Y'a quelqu'un?

Andrea est né et a vécu toute sa vie à Paris, au sein d'une famille dont il était le seul enfant. Ses parents et tout particulièrement son père ont toujours été stricts et exigeants, demandant de lui la réussite, les meilleurs notes et l'excellence dans tous les domaines même ceux des loisirs. Se conformant parfaitement à cette exigence, Andrea a grandi en s'habituant à être le meilleur partout au dépend parfois de relations sociales aisées ou tendres. Acharné de travail, féru de musique et de théâtre, il a toujours eu une aspiration artistique forte et l'a extériorisée par de nombreuses heures de pratiques. Mais la vie parfaite d'Andrea a commencé à connaitre des accrocs quand il a appris que son père frappait sa mère. Il s'est aussi découvert rapidement une attirance physique et sentimentale pour son cousin Tristan, auquel il se confie la veille de son départ à Oxford, faisant fuir ce dernier. Laissé à Paris seul et incapable de gérer l'attirance pour un homme et membre de sa famille qu'il a ressenti, Andrea fréquente un psychologue qui lui diagnostique les symptômes de la bipolarité.
Après un an de thérapie et de travail sur lui, on lui propose à son tour de rejoindre Oxford, ce qu'il fait sans hésiter, mû par une terrible envie de vengeance envers son cousin. Contre toute attente, de ses désirs de vengeance naissent plutôt un amour viscéral qu'il porte à son cousin et qui s’avérera réciproque. Les deux se marient malgré les obstacles qui se posent sur leur route, et poursuivent leurs études à Oxford, Tristan en philo, Andrea endroit. Andrea pratique de nombreuses activités extrascolaires : il chante (mais pas à la chorale), joue du piano. Il fréquente le club de théâtre. Il a aussi adopté la fille de sa cousine, Megan, atteinte du SIDA et qui risque d'en mourir bientôt.

Juliet, plus une artiste qu'une étudiante, passionnée du théâtre joué, interprété. Elle est la dernière fille du doyen d'Oxford et si son enfance au sein d'une famille aimante peut paraitre à tous comme aisée et agréable, Juliet n'a pas rencontré que la facilité. Peu intéressée par les études en général, mais bonne actrice et à l'âme d'artiste, elle a toujours eu envie de faire de sa vie un peu n'importe quoi, errant tranquillement entre ses envies d'artiste. Mais c'était sans compter sur le métier de son père, Doyen de la faculté d'Oxford, qui comptait bien y envoyer ses trois enfants. L'entreprise fut un succès avec ses deux fils aînés, respectivement médecins et avocats, qui réussirent sans aucun soucis à s'intégrer à la fac et à y exceller après de brillantes études au lycée. Mais Juliet, dont les résultats au lycée ne lui permettaient clairement pas d'être prise à Oxford, y fut mise quand même par son père, en psychologie et soi-disant en toute discrétion, à ce détail près que ses résultats à la fac ne suivant toujours pas, ses camarades réalisèrent bien rapidement la raison de son admission. Elle n'est qu'en deuxième année de psychologie, et ses résultats sont toujours aussi médiocres. Rejetée par la plupart des étudiants, objet de moqueries incessantes, elle trainte aussi derrière elle la réputation d'une fille facile qui se laisse ramener d'un bar un soir trop alcoolisé sans le moindre problème. La vérité, c'est que Juliet a la coucherie facile parce qu'elle recherche l'affection de ses camarades de manière un peu désespérée. Elle est d'ailleurs tombée amoureuse du seul homme qu'elle ne semble pas pouvoir avoir : son psy et professeur à la fac, Henry Howard.