what is this fucking GP doing ?? (noah)

Chris a posé sa journée. Coup de fil de l'école, Charlie s'est probablement foulé le poignet en jouant au ballon avec des camarades. Comme tout bon père qui veut trop bien faire qui se respecte, il en fait trois tonnes, panique, se plaint du manque de réactivité de la clinique du quartier qui les prend en charge tandis qu'il attend dans la salle d'attente avec un grand café et un Charlie tout larmoyant assis sur ses genoux qui lui dit qu'il a très mal et qu'il ne pourra s'exercer à la lecture ce soir. Chris hoche la tête, attend qu'un GP vienne s'occuper du petit rouquin qui pleure sur son épaule, puis avale un grand café, envoie des dizaines de textos à tous le crew pour être sûr que son absence ne fichera pas en l'air tout le planning de la semaine. Bien qu'il ne soit plus régisseur, il ne peut pas s'empêcher de s'imaginer à la place du type qui gère les imprévus du genre au quotidien. Il a été à sa place, c'est du stress, constamment et il s'en veut d'être à l'origine de très probables heures supplémentaires cafeïnées. Les enfants aussi c'est du stress d'ailleurs, et c'est pas son control freak de mari qui dira le contraire. Parmis la dizaine de textos, il y a évidemment cette conversation excitée avec Fletch qui veut tous les détails que Chris ne peut pas encore lui donner parce qu'il est toujours dans la salle d'attente. Mais c'est une urgence non ? Demande si ils ne peuvent pas le prendre en priorité ? Toujours dans la salle d'attente ? Tu en es ou ? Tu lui a donné du Calpol ? Chris n'a rien fait du tout. Il a quitté le tournage, couru jusqu'à l'école, volé tel superman jusqu'à la clinique après avoir négocié un rendez-vous comme un nouveau contrat et le voilà au point de départ à attendre et encore attendre quand soudain Charlie (qui n'a pas si mal que ça) remarque une tête connue. « Regarde papa, c'est le maître à mon école ! » Pas celui qu'il s'est retenu d'engueuler il y a moins d'une heure, le vrai, celui qui est censé s'occuper des year 1. Un ami de Gaby qu'il connaît un peu. « On pointe pas du doigt Charlie, je te l'ai déjà dit. Salut Noah, excuse le, la balle au prisonnier c'est pas son truc, ça lui fait oublier les bonnes manières. » Il lui serre la main. « Toujours super rapides dans cette clinique... »

Noah n'avait jamais vraiment apprécié les hôpitaux, comme beaucoup d'autres personnes probablement. On y allait rarement dans des occasions joyeuses. Et pour lui, chaque fois où il franchissait les portes d'une clinique était un poids de plus sur ses épaules. De mauvais augure, plus forcément, car il ne voyait pas trop ce qui pouvait encore s'ajouter à ce qui lui était déjà tombé dessus. Ou du moins évitait-il d'y penser. Un jour il sortirait d'un hôpital pour ne plus y retourner, mais ça serait probablement les deux pieds devant.

Il avait beau être condamné, il devait faire des analyses régulières, ne serait-ce que pour observer l'évolution de la chose ou pour adapter son traitement. Sur le fond celui-ci ne changerait rien, il ne lui sauverait pas la peau, mais sur la forme il limitait quelques désagréments et l’aidait plus ou moins à gérer la douleur. Un petit sac papier à la main, contenant les précieuses gélules, il se dirigeait vers la sortie quand il remarqua une bouille bien connue en même temps que celle-ci le reconnaissait. Charlie, l'un de ses élèves. Accompagné de l'un de ses papas, le frère de Gaby, Christopher, une de ses très bonnes amies du lycée et de plus tard. De voir son élève ici le surprit et même lui fit perdre sa contenance quelques secondes, avant que son calme naturel ne reprenne le dessus. Baissant la manche pour recouvrir le pansement qu'il avait sur le bras, souvenir des analyses, il se dirigea vers le père et l’enfant.

