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 small problem ? ♦ OLIVIA

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MessageSujet: small problem ? ♦ OLIVIA   small problem ?  ♦ OLIVIA Icon_minitimeMar 17 Avr - 23:27

Je soupire, attrape de grandes vagues d’eau avec mes mains pour m’en asperger le visage. Je suis fatigué, tellement fatigué. De cette vie minable et de ces évènements qui s’enchainent, de toutes les merdes qu’il faut essuyer, supporter, de tous les gens qu’il faut servir et de tous les sourires qu’il faut mobiliser. Des jeunes femmes qui s’installent au bar pour se payer le barman, des connasses qui appellent pour se faire photographier, des médecins qui ne disent rien, de ma mère qui boit toujours plus chaque jour que Dieu fait. Des pièces de puzzle supplémentaires qui me tombent dessus jour après jour. Apprendre à devenir un père, apprendre à faire un deuil, apprendre à espérer, puis apprendre à devenir un fils. Rassurer les gens, se rassurer soi-même, faire des allers retours, être à découvert. Je ne me sors plus de ma vie alors que je voudrais la quitter, je voudrais m’en aller, tellement loin. Qu’est-ce que je vais faire de ma vie, maintenant ? Megan va mourir, Grace est déjà plus ou moins adoptée par ses deux oncles… où va le monde ? Qu’est-ce qu’il me reste à moi, sinon des tonnes de maquette à construire sans avoir toutes les pièces ?

Je soupire et avise une femme qui pianote avec empressement sur le bar. « Un mojito, s’il vous plait ». Je ricane et acquiesce. Un mojito, un gin tonic, un cosmo. Les femmes boivent toujours la même chose. Je lui prépare son cocktail, encaisse l’argent qu’elle me tend et secoue la tête quand une autre cliente me demande un verre, indiquant mon collègue qui prend le relai. J’enlève mon tablier et le suspend derrière, à sa place habituelle, et m’extirpe du bar en soupirant de soulagement. Par rapport au volume sonore qui existe à l’intérieur, la rue est on ne peut plus calme et ce n’est franchement pas du luxe. Je grimpe dans ma voiture et file en direction de l’hôpital où je passe le plus clair de mon temps libre. Ma vie se résume à une routine insupportable qui s’enchaine tous les jours : se lever tôt, aller à l’hôpital, retourner travailler, retourner à l’hôpital, rentrer prendre une douche, faire le service du soir, retourner à l’hôpital, m’y endormir, me réveiller en plein milieu de la nuit, rentrer chez moi pour l’heure du réveil et repartir. Je déteste cette vie, je déteste tout ce qu’il m’arrive.

Je pénètre la chambre de Megan, elle est endormie. J’ignore si son état se dégrade ou non, mais plus ils la gardent enfermée ici, plus je me sens mal et impuissant. Je voudrais qu’elle aille mieux, que la phase ne soit qu’une passade, qu’elle vive de nombreuses années encore. Que je puisse lui ouvrir les yeux sur sa fille, sur sa valeur à elle, sur toutes ces choses bien qu’elle pourrait accomplir si elle donnait le temps à son cœur de la pardonner. Je pousse un soupir et décide de descendre rendre visite à ma sœur, parce que j’aime partager mon temps quand je suis ici, entre les deux. Je prends un café à la machine et entre dans la chambre que je connais si bien. J’arrange les fleurs que ma mère a du déposer, l’embrasse sur le front. Elle n’a pas perdu de sa beauté, malgré les années d’enfermement inconscient. La machine bipe aux cognements réguliers de son cœur et je la fixe d’un air las. Si seulement elle pouvait ouvrir les yeux et offrir un peu de simplicité à ma vie. Juste pour quelques secondes. Me parler, me rassurer, compter sur moi et ne plus me quitter. J’aimerai qu’elle revienne pour me connaître vraiment, qu’elle m’aime comme avant. Je soupire, reste un moment debout et finis par quitter la pièce pour aller voir si Megan est réveillée.

Je cours pour attraper l’ascenseur et monte dans le premier, bondé de monde. Je m’enfonce dans un coin et fronce le nez en apercevant un visage… connu. Olivia ? Je grimace, mon inconscient doit me jouer des tours, c’est vraiment le moment. L’ascenseur bipe l’étage suivant et comme par le plus merveilleux des hasards, tout le monde descend. Tout le monde, sauf elle. Et moi. Je frisonne et hausse un sourcil… « Olivia ? » Elle se retourne vers moi et confirme mes croyances. « Qu’est-ce que tu… » Juste à ce moment là, l’ascenseur s’arrête. Je jette un œil vers la porte, attendant qu’elle s’ouvre, mais rien ne vient. Je secoue la tête et inspire. « Est-ce qu’on est… coincés ? » Sérieusement, ma vie pouvait-elle être pire ?
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MessageSujet: Re: small problem ? ♦ OLIVIA   small problem ?  ♦ OLIVIA Icon_minitimeMar 24 Avr - 1:25

