BDB ◮ sticks and stones may break my bones

Il y a des souvenirs qui restent intacts. George Gordon a dit "Le souvenir du bonheur n'est plus du bonheur ; le souvenir de la douleur est de la douleur encore". Il a entièrement raison. J'ai vécu certaines choses, qu'une fillette n'avait pas à subir. Ces souvenirs sont malheureusement ancrés profondément en moi, laissant sur leur passage des blessures encore béantes qui, je l'espère, cicatriseront avec le temps.


Je n'ai jamais rien dit, j'ai toujours gardé ça pour moi. Seuls Hannibal et Lancelot connaissent la vérité. Je pense également que mes parents étaient au courant mais qu'ils ne sont jamais intervenus pour la bonne et simple raison qu'ils préféraient se voiler la face, garder cette image de famille sans problèmes, sans secrets, cette famille qui sur la photo a l'air parfaitement paisible et sereine. Or, ce n'est pas le cas. Je n'ai jamais su dire « Stop ». Jamais. Il me terrifie, dès que je croise son regard, mon sang se glace, et les palpitations dans ma poitrine sont tellement intenses que je n'entend plus rien autour, seulement les battement affolés de mon cœur paniqué. Lancelot est étrange, il se permettait des choses qu'un grand frère n'aurait jamais du faire. Alors que j'étais âgée de neuf ans, il arrivait qu'il me vole des baisers, me touche comme il n'aurait jamais du me toucher. Sentir son regard, ses mains sur moi, toutes ces choses m'angoissaient terriblement. Il a cassé quelque chose en moi, et j'ignore si on peut me réparer. J'avais confiance en lui, en ce grand frère, j'étais en âge de comprendre les choses et comprendre également que c'était malsain. Il avait profité de ma fébrilité, mon impuissance, son pouvoir sur moi. Son image appartenait à mes cauchemars les plus terrifiants, si bien que la nuit tombée j'avais peur de m'endormir, effrayée par la simple idée de voir apparaître son visage et son sourire sarcastique.

Je n'aurais jamais pu affronter seule Lancelot, je me suis donc réfugiée instinctivement auprès d'Hannibal, la seule personne étant capable de calmer les ardeurs de ce frère terrible. Hannibal m'a offert sa protection, son soutien et son amour. Il a su me donner quelques souvenirs heureux de mon enfance, des souvenirs que je chérissais. Le bonheur était si éphémère. Lui seul parvenait à me faire sortir de ce mutisme dans lequel je m'étais enfermée. J'avais un irrépressible besoin de lui, redoutant à chaque instants son absence car tant qu'il était auprès de moi, il ne m'arriverait rien. Hannibal, c'était ma bouffée d'air pur après m'être noyée dans une eau sombre, me sauvant à chaque instant, par chacun de ses gestes, de ses regards, de ses paroles, de l'asphyxie. Je sais que ce n'est pas facile pour lui, d'un côté, il soutient Lancelot et de l'autre, il y a moi et il a surement tout un tas d'autres soucis, mais il a toujours su être là pour moi quand j'en avais besoin, tout du moins, la plupart du temps. Et ça je lui en serait éternellement reconnaissante.

Puis, Lancelot a disjoncté. Littéralement. D'une manière tout à fait imprévisible, il a porté atteinte à la vie d'Hannibal, son frère jumeau, la seule personne qui comptait réellement pour moi. Les parents ont pris ce qu'ils pensaient être une bonne décision et l'ont envoyé à l'hôpital psychiatrique. Les premiers jours furent difficiles, Hannibal était malheureux et n'arrivait pas à comprendre pourquoi lui avait-on enlevé son frère. Il était aveuglé par son amour. J'ai essayé de l'aider du mieux que j'aie pu. Au fil des jours, nous nous sommes rapprochés, renforçant nos liens fraternels, se soutenant l'un et l'autre dans cette nouvelle épreuve que la vie avait dressé sur nos chemins. Tandis que Hannibal n'avait de cesse de réclamer le retour de Lancelot, je priais chaque soir pour qu'il aille mieux et ne revienne pas avant que son mal soit soigné. Paradoxalement je souhaitais le voir quitter ma vie mais malgré tout ce qu'il avait pu me faire subir, il demeurait mon frère et aussi sordide cela puisse paraître, je l'aimais.

