BAM + Tais-toi mon cœur.

Sujet: BAM + Tais-toi mon cœur. Mer 23 Mar - 11:41

Bridget A. MacMillan
Won't you stay with me just for a little while?

introduction

Ici, c'est un résumé très global et chronologique de l'histoire de ton personnage, qui ne survole que les principaux points de sa vie. Ce résumé sera utile aux autres membres qui voudront se faire une meilleure idée de ton personnage. Un résumé "modèle" fera environ entre 75 et 125 mots, ce qui se trouve à être la longueur de ce paragraphe (90). Il n'y a pas de minimum de mots établi, mais veillez par contre à ne pas dépasser les 150 mots, question que le résumé soit concis et efficace.

▬ âge : vingt-cinq ans (en 2016)
▬ nationalité : britannique
▬ métier : secrétaire
▬ quartier : Brixton
▬ orientation sexuelle : hétérosexuelle
▬ statut : célibataire, petit cœur d'artichaut qui tombe tout le temps amoureuse.
▬ groupe : oyster card
▬ avatar : holland roden

en 2005en 2009aujourd'hui

L’adolescence. La mort de son père a étonnement laissé un vide dans le cœur de la jeune fille. A vrai dire, elle a du mal à l’accepter, tout comme elle a du mal à accepter les agissements de sa mère. Cette dernière n’a pas pu supporter ce sentiment de culpabilité qui lui rappelait chaque jour qu’elle était plus ou moins responsable de la mort du patriarche. Elle a préféré noyer ses regrets dans l’alcool, c’est bien plus simple. Bridget, de son côté, a bien vite compris que sans le père de famille et avec une mère constamment sous l’emprise de la boisson, elle aurait un nouveau rôle à jouer. Plus seulement la seconde fille de la famille, mais également la mère de substitution. Avec une sœur autoritaire, toujours prête à donner des ordres –pardon, des « conseils »-, mais jamais là pour aider en cas de pépin, ce nouveau rôle ne peut effectivement convenir qu’à la rouquine. Alors oui, B est devenu une seconde mère. Plus tendre, plus aimante que la première. Pourtant, avant l’accident, leur véritable mère était la douceur incarnée. Qu’il est triste de se dire que cette tendre femme, ses frères et sœurs ne la connaitront jamais. Parce qu’elle s’est perdue. Quelque part entre le royaume des « si », « si je ne lui avais rien dit », « si j’étais moins jalouse », « s’il n’était pas rentré si tard une fois de plus »… et la réalité. Cette réalité brutale que Bridget n’accepte pas non plus. Si elle ne se plonge pas à corps perdu dans l’alcool, elle n’en est pas loin. Elle a juste trouvé une autre addiction. Les histoires de cœur. Pas les siennes, bien sûr. Elle n’en a pas. Elle rêverait pourtant de trouver son prince charmant, mais le baby-sitting et ses nouveaux cours de secrétariat lui prennent tout son temps. Alors, elle vit à travers les romances des autres. Celles dans les films à l’eau de rose qu’elle regarde tous les soirs, à tel point qu’elle connaît les répliques de certains par cœur. Celles de sa sœur, qui semble enchainer les relations sans en éprouver le moindre scrupule. Elle ne semble pas être capable de réellement s’attacher à un seul cœur. Elle se lasse bien trop rapidement pour cela. Et parfois, B se surprend à l’envier. Elle, elle n’arrive même pas à avoir une seule relation sérieuse, alors que sa sœur les enchaine avec une facilité déconcertante. Et c’est injuste. Son aînée ne croit même pas au grand Amour. L’âme-sœur. L’être qui n’existe que pour être avec elle. Elle est persuadée que ce ne sont que des conneries, que Bridget devrait cesser de regarder ces stupides comédies et commencer à grandir. Pourquoi ce genre de filles a-t-elle tous les hommes à ses pieds alors que celle qui ne demande qu’un seul prince charmant n’obtient rien du tout ? Nada. Que du vent. Quelques flirts avec des garçons, à l’époque du lycée. De temps à autre, un jeune homme qui lui sourit ou la siffle dans la rue. Mais cela ne va jamais plus loin. Alors qu’elle, de son côté, elle n’a de cesse de tomber amoureuse à chaque coin de rue. Le moindre homme qui a le malheur de croiser son regard a déjà réussi à l’envoûter. Ce qui est particulièrement dérangeant quand on y pense. S’il est si facile de la séduire, est-elle vue comme une fille facile ? Elle n’aime pas l’idée. Dans les films, c’est toujours la demoiselle la plus difficile à séduire que les garçons aiment. La fille facile, ils la prennent et la jettent sans ménagement. Ce n’est qu’un faire-valoir, rien de plus. Et elle refuse d’être de ses filles qui abandonnent leur fierté si facilement. Alors, elle essaye de se rendre moins accessible. Elle copie le comportement de sa sœur et applique les techniques stupides qu’elle lit dans les magazines. Sans grande surprise, cela ne fonctionne pas. Soit, elle est tellement accro qu’elle ne tient pas ses bonnes résolutions très longtemps. Soit, et c’est pire, le garçon en question se lasse et va voir ailleurs. Et parfois, c’est elle qui se lasse. Le type n’est pas assez charmant, pas assez surprenant, pas assez spontané ni assez parfait pour la combler. Elle, ce qu’elle veut, c’est un homme qui serait capable de la faire vibrer. Une violente passion qui envoûterait aussi bien son cœur que tout son être. Mais les garçons qu’elle rencontre sont tous si plats, si prévisibles. Et cela l’ennui. Pour autant, elle ne perd pas espoir. Un jour, elle aura elle-aussi le droit de mener une vie de princesse. Et en attendant, si la vie est ennuyante, alors elle préfère vivre à travers ses comédies romantiques. Et advienne que pourra.