[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Je lance un léger sourire à l’assemblée. C’est ridicule. Je n’ai jamais été aussi mal à l’aise et pourtant, je fais mine que tout va bien. Je ne fais ceci que pour ces gosses qui ne verront probablement jamais la lumière du soleil. Ils sont heureux de me voir, alors que la moitié ne doit même pas connaitre ma véritable identité. Ils n’ont absolument pas besoin de toute cette médiatisation et d’une certaine manière, je me sens encore plus mal qu’au début de la journée. Je ne suis qu’une inconnue parmi tant d’autres, qui tente de leur faire passer un bon moment en ma compagnie. Un moment gâché par ces caméras qui filment nos moindres faits et gestes. Les journalistes sont à l’affut, intéressés par la nouvelle image de la diva Olivia Foster-Graham, qui a décidé de réaliser sa bonne action de l’année. Quelle connerie. Je l’aurais fait avec un plaisir bien plus grand s’ils n’étaient pas tous, autour de moi. On dirait des sangsues, eux qui sont constamment collés à mes baskets. Certains enfants doivent être effrayés par cet événement qui semble extraordinaire aux yeux des autres. Ils sont timides, n’osent pas s’approcher, impressionnés par ce monde nouveau. Ils n’ont probablement jamais eu autant d’invités et cette idée me rend bien triste. Je continue de sourire, même si j’ai juste envie de m’enfermer chez moi et pleurer à chaudes larmes pendant des heures et des heures. Je ne veux pas verser une seule larme face aux caméras.

Je suis présente depuis quelques heures, remplaçant quelques célébrités qui s’étaient également proposé pour cette association. Depuis mon arrivée, l’ambiance semble plus tendue et j’ai du mal à y prendre plaisir. J’aime les enfants. Je les ai toujours aimés… mais cette mascarade m’agace. J’ai l’impression d’étouffer et cette sensation ne me quitte pas. Je sais que cette action donnera une meilleure image de ma personne dans les journaux. Ils pourront enfin se féliciter de voir la véritable Olivia derrière ce visage crispé que je tente de cacher sans succès. C’est stupide, parce que je n’ai pas d’avis là-dessus. Je ne fais que suivre les avis de mon agent, qui semble tout faire pour redorer mon blason. Qu’ils me détestent tous, cela ne changera pas ma vie. Il ne cesse de me répéter que je ne vois que le mauvais côté des choses. Que je dois m’ouvrir aux autres pour réellement apprécier les petits moments de ma notoriété. Pourtant, j’ai beau tout essayer, je n’y arrive pas. Je n’y arrive plus. J’en deviens folle, de tenter par tous les moyens de fuir les médias. J’ai besoin d’air, besoin de repos. J’ai besoin de recul. D’une véritable pause de quelques années, histoire de me faire oublier et ce, pour de bon. Je partirai en Asie, m’installerai avec quelques amis et ne vivrai qu’au jour le jour. Si seulement c’était possible…

Je prends une pause, seule. Dix minutes me suffiront à me calmer. Ou pas. En tout cas, cela me permettra de penser à autre chose qu’à ces pauvres enfants. Je prends un café à la machine, me pose dans un endroit peu fréquenté et inspire une grande bouffée d’air. Dieu merci, je rentre bientôt chez moi. Depuis ce film, je suis devenue asociale. Plus le temps passe, plus cette situation s’aggrave. Je ne supporte plus personne. Je suis heureuse seulement lorsque je me retrouve seule dans mon appartement. Ou lorsque je suis avec quelques amis. Je sais que l’on pourrait aisément penser que je ne fais qu’exagérer. Après tout, la vie de star, n’est ce pas ce que la plupart rêverait ? Pourtant, la vivre tous les jours finit par lasser. Après ça, l’on n’a qu’une seule envie, de tout abandonner pour retrouver le calme d’autrefois.

Le temps passe. Dix minutes. Peut-être quinze. Ma respiration est plus calme, je suis plus détendue. J’y retourne. J’attrape le premier ascenseur, qui n’est pas encore assez bondé pour que la panique revienne me hanter. Je prends néanmoins soin de rester discrète. A l’étage suivant, la porte s’ouvre et je ne bouge toujours pas, la tête baissée alors que les personnes vont et viennent d’un pas rapide. Tous, semblent pressés. Par un heureux miracle, il ne reste plus qu’une seule personne dans l’ascenseur. Et moi. « Olivia ? » Moi qui pensais pouvoir retrouver les enfants sans me faire reconnaitre… dommage. Je me retourne et croise le regard de… Lucas ? Que peut-il bien faire ici ? Je fronce des sourcils, intriguée de le retrouver en face de moi, dans un hôpital. Lui, n’est sans doute pas venu pour les enfants. « Qu’est-ce que tu… » Continue-t-il avant que l’ascenseur s’arrête. Je m'attends à voir surgir le couloir de l'hôpital... qui n'apparait pas. Lucas secoue la tête alors que je lève les yeux au ciel. Pas ça. « Est-ce qu’on est… coincés ? » Cela n’arrivait qu’à moi ces choses-là… « On ne peut pas être coincée… c’est impossible. » Impossible est bien le mot. Se persuader du contraire, bien sûr. Pourtant, rien ne semble bouger. La porte reste fermée. « Génial, il ne manquait plus que ça. Super. » Gémis-je en croisant les bras. « Il va leur falloir des heures avant de nous libérer... » On fait difficilement plus optimiste que moi...
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MessageSujet: Re: small problem ? ♦ OLIVIA   small problem ?  ♦ OLIVIA Icon_minitimeSam 5 Mai - 12:19

