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| i can see you in the morning when you go to school ♦ MARCY | |
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| Sujet: i can see you in the morning when you go to school ♦ MARCY Ven 16 Déc - 17:52 | |
| Je cours dans les couloirs de l'université. C'est le premier jour de cours et je suis déjà en retard. Comment? Je n'en ai pas la moindre idée. Je me suis levée tôt, je n'ai pas trainé des heures sous la douche et seulement pris un rapide café pour le petit déjeuner mais je suis tout de même partie à l'heure où j'aurais du être en classe. Heureusement, je n'habite pas loin. Je jette un coup d'œil à l'emploi du temps que l'on m'a donné hier à la pré rentrée. J'ai litté. Ma matière la plus importante. Et avec un nouveau prof en plus. M. Buckley, ce nom me dit vaguement quelque chose. En voila un qui risque de ne pas m'apprécier très longtemps. J'arrive à la porte de ma salle de TD et entre sans frapper. « Excusez moi monsieur, je suis Lucy Thompson ». Je feins un essoufflement extrême et lève les yeux vers le professeur debout devant le tableau. Mon dieu. Je me souviens maintenant de l' endroit où j'ai rencontré ce M. Buckley. Mark Buckley pour être précise. Mark sera mon prof cette année. Je lui fais un léger sourire et un clin d'œil lui signifiant que je l'ai bien reconnu avant d'aller m'asseoir sagement au premier sur une des rares places encore libres. Je sors mes affaires, attrape une feuille et un stylo et attends en prenant un air intéressé qu'il reprenne son cours. Avoir une de mes nombreuses conquêtes comme prof m'amuse plutôt pour être honnête. Sans compter que Mark est de très loin le mec le plus mignon de cette salle. « Prenez place je vous en prie, j’étais en train d’annoncer le premier axe d’étude. Vous viendrez prendre les documents sont sur mon bureau.» Je me lève, vais chercher les quelques papiers qui expliquent le programme de l’année. Je m’assois et commence à prendre des notes, pour la première fois depuis très longtemps. Mon voisin me donne un coup de coude. Je me retourne doucement vers lui, je hausse les sourcils et le regarde d’un air dédaigneux. « Oui ? » « Euuuuuuh… Tu as passé de bonnes vacances ? » Je le regarde de haut en bas avant de lui répondre de mon ton le plus condescendant. « Il y a trois raisons possibles pour que tu m’adresses la parole. Petit a, tu es nouveau, tu ne sais pas qui je suis et tu essaie de te faire des amis ce qui est soit dit en passant mal parti, on ne donne pas de coups de coude aux jolies filles. Petit b, tu n’es rien dans cette université, tu as entendu parler de moi sur le blog des troublemakers où ton nom n’apparaitra jamais et tu essaies d’obtenir le droit de faire partie de mes amis facebook, ce qui est hors de question. Petit c, tu crois les rumeurs, pourtant fausses, qui me disent nympho et alcoolo et tu tentes ta chance. Ce serait un peu indélicat. » Lorsque je finis de parler, il détourne le regard et fait semblant d’être subitement absorbé par le cours. « Réponse c, hein ? » Je prends mon cahier et lui tape doucement sur la tête en riant. « Goujat ! » Je me retourne ensuite vers Mark et hoche la tête régulièrement d’un air intéressé. Je n’écoute pas un mot de ce qu’il dit, me contentant de le fixer et de me rappeler cette fameuse nuit. Une heure plus tard, lorsque la sonnerie retentit je m’approche de son bureau. « Bonjour "monsieur" » Mes guillemets sont parfaitement compréhensibles, même à l’oral. Je lui fais un sourire un rien provocant. « Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez prof ! » Il me jette un regard noir qui me fait reculer d’un pas. « On se vouvoie maintenant ? Très bien, je ne pensais pas que c’était utile de vous le préciser mademoiselle, je ne pensais pas vous revoir.» Je hausse les sourcils. Sérieusement ? « Joue pas au plus malin, je te vouvoie parce qu’on est dans une tes salles de cours et que tu risques pas mal pour ce qui s’est passé l’autre soir. » Je commence à me diriger vers la porte, me retourne et le regarde droit dans les yeux « Ca ne comptait pas pour moi, tu n’étais qu’un parmi tant d’autres, ne sois pas si gêné, je ne dirai rien ! » Je pose la main sur la poignée de la porte et m’apprête à l’ouvrir quand il