OJG + maybe i wanna be legendary.

En 200 mots minimum, dites où en est votre personnage dans la vie en 2009. Peut inclure ce qui se passe entre 2006 et 2009.

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DECEMBRE 2014/
Il paraît que le nouvel an est la soirée la plus déjantée de l’année. Pour moi c’est surtout la première où je suis invité. Et Alicia sera là. Alicia c’est-à-dire la plus jolie et la plus drôle de toutes les filles de ma classe. J’ai un crush sur elle depuis un bon bout de temps mais je n’ai osé le dire à personne. Mais là, il y a urgence. Mon style capillaire est un désastre absolu. Je ne ressemble à rien, si ce n’est à un enfant de sept ans incapable de se laver les cheveux. Et ni la laque volée à Lizzie, ni le gel volé à papa ne m’ont aidé à améliorer cette histoire. Je voulais ressembler à Niall Horan pour impressionner Alicia, c’est vraiment complètement raté. Je descends les escaliers en caleçon et me dirige vers le rez-de-chaussée en hurlant le prénom de Jane jusqu’à ce que je la trouve dans la cuisine. « Jane, je peux pas aller à la soirée je suis trop moche comme ça et y a cette fille et elle est trop belle et si j’y vais comme ça elle va juste rigoler et je sais pas quoi faire aide moi s’il te plait, sauve moi la vie !!!! » Elle prend un accent italien sans sens. « Assieds-toi gamin, je vais te faire une proposition que tu ne pourras pas refuser. » Je m’assois à table et lui montre mes cheveux du doigt, au bord des larmes. « Jane, c’est pas le moment de rigoler !!!! J’espère que tu prends la situation sérieusement parce que je ne ris absolument pas ! » J’ai toujours un peu peur des idées que ma sœur peut avoir, a fortiori lorsqu’elles concernent mes vies capillaires et sociales. « Calme-toi Oli. Je vais m'occuper de tes cheveux, mais en attendant, j'ai une tâche à accomplir. » Elle attrape son sac et en sort une bouteille d’alcool et deux cigarettes. « Tu vois où je veux en venir ? Je suis pas stupide, je sais très bien que tu vas pas chez Theo pour mater Happy New Year demain soir. » Je prends une des cigarettes, la plus longue des deux, et l’observe de plus près. Ça ressemble beaucoup à ce que Jane fume de temps en temps le soir à la fenêtre de sa chambre. A savoir, des joints. Et donc des substances illégales. « Euh… Jane, j’ai 14 ans… Je suis pas sûr que c’est ça que maman entendait par ‘occupe toi d’Oli et vérifie qu’il ne fasse pas trop de bêtises’… » Je repose le joint et attrape la bouteille. Une bouteille de gin d’après l’étiquette. « Et si je bois ça maintenant, je vais avoir trop mal à la tête pour faire quoique ce soit demain, non ? » Elle soupire. « Tu me fais confiance ou pas ? bon. Je vais te montrer ce soir comment connaître tes limites, comme ça demain soir tu sauras quand t'arrêter. Ca t'évitera de te ridiculiser devant certaines nanas, hum ? » Jane me fait un petit clin d’œil. Oui, je lui fais confiance. Jusqu’à un certain point. Cela dit, c’est vrai que si je peux dire demain soir que ce n’est pas la première fois que je bois et que j’ai déjà fumé un joint, j’aurai l’air d’être un mec stylé avec de l’expérience devant Alicia. Elle sera surement impressionnée. Et pour ça, je suis prêt à beaucoup de choses. « Ok. Vas-y, montre-moi. Et c’est pas ‘certaines nanas’, c’est une nana. » Je prends la cigarette toujours posée sur la table et la montre à ma sœur. « Ça, c’est obligé aussi ? Parce que je suis trop jeune pour en acheter non ? »  Elle éclate de rire. « Mais non choupet, sois pas bête... Je