourire. Il avait peut-être réussi à suivre les indications de la jeune femme pendant deux jours, peut-être trois, parce que la douleur ne semblait pas vouloir s’effacer. Mais à partir du moment où la blessure de son épaule ne le lançait plus, il avait ‘oublié’ d’en mettre. Cela dit qu’il l’ait fait, ne serait-ce que quelques fois relevait déjà du miracle. Une fois habillé, le jeune homme récupéré son portefeuille, ses clés et son portable qu’il glissa dans les poches de son jean avant de claquer la porte de son appartement derrière lui. Même s’il n’avait rien d’important à faire, tourner en rond chez lui n’était pas son truc. Il se retrouva à nouveau dans la rue, les rayons du soleil réchauffaient sa peau alors que cette fois-ci il pouvait prendre son temps. Enfin façon de parler, flâner dans les rues n’avait jamais été un de ses passe-temps favori. Il récupéra son portable pour envoyer un message à sa sœur avant de le remettre dans sa poche. Il  ne manquerait plus qu’il oublie de lui répondre et il en entendrait parler pendant des semaines. Il continuait son chemin et alors qu’il passait au niveau d’un croisement, il fut prit d’un doute. Il savait très bien quel genre de personne pouvait trainer dans le coin mais ce n’était pas non plus son genre de jouer au héros. Il n’avait rien d’un héros après tout. Peut-être même qu’ils se connaissaient et qu’il n’y avait rien de grave. Mais lorsque la jeune femme se retourna, ses cheveux bruns, son visage, tout lui paraissait familier. Et merde ! Réprimant un soupir Maxence se dirigea vers eux le plus silencieusement possible, au vu de la façon dont l’autre énergumène lui parlait, ils n’étaient pas amis. « Il me semble que la demoiselle aimerait bien partir ! » Le type se tourna vers lui, un couteau dans la main. Sérieusement pourquoi est-ce qu’il avait fallu que ce soit elle ? « A ta place, je tenterais pas… » Mais c’était déjà trop tard. L’habitude aidant, le jeune homme esquiva le premier coup, para le deuxième avec son bras gauche et en profita pour asséner un direct du droit à son adversaire. Il profita de la désorientation pour se rapprocher, bloquer son bras droit et l’obligea d’un nouveau coup à lâcher le couteau. L’autre lui donna un coup dans l’abdomen et Maxence serra les dents sous le coup de la douleur, ne lâchant pas sa prise. Il lui tordit le bras, l’obligeant à se baisser et en profiter pour le frapper plusieurs fois, le laissant finir sa course au sol. Le deuxième se releva, se tenant le bras d’un air douloureux mais s’approcha tout de même de Maxence. Un seul coup réussit à le déstabiliser, le faisant reculer contre le mur à côté de Jaimee avant qu’il ne glisse contre. Du coin de l’œil, Maxence avisa le troisième toujours par terre en train de se frotter les yeux comme un damné et il préféra ne pas en rajouter une couche. Il se tourna vers la jeune femme essayant d’avoir l’air calme alors que l’adrénaline courait encore dans ses veines. « Venez, faut pas rester là ! » Il lui attrapa le poignet, l’emmenant dans son sillage sans lui laisser le temps de s’y opposer. Quoi qu’il n’était pas certain qu’elle soit en mesure de le faire. Il fallait qu’il l’emmène loin d’ici de préférence mais il n’avait pas beaucoup d’option et il n’avait pas vraiment envie de rentrer chez lui. Donc il ne lui restait plus qu’une seule solution. Il tourna encore dans deux rues différentes, ne lâchant pas la jeune femme avant d’arriver dans une petite ruelle où il ouvrit finalement la porte. Passer par derrière lui éviterait des questions. Il traversa un couloir avant d’ouvrir une nouvelle porte faisant entrer Jaimee dans son bureau, ou du moins ce qui y ressemblait. Il la fit assoir dans un petit canapé alors que lui se mettait en face, sur le bord de la table basse. « Est-ce que ça va ? Vous avez mal quelque part ? » Les yeux baissés, Maxence avait l’impression qu’elle était en état de choc et il ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. Croiser trois types pareils n’était jamais agréable. « Vous avez besoin de quelque chose ? A boire peut-être pour vous remettre de vos émotions ? » Il esquissa un léger sourire ne sachant pas vraiment comment elle se sentait. Lui avait l’habitude et il commençait seulement à se rendre compte de ce qu’elle avait vu mais il ne pouvait pas la laisser là-bas toute seule.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeMar 11 Aoû - 10:03

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
Autant l’avouer, la différence entre un apprentissage et la réalité était toujours quasi frappante. Jaimee l’avait déjà remarqué vis-à-vis de son métier. De cette nette césure qu’il pouvait exister entre la théorie et la pratique. Certes, ces pratiques veillaient au mieux à apprendre ce qu’il allait advenir dans les cas les plus fréquents, mais cela négligeait en très grande partie le caractère inattendu et imprévisible des situations. Personne n’avait le mérite de savoir comment tel ou tel patient allait réagir face à une situation donnée, personne ne pouvait anticiper de manière nette quelles seraient les réflexes de tout un chacun. Il n’y avait que des suppositions à faire et ces dernières n’étaient pas toujours en rapport avec les faits qu’il pouvait se produire de manière réelle. Il en était également de même avec ses cours de kick-boxing. En effet, jamais ou du moins l’avait t’elle espéré, la jeune fille n’aurait cru être confrontée à une situation réelle de défense. A chaque fois, qu’elle se rendait à ses cours, à chaque fois qu’ils mettaient en évidence certaines mises en situation, Jaimee trouvait le moyen d’en rire et de s’en amuser tant elle trouvait tout cela un peu excessif. Mais au vue de ce qu’elle était en train de vivre dans cet instant présent, la jeune fille se faisait la promesse de ne plus jamais en rire et de rester toujours attentive aux moindres explications que pouvait lui donner son professeur. D’ailleurs, elle n’était pas certaine de sortir indemne de cette situation. Elle n’était pas certaine non plus d’en ressortir vivante, tant la peur commençait à se répandre dans tout son corps. Certains réflexes lui étaient revenus, des bribes de souvenir qui lui conseillaient de retourner la force de son agresseur contre lui, de se trouver un moyen d’échappatoire pour fuir. Il fallait qu’elle arrive à s’extirper des mailles de ce filet menaçant et pour ce faire, elle n’avait pas hésité à retourner le poignet de l’un de ses agresseurs. L’obligeant par la même à céder sous la douleur, elle avait pu se défendre à l’aide du jet de poivre qu’elle vaporisa en direction d’un autre type. Tout aurait pu se terminer là, Jaimee aurait pu fuir comme elle le désirait, laissant là le dernier agresseur pantois devant cette mise en scène qu’il venait de rater. Mais elle n’était pas un super héros, si bien qu’elle se retrouva prise au piège entre la lame du dernier agresseur et ce mur froid, contre lequel il la tenait fermement. Les yeux de la jeune fille se fermèrent alors que ses pensées allaient vers un dernier instinct de survie. Le froid qui se dégageait de derrière son dos commençait même à percer au travers de son corps, lui insufflant l’intime conviction qu’elle serait elle-même réduite à ce même état latent et sans vie dans très peu de temps. Elle n’espérait qu’une chose : ne pas souffrir. Que la douleur ne se répande pas en elle de la plus mauvaise des façons mais que tout s’arrête vite. « Regarde-moi ! Je veux être la dernière chose que tu verras sur Terre ! » Jaimee suffoquait, cherchait même à agripper le mur derrière elle, alors que ses paupières forcèrent davantage pour ne pas voir ce visage. Elle n’en avait pas besoin. L’espoir s’enfuyait un peu de cette manière dont elle aurait voulu fuir toute à l’heure pour ainsi survivre à ce malheur. Mais alors qu’elle pensait que tout était perdu, une voix perça par delà le bruit sourd de son afflux de sang dans ses oreilles.  Une voix qu’elle ne reconnaissait pas dans un premier temps, tant la peur l’avait saisi. Elle ressentit la pression autour de son cou se desserrer délicatement, comme si son agresseur avait finalement réfléchi et lui laissait l’opportunité de partir. Ouvrant doucement ses yeux, Jaimee fut d’abord aveuglée par la luminosité de la ruelle, ce qui paraissait compréhensible vu la manière dont elle avait forcé sur ses paupières auparavant, mais dès lors que le mouvement à ses côtés commencèrent, sa vision n’en devint que des plus claires. Si bien, qu’elle reconnut la carrure puis les traits de Maxence. Spectatrice de la scène, la jeune fille n’arrivait pas à réfléchir. La peur ne l’aidant pas dans sa tâche, elle avait même l’impression que toute cette scène était complètement irréelle. Complètement désorientée, elle aurait voulu venir en aide à celui qui était en train de la sauver, mais son corps ne semblait pas vouloir répondre à ses envies. Elle était tout simplement tétanisée par ce qu’elle venait de vivre. Si bien qu’elle n’osait même plus bouger de contre ce mur. Elle sursauta une première fois alors qu’elle entendait le craquement des os se rompre sous la force du jeune homme.  Ses yeux n’arrivaient pas à se décrocher des coups qu’il assignait à ceux qui avaient eu l’audace de l’attaquer. La rapidité de ses mouvements était très impressionnante, si bien qu’elle n’arrivait toujours pas à comprendre comment tout cela était terminé alors qu’il venait de lui prendre le poignet pour l’entraîner avec lui. Sans dire un mot, la bouche légèrement entrouverte, Jaimee n’était pas en mesure de rassembler ses idées pour l’instant. Elle le suivait tout bonnement, comme si sa vie en dépendant. Mais alors qu’ils arrivaient au coin de la rue, la jeune fille regarda derrière eux pour prendre état des agresseurs. Tous au sol, tous se tenant une partie de leurs corps meurtris, tous en train de jurer qu’ils allaient les retrouver et leur faire payer. Dans un autre contexte, la jeune fille aurait très certainement répondu avec un brin de malice dans sa voix qu’ils pouvaient toujours essayer. Mais à l’heure actuelle, elle n’arrivait toujours pas à parler. Il fallait juste qu’elle se concentre sur sa respiration, qu’elle parvienne à inspirer et à expirer pour ne pas tomber, qu’elle parvienne également à suivre le pas très rapide de Maxence qui l’entraînait elle ne savait ou. De toute manière n’importe quel endroit serait mieux que cette ruelle, surtout avec lui. Le calme arrivait à reprendre son habitude, alors qu’elle prenait un certain recul. Maxence Hepburn, le patient qu’elle avait prit pour habitude de charrier et avec qui la complicité était telle que cela mettait en branle son caractère professionnel, celui qui lui avait montré que quelque chose de bon et de confiant émanait de lui était en train de l’extirper de cette mauvaise passe. Toujours dans le silence, la pression qu’il exerçait sur son poignet reflétait d’un réel signe de survie et d’aide qui la rassurait. Si bien qu’elle s’installa dans ce canapé sur lequel il venait de l’inviter à s’assoir dans ce qu’il semblait être son bureau professionnel. Elle avait besoin d’une minute de plus pour se souvenir qu’il était gérant d’un pub. Son regard revint instinctivement sur lui dès lors qu’il  lui adressa la parole en prenant place sur la petite table face à elle. « Euh… je crois… Je sais pas… » Sa voix portait à confusion tout comme ses yeux qui paraissaient eux aussi chercher des réponses à ses questions. Est-ce qu’ils l’avaient frappé ? La jeune fille ne semblait ressentir aucune douleur, mais il arrivait que l’adrénaline fasse oublier ce genre de ressentis. « Je crois que j’ai rien. » Elle semblait chercher ses réponses pourtant si faciles dans le regard du jeune homme, dont les yeux assombris par la colère ou elle ne savait trop quoi, dissimulait une réelle inquiétude. Du moins c’était ce qu’elle voulait bien croire. « Je comprends pas ce qu’il s’est passé. J’étais en train de marcher, et ils sont arrivés… » Jaimee était encore sous le choc, revivant la scène en boucle dans sa tête, et même si elle essayait de vouloir reprendre ses esprits, il faudrait attendre encore un petit peu pour que ces derniers ne reviennent comme il le fallait. « Vous n’avez rien vous ? Il vous a frappé non ? » Un semblant de réalité venait tout juste d’apparaître, alors qu’elle portait ses yeux au niveau de l’abdomen de Maxence. Elle revoyait le coup dont il avait été victime, probablement ce qui l’avait le plus marqué à vrai dire. Plissant davantage ses yeux, Jaimee releva ses yeux pour ainsi détailler le visage de Maxence avec plus d’intensité. Comme si la conscience, alors qu’il lui proposait quelque chose à boire, venait tout juste de lui faire se rendre compte qu’il l’avait sauvé. « Merci d’être intervenu et de m’avoir sorti de là. » Un autre aurait très bien pu la laisser là, seule, se débrouiller avec ces malfrats et très certainement être retrouvée à moitié morte dans le détour de cette ruelle. Mais pas lui. « Je sais pas ce qu’il faut faire dans ce cas… Je sais pas si j’ai soif, si j’ai quoi que ce soit… J’ai … peur. » L’avouer n’était peut être pas un mal, puisque cela lui permettait de calmer la tension qu’elle ressentait au niveau de sa cage thoracique. Elle avait l’impression que son cœur allait imploser contre sa poitrine et que la tête lui tournait tellement, que si elle se levait de ce canapé, elle tomberait à coup sûr. « Je dois faire quoi ? » lui demanda t’elle avec ce même ton interrogatif. La réalité était en train de revenir mais trop rapidement dans son esprit. Il fallait qu’elle prenne les choses une par une sans se presser de manière à recouvrir la force dont elle savait faire preuve à maintes occasions. Et pour ce faire, elle laissait aller cette dernière, dévoilant un pan de sa personnalité à Maxence, sans craindre un jugement ni même des moqueries. Elle savait qu’elle pouvait compter sur lui, elle l’avait toujours su, mais aujourd’hui elle en était certaine, parce qu’il venait de la sauver et parce qu’il prenait soin d’elle rien que par sa présence.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 21:18

Here we are don't turn away, now.
 
Maybe you could save my soul from all the things that I don't know. So pray for me brother I need redemption. I'm just a man, a man on a mission. I want no trouble. Pray for me sister give me a mention. I got no faith and oh did I mention I want no trouble. I want no trouble.