parcourt en quelques enjambées la distance qui nous sépare et pose sa main sur la mienne qu’il force à fermer la porte. « Je sais que ce n'était rien. Alors on oublie tout d'accord ? » Je lève les yeux vers lui. J’ai envie de rouvrir cette porte et de partir en hurlant des insultes, mais un je ne sais quoi dans son attitude m’en empêche. Je lève les yeux vers lui et lui souris. Doucement. Un tout petit sourire. « Ouais. » Je souffle ce mot tout doucement. Je rêve de l’embrasser, là, tout de suite, en plein milieu de l’université mais je sais aussi qu’il risque beaucoup de choses si on nous surprend. Je détourne mon regard et regarde sa main, toujours posée sur la mienne. Je me dégage et m’écarte un peu, gênée. « Marié hein ? ». Je lui montre son alliance. « Elle a de la chance… » Je reprends mon air provocant (le nunucho-romantique, ça va trente secondes) et lui donne un petit coup avec la pochette qui contient mes notes de cours, plutôt légère. « Vilain garçooooon, c’est maaal ! » Je lève la main droite en l’air. « High five dude, on est aussi mauvais l’un que l’autre ! » Il s’éloigne de moi. « Vous jouez toujours avec les gens comme ça Lucy ? » Je ne réponds pas. La réponse est surement oui, enfin c’est ce qu’on dit de moi le plus souvent sans que je n’en aie aucune preuve concrète. « Tu sais ce que je pense ? Je pense que tu es une fille tout à fait charmante, déterminée et qui arrive toujours à ses fins. Tu as gagné Lucy, qu’est ce que tu veux que je te dise de plus ? » Je penche la tête sur le côté et réfléchis une seconde. « Merci pour le charmante, et oui grosso modo j’arrive à mes fins, ce n’est pas faux. La preuve je suis passée en deuxième année ce qui est relativement surprenant même si je ne devrais peut être pas le dire à mon professeur de littérature… » Je souris. « Par contre tu as oublié mon intelligence extrême, mon sens de l’humour sans égal et ma superbe voix. En toute modestie, bien entendu. Je ne t’en veux pas, t’inquiète ! » Je me rends bien compte que je devrais partir de cette salle. Mais je n’en ai plus aucune envie. Je m’assois sur une table du premier rang et tapote à côté de moi. « Viens t’assoir ici. Je peux aussi être innocente je te le promets. Je suis juste hyper curieuse et j’aimerais bien en savoir un peu plus. T’es trop mystérieux pour moi ça me stresse ! » Je croise mes jambes. « N’oublie pas que j’arrive toujours à mes fins ! » Il s’approche et s’appuie sur la table à côté de moi, sans s’assoir. Je suis obligée de lever la tête pour lui parler ce qui semble être son but premier. « Ah ça, impossible de l'oublier. Et quelles sont tes fins exactement ? » Question pertinente. Je réfléchis quelques secondes. « Je ne sais pas trop… Déjà assieds toi, je me sens petite, ça me plait moyen. Et sinon… J’aimerais bien en savoir plus sur toi pour les définir. » J’hésite une seconde. « Alors, tu es marié ? Tu es papa aussi ? » Dis non, dis non, dis non, dis non. Culpabilité de merde. Encourager un brave homme à l’adultère, passe encore, mais un papa. Mon dieu. « Marié oui. Papa non. » Je recommence à respirer. J’ai réussi à m’auto faire peur. « Tu remarqueras que ça ne semble pas m'empêcher de faire des conneries. » Je hausse les épaules. L’adultère ne m’a jamais semblé être une si grosse connerie que ça. « Ça va, on a couché une fois ensemble, c’est pas la mort non plus. Enfin je sais pas, on avait bu, on ne va pas épiloguer hein. Puis t’as pas l’air de regretter tant que ça hein ! » Je lui donne un petit coup de point dans l’épaule. « Bon, et puis on ne va pas remettre ça de toutes les façons ! » Je lui fais un grand sourire qui dit l’exact contraire de mes paroles. « Sauf si vraiment tu en mourrais d’envie. Je ne résiste pas à aussi bel homme, d’autant que quelqu’un d’un peu mature, ça change de tous ces gamins qui me sautent dessus après un verre de bière si tu veux ! » « Je crois qu’il est impossible de te résister aussi Lucy. » Je hausse le sourcil droit et éclate de rire. « Plaît-il ? » Je ris encore quelques secondes avant de me calmer. « Note bien que je suis d’accord avec toi. » Je descends de la table où je suis assise et cours vers la porte de la salle que je ferme à clé. Je jette un œil dans le couloir par le hublot. Personne. Les étudiants et les professeurs ne sont pas fous. Pendant la pause de midi, les gens normaux mangent. Les relations professeurs / élèves occupent les salles de classe. Je me trouve plutôt drôle mais garde cette pensée pour moi. Je ne veux pas que Mark abandonne ici. Je me retourne vers lui et souris. « On ne me résiste pas et j’ai tout ce que je veux hein ? J’espère que tu sais ce que ça veut dire pour moi j’espère ? » Je l’embrasse avant qu’il n’ait eu le temps d’ajouter quoi que ce soit. « Ah, et Mark, lâche ta culpabilité et amuse toi. Cette fois-ci sera la dernière si tu veux, mais si c’est la dernière, elle doit être parfaite. »
