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 bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least

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MessageSujet: bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least   bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least Icon_minitimeMer 9 Mai - 1:27

bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least.

Dire qu'il était d'une humeur de chien depuis ce foutu week-end ― samedi, en fait ― de la boat race était un euphémisme. Pourtant, ça faisait déjà un petit moment. On aurait pu croire que depuis le temps, il l'avait digéré, cette foutue défaite qui sentait l'arnaque à plein nez ― sans être mauvais joueur cela dit ― mais non. Enfin, si, ça, c'était derrière lui, il l'avait plus ou moins accepté. Ils avaient perdu, ils avaient perdu, il n'y avait pas de quoi en faire tout un pataquès, même si c'était suspect. La victoire de Cambridge était officielle à présent. Il n'y avait rien d'autre à ajouter. Il était retourné à l'entraînement avec les autres. Alex avait bien récupéré, il était sorti de l'hôpital le lendemain de la course. Tout allait bien, du côté de l'équipe d'aviron, en fait. Ce n'était pas ça le problème. Ce n'était pas ça son problème. L'origine de sa mauvaise humeur s'appelait Rose Foster et c'était un foutu problème. Vraiment. Pourtant, depuis cette fameuse scène plutôt mémorable en plein fast-foot londonien ― il n'avait pas remis les pieds dans ce genre d'établissements depuis ―, il n'en avait touché mot à ses frangines. Il entendait de là leurs réactions. Les noms d'oiseau allaient pleuvoir et très franchement, il n'avait pas envie ni besoin d'entendre ça. Il savait que Foster était une garce. Il n'avait pas besoin de Maryanne ou de Rachel pour le lui rappeler. D'autant qu'elles ne manqueraient pas de souligner son manque totale de volonté et d'objectivité concernant le cas Foster. En fait, il n'en avait parlé à personne, pas même à Chandler. D'ailleurs, dieu seul savait où se planquait ce crétin.. sans doute chez Thompson et ce n'était pas plus mal. Jason n'avait pas non plus besoin d'un sermon ni qu'on lui fasse l'éloge de la graaaande Rose Foster. Dans un monde idéal, il aurait simplement tourné la page. Après tout, c'était juste une fille et désormais, c'était fini. Pour elle, en tout cas. Il aurait dû faire de même. Passer à autre chose, avancer et laisser l'expérience Foster derrière lui. Ce n'était pas si difficile. C'était juste une fille, rien qu'une fille. Elle n'avait rien d'exceptionnelle, rien de plus que les autres. Du moins s'appliquait-il à se le répéter. Ce qui n'arrangeait en rien son humeur déjà maussade. Quelque part, il se doutait bien que ruminer n'était pas une solution. Il aurait sans doute dû s'ouvrir du problème à quelqu'un, même à sa mère. Non, pas sa mère, non. Personne n'était en mesure de dire ce que Ma Baker était capable de faire lorsqu'on touchait, physiquement ou non, à ses enfants. Elle avait déjà expédié Rachel en Angleterre parce que son comportement ne lui plaisait pas alors si lui, Jason, son aîné et unique fils, commençait à lui raconter ses peines de cœur, ça― mh. Peines de cœur. Ce n'était pas ça. Pas du tout. Il n'aimait pas Rose Foster. Ni de près, ni de loin. Absolument pas. Jamais. Il appréciait seulement l'idée de, mh, passer du bon temps en sa compagnie. Voilà. C'était ça. Et ça ne changeait rien, il n'allait certainement pas parler de l'anglaise à sa mère.