Se retourner ne servirait à rien, Maxence en avait pleinement conscience. Il savait aussi parfaitement quel genre de scène se serait déroulé sous ses yeux s’il avait pris la peine de tourner la tête au coin de la rue. C’était presque une habitude pour lui. Des individus au sol, se tenant le bras ou la jambe et jurant par tous les dieux que cela ne se terminerait pas ainsi. Quant à lui, il faisait toujours en sorte d’ignorer une douleur et une blessure quelconque et il s’en allait. Sans se retourner. Jamais. La seule différence c’est qu’il n’avait jamais fuit. Il n’avait jamais tourné les talons de manière aussi radicale en espérant mettre le plus de distance entre lui et les autres et tout cela le plus rapidement possible. Non d’habitude il prenait même son temps, savourant sa victoire sans se soucier d’une arcade ouverte ou d’une lèvre fendue. Pour lui, ce n’était que secondaire. Mais pour une fois il ressentait pleinement l’urgence de la situation alors il laissait son instinct le guider. Les guider. Pour les éloigner le plus possible. Il avait l’impression que ses pensées avaient déserté son esprit et le jeune homme ne cherchait même pas à rétablir un semblant de logique. Peut-être valait-il mieux ne pas chercher à donner un sens à ce qu’il venait de faire. Peut-être que c’était mieux si ni l’un ni l’autre ne partait en quête d’une explication. Maxence ne pouvait toujours pas se résoudre à lâcher son poignet alors que la jeune femme le suivait docilement, sans même prononcer un mot. S’il avait desserré la prise de ses doigts elle aurait certainement continué à le suivre sans broncher. Et sans même chercher une autre alternative et dans le fond il pouvait la comprendre. Pour n’importe qui ce qu’elle venait de vivre pouvait être traumatisant et il ne voulait pas imaginer ce qui aurait pu lui arriver s’il n’était pas passé par là. Serrant les lèvres, le jeune homme retint un soupir. Ce n’était pas son genre de jouer les héros. Il n’aimait pas ça. Il n’aimait pas toutes ces personnes qui jugeaient bon de s’immiscer dans la vie des autres, dans les conversations des autres en mettant en avant le principe d’entraide ou ce genre de chose. Ils étaient simplement curieux et n’avaient rien trouvé de mieux pour satisfaire leur curiosité que de se faire passer pour les citoyens modèles. Maxence n’était pas ainsi, il en était même très loin. Il se fichait bien des problèmes que pouvait rencontrer son voisin en ce moment, de celui qui s’était fait voler sa jolie voiture de sport la semaine dernière. Il n’aimait pas quand quelqu’un interférait dans sa vie alors il faisait toujours en sorte d’agir de la même manière. Sauf aujourd’hui. Mais il ne pouvait pas se résoudre à laisser une fille se faire agresser dans un coin de la rue simplement parce que ce n’était pas ses ‘affaires’. Ou alors était-ce parce que ça avait été elle ? Il avait surement hésité avant de laisser ses pas l’emmener jusqu’à ses trois types et quand il l’avait reconnu, il n’avait pas pu se résigner à continuer son chemin comme si de rien n’était. Le jeune homme aurait surement agi de la même manière avec n’importe qui, même avec quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Seulement quand ses yeux s’étaient posés sur le visage de Jaimee, il avait senti l’adrénaline grimper dans ses veines et il n’avait pas simplement eu besoin de l’aider. De la sortir de là. Il avait eu besoin de s’en prendre à ces types de la même manière qu’il s’en était pris à elle. En fait, lui n’avait jamais eu l’intention de les tuer parce qu’il savait qu’il y avait pire que ça : la souffrance, par exemple. L’espace de plusieurs secondes, il avait eu l’impression de se retrouver des années en arrière. A la sortie d’un centre commercial en plein milieu de Boston, à attendre que sa petite sœur se lasse de faire les magasins et décide enfin de le délivrer de sa promesse de garde du corps. Mais quand il l’avait vu dans un coin entourée d’individus inamicaux son statut venait de prendre tout son sens et il avait ressenti exactement la même chose que maintenant. Il voulait l’aider et s’assurer qu’elle allait bien mais il voulait aussi leur faire regretter. Ce ne serait sans doute jamais suffisant pour les dissuader de recommencer un jour mais sur l’instant Maxence ne pouvait pas nier que cela donnait un sentiment de satisfaction assez agréable. Mais il aurait très bien pu s’en tenir là avec la jeune femme. L’aider, la forcer à s’éloigner et ensuite la laisser reprendre le cours normal de sa journée. Cependant Maxence ne pouvait pas se résigner à la laisser. Ni toute seule ni même avec quelqu’un d’autre. Pourquoi il avait fallu que ce soit elle, il se posait encore la question. Pourquoi est-ce qu’il s’était décidé à l’emmener avec lui dans le seul but de s’assurer qu’elle allait bien ? Ses pensées s’embrouillaient et il valait sans doute mieux qu’il ne cherche pas à comprendre. Mettre son comportement sur le simple fait qu’il la connaissait et qu’ils s’entendaient plutôt bien. Trop bien peut-être même pour un patient et son infirmière. Non, une infirmière c’était ce qu’elle était censé être mais ce qu’elle n’était plus depuis longtemps. A cause de lui. Pour lui. Parce que sa manière de faire l’avait amusé et qu’il ne s’en lassait pas. Il se plaisait à dire que tout n’était qu’un jeu. Un simple jeu sans danger. Mais si c’était le cas, il n’aurait aucun mal à l’abandonner, à y mettre un terme et pourtant c’était encore loin d’être le cas. Il n’avait lâché son poignet qu’une fois arrivée à destination. Il s’était installé en face d’elle, à sa hauteur et ses yeux balayaient son visage à la recherche d’une quelconque trace de douleur, de peur. Des deux à la fois. Maxence était tiraillé entre la colère qui n’avait pas encore quitté son corps, l’inquiétude et l’agacement. Il aurait voulu lui demander comment elle avait fait pour se retrouver dans une situation pareille, insinuant par la même occasion qu’elle n’était pas assez attentive. Mais il savait que ce serait injuste. Ce ne serait qu’un moyen de détourner sa propre colère et elle ne le méritait pas. Il retint tout de même un soupir de soulagement quand elle lui affirma qu’elle n’avait rien et il bougea simplement la tête de haut en bas en signe de compréhension. Au moins il n’aurait pas à l’emmener jusqu’à l’hôpital. Son regard croisa celui de la jeune femme et toute la contrariété qu’il avait pu ressentir contre elle semblait s’envoler. « Vous étiez seule, une proie facile en quelque sorte. Surtout qu’ils n’ont même pas eu à vous isoler des autres, vous l’avez fait toute seule… » Il ne cherchait pas à la faire culpabiliser, non il voulait simplement qu’elle se rende compte de la situation. Cela lui éviterait de se retrouver une nouvelle fois en danger. Maxence eut un sourire quand les habitudes d’infirmière de la demoiselle reprirent le dessus pendant quelques secondes. Elle était encore sous le choc n’importe qui pourrait l’affirmer et pourtant elle arrivait quand même à s’inquiéter pour lui. « Ce n’est rien ne vous en faites pas. Je risque juste d’avoir un gros bleu, ça aurait pu être pire. » Et il avait déjà vu pire mais ça elle n’était pas obligée de le savoir. Il estimait qu’elle en avait déjà vu suffisamment pour aujourd’hui et il devrait surement penser à mieux préparer ses excuses pour ses prochaines visites après la scène à laquelle elle avait assisté. Il la laissait reprendre ses esprits. Du moins il essayait. Il ne savait pas vraiment comment il devait réagir, ni même ce qu’il était censé faire avec elle. Avec sa sœur c’était plus simple il la connaissait mais avec Jaimee, il savait qu’elle était différente mais il ne savait pas encore jusqu’à quel point. « C’est normal, j’allais pas vous laisser là. » Il y eut une seconde de silence alors qu’il croisait son regard, hésitant encore continuer ou non. « Et puis c’est vous qui connaissez mon dossier par cœur, je ne sais pas ce que je ferais sans vous… » Il lui adressa un sourire espérant qu’elle comprenne sa manœuvre. Au fond de lui, il savait très bien que ses habitudes de blessés de guerre n’avait rien avoir là-dedans. Il ne pouvait simplement pas accepter l’idée que quelqu’un s’en prenne à elle mais ça il n’allait certainement pas lui dire. Son sourire se dissipa peu à peu à mesure que la jeune femme continuait. Le premier choc était sans doute passé mais Maxence se doutait bien que les images de ce qu’elle avait vécu continueraient de défiler devant ses yeux. Peut-être même qu’elle imaginerait une fin où il n’était pas arrivé et qui la ferait trembler. Son attitude lui faisait mal au cœur et le jeune homme savait très bien qu’il n’était pas le mieux placé pour l’aider. Pour la réconforter. Il aurait pu lui proposer d’appeler quelqu’un et d’attendre là jusqu’à ce que cette personne arrive mais il n’arrivait pas à s’y résigner. « Commencez par respirer, vous ne craigniez plus rien ici. Vous êtes en sécurité. Vous pouvez lâcher aussi un peu votre sac je ne vais pas vous le voler… » Un léger sourire étira ses lèvres devant la main crispée de la jeune femme. C’était sans doute une réaction instinctive dans son cas. Sans réfléchir Maxence leva sa main, frôlant la joue de Jaimee avant de repousser une mèche de ses cheveux. « Je ne suis pas un expert mais… » Il s’interrompit se rendant compte de son geste et recula avant de se lever. Il lui fit signe qu’il revenait avant d’ouvrir la porte pour aller jusqu’à la réserve où il récupéra une petite bouteille d’eau. Il retourna alors jusque dans la pièce fermant la porte derrière lui avant d’aller ouvrir un tiroir pour en sortir quelque chose. Il retrouva sa place devant Jaimee deux minutes plus tard. « J’ai toujours entendu dire que le chocolat était réconfortant. Version fille devant un de vos films romantiques où presque rien n’est plausible, ou alors à la Harry Potter après une rencontre avec un détraqueur. Je vous laisse choisir la version que vous préférez. » Maxence lui tendit la tablette de chocolat avec un sourire. Il avait surement encore des progrès à faire dans ce domaine mais pour l’instant c’était bien la seule chose qu’il avait trouvé. Et si cela pouvait lui éviter de faire des choses gênantes, il était preneur. « Alors qu’est-ce que vous faisiez dans le coin ? Je veux dire l’hôpital n’est pas tout proche alors… » Alors ça ne le regardait surement pas. Il avait réussi à rester calme pendant un instant avant de se rendre compte que le silence pouvait être à la fois bénéfique et gênant. Finalement tout ce qu’il voulait c’était lui faire oublier. Lui permettre de penser à autre chose et d’aller mieux.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeLun 24 Aoû - 15:41

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
Les évènements commençaient à peine à retrouver une place stable dans l’esprit de la jeune fille. Comprenant mais surtout acceptant le fait qu’elle n’était plus dans cette ruelle, qu’ils ne l’étaient plus pour être tout à fait exacte, mais qu’ils se trouvaient dans un espace plus confiné. Le brut alentour n’était plus que des résidus de mouvements, les uns semblaient même répétitifs alors que d’autres alternaient des cadence plus ou moins marquées. L’atmosphère n’en devenait que des plus apaisantes, des plus calmes pour être honnête. Son pouls battait moins fort aussi bien contre ses tempes que contre sa poitrine. Il paraissait retrouver un semblant de cadence normale. L’oxygène aussi reparaissait comme un une véritable délivrance, ce genre de sensation qui lui donnait l’impression qu’elle existait mais surtout qu’elle était en sécurité. Il lui suffisait de se raccrocher à ce regard, à ce gris bleuté qui ne cessait d’inspecter les moindres traits de son visage pour comprendre. Comprendre qu’elle ne risquait plus rien, qu’elle pouvait laisser aller sa peur, la laisser s’en aller pour trouver des chemins complètement différents, elle pouvait également comprendre que rien ne lui arriverait, plus maintenant, plus depuis qu’il était arrivé. Ce sentiment étrange ne cessait de grandir de plus belle, alors qu’elle laissait ses pensées s’exprimer. Pourquoi ? Qu’avait-elle fait pour avoir droit à ce genre de comportement ? Était-ce un concours de circonstance, un simple instant où elle avait été présente dans cette ruelle au mauvais moment ? Était-elle la cible d’une attaque ? Pourquoi elle et pas une autre ? Toutes ces questions ne cessaient de se répéter dans son esprit, encore et encore, alors qu’elle essayait de trouver une réponse dans le regard de son sauveur. Mais ni lui ni elle n’étaient en mesure d’y répondre. Personne, du reste, ne le pourrait jamais. Et après tout, qu’est ce que cela pouvait bien faire finalement ? Cela n’effacerait pas ce qu’il venait de se passer. Ni même les divers sentiments qui ne cessaient de passer en elle. Tantôt effrayée, tantôt rassurée, des vagues qui ne cessaient de l’emporter d’un côté de cette pièce vers l’autre en l’espace de quelques secondes. Pourtant, il faudrait faire avec. Il faudrait laisser cela de côté ou du moins s’en rappeler à certaines occasions pour ne pas réitérer cette situation. Il faudrait juste avancer, toujours, jusqu’au bout. Jaimee était de ce genre de fille qui ne se laissait pas abattre, à vrai dire, elle avait passé un pacte avec elle-même au cours de sa jeunesse, se jurant que jamais plus elle ne s’affaiblirait. Au contraire, il fallait qu’elle trouve la force d’aller en avant, de passer outre ce qu’il venait de se passer, il fallait qu’elle se reprenne et qu’elle parvienne à laisser de côté au moins pendant cinq minutes. Mais elle n’était pas Wonder Woman et même si elle essayait de se faire bataille intérieurement pour ainsi parvenir à ses fins, elle ne pouvait que se résoudre à accepter son caractère humain. Elle avait peur, elle était perdue, si bien qu’elle ne savait même plus si ses jambes trouveraient assez de force pour se relever à nouveau. Mais au-delà de tout cela, elle essayait de se raccrocher à ce qu’il venait de se passer grâce à la présence de Maxence. Ce jeune homme qui lui faisait face et qui essayait de lui changer les idées à sa manière, qui l’incitait à parler pour très certainement essayer de faire passer l’état de choc. Il semblait si à l’aise avec ce comportement, si tranquille par rapport à ce qu’il venait de se passer que cela en était déroutant et intriguant à la fois. Si bien que Jaimee se laissa aller à prendre ce chemin qu’il empruntait, le suivant docilement, juste pour pouvoir profiter un peu plus de sa présence qui la réconfortait. Depuis toujours, depuis qu’ils s’étaient fréquentés à l’hôpital, elle arpentait les sentiers les plus interdits avec lui, mettant en danger sa carrière pour peu qu’on ne les surveille. Mais il en valait la peine. La jeune fille était incapable de se l’expliquer et n’en cherchait pas non plus les significations, elle préférait simplement profiter de l’instant présent en sa compagnie, sans se soucier de ce que serait demain. Il arrivait à la mettre en confiance, à lui prouver qu’il était là et qu’il ne la laisserait pas partir tant qu’elle n’irait pas mieux. Dans un autre contexte, Jaimee se serait empressée de le remercier d’un tel comportement et aurait veillé à le rassurer à sa manière, en étant elle tout simplement. Mais la peur ne l’y aidant pas, elle se retrouvait simplement réduite à lancer des phrases. Des mots qui s’enchaînaient à leurs manières et qui révélaient ainsi le traumatisme auquel elle essayait de faire face. Et même si elle se donnait de bons coups de pieds aux fesses pour ainsi aller de l’avant, il n’en restait pas moins qu’elle voulait comprendre. Pourquoi elle ? Visiblement, tous les efforts qu’elle venait de faire en étaient réduits à être réitérer un peu plus tard, puisqu’elle venait tout juste d’extérioriser cette pensée. La réponse de Maxence la fit réfléchir, lui donnant par la même occasion cette explication qu’elle désirait tant. Il avait raison. Seule, elle leur avait permis de se trouver une proie facile pour ainsi mieux attaquer. Se pinçant les lèves, le regard de la jeune fille semblait se perdre sur le côté. Comme si elle pesait tous les mots qu’il venait de lui dire, alors qu’elle refaisait le chemin qu’elle avait emprunté avant d’être bloquée. « Je n’aurai pas du passer par là… » avait-elle lancé dans le ton d’un reproche personnel. Oui elle avait été idiote en passant par cette ruelle, oui elle n’aurait pas du s’engouffrer dans un espace si étroit seule, et non plus jamais elle ne sous estimerait les émissions du soir dès lors qu’elles traitaient d’agressions. Sa tête hochait doucement de haut en bas, comme pour dire qu’elle était d’accord avec Maxence. Elle aurait très bien pu s’arrêter là, mais son esprit l’amena à continuer le récit et ainsi à revivre la scène qu’ils venaient d’échapper. Si bien, qu’elle remit assez vite le coup dans le ventre dont un des assaillants avait asséné sur le jeune homme. Inquiète à ce sujet, la jeune fille en avait profité pour laisser ses yeux allaient vers cette direction alors qu’elle posait cette question innocente quant à son état. Ses yeux remontèrent doucement vers ceux de Maxence, alors qu’il lui affirmait que cela ne résulterait que d’un gros bleu, rien de plus. « Et votre main ? » Les sourcils froncés, Jaimee essayait d’analyser les moindres traits du visage du jeune homme afin de ne pas y percevoir un quelconque mensonge quant à la douleur qu’il pourrait ressentir. Mais bien heureusement, elle put détendre doucement son visage alors qu’elle retrouvait le même sourire mais surtout le même regard que celui de son patient préféré, en quête d’une simple remarque à son égard pour alléger l’atmosphère. D’ailleurs, un peu plus détendue, la jeune fille laissa aller ses pensées et n’hésita plus une seule seconde pour le remercier de son geste et de ce qu’il venait de faire pour elle : lui sauver la vie. Car elle n’était pas dupe et se doutait très bien que si personne n’était intervenu et ce malgré ses efforts pour se défendre, elle n’aurait pas pu survivre à une telle agression. Un sourire timide, mais bien sincère, se dessina sur les lèvres de Jaimee alors que Maxence la rassurait sur son sauvetage. La petite remarque qu’il lui fit réchauffa son cœur et lui prouva que les choses n’en seraient pas différentes entre eux. « Merci. » Ce simple mot avait tendance à lui faire du bien, à lui faire croire que par ce biais, elle lui était reconnaissante de tout. Pas seulement de ce qu’il venait de se passer, mais aussi