MINI RP ♢ courses de rentrée

Que ce soit pour préparer la rentrée ou simplement pour acheter ce livre que vous reluquez depuis des mois en économisant pour l'acquérir, aujourd'hui, vous déambulez dans les allées du Blackwell's Bookshop en ayant rien d'autre à l'esprit que votre détente et votre amusement.

Vous cherchez ce livre qu'a réclamé votre prof de maths, ou bien ce roman recommandé par votre meilleure amie, vous vous perdez dans les rayons, distraits, et vous finissez par rester des heures. Quand enfin vous réalisez qu'il est peut-être l'heure de partir, un bruit sourd se fait entendre et les lumières se coupent brusquement ; vous vous retrouvez presque plongé dans le noir (heureusement qu'il y a les lumières des sorties de secours et le flash de votre téléphone). Vous râlez un peu en songeant que vous n'allez pas pouvoir passer à la caisse dans ces conditions et vous apprêtez, comme bon nombre de clients comme vous, à gagner la sortie.

Seulement voilà, bien rapidement, une première voix s'élève pour vous informer que les deux seules issues sont... bloquées.

Personne ne sait ce qu'il se passe, mais une chose est sûre, vous n'êtes pas sortis de l'auberge.


ps : mini-rp ouvert à tout le monde, modérez la longueur de vos posts pour que les échanges soient rapides.
ps 2 : pas d'ordre de réponse, le mini-rp restera ouvert un moment, et Javert y fera des apparitions de temps à autre pour donner de plus grosses informations et pimenter un peu le jeu !

Je suis en train de faire deux choses très paradoxales en même temps, même si on ne le croirait pas en me voyant ainsi. La première, que j’adore faire, consiste à déambuler dans des rayons d’une librairie pour flâner et acheter des livres à toutes ces personnes de ma famille qui adorent lire – Henry, Violet, mais aussi les jumeaux, qui même s’ils ne lisent pas, adorent que je leur lise des histoires, vous voyez. En revanche – et c’est la deuxième chose – je déteste laisser mes enfants chez moi alors que je n’y suis pas. Bien sûr qu’ils sont en sécurité avec Sarah – mon dieu, Sarah passe sa vie chez nous – et bien sûr que rien ne va arriver. Mais quand même. Je préfère me promener avec mes enfants et avec Henry. Je soupire en glissant un énième livre pour enfant avec des mini-marionnettes intégrées dans mon panier quand soudainement, le magasin se retrouve plongé dans le noir. Il faut quelques secondes pour que mes yeux s’habituent à l’obscurité et réalisent donc que le noir n’est pas complet : en réalité, une petite lumière verte scintille au plafond, donnant un peu de luminosité, au moins suffisamment pour que je puisse distinguer les gens autour. Comme plusieurs autres personnes, j’enclenche le flash de mon téléphone portable et me retourne en distinguant une voix qui s’élève. « Les issues sont bloquées ! » Je grogne un peu et soupire, n’aime pas trop ça. L’ambiance dans le noir à la librairie avec les issues bloquées… très peu pour moi. Je soupire et tente de me diriger vers ladite issue avec mon panier précieusement contre moi – on ne sait jamais des fois que tout se rallume, je ne voudrais pas perdre toute ma sélection – avant de rentrer magistralement dans quelqu’un. « Oh, pardon, je suis vraiment désolée » je marmonne en posant mon panier pour tendre les bras en avant. « Tout va bien ? »

C'était vraiment une journée pourrie, en plus de bosser sur le livre le plus chiant du monde, Ezra venait de renverser une quantité indécente de café trop chaud dessus, et en plus, il s'était brûlé la langue. Nice. Depuis que son réveil avait sonné ce matin, il n'avait fait que soupirer, soupirer et soupirer encore et visiblement ce n'était pas prêt de s'arrêter. L'écrivain dû se résigner à enfiler un pantalon et des chaussures pour courir à la librairie la plus proche, se procurer un exemplaire lisible du bouquin qu'il venait de ruiner. Il sortit donc en trombe et dévala les marches de son immeuble, par chance, sa librairie fétiche n'était qu'à deux pas d'ici, par malchance, elle était fermée. Tout allait de mieux en mieux, il était obligé de prendre le métro pour un livre dont il ne voulait même pas. Être journaliste c'était un boulot sympa, surtout en freelance, sauf quand on t'appelle en dernier recours pour écrire une critique du jour pour le lendemain d'un bouquin que tu n'as ni lu ni envie de lire.