Dear diary,

Teddy est venu à la maison aujourd’hui. C’est la troisième fois depuis le début du mois. A chaque fois, il vient demander autre chose. Du beurre, du sel, de la farine. Soit, il aime particulièrement cuisiner, soit il cherche juste un prétexte pour voir l’une d’entre nous. Nous nous sommes toutes plus ou moins mises d’accord pour dire que c’est Avalon qui l’intéresse. Ça me désole. Quatre ans sont passés et pour autant, je n’ai pas eu la moindre occasion de devenir plus qu’amie avec lui. Au lieu de ça, il s’est mis en tête de séduire ma sœur. Ma propre sœur. Ava prétend n’y voir que du feu, mais ils ne trompent personne. J’ai bien remarqué, moi, qu’elle s’absentait un peu trop souvent ces derniers temps. Au début, je croyais qu’elle allait voir une de ses copines. Sauf qu’un soir, la copine en question a téléphoné pour parler avec elle, avant de prétexter s’être trompé de numéro. Ça m’a mis la puce à l’oreille bien sûr. Alors, un autre soir, je l’ai suivie. J’ai vite regretté ma curiosité. Elle était avec Teddy et autant dire qu’ils ne se voyaient pas juste pour se conter fleurette (je dois définitivement arrêter d’écouter ma mère et ses expressions stupides). Non, la phase de flirt était passé depuis longtemps. Et je n’en revenais pas ! Avalon savait pourtant que j’en pinçais pour mon ami. Et justement, c’était mon ami. Comment avait-elle pu me faire ça, à moi, sa sœur ? La surprise passée, la colère a commencé à se manifester et ainsi, j’ai tenu tête à Avalon pendant plusieurs jours. Mais avec le temps, j’ai fini par lui pardonner. Aujourd’hui, quelques semaines après ma découverte, j’ai complètement oublié ma rancune. Je suis passée à autre chose. Je ne peux pas avoir Teddy, c’est évident qu’il ne s’est jamais intéressé à moi de cette façon. Alors, je n’ai qu’à chercher un autre garçon pour me faire tourner la tête. J’aurai peut-être plus de chance dans ma nouvelle école. Quoique, le métier de secrétaire n’intéresse pas beaucoup d’hommes, pas vrai ? Je savais que j’aurais dû m’orienter dans un choix de carrière plus masculine. M’enfin… au moins, maman est fière de moi. Et cette fois, elle me l’a dit sans avoir trop bu. Du moins, je crois. A force, je ne sais même plus distinguer ses moments de sobriété de ceux d’ivresse.