d’autre chose. De ce qu’ils n’arrivaient pas à qualifier par des mots mais qui faisait qu’ils étaient ainsi l’un pour l’autre. « Même si vous ne connaissez pas mon dossier par cœur, on peut dire qu’on est quittes. » Jaimee laissa le silence planer encore pour quelques instants et finis par hausser doucement ses épaules et ses sourcils comme pour marquer une évidence. « Sur le fait qu’on ne sait pas ce qu’on ferait rien l’un sans l’autre. » Mais qu’est ce qu’elle était en train de raconter ? Elle-même ne savait pas si ces mots étaient le fruit de ce qu’il venait de se passer ou d’autre chose ? Mais bon, elle n’allait pas s’en cacher car elle le pensait. Elle lui devait la vie. Ce même sourire resta encore quelques secondes sur son visage, avant que ses mains ne viennent à trembler. Foutu choc… Soupirant en les sentant trahir ce qu’elle tentait de cacher, Jaimee serra ses poings en silence, pensant que ce moyen serait efficace pour évacuer la pression. En vain. Au contraire, elle avait maintenant la sensation que tout son corps se mettait à trembler. Les images lui revenaient en pleine tête, devant ses yeux qu’elle venait tout juste de baisser tout en exprimant ses doutes quant à ce qu’elle devait faire. Devait-elle poursuivre ces gens ? Devrait-elle se taire ? Sa rationalité en avait pris un sacré coup, si bien qu’elle dut se concentrer un peu pour entendre les dires du jeune homme. Ses conseils qu’il lui prodiguait et qui semblaient être la meilleure chose à réaliser pour l’instant. Il fallait qu’elle retrouve son calme et pour ce faire, il fallait qu’elle respire de manière plus convenable. La jeune fille ferma ses yeux pendant quelques secondes et en profita pour inspirer de manière forte. Gonfler ses poumons, pour ainsi permettre à l’air de s’y engouffrer, cet air bénéfique qui lui apportait également les fragrances discrètes du parfum de Maxence. Et alors qu’elle s’apprêtait à souffler pour ainsi relâcher toute la pression, Jaimee ouvrit les yeux dès qu’elle entendit le jeune homme lui rappelait qu’elle pouvait relâcher son sac. Ses yeux allèrent en direction de la hanse de ce dernier et avec cette même vitesse desserra ses poings pour ainsi enlever son sac et le poser à ses pieds. « Oups. » avait-elle lâché légèrement gênée par cette situation. Et dire qu’elle ne s’en était même pas rendu compte. Regardant en direction du sac qu’elle venait de laisser tomber, elle fut agréablement surprise de sentir un effleurement sur sa joue. Relevant ses yeux en direction de Maxence, le sourire qu’il lui offrait ne put que l’inciter à vouloir l’imiter en lui offrant le même. Et même si cet instant était complètement étrange, il parvenait à la rassurer complètement. Mais le froid sur sa joue semblait glacial dès qu’il ôta ses doigts pour se relever. « Ou… » est ce que vous allez ? Aurait été la fin de son interrogation si le jeune homme ne l’avait pas coupé en lui expliquant ses intentions par ce geste rassurant. Il allait revenir. Relâchant la pression qu’elle avait gardé toute à l’heure en soufflant et ainsi baissant ses épaules avec, Jaimee ferme une nouvelle fois ses yeux pour reprendre contenance. Elle les ré ouvrit quelques secondes plus tard et suivit le jeune homme du regard alors qu’il semblait sortir une tablette de chocolat de l’un des tiroirs. Un mince sourire se forma sur les coins des lèvres de Jaimee alors qu’elle accueillait Maxence à cette même place face à elle. « Je préfère la version des détraqueurs, c’est beaucoup plus approprié. » La jeune fille tendait doucement sa main en direction de la tablette et l’ouvrit avant d’en découper un carré. « Vous en voulez ? » Elle attendit qu’il fasse son choix et une fois ce dernier pris, en découpa un autre carré pour elle. « Je voulais aller chez le disquaire. » Jaimee reposa la tablette de chocolat à côté d’elle et baissa ses yeux pour croquer doucement au niveau de l’angle du carré. Elle n’était même pas certaine que cela lui ferait du bien, mais elle avait l’impression que le goût sucré du cacao ravivait certaines forces endolories. Et alors qu’elle dégustait silencieusement ce dernier, les mots du jeune homme lui revinrent en tête, l’amenant à relever les yeux vers lui pour se mettre à sourire. « Je ne suis pas constamment à l’hôpital vous savez. » Les habitudes revenaient doucement. Celles dont ils aspiraient à vouloir partager naturellement et qui étaient le fruit de l’apaisement que Maxence pouvait apporter à Jaimee. Elle mordit une nouvelle fois dans son carré de chocolat « Merci pour ça aussi. », elle voulait lui prouver que les choses seraient à nouveau comme avant. Mais surtout qu’elle arrivait à chasser les mauvaises pensées à cet instant précis. Aussi et pour aller dans ce sens, la jeune fille finit par se pincer les lèvres avant de reprendre sur un ton désolé. « Par contre maintenant, je saurai où est votre cachette secrète de chocolat. » Elle accompagna ses dires en regardant en direction du tiroir en question et ramena ensuite son attention sur le jeune homme. « Va falloir changer. » lâcha t-elle sur un ton de conseil alors qu’elle gardait ce même petit sourire qu’ils aimaient se donner l’un et l’autre quand ils étaient ensemble. La réalité revenait doucement en elle. Si bien que quelque part, tout ce qu’ils vivaient, tous ces instants passés ensemble durant lesquels Maxence avait inventé des excuses les unes les plus farfelues que les autres, tout cela contribuait à la rassurer sur le fait qu’elle ne s’était pas trompée à son sujet. « Ça fait longtemps que vous faites de la boxe ? » Après tout sa question était anodine. Tellement, qu’elle n’aurait pas été surprise qu’il lui apprenne qu’il était professeur dans ce domaine. « Non parce que si vous donnez des cours, j’aimerai bien m’inscrire. » Une moue de petite fille commençait à se dessiner sur le visage de Jaimee, une de celles envieuses qui exprimaient sa sincérité quant à ce qu’elle venait de dire. Encore une fois, elle prouvait au jeune homme qu’elle ne le jugeait pas, elle n’était pas en droit de le faire et de toute manière ne désirerait pas l’appliquer. Elle espérait juste qu’il ne le prenne pas mal et qu’il voit juste dans son comportement, que la réalité refaisait surface et ce , grâce à lui.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeLun 26 Oct - 18:30

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Qu’est-ce qu’il lui avait pris ? Cette question ne cessait de tourner encore et encore dans l’esprit du jeune homme. Sous toutes les formes différentes existantes mais il n’arrivait pas à s’en débarrasser. Tout comme il n’arrivait pas à y trouver une quelconque réponse. Une qui puisse le satisfaire en tout cas. Il avait emmené Jaimee avec lui. Il avait pensé que l’éloigner le plus possible et le plus rapidement était le mieux à faire et il n’était pas certain qu’elle soit en mesure de rester toute seule, maintenant. Cela dit, il n’était pas certain non plus d’être la personne la plus adaptée pour la réconforter ou l’aider à oublier ce qu’il s’était passé. Il n’y arrivait déjà pas lui-même, comment est-ce qu’il pourrait l’aider ? Il avait l’impression que mille et une questions tournaient en boucle dans son esprit et il n’avait même pas de réponse à apporter à la plus simple d’entre elles. Pourquoi est-ce qu’il était entré dans cette ruelle ? Après tout, cela n’avait jamais été son truc de s’immiscer dans la vie ou dans les affaires des gens. Il savait à quel point ça pouvait être agaçant alors autant l’éviter le plus possible. Mais il ne pouvait décemment pas laisser une fille se faire agresser et simplement fermer les yeux le temps de traverser la rue et de ne plus la voir. Ce n’était pas humain comme comportement. Finalement que ce soit Jaimee ou bien une totale inconnue n’aurait pas changé grand chose au fait qu’il y serait allé. Par contre pour la suite, rien n’était moins sur et dans le fond c’était peut-être ce qui dérangeait le plus Maxence sans qu’il n’arrive à dire pourquoi. Bien sur, il n’aurait pas été capable d’abandonner cette pauvre fille à son triste sort. D’autant plus que des types pareils ne restaient jamais assommés bien longtemps et le jeune homme savait parfaitement que pour les semaines à venir il ferait mieux d’être prudent. Il voyait la vengeance arriver à des kilomètres à la ronde. Quoi qu’il en soit, il l’aurait aussi sorti de là, l’éloignant et l’obligeant à appeler quelqu’un pour éviter qu’elle ne se retrouve toute seule. Avant de partir et de retourner à sa propre vie. En théorie, ce n’était pas si mal comme idée alors il ne comprenait toujours pas pourquoi il n’avait pas agi ainsi en réalité. Après tout, rien ne l’empêchait de faire la même chose avec Jaimee mais il s’en était retrouvé incapable. Pire que ça, sur le moment l’idée ne lui avait même pas effleuré l’esprit. Il n’avait pensé qu’à l’éloigner de là, trouver un endroit pour la mettre en sécurité. Mais maintenant qu’ils y étaient, que le jeune homme était assis face à elle il se disait que ce n’était peut-être pas la meilleure solution. Peut-être même qu’elle préférait être avec quelqu’un d’autre, une personne qu’elle connaissait bien mieux que lui et qui, au moins, savait comment  se comporter quand une fille était en état de choc. La sauver c’était bien mais pourquoi est-ce qu’il avait été jusque là ? A vouloir s’assurer qu’elle n’avait rien. Que malgré son état de choc, compréhensible, elle arriverait à s’en remettre. Qu’au final, la fille qui n’avait pas froid aux yeux et qu’il a toujours connu n’était pas bien loin. Dans le fond, ce que Maxence avait tant de mal à admettre c’est qu’il s’inquiétait pour elle. D’une manière étrange et pas totalement explicable mais c’était le cas. Pourtant il savait que cela ne devrait pas être le cas, qu’il ne devrait voir en elle que l’infirmière qui s’occupait de lui et de ses blessures multiples. Il avait simplement oublié à quel point les choses pouvaient lui échapper si rapidement. A quel point il les avait laissées s’échapper. Hors de son contrôle. Hors de tout comportement logique. Il pouvait encore faire marche arrière. Chacun d’eux pouvait retrouver la place qu’il était censé occuper et le problème ne se poserait plus. Il n’y aurait plus de bien ou de mal. De problèmes d’éthiques ou de règlements. Ils retrouveraient leurs vies comme s’il n’y avait jamais eu de jeu ou de complicité entre eux. Maxence n’avait pas vraiment de doute, un tel revirement était possible. Finalement, cela ne demanderait que quelques efforts de leurs parts à tous les deux. Mais encore fallait-il avoir envie de les faire et le jeune homme était bien placé pour savoir que ce n’était pas vraiment le cas. En réalité, il serait le premier à ne pas avoir envie que tout s’arrête ainsi. Que tout redevienne comme avant : comme la première fois où elle avait passé la porte de la salle où il attendait et qu’il ne connaissait rien d’elle. Sans qu’il ne s’en rende réellement compte, les choses avaient changé. Doucement pour ne brusquer personne mais elles avaient bel et bien changé et Maxence s’en apercevait à son tour. Pour être honnête, cela ne l’aidait pas vraiment pour savoir comment agir mais ce n’était pas si mal comme début. Dans le fond la colère qu’il avait ressenti en voyant ces types s’en prendre à elle commençait à prendre un sens. Cela dit il n’était pas encore certain de vouloir comprendre lequel. S’il était d’accord avec lui-même que l’idée de ne plus pouvoir parler et agir avec Jaimee comme il le faisait ne lui plaisait pas du tout, il avait tout de même peur de comprendre pourquoi. En comparaison la colère ou l’agacement lui paraissaient de bien meilleurs alliés, qu’il savait au moins comment gérer. Son regard s’était attardé sur le visage de la jeune femme et bien qu’il ne porte pas de trace visible de  l’agression Maxence ne pouvait qu’imaginer ce qu’il se passait dans sa tête, en ce moment même. Et il ne voulait pas être celui qui en rajoutait encore et encore. « Ne dites pas ça, vous n’y êtes pour rien. Vous ne pouviez pas savoir qu’ils étaient là. C’est pas de votre faute ! » Le jeune homme chercha le regard de Jaimee avant de lui adresser un léger sourire. Se blâmer ne servirait à rien, ça n’aurait que pour effet de lui faire revivre la scène encore et encore. Les images continueraient de défiler devant ses yeux comme un vieux film et ce n’était pas ce qu’il y a de mieux pour oublier. Mais Maxence retrouva  finalement la jeune femme qu’il connaissait, celle qui s’inquiétait plus pour lui que pour elle. Il en arrivait même à se dire que son métier était en train de déteindre sur elle. Son sourire se fit plus franc avant de tendre la main droite entre eux deux. « Vous êtes la mieux placée pour constater les dégâts mais je pense pouvoir affirmer qu’on a déjà vu pire. Non ? » Le jeune homme arqua un sourcil avant de sourire, amusé. « C’est rien, ne vous en faites pas pour moi. » Cela dit, Maxence savait qu’il y avait à peu près autant de chance qu’elle ne l’écoute que lui d’apprendre à danser la valse. Mais ça ne coûtait rien d’essayer. Le silence s’installa doucement alors que le jeune homme laissait à la brunette l’occasion de penser à autre chose et de se détendre. Il avait conscience que ça ne pourrait pas se faire en deux minutes mais après tout ni l’un ni l’autre n’était réellement pressé. Il lui adressa un nouveau sourire, pas certain qu’elle soit vraiment obligée de le remercier pour ça. Le jeune homme préférait penser que n’importe qui aurait agi de la même manière. « Je vous en prie, c’est normal. » Il eut un instant d’arrêt en entendant la phrase de la jeune femme avant qu’un éclat de rire ne passe la barrière de ses lèvres. Il était définitivement en train de retrouver sa supergirl et la façon qu’elle avait de se comporter auquel elle l’avait habitué. « Sur ce coup-là je crois que je ne vais pas vous contredire... Bien au contraire ! » Maxence adressa un sourire à la jeune femme. Dans le fond même si elle l’avait dit pour rigoler, ce n’était pas complètement faux et le jeune homme n’arrivait pas à déterminer si c’était une bonne chose ou pas. Mais il aurait bien le temps de se pencher sur la question plus tard. Pour l’instant Jaimee était bien plus importante. Il essayait tant bien que mal de la rassurer. De lui faire comprendre qu’elle n’avait plus rien à craindre. Mais peu importe à quel point elle le croyait, Maxence savait que cela ne passerait pas aussi facilement. Il eut un sourire devant son air à la fois surpris et gêné en constatant qu’elle n’avait pas cessé de s’accrocher à son sac. Personne ne pouvait lui en vouloir et alors qu’elle le posait par terre, le jeune homme s’échappa avant de commettre un autre geste étrange. Il râla contre lui-même jusqu’à ce qu’il ne retrouve sa place face à la jeune femme, lui tendant une plaquette de chocolat avec un sourire. « Décision logique. Allons-y pour celle là. » Qui aimait les détraqueurs de toute façon ? Maxence prit un carré de chocolat, ravi que son idée ait au moins permis de dévier leur sujet de conversation. Il laissait fondre un bout de chocolat sur sa langue alors que la jeune femme répondait à sa question. Il eut un sourire amusé devant sa réplique et ne put s’empêcher d’hausser les épaules d’un air innocent. « Je sais que vous n’y êtes pas tout le temps mais vous savez vous faites le genre de métier où on a toujours du mal à imaginer les personnes en dehors. Surtout quand ils aiment ce qu’ils font et je suis bien placé pour savoir que c’est le cas pour vous. » Il fit une pause, espérant de ne pas l’avoir vexée alors que ce n’était pas du tout son but. Mais le jeune homme finit par reprendre : « Cela dit, je suis un peu déçu… Chez le disquaire ? Je m’attendais à quelque chose de plus… aventurier. Sans mauvais jeu de mots évidemment. » Non parce qu’au niveau de l’aventure, elle avait certainement eu sa dose pour les dix prochaines années. Et s’il n’avait pas été aussi accro à la montée d’adrénaline qu’un combat lui procurait ça aurait pu être aussi le cas pour lui. Le seul problème c’est qu’il n’en avait jamais assez et Maxence pensait déjà à l’éventualité de croiser ces mêmes types un autre jour. Histoire de paraitre bien plus clair qu’il n’avait pu l’être devant elle. Mais pour l’instant il valait mieux qu’il arrive à se sortir cette idée de la tête et pour cela il n’y avait rien de mieux que les paroles de la jeune femme. Petit à petit, il n’y avait aucun doute qu’il était en train de retrouver la Jaimee qu’il connaissait. Qu’il avait même l’impression de connaitre trop bien. Plissant les yeux comme s’il cherchait à découvrir quelque chose, Maxence croisa son regard. « C’est vrai… Alors est-ce que je peux vous faire confiance ? Et en échange, vous avez tout le chocolat que vous voulez. Ça pourrait être notre secret, qu’est-ce que vous en dites ? » Il lui adressa ensuite un sourire complice. « Et puis je vous avoue qu’il y a pas tant de cachettes que ça ici alors ça va être compliqué… » Le jeune homme fit la moue dans l’espoir de la voir accepter son deal. Dans le pire des cas, elle viendrait lui piquer un peu de chocolat, ça aurait pu être pire. Maxence finissait son carré quand la question de Jaimee le ramena à la réalité. Serrant les lèvres, il fut pris d’une envie de se lever et de s’enfuir mais à la place il leva son bras, frottant sa nuque d’un air absent. « C’est une longue histoire, en fait… » Voilà exactement le moment où les ennuis commencent et celui où il comprenait pourquoi il était allé trop loin. A vrai dire, la seule chose qui lui venait à l’esprit c’était : « Eh merde ! ». Pas très glorieux et à coup sur ça soulèverait encore plus de question. Choisissant soigneusement ses mots, Maxence se décida à répondre conscient que son silence pouvait être bien pire. « C’est quand j’étais plus jeune, je devais avoir vingt ans je crois. Une histoire en entrainant une autre, j’ai eu l’occasion d’essayer et ça m’a bien plu alors j’ai continué. Je pensais pas que ça pourrait me servir dans ce genre de situation… » Pas totalement vrai. Mais pas totalement faux non plus. Il ne s’en sortait pas si mal si tout s’arrêtait là. « Au moins, ça ne vous a pas fait peur, c’est déjà ça. Enfin j’espère que c’est le cas… » Re-Merde. Règle numéro un : ne surtout pas relancer un sujet de conversation pareil, surtout à ses propres risques et périls. Il finit par esquisser un sourire, essayant de se détendre. Après tout si la jeune femme ne posait pas plus de questions il ne risquait rien et elle n’avait jamais été du genre à insister avec lui. Même quand il lui présentait des excuses ô combien foireuses et sans aucun sens, elle n’avait jamais rien dit. « Non je ne donne pas de cours, ça vaut mieux pour tout le monde, je crois ! Je ne saurais pas comment faire et puis j’en ai jamais vraiment pris non plus alors au niveau des exemples c’est pas vraiment ça non plus. » Tais toi mon gars, tais toi ! Maxence dû se retenir de lever les yeux au ciel, agacé par lui-même et contre lui-même. Il finit par croiser le regard de Jaimee, ne voulant même pas imaginer ce qu’elle était en train de penser et il lui adressa un sourire alors qu’elle lui faisait une moue d’enfant. « Mais je connais quelques adresses si vous voulez ? Vous pouvez toujours aller essayer et si ça ne va pas et que vous n’avez pas peur, je veux bien essayer de vous montrer quelques trucs. » Sérieusement ? Triple merde. Maxence ne savait pas exactement ce qu’il lui prenait et pourtant il savait parfaitement que tout cela annonçait les ennuis à plein nez. Peu importe à quel point, elle respectait la vie et les secrets des gens, viendrait un moment où ce ne serait plus suffisant. « Quoi qu’il en soit, c’est bien de ne pas vous arrêter à ce qu’il s’est passé. Vous avez raison, il ne faut pas que les souvenirs ou la peur vous empêche d’avancer… » Maxence lui sourit doucement, espérant secrètement que le changement de sujet n’arrive pas trop tard. Même s’il pensait réellement ce qu’il disait. Le mieux pour elle était d’apprendre à vivre avec plutôt que de se cacher derrière une peur panique de l’inconnu. Se battre ressemblait beaucoup plus à la jolie fille qu’il connaissait et qu’il appréciait.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeJeu 29 Oct - 9:59

