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 Smith, we have a problem [J.S]

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MessageSujet: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeDim 24 Mai - 14:38

La fête battait son plein. Tamara Prescott observait d’un œil attentif chaque coin de l’espace qui aurait pu échapper malencontreusement à sa vigilance et qui pourrait transformer la fête en désastre. Les convives n’avaient qu’à faire le travail à présent, mais elle connaissait bien les manifestations, et ce qu’il pouvait s’y passer, encore plus lorsque les membres de la famille organisatrice se prénommaient Smith. On était jamais à l’abri d’un dérapage, et d’un cousin éloigné déjà un peu trop imbibé qui se serait mis en tête de se prendre pour un flamant rose en pleine cérémonie. Rien de tout cela ne semblait se profiler pour l’instant, et la brune s’autorisa un petit soupir de soulagement. Peut être qu’elle allait finalement réussir par se détendre, ce dont elle avait été incapable jusqu’à présent, et que les teintes allaient rester positive durant les heures suivantes.

C’était pourtant loin d’être la suite de l’histoire dont elle était l’une des protagonistes.

C’était Faure, qui, avec son flegme habituel, avait jeté le pavé dans la marre, quelques semaines plus tôt. En même temps, dans le milieu, il fallait dire que le nom des Smith était relativement connu : et pour cause parce qu’il figurait de manière tacite sur liste noire des personnalités à éviter si on souhaite s’ne sortir indemne, avec la santé mentale qui va avec. Les différentes agences avaient joué la sourde oreille depuis qu’elles étaient sollicitées par ces derniers, se passant le bébés de bras en bras jusqu’à atterrir dans ceux de la FosFaure Agency, Tristan en tant qu’heureux parent, un sourire carnassier sur le visage. Il avait fait à Tamara la proposition de se pencher sur cet anniversaire surprise à sa manière et qui sous entendait très clairement qu’il ne lui laissait pas le choix. Il avait toujours cette façon bien à lui d’aborder les choses, la mettant à la fois au défi, jouant de l’orgueil de la jeune femme pour la pousser à accepter et se jeter dans la gueule du loup, mais tout en restant persuadé qu’il n’y avait qu’elle pour remplir correctement ce poste, et qu’en aucun cas, il ne l’aurait confié à qui que ce soit d’autres. D’abord hésitante, parce qu’elle non plus n’était pas sans savoir ce qui se cachait derrière se patronyme, avait fini par se laisser prendre au jeu du vil stratagème que son patron avait élaboré. En bonne challengeuse qu’elle était, elle n’avait pas pu imaginer refuser l’offre, envisageant sérieusement ce que tous avaient préféré fantasmer : c’est à dire faire que l’événement des Smith soit un franc succès, et pourquoi pas, sa plus grande réussite. Nul doute que si elle réussissait cette exploit, elle allait faire parler d’elle, et elle voyait déjà le tremplin vers lequel cela la mènerait. Faure avait misé sur le bon cheval, et elle voulait le lui prouver.

Depuis elle s’était prêtée aux demandes réalistes d’Elizabeth Smith sœur de l’intéressée qui était à l’honneur, mêlée à celle ubuesque de Jay Smith, qui avait sa propre vision de ce dont à quoi devait ressembler l’anniversaire de sa mère. Plusieurs fois, elle s’était ainsi retrouvée dans cette position où elle avait dû composer avec chacune de leurs exigences, très différentes les unes des autres. Si son mot d’ordre était de satisfaire tous deux, c’était en revanche loin d’être et plusieurs fois elle avait cru frôler le conflit d’intérêts, rien que dans le choix de l’entrée. C’était sans compter son équipe qu’elle devait gérer en parallèle, qui avaient parfois du mal à cerner l’ambiance générale qui devait se dégager, et plus que jamais, elle avait eut le sentiment de devoir sans arrêt repasser derrière, afin d’être certaine que tout soit parfait. De cette façon, elle avait dû organiser un repas entièrement végétarien pour tous les invités, sans oublier que celui ci était ponctué par des devinettes à chaque nouveau plat, concoctées par Smith fils en personne. En revanche, elle avait gardé le traditionnel dessert d’anniversaire avec un gâteau, comme l’avait longuement insisté Elizabeth. De plus, chaque personne à son arrivée s’était vue attribuée un numéro ainsi qu’un bracelet de couleur, dans le plus grand mystère. Tamara savait bien sûr de quoi il retournait, parce qu’il s’agissait de grand final de la soirée. C’était là dessus qu’elle avait à la fois le plus d’attentes, mais aussi, le plus d’angoisses.