« On ne peut pas être coincée… c’est impossible. » Visiblement pas tant que ça. Je manque de le faire remarquer et me ravise, roulant des yeux pour masquer l’agacement caractéristique qui vient de s’emparer de moi. La situation ne peut, globalement pas être pire. Je passe déjà ma vie à l’hôpital, je suppose que quelques heures de plus ne devraient pas être gênantes, mais je reprends du service dans deux heures à l’autre bout de Londres et si ce truc nous emprisonne trop longtemps, je ne donne pas cher de l’état de nerfs dans lequel je vais me trouver. Je ne commente pas, que faudrait-il dire au juste, de toute façon ? Oh, salut tiens, ça fait longtemps ? Je secoue la tête, c’est effectivement le cas, ça fait des siècles que je ne l’ai pas vue. Mais nos vies ont tellement changé et dérivé que je suis à peu près sûr de ne rien connaître de la nouvelle Olivia, celle qui me fait face. « Génial, il ne manquait plus que ça. Super. » Je soupire et émet un sifflement sarcastique, si Megan savait, elle trouverait peut être ça drôle. Ca me fera une bonne anecdote à raconter, au moins. « Il va leur falloir des heures avant de nous libérer... » Je l’avise et secoue la tête. « Non, il est hors de question qu’ils mettent des heures à réparer ce truc. On est dans un hôpital bordel, les médecins ont forcément besoin des ascenseurs ». Je m’agace, me sens curieusement opprimé. C’est une particularité d’Olivia que de me mettre sur les nerfs, parce qu’elle est associée à un souvenir de stabilité que je ne parviens pas à ramener à ma vie actuelle. Quand elle fréquentait simplement mon lycée, quand elle était juste ma petite-amie et ma meilleure amie aussi, ma mère allait plutôt mieux et ma sœur elle, marchait sur ses deux jambes et était consciente. Nous étions bien, associés par les mêmes idées et les mêmes envies. Sauf qu’elle a commencé à recevoir des propositions au sein desquelles je n’avais évidemment pas ma place, qu’il a fallu qu’on se sépare et que je la laisse partir. Je la fixe un instant, fronçant les sourcils. La célébrité ne l’a pas changée tant que ça, en dehors du fait qu’elle essaye bien évidemment de passer inaperçue. Je n’ai vu aucun de ses films et m’intéresse peu à sa vie étalée en une des journaux de mauvaise presse. Je ne m’intéresse pas à grand-chose en réalité, parce que je n’ai pas le temps.

Je me laisse glisser contre la paroi de l’ascenseur pour m’asseoir par terre, après avoir enfoncé le bouton d’urgence au cas où les pauvres types de la maintenance n’auraient pas saisi que cet appareil ne fonctionne plus. Je soupire, secoue la tête. « Voyons les choses avec positivité, on va pouvoir rattraper le temps perdu, hein Olivia ? » je lance, fortement ironique. La colère qui m’habite est inexplicable quand on sait que j’ai pris les décisions. Mais je n’arrive pas à oublier. Je n’arrive pas à oublier ce qui a suivi notre rupture, son envolée vers le succès, son étalage d’argent et tout ce que je répugne au plus haut point, ces gens que je suis obligé de servir ou de photographier, ces gens qui courent après encore plus de succès, chaque jour, qui ne se satisfont jamais de ce qu’ils ont. Quand on sait qu’on peut avoir si peu et s’en contenter quand même. Megan, Grace, moi, dans des appartements minuscules à mourir de froid les jours d’hiver, obligé de descendre m’installer chez ma voisine du dessous en lui demandant la charité. Et Olivia, dans son hôtel mille étoiles à se faire service par un pingouin du room service. Elle est là toute la différence, je ne voudrais jamais de cette vie là. Jamais. « Excuse-moi ». Je tousse un peu. « Je dois voir une bonne amie qui est ici en soins intensifs et je commence dans deux heures, j’ai une vie très chargée moi aussi ». Je croise les bras et ferme les yeux un moment en tentant de calmer la valse des pensées qui m’occupent l’esprit. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? C'est pas très glamour comme endroit pour une star internationale... » Le hasard fait fortement bien les choses, comme à son habitude, en tout cas.
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