Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal
anipassion.com

Partagez
 

 glastonbury festival bitches / elliot + angie

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Anonymous


Invité
Invité

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitimeMar 12 Avr - 19:40

Il entendait le silence. C’est une drôle façon de le dire, mais c’était vrai. Le silence était tellement pesant, tellement lourd qu’il sifflait dans ses oreilles. Parfois, Jules se demandait qui était le plus mal barré : Angèle et lui. Leurs maisons étaient tellement différentes qu’elles se ressemblaient en fait. Chez Jules ça gueulait, tout le temps, ça chahutait, ça criait, ça se tapait dessus, ça cassait des trucs… Chez Angie, rien que le silence. Une ambiance morbide à vous faire frémir. Bref, Jules entendait le silence. Et ça avait peut-être aussi à voir avec l’ecsta qu’il venait de prendre.

Gringalet de dix-huit ans, et pas du tout la maturité de son âge ingrat, Jules, débardeur sur le dos qui dévoilait déjà ses premiers tatouages, bonnet dans ses cheveux trop longs et à la coupe trop embarrassante pour être décrite et jean informe, était en train de s’activer dans  la chambre de sa jolie voisine. Il avait dans ses mains un sac à dos dérobé à Poppy (et il l’assumait entièrement) et attrapait quelques fringues bien utiles. Du genre un pull, un imper et une bouteille d’eau qui traînait. Il venait ajouté ces affaires au stock qu’il avait déjà fait chez lui, au préalable : drogues, drogues, encore de la drogue, et puis une bouteille de vodka. Enfin, le silence fut rompu. Des bruits de pas dans l’escalier. Jules s’immobilisa, se redressa et puis fila se cacher contre le mur derrière la porte qui allait s’ouvrir. Bonne surprise, il s’agissait d’Angie. L’adolescente essuyait des larmes sur ses joues. Jules, soulagé, sortit de sa cachette. Dès qu’elle le vit, Angie referma la porte à la hâte. Avant même qu’elle ne puisse dire un mot, Jules lui envoya le premier débardeur qu’il trouva. Enfile ça, on se tire ! Ordonna-t-il tout en fermant le sac à dos qu’il envoya sur une épaule. Elle semblait surprise, ne savait pas trop quoi faire, au final elle ne demanda pas plus d’explications.

Ils descendirent par la fenêtre, en longeant la gouttière. La méthode avait été apprise depuis longtemps. A pas de loup, ils traversèrent enfin le jardin des Powell, puis sautèrent par-dessus la haie et se retrouvèrent dans celui des Abberline. Jules siffla sous la fenêtre de sa chambre qu’il partageait avec Poppy et Curtis. D’ailleurs, c’est ce dernier qui passa sa tête vers l’extérieur. Il fit une sorte de sourire béat à Angèle, mais Jules lui fit signe de se presser, du coup Curtis envoya tout de suite les clés de Noah que Jules attrapa au vol. Histoire de se dédouaner, fallait dire qu’empêcher Noah de conduire ce week-end était un acte de bravoure civique, au moins il ne tuerait personne en roulant comme un malade avec trois grammes dans chaque bras.

C’est ainsi que Jules, drogué à l’ecsta et un pétard dans la bouche, se retrouva au volant de la vieille caisse de son père, Angie à ses côtés. Ce ne furent que quand ils quittèrent  le quartier, que Jules accepta enfin de s’expliquer. Tu sais, Elliot ! Oui, évidemment qu’elle savait. En plus d’être un pote à eux, c’était une méga star dans le rock’n’roll ! Il joue au Glastonburry ce week-end. Et devine qui est-ce qu’il invite en VIP pour lui tenir compagnie ? Jules, déjà tout euphorique à l’idée de pouvoir aller dans un tel festival en compagnie de l’une des têtes affiches, peinait à cacher sa joie. D’ailleurs, pour se mettre dans l’ambiance, il avait mit un CD de leurs amis dans le lecteur de la voiture et tournée le bouton au maximum. Cependant, y en avait une qui réussissait parfaitement à cacher sa joie. C’était Angèle. Jules soupira un grand coup et baissa le volume. Bon t’as quoi là ? Il lui jeta un rapide coup d’œil. Il savait d’avance ce qu’elle avait. C’était Blake, forcément. Possiblement Igor, mais surtout Blake. D’ailleurs, soulé d’avance pour cette histoire, Jules hésita à lui passer le joint qu’il fumait tranquillement avant de se raviser. Si elle fumait de la weed maintenant, elle ferait un bad trip et s’endormirait sur le chemin, c’était sûr. Non il fallait quelque chose qui la mette vraiment dans l’ambiance. Il lui demanda donc de tenir le volant, le temps de se retourner pour récupérer son sac sur la plage arrière. Là, il en sortit la petite boite de cachets multicolores qu’il lui envoya avant de reprendre les commandes. Quand elle demanda de quoi il s’agissait il eut un petit -grand- rire. Des bonbecks. Angie avait beau être conne, elle ne l’était pas tant que ça. Allez, prends-en un. J’en ai pris tout à l’heure, tu vois bien que je vais bien. Sois pas chiante. Elle lui obéit.