te les achèterai moi tes cigarettes. Roooh ce que tu peux être niais parfois. » Elle allume sa cigarette comme je l’ai déjà vue le faire des milliers de fois. « Alors tu inspires doucement, pas trop ! Ensuite tu avales eeeet tu recraches. Compris ? » Elle me tend la clope que je prends en fronçant le nez. « Ugh, ça pue… » Je mets la cigarette dans ma bouche, inspire et tente d’avaler la fumée… Avant de m’étouffer. Je tousse pendant une bonne minute avant de réussir à m’exprimer. « Euh.. t’es sure que c’est important de fume pour être cool parce que – » Je suis pris d’une nouvelle quinte de toux avant de finir ma phrase. « C’est absolument dégueu ce truc ! Tu veux pas m’apprendre à boire plutôt ? Parce que je crois pas que j’aurai envie de fumer quoique ce soit demain… » Elle récupère la cigarette et se lève pour aller chercher une bouteille de Schweppes. Elle verse l’alcool et le soda dans un verre.  « Le tout, c'est de bien doser. Si tu mets pas trop d'alcool, tu iras bien. Le secret c'est de pas mélanger les boissons, prends toujours la même et bois un verre d'eau entre chaque. » Je hoche la tête et prend le verre.    Sans réfléchir, je le porte à mes lèvres et prends une grande gorgée. Le liquide me brûle la gorge, me fait tousser et les larmes me montent aux yeux. « Ahhhh, c’est pas bon du tout non plus ça ! »  Je me rue vers l’évier et bois autant d’eau que possible. « C’est beaucoup trop amer avec le schweppes en plus !   J’ai l’impression que t’essaies  de m’empoisonner Jane » « Oliver. Si tu veux te débrouiller tout seul, ça me pose pas de problème. J'ai d'autres choses à faire. » Je lui jette un regard mauvais puis reprends le verre. « Ok, ça va, ça va. Je voulais juste avoir une coupe de cheveux potables hein. Je suis même pas sûr qu’il y aura à boire demain déjà… » Je prends une grande inspiration. « Mais ok, je réessaie. » Je reprends une gorgée de gin tonic, une plus petite cette fois-ci. D’un seul coup, c’est bien meilleur. L’alcool me brûle toujours un peu la gorge, sûrement parce que je n’y suis pas habitué, mais c’est plutôt bon.  Même si je maintiens que je le schweppes reste une boisson trop amère et dégoutante. C’est plutôt moins mauvais avec du gin dedans. Je sirote le verre tranquillement en souriant. « Ok, j’avoue qu’en le buvant tranquillement c’est plutôt bon. » Je rigole bêtement et reprends quelques petites gorgées. « Et puis c’est rigolo ça tourne, tourne, tourne, tourne, tourne, tourne » Je finis mon verre en gloussant et le tends à Jane.  « Encore !!!!!!! Trop trop trop trop marrant woohoo on dirait un manège heheheheheh » Ma sœur prend le verre et le pose sur la table sans le remplir. « Autre règle importante : quand ça tourne, tourne, tourne, tourne, on pose son verre d’alcool, on va boire un grand verre d’eau et manger quelque chose. Et on ne reprend quelque chose d’alcoolisé que quand ça cesse de tourner. Compris ? » Je fais la moue et fronce les sourcils. Pour l’instant, le moment où ça tourne, tourne, tourne est le moment le plus drôle quand on boit je trouve. Et puis c’est tout nul de tout faire pour que ça s’arrête. Mais d’un côté, c’est tout nul aussi la gueule de bois. Et vomir.  Et se faire cramer par ses parents ou la fille avec qui on veut sortir en ayant la gueule de bois et/ou en vomissant.  Je hoche la tête et vais docilement me servir un grand verre d’eau.  Finalement, c’était une bonne idée de venir demander quelques conseils à Jane. Même si capillairement parlant, elle ne m’a pas beaucoup aidé.


