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 I think you're no longer needed here → Henry

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MessageSujet: I think you're no longer needed here → Henry   I think you're no longer needed here → Henry Icon_minitimeDim 19 Mai - 2:17

Lundi matin, je suis d’une humeur particulièrement mauvaise et je sais très bien pourquoi. Je pensais que peut être, les jours aidant, Juliet reviendrait à la maison un peu plus raisonnée mais il n’en est rien, je n’ai récolté que des textos de provocation pour m’expliquer dans un vague effrayant la nature de sa relation avec le Pr Henry Howard, ce qui n’a fait que me conforter dans l’idée que ce qu’ils prétendaient tous les deux à l’origine n’était qu’un tissu de mensonges et qu’il s’était bien passé quelque chose lorsqu’il était effectivement son professeur. Pire encore, son psychothérapeute, aussi, même si je n’ai pas grand-chose à faire dans ce domaine. Posté devant ma fenêtre, j’attends qu’il vienne dans mon bureau. Je l’ai convoqué, et cette fois-ci ce n’est pas une conversation que nous allons avoir. Je vais le licencier, parce que c’est la meilleure chose à faire et que je ne peux pas laisser de telles relations s’installer au sein de mon université. Peu importe que ce soit ou pas ma fille qui soit concernée. Ma petite fille… Je soupire et observe une photo posée sur mon bureau. Je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’elle fait, où elle se trouve, qui prend soin d’elle à notre place. Une sensation désagréable me surprend à l’idée de tout ce que j’ai découvert, mais mes pensées sont interrompues par quelques coups donnés à la porte. « Entrez », je lance en soupirant, remettant en place une enveloppe en face de moi. Je m’assois à mon bureau et l’invite d’un geste de la main à faire de même. « Professeur Howard, je suppose qu’une fois de plus, vous savez pourquoi vous êtes là ? » Je me crispe et secoue la tête de désapprobation, sortant mon téléphone portable. Je mets mes lunettes et cherche ma dernière conversation avec ma fille pour alimenter mes propos, relevant néanmoins la tête vers lui avant pour entendre toute réponse qu’il voudrait m’opposer. « J’imagine. Juliet abandonne ses études et vous pensez que c’est de ma faute ?» Je le fixe et acquiesce à mon tour, son air presque coupable me conforte dans mes croyances cela dit. « Elle n'avait jamais fait part à personne de son envie de quitter les bancs de la fac avant que toutes ces rumeurs ne prennent de l'ampleur. De toute évidence, oui, je pense que c'est de votre faute. Je l'ai empêchée de continuer à vous voir et elle a répliqué en quittant la fac, et ce dans le but évident de se rendre chez vous ». Je pousse un soupir de consternation, incapable encore de comprendre ce qu'il a bien pu se passer pour que les choses m'échappent à ce point. Au début de l'année, tout allait bien.