Arrivés sur les lieux, les passages de sécurité passés sans le moindre souci grâce aux contacts d’Elliot Barckley, Jules et Angie se mirent rapidement dans l’ambiance. Faut dire que les bonbons de tout à l’heure avait fait leur effet. Jules la tenait par les épaules tout en déambulant dans ce formidable monde parallèle qu’était les festivals de rock. Secouant la tête au rythmes des différentes musiques qui se percutaient dans l’air, Jules s’alluma une cigarette tout en cherchant des yeux l’endroit que le type de la sécurité lui avait indiqué. Il aurait bien demandé à Angie où était le mobil-home en question, mais elle ne semblait plus vraiment capter quelque chose sur cette planète. Jules aimait bien la voir comme ça. Il aimait bien s’occuper d’elle quand elle partait en vrille après une simple taffe sur un joint ou un malheureux cachet de MD. En fait, il ne la trouvait belle que quand elle avait ces yeux-là. Il fit donc une pause, le briquet près du cône, pour la regarder, elle qui le fixait étrangement. Et puis, juste au-dessus de l’épaule de Jules, il repéra l’endroit indiqué. Révélation ! Il s’empara de la main d’Angie et l’entraina là-bas.

C’est un type peu commode qui les accueillir, avant de les laisser entrer, il leur fit signe d’attendre et partit trois mètres plus loin pour les annoncer. Monsieur Barckley, c’est pour vous. Deux gamins, Jules et Angèle. Je les fais entrer ? Jules ne put retenir son éclat de rire. Si bien qu’il dû se mordre très, très fort la langue pour s’empêcher de rire ouvertement quand le type revint pour les laisser entrer. Là, dans un foutu canapé, la Rockstar au chapeau. Monsieur Barckley, t’es sérieux ? Depuis quand t’as garde du corps toi ? Se moqua Jules avant d’aller saluer chaleureusement son vieux pote.


Dernière édition par Jules Abberline le Ven 15 Avr - 12:12, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: Re: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitimeMer 13 Avr - 23:08

On pourrait croire que les musiciens s’habituent à monter sur scène avec une guitare, un micro et quelques musiciens, des flashs de lumières brûlantes, et des milliers de personnes hurlantes. Honnêtement, à chaque fois qu'il attendait dans les coulisses, écoutant la foule prononcer son nom, la seule envie d’Elliot était de s’enfuir en courant.
Aujourd'hui, il allait prendre part à un des plus grands festivals de rock du monde. Non pas perdu parmi les plus de 100 000 festivaliers présents, dans des états d’euphorie plus ou moins avancés. Lui allait être sur la petite estrade devant eux, sous leur regards scrutateurs, avec pour seule arme une petite quinzaine de chansons. Rien que d’y penser lui donnait le tournis.

Après une nuit hachée, partagée entre l’insomnie et les cauchemars, trempé de sueur, il s’était jeté sous une douche froide pour chasser l’image de milliers de visages malveillants en train de le huer. Et s’il disait qu’il était malade ? Qu’un mauvais rhume l’avait rendu aphone et qu'il ne pourrait malheureusement pas assurer sa prestation ce soir ? Non, il n’était plus à l’école, il n’allait pas s’échapper avec un mot de ses parents. Pourtant il y a quelques mois quand son manager lui avait téléphoné pour lui annoncer l’offre alléchante du festival de ses rêves, il avait sauté de joie. Tout cela lui paraissait irréel jusqu'à ce qu'il tombe en pleine rue sur l’affiche de l’événement où était inscrit son nom. Merde alors, c’était vrai. Il l’avait répété au monde entier ces deux dernières semaines, et maintenant il ne rêvait que de creuser un tunnel et n’en sortir qu’une fois l’été fini, histoire d’éviter de se ridiculiser devant tant de monde. Personne ne le remarquerait ... Si ?

Assis devant un bol de céréales, il suivait avec son doigt le parcours du jeu pour enfants sur la boite en carton. Puis une fois qu’il en eut terminé d’aider Oscar à retrouver son coquillage, il soupira, poussa les pétales de blé dont pas un seul n’avait été croqué et sortit une bière de son frigo. Peu importe qu’il ne soit que 6h du matin. Il descendit la moitié du contenu en une gorgée. Ce dont il avait besoin, c’était de se détendre. Il lui fallait une distraction, de la compagnie, des personnes avec qui il n’aurait pas besoin de faire semblant et qui lui changerait les idées. Il sortit son téléphone et parcourut brièvement son répertoire.
Parfait. Son doigt sélectionna un prénom et le visage d’un adolescent aux yeux rougis en train de tirer la langue, serrant une blondinette morte de rire dans ses bras s’afficha sur son écran. Deux sonneries, une voix ensommeillée marmonna un truc indéchiffrable.

« Dis, ça te dirait de venir à un petit festoch avec autre chose qu’un bracelet en plastique de looser au poignet ? Tu pourras faire le mariole devant les jolies filles. »

Sans grande surprise, il avait accepté de venir, en emmenant sa petite copine. Plus que ça en fait, il était sorti de sa torpeur dans l’instant et avait presque hurlé de joie. En même temps comment faire plus plaisir à un gamin passionné de musique qu’en l’invitant en VIP à un festival de rock ? Si avec ça ils baisent pas, Elliot ne pouvait plus rien pour eux …

Le musicien avait vidé le reste de sa petite bouteille, puis en avait attrapé une autre qui avait subi le même sort, pendant qu'il regardait distraitement une émission de télévision absolument chiante qui essayait de lui vendre une machine pour soulever de la fonte. La blague.
Se préparer lui avait ensuite pris des heures. Il avait essayé à peu près la totalité de son armoire en faisant le clown devant son miroir pour choisir la tenue adéquate. Une chemise bordeaux quadrillée de noir, un jean troué, une veste de costume légère grise, un chapeau, un foulard, un excès de chapelets et chaînes autour du cou, quelques bracelets aux poignets et un drapeau de l’Union Jack en guise de ceinture. Il enfila une paire de bottines en cuir et glissa une cigarette au coin de ses lèvres. Son téléphone sonna, la voiture était là.