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
Ce n’était pas de sa faute. Perplexe quant à cet aveu, Jaimee ne savait plus sur quel pied danser. L’épisode repassait encore et encore dans sa tête, lui infligeant ainsi des détails qu’elle aurait pu anticiper si seulement elle y avait prêté plus d’attention. Et le résultat en était toujours le même, c’était de sa faute… Si seulement elle n’était pas passée par cette ruelle… Si seulement, elle avait fait tout un détour au lieu de franchir la barrière de cet espace plus restreint… Si ? Elle aurait pu refaire le monde avec ses si, et en attendant, elle était en train de se demander pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi fallait-il qu’on l’ait prise d’assaut ? La peur ne l’aidait en rien à répondre à ces questionnements, à vrai dire, elle se trouvait tellement confiné dans ses retranchements qu’elle n’était même plus sûre de rien. Tout allait si vite. Elle ne parvenait à rien comprendre, si encore il fallait y déceler là quelques explications. Mais heureusement, la voix de Maxence perçait ses doutes et la ramenait petit à petit à la réalité. Ce n’était pas de sa faute. Le regard de la jeune fille cherchait des explications dans le sien. Comment pouvait-il en être aussi certain ? Comment faisait-il pour garder son calme ? Essayant de puiser au fond d’elle pour ainsi capter cette quiétude et la garder contre elle, la jeune fille aurait tant désiré être comme lui à cet instant. Trouver cette force intérieure pour ainsi calmer tout cette bataille intérieure. Chose qu’elle finit par retrouver alors qu’elle prenait conscience de la raison de ses dires. Elle avait été là au mauvais endroit au mauvais moment. Le jeune homme avait raison, ce n’était pas de sa faute, mais plutôt celle du destin qui avait voulu se jouer d’elle. Jaimee soupira légèrement alors qu’elle sentait les quelques légers bienfaits de ce calme l’envahir. Maxence était parfait dans le rôle de soutien et la reconnaissance recommençait à percer également la peur, lui permettant ainsi de replacer les divers évènements en changeant de point de vue. Cette fois c’était lui qui avait été la victime, une victime qu’elle aurait tant voulue préservé du mal. Car s’il avait souffert, là c’était à cause d’elle et une part d’elle s’en voulait infiniment de cet acte. Et dire qu’elle n’avait rien elle. L’injustice les avait frappé car cela aurait du être elle qui devrait être dans un triste état. Enfin triste… Elle essayait de relativiser à mesure que le jeune homme tendait doucement sa main dans sa direction. Jaimee y prit la plus grande attention en constatant que cette dernière portait encore les stigmates de la bagarre, néanmoins elle voulait bien admettre qu’il avait raison sur le fait qu’ils avaient connu pire. Au moins cette fois, il n’y avait pas de petites plaies par-ci par-là. La jeune infirmière ne put s’empêcher d’afficher une moue, alors qu’elle regardait la main de Maxence s’échapper de devant ses yeux. Elle aurait voulu lui venir en aide à son tour, mais apparemment, il n’avait pas prévu cela de cette manière. « Je suis vraiment désolée… » Sa voix venait de lui échapper, comme une petite fille gênée. Et avec elle, les images se remirent à défiler encore. A croire que la culpabilité avait ce don bien précis de lui faire revivre les mauvaises choses. Et alors que le silence s’installait et que ses yeux ne purent se dégager au niveau du ventre de Maxence, Jaimee laissa échapper cette fois des remerciements quant à ce qu’il avait fait, mais surtout continuer à faire pour elle. Un autre l’aurait probablement laissé en plan et aurait continué sa journée telle qu’elle, mais pas lui. Et cette attention avait tendance à lui faire du bien, tant elle la rassurait sur le fait que peut être ils n’étaient pas simplement le patient et l’infirmière mais quelque chose de plus. Elle retrouva d’ailleurs son patient préféré et ses réponses qui avaient le don de la faire sourire, par le biais de ce ton qu’elle connaissait tant. Cette nouvelle attention, même si complètement anodine, lui laissa étirer un mince sourire sur ses lèvres. Les habitudes reprenaient doucement leur petite place et cela leur faisait du bien. Aussi bien à elle, qui commençait doucement à laisser ses esprits revenir de manière normale dans sa tête, que lui, qui semblait s’apaiser petit à petit. La colère disparaissait pour laisser place au Maxence qu’elle connaissait assez bien. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle laissa la sincérité franchir ses lèvres. Ils étaient quittes à présent, et ils pourraient ainsi renouveler des expériences pour se rapprocher un peu plus. Enfin pas de ce genre là tout de même, mais Jaimee savait que plus rien ne serait comme avant après cela. Peut être deviendraient-ils amis ? L’espoir de cette pensée vint trouver refuge au creux de son cœur, alors qu’elle desserrait doucement la hanse de son sac. Maxence avait un don certain pour la rassurer, c’était indéniable. Et alors qu’elle reposait ce dernier au sol en silence, elle reçu avec une reconnaissance infime le morceau de chocolat qu’il venait de lui offrir. Dans une autre occasion, Jaimee aurait lancé une remarque des plus loufoques quant à ce geste, mais ici et maintenant, seule la volonté de vouloir s’en sortir était à transmettre. Ce geste la toucha énormément, si bien qu’elle croqua doucement dans un coin de ce carré alors qu’elle tendait à rassurer Maxence quant à ce qu’il se passait. Ils étaient probablement aussi perdus l’un que l’autre, mais ce doute commençait à plaire à l’infirmière. Car il les rapprochait. Et il suffisait d’entendre la conversation qui était en train de se dérouler pour s’en rendre compte. Jaimee ne pouvait plus détacher son regard des iris grisées de Maxence, y trouvant là un refuge qui lui permettait d’oublier ce qu’il venait de se passer. « Rassurez-vous, je ne vous appellerai pas Remus. » Un sourire amusé se dessinait sur ses lèvres alors que ce sujet n’en devenait pas moins amusant. Qu’est ce qu’elle racontait ? La jeune fille avait envie de lever les yeux au ciel en signe d’exaspération quant à son comportement, néanmoins elle y trouvait là un apaisement certain. Elle espérait juste que Maxence le trouve lui aussi et qu’ainsi ils puissent se rassurer l’un l’autre. Mais le sérieux revint derechef, dès lors que le jeune homme la questionna quant à ses intentions principales. Une demande tout à faire justifiée, puisqu’il venait de la sauver. Aussi et en laissant une barrière s’écrouler par terre, la jeune fille répondit avec la plus grande sincérité de sa destination finale. Non sans trouver de quoi apporter une certaine légèreté à la conversation derrière. Haussant doucement ses épaules, peut être qu’une autre fille aurait été vexé des propos du jeune homme quant à sa profession, mais pas elle. A vrai dire, elle savait pertinemment qu’il ne portait pas un jugement dans ce qu’il disait, mais plutôt qu’il laissait ainsi ses pensées s’exprimaient. Chose qu’elle appréciait fortement chez lui. « Ca se voit tant que ça ? » demanda t-elle avec cette petite pointe d’amusement dans la voix. L’observation du jeune homme s’en trouvait véridique, puisque la profession de la jeune fille restait toujours pour elle sa plus grande fierté personnelle. « Pourtant, je vous assure j’ai d’autres passions dans la vie. Je suis même certaine que je pourrai vous surprendre. » Chassez le naturel et il revient au grand galop. Jaimee se sentait de plus en plus à l’aise en compagnie de Maxence, et ses craintes passées commençaient à se taire dans sa tête. Un sourire en coin se dessina sur ses lèvres alors que l’amusement n’en devenait que plus grand à mesure qu’il lui répondait sur le même ton. « Vous voyez, j’arrive déjà à vous surprendre. » se contenta t-elle de commenter alors qu’elle ne prenait pas du tout mal ce qu’il venait de lui dire. « J’aime la musique. Elle me permet de laisser de côté les bips incessants de l’hôpital et tous ces bruits familiers qui me hantent même quand je dors. » Un sourire franc se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle croquait à nouveau le chocolat qu’il lui avait offert. Ses yeux parvinrent enfin à le quitter, lui permettant ainsi de prendre connaissance du bureau dans lequel il travaillait. Sobre, net, bien rangé, tout ce qu’elle avait pu osé penser sur lui se reflétait dans cet espace. Chose qu’elle appréciait bien sûr. Et alors qu’elle essayait de ramener tout ses esprits vers une meilleure contenance, la jeune fille ne pu s’empêcher de laisser son naturel se taire plus longtemps. C’est ainsi qu’elle établit ce jeu qu’ils aimaient tant partager ensemble. Et apparemment ce comportement était très bien accueilli à en juger par la réponse qu’il venait tout juste de lui donner. Retrouvant là cette complicité qu’elle aimait de plus en plus, la jeune fille croisa le regard du jeune homme au moment même où il lui demandait le silence quant à cette cachette secrète. Jaimee ne put s’empêcher de se pincer les lèvres doucement à l’aide de ses dents pour réprimer le sourire qui s’y dessinait. Et ni une ni deux, elle lui tendit la main afin de pouvoir conclure ce deal au plus vite. « Croix de bois, croix de fer, si je mens je vais en enfer. » Son rire parvint enfin à s’extirper de ses poumons. Et autant l’avouer, cela lui faisait un bien fou. Tellement qu’elle avait l’impression que toute la pression qu’elle avait pu ressentir à cause de cette attaque, s’échappait par ce biais.  Néanmoins et justement parce que ce sentiment de bien être recommençait à l’envahir, la jeune fille n’oublia pas pour autant les prouesses de son héros du jour. Se rappelant les coups qu’il avait portés sur ses assaillants, Jaimee se persuadait elle-même que ce garçon n’était pas si blanc qu’il voulait le montrer, mais que au contraire, il agissait un peu comme un héros masqué, sans le masque. Et désireuse d’en savoir plus, elle avait laissé sa curiosité prendre le dessus, jugeant là l’occasion rêvée de pouvoir connaître davantage son patient préféré, mais surtout de le connaître en dehors des protocoles infligés par sa profession. Son sourire se perdit petit à petit, à mesure qu’elle constatait de la gêne occasionnée par sa demande. Fronçant doucement ses sourcils alors qu’il se frottait la nuque, Jaimee ne savait pas si c’était bon ou mauvais signe. Mais peut être qu’il était tout simplement modeste et qu’il n’aimait pas qu’on lui fasse des compliments ? Du moins pas ceux qui auraient pu tendre à exprimer une réelle vérité et non pas ceux qui amenaient à une moquerie future. Le doute s’installait au fond de son cœur à mesure qu’elle comprenait que le comportement qu’il adoptait allait certainement mettre un terme à l’amusement qu’ils étaient en train d’instaurer. Cependant, elle adopta le silence, de manière à pouvoir lui laisser trouver la force nécessaire pour s’exprimer. Les mots s’enchaînaient, et avec eux une réelle gêne. La jeune fille accueillit ses informations avec le plus d’attention, cherchant à comprendre le sens de chacun des mots qu’il prononçait. Le fait de mettre en avant une jeunesse marquée par quelques choses éveilla une nouvelle curiosité en elle. Qu’elle essaya de taire en terminant de manger son carré de chocolat. Maxence lui rapportait le fait d’avoir trouvé une réelle satisfaction quelque part. Lui parlait-il de la boxe ou bien d’autre chose ? Jaimee préférait croire en la première option. Peut être avait-il ressentit le besoin de devoir canaliser sa colère par ce biais ? Et ce sport était bien connu pour apporter une entière satisfaction quant à cela.  La jeune fille mima un non de la tête bien résolu dès lors qu’il lui demandait si elle n’avait pas eu peur. Non, il ne lui avait pas fait peur du tout, bien au contraire, il lui avait sauvé la vie. « Le type avec le couteau m’a fait peur… » Elle espérait que cette réponse le rassurerait et lui témoignerait de sa réelle reconnaissance. Elle avait envie de prendre ses mains, d’avoir ce geste amical pour ainsi lui montrer sa réelle sincérité dans ses dires. Mais ce n’était probablement pas une très bonne idée. Pas maintenant. Ses yeux ne purent le quitter alors qu’il l’informait sur le fait qu’il ne donnait pas de cours. Cette simple réponse l’informa sur un nouveau trait de caractère qu’elle n’avait pas encore connu le concernant. Sa prévoyance. Apparemment, il se trouvait coupable de quelque chose, et cela Jaimee pouvait le sentir de plus en plus avec le récit qu’il lui contait, néanmoins elle percevait un cœur bien généreux. Quelque chose d’enfoui au fond de lui, qui veillait à lui apporter ce petit quelque chose qu’elle appréciait de plus en plus. Acquiesçant simplement d’un signe de tête, elle ne put s’empêcher d’afficher cette petite moue déçue alors que la réalité la frappait. Il mettait certainement des barrières et peut être avait-il raison. Cependant, s’apercevoir de cela lui faisait mal au cœur. Mais c’était peut être mieux ainsi. Ses yeux descendirent doucement des siens pour aller constater de sa main meurtrie, alors qu’elle se rendait compte que c’était également dur pour lui aussi de laisser cette barrière les éloigner. « Je prends des cours de kick-boxing… Je crois que ça sert un peu, afin ça m’aurait mieux servi si j’étais plus assidue. » Haussant ses épaules, elle finit par tendre sa main pour la rapprocher de celle de Maxence et releva ses yeux pour ainsi lui demander avec cette étincelle déterminée dans le regard. « Je peux ? » Sans attendre une réelle réponse, elle lui saisit et la ramener doucement devant ses yeux afin de prendre connaissance du réel impact qu’elle avait subi. « Mais peut être qu’en mêlant avec votre style, on pourrait faire un super duo… Enfin, je comprends que vous ne vouliez pas dévoiler votre tactique secrète, sinon tout le monde serait au courant et comment faire après ? » Mais ce qu’elle pouvait être bête parfois… Jaimee avait envie de se taper elle-même tellement ce qu’elle avançait n’en devenait que des plus incohérent. Cependant, elle espérait juste que par ses dires, elle parvienne à montrer à Maxence qu’elle ne le jugeait pas, mais qu’au contraire, elle restait fidèle à elle-même. « Enfin c’était juste une idée comme ça. » A nouveau ses épaules se haussèrent doucement, alors que sa main libre venait effleurer délicatement la main de Maxence. Elle releva timidement la tête à mesure qu’il lui témoignait de sa force quant au comportement qu’elle essayait d’adopter. Et à vrai dire, elle comprenait pourquoi il veillait à changer de sujet. Tout comme elle, il désirait simplement rétablir ce qu’ils avaient ensemble : cette complicité qui veillait à les rapprocher. « Personne ne peut le faire pour nous. » Un mince sourire se dessina sur ses lèvres alors que la réalité de ses dires allait de paire avec ce sentiment qu’elle ressentait. La jeune fille se pinça les lèvres en guise de réflexion alors qu’elle osait se perdre dans le regard bleuté du jeune homme. « Je crois que… Si on n’avance pas, on se fait engloutir par les autres en fait. Les actes passés sont là et font de nous ce que nous sommes, mais le présent est plus important pour construire un meilleur avenir. » Waow alors là, jamais de la vie elle n’aurait pensé pouvoir élaborer une phrase aussi philosophique. Cela se traduisit d’ailleurs dans son regard et déjà elle explosait de rire alors qu’elle se moquait elle-même de ce qu’elle venait de dire. « Ça sonne vachement réplique de film, vous ne trouvez pas ? » Riant de plus belle, Jaimee espérait ainsi qu’en lui permettant de se moquer d’elle, Maxence retrouverait sa contenance et s’en sentirait un peu plus à l’aise. Et tout en essayant de se calmer, la jeune fille inspira une première fois pour retrouver son calme. « Tout ça pour dire qu’on apprend de ses erreurs, et croyez moi je ne passerai plus jamais dans cette ruelle. » Ramenant ses yeux en direction de la main du jeune homme, Jaimee ne put s’empêcher de rajouter. « Vous auriez de la glace ? » Elle ne pouvait se résoudre à le laisser ainsi souffrir en silence alors qu’elle lui devait tant. « Ça vous fera du bien de la plonger dedans. » Un petit sourire commença à se dessiner sur ses lèvres, alors qu’elle cherchait à capter entièrement son attention. « Étant votre infirmière attitrée, vous me vexeriez en ne me laissant pas l’opportunité de vous soigner. » Arquant doucement son sourcil droit, Jaimee cherchait juste à prouver à Maxence qu’elle n’avait pas peur de lui, mais surtout qu’elle ne comptait pas le laisser, elle avait besoin de lui tout aussi bien qu’il avait besoin d’elle. Et ça, n’importe quel aveugle aurait pu s’en apercevoir.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeSam 19 Déc - 21:52

Here we are don't turn away, now.