Dernière édition par Lucy J. Thompson le Lun 9 Avr - 16:15, édité 9 fois |
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| Sujet: Re: i can see you in the morning when you go to school ♦ MARCY Ven 16 Déc - 21:46 | |
| Adossé contre un mur de l’université, un café à la main, je fumais ma dernière cigarette de la matinée et me préparait mentalement pour le premier cours de cette nouvelle année scolaire. Un rapide coup d’œil à mon portable m’appris qu’il ne me restait que quelques minutes pour profiter de l’agréable soleil de début septembre avant de m’enfermer pendant deux heures dans une salle de classe avec des étudiants de deuxième année. Je décidais donc de rentrer dans l’établissement et tout en marchant dans les longs couloirs qui commençaient à se remplir d’étudiants ravis de se retrouver après deux longs mois de vacances, je répondis au texto d’encouragement de Garance. J’arrivais pile à l’heure devant la salle, ouvris la porte et fis entrer mes élèves en souriant. J’en reconnus quelques-uns pour les avoir eu en cours l’année dernière, mais un bon nombre d’entre eux m’étaient totalement inconnus. Je m’installai donc à mon bureau, ravi intérieurement de retrouver cette autorité que seul un professeur peut avoir et je commençai mon cours, exactement comme je l’ai fait depuis que j’exerce ce métier : en me présentant et en annonçant le programme de l’année et les axes d’études. Au bout d’un moment la porte s’ouvrit d’un coup et une jeune fille visiblement retardataire entra, légèrement essoufflée. «Excusez moi monsieur, je suis Lucy Thompson ». Avant même qu’elle se présente je l’avais reconnut. Et merde ! Ça ne pouvait arriver qu’à moi ce genre de choses. Lucy alla s’asseoir au premier rang et le sourire complice qu’elle me lança me fit vite comprendre qu’elle aussi m’avait reconnu. Je m’étais laissé séduire par cette fille un soir où Garance n’était pas à Oxford et j’avais même fini la nuit chez elle. Pour moi c’était clair, c’était une histoire d’un soir, je ne regrettai en rien ce qui s’était passé mais je n’avais pas prévu du tout de revoir cette fille. Mais évidemment à ce moment là, j’étais loin de me douter qu’elle allait être une de mes étudiantes. « Hum… » Il fallait que je me reprenne. « Prenez place je vous en prie, j’étais en train d’annoncer le premier axe d’étude. Vous viendrez prendre les documents qui sont sur mon bureau.» Si elle était tout aussi mal à l’aise que moi elle ne le montrait pas, mais après réflexion la situation devait plus l’amuser qu’autre chose. J’essayais vainement de me rappeler les quelques mots que nous avions échangé lors de cette fameuse soirée afin de voir si à un quelconque moment elle avait mentionné le fait d’être étudiante à Oxford. Les souvenirs qu’il me reste sont pour la plupart très flous, mais j’imagine que ce sujet n’avait pas été abordé sinon je n’aurais pas continué à faire le con tout en sachant que je reverrais cette charmante demoiselle deux semaines plus tard. Je continuais mon cours comme si de rien était –ou du moins j’essayais- mais je sentais tout de même son regard sur moi et cela me déstabilisais. Quoi de plus normal que d’être regardé par ses élèves quand on est prof me direz-vous, mais son regard était plus provocant que sérieux. La sonnerie fut comme une libération pour moi et tandis que les élèves sortaient un à un de la salle, elle s’approcha de moi et me lança un «Bonjour "monsieur"» en appuyant un peu trop sur le dernier mot. « Vous ne m’aviez pas dit que vous étiez prof !» Je ne savais pas à qui j’en voulais le plus, à elle d’aller pavaner devant moi comme un paon faisant la roue