Avant de sortir de chez lui, il fit une dernière pause devant le miroir de l’entrée pour vérifier son maquillage. Vous pensiez vraiment que les artistes ne se maquillent pas ? Ses yeux étaient soulignés de crayon noir et une pointe de mascara amplifiait son regard. Il souleva son chapeau pour ébouriffer ses cheveux soigneusement décoiffés. Bon il n’allait pas paniquer pour son look, il devait avoir l’air d’un type jeune et cool pour une soirée d’été, sans passer non plus pour une gonzesse, non ?
Il grimpa dans la Jaguar, une guitare acoustique sur l’épaule, salua à peine le chauffeur et alluma un premier joint particulièrement chargé pour s’endormir tout le reste du trajet.

En émergeant sur un parking privé quasiment désert, son estomac se noua à nouveau. Voilà, il était arrivé. Déjà de la musique de jeunes artistes qui se produisaient toute la journée se faisait entendre des petites scènes. Il fut conduit dans sa loge, aménagée pour l’occasion : un mobile-home assez vaste contenant deux canapés, quelques fauteuils, une petite table, un mini-bar plein à craquer, un tas de paquet de chips et bonbons, et bientôt, lui, étendu dans un des canapés, sa guitare à ses côtés. Dans une pièce voisine, des toilettes, une douche, des échantillons de shampooing à n’en pas finir. Le grand luxe. Ses musiciens n’étaient pas encore arrivés, ils avaient prévenu par SMS de leur retard. La solitude allait être pesante, et ce n’était pas le monstre qui lui servait de garde du corps qui allait lui tenir compagnie, il n’avait pas franchement l’air très souriant. Il se servit un verre de vodka pomme bien chargé et ouvrit un paquet de chips, pour se donner bonne conscience. Le talkie-walkie sur la table grésilla.

« Monsieur Barckley, c’est pour vous. Deux gamins, Jules et Angèle. Je les fais entrer ? »

Un large sourire fendit le visage de l’artiste qui alla l’attraper pour répondre simplement « Affirmatif. ». La torture de la solitude était terminée, il avait presque oublié qu’ils les avaient invités ! Il se cala confortablement sur le canapé, pieds croisés sur la table, son verre à la main et une cigarette aux lèvres. Place à la fête !
La porte s’ouvrit sur deux silhouettes de grands enfants, qui ne marchaient pas bien droit. Une voix masculine s’esclaffa presque instantanément. Elliot leva les yeux au ciel avec un sourire amusé. A se demander s’il n’avait pas fait une connerie de l’inviter celui-là. Depuis qu’il faisait la Une des magazines, son cercle d’amis avait considérablement augmenté, mais il y avait quelque chose de sincère qu’il appréciait chez ces deux-là. Ils étaient touchants. Il n’avait pas besoin de conter des histoires rocambolesques devant eux, il pouvait être simplement lui-même. En fait, ses visiteurs étaient un peu comme des âmes sœurs, des aimants, deux entités vivant l’une pour l’autre. Ce qui fait qu’au final, ils ne prêtaient que très peu attention au reste du monde.

« C’est pour me protéger des barjos dans ton genre. »

Le musicien se leva pour donner une tape amicale dans le dos de Jules, avant de sourire à la demoiselle accrochée à son bras. Il serra passionnément cette dernière dans ses bras quelques secondes en murmurant « Hello, mon ange » avant de la relâcher. Les salutations faites, il recula de quelques pas « Vous avez pris de l’avance on dirait, vous avez l’air bien à côté de la plaque. ». Il rigola en observant tout particulièrement Angèle, la plus fragile des deux, dont il remit une mèche de cheveux derrière son oreille. « Et ma belle … Jules te fait vraiment faire n’importe quoi. » Il ôta sa main du visage qui n’était pas le sien avant de passer sa main dans les cheveux de son camarade pour les lui emmêler. Il avait l’air jaloux que voulez-vous …
En parfait hôte, il leur fit finalement signe de s’installer dans un canapé. « Bon je vous sers quoi les amoureux ? ». Il prit leur commande en les laissant s’extasier des lieux et surtout du minibar bien garni.

« Mettez de la musique, il y a une enceinte à côté de la télé. Vous croyez pas que je vous ai invité pour glander quand même ? »

Il ramena leurs deux verres à table et la bouteille de vodka, pour reremplir directement le sien. Il trinqua avec un sourire amical, s’allumant une nouvelle cigarette. « Ah tiens, pendant qu’on y est, vous allez pouvoir me dire si ma tenue va ? » Il se mit debout et tourna sur lui-même, tel un mannequin, un petit sourire suffisant aux lèvres « Bon je sais que vous avez pas beaucoup de goût mais voilà … ».