B.

L’âge adulte. Le cœur d’artichaut de Bridget n’a définitivement pas fini de lui jouer des tours. Certes, d’un côté purement professionnel, la demoiselle a enfin réussi à se stabiliser. Un boulot fixe, pas trop mal payé, comme secrétaire d’un gros bonnet d’Apple. Un logement fixe, également, avec une colocataire un peu autoritaire qui a le don de lui rappeler son aînée de temps à autre. En revanche, du côté de son cœur, les choses ne sont pas aussi stables. Avec les années, Bridget espérait que son engouement pour les histoires d’amour lui passe. Ou du moins, c’était ce qu’espérait sa sœur. Car elle savait, Avalon, que si sa petite sœur continuait à craquer pour le premier venu, cela finirait par lui retomber dessus. Et elle souffrirait. Elle avait raison, bien entendu. Oui, les années sont passées, mais le cœur de Bridget est resté aussi fragile. Susceptible de céder au moindre sourire charmeur. Et il a cédé. Malheureusement, il a fallu que cela soit pour l’être le plus parfait et son nemesis. D’un côté, il y a cet homme charmant qui n’a eu qu’à lui prêter son stylo pour que son petit cœur se mette à fondre sur l’instant. Aaron Grayson. Intelligent. Gentil. Souriant. En soit, le prince charmant. Oui, mais un prince charmant qui est malheureusement déjà enchaîné à une autre. Elizabeth. Une femme froide qui ne correspond pas du tout à l’âme-sœur d’Aaron. Bridget le sait, il y a du avoir une erreur. Elizabeth et Aaron se sont rencontrés trop tôt. Si celui-ci avait attendu encore quelques années, il aurait fait la rencontre de sa véritable âme-sœur. Elle. Cependant, la rouquine ne désespère pas. Elle a déjà abandonné l’amour une fois, elle ne le laissera pas passer une seconde fois. Teddy était une erreur qu’elle ne veut pas renouveler. Cette fois-ci, elle se battra pour obtenir l’attention de son prince charmant. Même s’il est déjà marié. Même s’il y a de fortes chances qu’elle fonce droit dans un mur. Elle n’abandonnera pas si facilement, quand bien même les éléments se déchaineraient contre elle. Car, elle le sait, Aaron Grayson est l’homme de sa vie. Et elle compte bien être la femme de sa vie. La seule. Sauf qu’en attendant, il y a cet autre type la vie de la rouquine. Ce fameux gros bonnet pour lequel elle bosse. Son propre patron. Alan Wagner. Séducteur. Prétentieux. Crétin. En soit, le pire des salauds que le monde ait crée. Oui, mais un salaud qui a malheureusement le don de la faire craquer en un simple sourire. Bien sûr qu’elle sait que ce n’est pas un homme pour elle. Bien sûr qu’elle a compris qu’il se contentait de jouer avec elle, qu’il ne l’avait embauché que pour combler son plaisir personnel, pas pour ses compétences. Elle sait tout cela. Pour autant, l’optimiste naïve en elle garde un fin espoir. L’espoir d’une éventuelle rédemption de la part du goujat qu’est Alan. Oui, dans ses rêves les plus fous, elle est cette rédemption, cette exception. Celle pour qui, le séducteur serait capable de se ranger. Dans le fond, on n’espère toujours tous être l’exception de quelqu’un, pas vrai ? Eh bien, Bridget voudrait être l’exception d’Alan. Seulement, dès qu’elle pense avoir réussi à le changer, ne serait-ce qu’un peu, il finit toujours par la décevoir. Et à la vérité, elle sait bien que les chances de le pousser à ouvrir son cœur sont infimes. Et elle sait également que celles de séduire Aaron sont encore plus minces. Pour autant, dans tous les cas, elle n’abandonne pas. Et après tout, si la vie est trop brutale, alors elle préfère encore vivre à travers ses fantasmes. Et advienne que pourra.