JUIN 2015/
« Je peux t’offrir un verre ? » Je cherche autour de moi la personne qui me parle et mes yeux tombent sur une petite blonde d’une vingtaine d’année. Ce qui est bien, quand on fait plus d’un mètre quatre-vingt-dix, c’est que les nanas et les videurs pensent tous que je suis majeur. Cette fille n’a pas l’air de faire exception à la règle. « Oui, avec grand plaisir ! » Je fais un signe au groupe d’amis qui m’accompagnent pour leur faire comprendre d’aller se trouver une occupation ailleurs. Ils y sont habitués, c’est quelque chose d’assez récurrent lorsqu’on sort le samedi soir. « Je m’appelle Leah, tu veux quoi ? » Je lui adresse un grand sourire. « Oliver, et une pinte s’il te plaît. » Elle passe notre commande auprès du barman et se retourne vers moi. « Tu viens d’ici ? » Je hoche la tête. « Oui, londonien jusqu’au bout des ongles ! » Elle éclate d’un rire qui sonne extrêmement faux. Je ne sais pas pourquoi les filles se sentent obligées de faire semblant de rire à à des blagues qui n’en sont même pas  pour arriver à leurs fins. Nos boissons arrivent. Je sirote ma bière pendant que la fille dont j’ai déjà oublié le prénom me raconte sa vie. Je suis devenu un grand professionnel pour rire aux bons moments et hocher la tête vigoureusement de façon régulière pour donner l’impression à mes interlocutrices que je suis pendu à leurs lèvres. Ma bière finie, je la pose sur le comptoir et attend qu’elle reprenne sa respiration pour l’interrompre. « Dis-moi, ça te dit d’aller danser ? » Elle attrape mon bras sans répondre et me tire vers la piste de danse. A partir de là, c’est très simple. Je suis toujours mon programme infaillible. Danser deux chansons avant de l’embrasser. Attendre encore une chanson avant de lui susurrer dans l’oreille qu’on ne peut pas aller chez moi mais que si par hasard elle possédait un pied à terre dans le coin, je l’y suivrais avec grand plaisir. La fille de ce soir ne fait pas exception à la règle. Elle part chercher son manteau pendant que je vais prévenir mes potes de mon départ. « Oli, franchement, une part de moi pense que t’es un champion mais l’autre trouve que tu pourras passer un plus de temps avec les copains quand on sort ! Bros before hoes, dude ! » J’ébouriffe ses cheveux. « Un jour, je t’apprendrai comment on fait pour dégrafer un soutien-gorge c’est promis ! Sur ce, à plus les mecs ! » Je leur lance un bisou et retrouve ma compagne de ce soir à la sortie du bar. Elle est visiblement toujours aussi bavarde mais toujours aussi jolie et c’est tout ce que je lui demande pour ce soir.


DECEMBRE 2015/
8h44. Comme d’habitude je suis en retard à mes cours du lundi matin. Contrairement à ce que dit ma prof de maths, ce n’est pas de la mauvaise volonté ni du dédain pour sa matière mais simplement mon incapacité la plus totale lorsqu’il s’agit de me réveiller au début de la semaine. Essoufflé, je toque à la porte. « Oui, Monsieur Grayson, entrez je vous en prie ! » J’entre dans la classe. « Vous savez, un jour ce ne sera pas moi et vous aurez, sauf votre respect, l’air un peu idiote si vous appelez le principal Monsieur Grayson. Parce qu’il ne tient pas particulièrement ma famille dans son cœur et je pense sincèrement qu’il serait capable de prendre ça pour une insulte… » Ma prof soupire fortement et me désigne ma place du doigt. « Allez-vous asseoir au lieu de faire de l’esprit Oliver. Et faites-vous discret pour l’amour de Dieu. On se retrouvera ce soir lors de votre session hebdomadaire de retenue après la fin des cours. Et si vous n’apprenez pas vite le fonctionnement d’un réveil il est possible, et par possible j’entends probable, que vos jours dans ce lycée soient comptés. » Je lui adresse un sourire en coin et vais m’asseoir à ma place habituelle. Elle me menace depuis un petit bout de temps déjà de me faire renvoyer du lycée mais autant dire que ses menaces ont cessé d’être efficaces à la troisième semaine de cours. Je sors mes affaires et pose ma tête dans mes mains histoire de rattraper ma nuit. J’ai cours de musique juste après et il est absolument hors de question que je ne sois pas en forme pour ça.