 
Maybe you could save my soul from all the things that I don't know. So pray for me brother I need redemption. I'm just a man, a man on a mission. I want no trouble. Pray for me sister give me a mention. I got no faith and oh did I mention I want no trouble. I want no trouble.
Les yeux du jeune homme passaient sur le visage de Jaimee. Par moment, il avait l’impression qu’elle était loin. Qu’elle était encore au beau milieu de cette petite rue, probablement en train de se demander ce qui allait lui arriver ensuite. Personne ne pouvait lui en vouloir, passer ce genre de choc n’était pas toujours évident. Et Maxence savait très bien que cela pouvait prendre plus de temps en fonction des personnes. Mais à d’autres moments, la jeune femme semblait reprendre contact avec la réalité, comme si elle sortait d’un rêve, ou d’un cauchemar, et qu’elle était bien décidée à l’oublier. Il était devenu le spectateur de ses changements d’émotions et il n’était pas sur de pouvoir y faire quoi que ce soit. Le jeune homme se souvenait encore du visage terrifié et bouleversé de sa petite sœur lorsque cela lui était arrivé. Constance n’avait pratiquement pas prononcé un mot entre le moment où il l’avait récupéré et celui où ils étaient arrivés chez eux et Maxence n’avait pas pu lui en vouloir. Il avait essayé de lui changer les idées, de la rassurer, de la réconforter, sans être certain que c’était bel et bien la meilleure manière de faire. En réalité, il se doutait bien qu’il n’y avait pas de guide à suivre à la lettre pour ce genre de situation. Cela n’avait rien de comparable avec un meuble à monter soi-même, après tout. Chaque personne était différente alors chaque réaction allait l’être aussi. Et si Maxence avait voulu encore naïvement en douter c’était fini, à présent il en avait la preuve sous les yeux. Une chose était certaine, Jaimee n’avait rien à voir avec sa sœur. Peut-être par ci par là avec leurs caractères respectifs mais c’était probablement tout. Il ne s’était pas attendu au silence le plus complet, il connaissait assez la jeune femme pour cela. Il s’était attendu à ce qu’elle s’en veuille. Qu’elle se considère même comme un peu responsable de ce qui lui était arrivé. Il avait mis des mois à convaincre Constance que ce n’était pas le cas. Mais la réelle différence, c’est que la brunette semblait bien plus encline à ne pas se laisser sombrer à cause de trois ou quatre individus perturbés et dangereux. Finalement, peut-être que cela n’aurait pas dû le surprendre tant que ça. Après tout, c’était exactement comme ça qu’il l’avait imaginé : pleine de vie, chieuse sur les bords, peut-être un petit peu adorable, refusant de capituler devant le premier obstacle et surtout penser d’abord aux autres avant de penser à elle. Est-ce que c’était vraiment étonnant, finalement ? Le jeune homme n’arrivait toujours pas à déterminer pourquoi son état lui tenait tant à cœur. Il l’avait aidé. Il pouvait même parier qu’elle utiliserait le mot sauver et si cela lui faisait plaisir, il n’allait pas prendre le risque de la contredire. Beaucoup trop dangereux alors que c’était elle qui se chargeait des piqûres e des ordonnances pour les antidouleurs. En réalité, il aurait été aidé n’importe quelle fille qui se trouvait là parce que c’était dans sa nature. Mais au fond de lui, il savait très bien qu’il n’aurait jamais été aussi préoccupé pour une autre qu’il ne l’était pour elle. Il essayait de mettre ça sur le fait qu’il la connaissait. Qu’il l’avait déjà vu un bon nombre de fois maintenant et qu’ils s’entendaient plutôt bien. Cela aurait pu être l’excuse parfaite pour peu que son esprit embrouillé accepte d’y croire. En attendant, il devait se résoudre à lui adresser un sourire et lui faire comprendre que ce qui lui était arrivé n’était pas de sa faute. Le jeune homme pensait d’ailleurs que c’était là, la partie la plus difficile de ce qui l’attendait. Grosse erreur. La guerrière qui devait se cacher quelque part en Jaimee semblait bien d’accord avec ce principe. Il n’en revenait pas vraiment de voir qu’elle avait tendance à plus s’inquiéter pour lui que pour elle-même. Ce n’était pas lui qu’on avait menacé un couteau. Enfin si, peut-être bien un jour mais il valait sans doute mieux qu’elle ne soit pas au courant. Un nouveau sourire, quelque peu amusé, s’installa sur ses lèvres alors qu’elle s’excusait encore une fois. Il pouvait bien lui montrer qu’il avait déjà connu bien pire que quelques égratignures sur la main ou sur le torse mais quelque chose lui disait que la réaction de Jaimee serait encore pire après cela. Il se contenta de balayer ses craintes d’un geste de la main avec un sourire rassurant. « Vous en faites pas, je vais m’en remettre ! » Une partie de lui avait bien envie de rire de la situation mais l’inquiétude de la jeune femme semblait bien trop réelle pour qu’il puisse se moquer à ses dépends. Aussi gentil et innocent que cela puisse être en réalité. A trop s’inquiéter pour lui, elle semblait en oublier au moins un peu ce qu’elle avait vécu et ce n’était pas une si mauvaise chose. Maxence était certain que s’il feignait une quelconque douleur, l’infirmière qu’il connaissait si bien reprendrait le dessus et tout ce qu’elle avait vécu ne semblerait qu’un lointain souvenir. Dans l’absolu, ça pouvait surement être une bonne idée. La jeune femme en oublierait quelques instants les peurs qu’elle avait eues et toutes ces choses qui nous traversent l’esprit dans ce genre de moment. A court terme, c’était surement la solution miracle, Maxence n’en doutait pas un seul instant. Par contre, pour la suite il ne pouvait être sur de rien. Une fois qu’elle aurait fini de s’inquiéter pour lui et ses blessures superficielles, elle n’aurait pas d’autres choix que de retourner à la réalité. Et finalement c’était peut-être plus difficile à supporter de cette manière. Cela dit, il ne se voyait pas non plus l’obliger à en parler. Il n’était pas même pas certain d’être la bonne personne pour ça. Ni pour elle. Pourtant, il s’était retrouvé presque malgré lui à cette place alors que les discours réconfortants n’étaient absolument pas son truc. Il avait toujours fait des efforts pour sa sœur. Mais… Eh bien, c’était sa petite sœur. Il y a des choses qu’il pouvait faire pour elle qu’il ne ferait pas pour les autres. A défaut d’avoir la réplique idéale, il avait au moins un peu de chocolat. Et tout le monde sait que les filles mangent du chocolat lorsqu’elles ne vont pas bien. Du moins c’était ce qu’il avait compris. Ou alors ça marchait aussi avec le sucre en général ? Laissant cette interrogation fondamentale pour plus tard, ou pas, il releva les yeux vers Jaimee alors qu’elle lui promettait de ne pas l’appeler Remus. Il retint alors un sourire afin d’avoir l’air un minimum sérieux. « J’espère bien. J’ai toujours préféré Sirius, de toute façon. » Comme quoi, le chocolat pouvait vous sauver de n’importe quelle situation. Presque n’importe laquelle, en tout cas. La voir sourire et même rire avait tendance à le rassurer. Il n’avait sans doute pas eu tort de croire que Jaimee était assez forte pour surmonter ce genre d’épreuve. Elle ne lui avait jamais semblé être le genre de fille à se laisser démonter par le moindre imprévu et maintenant il en avait la preuve devant les yeux. Le coin de sa bouche s’étira en un sourire en coin, n’importe qui pouvait voir qu’elle aimait son métier. « Je pense que oui. Il suffit d’être un minimum observateur. » Mais ça n’en restait pas moins surprenant de la voir en dehors de l’hôpital alors qu’il n’était pas blessé –du moins pas complètement– et qu’elle ne portait pas son éternelle blouse blanche. « Vraiment ? Je serai curieux de voir ça… » Il sourit plus franchement, rassuré de retrouver la jolie fille qu’il connaissait. Celle qui n’avait pas peur de lui. Celle qui n’hésitait pas à lui faire savoir quand quelque chose n’allait pas ou quand même ne lui plaisait pas. Celle surtout qui ne perdait jamais une occasion de plaisanter, de sourire ou de rire. Il hocha doucement la tête devant son explication. Quoi de plus logique. Il finissait son propre carré de chocolat alors qu’elle lui tendait la main pour leur nouvel accord. Maxence ne put s’empêcher de sourire, amusé. Après tout même si elle s’amusait à le raconter autour d’elle, il y avait peu de chance pour quelqu’un s’aventure jusqu’ici. Malgré tout, il glissa sa main dans la sienne en relevant les yeux. « Marché conclu alors. » Un nouveau sourire s’accrocha aux lèvres du jeune homme et Maxence aurait préféré profiter d’un moment simple comme celui là plutôt que de faire face à la question qu’elle lui avait posé ensuite. Il dut retenir son envie de se lever et de lui proposer de la raccompagner chez elle afin d’éviter toute discussion. Mais après réflexion, il y avait de fortes chances que cela provoque plus de questions. Elle l’avait prise par surprise si bien que Maxence ne savait pas ce qu’il était censé lui répondre. Lui raconter la vérité était exclue et bien qu’il sache qu’il ne valait mieux pas qu’elle soit au courant de quoi que ce soit, ça ne l’aidait à trouver une solution pour se sortir de là. Si ça n’avait pas été Jaimee il aurait probablement dit à la personne concernée de se mêler de ses propres affaires mais il ne se voyait pas lui faire ça. Dans le fond, il savait très bien que sa question était innocente. Pour elle, en tout cas. Innocente et légitime après ce qu’elle avait vu et le jeune homme n’avait plus qu’à trouver une réponse correcte. Qu’il ne savait absolument pas où chercher. Il n’était pas dans une de ces situations où il pouvait lui sortir un petit mensonge qui tenait à peine debout. En fait, il avait l’impression que s’il se mettait à mentir maintenant, elle le verrait automatiquement. De la même manière qu’elle n’avait jamais été dupe face à ses excuses tirées par les cheveux et parfois à peine croyables. Maxence essayait de s’en sortir comme il le pouvait, il devait bien l’avouer. Il lui était reconnaissant d’être restée silencieuse, peu importe à quel point les phrases qui suivirent puissent être désordonnées. Par contre, il n’était pas certain de survivre à d’autres questions de ce genre. Il avait déjà l’impression d’être au bord d’un précipice, qu’est-ce que ce serait ensuite… La voix de la jeune femme le sortit de ses pensées et il releva les yeux au moment où elle lui affirmait qu’elle n’avait pas eu peur de lui. Au moins, c’était déjà ça. Il esquissa un sourire devant son aveu avant de lui répondre. « Il aurait fait peur à n’importe qui… » Et le jeune homme devait bien l’avouer, même lui n’avait pas été complètement rassuré. Il essaya vaguement de l’imaginer à un cours de kick-boxing mais l’habitude de la voir en tant qu’infirmière ne l’aidait bien qu’il sache parfaitement qu’elle pouvait avoir un sacré caractère. « Vous aurez une bonne motivation maintenant… » Il sourit doucement, ne cherchant pas à la vexer. Mais dans le fond, cela ne l’étonnerait qu’à moitié qu’elle soit plus assidue à ses cours qu’auparavant. Il voyait bien la jeune femme vouloir absolument être prête si jamais ce genre de chose devait lui arriver une nouvelle fois. Bien qu’il ne lui souhaite absolument pas. Perdu une nouvelle fois dans ses pensées, il eut tout juste le temps de comprendre le sens de sa question, qu’il sentit sa petite main attraper la sienne. Elle s’inquiétait définitivement trop pour lui et en plus de cela la déformation professionnelle n’était jamais bien loin. Il la laissa finalement faire, sachant que de toute façon elle ne lâcherait pas l’affaire. « Et qui a dit que je vous l’apprendrez ma tactique secrète ? » Le jeune homme haussa un sourcil, amusé. « C’est une idée, je suppose. Mais vous devriez peut-être commencer par aller à vos cours de kick-boxing pour vous savez… avoir quelques bases. Je suis pas assez patient pour ça et peut-être qu’on verra ensuite. » Bien. Ni oui. Ni non. C’était une manière comme une autre d’éloigner le sujet, du moins c’est ce qu’il espérait. D’ici à ce que le moment se présente, en admettant que ce soit le cas, il aurait le temps de voir venir et de trouver une autre idée. Il lui adressa tout de même un sourire, conscient qu’elle n’avait pas cherché à en savoir plus alors qu’il était évident qu’il était mal à l’aise. Cette fille était un ange de discrétion, il ne voyait que ça. Il croisa son regard alors que petit à petit il semblait retrouver la Jaimee qu’il connaissait. Celle qui n’était jamais décidée à se laisser faire par les autres. Son rire rejoignit celui de la jeune femme alors qu’il arquait un sourcil. « Si très. Si vous voulez changer de carrière, je vous conseille scénariste. » Il lui adressa finalement un sourire alors qu’elle lui assurait ne plus jamais passer au même endroit. Il se contenta de lui sourire, préférant ne rien rajouter de peur que ce soit de trop. Il secoua doucement la tête alors qu’elle reprenait son rôle d’infirmière à cœur. Peut-être même un peu trop à cœur. « Loin de moi l’idée de vous vexer, vous savez bien. Je reviens. » Il se leva un nouvelle fois, se dirigeant vers la porte. Il se retourna en direction de Jaimee alors qu’il posa sa main sur la poignée de la porte. « M’obligez pas à imiter ce pauvre Remus en vous forçant à manger ce chocolat… » Il haussa les sourcils avant de lui adressa un sourire et de disparaitre derrière la porte. Il alla récupérer un poche de glace avant de retourner dans le bureau et de retrouver sa place face à la jeune femme. Il lui tendit la poche de glace, certain que s’il essayait de faire ça tout seul, il allait l’entendre râler. « J’ai bien peur qu’il faille vous contenter de ça, désolé… » Mais plus rien ne semblait pouvoir arrêter une Jaimee en mode infirmière. Il ne serait même pas étonné si elle l’obligeait à enlever son tee-shirt pour s’assurer par elle-même qu’il n’aurait rien d’autre qu’un bleu. « Je savais bien que c’était dangereux et risqué d’aller aider des jolies filles en détresse. Vous croyez que je peux me consoler en me disant que tout le monde n’a pas d’infirmière personnelle ? » Il releva les yeux et croisa le regard de la brunette avant qu’un léger rire ne s’échappe de la barrière de ses lèvres. A croire qu’il n’y aurait jamais d’exception. A chaque fois qu’ils se retrouvaient l’un en face de l’autre : il était blessé et elle s’occupait de lui. Le contexte avait beau être différent, le résultat était le même. Pas sur que cela lui déplaise, cela dit.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeMer 30 Déc - 15:46

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