ou tout simplement à moi de mettre laissé aller le temps d’une soirée et d’avoir dépassé les bornes des limites. Mon regard devait être très dur mais je m’en fichais, cette situation me dépassait complètement et je ne savais tout simplement pas quoi faire. « On se vouvoie maintenant ? Très bien, je ne pensais pas que c’était utile de vous le préciser mademoiselle, je ne pensais pas vous revoir.» Un sourire plein de méchanceté se dessine sur son joli visage. Elle ne se laissera pas faire, je le savais. Je ne la connaissais pas très bien, mais la petite personne de Lucy Thompson était facile à cerner. « Joue pas au plus malin, je te vouvoie parce qu'on est dans une tes salles de cours et que tu risques pas mal pour ce qui s'est passé l'autre soir. » « Je sais ce que je risque et ça ne fait pas rire du tout figure toi. » Après un silence elle se retourna et commenca à partir de la salle, me laissant seul à mon bureau. Arrivé au niveau de la porte elle fit un tour sur elle-même pour me balancer en me regardant dans les yeux : « Ca ne comptait pas pour moi, tu n'étais qu'un parmi tant d'autres, ne sois pas si gêné, je ne dirai rien ! » Je sentis mon coeur se serrer. J'étais d'une part rassuré qu'elle affirme pouvoir garder toute cette histoire pour elle mais comment faire totalement confiance à une jeune fille aussi dévergondée qu'elle. Je la suivis et pris sa main qui tenait fermement la poignée et referma la porte qu'elle avait commencé à ouvrir. « Je sais que ce n'était rien. Alors on oublie tout d'accord ? » Je lui parlais tout doucement, presque en chuchotant tant j'étais proche d'elle. Je tenais toujours sa main et l'instant d'une seconde j'eus très envie de l'embrasser encore une fois. Je sentais qu’elle hésitait entre partir de la salle le plus vite possible et me lancer une dernière pique enflammée. Je jouis au con depuis trop longtemps maintenant, il était grand temps que je lâche l’affaire et que je laisse cette étudiante partir pour redevenir le parfait mari aimant et aimé que j’étais. Mais cette histoire avait mis quelque peu du piment dans ma vie et même si j’avais honte de me l’avouer, j’aimais ça. J’aimais la provocation de Lucy, j’aimais braver l’interdit. Mais j’aimais aussi ma femme et mon mariage… Ce qui était secondaire pour le moment. « Ouais. » dit-elle avec un air hautement désintéressé. J’allais la laisser partir lorsqu’elle me dit en montrant mon alliance : « Marié hein ? Elle a de la chance…» Je reçu cette réplique comme un coup de poignard en plein cœur. Je trouvais ça un peu osé qu’elle se permette une réflexion sur mon mariage alors que j’avais passé une nuit avec elle, le seul écart que je ne me sois jamais permis en 15 ans de vie commune avec Garance. Elle sourit, de son sourire qui avait dû en rendre fou plus d’un et me dit en me regardant droit dans les yeux. « Vilain garçooooon, c’est maaal !» Je ne savais pas quoi dire. Je n’avais pas la langue dans ma poche d’habitude, mais là, elle m’avait cloué le bec. «High five dude, on est aussi mauvais l’un que l’autre !» Je m’éloignai d’elle. « Vous jouez toujours avec les gens comme ça Lucy ? » Je m’apprêtais à la pousser pour quitter la salle tant cette situation m’exaspérait mais je ne retins pas une dernière phrase que je lui dis presque en chuchotant en m’approchant d’elle : « Tu sais ce que je pense ? Je pense que tu es une fille tout à fait charmante, déterminée et qui arrive toujours à ses fins. Tu as gagné Lucy, qu’est ce que tu veux que je te dise de plus ? » Un silence s'installa mais je le savais de très courte durée. « Merci pour le charmante, et oui grosso modo j'arrive à mes fins, ce n'est pas faux. La preuve je suis passée en deuxième année ce qui est relativement surprenant même si je ne devrais peut être pas le dire à mon professeur de littérature... Par contre tu as oublié mon intelligence extrême, mon sens de l'humour sans égal et ma superbe voix. En toute modestie, bien entendu. Je ne t'en veux pas, t'inquiète ! » Je restais perplexe un instant, ne sachant trop quoi dire et la regarda tout simplement passer devant moi et s'installer à une table au premier rang. Si j'avais été un tant soit peu adulte je l'aurais fait sortir de la salle. Mais finalement ce n'était pas ce que je voulais. Le