La porte de l'appartement claqua, l'arrachant à ses réflexions peu agréables. Figgins dans la main droite, il inspira profondément pour ne pas hurler, ce qui aurait pu effrayer la pauvre bête qui n'avait rien demander. Combien de fois leur avait-il dit, à toutes les deux, de ne pas claquer cette foutue porte ? Le joyeux bavardage qui lui parvint lui apprit qu'en plus de ça, elles étaient là toutes les deux. Bien, bravo. Comme si il ne suffisait pas qu'une de ses cadettes ne l'écoute pas, il fallait que les deux qui vivaient sous son toit n'accordent aucun crédit aux recommandations qu'il leur faisait. Charmant, vraiment. Reposant délicatement son araignée dans son terrarium qu'il ferma soigneusement ― pour éviter encore une fois de nouveaux cris.. Maryanne n'appréciait pas la petite demoiselle velue et elle finissait toujours par gueuler comme un veau qu'on égorge, perchée sur une chaise ou toute autre surface la surélevant du sol, à la vue de l'innocente et charmante petite bête ― Jason quitta sa chambre pour gagner la cuisine où, il en était certain, ses sœurs se trouvaient. « Qu'est-ce que je vous ai déjà dit à propos des portes, bordel ? aboya-t-il, la mine sombre, avant de jeter un oeil à la large montre qu'il portait au poignet droit : et on peut savoir ce que vous foutiez dehors à cette heure-là ? Il est bientôt vingt heures et, au cas où tu l'aurais oubliée Mary, Rach a cours demain » D'accord, d'accord, d'accord, jouer les grands frères imbuvables n'était pas non plus une solution. En tout cas, ça leur évitait, en général, de poser trop de questions puisqu'elles finissaient par se fâcher contre lui et se bouclaient chacune dans leur chambre. Il se sentait un peu coupable ensuite mais.. mais c'était la merde. Et tout ça, c'était la faute de Foster.
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MessageSujet: Re: bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least   bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least Icon_minitimeMer 9 Mai - 12:19

« Mademoiselle Baker ? Je vous dérange peut-être ? ». Me déranger ? Hein ? Mais pourquoi il dit ça ? Et puis qui me parle ? En fait … je suis où ? New York ? Non j’ai déménagé pour commencer mes études de droit ailleurs. Je ne suis pas à Londres non plus … Ca y est, je me souviens. Je suis à l’université et plus précisément dans un amphithéâtre et cette voix c’est celle de monsieur Davis, le maître de conférences qui fait cours aujourd’hui. Habituellement les maitres de conférences n’ont que faire des étudiants qui ne suivent pas. Ils se contentent de venir à leurs heures de cours, déballent leur programme qu’ils ont soigneusement travaillé pendant leurs dernières vacances en se moquant éperdument de savoir si les gamins face à eux suivent ou non. En règle générale les trois quarts des étudiants qui viennent aux cours magistraux le font pour dormir, sans doute pour se donner bonne conscience, mais également pour que leurs très chers parents pensent qu’ils suivent assidument leurs matières cette année. Pour ma part je dois avouer que ne pas avoir mes parents sur le dos est un peu libérateur même si je n’ai jamais eu à me plaindre d’eux, il faut dire qu’ils n’ont jamais eu à se plaindre de moi pour les cours, loin de là. Toutefois, le professeur Davis est différent des autres. Lorsqu’il fait son cours il aime qu’on l’écoute et si ce n’est pas le cas il s’énerve à en devenir bien plus rouge qu’une tomate. Il y a toujours un grand silence pendant ses heures de cours. On pourrait presque entendre une mouche voler s’il n’y avait pas les bruits des doigts pianotant sur les claviers. Il faut avouer que prendre le cours à la main – voir même que des notes – en droit constitutionnel et avec monsieur Davis relève du miracle … en fait non, c’est mission impossible mais sans Tom Cruise. Généralement, je suis très bien ce cours qui est l’un de mes favoris, je suis presque en train de boire chaque mot du professeur, mon regard collé à ses lèvres même en étant à l’autre bout de l’amphithéâtre mais aujourd’hui j’ai du mal. Le simple fait de garder les yeux ouverts me demande une concentration inouïe et je suis incapable de me focaliser sur autre chose, encore moins le cours. J’ai passé ma soirée précédente – voir même toute ma nuit – à travailler sur une dissertation ainsi que sur un plan détaillé, l’un en science économique et l’autre en français juridique. Pourtant, je sais que j’ai de la marge, que tout ceci n’est à rendre que dans deux semaines seulement j’aime prendre de l’avance d’autant plus que ce soir je ne pourrais pas travailler, j’ai promis à Rachel d’aller manger en ville avec elle.