Ezra se trouva enfin à bon port et se dirigea à la hâte vers le bon rayon. Or, au moment où il mit enfin la main sur le Saint-Graal, plus rien. Obscurité totale et bien évidemment impossible de sortir d'ici. C'était vraiment une magnifique journée. Ez se frappa la tête contre l'étagère - un geste qu'il vint à regretter - en dernier recours. Il tenta d'avancer vers d'autres clients du magasins, histoire de tuer le temps. On y voyait un peu grâce à la lumière du jour et l'écrivain cru reconnaître un visage connu. Il était sur d'avoir déjà vu ce type quelque part, ou peut être était-ce seulement un sosie....une petite seconde. Ezra retourna le livre, à la recherche de la petite biographie en quatrième de couverture quand...«J'y crois pas ! VOUS !» Il hurla, en pointant du doigt l'homme à quelques mètres de lui. «C'est votre faute !»

Ce qu'Amadeus aimait encore moins que la rentrée, c'était les courses de rentrée. Non seulement c'était devenu un évènement complètement commercial (et honnêtement, il comprenait vraiment pas comment les gens acceptaient ça comme un fait de la vie auquel il fallait s'y faire), mais en plus il fallait perpétuellement être rappelé du fait que eh, on est en septembre les gars, c'est fini les siestes et le soleil, maintenant on taf. Enfin, après tout il ne les avaient pas tant connus, les siestes et le soleil, puisqu'il avait bossé tout l'été. Le soleil était présent, mais être cloîtré dans un starbucks les seules heures où il fait jour permettait pas exactement d'en profiter. Bref, toujours est-il qu'il s'était retrouvé dans une librairie à jouer à cache-cache avec les fournitures dont il avait besoin. C'était principalement des affaires d'art - parce que croyez le ou non, on a pas besoin de tant de choses dans une école de ciné - et il était en train de se dire qu'une librairie n'était pas le choix le plus judicieux, quand ses yeux s'arrêtèrent sur une petite boule de poils avec des yeux adorable au-dessus de laquelle était écrit : "Adopter un chat; l'accueillir et l'éduquer". Un chat. Amadeus aimait les chats. Non ? Adopter un chat. Pourquoi pas ? Le jeune brun se voyait déjà, ouvrant une boîte de pâtée, le matin, avant d'aller en cours. Il se sentait assez seul ces temps-ci, il avait été habitué à avoir des collocs ou une copine. Oui, après tout, un chat ça serait pas si mal. Il était en train d'y réfléchir, retournant le bouquin dans ses mains, quand brusquement les lumières s'éteignirent complètement. Il cligna des yeux plusieurs fois, un peu perplexe, quand une voix l'informa que les issues étaient bloquées. Les issues ? Tout en essayant de saisir ce qui se passait autour de lui, le garçon sortit son téléphone de sa poche pour tenter de s'éclairer un peu parce que franchement là, on y voyait rien. Il avança d'abord lentement, peu sûr de lui, ne sachant pas s'il y avait des gens autour de lui et n'ayant pas trop envie de demander. Après quelques minutes, il accélérait, manquant à peine de se manger un coin d'étagère et ne faisant même plus gaffe où il foutait ses pieds. Il se heurta à une table, ou une chaise, ou une étagère, ou peut-être même une personne, et recula légèrement, tentant de dissimuler les formes dans le noir. Il se rendit compte après quelques secondes qu'il était en train de foutre la lumière de son portable dans la gueule de deux inconnus. Mais l'un d'entre eux avait un air... familier.

« Ezra ? » il s'exclama, le reconnaissant soudainement.

Et là, il se sentait un peu mal.

wsh:

Ezra était bien décidé à pousser une gueulante bien comme il faut sur le coupable indirect de sa journée pourrie, il fallait bien trouver quelqu'un sur qui passer ses nerfs après tout. Cependant, pas moins d'une milliseconde plus tard, un bouc émissaire bien plus intéressant fit son apparition.Quelques mois plus tôt, Hyde Park, et l'après midi la plus étrange de son été. Ce mec partageait un prénom avec un des plus grands prodiges de tout les temps mais lui excellait plutôt dans l'art de mettre n'importe qui mal à l'aise. De ce fait, à l'instant même où Ezra entendit sa voix, il ne prit même pas la peine de se retourner pour lui faire face et se contenta de laisser échapper un soupir des plus offensants. Great. Il était donc bloqué dans ce stupide magasin avec son ennemi jurécomme il aimait l'appeler, non pas que ce soit exagéré ou tout simplement ridicule, mais chacun sait qu'Ez a ce petit côté démago. « Alors non ! Tu vas t'y mettre aussi ? Tu m'as suivi c'est ça ? Ça devient franchement bizarre tu sais ?» Oui, parce qu'il fallait le dire, pour une raison qui échappait au sens commun, Ez et Amadeus ne cessait de se croiser dans des endroits étranges de Londres, du style supermarchés, salle d'attente du dentiste... Du coup, Ezra commençait vraiment à se demander si ce n'était pas fait exprès, connaissant le goût de Deus pour le politiquement incorrect. En plus de ça, déjà qu'il n'était pas souvent de bon humeur, aujourd'hui c'était vraiment pire que tout, disons que ce n'était vraiment pas le bon jour pour lui adresser la parole.