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| Sujet: INTRIGUE : do you hear the sound of my distress Dim 13 Sep - 20:48 | |
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INTRIGUEdo you hear the sound of my distress
Prendre le métro à l'heure de pointe n'est pas franchement votre tasse de thé, surtout en période de rentrée, mais vous ne pouvez pas non plus traverser Londres à pieds. Alors vous prenez votre mal en patience, quitte à frôler de près la nausée à force de respirer le parfum bon marché de la cinquantenaire installée à côté de vous. Tout Londres semble avoir décidé de rentrer en même temps que vous et la rame n'en finit pas de se remplir. Encore quelques arrêts et vous pourrez sortir. Ce n'est toutefois pas l'annonce de la prochaine station que vous entendez soudain mais bien les premières notes de Do You Hear The People Sing. Votre voisine vous glisse en soupirant que si elle avait voulu voir Les Misérables, elle aurait pré-réservé ses tickets au Queen's Theatre pour la première. Les gens ne sont jamais contents de toute manière. Organiser un flashmob dans des endroits saugrenus est presque une tradition à la London School of Arts. Cette année, les dernières années ont porté leur choix sur le métro. Pas sur un quai, non, c'est beaucoup trop banal. Tout l'intérêt de l'opération repose sur le spectaculaire et entonner l'une des chansons phares des Misérables dans une rame bondée leur a semblé être une bonne idée. Personne n'avait évidemment imaginé que les choses pourraient mal tourner. Un cri pas révolutionnaire pour un sou et tout à fait affolé a retenti en plein refrain et vous voilà à en chercher l'origine, au milieu des regards affolés et des chuchotements des passagers. On dit que quelqu'un s'est évanoui mais ce n'est pas grave, la prochaine station n'est pas si loin. Tout va bien se passer, assure-t-on. Oui sauf que la rame s'arrête brusquement, si brutalement que plusieurs personnes sont projetées en avant. Finalement, vous auriez peut-être dû rentrer à pieds.
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| Sujet: Re: INTRIGUE : do you hear the sound of my distress Jeu 17 Sep - 3:05 | |
| Elle allait encore être en retard pour dîner but then again, what's new. Sage devait avoir l'habitude, à force et de toute manière, Gaby l'avait prévenue. Elle était rarement disponible ou ponctuelle en période de répétitions. Ca n'irait pas en s'arrangeant lorsque les représentations auraient commencé mais Dieu merci, il lui restait encore quelques semaines avant d'avoir à monter sur scène huit fois par semaine. Elle avait hâte pourtant, la scène lui manquait et enregistrer une cover devant sa caméra était bien différent. Le contact avec le public lui manquait. Le contact avec la faune souterrain de Londres, en revanche, ne lui manquait pas du tout. D'ordinaire, elle parvenait à se faufiler entre les heures de forte affluence mais la chance n'était pas avec elle aujourd'hui et elle se retrouva bientôt coincée entre deux garçons à peine plus petits qu'elle. Ils ne devaient pas avoir plus de dix-neuf, vingt ans peut-être et leurs visages lui étaient vaguement familiers. Mais c'était une impression récurrente et elle n'y accorda pas d'importance, se concentrant sur le refrain particulièrement entraînant d'une Beyonce déchaînée. Les versions live étaient toujours bien meilleures que les studios, à ses yeux. Cependant, elle délaissa vite Queen B, l’œil attiré par la posture soudain très droite des deux garçons. Arrachant ses écouteurs, Gaby fut surprise d'entendre les premières lignes de l'une des chansons phares des Misérables. Le type à sa droite chantait un peu faux mais damn, c'était impressionnant. Casey lui avait vaguement parlé d'une tradition de la LSOA de ce style-là. Apparemment, il appartenait aux dernières années de faire entrer leur promotion dans les mémoires au travers de concerts impromptus et autres flashmobs cocasses. Ils n'étaient pas seuls, non, au moins une bonne douzaine, aux quatre coins de la rame de métro. Un sourire étira lentement ses lèvres et son cœur pourtant habitué à entendre ces paroles se mit à battre plus rapidement sous l'émotion que lui procurait chaque fois cette chanson si puissante. Un cri interrompit les interprètes et la jeune femme sursauta, ne s'attendant pas à pareille interruption. « Oh mon dieu » murmura-t-elle, parfaitement consciente que ça ne faisait pas partie du spectacle. La rame stoppa nette, sans prévenir, et Gaby perdit de vue les deux garçons, se raccrochant aveuglement au premier bras venu. « Pardon, pardon, pardon, répéta-t-elle, un rien paniquée, tout va bien ? » No, obviously. Les rames de métro ne s'arrêtaient pas sans raison comme ça, entre deux stations. Et évidemment il fallait que ça arrive précisément le jour où une bande d'artistes en herbe décide de se produire sauvagement à l'heure de pointe. Et, god, quelqu'un s'était senti mal, à en croire les murmures qu'elle captait autour d'elle. Quelle merde. |
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