Hannibal a réussi, les parents ont fléchis comme à leur habitude. Surement désespérés de voir leur belle photo de famille partir en lambeaux, avec le recul je parvenais à comprendre, cette envie qu'ils avaient de se persuader que tout allait bien. Lancelot est revenu, et il était le même. Je me souviens d'avoir retrouvé ce regard, ce regard qui me paralysait. Les cauchemars sont revenus, les nuits blanches, les larmes. Mes yeux clairs ne pétilleront plus jamais, l'éclat qui m'animait autrefois a disparu, je suis seule dans la nuit noire et personne ne viendra me sauver.

Alors, j'ai renforcé mes remparts, consolidant ces murs que je bâtissais autour de moi. Je n'avais plus confiance en personne, excepté Hannibal. Je n'étais pas faite pour cette vie normale à laquelle j'aspirais tellement, les blessures étaient trop profondes. Je fuis les êtres humains, fuis toutes les sortes relations. J'ai peur je crois, que ces liens dont je suis capable de tisser avec les gens, agissent comme des poignards capables de rouvrir certaines plaies. Je ne veux pas mourir à petit feu. Et s'il y a encore de l'espoir pour que je parvienne à me sortir de là, et bien je continuerai de me battre pour retourner dans la lumière.

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? C'est impossible, je suis invisible, transparente. Qui voudrais de moi pour quoi que ce soit ?

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Génial ... Je vais avoir cette chanson déprimante dans la tête toute la journée. Merci.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? " Tu pue l'alcool, va te laver les dents et repasse plus tard " C'est vrai que plus petite, j'étais secrètement amoureuse de lui, il est même plutôt beau garçon, mais je ne peux pas. Pas de cette façon.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Une soirée paisible chez Hannibal le samedi soir à engloutir des pâtes.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Désolée, mais je ne peux pas. Mes secrets sont très bien gardés.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Je lis le sms des centaines de fois avant de m'effondrer sur mon canapé. Puis, j'appelle Hannibal et lui raconte tout afin qu'il m'aide à trouver une solution.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! éplorée. Je ne suis pas une briseuse de couple. Je sais que c'est que c'est la bonne personne, mais je préfère attendre dans l'ombre, sans pour autant m'arrêter de penser à lui.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquerfort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Une cabane dans la forêt des rêves bleus, faisant la sieste en compagnie de Winnie et ses amis. Non soyons réalistes, dans dix ans, je serais toujours la même personne. J'espère seulement que les choses auront changés et ma vie ne soit pas aussi compliquée.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Tout dépend de ce qui est demandé héhé

De vous à nous, dîtes-nous. Votre personnage a-t-il déjà entendu parler des Trouble Makers ? Si oui, qu'en pense-t-il ? Désapprouve-t-il de leurs actions ou bien serait-il prêt à tout faire pour qu'ils le remarque ? Rêverait-il même d'en faire partie? Ou serait-il prêt à rejoindre le premier anti-fanclub de ces chers TM? À moins qu'il ne s'en foute complètement de leurs activités (raison à préciser)?
Et le Judging Cambridge Club alors, le connaît-il? Si oui, l'audace dont fait preuve ce groupe l'impressionne-t-il ou le révulse-t-il ? Et leurs critiques alors, les prend-t-il en compte ou pense-t-il plutôt qu'elles ne vous servent à rien ? Votre personnage serait-il du genre à vouloir impressionner cette élite et voire même la rejoindre ou aimerez-t-il au contraire la voir disparaître ?

Delilah a bien assez de problème pour se préoccuper des TroubleMakers. Plutôt discrète et réservée, elle ne risque pas d'attirer leur attention, tout du moins elle l'espère. Et puis sincèrement, sa vie est une épreuve quotidienne, combattre ses propres démons n'est pas une tâche aisée. Alors oui, les actes des TroublesMakers sont révoltants, injustifiés et ne font que causer la souffrance de leurs pauvres victimes. Mais comment Brune, incapable de se dresser contre son propre frère, pourrait t-elle se dresser contre eux ? Elle est impuissante et préfère fermer les yeux en inspirant profondément. Quand au JDC, étudiant à l'université d'Oxford, Brune n'y fait pas attention, tant qu'ils ne s'en prennent pas à elle, mais pourquoi le feraientt-ils ?.