Si il avait eu son mot à dire, jamais Noah n’aurait pris ses congés pour une période non définie. Mais son oncologue l'avait convaincu en mentionnant seulement la possibilité de faire un malaise ou une crise devant les enfants. Et il était hors de question d’imposer à de si jeunes êtres un entre-aperçu de la mort alors qu'ils n'étaient même pas encore en âge de la comprendre pleinement. Aussi était-il également parti sans vraiment leur dire au-revoir. Car il n'avait pas eu le coeur à faire des adieux. Alors forcément en voir un d'une manière aussi impromptue n'était pas sans effets.

«Hello Charlie ! » dit-il d'une voix enjouée, de celle qu'il réservait aux enfants, avant de serrer la main du père; «bonjour Christopher, comment va ?» Il prit place sur le siège face à eux. «La balle au prisonnier ? Tu sais Charlie, terminer à l’hôpital n’est pas le meilleur moyen d’échapper à la prison» dit-il en plaisantant, «tu n’as pas cassé une vitre comme Timothy au moins ?» cela avait été tout un événement au début de l’année, quand un petit avait cassé la fenêtre du bureau du directeur lors d'une partie. La rumeur avait circulé dans la cours de récré pendant au moins deux semaines que la police allait venir le chercher. Puis cette idée saugrenue était passée, les enfants étant ce qu'ils sont.

Chris sourit à sa question, il va bien lui. C'est son fils le problème et les enseignants un peu distraits qui ne l'empêchent pas de se casser/fouler/égratigner le bras. Bon comme tout parent qui se respecte, il exagère et encore ce n'est vraiment pas le pire des deux parents de Charlie & Jamie Fletcher-Grayson -Adrian remportant aisément la palme d'or à ce jeu là. Chris est juste débordé. Il ne va pas se plaindre il fait vraiment ce qu'il aime, mais il ne peut pas s'empêcher de se mettre la pression, aussi bien au boulot qu'à la maison. Tout ça, simplement parce que tout doit entrer en ordre, parce qu'il ne peut pas se permettre de ne pas être à la hauteur de ce modèle familial qu'il veut incarner aux yeux des autres aussi. Pour certains couples, c'est plus facile, pour d'autres la société impose un regard beaucoup plus critique avec lequel il faut composer qu'on le veuille ou non. Chris savait que ce serait difficile, et peut être qu'il donne trop d'importance à tout ces gens qui pensent secrètement que lui et Adrian ne peuvent pas faire aussi bien qu'un couple hétéro, mais ça ne change pas qu'il veut faire au mieux et qu'il a l'impression d'avoir beaucoup plus à prouver dans son rôle de père que n'importe qui d'autre. Charlie sourit d'ailleurs amusé par son maître qu'il n'a pas vu depuis depuis quelques temps. « Non... » Il répond doucement en se cachant dans le cou de Chris. Il a l'air chétif d'Adrian à son âge et Chris lève les yeux au ciel amusé par la version miniature de son rouquin. « Ca va, beaucoup de travail, j'ai pas l'impression d'arriver à me poser. » Il se fait du soucis pour Adrian aussi depuis son accident, mais ça c'est un sujet un peu tabou à la maison. « Quand est-ce que tu reviens... ? la nouvelle maîtresse elle est pas rigolote ! » Charlie interrompt la conversation comme les enfants ont l'habitude de le faire. Il n'a pas manqué de poser la question. Son père lui n'ose pas vraiment tirer des conclusions en voyant l'enseignant ici, l'air aussi diminué. Chris offre un regard d'excuse, les enfants pose toujours beaucoup trop de questions. Des questions qui n'ont parfois rien d'évident d'ailleurs.

Noah hocha la tête, il pouvait comprendre ce que c'était, que d'avoir trop de travail. Contrairement à ce que la majorité pensait, les professeurs, même en maternelle avait beaucoup de travail. Certes ils avaient les avantages des fonctionnaires, mais ça ne signifiait pas qu'ils passaient leurs journées à ne rien faire.