La culpabilité parvenait à se tarir. Doucement, mais surement, cette difficulté quant aux actes qui avaient engendré un tel dessein s’apaisait doucement dans son âme pour ainsi laisser place en un autre sentiment. Un, duquel, elle ne parvenait pas encore à mettre le doigt dessus, tant il ne cessait de l’interroger sur tout et n’importe quoi. Est-ce que c’était de la colère ? Non, son calme laissait présager en des choses beaucoup plus amoindries que cette dernière. Alors était-ce de la haine ? Là non plus, elle n’était pas certaine de pouvoir répondre de manière affirmative quant à ce ressentis. Elle ne savait plus quoi penser, ni même comment agir. Tout ce qui comptait résidait dans cette pièce dans laquelle elle se trouvait actuellement. Le regard de Maxence qui ne cessait de se confondre avec le sien et qui lui apportait cette compassion et cette présence sans faille, ses attentions, qui se répétaient encore et encore et qui veillaient, malgré lui, surement, à lui laisser entrevoir le fait que rien n’était de sa faute. Jaimee se perdait dans des illusions, peut être même aux dépends de sa propre réalité. Celles durant lesquelles, elle laissait de côté ce cauchemar passé pour mieux s’intéresser sur le présent. La honte la saisissait encore. Oh, elle le ferait pendant un très bon moment encore, elle en était persuadée. Car, si elle n’avait pas emprunté ce chemin, si elle avait été patiente et de ce fait courageuse pour rester parmi la foule, alors elle n’aurait infligé aucun mal à son sauveur actuel. Maxence aurait simplement continué son quotidien, rien ne l’aurait mis en travers de ses objectifs premiers et il n’aurait pas pris un retard considérable à cause d’une pauvre fille trop coriace. Finalement, la jeune infirmière parvenait à mettre un sentiment concret sur ce qu’elle ressentait à présent. Elle se sentait coupable, non pas d’avoir été une victime, mais plutôt d’avoir infligé des aléas à quelqu’un en qui elle tient. Le professionnel s’éloignait de plus en plus, pour ainsi laisser place en quelque chose de plus intime. De l’amitié ? Surement oui. Ils se connaissaient assez tous les deux pour que cette étincelle s’immisce entre eux et pour qu’ils en arrivent ainsi à ce qu’il était en train de se passer aujourd’hui. Jaimee se rendait compte de la chance qu’elle pouvait avoir, de cette once de respect qu’il avait en sa personne et qui avait tendance à adoucir un peu plus ses craintes encore. La jeune fille voulait plus que tout chasser les pensées qui se bousculaient dans son esprit. Celles qui la poussaient à imager ce qu’il aurait pu se passer si seulement il n’était pas intervenu. Elle n’avait pas à le faire, car il était là et il la regardait de ses grands yeux grisés. Ce qu’elle y lisait prévalait toutes les bontés du monde, tant cette intimité la rassurait quant à la sincérité de ses mots. Et même si elle se confondait encore en excuse, même si elle songeait en cette vie qu’elle lui devrait pour toujours, il n’en restait pas moins qu’elle se mit à lui sourire doucement face à son aveux. Il avait connu pire. Etrangement, la jeune fille voulait bien admettre cette vérité sans le moindre problème. Quelques uns des souvenirs de ses états parfois un peu limites, vinrent trouver une place naturelle devant ses yeux. Maxence avait ce quelque chose qui l’intriguait et pourtant, elle n’allait jamais au-delà de ce qui était préconisé. Cependant, elle était prête à croire que tout ce qu’il faisait avait quelque chose de bon derrière ses apparences. Bon, peut être qu’il venait très souvent en aide aux demoiselles en détresse comme il venait tout juste de le faire avec elle en fait. Cette pensée eut le don d’agrandir un peu plus son sourire, celui là même qui s’échangeait naturellement avec son sauveur du jour et qui le laissait gagner pour cette manche. D’ailleurs, les quelques secondes silencieuses qui suivirent furent l’occasion rêvée de lui dévoiler ses aspirations certaines quant à sa volonté de prendre réellement conscience de sa santé à lui. D’accord, elle avait une très grosse déformation professionnelle à cet instant, mais il n’en restait pas moins que si elle était là, en train de parler, mais surtout en quête de rétablir un ordre dans sa tête, c’était grâce à lui et à personne d’autre. Elle ne pouvait décemment pas le laisser dans ses tourments et dans ses douleurs, alors qu’elle était, d’ordinaire, celle qui prenait soin de lui. Peut être qu’elle en faisait trop ? Peut être même qu’elle avait tort en agissant de cette manière ? Mais une part d’elle lui répétait que c’était mieux aussi bien pour elle, que pour lui. Ainsi, Jaimee se dévoilait telle qu’elle était, à même de désirer prendre soin des autres avant elle, mais surtout prévenante. C’était surement le trait qui les rapprochait tous les deux à l’heure actuelle. Puisqu’elle ne pouvait s’empêcher d’accepter les moindres attentions de Maxence à son égard. Elle ne le connaissait pour ainsi dire pas du tout, et pourtant, elle retrouvait bien dans son comportement ce petit truc qu’elle avait déjà découvert au cours de ses visites. Le naturel reprenait le dessus et avec lui cet humour qu’ils savaient se donner l’un et l’autre dans le but de dédramatiser la situation. Il s’agissait là de leur petit geste à eux. Chose qui tendait à rassurer la jeune infirmière sur le fait que rien n’allait changer. Peut être que si justement… Mais elle osait croire qu’elle resterait toujours celle vers qui il viendrait quand ça n’irait pas. Spectatrice des efforts que le jeune homme était en train de faire pour ainsi prouver de sa bonne volonté de l’aider, Jaimee essayait de se montrer reconnaissante dans son comportement. D’ailleurs, cette sincérité ne cessait de se lire par le biais de son regard, alors même qu’elle trouvait toutes ses attentions vraiment adorables. Maxence était un homme gentil et d’autant plus protecteur que ce qu’il voulait bien laisser paraître quand ils étaient tous les deux. La jeune fille ne cessait de constater de ses efforts et se plaisait à les recevoir tout en essayant de lui montrer qu’elle le remerciait pour tout. Une vérité qui se traduisait d’ailleurs par le biais de ce sens de l’humour qu’ils entretenaient tous les deux. D’ailleurs, elle ne put s’empêcher de rire un peu à cet instant même où elle retrouvait un semblant de son caractère naturel et qu’elle parlait de ce pauvre Remus Lupin. Elle arqua un sourcil, signe de son amusement, alors que Maxence lui indiquait qu’il préférait Sirius. Un des personnages phares de cette série, mais qui lui allait comme un gant, elle voulait bien l’admettre. Elle retrouvait sa détermination mais surtout son courage dans le comportement du jeune homme. « Je savais que vous étiez un gentil. » commenta t-elle avec ce même amusement dans la voix, alors qu’elle saisissait doucement le carré de chocolat entre ses doigts. Mais c’était sans compter sur la déviance de cette conversation qui s’en trouvait de plus en plus amusée. Les tentatives de Maxence pour essayer de retrouver une certaine légèreté furent bien perçues mais surtout suivies sans aucune difficulté, alors que Jaimee se plaisait à parler de son travail. Un sujet, qui, trouvait toujours de grands débats dès qu’on la lançait la dedans. Néanmoins, le compliment qu’il venait de lui faire quant au fait qu’elle aimait ce qu’elle faisait, trouva une place instantanée contre son cœur et veilla, par la même occasion, à la faire rougir quelque peu. Il lui en fallait beaucoup pour rougir, mais généralement, quand on lui parlait de mérite, c’était une toute autre affaire. Et quelque part, elle était fière de pouvoir laisser passer un tel ressentis dans l’esprit de Maxence. Au moins, il comprendrait qu’elle tenait à lui. Son sourire s’amusait à nouveau avec le sien, lui laissant ainsi passer quelques messages quant à ce bien être qui commençait à l’envahir parce qu’il était là. Et ainsi trouvèrent-ils cette occasion pour échanger de nouvelles informations, qui, pour la première fois, en révélaient bien plus sur elle. « Serait-ce une invitation ? » Elle n’avait pas pu s’en empêcher alors qu’il la défiait sur le fait qu’il aurait bien aimé voir à quoi ressemblait la vie de Jaimee, plutôt que l’infirmière Lockstwood.  Encore une fois, il n’y avait aucune arrière pensée dans ce qu’elle venait de demander, c’était plutôt une attention différente qui se voulait désireuse de lui prouver qu’elle était prête à le suivre si il le désirait. Mais peut être qu’il le percevrait d’une autre manière, c’est pourquoi, elle s’empressa de rajouter avec ce même ton joueur. « Non parce que si ça vous dis, j’ai des places pour un concert. J’étais censée en donner une à votre admiratrice préférée, mais à choisir, ça serait bien tentant de vous prouver que je peux être autre chose que la fameuse infirmière en blouse blanche. » A nouveau, Jaimee arqua son sourcil en guise de défi vers son sauveur. Et même si elle se doutait qu’il allait refuser cette invitation, il n’en restait pas moins, qu’une part d’elle se trouvait curieuse de connaître les excuses qu’il lui donnerait pour réfuter cette dernière. A moins qu’il la surprenne en acceptant. Le temps lui dirait. En attendant, c’est avec cette même légèreté qu’elle veilla à le remercier encore une fois de ses attentions et de ce fait qu’elle amena une nouvelle touche d’humour à cette situation. A qui aurait-elle pu révéler sa cachette secrète ? Personne. Mais elle était bien contente de voir que le jeune homme répondait de cette même manière à ses bêtises en jouant le jeu. Ils trouvèrent ainsi ce compromis bien amusant, qui se succéda de doute quand à la poigne qu’elle tenait entre ses doigts. En effet, alors qu’elle tenait sa main, le sourire de la jeune fille s’estompa. Ses pensées retrouvèrent doucement cette ruelle, elles arpentaient les architectures pour le moins typiques de cette partie de la ville, et retrouvaient les visages effrayants et rageux de ses assaillants. Heureusement qu’il avait été là. La scène se repassait en boucle encore et encore, à mesure que la lame du couteau lui donnait froid dans le dos. Est-ce qu’il lui aurait vraiment tranché la gorge ? Probablement oui. Une réalité qui n’arrêtait pas de semer le doute dans son esprit et qui agrandissait un peu plus cette peur qu’elle tentait de dissimuler. Elle en profita pour laisser cette dernière s’extérioriser. Après tout, son sauveur était en droit de savoir plus que n’importe qui. Il n’y avait qu’à lui qu’elle pourrait se confier de cela. Et elle savait qu’elle faisait bien en le lui avouant. Sa tête se pencha un peu en avant, à mesure que ses yeux se voilaient doucement de cette terreur. Les mots de Maxence trouvèrent un refuge certain dans son être alors qu’il la rassurait sur le fait qu’elle était normale. Autant l’avouer, cette simple phrase valait toutes les tentatives possibles d’apaisement au monde. « Merci… » laissa t-elle perdre d’entre ses lèvres à mesure que ses tourments s’amenuisaient à nouveau. Cela lui donnait l’impression d’être un yoyo à part entière tant elle ne comprenait et ne contrôlait plus rien. A croire que ce qu’elle voulait se persuader n’était peut être pas si facile à réaliser. Cela étant, elle continua ses aveux et tenta de se redonner du courage par le biais de ses propres convictions. Plus jamais, elle ne raterait un cours de kick boxing, quitte à devoir se faire remplacer pour des gardes. Il suffisait de constater du résultat pour se prouver soi même qu’il valait mieux suivre cet apprentissage. Son regard remonta doucement pour venir rejoindre celui de Maxence à ce même instant où il semblait être sur la même longueur d’ondes qu’elle. Cela lui permit de hocher doucement de la tête en guise d’affirmation, alors que ses mains allèrent chercher l’accidentée de son sauveur. Il fallait qu’elle en ait le cœur net. Il fallait qu’elle sache qu’il n’avait réellement rien et que par ce biais tout irait pour le mieux pour lui. Et contente de constater qu’il accueillait ses attentions sans réchigner, Jaimee en profita pour essayer de détendre l’atmosphère une nouvelle fois. Bien sûr, elle se rendait compte qu’elle venait de lancer un pavé dans la mare. Mais il n’en restait pas moins qu’elle revenait à la réalité et qu’elle savait où devait se trouver sa place. S’il ne voulait pas lui parler, elle ne l’obligerait en rien. « D’accord coach, on fera comme vous le voudrez. » Elle échangea un nouveau sourire avec lui pour ainsi lui prouver de sa compréhension quant à ses désirs. Il l’intriguait mais elle comprenait qu’il veuille garder son jardin secret pour lui. Après tout, elle n’était qu’une infirmière, elle n’avait pas le droit à ce genre de passe droit. C’est pour cette raison qu’elle changea de ton et qu’elle accepta avec respect les questionnements qu’il venait tout juste de lui demander. Comment est ce qu’elle faisait ? A vrai dire, elle n’en savait elle-même pas grand-chose, mais si elle ne s’en sortait pas, alors à quoi bon continuer de vivre ? Et puis, ce n’était pas dans son tempérament de se laisser faire. Un défaut qui pouvait se révéler comme une qualité pour cette occasion précise apparemment. Voilà pourquoi, elle lui répondit avec le plus de franchise possible, alors que son passé lui faisait face. C’était peut être pour cette raison aussi qu’elle s’en était sortie finalement. Elle n’avait pas envie de rentrer la dedans, c’était inutile. Pour l’heure seul Maxence comptait et avec lui, cette volonté de lui montrer qui elle était vraiment après tout. Elle fut d’ailleurs surprise qu’il ne commente pas tout cela. Sans doute parce qu’il la comprenait ou peut être pour autre chose ? Mais heureusement qu’ils trouvèrent à nouveau ce chemin qui les amenait vers l’humour et cette tendance à se rassurer mutuellement par leurs naturels. Souriant à sa réponse, Jaimee se pencha à nouveau sur la main de son sauveur et finit par lui demander de la glace. Elle voulait prendre soin de lui à son tour, de cette même manière qu’il avait de le faire pour elle. Ce fut à cet instant précis qu’elle retrouva le vrai Maxence. Celui qui n’était plus gêné et qui agissait d’une manière honnête et franche avec elle. Son sourire ne s’n fit que plus grand alors qu’elle suivait son mouvement du regard et alors qu’il se dirigeait vers la porte, elle ne put retenir son rire au moment où il ramena Remus sur le tapis. Elle s’empressa alors de mettre le morceau de chocolat dans sa bouche et leva les mains en l’air en guise d’innocence et de rédemption alors qu’il refermait la porte derrière lui. Secouant doucement sa tête en signe d’amusement, Jaimee croqua le chocolat et le dégusta quelques instants avant de laisser ses yeux vagabonder dans la pièce qui l’entourait. Nette, sobre, elle allait bien avec Maxence, elle n’avait aucune difficulté à l’imaginer s’installer sur son bureau pour remplir des papiers ou même pour tenir une entrevue importante. C’est sûr qu’en comparaison d’une pauvre infirmière, il en imposait plus… Le son de la porte qui s’ouvrait la ramena à la réalité et c’est en finissant d’avaler le carré de chocolat qu’elle se mit à sourire au jeune homme et qu’elle le suivit à nouveau du regard lorsqu’il reprenait sa place initiale. Ses yeux allèrent derechef sur la bloc de glace alors qu’elle tendait ses mains pour le saisir. « On fera avec, c’est mieux que rien du tout. » Posant la main du jeune homme sur sa cuisse, Jaimee se pencha un peu plus en avant pour bien regarder cette dernière et commença à appliquer doucement le sachet de glace dessus. Ce n’était que superficiel, mais elle se doutait qu’elle devait le faire souffrir quoi qu’il en dise. « Comme toujours, vous me dîtes si je vous fais mal. » Consciencieuse dans son travail, elle n’avait pas besoin de relever la tête pour savoir qu’il devait être en train de sourire tant elle était pathétique avec sa profession. Mais il valait mieux prévenir que guérir. Coinçant le sachet entre ses deux mains pour ainsi tapoter doucement sur sa main, la jeune fille se mit à sourire doucement alors que le jeune homme faisait une nouvelle fois preuve d’humour même si elle y décelait autre chose aussi. « Je crois que vous pouvez en profiter oui. » Ses yeux vinrent naturellement trouver ceux de son sauveur et c’est avec ce même ton amical et complice qu’elle reprit. « On se complète bien pour le coup. Vous me sauvez, je vous soigne, c’est tout bénef’. » Ses yeux quittèrent un instant ceux de Maxence pour revenir sur sa main accidentée. La jeune fille essaya d’être la plus douce possible alors que ses mains commençaient à devenir rougeâtres à cause du froid. Mais elle voulait lu apaiser sa douleur, et pour ainsi gagner du temps avant qu’il ne s’aperçoive de quoi que ce soit, elle laissa son honnêteté prendre le dessus. « J’aime bien vous rencontrer en dehors de l’hôpital. » Doucement, la jeune fille haussa ses épaules avant de continuer sur sa lancée. « C’est plus libérateur pour discuter. On peut parler de tout et n’importe quoi, sans avoir peur que quelqu’un ne franchisse la porte et me remette en place. » Elle caressa doucement le dos de la main de Maxence pour essayer de prendre connaissance de son état après le passage au froid et reprit pour ainsi lancer cette conversation qu’elle pouvait tenter. « Donc… » Elle releva ses yeux et se mit à sourire de manière amusée avant de poursuivre. « … vous avez-vous-même monté ce bar ou c’est une affaire familiale ? » Jaimee se pinça les lèvres à la fois pour lui montrer de son réel intérêt mais aussi pour essayer de cacher le fait que ses mains étaient complètement gelées et lui faisaient mal. Ce n’était pas grave, car au moins, elle était sûre maintenant que cela lui ferait du bien et qu’il pourrait ainsi continuer de se servir de cette main pour signer des papiers. Elle ne voulait pas nuire à son travail. « Pour ma défense, je tiens à dire que ce genre d'information n'est pas sur votre dossier personnel. » Un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Jaimee adorait cet intermède et espérait bien pouvoir malgré tout en profiter un peu plus.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeSam 5 Mar - 15:08

Here we are don't turn away, now.