Elle s’attarda sur la mère de Jay, la star de la soirée, afin de prendre la température – elle avait l’air d’être comme un poisson dans l’eau et d’apprécier de passer un moment avec ses proches, dans cet endroit assez reculé de la périphérie de la ville où l’effervescence de la ville n’existait pas. Après tout, si celle ci était ravie, c’était peut être ça le plus important.

- Madame, est-ce que tu danses avec moi ? Elle baissa les yeux vers le petit garçon qui venait de lui faire cette demande, tout en ayant empoigné un pan de sa robe au préalable, histoire de ne pas la laisser filer.

- Ca tombe bien, j’attendais justement mon prince charmant, lui signifia t-elle, avant d’entraîner l’enfant, tout sourire dans les pas qu’il lui avait réclamé.

Ce fut elle qui se retrouva finalement à mener la danse qui s’avéra somme toute laborieuse, bien qu’elle fut la seule à s’en rendre compte. Après deux ou trois morceaux, elle finit par lui dénicher une partenaire à sa taille et dans ses âges. Il l’oublia alors bien vite, préférant aller jouer avec sa nouvelle copine dont il pourrait enfin être le parfait gentleman. Malgré tout, ce petit moment lui avait permit de lâcher légèrement cette tension qui ne la quittait pas, parce qu’elle se devait d’être réactive à chaque instant, parce que c’était son rôle de maintenir l’ordre et de prévenir la catastrophe avant qu’elle ne se produise. Ce n’était que temporaire et elle aurait tout le temps de souffler après, et elle s’imaginait déjà avec un bon verre de vin par la suite pour célébrer ses fonctions qu’elle avait correctement remplies.

Ce qu’il y avait de bien avec ce principe, c’était que ça marchait aussi en cas d’échec.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeLun 25 Mai - 1:08

C’est un petit autel. Il y a un petit bol avec du sable mélangé, depuis, à de la cendre, dans lequel j’ai piqué deux bâtons d’encens qui sont presque entièrement consumés. La fine fumée s’élève faiblement dans les airs. Il y a une petite statuette de vache que j’ai sculptée dans du bois. Je suis en position de seiza, les genoux pliés, les fesses sur les talons. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon. Pardon. J’incline une nouvelle fois la tête, me penche jusqu’à ce que mon front touche le sol.
« Je vous présente mes excuses, je murmure contre le plancher, et vous demande pardon. Je vous remercie pour votre sacrifice, vous remercie pour votre don. Je suis honoré. C’est avec humilité que je vous présente mes respects, mes remerciements, ma dévotion, et mes salutations. Pardon. Merci. »
Je me redresse, la tête encore légèrement inclinée vers l’avant. Merci. Merci. Merci. Merci. Merci. Merci. Merci. Je redresse la tête et ouvre finalement les yeux. Je me redresse péniblement, cela fait un moment que je suis dans cette position et mes jambes se sont légèrement engourdies. Je les secoue et les masse pour y faire revenir la vie et l’agilité.
Et je me tourne vers l’objet de mes tourments… un pantalon de cuir se prélasse sur mon lit. Un frisson me parcourt le corps. Tu t’es engagé Jay, tu ne peux pas revenir en arrière !