Dernière édition par Elliot J. Barckley le Mar 10 Mai - 18:33, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: Re: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitimeDim 17 Avr - 16:18

Assise sur le canapé du salon, je n’avais rien demandé à personne, je passais du bon temps devant ma série, mais c’était sans compter l’arrivée fulgurante de mon grand-frère. Il s’était posé près de moi et avait passée la majeure partie de la soirée à m’insulter de tout les noms, comme d’habitude ‘’alors, t’es pas avec ton camé ?’’, ‘’ putain mais regardes-toi, tu fais pitié, pauvre fille ‘’ et j’en passe. J’étais restée un instant sans bouger, car je vouais lui prouver que tout ce qu’il pouvait bien penser de moi ne me touchait pas. Mais je n’étais qu’une adolescente fragile et les larmes arrivèrent aussi rapidement que Blake dans le salon. Je quittais donc la pièce, en larme, montant lourdement les marches de l’escalier. Enfile ça, on se tire ! Il m’avait fallu du temps pour reconnaître qu’il s’agissait de Jules, mais j’avais reconnu sa voix. Il avait le don de me surprendre par n’importe quel moyen. Aussitôt son visage en pleine ligne de mir, un large sourire s’affichait sur le mien. Jules c’était l’amour de ma vie, la meilleure personne sur terre et celui pour qui je ferais n’importe quoi, vraiment n’importe quoi. Comme par exemple aller à un festival en plein milieu de semaine, alors que demain on a cours. On va où ? Chuchotais-je pour que Blake n’entende pas, mais il ne daignait pas me répondre. Il me faisait signe de me dépêcher, j’eus à peine le temps d’emmener quelques affaires, après tout son sac semblait déjà bien remplit.

On avait finit par s’échapper par la fenêtre de ma chambre, comme un peu près tout les soirs depuis maintenant quelques mois. Arrivés devant chez lui, je voyais Curtis pendu au bord de la fenêtre clé en main. Chez les Abberline, la solidarité c’était important. Le petit frère de Jules ne pu s’empêcher de me sourire bêtement, je l’avais d’ailleurs toujours trouvé très étrange avec moi, Curtis était étrange. Tu sais Elliot, il joue au Glastonburry ce week-end. Et devine qui est-ce qu’il invite en VIP pour lui tenir compagnie ? Assise dans cette voiture, qui allait nous amener à ce fameux festival, je tirais largement la gueule. Je n’arrivais pas à me réjouir, je n’arrivais pas à sourire plus que ça. Ah cool … Oui, ça sonnait faux et Jules le remarqua tout de suite. Evidemment, j’étais contente de pouvoir passer du temps avec Jules, aller à un festival de folie et voir Elliot en pleine action musicale, mais Blake avait pourris ma soirée. Bon t’as quoi là ? Je regardais Jules, avec mon air totalement dépitée de jeune fille de seize ans, à croire que je venais d’apprendre que j’avais une maladie grave et incurable. Rien … C’est Blake, comme d’hab’ Jules tirait une mauvaise gueule, rien qu’énoncer le prénom de mon frère l’énervait, alors quand on plus celui-ci s’en prenait à moi, ça avait le don d’agacer mon compagnon de route. Il continuait à fumer son joint et semblait s’être envoyé encore d’autres pilules magiques avant de venir me chercher. Pendant un instant il avait hésité à me filer le joint, pour au final me tendre son sachet magique. Durant un instant j’ai hésité, lui demandant de quoi il pouvait bien s’agir, il haussa les épaule tout en rigolant. Soit pas chiante. Je ne me fis pas prier plus longtemps, et le cachet rouge et blanc au fond du sachet me faisait de l’œil, comme le vert, ainsi que le bleu et tout les autres au final. Ni une ni deux il avait terminé dans ma bouche et je savais pertinemment que la soirée n’allait pas s’arrêter à ça.

Je restais accrochée au bras de Jules, parce que je planais déjà depuis quelques minutes. J’avais cette air complétement perdu, cette fragilité incroyablement captivante et cet air heureux. La drogue me rendait tellement heureuse, tellement bien, tellement amoureuse, ça en devenait chiant pour Jules, tout cet amour que je lui crachait à la gueule, ça le faisait vomir. C’est pour me protéger des barjos dans ton genre. Sans même que je puisse prendre conscience de quoi que ce soit, nous étions déjà dans le mobile home de la grande star du rock, qui prenait une attention particulière à me dire bonjour. Si j’avais eus quelques années de plus peut-être qu’il aurait déjà songer à me sauter. Et ma belle … Jules te fait vraiment faire n’importe quoi. Me disait-t-il avec sa main posé amoureusement sur ma joue. Je rigolais, bêtement, tout en étant accroché à mon petit Jules à qui j’essayais d’arracher des bisous depuis tout à l’heure, il ne semblait pas coopératif, où du moins une fois sur dix. Graaaave … C’est ce qu’on appelle le love, le BIG love tu vois ? Mais je fais tout ce qu'il veut, je ferrais toujours tout ce qu'il veut de moi.Oui, oui Angèle il voit tout à fait de quoi tu parles. Je me relevais, direction les enceintes, après m’être envoyé le shot que je venais de commander à Elliot. Je mis de la musique, assez fort pour réveiller toute l’Europe et j’en étais fière. On pouvait entendre Bad Apples des Guns N’ Roses, pendant que la musique tournait, je dansais follement, seule, sous les yeux de Jules et puis Elliot qui semblait nous demander des conseils vestimentaires. Je ne pus m’empêcher de lui voler son chapeau pour le poser sur ma tête. T’es dégueulasse comme d’habitude, pire sans le chapeau, ce qui signifie que tu ne vas pas pouvoir pécho ce soir. J’étais défoncée et Elliot n’allait pas en tenir rigueur, de toute façon tout ce qui sortait de ma bouche ne l’intéressait que très peu, je revins m’asseoir près de Jules, lui volant un baisé, tout en s’adressant à mes deux compères. J’ai de quoi nous faire la soirée les gars, ça va être gé-nial. Je m’étais levée à la recherche d’un objet plat, afin d’y créer trois belles lignes blanches, avec le sachet de coco que je tenais entre les mains et que j’avais volé dans le sac à Jules quelques minutes auparavant.. Cependant, je revins avec encore quelque chose d’autre dans la main. Fouillant dans un des nombreux tiroir du mobile home j’étais tombé sur quelques chose d’intriguant. C’est quoi ça exactement ? T’as des problèmes de thromboses Elliot ? Je tenais entre les mains une seringue, qui semblait être presque pleine. Seringue à ma droite, trois lignes de coco à ma gauche, la soirée s’annonçait sympa, même si ce qui m’intéressais vraiment c’était la coco, l’aiguille me foutais les boules et m’intriguait quand-même un peu.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: Re: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitimeMar 26 Avr - 19:56