D’ordinaire je n’accepte que très rarement. En fait ma petite sœur et moi nous nous prenons si régulièrement la tête qu’il est assez rare qu’elle ou même moi ayons envie de passer une soirée ensemble seulement … Seulement depuis que j’ai également emménagé chez Jason c’est un peu différent, j’essaye de faire des efforts, elle aussi même s’il nous arrive encore régulièrement de s’énerver l’une contre l’autre pour rien. Enfin, tout ça pour dire que j’ai promis à Rachel d’aller manger avec elle en ville et que pour pouvoir tenir cette promesse je me suis avancée un maximum la veille pour être tranquille bien que j’aurais pu en faire autant demain mais il ne faut pas chercher à comprendre ma logique, c’est impossible. Après avoir pris conscience de l’endroit où je me trouvais, j’ai également réalisé que je dormais sur ma table, la tête enfouie dans mes bras eux-mêmes sur la table et croisés. Je me suis doucement redressée, les paupières légèrement closes à cause de la lumière qui soudain s’est trouvée un peu trop forte à mon goût. Je me suis endormie … Oh mon dieu ! Je me suis endormie et apparemment ce n’est pas passé inaperçu. Je sens tous les regards des autres étudiants se poser sur moi, non pas qu’ils trouvent le fait que je me sois endormie inexcusable mais c’est le fait que moi, Maryanne Baker, me soit endormie alors que ça ne me ressemble pas, mais vraiment pas du tout. Cependant, le regard que je sens le plus posé sur moi est celui du maître de conférences qui garde le micro près de ses lèvres, ses épais sourcils qui partent dans tous les sens froncés pour accentuer le fait qu’il n’est pas du tout content de voir qu’un des étudiants s’est endormi. Je déglutis bruyamment et pose aussitôt mon regard sur le clavier de mon netbook, prête à me concentrer le plus possible sur le cours tout en me battant pour ne pas m’endormir une nouvelle fois. Apparemment satisfait de voir que je me concentre de nouveau le professeur Davis reprend là où il s’était arrêté même si je n’ai pas la moindre idée de ce qu’il a pu dire auparavant, il va vraiment falloir que je pense à demander les cours de quelqu’un si je veux pouvoir m’en sortir et aussitôt je me souhaite moi-même bonne chance.

J’aime le droit, vraiment, autrement je n’aurais pas choisi de suivre cette filière, cependant il faut bien dire que pour les étudiants c’est quelque peu un concours, à celui qui sera le meilleur et qui écrasera le mieux les autres alors trouver quelqu’un d’assez aimable pour m’aider va être assez difficile mais je chasse rapidement ça de mon esprit, ce n’est pas le moment de me déconcentrer une nouvelle fois. L’heure qui me reste s’écoule plutôt rapidement une fois que mon esprit est totalement concentré sur le cours et lorsqu’enfin il nous remercie de notre attention – ce qui aurait pu me faire rire si je n’avais pas été celle qui s’était endormie – je me dépêche d’éteindre mon ordinateur, de le ranger dans mon sac et de quitter l’amphithéâtre avant même que mon professeur ne s’en rende compte évitant ainsi qu’il ne m’interpelle et ne me mette en retard. Dehors il fait encore jour, ce qui n’est pas plus mal tant je n’aime pas conduire en pleine nuit. Il ne me faut pas bien longtemps pour gagner le lycée où étudie ma petite sœur et comme prévu nous passons la soirée ensemble, uniquement toutes les deux en passant une grande partie à critiquer une certaine personne qu’elle et moi n’apprécions pas le moins du monde, au moins on s’entend sur quelque chose et ce sujet nous permet d’éviter toutes disputes qui auraient pu gâcher notre soirée. Puis, alors que nous continuons de parler à notre table, mon doigt appuie sur l’une des touches de mon BlackBerry et en voyant l’heure mes yeux s’ouvrent tels des soucoupes avant de se poser sur Rachel. « On ferait mieux de rentrer ou ton frère va se faire un plaisir de me tuer … ». Sur ses paroles je n’ai pas attendu plus longtemps pour me lever de ma chaise et lancer au-dessus de mes épaules ma veste que j’enfile tout en quitta les lieux en compagnie de Rachel. Étrangement, je sens que dans tous les cas Jason va s’énerver, c’est presque comme un sixième sens ou peut-être seulement l’habitude pour avoir grandi avec lui. J’ai volontairement choisi un endroit non loin de chez nous pour éviter un trop loin trajet et donc de rentrer trop tard même si je sais que ça ne changera rien et je sens une certaine angoisse me retourner l’estomac tandis que j’ouvre la porte de l’appartement et oublie de ne pas la claquer une fois rentrée après Rachel.

Mais concentrée sur la discussion avec ma petite sœur je ne m’en rend pas compte et me dirige vers la cuisine où je pose mon sac de cours sur le plan de travail, un poids de moins sur l’épaule. La fatigue ne met pas longtemps à revenir m’assaillir et mes paupières sont de plus en plus lourdes. J’entends même mon lit m’appeler, je dois être la seule d’ailleurs, une hallucination due à la fatigue mais ce n’est rien, dans pas longtemps je serais bientôt sous mes draps et surtout dans les bras de Morphée. « Qu'est-ce que je vous ai déjà dit à propos des portes, bordel ? ». Peut-être pas finalement. Je reste malgré tout à côté de ma sœur lorsque mon frère débarque dans la cuisine assez remonté. Qu’est-ce que je disais ! Un vrai sixième sens que j’ai pour deviner lorsqu’il sera énervé ou non. « Et on peut savoir ce que vous foutiez dehors à cette heure-là ? Il est bientôt vingt heures et, au cas où tu l'aurais oubliée Mary, Rach a cours demain. ». L’un de mes sourcils s’arque tandis que je ne quitte pas mon frère des yeux. Je croise mes bras contre ma poitrine tout en prenant appuie contre l’évier derrière moi. « Dixit celui qui était toujours dehors à New York à son âge. ». Oui, enfin je peux parler, je n’étais pas bien mieux lorsque j’étais au lycée, j’avais même plusieurs fois tentée de sortir en douce avant de me faire attraper à quelques pas de la porte d’entrée, enfin peu importe. « Ça va détends-toi ! Il n’est pas minuit non plus et elle n’a pas quatre ans, elle a le droit de vivre un peu aussi et on ne faisait rien de mal à part manger en ville … et puis il t’arrive quoi à toi ? Rose t’as pas satisfait dernièrement ? ». Et là je me donne une gifle mentale monumentale pour avoir prononcé mes dernières paroles. Pourtant, je reste impassible quoi que légèrement en colère tout d’un coup. Non je n’aime pas Rose, et alors ? Je ne peux pas apprécier tout le monde non plus. Bon c’est vrai elle, je l’aime encore moins que toutes les autres personnes que je n’apprécie pas mais c’est différent c’est tout. Finalement, je laisse échapper un soupire en secouant doucement la tête de droite à gauche, les yeux tout d’abord posé sur le sol de la cuisine pour se poser ensuite sur mon frère. « Désolée, je ne pensais pas la dernière partie, je suis fatiguée et je n’aime pas être agressée, tu devrais le savoir ! ». Plutôt pitoyable comme tentative de me rattraper mais je n’ai jamais été très douée, je suis assez impulsive et j’ai tendance à prononcer mes pensées plus vite que je ne le voudrais, le seul moment où je ne suis pas assez réfléchie.
Okaaaay c'est méga pourri t_____t j'me suis tentée à la première personne et je suis une catastrophe buuuut ! I did it (a)
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MessageSujet: Re: bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least   bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least Icon_minitimeDim 20 Mai - 15:40