U.C.

L’enfance. Bridget naît dans une famille aux idéaux contraires. D’un côté son père, figure d’autorité suprême, toujours trop absorbé par son travail pour s’intéresser à ses enfants. De l’autre sa mère, la douceur incarnée, essayant vainement d’aimer ses enfant pour deux. B est la seconde d’une fratrie de cinq, elle apprend rapidement à s’accommoder de la solitude que la place d’éternelle seconde offre, même si elle préfère largement passer son temps avec sa tendre mère, qu’elle aime plus que tout au monde. Enfant calme, discrète, elle est bercée par les contes de fée que sa mère lui raconte. Des histoires de princesses, de dragon et de chevaliers. Des romances à l’eau de rose que Bridget connaît par cœur, mais qu’elle aime à relire encore et encore. A force, elle finit par se persuader que l’amour est le plus beau sentiment du monde. Il n’y a qu’à regarder ses parents… mais justement, elle les regarde. Est-ce normal que la femme soit toujours aux petits soins envers un mari qui ne semble lui accorder aucune importance ? Est-ce normal que l’homme n’ait jamais le temps de ne serait-ce que poser un regard sur sa femme ou ses enfants ? Surtout Bridget. Pauvre Bridget qui ne sera jamais que l’éternelle seconde. Que peut-elle bien faire de plus que sa sœur n’ait pas déjà fait, hein ? Et ainsi, les années passent sans que le père et la fille n’aient l’occasion de s’adresser plus de quelques mots. Ce n’est pas grave, se dit l’enfant pour se rassurer, il me reste toujours ma mère. Elle la trouve magnifique, sa mère. Elle est son modèle, un modèle aimant, doux et passionné. Elle aime la regarder peindre dans le jardin. Elle est si jolie quand elle est concentrée. Parfois, il lui arrive de porter un regard vers son enfant et de lui sourire, avant de reprendre son dessin. Seulement, les choses ne sont pas aussi belles qu’elles n’y paraissent. L’absence du père cause bien des tourments à la mère. Des tourments que B ne peut pas apaiser. Et les disputes s’enchainent au sein du couple. Les départs de la mère sont nombreux, mais elle finit toujours par revenir, pour ses enfants. Et puis, il y a la fois de trop. Bridget a quatorze ans, elle est en âge de comprendre les mots qui fusent dans la salle à manger. Quand bien même sa sœur essaye de la protéger, elle parvient tout de même à saisir certains termes. Maîtresse, tromperie, divorce… elle sait ce que ça veut dire. Pour autant, elle ne veut pas y prêter attention. C’est toujours la même chose. D’ici quelques minutes, sa mère va partir en claquant la porte. Son père ira s’enfermer dans son bureau. Sa sœur lui demandera de rester dans sa chambre, tandis qu’elle ira s’occuper des plus jeunes. Bridget ne l’écoutera pas, bien entendu. Elle viendra l’aider à calmer le reste de la fratrie, les rassurer, leur dire que l’amour est toujours plus fort que tout et qu’ils n’ont rien à craindre, que leur mère reviendra bien vite. Et le pire, c’est que tout cela, elle y croit. Quand bien même ses parents se disputent, chaque retour de la mère ne fait que lui confirmer ce qu’elle se dit tous les jours. Il n’y a rien de plus fort, de plus beau que l’Amour. Et cette dispute viendra une fois de plus confirmer ses dires. C’est du moins ce qu’elle pense. Sauf que les choses sont légèrement différentes cette fois-ci. Aujourd’hui, ce n’est pas