 
Maybe you could save my soul from all the things that I don't know. So pray for me brother I need redemption. I'm just a man, a man on a mission. I want no trouble. Pray for me sister give me a mention. I got no faith and oh did I mention I want no trouble. I want no trouble.
Assis sur la petite table basse, le regard du jeune homme passait sur le visage de Jaimee, ses yeux trahissaient à la fois son inquiétude et sa curiosité. A force de la croiser, de lui parler, il avait maintenant l’impression de la connaitre. En tout cas de pouvoir deviner une partie de ses réactions, mais il n’avait jamais imaginé un seul instant devoir se demander comment elle allait réagir après cela. Après tout, c’était complètement différent de la situation habituelle et il n’y avait absolument aucun moyen de détendre l’atmosphère et de lui faire comprendre qu’elle ne risquait plus rien. Pas tant qu’elle s’accrochait à son sac ainsi, en tout cas. L’espace d’un instant, Maxence l’observa se demandant quel genre de pensée était en train de traverser l’esprit de la jeune femme. Il se doutait bien qu’en se levant le matin même, elle n’avait pas imaginé la suite de sa journée ainsi, sinon il y avait fort à parier qu’elle n’aurait pas pris la peine de mettre un pied dehors. Et personne ne pourrait la blâmer pour cela. En réalité, le jeune homme se demandait ce que cela pouvait faire de se retrouver dans ce genre de situation sans l’avoir prévu, sans même y avoir pensé. Lui commençait à y être habitué mais il avait cette étrange impression que ce n’était pas comparable. Contrairement à Jaimee, il cherchait le danger. Il cherchait les ennuis et une part de lui adorait tout ça. L’adrénaline qu’il sentait traverser dans l’ensemble de son corps. Toute son impulsivité qu’il n’avait plus besoin de contrôler. La colère qu’il avait dû retenir pendant plusieurs jours. Tout cela semblait s’évaporer en un instant et ce n’était que dans ces moments-là que Maxence se sentait entièrement libre. Il n’avait plus besoin de faire semblant. Plus besoin de faire attention à ce qu’il pouvait dire pour ne pas dépasser les limites de la bonne morale. Plus rien n’avait d’importance, si ce n’est sans sortir vivant et sans trop de dommage si c’était possible. Oui finalement des situations comme celle de Jaimee il en avait vécu. Plus d’une fois, même. Mais ce n’était jamais la peur qui l’avait dominé, peut-être un peu d’appréhension bien vite remplacée par l’adrénaline et l’impression d’être invincible. Seulement l’impression, cela dit… Dans un certain sens, il arrivait à comprendre la jeune femme, sûrement plus qu’elle ne le pensait mais Maxence ne prendrait pas le risque de lui en parler. Mais lui ne savait juste pas ce que cela pouvait faire de craindre deux ou trois types dans leur genre. L’habitude et l’anticipation avait fini par lui faire oublier le sentiment le plus humain et le plus courant : la peur. Ce n’est qu’en observant Jaimee et ses petits tremblements, qu’elle essayait de cacher le plus possible, qu’il reprit contact avec la réalité. Sa réaction était, dans le fond, bien plus normale que la sienne. Seulement il ne savait pas s’il était la personne la plus qualifiée pour être avec à ce moment précis. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il la sorte de là et qu’ensuite elle appelle quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui saurait lui parler. Quelqu’un qui trouverait les bons mots pour la réconforter et lui faire oublier ce qu’elle venait de vivre. De toute façon, n’importe qui aurait été meilleur que lui, Maxence en était persuadé. Pourtant, il ne lui avait pas proposé. Il resta silencieux pendant un instant, cherchant sans doute des mots réconfortants qu’il ne trouverait probablement pas. Il avait déjà mis des années à être au point avec sa propre sœur sur ce sujet, et encore ce n’était pas toujours efficace. Alors il ne voulait même pas imaginer ce que cela allait donner avec Jaimee. Sa jolie fille qui s’inquiétait toujours pour lui en essayant de ne jamais le laisser paraitre. Qui essayait de lui faire promettre de faire attention tout en sachant pertinemment que ça ne servait à rien. En fait, c’était elle qui savait parler, faire de beau discours sur le principe de prudence qui semblait être totalement absent de sa vie. Lui se contentait de sourire et d’acquiescer parfois, tout en cherchant la réplique qui allait lui faire abandonner son ton politiquement correct et trop professionnel. Ce n’était pas lui qui cherchait les bons mots et les solutions, ça n’avait jamais été lui. Mais puisqu’il faut un début à tout… Il ne voulait pas la brusquer alors partir sur le chemin des futilités semblait être assez approprié. Avec un peu de chocolat en prime. Sa petite sœur lui avait dit un jour qu’il n’y avait rien de mieux pour réconforter ou consoler quelqu’un et il avait décidé de la croire sur parole en allant en chercher. Si jamais cela ne marchait pas sur tout, il pourrait lui en toucher deux mots. Quoi que la petite poupée de seize ans qui lui avait affirmé cela après sa première rupture semblait avoir raison. Peu à peu, Maxence retrouvait la Jaimee qu’il connaissait et qu’il appréciait. Celle qui ne se laissait pas faire et qui pouvait répondre à n’importe quel argument sans jamais baisser les yeux. Il savait très bien que ce n’était pas encore fini. Que ce qu’elle avait vécu n’était pas encore oublié ou recalé dans un coin assez profond de sa mémoire. Mais même si ce n’était que pour quelques minutes, la retrouver était un soulagement. Il avait eu raison : s’il y avait bien une fille sur Terre assez forte pour se remettre de ce genre « d’attaque » c’était bien celle qui se trouver face à lui. Il la regarda sourire, se moquer un peu de lui, même, mais pour une fois il pouvait bien lui laisser ça. Il posa une main sur son cœur dans un geste théâtral : « Mince, me voilà démasqué ! » En réalité, il ne saurait dire s’il était un gentil. En fait, il avait l’impression de n’avoir jamais appartenu à aucune des deux catégories. Mais il avait au moins réussi sa mission première : réussir à la faire penser à autre chose. Parler de chose et d’autre avait sans doute aidé, bien qu’une part de lui avait toujours du mal à l’imaginer en route vers le disquaire le plus proche de chez elle. Il avait définitivement bien trop l’habitude de la voir en tant qu’infirmière. Il arqua un sourcil, un sourire amusé accroché au coin de ses lèvres. « Allez savoir… » Il s’était toujours demandé ce que ce serait de voir la jeune femme ailleurs qu’à l’hôpital. Et bien sur pas coincée dans une ruelle pas trois types louches et désagréables. Maxence laissa finalement échapper un éclat de rire alors que Jaimee ne se laissait pas endormir. Depuis le temps qu’il la côtoyait, Maxence aurait dû se douter qu’elle ne prendrait pas une si belle occasion de répliquer. « En admettant que le concert tombe sur un groupe ou un chanteur qu’on apprécie tous les deux, je m’en voudrais de priver cette pauvre fille d’une telle opportunité. Et puis comme ça, vous aurez d’autres informations à m’apprendre à son sujet, non ? » Il lui adressa un sourire complice, repensant à une de leur ancienne conversation. « Mais vous en faites pas, je suis persuadé qu’il y aura d’autres occasions pour que vous soyez vous et pas seulement la jolie fille en blouse blanche. » Oui et puis il ne manquerait plus qu’un de ses ennemis préféré se balade à ce concert et la situation pouvait vite tourner au cauchemar. D’une certaine manière, le jeune homme avait l’impression de devoir en revenir à une relation plus éloignée entre deux, sans pour autant en avoir vraiment envie. Il savait très bien qu’aucune infirmière n’agissait ainsi, peu importe le patient qu’elle avait en face d’elle. Maxence avait conscience que c’était en partie de sa faute puisqu’il avait passé son temps, au début, à l’embêter pour la faire parler et la faire réagir. Il n’avait simplement pas pensé que cela pouvait finir par se retourner contre lui. Cela dit, même en n’en prenant conscience, il n’arrivait pas à trouver la force ou le courage pour tout arrêter d’un coup. Peut-être qu’il aurait simplement pu lui proposer de la raccompagner jusque chez elle, pour s’assurer qu’il ne lui arriverait rien d’autre. Mais pourtant il ne l’avait pas fait. Au lieu de ça, il essayait de l’aider. D’une manière sans doute un peu étrange mais c’était la sienne. Et en plus, cela semblait marcher. L’espace d’une seconde, Maxence eut presque envie de regretter son attitude. Qu’elle aille mieux était une chose. Qu’elle ne tremble plus et que ses pensées se tournent vers autre chose, c’était génial. Mais alors si elle pouvait éviter de poser des questions comme ça, ce serait parfait ! Est-ce que la ramener chez elle était toujours d’actualité ? Evidemment, le jeune homme connaissait déjà la réponse alors il fallait faire avec. Heureusement Jaimee était sans doute curieuse mais elle arrivait à voir les limites, comme elle l’avait toujours fait, avec lui. Elle posait une question mais n’allait jamais au-delà même quand la réponse ne la satisfaisait pas. Peut-être qu’un jour Maxence en prendrait pour son grade, même si à chaque fois il essayait de ne pas trop lui mentir, sans pour autant lui raconte l’entière vérité. Tout un exercice de style, vraiment… Son corps entier sembla se détendre devant le sourire de Jaimee alors qu’elle ne cherchait même pas à argumenter sa réponse. Non, comme toujours elle se contentait de ce qu’il lui donnait. Cela dit, le jeune homme imaginait sans peine qu’elle dressait une liste entière dans sa tête de tout ce qu’elle devrait lui demander à nouveau un jour. Mais d’ici là, c’était toujours un peu de répit pour Maxence. Il lui adressa un sourire à son tour. Elle n’avait sans doute pas été très assidue à ses cours de kick-boxing jusqu’à présent et pourtant, il avait la nette impression que cela allait changer d’ici peu de temps. « Très bien. Vous voyez quand vous voulez vous pouvez être une bonne élève. » Il lui adressa un sourire amusé, retenant tout autre réplique. Dire qu’elle l’avait sermonné pour qu’il n’oublie une pauvre crème pour son épaule alors que mademoiselle n’allait même pas à des cours de défense. Il aurait tout vu avec elle, Maxence ne voyait que ça. Après une dernière allusion à ce pauvre Remus, il s’était à nouveau absenté mais cette fois-ci sur ordre de l’infirmière en chef. Il revint quelques minutes plus tard avec un sourire contrit, mais comme à son habitude Jaimee arrivait à s’adapter à n’importe quelle situation. Maxence retrouva sa place et sut qu’il ne servait à rien d’essayer de l’empêcher de le soigner. Elle n’avait peut-être pas la blouse sur le dos mais il reconnaitrait cette attitude n’importe où. Il la laissa faire, pas certain que les quelques égratignures de sa main vaillent tant de peine. Mais il était assez bien placé pour savoir qu’il ne fallait surtout pas arrêter une Jaimee Lockwood à ce moment là. Il hésita à lui refaire le coup de la fausse plainte de douleur mais il se ravisa. Il pouvait garder ça pour la prochaine fois. Un sourire s’installa sur ses lèvres, réalisant qu’elle n’avait même pas relevé « l’infirmière personnelle ». « C’est vrai. Faut que je fasse attention cela dit, imaginez un jour je sauve une fille qui n’a aucun talent d’infirmière qu’est-ce que je fais ? » Il irait la voir, sans aucun doute. Jaimee reprit son travail et pour une fois Maxence agissait en bon patient docile. La croix dans le calendrier était pour bientôt. Il releva les yeux au son de sa voix, esquissant un nouveau sourire. « C’est vrai oui. Enfin on ne peut pas vraiment dire que ça nous empêche de dévier des sujets normaux. Cela dit, si vous risquez tellement je peux être sage je vous assure. » Il ne manquerait plus qu’il soit la raison pour laquelle elle était renvoyée. Il laissa échapper un nouvel éclat de rire quand elle évoqua à nouveau son dossier médical. Elle en savait déjà plus sur lui que la plupart des personnes qu’il pouvait avoir dans sa vie. « Non pas d’affaire familiale. C’était pas vraiment prévu comme ça à la base, je faisais des études de droit mais en déménageant ça a perdu de son intérêt et j’avais plus envie… » Il haussa doucement les épaules comme pour assurer que ce n’était rien de grave. « On a trouvé l’endroit un jour avec un ami et on s’est dit que ça pouvait être sympa et puis… voilà on s’est lancé. Ce que j’ai appris sur les bancs de la fac me sert encore parfois alors j’ai pas totalement perdu mon temps. » Il lui adressa un sourire, conscient que pour une fois c’était enfin une question à laquelle il pouvait répondre sans avoir à faire attention à ce qu’il lui disait. Même s’il n’avait pas l’intention d’évoquer ses parents et ce qu’ils auraient dits si Maxence leur en avait laissé l’occasion. « Et vous alors ? Quand vous étiez petite vous avez décidée de sauver des gens ou vous rêviez d’être chanteuse ? Ma sœur voulait être une princesse, elle… » Maxence lui adressa un regard mi-blasé, mi-amusé avant de sourire. Après tout il n’avait pas de dossier pré-rempli lui, rien que pour connaitre son prénom il avait été obligé de jouer aux devinettes. Pourtant, cela ne l’avait pas dérangé. Il était même près à dire que ça valait le coup.
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MessageSujet: Re: together we're invicible + maxence   together we're invicible + maxence Icon_minitimeMer 9 Mar - 16:19

I want to be radioactive with you
 
And i'm out of luck, I am waiting to break. When I keep saying that, I'm looking for an escape. Oh I'm wishing I had, that I'd taken for granted, I can't have you and I'm only gonna do you wrong. oh i'm going to mess this up, oh this is just my luck, over and over again.