Je fourrai mon classeur de mathématiques avec énervement dans mon sac. Thanks god, la journée était enfin terminée. La moitié de la classe s'était déjà enfuie dans les escaliers pour rejoindre leurs bandes, ou pour préparer leur soirée dans je ne sais quel club.. La routine, quoi. « C'est quelle page, déjà, l'exercice à faire pour demain ? » demandai-je à ma voisine de derrière qui visiblement, avait un problème avec la fermeture éclair de son sac louis vuitton. Le comble de la vulgarité, pensai-je. À Lincoln High, elle se serait fait désarticuler par des regards méprisants rien qu'à cause de cela, mais étrangement à Oxford, ce n'était pas à elle qu'on jetait la pierre. Devant son silence, j'haussai les sourcils, priant qu'elle soit muette uniquement parce qu'elle était concentrée sur le fait de fermer son sac. « S'il te plait ? » finis-je par ajouter, pensant que peut-être, elle lèverait les yeux vers moi. Cause perdue, elle préféra se ruer dehors avec son sac complètement ouvert que me répondre. Awesome. screw you sifflai-je entre mes dents. Je me retournai vers mon propre sac, balayant la salle du regard, constatant le fait que j'étais seule, complètement seule, définitivement seule. Comme toujours. C'était toujours le même scénario : je parlais, on m'évitait. Je marchais, on me lançait des regards plein de dégoût. Je riais, on me prenait pour une américaine superficielle qui rigole à la moindre petite blague pourrie. C'était devenu le jeu préféré de mes camarades d'Oxford, me rendre plus ridicule encore qu'il ne le faisait déjà. Autant dire qu'il ne restait plus qu'un pas à faire, j'étais déjà descendue si bas dans l'échelle sociale que j'avais l'impression qu'à n'importe quel moment, on allait me demander de servir de paillasson aux jolies chaussures des riches anglaises qui fréquentaient l'établissement. Je me rappelais souvent cette réplique du film Wild Child (ou emma roberts joue une américaine qui débarque dans un pensionnat anglais), énoncée par une fille complètement folle des traditions : « There is an heirarchy in this school : teacher, prefects, scholars, dogs, vermin, american ». C'était un peu ça, ici. Je me prenais à rêver que moi aussi, comme poppy moore, j'allais me faire une place, rencontrer un mec absolument awesome à qui je taperais dans l'œil, mais c'était me faire plus de mal qu'autre chose. Moi qui enchaînait les conquêtes et les boyfriends d'une semaine à new-york, je n'avais pas touché un seul cheveu de garçon depuis mon arrivée ici. Fucking country. Du moins, c'est ce que je pensais, des jours comme aujourd'hui. Je pris mon sac, et perchée sur mes talons, sortis de la salle de classe. Le lycée était désert, à l'instar de la classe. Tout le monde s'était échappé, on aurait presque pu croire qu'il y avait eu une évacuation d'urgence. J'ouvris la porte d'entrée en inspirant un bon coup et traversai la foule qui fumait une clope devant le lycée. Je tentai de ne pas faire attention aux regards, mais la tête haute que j'arborais fit vite place à un visage penché vers le sol. Je me cachais constamment avec mes cheveux, comme s'ils étaient un barrage infranchissable entre moi et eux. Comme un bouclier contre les attaques perpétuelles. Pas très efficace, malheureusement.

Je sautai dans la voiture de Maryanne avec empressement. Lorsque la portière se referma, ce fut comme un soulagement. J'étais enfin dans ma bulle, avec ma grande sœur qui m'aimait toujours, malgré tout ce que je pouvais dire ou faire, et qui savait que je n'étais pas une pauvre américaine tout droit sortie d'un reality show complètement dumb. Je lui souris plus que jamais et lui fis un bisou sur la joue, avant que la voiture démarre et qu'elle m'emmène loin d'ici, loin du QG des bourreaux. Cette soirée avec ma sœur, je l'avais espérée et attendue. Tout simplement parce qu'en ce moment, j'avais l'impression que je n'avais que ma famille, et que j'avais rarement l'occasion de profiter pleinement de mademoiselle maryanne, bien que nous habitions sous le même toit. Il faut dire que nos disputes sont nombreuses, nos deux caractères bien différents se heurtant à longueur de temps. Quand une trêve imprévue se profile, c'est toujours le bonheur de l'avoir à mes côtés. Parce que je l'aime, tout simplement, et que je sais qu'elle ne me tournera jamais le dos. Mais malheureusement, les bons moments filent toujours plus vite que nous le voulons, et après une soirée entière à discuter, à critiquer, à rire et sourire, je dus me rendre à l'évidence qu'il fallait qu'on rentre, et que ma petite trêve dans cette vie insupportable à Oxford était bientôt terminée. J'allais rentrer à la maison, parler avec Jason, grignoter un peu de chocolat, prendre ma douche, me coucher, et il faudrait déjà retourner au lycée. J'avais déjà pensé à faire semblant d'être malade, à prendre des cours par correspondance.. mais je me défendais de mettre la puce à l'oreille aux membres de ma famille. Jason m'accueillait déjà chez lui, maman pensait que tout allait bien ici et que c'était ma solution.. Il ne fallait ni les décevoir, ni les inquiéter, c'était mon mot d'ordre. Je venais de finir mon dessert -une merveilleuse tarte tatin maison- lorsque Maryanna s'agita. Il était déjà tard, et il était temps qu'on rentre, parce que traîner encore ne ferait qu'énerver Jason qui -c'était évident- allait déjà nous engueuler pour être restées si longtemps à l'extérieur. On le connaissait par coeur, et maintenant que je vivais sous son toit, il prenait son rôle de grand frère très à coeur, au point de me reprocher de rentrer trop tard ou même parfois à surveiller que j'ai bien fait mes devoirs. Si seulement il savait. Mon pauvre Jason, je suis tellement une outsider ici que j'ai bien trop de temps pour faire mes devoirs. La preuve, je m'étais déjà avancée pour un travail d'histoire-géographie à rendre dans trois semaines. La totale loose.