Aujourd’hui, il y a une fête pour l’anniversaire de maman. C’est tante Elizabeth qui a voulu ça, je l’ai aidée à l’organiser. Nous avons fait appel à une agence, nous avons travaillé avec une professionnelle de l’événementiel. Ce n’est pas la première fois d’ailleurs que nous avons engagé telle agence ou telle autre, mais il semble que ce soit de plus en plus difficile d’en trouver une avec qui travailler. Beaucoup ont refusé d’accepter notre projet. Je me demande pourquoi, bon certes, tante Elizabeth a souvent des idées un peu boring et pas très originales. Et il arrive que nous nous chamaillions un petit peu, mais rien de bien méchant. Du coup, ce coup-ci c’est une certaine Tamara qui nous a aidé. Une fille super sympa, ultra-dynamique. J’ai été obligé de faire des compromis, par exemple je n’ai pas réussi à imposer un menu vegan, mais bon, disons que végétarien c’est déjà mieux que rien. En plus, elle a trouvé mon idée de faire des devinettes très drôles, et nous nous sommes bien amusés lors de la soirée que nous avons passée à les rédiger.
Il faudrait juste qu’elle arrive à se détendre, je lui ai proposé plusieurs fois de faire de la méditation avec moi ou que je la masse, mais elle a refusé. Une histoire de relation professionnelle, distance avec le client. Je suis sûr que c’est tante Elizabeth qui l'a stressée, c’est vrai qu’elle peut faire un peu peur tatie, mais elle a un bon fond.
Les gens extérieurs ont souvent du mal à comprendre ma famille. Déjà, beaucoup sont surpris par notre nom, c’est un nom assez commun certes, mais, depuis Grand-Maman Amélia, les filles de la famille conservent leur nom de famille au lieu de prendre celui de leur mari ; il est noté dans les règles familiales qu’une fille Smith ne devra prendre le nom de son époux que si et seulement si celui-ci a pour nom de famille Smith.  Bon, vous me direz, en Angleterre cela reste assez simple. Et étrangement, depuis que cette loi familiale a été instaurée, la seule a ne pas avoir gardé son nom de jeune fille et avoir donc pris le nom de son mari, a été la plus féministe de toutes, la plus désireuse de garder le nom de sa famille, de faire ce pied-de-nez aux vieilles traditions patriarcales, c’est à dire ma mère, qui en épousant un Smith a perdu le nom de Smith pour celui de Smith. Je me souviens des nombreuses discussions à ce sujet qu’elle a eues avec tante Elizabeth :
« Mais c’est absurde, c’est le même nom de famille.
- Non ! Il y a Smith et Smith. J’ai brisé la chaîne. Déjà, je ne voulais même pas me marier, je l’ai fait pour vous faire plaisir.
- Moi cela ne m’aurait pas dérangé de prendre le nom de mon mari, au contraire. Je trouve que Kenneth c’est tout de même un peu plus élégant.
- Arrête de te soumettre aux idées de la société. Nous avons la chance d’avoir une famille un peu moins obtuse que les autres, ne te laisse pas rabaisser par ce que certains estiment notre place, notre rôle. L’autre jour, j’ai retrouvé l’album de France Gall, une chanteuse française, j’ai pensé à toi, il y a surtout une chanson que tu devrais écouter. Résiste.
- Oh, arrête, d’une je parle mieux français que toi, c’est moi qui t’ai offert cet album. De deux je ne disais pas que j’aurais préféré avoir le nom de famille de mon mari parce que c’est la chose à faire en tant que femme, je disais juste que je trouvais le nom Kenneth plus élégant que le nom Smith. »

Oui, notre famille est particulière. Issue d’une petite noblesse, d’une haute bourgeoisie, suffisamment respectée pour que nous soyons toujours invités et pris en compte lors d’événements mondains. Même si beaucoup de familles nous regardent de haut et nous considèrent avec mépris. Nous avons appris à vivre avec notre temps, et grâce à Grand-Maman Amélia, et ma mère, même les plus traditionnelles et conventionnelles qu’étaient ma grand-mère et ma tante ont fini par s’assouplir et accepter certaines choses, pas tout certes, mais tout de même, et les excentricités et les électrons libres se sont multipliés. Bon maman, papa et moi restons les tops of the pops, mais certains font de belle tentatives. Nous avons un cousin qui est trapéziste pour le cirque du soleil. D’ailleurs est-ce qu’il a été invité finalement ? J’aime bien Jonathan. En même temps je ne sais pas trop ce qu’il ferait là, mais j’ai arrêté de m’occuper de la liste des invités. Nous étions tellement en désaccord tatie et moi sur qui devrait être là et qui était moins indispensable. C’était compliqué de se décider entre un événement familial avec double lettre capitale ou un événement plus intime, plus entre nous, avec les liens les plus proches.

Une famille particulière dont la valeur principale, la valeur première est la famille. D’ailleurs je suis conscient de la nécessité d’avoir des personnes comme Mamie et Tatie, qui sont plus soucieuses des valeurs passées, et surtout celles qui s’occupent tant de nos liens avec le monde, que de liens entre nous. Sans doute sans cette base, sans ce cœur, nous ne serions qu’une bande d’excentriques avec le même nom de famille… Pourquoi est-ce que je pensais à ça déjà ? J’ai beaucoup pensé à la famille en ce moment, avec l’organisation de la fête et aussi d’avoir vu aussi souvent Elizabeth. Je souris en pensant à elle, il faudra que je l’enlace ce soir. Je lui ai causé pas mal de cheveux blancs ces derniers jours. Et au final, je pense que nous sommes tous deux plutôt satisfaits des compromis que nous avons dû faire. Heureusement que Tamara était là, il faudra que je l’enlace elle aussi. Même si elle refuse, j’attendrais la fin de la soirée, comme ça elle ne pourra pas me dire non sous prétexte que je suis son client.