Qu'on se le dise, Angie était nettement moins chiante une fois défoncée. Jules s'était souvent fait la remarque, chaque fois il en arrivait à la même conclusion, fallait qu'elle consomme pour être intéressante. Sinon, elle n'était rien de plus qu'une poupée russe, sans vie, sans âme, sans rien qui puisse retenir le regard clair en tête d'épingle du jeune rebelle. Triste constat.

C’est pour me protéger des barjos dans ton genre. S'était expliqué Elliot. Mouais, c'était surtout qu'il était devenu une méga star du rock'n'roll le petit. Jules n'y croyait pas vraiment d'être ami avec un mec connu. On pouvait penser que ça le classait dans une caste un peu plus "évoluée" de l'espèce humaine genre "je suis le pote de". En fait, rien du tout. Elliot était de ceux qui ne change pas avec le succès. Enfin si, mais non en même temps. Si vous pensiez que c'était un compliment, ça n'en était pas un. Elliot taxait toujours autant de clope à Jules qu'auparavant alors qu'il était blindé de thune. Une honte. Nous en étions donc à Jules et Angèle, le duo de choc de 2009, qui pénétraient d'un pas chancelant dans la loge de monsieur Barckley. La tape amicale dans le dos que Jules se reçut, manqua de le faire tomber par terre, tant l'équilibre s'était envolé. D'ailleurs, tout en se raccrochant à la chemise du chanteur pour ne pas s'écrouler, Jules émit un drôle de petit rire, tout en esquivant une tentative d'approche de sa copine. Vous avez pris de l’avance on dirait, vous avez l’air bien à côté de la plaque. Jules se remit à rire en sortant son paquet de cigarette pour s'en coincer une entre les dents et lança un coup d'oeil à Angèle, carrément pire que lui sur ce coup-là. Bon, c'était simplement qu'il ne se rendait pas trop compte de la situation. Jules était habitué à gérer mieux les choses qu'Angèle. Dans la pyramide des drogués, Angie était bonne dernière pour le moment, Jules un cran au dessus et Elliot explosait tous les scores, ce qui créait une sorte de hiérarchie malsaine de respect. Elliot était la méga star qui avait toujours un produit qui vous fait planer, Jules était le fidèle apprenti qui commençait à prendre le rythme et malheureusement pour Angie, elle en était encore à la phase de teste où les plus expérimenté lui donnent n'importe quoi juste parce que c'est trop marrant de voir comment elle va réagir. Enfin, pour en revenir à elle, elle était accrochée au bras de Jules et elle tentait de lui ventouser le visage avec sa bouche en coeur. Peu gourmand de ce genre de démonstration public, Jules se contentait pour le moment d'être grand et plus ou moins rapide pour l'éviter. Mais Elliot lui offrit une porte de sortie en s'adressant à Angie, ce qui lui détourna l'attention. Enfin, Jules put se laisser tomber dans le canapé moelleux qui lui tendait les bras depuis tout à l'heure. ENFIN ! Il poussa un soupir d'aise et alluma sa cigarette. Mais voilà, Elliot il était jamais normal avec les filles. Et ma belle … Jules te fait vraiment faire n’importe quoi. Qu'il avait dit de sa voix suave de gros dragueur. Et ne vous méprenez pas, le look de clodo, ça marche ! En tout cas sur Angie. Jules releva les yeux, assez sain d'esprit pour capter le sous entendu dans la voix de son copain. Il ne se contrôla pas. Normalement, il se serait forcé à ignorer Elliot qui était entrain de toucher au visage d'Angie, son Angie, histoire de faire genre. Quand il était défoncé, il avait nettement moins de self control. Du coup il lança un regard noir à Elliot qui s'en amusa beaucoup. Tel un grand frère, il ébouriffa les cheveux de Jules, pour lui assurer qu'il plaisantait. Jules tenta mollement de le repousser, et puis se remit à rire. Mais voilà, sangsue-Angie était de retour, elle s'était collée à nouveau à son cher et tendre, comme s'il était un gigantesque aimant et que ça avait été plus fort qu'elle (ça l'était très certainement d'ailleurs !) puis, elle roucoula un truc du style : Graaaave … C’est ce qu’on appelle le love, le BIG love tu vois ? Mais je fais tout ce qu'il veut, je ferrais toujours tout ce qu'il veut de moi. Jules fronça les sourcils et se recula à nouveau pour l'éviter, quitte à s'allonger complètement pour le canapé. Quand la petite tête d'Angie s'approcha à nouveau de lui, il cracha la fumée de sa cigarette en sa directement pour la faire reculer. Putain t'es grave ! Commenta-t-il, pas le moins du monde touché par cette petite déclaration d'amour. En même temps, s'il devait être ému à chaque fois qu'elle lui disait un truc du genre, il passerait ses journées à chialer. Ca ne voulait pas dire que ça ne lui faisait pas plaisir. Mais elle n'avait pas besoin de le savoir ça. Bref, Elliot interrompit fort heureusement la discussion en s'installant à son tour sur le canapé, ce qui força Jules à se décaler un peu sur sa gauche. Bon je vous sers quoi les amoureux ? Quand il entendit le mot "amoureux" Jules fit la grimace, non sans se marrer tellement la blague était bonne, il se tourna vers la superstar du soir et lui dit tout simplement d'un ton entre l'amusement et l'honnêteté : Tu veux que j'te frappe ou quoi? Et en plus de ça, Jules était persuadé qu'il gagnerait face à lui. Mais on ne le découvrira sans doute jamais. Elliot avait proposé à boire, tout le monde aime boire. Du coup, Jules ajouta : Des shots ! Annonça-t-il avant de se noyer dans un nouveau nuage de fumée. Sans broncher, Elliot alla préparer tout ça tout en demandant à ce qu'on allume la musique. Angie se leva d'un bond, excité