Il sourit un peu et je secoue la tête de désapprobation. J’ignore ce qui s’est passé exactement, et je ne suis pas même sûr de vouloir le savoir. Pourtant j’écoute avec attention sa propre réponse à mes interrogations : « Juliet est amoureuse de moi, elle l’est depuis notre premier cours ensemble. C’est pour ça qu’elle a décidé de me voir en tant que psychiatre. Elle a tenté de me séduire de nombreuses fois, et de nombreuses fois je l’ai également repoussée de la même manière qu’hier soir. » Je fronce les sourcils et balaye d’un geste las ma conversation avec ma fille, celle d’hier soir où il ne s’est prétendument rien passé. « Cela dit vous avez raison sur une chose. Je me suis laissé embrasser, deux fois, oui pendant que d’autres professeurs ou pas d’ailleurs se sont joués d’elle de manière assez abjecte. Mais je comprends, je lui ai dit non, alors elle m’a désiré d’autant plus et j’ai très certainement influencé sa décision de partir en me conduisant plus respectueusement avec elle, ce que personne n’avait fait avant moi. Je mentirais en disant qu’elle l’a fait uniquement pour elle, et qu’elle n’a pas pour projet de me fréquenter, mais ça n’arrivera pas, parce que comme vous l’avez bien dit vous-même, il y a des choses que je dois régler dans ma vie et je ne voudrais pas gâcher la vie de votre fille pour qui j’ai beaucoup d’affection. » Je me crispe et secoue la tête, tiquant un peu. Malgré le fond rassurant de son discours, les faits sont là, ma petite fille est amoureuse d’un professeur et sa réputation est justifiée, plus justifiée que je n’aurais jamais bien voulu le croire. Tous ces hommes et toutes ces soirées dont j’ai eu vent, et maintenant, un honorable professeur. Je ne peux pas croire que ce soit elle dont nous parlons, pas comme ça. « Je ne serais pas honnête si je disais que je n’ai jamais partagé ses sentiments. Je me suis laissé séduire par votre fille et je suis sans doute tombé amoureux d’elle, mais je partage votre opinion sur le sujet, il est temps que je parte et elle n’a vraiment pas besoin de savoir tout ça. » Je grimace et secoue la tête. « De toute évidence, non, il ne faut pas qu’elle sache tout ça ». Je joins mes mains sur mon bureau et me ferme encore un peu plus. « Je n’arriverai jamais à mettre la main sur le fin mot de cette histoire. Ma petite fille qui fréquente la moitié de l’université, qui séduit un professeur qui tombe amoureux d’elle, c’est au-dessus de ce qu’un père peut comprendre, et si je n’étais que son père, je n’aurais sans doute qu’à me plaindre lascivement de son départ précipité de la maison où elle n’a pas l’air décidée à revenir ». J’attrape l’enveloppe et secoue la tête, le faire ne m’apporte pas la moindre satisfaction, juste la sensation amère d’être l’idiot de l’histoire. « Mais je suis aussi le doyen de cette université, et cette histoire est allée bien trop loin. Vous comprendrez par conséquent mon obligation de vous remercier dès aujourd’hui. L’université ne supportera pas le scandale, et les rumeurs sont déjà assez vives, je vous demande pour le bien de tout le monde de taire les raisons de votre licenciement ». Je soupire, lui tends la lettre et secoue la tête. « Je suis persuadé que ma fille est en train de gâcher sa vie, et j’espère pour elle qu’elle reviendra rapidement à la raison. Elle n’a ni l’âge, ni les épaules pour vivre sa vie en solitaire, ni même pour construire une relation avec un homme de votre âge ». Ce à quoi elle me répliquerait sans doute que je suis bien marié à sa mère, ce qui est vrai, mais en même temps radicalement différent. « Dans tous les cas, elle pourra compter sur vous. Quant aux raisons de mon licenciement, elles vous regardent, je n'ai jamais eu d'aventure avec Juliet, je ne risque donc pas d'aller raconter que vous m'avez licencié parce que je couche avec mes élèves. » Il se lève et je hausse une épaule, tenant à me justifier cependant, je n'ai pas envie qu'il pense qu'il n'est la victime que de mon abus de pouvoir de père. « Peu m'importe que vous ayez ou non... couché avec ma fille, cette histoire est allée trop loin, et les conflits qu'elle a généré ternissent bien malheureusement la réputation de cette université, je ne peux pas laisser faire ça. J'espère que vous comprenez. » Je remets mes lunettes, force est d'admettre qu'en réalité, je me fiche qu'il comprenne. Je veux juste retrouver ma fille et la routine tranquille qui était la notre, malgré le niveau un peu lacunaire de ses résultats. « Je vous souhaite une bonne continuation cependant, Professeur Howard, j'espère que vous trouverez votre voie, la bonne voie ». Cette qui vous éloignera de ma petite fille. Je le laisse quitter la pièce et soupire, composant le numéro de Juliet pour essayer de la joindre, en vain bien entendu.
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MessageSujet: Re: I think you're no longer needed here → Henry   I think you're no longer needed here → Henry Icon_minitimeDim 19 Mai - 12:54

