yes we took too many shots, I think we kissed but I forgot w/ adrian (instanta)

Mon anniversaire a été un tuerie, mais tristement, je ne me souviens pas de grand-chose. Je sais que j'ai dit des trucs que je n'aurais sûrement pas dû dire à Adrian, mais je n'ai aucune idée de ce que j'ai lâché devant les autres, et de ce dont il se rappelle lui de la soirée, ce qui est d'autant plus inquiétant. Mais j'essaye de ne pas y penser, de me comporter normalement, parce que c'est ce qu'il y a de mieux à faire dans ce genre de situation. Cette soirée était géniale, la musique était super, et les vagues images qui me reviennent en mémoire plutôt plaisantes. Pas de raisons de s'inquiéter donc. Seul mon estomac peine à s'en remettre finalement. Quand je pense qu'on est déjà lundi et que je n'ai toujours pas de nouvelles de mon bulletin. Il faut déjà retourner en cours. Je déteste les cours, il est temps que tout ça s'arrête vraiment. La fatigue se répand dans tout mon corps alors que je marche jusqu'à la maison des Fletcher pour aller chercher Adrian et faire le trajet avec lui, une petite habitude qui ne nous quitte plus depuis les bacs à sable. Lorsqu'il sort je lui offre un petit sourire gêné, angoissé à l'idée d'avoir fait quelque chose dont il se souviendrait et pas moi. « Hey... » Je lance ensuite en attendant qu'il arrive à mon niveau. Il est tellement beau, damn. « Hello » J'attends qu'il parle, mieux vaut ne pas avoir l'air complètement louche tout de suite. J'ai déjà la sensation de l'être dans tout les cas. Mes sentiments ne se sont pas envolés avec ma gueule de bois, et malheureusement il va falloir faire avec. « I’m feeling terrible. I had to wake up at 6 to finish my paper for the english class » Il en rit, ce qui me rassure un peu. Je crois qu'il a passé une bonne soirée, du moins de ce que je m'en souviens avant le trou noir. Jane n'a vraiment pas fait son boulot de grande sœur consciencieuse finalement. Seul le tapis s'en est sorti indemne. Mais après tout c'était sûrement le but de son intervention, sauver les meubles. « I'll do it in french class, couldn't wake myself up this morning. » Je souris un peu, mais avec tellement d'affection. « You had fun at my birthday, it's probably the first time this happens though. It was nice. » Un léger rire accompagne mon regard sans doute déjà trop tendre. Je crois que je l'ai embrassé, ou alors j'ai rêvé, je ne sais pas trop. « I was completely drunk » Et je l'étais aussi, fait indéniable. « That was obviously the first time it happened. I'll give you my essay for the French class, don't worry » Je ris légèrement. Il est vrai que cette soirée a tout d'unique pour lui. Tout de même angoissé à l'idée qu'il se rappelle quoi que ce soit, je m'empresse d'ajouter. « I can't remember what happened past midnight. » « Me neither », J'ai l'air soulagé, pour une raison finalement un peu honteuse. Je ne sais pas si j'aurais été capable d'assumer mes sentiments tout de suite. Le dire à mes sœurs avait été déjà suffisamment délicat comme ça. Je n'ai même pas l'habitude de garder ce genre de choses pour moi, c'est juste beaucoup plus compliqué lorsqu'il s'agit de mon meilleur ami. Je n'ai pas vraiment envie qu'il me voit différemment et en même temps, j'en meurs d'envie. Si tout était plus simple, je n'aurais à me sentir aussi mal en sa présence. « The only thing i remember is the awful headache I felt Sunday morning ». Un sourire se dessine au coin de mes lèvres. «  I remember we all had fun, even you, that's fine by me. There must be pictures anyways. »

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Le dimanche a été atroce. Je me suis réveillé avec l’impression que je ne pourrais plus jamais utiliser mon cerveau tellement je souffrais – comme si ma tête allait exploser, mon corps réclamant des litres et des litres d’eau que je peinais à lui donner. Ma mère a trouvé ça plutôt drôle quand elle m’a récupéré, et j’ai été contraint de me coucher immédiatement – et donc de me lever une heure plus tôt, ce matin, pour terminer la dissertation réclamée par notre professeur d’anglais. Heureusement, mon cerveau a retrouvé rapidement ses capacités de réflexion et j’ai pu terminer juste avant que mon réveil ne sonne, mais inutile de dire que même après un thé et une tartine, je me sens totalement vidé de toute forme d’énergie. Je n’ai en plus du reste pas tellement de souvenirs de la soirée et la chose m’inquiète sans que je ne sache exactement pourquoi. Je soupire en me brossant les dents, puis attrape mon sac avec une flemme non dissimulée avant d’embrasser ma mère pour sortir de la maison. Comme d’habitude, Chris est là, à m’attendre. Nous faisons le trajet ensemble tous les matins, c’est comme un rituel dans lequel je me conforte volontiers. « Hello », je lui dis avec un sourire avant de lui offrir une accolade qui me semble bien naturelle. « I’m feeling terrible » je lâche en ricanant un peu – me sentir mal au lycée ne sera de toute façon pas une première pour moi. « I had to wake up at 6 to finish my paper for the english class ». Je soupire et me mets en route, tandis qu’un réflexe que je ne m’explique pas le moins du monde me donne envie de prendre sa main – ce que je ne fais pas, bien sûr, ce serait bizarre. Je souris un peu, vaguement amusé, n'osant trop insister sur le fait que je ne me souviens de rien. « I was completely drunk » je réponds dans un haussement d'épaules peu convaincu. « That was obviously the first time it happened » j'ajoute en continuant de marcher. « I'll give you my essay for the French class, don't worry » je murmure finalement pour changer de sujet. « I can't remember what happened past midnight. » Je me tourne vers lui et le fixe pour sonder son air et pousse un soupir de soulagement – ou peut être pas tout à fait de soulagement, finalement. « Me neither », je réponds quand même en regaardant mes pieds pendant quelques mètres. « The only thing i remember is the awful headache I felt Sunday morning ». Il sourit un peu, ne s’arrête pas pour autant. «  I remember we all had fun, even you, that's fine by me. There must be pictures anyways. » J’acquiesce et hausse une épaule, incapable de me débarrasser d’une étrange sensation qui m’habite depuis samedi soir cela dit, comme si quelque chose avait changé entre nous. Je soupire, me sens soudainement très idiot. « I still had a very bad headache, I thought I would die. My mum made fun of me, only because she couldn’t yell, it was hurting too much » je raconte en riant un peu. Ma mère ne m’aurait sans doute pas crié dessus de toute façon, mais il voit ce que je veux dire. « Welcome to my life. » Je soupire et hésite de nouveau un instant à lui prendre la main. Je fourre plutôt la mienne dans ma poche et continue ma route à côté de lui en riant un peu. « I’m such a killjoy I wonder how you can still be my friend. You’re so much funnier », je souligne dans un soupir.