par la MD très certainement. Bien vite, Axl se mit à chanter à propos d'une pomme, ou en tout cas un truc comme ça. Jules vida le shot d'un trait tout en secouant la tête au rythme de la musique de l'un de ses groupes préférés au monde. Il regardait même Angie danser, un petit sourire en coin et s'enfonça dans le canapé en fumant sa cigarette. Il ne prêtait qu'une attention seconde à Elliot. Malheureusement pour tout l'entourage de Jules, c'était souvent comme ça quand Angie était dans la pièce. Elle ne s'en rendait pas trop compte, mais il était happé par elle d'une drôle de manière. Il fut sortit de ses pensées par le commentaire désobligeant de sa copine et le regard décomposé d'Elliot, ce qui fit rire Jules qui leva la main pour se la taper avec celle d'Angie, fière de son rembarrage. C'est ce qu'elle fit, puis elle s'écroula à côté de lui et s'approcha pour un baiser volé. Jules ne se fit pas prié pour une fois, elle le méritait bien. Après quoi il se tourna vers Elliot, et comme pour le rassuré, il proposa : Moi j'dis que tu devrais jouer à poil ce soir. Les meufs en pourront plus et tout le monde en parlera pendant genre, dix ans ! Il acquiesça vivement à sa propre remarque, se trouvent vraiment très intelligent d'avoir eu une idée aussi brillante. En plus, il se remit à regarder Elliot et grimaça. Et c'est vrai que sans ton chapeau, t'es pas top ! Il pouffa de rire et déroba le chapeau à Angèle pour se le faire tomber sur la tête. L'accessoire lui tomba devant les yeux sans qu'il ne fasse rien pour l'empêcher. C'est là qu'Angie et ses idées stupides revinrent à la charge. J’ai de quoi nous faire la soirée les gars, ça va être gé-nial. Jules redressa le bord du chapeau pour la regarder d'un air malicieux. Quoi, tes seins ? Répliqua-t-il du tac au tac. Et cette fois ce fut avec Elliot qu'il se la tapa, pendant qu'Angie regardait ailleurs. Car elle n'écoutait pas tellement la petite, trop occupée à fouiller dans ses affaires pour en ressortir un petit sachet de poudre blanche et l'agiter fièrement. Jules retira le chapeau de sa tête, comme si ça l'aiderait à mieux voir. Hey mais c'est à moi ça ! Se plaignit Jules. Cependant, ce n'était déjà plus d'actualité car elle était partie préparé les rails, et ça c'était plutôt une bonne nouvelle. Du coup, Jules ne fit qu'hausser les épaules d'un air égal. Mouais, tant pis. De toute façon il partageait toutes ses drogues avec sa jeune et jolie apprentie, alors ça ne changeait pas grand-chose. Il attendait simplement qu’elle ait finit de préparer leurs rails, impatient de pouvoir en sniffer un ou deux. La coco, disons-le franchement, c’était la petite préférée de Jules. Ca lui foutait le crâne en éclat, ça le faisait marrer. Et à cette époque de sa vie, Jules Abberline avait vraiment, vraiment envie de se marrer. D’ailleurs, pendant qu’Angie mettait en pratique les conseils que Jules lui avait précédemment donné pour faire de bons rails, il reprit la bouteille de vodka et se redressa dans le canapé pour en servir deux verres. L’un pour Elliot, l’autre pour lui. Alors mon pote, t’es au courant que je suis littéralement entrain de louper Bruce Springsteen pour toi ? Tu te sens valorisé ou aimé, une merde du genre ? Blagua Jules. Enfin, à moitié. Bruce Springsteen était réellement entrain de se produire à ce festival, (il ne savait plus sur quelle scène). Sans en dire davantage, Jules noya sa peine dans un nouveau shot de vodka, soudain attiré par la voix d’Angie, qui résonna à nouveau. C’est quoi ça exactement ? T’as des problèmes de thromboses Elliot ? Jules fronça les sourcils en reposant son verre avec une main très lourde. Une quoi ? C'était quoi une thrombose ? Et pourquoi Angie parlait d'un truc aussi chelou ? Son regard fut donc attiré par la voix, et la seringue qu'elle tenait dans une main. Le sourire de Jules se tordit légèrement, pendant un tiers de seconde, son regard passa d'Angie à Elliot, puis l'inverse. Et là, sans trop attendre qu'Elliot argumente, peut-être dans un souci de préserver Angèle de tout ça, Jules se leva d'un bond, prit une dernière taffe sur sa clope et la jeta dans le cendrier au centre de la table basse. Là, il s'approcha d'Angèle et attrapa délicatement la seringue. Touche pas, à tous les coups tu vas te choper la lèpre ! Blagua Jules pour se détendre lui-même et il posa la seringue sur l'étagère derrière eux. Lui, il savait parfaitement ce que c'était que cette seringue. C'était pas comme si c'était surprenant de la part d'Elliot. Après tout, il était presque sûr de l'avoir déjà lu dans la presse à scandale ; qu'Elliot était un héroïnomane notoire. Mais le voir de visu, c'était une autre histoire. Jules, au passage, augmenta à son maximum le son de la stéréo et sortit de sa poche un billet de quelques pounds qu'il commença à rouler en petit tube tout en remuant sur la prochaine musique qui débutait. Au lieu de laisser Angie s’installer et surtout poser les trois rails sur la table basse, là où elle ne risquait pas de tout faire tomber, Jules lui indiqua seulement de ne pas bouger et prit le sien là, debout devant elle. Un bon coup qui lui pétait dans le pif, dans le cerveau. Il se redressa rapidement, mit la tête en arrière et essuya le bout de son nez d’un revers de manche. Après quoi, il mit le visage d’Angie entre ses mains, l’embrassa fougueusement, puis lui sourit. Là il tendit le billet à Elliot, puis Angie, puis Elliot. A qui le tour ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous


Invité
Invité

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: Re: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitimeMer 11 Mai - 12:34

Le bonjour révéla en un temps record à quel point ses visiteurs étaient presque autant mal en point l’un que l’autre. Il suffisait d’entendre les rires d’animaux qui avaient envahi le bungalow.
La tape que reçut le premier faillit le faire décoller sur plusieurs mètres. Heureusement, pour le plus grand bonheur du junkie, il s’était rattrapé à son ami in extremis. Le câlin passionné qu’il offrit à la seconde fut moins dangereux mais déclencha une série de phrases que la drogue ingérée dénuait parfaitement de sens Un peu d’insistance dans le bonjour, ce qui est tout à fait naturel lorsqu’on salue quelqu’un que l’on apprécie, et voilà que le petit copain est immédiatement jaloux. Il comptait faire quoi le mioche en débardeur ? Lui en coller une ? Juste pour lui filer une leçon, il l’aurait surement fait balancer hors de sa loge par l’armoire à glace qui lui servait de garde du corps. Enfin, après avoir lui avoir envoyé son poing dans le nez évidement. Vu son état, il n’aurait surement eu aucun mal, même avec ses bras de crevettes d’artiste. De toute façon, l’affrontement n’était pas allé plus loin que quelques regards en coin. Qui a osé dire que l’apprenti camé qui s’était remis à rire n’avait pas de cerveau ?
A part ça, évidement qu’il voudrait sauter sa copine. Il y songeait à chaque fois qu’il la voyait, elle, lui, dans un lit, copulant fougueusement comme des animaux en rut. L’âge de la jeune femme ? Le sexe est aveugle, comme on dit. Ou alors l’amour, peut-être. De toute façon, il s’était plus ou moins résigné avec le temps, il avait bien compris qu’il n’aurait pas mieux qu’un plan à trois. Jules ne lui laisserait jamais le champ libre. Il ne restait plus qu’à le convaincre de la partager pour quelques heures.

« Tu veux que j'te frappe ou quoi? »

Il avait conscience qu’à force de le charrier il finirait par s’en prendre une. Mais il avait encore un peu de marge, encore le temps de le rendre dingue avant qu’il ne craque complètement. Il aviserait à ce moment précis. En attendant, il se contenta de sourire largement, révélant sa dentition irrégulière et s’approcha du bar.
Sans doute n’étaient-ils pas au courant, mais en tant que barman retraité, il était capable de préparer comme un as à peu près n’importe quel cocktail sophistiqué. Mais la commande était simple : des shooters. Ce qui lui convenait très bien en soit, il n’avait pas franchement envie de faire des efforts pour satisfaire des personnes déjà dans un état second, qui distingueraient en cet instant difficilement du gin de la tequila. Aussi se contenta-t-il de verser un peu de la vodka de sa bouteille dans des verres spécialement adaptés, qu’il ne compta pas et ramena sur un plateau.
Une musique sympathique commença et la descente de la première tournée suivit de près. Il les accompagna dans leur cul-sec malgré la taille de son propre verre loin d’être réglementaire. Peu importe le flacon pourvu qu’on ait l’ivresse, comme aurait dit Musset. La jeune fille se mit à danser pendant que son âme-sœur la dévorait du regard. Le rocker détourna leur attention pour les questionner sur sa tenue. Si, il doutait évidemment, il allait être face à beaucoup trop de gens pour rester zen. Pour ne rien montrer, il allégea le plateau d’un verre de plus alors qu’on lui volait son précieux chapeau.

« Il y a beaucoup de monde prêts à payer pour ce chapeau … Et encore plus pour son propriétaire. Ne soyez pas jaloux !»

Il remettait quand même sa chemise légèrement froissée en place et se passa la main dans les cheveux, inquiet. Ça ne pouvait pas être vrai ce qu’elle disait, il avait passé un temps fou à travailler son look … Jules, après avoir savouré la réponse de la blonde, suggéra une idée complètement con qu’il semblait trouver extraordinaire. Ils n’auraient pas pu lui répondre sérieusement pour une fois, ces abrutis.

« Je peux pas, j’ai une trop petite bite. »

Visiblement, il était la cible des moqueries. Ah non, plus maintenant. Quand la présence féminine de la pièce en prit pour son grade, le rocker s’en donna à cœur joie pour aller taper la main de Jules. En prime, tout devenait plus intéressant dès lors qu’elle sortit un sachet de poudre immaculée dont le contenu ne laissait pas de place au doute. Il était le plus clean des trois mais peut-être pas pour longtemps. Pendant qu’elle s’affairait telle une serveuse de la décadence à leur préparer des rails, Jules remplit les verres.