Mais le jeune instituteur était dans le cas où il faisait un travail qui le passionnait, qui l'intéressait réellement, et qui lui procurait du plaisir. C'était très probablement également le cas de Christopher. Mais pour tout ce qui est travail, Noah ne peut plus dire qu'il comprend. Il aimerait pouvoir, mais il lui est impossible de faire ce qu'il veut réellement désormais, pour son propre bien autant que pour celui des enfants.



La question de Charlie n'était pas réellement une surprise. C'était d'ailleurs la hantise de Noah depuis qu'il avait dût prendre congé. Devoir expliquer. Non seulement car il n'avait évoqué sa maladie avec personne d'autre que des personnels de santé, mais aussi car il s'agissait d'un enfant.

Dans sa jeunesse, Noah avait été confronté à la maladie et à la mort. Rien de dramatique, mais comme il avait été élevé par sa grand-mère, il avait, aux côtés de cette dernière, vu, au fur et à mesure les amis de Granny disparaitre. Et ce dès son plus jeune âge. Mais ô comme elle était grande la différence entre avoir vécu ça en tant que témoin et le vivre en tant que victime. Et cela était particulièrement douloureux, pour une personne au coeur aussi tendre que Noah.



Il se mit à genoux, au niveau de l'enfant, il lui devait bien une explication, mais il ne voulait ni lui mentir, ni lui offrir une vérité crue qu'il n'aurait pas été capable de comprendre. Alors pour cela, comme l'avaient fait des milliers avant lui, il fallait enrober la vérité dans une histoire, et créer un conte. "Je ne peux pas revenir tout de suite Charlie. Je...Je suis en mission top secrète, contre un grand grand méchant, qui s'appelle C. Je ne sais pas combien de temps ça va me prendre, mais si je gagne, je pourrais revenir...et si je perds...je devrais aller me cacher  dans l'espace" dit-il d'une voix douce, "en attendant, si tu veux être le préféré de Mrs Willtinson, pose-lui des questions sur ses chats, elle en a 50 et peut en parler pendant des heures, elle en oubliera même de te gronder pour tes bêtises, mais c'est un secret !" Il passa une main dans les cheveux roux du garçonnet avant de se redresser et de lancer un regard à son père avant de vite baisser les yeux. Pour un adulte, l'histoire était transparente, la méchant C. était clairement la maladie qui le dévorait lentement, et l'espace où il irait n'était nul autre que le gouffre froid et vide de la mort.

Spoiler:

Charlie écoute Noah attentivement, comme subjugué par le récit qui n'a finalement rien d'un conte ordinaire. L'histoire dissimule d’ailleurs une vérité bien trop percutante pour l'enfant qui ignore les images claires que le maître utilise pour évoquer la dure réalité qu'il ne pourrait pas comprendre de toute évidence. Son père en revanche se décompose à mesure qu'il prend conscience de la situation du maître d'école de son fils et ami. Lorsqu'il l'avait aperçu si diminué à la clinique, il avait repoussé toutes ces interprétations, son esprit tentant de ne pas s'imaginer les pires scénarios comme il a pourtant l'habitude de le faire de temps à autre. Mais vu la tournure de la conversation, le doute n'a plus vraiment de place ici et Chris ne peut qu'afficher cette expression de choc à peine dissimulée qu'il aimerait pourtant pouvoir garder pour lui. Il tente de reprendre contenance, principalement par politesse, mais ne peut s'empêcher de se demander si son ami en a parlé à sa sœur Gabrielle. Les Grayson étant très proches, Chris s'imagine qu'il aurait du consoler sa plus jeune sœur à grand renforts de lattes très sucrés et d'émission de télévision stupides, si tel avait été le cas. Quelque chose lui dit que peu de leurs proches sont au courant de la situation et le tout rend la rencontre vraiment malaisante. Après tout, il s'agit de Noah, ce gars adorable accro aux memes sur facebook, un ami de Gaby à l'origine, mais qu'il aurait été difficile de ne pas finir par apprécier et considérer comme un de ses propres amis avec le temps. Ce qu'il a fini par faire, évidemment. Alors son regard se pose cette fois sur son fils qui sourit candidement en espérant que son maître fera bientôt son retour en classe, ce qui pourrait tout aussi bien ne pas arriver fatalement.