A l’heure de déjeuner je retrouve ma bande habituelle de copains. Certains disent que nous sommes les gens « populaires » du lycée. Ça rend certains de mes potes très heureux. Personnellement, je n’ai jamais vraiment compris l’intérêt de ces distinctions. Je m’entends bien avec mes amis et c’est à peu près tout ce qui m’importe concernant les gens avec qui je passe du temps au lycée. La discussion est, comme d’habitude, assez animée. J’ai lancé une bataille de frites avec Alex selon lequel « mes sœurs sont vraiment trop bonnes » et « c’est pas vraiment pas cool de pas faire profiter aux copains ». Quelqu’un s’éclaircit la gorge derrière moi au moment où je lance la frite de la victoire en plein sur le nez d’Alex. « Bon, franchement Oli, est-ce que tu grandiras un jour ? » Je me retourne et me trouve face à face avec ma grande sœur et presque jumelle, Lizzie. « Je défendais ton honneur, sache-le. Certains ici trouvent que je devrais prêter mes sœurs aux copains, t’en penses quoi ? » Alex s’étouffe à moitié avec son hamburger en entendant cela et me lance un regard meurtrier. Lizzie lève les yeux au ciel. « Franchement les mecs à seize ans vous êtes extrêmement fatigants. Bref, Oli je voulais juste te dire que les parents ne sont pas là ce soir et que j’invite quelques copines à la maison. T’es prié de bien te tenir d’accord ? » Je hoche la tête et serre ma sœur dans mes bras contre son gré. « Promis sistah, aussi sage qu’une imaaaaaaage ! A condition que tu marathones Sherlock avec moi ce week-end ! » Elle hausse les épaules. « On verra si t’es sage ! » Lizzie m’ébouriffe les cheveux et retourne voir ses potes, certainement pour leur dire qu’elles peuvent venir faire la fête à la maison ce soir. Alex me jette un regard d’espoir. « N’y pense même pas bro. C’est hors de question. » Il me regarde innocemment. « Mais j’ai rien dit du tout je ne vois- ». « Il est absolument hors de question que je t’inscruste à la soirée pyjama de ma sœur. Est-ce que tu as compris ? Hors de question. Mort de chez mort. En italien ? No. En allemand ? Nein. En russe ? Nada. En – » « J’ai compris l’idée. T’es vraiment pas cool quand même, c’est hyper égoïste. » Il me lance un bout de salade dans les cheveux. La guerre est relancée.




JANVIER 2016/
Le samedi après-midi a, depuis que Chris m’a offert ma première batterie, toujours été l’occasion pour moi de me défouler et de faire beaucoup de bruit sans qu’aucun membre de la tribu Grayson ne soit présent pour se plaindre, se foutre de ma gueule ou essayer de me faire la discussion. Les voisins ont bien essayé de se plaindre au début mais ça n’a pas duré longtemps. Clairement, ils ont abandonné dès qu’ils ont compris que j’étais le petit dernier et plutôt fort pour être la victime d’une situation, même quand tout est clairement de ma faute. Torse nu et complètement dégoulinant de sueur, un casque sur les oreilles, je suis capable de jouer pendant des heures tant que personne ne vient me déranger. Mais je n’ai bien évidemment pas toujours cette chance. Certains jours, comme aujourd’hui, ma chère sœur décide que c’est le moment d’inviter ses amies à jouer à la Barbie et à la dinette alors qu’elle sait pertinemment que je ne supporte pas que qui que ce soit mette un pied dans la maison à ce moment-là. Avec mon casque sur les oreilles, je ne l’entends pas entrer dans ma chambre et ne comprend qu’elle est là que lorsqu’elle fait de grands mouvements pour me signaler sa présence. J’enlève mon casque et soupire. « Qu’est-ce que tu fous là ? » Elle renifle et prend un air dégoûté. « Ew, ça pue ici, tu peux pas aérer un peu ? Je suis avec Grace, on essaie de travailler donc si tu peux arrêter de jouer de tes caisses à bruit ce serait hyper cool de ta part ! » Je soupire et me lève. Il est de toutes les façons hors de question que je continue à jouer alors qu’il y a autant de monde dans la maison. Je remarque alors Grace qui se tient à l’entrée de ma chambre. Elle est ma préférée de toutes les potes de ma sœur. Surement parce que c’est celle qui est le