sa mère qui part en claquant la porte. Ce n’est pas elle qui prend sa voiture pour aller on-ne-sait-où. Non. Cette fois, c’est son père qui s’en va. « You know what, Jean? That’s it. I can’t bear your hysterical crisis anymore. I’m out. » Ce sont les derniers mots que Bridget entend avant que la porte ne se ferme brutalement. L’adolescente est sous le choc. Elle adresse un regard à son aînée, mais celle-ci se contente d’hausser les épaules. Elle non-plus ne comprend ce qu’il se passe. Ce n’est pas normal. D’habitude, c’est toujours leur mère qui a le dernier mot. Cependant, cette fois, elle se contente d’être celle qui pleure, seule, dans le salon. Que fait-on dans ce cas ? Bridget interroge une nouvelle fois sa sœur du regard et n’obtient toujours pas la moindre réponse. Bien. Elle doit prendre les choses en main. Tandis que sa sœur va gérer les plus jeunes, la rouquine va rejoindre sa tendre mère. Celle-ci est à genoux au milieu de la pièce. Elle sent mauvais. Les cadavres de bouteilles confirment à la jeune fille que sa mère a bue. Vaillamment, l’enfant force sa mère à se relever et l’accompagne jusqu’à sa chambre. « Am I a bad mother? » elle demande tandis que B l’aide à se déshabiller. La fillette ne lui répond pas. A quoi bon ? Demain, elle ne se souviendra pas de quoi-que-ce-soit. Au lieu de cela, elle lui demande de s’allonger et de dormir, lui promettant que le jour suivant serait meilleur. Sauf qu’elle a tort. Car, le lendemain pointe le bout de son nez bien plus vite que prévu. Et avec lui, l’absence du paternel. Où est-il ? Ne devait-il pas rentrer durant la nuit, comme leur mère le faisait toujours ? Pourtant, la nuit s’est écoulée et au petit matin, les enfants trouvent leur mère assise à la table de la cuisine, le téléphone à côté d’elle, le visage dans ses mains. « Oh my sweet, sweet children. » Elle commence par dire, la voix tremblante. Machinalement, Bridget prend la main de la cadette. « You should sit. » elle leur conseille, mais personne ne bouge. Tous craignent la suite. Et ils ont raison. « Your dad… your dad’s gone. » « Gone? What do you mean « gone »? » répète l’aînée, légèrement irritée. Evidemment, elle condamne d’avance leur mère pour le départ du père. Mais quand bien même il serait parti, il pourrait toujours revenir. Leur maman revenait toujours. Pourquoi pas lui ? Bridget tente de se rassurer. Seulement, la suite lui apporte rapidement la réponse tant crainte. « To Heaven. He went to Heaven, my dears… » Et aussitôt, Bridget saisit les propos de sa mère, tandis que celle-ci s’effondre. L’enfant, elle, ne pleure pas. Pas tout de suite, du moins. Elle le fera le jour des funérailles, bien sûr. Elle prendra pleinement conscience de l’absence du père dans sa vie ce jour-là. Mais pour le moment, il n’y a qu’une chose qui la frappe. Son père est mort, oui. Il ne reviendra pas. Qu’est-ce que cela peut bien signifier, vis-à-vis de ses croyances ? Elle qui était persuadée que l’Amour triomphait toujours. Est-ce que cela veut dire que l’amour n’est pas plus fort que la mort ? Est-ce que ça signifie que parfois, on peut le perdre comme ça, à cause d’une simple dispute ? Elle qui croyait ce sentiment éternel… elle se refuse à y croire. Si la vie est aussi injuste, alors elle préfère vivre à travers ses contes de fée. Et advienne que pourra.