Nous rentrâmes donc à la maison, complètement absorbées par une conversation sur les nouvelles décorations des ronds-points d'Oxford qui entre nous, manquaient un peu de couleurs pétillantes. Mais au lieu d'avoir une petite réflexion de rien du tout de la part de Jason, nous eûmes droit à un aboiement plein de colère. « Qu'est-ce que je vous ai déjà dit à propos des portes, bordel ? » Gosh. A voir sa tête, soit on avait fait quelque chose d'absolument scandaleux, soit il avait eu un bad day. Je penchais plutôt pour la seconde explication, étant donné qu'il y avait peu de chance qu'il ait appris quelque chose de complètement hallucinant à notre sujet -bien que ce genre de choses ne manquaient pas de mon côté-. « Et on peut savoir ce que vous foutiez dehors à cette heure-là ? Il est bientôt vingt heures et, au cas où tu l'aurais oubliée Mary, Rach a cours demain. » J'ouvris grand les yeux devant son visage de furie. Ben dis donc big brother, quelqu'un t'as épilé tous les poils du cul à la cire ou bien ? Maryanne, aussi surprise, mais plus énervée que moi, n'hésita pas à rétorquer : « Dixit celui qui était toujours dehors à New York à son âge. Ça va détends-toi ! Il n’est pas minuit non plus et elle n’a pas quatre ans, elle a le droit de vivre un peu aussi et on ne faisait rien de mal à part manger en ville … et puis il t’arrive quoi à toi ? Rose t’as pas satisfait dernièrement ? » Wow, Maryanne chérie, tu y vas fort là. J'adore les retours à la maison, riches en émotions. Un peu prise au dépourvu par leur comportement à tous les deux, je me tus, les laissant régler leurs soucis ensemble, déposant mon sac sur l'une des chaises de la cuisine. Maryanne avait raison, je n'avais pas quatre ans, mais si vous voulez mon avis, il ne fallait pas en vouloir à Jason. C'était son côté protecteur qui parlait, et je ne pouvais jamais lui en vouloir, quand il était comme ça. But right, on ne faisait rien de mal, et puis j'étais avec maryanne, pas un inconnu. Sûrement consciente d'avoir dit quelque chose de plutôt culotté et mal placé, Maryanne repris la parole, presque confuse, pendant que je délaçai mes chaussures à talons. « Désolée, je ne pensais pas la dernière partie, je suis fatiguée et je n’aime pas être agressée, tu devrais le savoir ! » Pas sûr que ça l'excuse auprès de Jason, qui tirait une tête absolument horrifiée. Décidément, quelque chose n'allait pas avec lui, sister instinct. Ce n'était pas son genre d'être aussi impulsif et énervé pour une aussi petite chose qu'un retour à la maison à vingt-deux heures. La question me démangeait, mais je tergiversai encore intérieurement. Fallait-il lui poser une question qui allait peut-être l'énerver encore plus, sachant que c'était la dernière chose dont j'avais besoin ce soir ? J'avais rêvé d'un retour calme, d'un moment agréable avec mon frère avant de dormir... si les choses continuaient ainsi, c'était foutu. J'avais besoin de mon havre de paix avant d'affronter la journée de demain, encore plus difficile que les autres puisque j'avais biologie, et que je devrais supporter le pire de tous mes voisins. Et puis finalement, je me décidai que ne pas ignorer l'éléphant qui était dans la pièce serait le bon moyen de remettre les choses en ordre. Autant mettre les pieds dans le plat et en finir. C'est avec ma franchise légendaire que je soufflai à son visage furax : « Tu vas nous dire ce qui se passe ou tu préfères qu'on te bâillonne pour le savoir ? »
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MessageSujet: Re: bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least   bakers Ҩ don't worry, she was just a girl and now it's over.. for her, at least Icon_minitime

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