plus souvent à la maison. Et aussi parce qu’elle prend toujours du temps pour discuter avec moi et qu’elle est vraiment sympa. Je replace une mèche de cheveux trempée derrière mon oreille et lui fait un grand sourire. « Oh salut Grace ! Je t’avais pas vu ! Je te ferais bien un câlin mais je suis assez dégueu là… »  « T'inquiète. Désolée de t'interrompre, mais on révise et, mh, voilà » Je lance un regard meurtrier à Lizzie. « C’est pas de ta faute. Tu ne peux pas deviner que le samedi après-midi est le moment où je répète tOI, CONTRAIREMENT A D’AUTRES PERSONNES DANS CETTE PIECE QUI N’ONT AUCUN RESPECT POUR RIEN ET SURTOUT POUR PERSONNE ». Je joue un instant avec les nombreux bracelets que je porte en permanence aux poignets. « Laisse pas la traitresse Lizzie te dicter la conduite à suivre Grace, si tu préfères prendre des cours de batterie que des cours de perfidie et de méchanceté, y a pas de soucis je peux te montrer deux trois trucs ! » Je jette un coup d’œil à Lizzie qui semble hésiter entre diverses modus operandi pour m’assassiner et lui adresse mon sourire charmeur le plus faux. Il faut dire qu’elle le mérite cette dinde. Grace qui, elle, ne semble pas avoir remarqué le malaise ambiant, rougit un peu. Je crois qu’elle est timide lorsqu’elle parle à des gens qu’elle ne connait pas très bien puisque c’est sa réaction à chaque fois que je lui adresse la parole. Alors que je fais pas si peur quand même, faut pas déconner. « Je joue du piano. Enfin, je prends des cours. Pas sûre que la batterie plaise à Andrea. » Je reste silencieux. Mieux vaut le piano que pas d’instrument du tout mais question rock n’ roll on a vu mieux. La batterie c’est quand même vachement mieux. Dixit le mec qui refusait de lâcher son piano à sept ans, oui. Mais il faut évoluer à un moment quand même.  « Tu répètes seul ? Sans Zach, je veux dire, et Elliot ? Zach m'a dit que vous jouez souvent ensemble. Vous avez un groupe ou un truc dans ce style-là ? » Je hausse les épaules. « Ouais, de temps en temps je préfère jouer seul. Les guitaristes ont tendance à se prendre la tête pour rien de temps en temps, c’est cool de pouvoir faire ce qu’on veut un peu. Et puis ça me permet de tester des trucs sANS RISQUER D’ETRE JUGE PAR QUI QUE CE SOIT PUISQU’IL N’Y A PERSONNE A LA MAISON » Je fusille Lizzie du regard encore une fois. « J’avais oublié que tu suivais un peu ce qu’on faisait cela dit, on refait un concert bientôt si ça t’intéresse ? Je sais plus exactement la date mais je peux te facebooker pour te tenir au jus si tu veux ? » Elle hoche vigoureusement la tête. « Je veux bien, merci. Je viendrai si je peux. Avec Lizzie. On jouera les groupies du premier rang ! » Je fonce vers ma sœur et la serre très fort dans mes bras. « C’est vrai Lizzouille ? Tu seras au premier rang ? J’espère que vous aurez toutes les deux des t shirts avec ‘Oli est le plus beau’ écrit sur les boobs. Sinon je vois pas trop l’intérêt !!!! Je les ferai moi-même vous aurez juste à les porter, ne vous inquiétez pas, je suis un artiste ! » Et en plus c’est vrai. Je fais des t-shirts grave réussis et les gens sont, en général, plutôt jaloux de ma garde-robe. Surtout quand je refais pour 16 fois moins cher les t-shirts vendus à des sommes astronomiques par les groupes de musique. Je lâche ma sœur et la pousse gentiment vers la porte avant qu’elle ait eu le temps de refuser ma super idée vestimentaire. « Maintenant, si vous pouvez aller faire quoique ce soit que les filles font quand elles sont entre elles de préférence hORS DE LA MAISON ça me permettrait de vous promettre un show correct ! Dehors, dehors, dehors, dehors ! » Je les pousse hors de ma chambre sans prêter attention à leurs jérémiades et, au lieu de me remettre à la batterie, décroche mon téléphone et appelle un de mes amis avec qui je travaille souvent pour les projets d’arts plastiques au lycée. « Allo ? Ça te dirait de faire des t-shirts cet après-midi ? C’est pour mes fans. Non elles n’ont pas clairement exprimé leurs consentements à ce sujet mais c’est important. »