Chris et Noah échangent un regard gêné, et le blond prend une inspiration délicate. « Je suppose que Charlie et moi on doit pas parler de cette mission secrète à Gaby ? » Il y a peu de chance qu'elle soit au courant finalement. Chris pose alors sa main sur l'épaule de Noah et la presse un peu avec compassion. Il aimerait lui donner du courage, à défaut de pouvoir lui donner de l'espoir. « En tout cas, n'hésite pas à demander de l'aide si tu en as besoin. Les amis peuvent peut être pas grand-chose contre ton grand méchant, mais ils aident à tenir le coup. »

Voilà pourquoi Noah avait jusqu'à maintenant caché la chose, évité les conversations, usé de métaphores, menti par omission. Ce n'était pas car il restait un espoir fou de guérison, car on pouvait mettre de la foi en la médecine, la chance ou un miracle. Mais par lâcheté. Envers les gens qu'il appréciait, ses amis. La mort d'une personne touchant plus les gens qui l'entourent qu'elle-même, Noah ne supportait pas l'idée de faire du mal aux autres; lui qui avait toujours été là pour eux, était désormais le potentiel principal de leurs douleurs, et ça lui était presque plus insupportable que la simple idée de mourir. Pourtant, qui lui en aurait voulu ? Ce n'était pas de sa faute, il n'avait rien demandé. C'était peut-être ça d'ailleurs, le pire pour Noah, d'être responsable de la tristesse qu'il allait causer chez autrui alors même qu'il ne maîtrisait absolument pas la situation et ne l'avait causée en aucun cas. C'était juste un manque de chance, et ce manque de chance finirait par se changer en manque de vie.

C'est pour cela que quand Chris mentionna Gaby, le coeur de Noah se sera encore plus qu'il ne l'était déjà. Ce n'était pas juste pour elle, ce n'était pas juste pour les autres. Très franchement, ce n'était juste pour personne. Il devait lui dire, elle, ses autres amis également, tous méritaient la vérité, aussi dure soit-elle. Le médecin de Noah ne lui avait jamais caché le vrai pour l'épargner, alors pourquoi devrait-il le faire ? Tout simplement, cela avait été, jusqu'à maintenant, hors de sa portée, trop loin de sa force. Il se refusait d'être celui qui tirerait à bout portant dans le coeur de ses amis. Et pourtant, il était encore plus hors de question que quelqu'un d'autre le fasse à sa place. Affichant un sourire pour l'enfant, alors que plus rien ne souriait en lui, il approuva d'un petit signe de tête avant de reprendre la parole "Non en effet, personne ne doit savoir, surtout pas Gaby" il lança un regard à Chris, emprunt de culpabilité, comme pour dire qu'il s'en occuperait, qu'il regrettait de ne pas l'avoir fait, qu'il avait peur de le faire. Car ce que Noah voyait comme de la fuite et de la lâcheté, c'était tout simplement de la peur. Et pourtant, Chris lui proposait de l'aide, lui rappelait ce que Noah aurait dû savoir, ce que Noah savait. Il n'était pas seul. L'amitié, c'était un peu comme un mariage, surtout quand elle était aussi forte. Elle était supposée traverser les temps paisibles comme les tempêtes, et ne pas s'arrêter à la maladie.

"Je...Merci. Mais ça va aller, enfin, je gère pour l'instant." Ce n'était pas un mensonge, techniquement, il ne mentait pas. Il arrivait à gérer la douleur, mais pour combien de temps ? Il arrivait à gérer la fatigue, à continuer à vivre le plus normalement possible, mais c'était de plus en plus dur. Combien de temps Noah pourrait-il se permettre le luxe de ne pas crier à l'aide ? Son coeur c'était ouvert, avec cette proposition. Il n'avait jamais parlé à personne de sa condition, même avec son médecin il ne dépassait jamais les termes techniques, et pourtant, le flot de choses qu'il y avait à dire étaient là, prêtes à sortir. Mais elles étaient condamnées à rester silence, car jamais Noah n'aurait parlé ainsi devant un enfant et prit le risque de détruire une innocence. Peut-être que ce n'était pas pour rien que le destin avait fait que Charlie était là aujourd'hui.