jeu avait commencé cette lors de cette fameuse soirée au Carling et la partie était loin d'être terminée. Oui, je réagissais comme un gosse mais je restais persuadé (pour me donner bonne conscience sans doute) que c'était la meilleure chose à faire. J'étais toujours debout, à côté de la porte quand elle me dit : « Viens t'assoir ici. Je peux aussi être innocente je te le promets. Je suis juste hyper curieuse et j'aimerais bien en savoir un peu plus. T'es trop mystérieux pour moi ça me stresse ! N'oublie pas que j'arrive toujours à mes fins ! » Très bien. Elle lançait les règles et me donnait très fortement envie de m'y plier. Je fis quelques pas vers elle et m'appuya sur sa table pour être un peu plus à sa hauteur mais la dominer toujours. « Ah ça, impossible de l'oublier. Et quelles sont tes fins exactement ? » Elle semble réfléchir d'un air trop caricaturé pour être vrai. Soyons clairs, je me doutais un peu de sa réponse, je me demandais juste comment elle allait bien gentiment l'avouer. Je la cherchais, c'était évident et je n'avais aucune idée de comment allait se terminer cette conversation. « Je ne sais pas trop... Déjà assieds-toi, je me sens petite, ça me plait moyen. Et sinon... J'aimerais bien en savoir plus sur toi pour les définir. » Ça me plait moyen d'obéir à une adolescente mais je m'assois quand même sur une chaise à côté d'elle en la regardant toujours avec un air interrogateur. « Alors, tu es marié ? Tu es papa aussi ? » J'encaisse les questions. Je l'avais un peu oublié depuis qu'elle était restée à la fin du cours mais oui, effectivement, j'étais marié. Pas de bébé en route, c'était à peine prévu mais marié quand même. Et impossible de le cacher, mon alliance criait assez ouvertement la vérité. Et mentir ne servirait à rien, j'avais déjà trompé ma femme une fois... « Marié oui. Papa non. » Voilà, c'était clair comme ça. « Tu remarqueras que ça ne semble pas m'empêcher de faire des conneries. » Je savais pertinemment que cela n’allait pas l’arrêter. « Ça va, on a couché une fois ensemble, c’est pas la mort non plus. Enfin je sais pas, on avait bu, on ne va pas épiloguer hein. Puis t’as pas l’air de regretter tant que ça hein ! Bon, et puis on ne va pas remettre ça de toutes les façons ! » J’avais regretté. Beaucoup même. Je m’en étais voulu de m’être laissé aller comme ça un fois que Garance avait le dos tourné. Mais une seule faute ce n’était pas la mort comme dirait l’autre qui semblait beaucoup s’amuser. Je l’interrompis pour placer une phrase totalement irréfléchie et immature : « Disons que tu m’aides pas tellement à regretter en t’agitant comme ça sous mon nez. » Mais elle continua sur la même lancée : « Sauf si vraiment tu en mourrais d’envie. Je ne résiste pas à aussi bel homme, d’autant que quelqu’un d’un peu mature, ça change de tous ces gamins qui me sautent dessus après un verre de bière si tu veux ! » Est-ce que j’en mourrais d’envie ? Peut-être. Ce manège avait duré assez longtemps, n’empêche que je ne pouvais décemment pas faire le premier (second) pas. « Je crois qu’il est impossible de te résister aussi Lucy. » « Plaît-il ? Note bien que je suis d’accord avec toi. » Je souris pendant qu’elle traverse la salle pour aller verrouiller la porte. Si nous étions dans les sous-entendus depuis un moment, ce qui allait se passer dans cette salle avait le mérite d’être clair. Je ne dis rien, histoire de ne pas trop montrer mon accord, pour avoir un minimum bonne conscience mais au fond je le sais bien, je veux la même chose qu’elle. «On ne me résiste pas et j’ai tout ce que je veux hein ? J’espère que tu sais ce que ça veut dire pour moi j’espère ? » « Je crois que c’est assez clair ! » Sans perdre un instant encore, elle m’embrasse et je ressens la même chose qu’il y a quelques semaines au Carling. «Ah, et Mark, lâche ta culpabilité et amuse toi. Cette fois-ci sera la dernière si tu veux, mais si c’est la dernière, elle doit être parfaite. » Je passe mes bras autour de sa taille et l’embrasse à mon tour après lui avoir dit « On verra bien ce qui se passe après, mais tu as raison, rendons cette fois ci parfaite. » Je suis ses conseils et arrête soudainement de culpabiliser et commence à m’amuser.
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