Dear diary,

Je viens juste de rentrer des funérailles. Ça a été plus difficile que prévu. J’étais pourtant persuadée que ça irait. Je l’avais même dit à Elie. Elle a été incroyablement forte, ma petite sœur. C’est sûr, ce n’est pas la plus jeune de la famille, mais peu importe l’âge, je crois que nous étions tous dans un état déplorable. Sauf Elie et Avalon. Evidemment, Ava a joué les fières comme elle seule sait le faire. Elle a gardé la tête haute, quand les gens sont venus nous présenter leur condoléance. Au fait, quand j’y pense, elles ont toutes gardé la tête haute. Toutes, sauf moi. Le vilain petit canard qui était incapable de remercier qui que ce soit d’être venu. J’essayais de sourire pour donner le change, mais je crois que mon mascara m’a trahi. Pour une fois que j’en porte, il faut que celui-ci joue les traîtres. C’est injuste. De son côté, Ava était parfaite. Elle n’a même pas pleuré, alors que nous savions toutes que c’était la chouchoute de notre père. Et elle n’a pas versé une seule larme. C’était impressionnant. En même temps, je la comprends. Elle n’avait pas vraiment le choix. Elle se devait d’être forte, sans ça, les invités auraient remarqué ce que nous ne voulions pas qu’ils remarquent. A savoir, que maman avait encore bu plus que de raison. Ce n’est pas la première fois, bien sûr et à force, je suis sûre qu’elle doit avoir écopé d’une réputation. Cependant, depuis la mort de papa, c’est bien plus fréquent encore. Parfois, elle sort pendant des heures, ne rentre que tard le soir et complètement éméchée par-dessus le marché. Il n’y a pas à dire, si j’avais encore des aprioris sur l’alcool, aujourd’hui c’est sûr, je ne boirais jamais ! Je ne veux pas finir comme elle. Elle, qui n’est fière de moi que lorsqu’elle a enchainé les verres de vin. Bien sûr, elle me l’a encore dit en rentrant. « I’m proud of you, darling. » Elle ne comprend pas. C’est bien gentil de me le dire quand tu es soule. Maintenant, il faudrait me le dire une fois sobre. Pas sûre que ça arrive un jour. Tant pis. Je me contente de ce que j’ai. Malgré tout, une bonne nouvelle est venue ponctuer cette journée si triste. Les Carver ont enfin vendu leur propriété. J’ai eu l’occasion d’apercevoir nos nouveaux voisins tout à l’heure. Le couple a l’air adorable. Ce sont deux hommes, par contre. Je ne suis pas sûre qu’ils fassent l’unanimité dans le quartier. Moi, je les trouve trop mignons. Ils ont vraiment l’air amoureux. Cela se sent dans les regards qu’ils se lancent et le sourire qu’ils affichent. Oh ! J’allais presque oublier le plus important. Ce couple parfait n’est pas venu seul. Ils ont un fils. J’ai déjà pu entendre son prénom. Teddy. C’est le diminutif de Theodore, n’est-ce pas ? Peu importe, ce garçon est juste trop craquant. Il a un style un peu rebelle, il portait une paire de jeans déchirée et un tee-shirt trop grand avec le nom d’un groupe dessus. Le groupe en question, je ne le connais pas, mais je vais tâcher de me renseigner. Ce sera toujours un bon moyen d’engager la conversation. Et si ça se trouve, nous allons être dans le même lycée. La même classe, peut-être. Ce serait le top. Après tout, les garçons de mon école ne sont pas très intéressants. Mais avec Teddy, je sens que les choses vont changer. Peut-être que je vais enfin trouver un certain intérêt à aller en classe…

B.

─ pseudo/prénom : chrysalide.funèbre/Manon. ─ âge : vingt ans. ─ fréquence de connexion : 3/7. ─ comment avez-vous découvert ticket to ride et qu'en pensez-vous ? à vrai dire, je me demande qui ne connait pas cette antiquité haha! Bazzart me l'a fait redécouvrir récemment, alors que je cherchais un rpg original. J'adore l'idée des différentes timelines et pouvoir écrire en anglais est une chouette opportunité. Et j'avoue que je suis assez intriguée par les différentes formes de rp. ─ inventé ou pévario ? prévario de Jane I. Grayson. ─ code : alors, on n'attend pas Patrick ? ─ crédits : shiya & tumblr.