Une nouvelle fois convoqué dans le bureau du doyen, je pense cette fois savoir ce qui m’attend. C’est donc sans révolte et sans colère que je me rend plutôt résigné au point de rendez vous. Je jette un coup d’oeil triste derrière moi, puis avance, me frayant un chemin parmi les élèves qui continuent indéniablement de me regarder comme si j’avais finalement commis un acte irréparable. Et c’est sans doute le cas, même si j’ai tout fait contre. Quelque chose est arrivé, quelque chose contre lequel même mon grand esprit et ma grande volonté n’auraient pas pu lutter. Et pourtant j’ai lutté, lutté plus que ne l’aurait fait n’importe qui d’autre. « Entrez. » Je hausse pourtant les épaules et prends une inspiration avant de passer la porte du bureau pour m’installer une nouvelle fois en face de John Russell. Son visage est dur et j’imagine assez bien ce qu’il doit penser de moi. Le plus amusant sans doute étant la hargne employée ces derniers mois à me conduire correctement avec sa fille, ce que beaucoup d’enseignants ici ne sont pas embarrassé de faire. Cela dit avoir des sentiments pour elle, c’est aller beaucoup trop loin, je le conçois, et j’accepte d’avoir perdu en jouant. « Professeur Howard, je suppose qu’une fois de plus, vous savez pourquoi vous êtes là ? » Je hoche la tête silencieusement, et prends une nouvelle inspiration. Quoi que je dise, il ne pourrait pas comprendre. « J’imagine. Juliet abandonne ses études et vous pensez que c’est de ma faute ?» Notre relation l’y a encouragée sans nul doute, mais je ne me sens pas responsable de son départ d’Oxford, dans le sens ou sa décision avait été inconsciemment prise longtemps auparavant. Son père réplique cependant sans me quitter des yeux.  « Elle n'avait jamais fait part à personne de son envie de quitter les bancs de la fac avant que toutes ces rumeurs ne prennent de l'ampleur. De toute évidence, oui, je pense que c'est de votre faute. Je l'ai empêchée de continuer à vous voir et elle a répliqué en quittant la fac, et ce dans le but évident de se rendre chez vous » Je souris malgré moi, pour l’ironie de la chose sans doute. Elle s’est rendu chez moi effectivement, mais une fois de plus, je n’ai fait que m’assurer qu’elle irait bien. « Juliet est amoureuse de moi, elle l’est depuis notre premier cours ensemble. C’est pour ça qu’elle a décidé de me voir en tant que psychiatre. Elle a tenté de me séduire de nombreuses fois, et de nombreuses fois je l’ai également repoussée de la même manière qu’hier soir. » Je baisse un peu la tête puis cherche de nouveau son regard. « Cela dit vous avez raison sur une chose. Je me suis laissé embrasser, deux fois, oui pendant que d’autres professeurs ou pas d’ailleurs se sont joués d’elle de manière assez abjecte. Mais je comprends, je lui ai dis non, alors elle m’a désiré d’autant plus et j’ai très certainement influencé sa décision de partir en me conduisant plus respectueusement avec elle, ce que personne n’avait fait avant moi. Je mentirais en disant qu’elle l’a fait uniquement pour elle, et qu’elle n’a pas pour projet de me fréquenter, mais ça n’arrivera pas, parce que comme vous l’avez bien dit vous même, il y a des choses que je dois régler dans ma vie et je ne voudrais pas gâcher la vie de votre fille pour qui j’ai beaucoup d’affection. » Je marque une pause et reprend finalement assez triste. « Je ne serais pas honnête si je disais que je n’ai jamais partagé ses sentiments. Je me suis laissé séduire par votre fille et je suis sans doute tombé amoureux d’elle, mais je partage votre opinion sur le sujet, il est temps que je parte et elle n’a vraiment pas besoin de savoir tout ça. »

« De toute évidence, non, il ne faut pas qu’elle sache tout ça. Je n’arriverai jamais à mettre la main sur le fin mot de cette histoire. Ma petite fille qui fréquente la moitié de l’université, qui séduit un professeur qui tombe amoureux d’elle, c’est au-dessus de ce qu’un père peut comprendre, et si je n’étais que son père, je n’aurais sans doute qu’à me plaindre lascivement de son départ précipité de la maison où elle n’a pas l’air décidée à revenir ». Sa main se pose sur l’enveloppe qu’il a préparé pour moi et je suis sa main du regard toujours très calme. « Mais je suis aussi le doyen de cette université, et cette histoire est allée bien trop loin. Vous comprendrez par conséquent mon obligation de vous remercier dès aujourd’hui. L’université ne supportera pas le scandale, et les rumeurs sont déjà assez vives, je vous demande pour le bien de tout le monde de taire les raisons de votre licenciement ». Je hoche la tête, et me saisis de l’enveloppe que je glisse dans ma veste. « Je suis persuadé que ma fille est en train de gâcher sa vie, et j’espère pour elle qu’elle reviendra rapidement à la raison. Elle n’a ni l’âge, ni les épaules pour vivre sa vie en solitaire, ni même pour construire une relation avec un homme de votre âge ». Je lui offre un hochement de tête. « Dans tous les cas, elle pourra compter sur vous. Quant aux raisons de mon licenciement, elles vous regardent, je n'ai jamais eu d'aventure avec Juliet, je ne risque donc pas d'aller raconter que vous m'avez licencié parce que je couche avec mes élèves. » Je me lève et secoue un peu la lettre. « Peu m'importe que vous ayez ou non... couché avec ma fille, cette histoire est allée trop loin, et les conflits qu'elle a généré ternissent bien malheureusement la réputation de cette université, je ne peux pas laisser faire ça. J'espère que vous comprenez. Je vous souhaite une bonne continuation cependant, Professeur Howard, j'espère que vous trouverez votre voie, la bonne voie ». Je replace un peu ma veste, et soupire. « Prenez soin d’elle. » Je quitte finalement le bureau sur un sentiment de libération assez étrange. Je pourrais me sentir affreusement mal, mais tout cela me semble juste en fin de compte. Nostalgique, je me rend une dernière fois vers la machine à café.
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