Tout ça met bien évidemment Chris dans une situation difficile vis à vis de sa sœur, mais famille ou pas, il sait garder un secret. Ce n'est pas vraiment à lui d'annoncer tout ça à Gaby et si la blonde risque de se sentir trahie à un moment ou à un autre si elle découvre que d'autres étaient au courant alors qu'on la tenait à l'écart de la vérité, Chris n'a pas vraiment d'autre choix que d'honorer sa promesse à Noah. Il ne peut pas s'empêcher de lui conseiller d'en parler à sa sœur cela dit. Il connait Gaby et ce n'est pas forcément la meilleure période possible pour lui donner l'impression qu'on ne peut pas compter sur elle. Sa rupture avec Cara lui a fait perdre confiance et se montrer présente pour ses amis la maintient à flots d'une certaine manière. Son groupe d'amis du lycée est un peu son rocher quand même la famille lui donne très certainement l'impression de l'étouffer en ne voulant pourtant que son bien. “ Tu sais, je pense que tu devrais lui dire, je sais qu'elle aimerait être là pour toi.” S'en voudrait de ne pas l'être, lui en voudrait peut être aussi de ne pas lui en avoir laissé l'occasion. Sans doute pas longtemps, mais la blonde a eu beaucoup trop de fois l'occasion de se sentir laissée pour compte et abandonnée ces derniers temps. “C'est pas évident, et je ne peux qu'imaginer ce que c'est pour toi. Mais c'est une bonne amie et elle passerait pas son temps à te rappeler que tu as ce gros vilain à battre, ça te permettrait juste d'enlever un poids.” Chris passe la main dans les cheveux de Charlie et soupire un peu triste lui aussi. “En attendant, tu peux m'appeler si tu veux, Tu as mon numéro?” Il est presque sûr d'avoir Noah dans son répertoire. Il se rend bien compte que la présence de son fils n'est pas idéale pour discuter, d'autant plus que le médecin de Charlie pourrait à tout moment interrompre leur conversation pour les recevoir.

Bien entendu, Christopher est la voix de la raison. Ce qu'il dit est vrai; Noah le sait. Il faut qu'il en parle, qu'il prévienne. Non pas seulement Gaby d'ailleurs, mais tout le reste de ses amis.
Au final, cela ne l'étonne pas plus que ça qu'un Grayson sont le premier au courant. Cette famille est presque devenue la sienne par proxy; comme le reste de ses proches d'ailleurs. Noah n'avait plus personne, biologiquement parlant, à prévenir. D'ailleurs même si il avait eut de quoi joindre ses parents, si tant est qu'ils soient en vie, il n'était pas certain qu'il aurait prit la peine de leur dire que cet enfant qu'ils n'avaient jamais vu  ne serait peut-être bientôt plus visible.
Mais ses amis avaient le droit de savoir, il fallait juste que Noah en trouve le courage.

"Je lui dirais. Bientôt, merci." Ses remerciements étaient aussi sincères que possible. Il le pensait, même si cela était douloureux, et il  appréciait réellement l'aide que lui offrait Chris. D'ailleurs, quand ce dernier lui demanda si il avait son numéro, Noah hocha la tête "Je crois que j'ai le numéro de tous les Grayson, même des parents" il eut un petit sourire, le premier réel et non triste depuis un moment. Peut-être une raison de plus de leur devoir la vérité. Il allait dire quelque chose, mais il fut coupé dans on élan non seulement par le rappel personnel de la petite bouille innocente qui était entre lui et Chris et qui était trop jeune pour apprendre la dure réalité de la vie, mais également par une infirmière qui appela le père et son fils, manifestement, ils pouvaient enfin voir le médecin qu'ils attendaient. "Je n'hésiterais pas à te contacter en cas de besoin, et merci encore" dit Noah avant de passer une main d'au-revoir dans les cheveux de Charlie et de serrer celle de Chris.