Le temps donnait l’impression de se suspendre, de rester accrocher en haut de cette pièce et de laisser libre court à chacun des protagonistes d’aller dans un sens ou dans l’autre de la balance. A croire qu’il prenait la forme apaisante et d’autant plus protectrice d’un soutien sans pareil. Si bien que Jaimee commençait à croire que tout ceci n’était peut être pas réel. Après tout, la peur qu’elle ressentait, toute la vitesse qu’il y avait eu avant qu’ils ne se retrouvent, est ce que cela avait bien été réel ? Malheureusement pour elle, un rapide coup d’œil sur ses doigts crispés reflétait bien la réalité de cet acte passé et les souvenirs qui en découlaient ne faisaient que défiler en boucle encore et encore devant ses yeux. Comment aurait-elle pu le savoir ? Si seulement, quelques indices avaient pu la mettre sur la voie ce matin là… Alors, elle aurait très certainement rebroussé chemin, prétextant que ce n’était pas un bon jour et veillant à rester tranquillement chez elle, loin de ce danger qu’elle venait d’encourir. Mais là encore, si elle avait choisi ce chemin là, jamais elle n’aurait pu avoir l’occasion de croiser son patient préféré dans la rue. Et jamais encore, elle n’aurait pu bénéficier de ses talents de chevalier servant pour lui venir en aide de cette manière. Peut être venaient-ils de vivre tous les deux un mal pour un bien ? Les pensées de l’infirmière n’arrêtaient pas de jouer au ping pong, allant d’un côté comme de l’autre à une grande vitesse et ne lui laissant plus l’occasion de retrouver ses esprits. Elle n’y comprenait plus rien et ne parvenait pas non plus à mettre des mots sur les divers sentiments qui s’enchaînaient. Des remords, de la colère, de la gratitude, de la culpabilité, de la honte aussi, tous tambourinaient contre son cœur lui laissant perdre pied un peu plus encore. Perdue, dans ses pensées, elle devait bien admettre qu’elle ne serait peut être plus de ce monde à l’heure qu’il était, si son sauveur n’était pas intervenu. D’ailleurs, elle retrouva une sorte de calme et d’apaisement à l’instant même où ses yeux croisèrent les siens. Ses iris grisés l’amenaient sur une pente ascendante, celle sur laquelle elle trouvait refuge encore et encore et qui osait lui faire croire que rien n’était de sa faute. Il lui avait dit, mais pouvoir le lire sur son visage l’aidait davantage à accepter cette idée. Non ce n’était pas de la faute de Jaimee, elle avait le droit de vivre comme tout un chacun et pouvait donc traverser des ruelles si elle en avait envie. Elle avait juste était là au mauvais endroit au mauvais moment voilà tout. Osant croire en cette certitude, la jeune fille parvint à se détendre un peu plus. D’autant plus que le rôle de Maxence ne cessait d’être important lui aussi. Le chocolat qu’il lui tendait avait eut raison de toute son inquiétude, tant est si bien, que petit à petit la tension qui restait pourtant bien ancrée au niveau de sa trachée, commençait doucement à s’estomper. Tout cela grâce à lui et à sa bienveillance. Reconnaissante de tous les gestes et de sa présence, l’infirmière notait dans un petit coin de sa tête qu’elle devrait lui rendre la pareille quand ce serait son tour, et qu’elle n’oublierait jamais tout ce qu’il lui apportait à cet instant. Soulagement, compassion, elle n’était pas jugée non plus. Et pour la première fois depuis qu’ils se connaissaient, Jaimee avait l’impression de ressentir ce qu’elle lui donnait à chaque fois que leurs routes venaient à se croiser. Le sourire réapparut bientôt et avec lui la bonne humeur habituelle qu’ils adoraient s’offrir. Le partage était au rendez-vous et cela avait tendance à l’apaiser un peu plus. Le temps revenait doucement et avec lui la réalité quant à tout ce qui avait pu se passer auparavant. La discussion reprenait son cours, comme si jamais elle ne s’était arrêtée. Et grâce à cela, Jaimee pu recouvrer entièrement de son courage et de sa détermination, juste pour le partager avec ce jeune homme qui lui exprimait tant de choses qu’elle en était incapable d’y mettre des mots. Comment en étaient-ils arrivés à parler de la saga des Harry Potter ? La jeune fille se souvenait juste du chocolat qu’il lui avait donné et c’était tout naturellement qu’elle l’avait suivi. La confiance qu’elle accordait à Maxence grandissait à mesure que le temps lui rappelait qu’elle pouvait se le permettre. Ils n’étaient plus le patient et l’infirmière mais bel et bien les connaissances qui apprenaient à se connaître à présent. Dans d’autres circonstances, la jeune fille en aurait été effrayé mais pas avec lui, surtout pas avec lui. Tout ce qu’ils avaient vécu veillaient à lui insuffler cette idée bien tenace : jamais plus elle ne le décevrait, elle ferait attention. Sirius était le rôle qui lui allait comme un gant. Et plus elle l’admirait plus elle trouvait des ressemblances avec ce personnage. Discret, mais bien présent, dans l’ombre, il veillait à ce que les siens soient en sécurité et se portent bien, elle reconnaissait bien là son sauveur. Si bien qu’elle ne put s’empêcher de laisser la réflexion sortir de ses pensées. Cela lui donna au moins le mérite de le faire sourire dans le même temps qu’elle souriait à son tour, fière d’elle. Et ainsi, elle pouvait également se rendre compte que le calme revenait auprès de Maxence. Jamais, elle ne lui voudrait du mal, et jamais non plus elle ne chercherait à réveiller son côté brutal. Voilà pourquoi, elle se contenta de relever ses sourcils en signe d’évidence tout en gardant son sourire intact alors qu’ils s’amusaient ensemble. Il chassait d’un revers de main les tensions passées. Et il se débrouillait comme un véritable chef. Jaimee avait l’impression qu’il était l’infirmier et elle la patiente, une sorte de déformation professionnelle qui lui plaisait dans le fond et qui l’amusait. Néanmoins cet amusement s’adoucit un peu au moment même où Maxence lui fit un compliment sur son travail. Là encore, Jaimee était modeste concernant ce dernier. Voilà pourquoi, elle profita d’une légère incartade pour ramener la conversation vers un autre sens. Celui qui les ferait se détendre tous les deux et qui visait à pousser un peu plus les limites pour voir jusqu’où ils étaient capables d’aller. Son sexy patient ou plutôt celui de sa collègue mais qui restait tout de même le patient préféré de la jeune fille alla dans son sens une première fois. L’amusement revenait de plus belle, lui faisant arquer un peu plus son sourcil alors que Maxence prenait cet air mystérieux qu’elle adorait voir. Est-ce qu’ils allaient trop loin ? Peut être oui. Mais, il venait de la lancer et elle ne pouvait plus faire marche arrière à présent, pas à ce stade ci. Le côté joueur de la jeune fille venait tout juste de trouver un très bon partenaire de jeu. Partenaire qui ne manqua pas une seconde occasion de la faire rire en se rétractant doucement mais surement. Même si elle riait, quelque part Jaimee regrettait d’être allée trop loin. Mais comme on dit si bien, qui ne tente rien n’a rien. Ainsi donc, elle retrouva doucement son calme et fit mine de relever la tête pour acquiescer de façon exagérée. « Quel gentleman vous faîtes, je vais pouvoir lui dire que vous êtes la perle rare si vous continuez comme ça. » Un nouveau sourire vint à s’échanger avec celui de son sauveur alors que ses yeux exprimaient une légère déception. Il ne serait pas là. « On en trouvera oui. » Elle n’avait pas relevé sur le compliment qu’il venait de lui faire. Il la trouvait jolie, à moins que ce soit un moyen d’être gentil après ce refus. De toute façon, Jaimee ne lui en tenait pas rigueur, il avait raison. Peut être qu’il valait mieux garder sa place aussi bien pour lui que pour elle. Cela les préserverait de bien des choses. Mais lesquelles ? Pour l’heure, l’infirmière n’en disposait pas la réponse, mais elle suivait les yeux fermés ce que son sauveur préconisait. Croquant un petit morceau du carré de chocolat, la jeune fille en profita pour détailler doucement le visage de Maxence. Même si, elle y voyait de l’inquiétude et de la colère, il lui semblait percevoir par delà, quelque chose de plus attendrissant. De la joie peut être. Elle n’en était pas sûre, mais quoi que cela fut, elle était bien contente de le retrouver tant cela lui permettait de prendre conscience qu’il était heureux de la voir. Certes, une autre occasion en aurait été plus bénéfique, néanmoins cela lui permettait d’atténuer sa déception passée. Ses yeux descendirent doucement pour venir toiser ses mains. Des mais chargées de la violence dont il avait du faire preuve quelques minutes plus tôt. Jaimee déglutit difficilement à mesure que les souvenirs lui revenaient. Mais bien vite, elle en profita pour poser quelques questions qui l’orientaient vers des détails inconnus le concernant. L’apprentissage n’était pas sa tasse de thé, néanmoins il trouvait les mots justes pour lui donner à nouveau du courage concernant son assiduité pour ses cours à venir. Pour sûr, elle ne manquerait plus une heure et veillerait même à essayer de trouver le temps de se faire remplacer en cas de garde. La bonne humeur ne les quittait plus et c’est avec ce même sourire qu’elle continuait à le regarder alors qu’il l’encourageait encore. Mais chassez le naturel et il revient au grand galop. Il ne lui fallut que quelques secondes de plus pour que son côté protecteur et altruiste reprenne ses droits et veilla à désirer prendre soin de son sauveur. Ce dernier s’exécuta, en allant chercher de quoi apaiser ses plaies. Veillant à bien appliquer la glace sur le haut de sa main, Jaimee ne put s’empêcher d’émettre une nouvelle hypothèse. Peut être ainsi, elle le rassurerait comme il le fallait quant à son propre état de choc. Son patient préféré répondit comme à l’accoutumé, ce qui éveilla doucement le sourire sur le coin des lèvres de la jeune fille. « Vous seriez obligé de lui laisser votre numéro avant de venir me voir. J’avoue y a mieux comme technique de drague. » Elle se retenait de rire, jusqu’au moment où sérieuse dans ses gestes, la jeune fille se laissa complètement aller dans ses ressentis de l’instant. Elle pensait chacun de ses mots et les dire lui avaient fais du bien. A vrai dire, elle ne s’attendait pas à ce qu’il réponde et quelque part la surprise lorsqu’il commença à élever la voix l’apaisa. Son sourire n’en devint que plus franc, si bien qu’elle releva ses yeux pour quelques secondes, juste pour croiser ses yeux grisés. Elle voulait lui faire lire sa reconnaissance, sa gratitude, mais surtout cette sincérité qu’elle appréciait entendre et qui les amenait sur la même longueur d’ondes. Mais elle replongea ensuite son regard sur le dos de sa main et continua ses soins le plus délicatement possible. « Heureusement qu’on en dévie. Je vous avoue que j’en ai parfois un peu marre d’entendre des aie ou le son incessant de ses bips qui résonnent partout. » Arquant un sourcil, elle releva rapidement son visage pour prendre un air plus amusé. « Vous n’avez pas intérêt à rester sage. » Et comme pour appuyer ce qu’elle venait de dire, l’infirmière en profita pour en apprendre un peu plus sur l’établissement du jeune entrepreneur. Jaimee était impressionnée par cette carrière. Monter sa propre entreprise, trouver assez de courage mais surtout parvenir à tenir tête à toute cette concurrence n’était pas donné à tout le monde. Maxence faisait preuve d’une très belle qualité en ayant réussi, celle de prouver aux yeux de tous que lorsqu’on voulait on pouvait. Un mérite qu’il avait le droit de garder pour lui et qui, elle l’espérait, le rendait heureux. Elle déposa doucement le sachet de glace à côté d’elle, et caressa ensuite le dos de sa main pour prendre soin de son travail. Attentive dans les explications qu’il lui donnait, la jeune fille tiqua instantanément lorsqu’il lui parla de droit. Peut être qu’ils n’étaient pas si différents que cela après tout. Mais elle reprit bien vite contenance, espérant ne rien avoir laissé paraître alors qu’elle se mit à hocher doucement sa tête de bas en haut. Ainsi, si Maxence s’était lancé, c’était grâce au soutien de l’un de ses amis aussi. Souriant timidement à cette révélation, Jaimee pensa qu’il avait encore plus de mérite qu’elle voulait lui accorder un peu plus tôt.  Cependant, elle ne put que retrouver son rire de manière un peu plus gêné cette fois, au moment où il détourna la conversation pour la porter vers elle. Après tout il était en droit de lui demander et elle ne trouvait aucun inconvénient à lui répondre. « Vote sœur avait de beaux rêves alors. » Commença t-elle a commenté doucement avant de relever ses yeux tout en arrêtant de lui caresser sa main. L’infirmière prit un air suspicieux, et en profita pour se pincer les lèvres à mesure que ses yeux se faisaient plus petit. « Humm… je crois que je voulais devenir cosmonaute en fait… » Quoi ? Elle s’amusait encore une fois et elle voulait entendre rire son patient préféré. Quel mal y avait-il à répondre de cette manière ? « Non, en fait j’étais partie comme vous dans le droit. Sauf que… visiblement le droit et moi n’étions pas fais pour nous entendre. » Ce fut à son tour de hausser les épaules, comme si ce n’était pas grave non plus. « C’est de fil en aiguille et un concours de circonstance qui m’ont fait venir sur le chemin de l’hôpital. » son regard trouva rapidement celui de Maxence comme pour chercher du réconfort. « Comme quoi, on se ressemble un peu. » Elle se mit à sourire plus franchement. « N’empêche, je tenait tout de même à vous féliciter pour votre carrière. Vous avez du mérite, vous et votre ami aussi. Peu de gens, moi la première, auraient peur de se lancer dans une aventure comme celle là. » Elle espérait que ce compliment lui ferait plaisir et qu’il y trouverait sa sincérité à l’intérieur.  Souriant de plus belle, Jaimee en profita pour se reculer un peu afin qu’ils puissent retrouver une distance plus appropriée. « Et malgré tout le mérite que vous pouvez avoir, je vous conseille de vous remettre  la crème que je vous ai donné la dernière fois. Ca apaisera le coup sur votre main. » Soucieuse de son bien être, Jaimee préférait lui être d’un aide qui viserait à l’apaiser plutôt que taire un peu plus ce à quoi elle pensait. Déformation professionnelle. « Merci encore pour tout. Votre venue, votre soutien, votre présence… Merci. » Ses yeux n’avaient pu s’empêcher de vouloir capter l’attention de Maxence à ce même instant. Même si elle lui avait déjà dit, elle préférait lui répéter une nouvelle fois, d’autant plus qu’elle se doutait qu’elle le dérangeait dans son travail. Aussi, alors qu’elle pensait avoir repris assez de courage pour affronter le monde extérieur, elle s’empressa de rajouter. « Je pense que j’ai assez abusé de votre gentillesse et de votre temps. Vous avez surement beaucoup de choses à faire et je vous ai mis en retard à cause de tout ça. Je pense que je vais rentrer … » elle mima des gestes ronds autour de sa tête, comme si elle voulait remonter quelque chose d’invisible. « … pour remettre tout ça en ordre. » Un nouveau sourire en coin et Jaimee se levait et resserrait un peu plus l’emprise de sa main sur son sac. Visiblement, elle n’était pas si prête qu’elle voulait le faire croire. Heureusement Maxence ne tarda pas à la rassurer non seulement sur le fait qu’elle n’avait rien à se reprocher mais également sur celui qu’il avait du temps devant lui et qu’il préférait la raccompagner jusqu’au moins la station de métro la plus proche. N’y voyant aucun inconvénient, la jeune fille accepta cette proposition et après avoir reprit un morceau de chocolat, ouvrit la marche jusqu’à la sortir de l’établissement. Le monde était plus conséquent que ce à quoi elle avait du faire face plus tôt dans la matinée. Cela eut tendance à la rassurer, d’autant plus que son patient préféré restait à ses côtés. La conversation allait bon train, veillant même à les faire rire ou sourire chacun leur tour. Jaimee se sentait plus en sécurité à mesure que les pas s’enchaînaient. Elle lui faisait une confiance aveugle, tant est si bien qu’elle avait l’impression que cela aboutissait naturellement vers une amitié. Si il n’avait pas du travailler, probablement qu’elle l’aurait invité dans un café pour qu’ils puissent prendre le temps de discuter davantage. D’ailleurs l’idée lui effleurait de plus en plus l’esprit. « Ca vous … » Une voix s’éleva derrière elle à ce même moment. « Jaimee ? » Détournant son regard, la jeune fille reconnut aussitôt le visage de cette fameuse collègue dont le but principal était d’obtenir un rendez-vous avec Maxence. Elle était encore assez loin, mais pourtant, un bref mouvement sur son côté l’avertit de la disparition de son sauveur. Déstabilisée, Jaimee se mit à le chercher du regard sans prêter attention à ce que la voix féminine qui se rapprochait était en train de lui dire. « Tiens salut… ça va ? » « Je pensais pas te trouver là. Tu vas faire un tour ? » « Non non, je… » Elle venait de le retrouver, il était au niveau du panneau qui indiquait la station de métro, comme pour lui montrer le chemin. « … rentre, j’ai finis de faire mes emplettes, ça n’a rien donné. » Elle accorda un regard à sa collègue, puis à Maxence et appuya ce dernier en lui souriant de manière amusée alors qu’elle lui exprimait une nouvelle fois sa reconnaissance. « C’était pas ton sexy patient ave qui t’étais ? » « Ca se pourrait bien, jalouse ? » Et voilà comment, Jaimee venait de lancer son amie sur le chemin du sexy patient. Elle ne put s’empêcher de rire alors qu’elle devenait rouge comme une pivoine et finalement, sa collègue, trop curieuse quant à ce qu’elle aurait pu lui raconter, laissa de côté sa journée shopping pour suivre Jaimee jusqu’à chez elle. Abandonnant Maxence, Jaimee savait qu’il agissait ainsi parce qu’il la savait en sécurité et toute cette histoire resterait à jamais gravé dans la mémoire de la jeune infirmière. Pas seulement pour le danger qu’elle avait évité grâce à lui, mais surtout par cette relation qui venait tout juste de naître et qu’elle espérait avoir l’occasion de partager à nouveau avec lui.
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