« Alors mon pote, t’es au courant que je suis littéralement entrain de louper Bruce Springsteen pour toi ? Tu te sens valorisé ou aimé, une merde du genre ? »

Elliot haussa les épaules avec un sourire en coin, amusé. A croire qu’il les séquestrait dans sa loge si tu les écoutais déblatérer leurs conneries.

« On s’en fout, il est américain, c’est sûrement un capitaliste. »

Il vida son verre d’une traite pour accompagner fidèlement son compagnon de beuverie en ricanant.

« Mais si tu veux y aller, je prendrais soin d’Angèle ... »

Il ne ricana que quelques secondes, seulement. Jusqu’à l’intervention de son ange gardien en fait.

« C’est quoi ça exactement ? T’as des problèmes de thromboses Elliot ? »

Mais qu’est-ce qu’elle racontait au juste ? Ce n’est que lorsqu’elle brandit la seringue qu’il avait planqué lorsqu’il était venu faire les balances la veille qu’il comprit. Un malaise régnait pendant que le chanteur des Guns n’Roses couvrait le silence de plomb en chantant naïvement « While everybody’s talkin’ ». Il ne prenait jamais d’héroïne seul. D’ailleurs il n’en avait pris qu’une fois, ou deux peut-être. C’était son bassiste qui était à fond là-dedans, alors parfois il lui faisait une injection à lui aussi, pour le fun. La presse à scandales avait évidemment tout amplifié après qu’une vidéo dont il n’avait pas déterminé le caméraman ait fuité. Ca l’aidait juste à s’envoler pour quelques heures. Et c’était bien plus efficace que le Red Bull pour ça. Mais en croisant le regard mi inquiet, mi accusateur de Jules, le décalage le frappa. Ils n’étaient que des adolescents, des types étrangers aux dérives du milieu de la musique, qui ont un avenir bien loin des guitares électriques. Jamais ils n’auraient dû voir ça.
Le junkie se mordit la lèvre et faillit soupirer de soulagement lorsque le gamin lui sauva la mise en débarrassant l’innocente jeune femme de la seringue, qu’il abandonna hors de leurs regards. La musique résonna encore plus fort dans la pièce et l’incident sembla oublié sans qu’Elliot n’ait réagit. Il était bien trop occupé à fixer méthodiquement les trous dans son jean pour ne pas affronter le jugement au fond de leurs yeux d’enfants.
D’un seul coup, il se décida à reprendre contenance. Il attrapa la bouteille d’alcool devant lui et descendit plusieurs gorgées directement au goulot, avant de visser son chapeau abandonné sur sa tête. Alors il arracha sans un mot le billet des mains du brun et se pencha sur la table basse. Sa ligne disparut en un temps record et il se redressa en secouant la tête, un large sourire aux lèvres. Il céda à Angèle le billet de £5 qui devait constituer la fortune personnelle de Jules pour attraper directement le sachet qu’elle avait laissé un peu plus loin. Le fait qu’il ne s’agissait pas du sien n’était qu’un détail. Tout comme celui qu’il était certainement le plus riche des trois et donc qu’il aurait, dans la logique des choses, dû leur fournir la came. Il se rattraperait un jour … Et puis il avait de quoi consoler ses amis s’ils lui faisaient une scène. Aussi commença-t-il par étaler brièvement un peu de poudre sur le dos de sa main qu’il sniffa directement. Embarquant son nouveau bien, il alla changer la musique pour la plus célèbre chanson de Jet, en guise d’introduction de son plan diabolique. Il reprit place dans le canapé en trempant son doigt humide dans le sachet et le ressortir blanc, pour suçoter son contenu comme s’il s’agissait de sucre.

« Aller on fait un jeu, ça fera oublier à Jules qu’il veut baiser Springsteen ! »

Son excitation avait augmenté de plusieurs crans, et c’est au rythme de la musique qu’il s’alluma un joint pré-roulé, caché dans son paquet de cigarettes. Il souffla sa première taf avec un énorme sourire avant de le faire tourner au jeune homme, histoire de l’occuper. Buste en avant, il fixait Angèle, dont le regard était à la dérive, avec un sourire malsain.

« Mon ange, chiche ou pas chiche de m’rouler une pelle ? »

Au passage, il bouscula celui qui tenait son joint pour lui éviter tout mouvement stupide en éclatant de rire. Si elle était chiche, vous avez la garantie que c’est comme un passionné qu’il allait lui rendre son baiser.

« Attends ton tour, c’est qu'un jeu, putain ! »

Il rigolait toujours en reportant son attention sur Angèle avec un petit air de défi, lui tendant le bâton de cannabis qu’il avait arraché à son rival.

« T’as peur de pas être à la hauteur ? »
Revenir en haut Aller en bas


Contenu sponsorisé

glastonbury festival bitches / elliot + angie Empty
MessageSujet: Re: glastonbury festival bitches / elliot + angie   glastonbury festival bitches / elliot + angie Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
glastonbury festival bitches / elliot + angie
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» (25/05) Festival de cinéma °/
» (13/06) festival + escapade nordique
» elliot barckley
» Elliot ♫ Shut up
» Snap me maybe [Elliot]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Ticket To Ride :: flood & hors-jeu :: this train terminates at morden :: ARCHIVES 2016-2017-
Sauter vers: