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| Sujet: some news → Caly Mar 9 Avr - 1:07 | |
| Finalement en congé pour quelques jours, je quitte Oxford où je travaille actuellement sur la mort de Morgana Castelli, pour regagner Londres et mon appartement délaissé. Mais j'ai promis à la soeur de notre victime de passer la voir pour la tenir au courant de l'évolution de l'histoire, et je ne compte pas déroger à ma promesse. Il est près de 20h quand je passe les portes de l'hôtel de luxe dans lequel elle réside. J'envoie un texto à Jeremy pour lui indiquer que je compte le réquisitionner dans deux heures pour une soirée retrouvailles dignes de ce nom puis coupe mon portable. De toutes les tâches qui incombent à mon métier, le contact à la famille est sans doute la pire. Il y a plusieurs étapes qui suivent la découverte d'une atrocité quelconque. L'annonce, d'abord. Vous rendez chez quelqu'un pour lui annoncer que son fils, son père, sa mère, peu importe, a été la victime d'un de ces crimes atroces, d'une chose illogique au possible. Ensuite, le déroulement de l'enquête, qui accompagne le deuil, là où les gens sont capables de vous haïr à un point inimaginable parce que vous ne mettez personne sous les verrous. Je comprends le désir de vengeance, de justice, de revanche, et je comprends sans mal la détresse des familles, même si ma formation, de fait, me rapproche plus du criminel lui même que de ses victimes, directes ou indirectes. Je soupire un peu et m'annonce à l'accueil, tendant ma plaque par déformation professionnelle. La charmante réceptionniste m'annonce qu'elle va prévenir Madame Castelli que je suis là et m'invite à m'asseoir au bar en attendant, ce que je fais sans demander mon reste. Je commande un schwepps, parce que je ne bois évidemment pas quand je travaille, et m'installe dans un des fauteuils en attendant qu'elle descende. Je n'ai rien de transcendant à lui apprendre, parce que nous avançons vraiment lentement, la tâche ne nous étant pas franchement facilitée par la coopération de M. Hastings-Bass qui n'aime pas trop divulguer le nom de ses clients. Il faut gérer plein de choses à la fois,ce qui est finalement loin d'être aisé, mais pour la famille tout ça ne compte pas. Rien ne justifie qu'on ne trouve pas rapidement le responsable d'un tel crime pour ceux qui ont perdu un proche.
Calypso Castelli apparait enfin, et je me redresse pour l'accueillir si tant est que le mot soit adapté à la situation. « Bonjour Inspecteur, comment allez-vous? » Elle me sourit légèrement et je fronce un peu les sourcils, me demandant comment font tous ces gens pour continuer après de si grandes tragédies. La mort est une chose terrible, même quand elle survient dans un cycle plus naturel. Mais quand on vous enlève vos proches dans la fleur de l'âge, du jour au lendemain sans prévenir, lors d'une journée tout ce qu'il y a de plus banal, elle devient aussi incompréhensible, injuste, et impossible à comprendre. La seule chose qui pourrait aider cette femme, c'est qu'on mette le meurtrier de sa sœur sous les verrous. Or pour l'instant, à part trouver au Casino de nombreux aspects louches voire inexplicables, nous n'avons pas fait grand chose d'utile. C'est toujours comme ça cela dit, et j'ai connu de plus longues enquêtes et pires que ça, où les familles finissaient par abandonner, baisser les bras, se résignant à un deuil mal entamé, inachevé. Il est hors de question que l'on termine comme ça, ici, et je ferai tout ce que je peux pour résoudre cette histoire sordide pour offrir au moins aux Castelli le deuil qu'ils doivent pouvoir avoir. « C'est gentil à vous de venir, même si je me doute que vous n'avez pas grand chose à me raconter. » Je lui offre un sourire triste et me rassois en l'invitant, dans son propre hôtel, à faire de même. « On finira par l'avoir vous savez ». J'acquiesce lentement et avale une gorgée de mon schwepps, marquant une courte pause. « Ca prend du temps, mais on le coincera, même si les résultats ne semblent pas très prometteurs pour l'instant, on le coincera »
Elle m'observe avant de répondre : « Je n'en doute pas vous savez. » JJ'ignore où cette femme trouve tout son courage. Elle ne m'a pas l'air d'être de ces familles qui tiennent le coup juste pour tromper leurs prochains, ni même de ces gens qui finalement s'en fichent, parce que oui, ils existent. Elle semble terriblement affectée par la perte de sa sœur, et pourtant, elle y croit, ce qui me donne encore plus matière à culpabiliser.« Enfin si. Parfois. Mais je sais que vous éluciderez le meurtre de ma soeur, je sais que vous comprenez pourquoi j'en ai besoin et que vous saurez faire au mieux. » Je plisse un peu le front et acquiesce lentement, l'observant qui remue son café sans rien dire pendant quelques secondes, plongé dans cet instant un peu étrange, particulier. Elle rompt elle même le silence qui vient de s'installer en poursuivant par une question nettement plus délicate : « Par contre, pensez-vous faire quelque chose par rapport à la presse? Un studio américain a téléphoné il y a quelques jours pour savoir si je voulais bien vendre mon histoire, les employés de l'hôtel ont reçu des propositions mirobolantes des tabloïds pour avoir des renseignements sur moi, sur... sur Morgana et Grégory. J'ai peur qu'ils fouillent notre passé, qu'ils inventent des histoires sur ma soeur. Je ne veux pas qu'on ternisse son souvenir. Vous pouvez faire quelque chose? Il y a des recours? » J'acquiesce lentement de nouveau, franchement concerné par cette question. C'est le problème qui survient pour la plupart des affaires un peu sanglantes, des affaires à public, comme on peut appeler ça. Les gens se régalent de ce genre d'histoires parce que le meurtre rend les individus curieux, c'est la base de tout ce que l'on voit dans les premières leçons de criminologie. Au delà de la répugnance basique qu'inspire l'assassinat, le meurtre, il attise aussi la curiosité et toutes les jalousies. La presse remue le couteau dans la plaie, tentant de répandre des histoires vendeuses en enjolivant les détails inutiles, et le tout se termine le plus souvent mal, entraînant des dommages collatéraux inutiles et irrattrapables. Je soupire un peu et avale une gorgée de ma boisson avant de répondre. « C'est délicat, étant donné que la presse voudra toujours avoir le premier mot sur l'histoire, l'enquête, les circonstances et tout le reste. Les avocats ne vont serviront pas à grand chose, même si vous obtiendrez sans doute des dommages et intérêts en les traînant devant un tribunal. Malgré tout, je vous déconseille de vous faire leur ennemie. Refuser de leur livrer des interviews, quelque soit le sujet, refusez de répondre aux questions. Nous, de notre côté, nous pourrions organiser des conférences de presse de temps à autre, pour fournir des informations les plus justes possibles et tenter de satisfaire la curiosité générale en vous évitant trop de harcèlement. Ca n'est pas optimal, mais il y a peu d'autres solutions et celle-là peut vous préserver de pas mal de désagréments. Quant aux journalistes trop invasifs, les photographes, tous ces gens là, il faut s'armer de patience, malheureusement ; ils finiront par vous laisser tranquille mais ils ont le droit de vous suivre dans les espaces publics ». Je soupire, quelle plaie. « Par contre, s'ils deviennent outrageusement invasifs, il ne faut pas hésiter à m'appeler ».
Elle acquiesce et je grimace un peu, mon sentiment d'injuste profonde se trouvant nettement renforcé par sa gentillesse et sa compréhension. Tout le monde mérite le fin mot d'une histoire de meurtre, mais elle plus particulièrement, par la grande patience dont elle fait preuve. « Merci inspecteur. C'est rassurant de vous savoir prêt à m'aider sur tous les fronts. » Je sais pertinemment qu'une vie comme la sienne ne doit pas laisser trop de place à l'intrusion médiatique de masse, pourtant rien n'attire plus les journalistes que de sordides histoires sur fond de drames et de solitude. Un meurtre le soir de la Saint-Valentin, dans un aussi gros casino, ça ne peut pas passer inaperçu, surtout quand les têtes réunies dans l'assemblée font toutes plus ou moins parties de l'élite de Londres. « Je compte donc sur votre discrétion, comme vous le savez sans doute, l'hôtel et mes proches ont déjà subit beaucoup trop. » Je termine mon verre et acquiesce lentement, évidemment, subir est ce qu'il reste de pire. « Je ne communiquerai aucune information sur votre vie privée, ni même sur celle de vos proches. On ne peut pas empêcher les gens de poser des questions, mais si on ne leur répond pas, ils finiront par se détourner ». A la prochaine horreur, affaire sordide, ou autre, ils se détourneront des Castelli-Faure pour aller trouver d'autres os à ronger. Ils font leur boulot, évidemment, mais tout ça me laisse une désagréable et malsaine impression. Je soupire un peu et me frotte les yeux un instant. « Dans tous les cas, au moins débordement, ou au moindre problème, n'hésitez pas. Et sachez que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aller vite et résoudre cette enquête pour pouvoir boucler l'affaire et... vous laisser faire votre deuil ». Je grimace, à chaque nouvel entretien, j'ai l'impression de répéter la même chose. « Merci. C'est juste que... J'en viendrais presque à souhaiter qu'une autre affaire horrible vienne distraire les gens et qu'on nous laisse en paix. C'est horrible à dire et je ne souhaite bien sûr ce qui m'arrive à personne mais... » J'acquiesce, tout ça est très humain. Le flic que je suis peut aisément comprendre, aidé par le criminologue qui a étudié la psychologie et qui se doute aisément de la douleur supplémentaire qu'ajoute sans arrêt la presse à l'équation. Elle se redresse et je l'imite. « Excusez-moi, je crois que je vais retourner dans ma chambre, merci de vous être dérangé. » J'acquiesce lentement et inspire, lui offrant un sourire désolé, un de plus. « Je vous en prie. Bon courage, et surtout, n'hésitez pas. » Je la regarde partir, terminant mon verre avant de prendre congé moi même.
Dernière édition par Mathias O. Irons le Dim 14 Avr - 23:39, édité 3 fois |
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| Sujet: Re: some news → Caly Mar 9 Avr - 16:48 | |
| Allongée sur mon lit, contemplant le plafond d'un air absent, je ne peux m'empêcher de ressasser en boucle les événements du quatorze février. C'est plus fort que moi. Je repense à ce que je lui ai dit, ici même. A la façon dont je l'ai regardé quand elle était assise au bar. Au soupir que j'ai lâché quand j'ai vu qu'elle s'était éclipsé. A tous les jugements que j'ai émis sur elle. C'est ma soeur. C'était. C'était ma soeur et je l'aimais, plus que quiconque sans doute. Mais je ne lui ai jamais montré comme je l'aurais dû. Si je m'étais écoutée, si je l'avais aidée, elle n'aurait pas agit de cette façon ce soir là. Elle ne se serait peut-être même pas trouvée là. J'ai dit à ma mère qu'elle allait très bien, quand j'étais à Milan il y a quelques mois. J'ai dit qu'elle s'épanouissait dans son travail. Comment ai-je pu être aussi ridicule?
Mais maintenant, la question qui me hante c'est pourquoi. Pourquoi elle? Pourquoi comme ça? Qui? Je ne parviens pas à faire mon deuil. Je ne peux pas continuer sans savoir. Sans savoir que ce n'est pas de ma faute. Sans savoir que malgré tout, je n'aurais rien pu changer. Sauf que si. Si, si je l'avais mieux écoutée. Si je l'avais mieux aimée. Je n'aurais plus jamais l'occasion de me faire pardonner maintenant. Ma seule consolation est que les enquêteurs qui travaillent à élucider son meurtre semblent prendre à coeur leur tâche. Ils se sont montré très prévenants envers moi, mais aussi, honnêtes. Ils ne me mentent pas, font de leur mieux et j'ai placé mes espoirs en eux. D'ailleurs, le coup de fil de la réceptionniste m'annonce que M. Irons est là, pour m'informer de l'évolution de l'enquête, comme à chaque fois qu'il en a l'occasion. Il piétine un peu et je sens que cela le frustre. Pas autant que moi cela dit.
J'essaie de camoufler mes cernes et brosse péniblement mes cheveux désordonnés, avant d'enfiler un gilet et de le rejoindre dans le lobby de l'hôtel. Clara - de l'accueil - m'indique qu'il m'attend au bar et je le trouve sans difficulté. Je demande un cappuccino et m'avance vers lui, serrant cordialement sa main. Je ne perçois pas la pitié dans ses yeux, ce qui ne manque pas de me mettre du baume au coeur. Je ne supporte plus les regards compatissants et les condoléances. Ca ne me rendra pas Morgana et ça ne m'aide pas à avancer. « Bonjour Inspecteur, comment allez-vous? » Je souris faiblement, tentant de rester courtoise et bien élevée malgré les circonstances. Le monde des autres n'a pas arrêté de tourner et je devine que ce jeune homme prend de son temps pour me rendre visite, ce dont je peux au moins être reconnaissante. « C'est gentil à vous de venir, même si je me doute que vous n'avez pas grand chose à me raconter. » Ce n'est pas un reproche, plutôt une manière de montrer que même s'il n'a rien de nouveau à m'annoncer, j'ai besoin qu'il vienne, qu'il me montre que ma soeur n'est pas un nom dans une pile de dossiers inclassables, sombrant dans l'oubli.
Il m'offre un piteux sourire, mais je salue ses efforts, avant de lancer, avec un sérieux et une détermination qui me donne farouchement envie de le croire « On finira par l'avoir vous savez. Ca prend du temps, mais on le coincera, même si les résultats ne semblent pas très prometteurs pour l'instant, on le coincera » Je hoche la tête lentement, montrant que je comprends, que j'ai foi en lui, en son travail, en son équipe. Je devine qu'il ne supporterait que très mal un échec. Et je refuse que Morgana devienne un de ces faits divers dont on parle tard le soir à la télévision, un de mystérieux meurtres non résolus qui inspirent tant de reportages et de films douteux sur Lifetime. « Je n'en doute pas vous savez. » J'avale une gorgée de mon café et fronce les sourcils avant de me reprendre. « Enfin si. Parfois. Mais je sais que vous éluciderez le meurtre de ma soeur, je sais que vous comprenez pourquoi j'en ai besoin et que vous saurez faire au mieux. » Je me rends compte qu'il est bien impudique de m'exprimer de la sorte et joue un peu avec ma cuillère, gênée, avant d'ajouter « Par contre, pensez-vous faire quelque chose par rapport à la presse? Un studio américain a téléphoné il y a quelques jours pour savoir si je voulais bien vendre mon histoire, les employés de l'hôtel ont reçu des propositions mirobolantes des tabloïds pour avoir des renseignements sur moi, sur... » Ma gorge se noue, mais je parviens à continuer ma phrase sans trop sourciller « sur Morgana et Grégory. J'ai peur qu'ils fouillent notre passé, qu'ils inventent des histoires sur ma soeur. Je ne veux pas qu'on ternisse son souvenir. Vous pouvez faire quelque chose? Il y a des recours? » Je suis déjà en contact avec l'avocat de Greg, mais cet homme m'insupporte et je pense que la police fera plus forte impression qu'une armée d'hommes en costard-cravates. Si tant est qu'il puisse faire quelque chose bien sûr.
Irons semble sincèrement soucieux de la déferlante de presse qui s'est abattue. Il doit sans doute y être habitué et cela doit lui déplaire presque autant qu'à moi. Je doute que les journalistes intrusifs soient d'une grande aide sur ses enquêtes et peut-être même lui ont-ils déjà mis des bâtons dans les roues. Il me fait donc part d'un flot de conseils avisés que je tâche de prendre en compte. « C'est délicat, étant donné que la presse voudra toujours avoir le premier mot sur l'histoire, l'enquête, les circonstances et tout le reste. Les avocats ne vont serviront pas à grand chose, même si vous obtiendrez sans doute des dommages et intérêts en les traînant devant un tribunal. Malgré tout, je vous déconseille de vous faire leur ennemie. Refuser de leur livrer des interviews, quelque soit le sujet, refusez de répondre aux questions. Nous, de notre côté, nous pourrions organiser des conférences de presse de temps à autre, pour fournir des informations les plus justes possibles et tenter de satisfaire la curiosité générale en vous évitant trop de harcèlement. Ca n'est pas optimal, mais il y a peu d'autres solutions et celle-là peut vous préserver de pas mal de désagréments. Quant aux journalistes trop invasifs, les photographes, tous ces gens là, il faut s'armer de patience, malheureusement ; ils finiront par vous laisser tranquille mais ils ont le droit de vous suivre dans les espaces publics. Par contre, s'ils deviennent outrageusement invasifs, il ne faut pas hésiter à m'appeler. »
Je hoche la tête, montrant que je comprends. Pensive, j'avale une nouvelle gorgée de mon café. En effet, je ne veux pas m'attirer plus d'ennuis que nécessaire et je suis désormais certaine d'avoir bien fait, en n'envoyant pas mes avocats aux trousses des tabloïds. Pour l'instant, il n'y a pas eu de débordements publics, c'est ce qui se trame en coulisses qui m'inquiète un peu plus. Je tente néanmoins un sourire vaillant et réplique simplement « Merci inspecteur. C'est rassurant de vous savoir prêt à m'aider sur tous les fronts. » Après tout, il vaut toujours mieux avoir des alliés que des ennemis dans les forces de police, surtout dans des périodes comme celles-ci. J'espère que les conférences de presse sauront satisfaire les esprits curieux et malsains qui se sont penchés sur cette sale histoire. Et qu'ils resteront loin. Le Claridge n'a pas besoin de plus de mauvaise presse. Ce que je ne manque pas de rappeler au jeune homme « Je compte donc sur votre discrétion, comme vous le savez sans doute, l'hôtel et mes proches ont déjà subit beaucoup trop. » Si j'avais hérité de la superstition maternelle, je me demanderais si Morgana et moi n'étions pas maudites d'une façon ou d'une autre. Nous avons tout de même culminé dans la malchance, même si elle en a tristement plus souffert que moi.
« Je ne communiquerai aucune information sur votre vie privée, ni même sur celle de vos proches. On ne peut pas empêcher les gens de poser des questions, mais si on ne leur répond pas, ils finiront par se détourner » La voix de l'inspecteur m'arrache juste à temps d'un énième ressassement des événements. Je souris distraitement, tandis qu'il continue, visiblement fatigué « Dans tous les cas, au moins débordement, ou au moindre problème, n'hésitez pas. Et sachez que nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour aller vite et résoudre cette enquête pour pouvoir boucler l'affaire et... vous laisser faire votre deuil » Mon fameux deuil. Le psy que j'ai essayé de voir m'a également fait un laïus là dessus. Je crois que c'est beaucoup plus compliqué que ce monsieur a lunettes, avec ses jolis diplômes sur les murs, ne veut bien l'admettre. Mais ils ont raison. Et je fais ce que je peux. I carry on comme disent les gens ici. Je finis mon café pour me donner un peu de courage et réponds finalement, avec la désagréable impression de me répéter « Merci. C'est juste que... J'en viendrais presque à souhaiter qu'une autre affaire horrible vienne distraire les gens et qu'on nous laisse en paix. C'est horrible à dire et je ne souhaite bien sûr ce qui m'arrive à personne mais... » Il n'empêche que je donnerai cher pour qu'une petite fille disparaisse et qu'on draine la Tamise pour la retrouver et qu'on se mette à accuser ses parents d'horribles choses. Je me sens affreusement mal tout d'un coup. Brusquement je me lève, prise d'une violente nausée et manque de m'évanouir. Finalement je serre les dents, enfonce mon poing dans mon ventre rachitique et parviens à me redresser. « Excusez-moi, je crois que je vais retourner dans ma chambre, merci de vous être dérangé. » uc |
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