Il faut que je me prépare ! Ah oui, non, j’avais oublié. Mon regard et mon attention se portent à nouveau sur ce qui m’a empêché de dormir hier soir. Un pantalon en cuir, pourquoi est-ce que j’ai eu cette idée. Ce qui n’est pas juste en plus, c’est que je n’ai même pas réussi à imposer mon idée d’en faire une fête costumée. Tatie était catégorique, Tamara a pris son parti, et j’ai fini par accepter, par me ranger à leur avis, en obtenant de pouvoir en laisser la possibilité.  D’ailleurs, cela me fait penser que je n’ai pas pensé à vérifier les cartons d’invitations pour voir si elle n'avait pas oublié de le préciser que les gens pouvaient se déguiser en hommage à la vie de maman s’ils le désiraient… je me suis peut-être fait avoir…
Bon, tant pis pour les autres si personne n’est déguisé, moi je le serai. J’ai décidé de m’habiller comme papa le jour où ils se sont rencontrés. Et bien sûr, en rockeur qui se respecte, ou plutôt qui se la joue, papa portait des pantalons en cuir à cette époque. Heureusement j’ai pu en loué un, je ne sais pas comment j’aurais fait si j’avais dû l’acheter. Et je pense avoir fait suffisamment de remerciements et de contritions pour que les vaches me pardonnent. Les pauvres…
C’est donc avec les yeux et les cheveux (je sors de la douche) humides que j’entreprends d’enfiler ledit pantalon de malheur. Pour l’accompagner un tee-shirt des The Smiths. Oui un Smith qui porte un tee-shirt de The Smiths, c’est très original, ce n’est pas à moi qu’il faut le reprocher, voyez ça avec mon père. Je reprends ma serviette pour essuyer à nouveau mes cheveux. Je me regarde dans la glace. Je suis le portrait craché de papa. Je n’ai même pas besoin de jeter un œil sur les photos qui sont sur ma table de chevet, surtout que je les connais par cœur ces photos. J’aimais beaucoup, enfant, regarder encore et encore toutes les photos de famille qui traînaient. Les photos étaient les seuls meubles, les seuls biens que mes parents emportaient systématiquement à chacun de nos déménagements. Certes nous ne pouvions pas toutes les prendre à chaque fois, il y avait plusieurs réserves dans différentes maisons et résidences familiales, mais il y avait toujours une ou deux boîtes à chaussures remplies de photos… Mais je m’égare à nouveau.
Sans doute pour oublier la peine que je ressens à me trouver beau. C’est certes un style particulier, un peu passé, mais, et cela m’attriste, je n’arrive pas à m’empêcher de penser que ce pantalon me va bien. Et puis… j’ai honte de le dire, mais il me fait de belles fesses. Damn !

Au final, je ne pensais pas, mais je suis en avance. C’est pratique de ne pas avoir de montre et de suivre son propre rythme. Du coup je peux assister à la fin des préparatifs, et donner un petit coup de main. J’ai quelques petites contrariétés, par exemple la décoration manque un tout petit peu de magie et de folie à mon goût, mais dans l’ensemble je me dis que ce n’est pas si mal. Surtout, cela devrait plaire à maman et c’est le principal.
Maman, qu’est-ce qu’elle est belle. Nous avons réellement réussi à la surprendre. Je l’enlace longuement, heureux qu’elle soit là, heureux de la voir. Et j’ai réussi à enlacer tante Elizabeth, qui en était rouge de gêne. Maman trouve l’endroit très beau, elle est émue. Elle pleure presque. Je lui raconte une plaisanterie pour la faire rire. Elle est belle quand elle sourit. En fait, elle est belle quand elle pleure aussi, elle est tout simplement belle. Tout le monde a l’air de bonne humeur, la soirée devrait bien se passer.

...

La soirée se passe plutôt bien, relativement bien. Je suis surtout heureux d’être avec ma mère, et la famille, car, même si je n’en aime pas tous les membres, j’ai une affection profonde et certaine pour nombre d’entre eux. Mais il manque quelque chose. Les gens semblent s’amuser, et la nourriture, jusque là est plutôt bonne, certains trouvent tout de suite les devinettes, d’autres ont un peu plus de mal. Mais il manque quelque chose. J’arrive enfin à me libérer d’une cousine à qui je donnais des explications, à qui je racontais une des anecdotes les plus fameuses de l’adolescence de ma mère, je vous la raconterais bien aussi, mais il faut que je parle à Tamara.

Je la trouve près de la piste de danse, elle vient de danser avec Tim. Aurait-elle décidé de finalement se laisser aller à s’amuser un peu et à essayer de profiter un petit peu de la soirée pour laquelle elle a bossé aussi durement ? C’est bien, c’est important, mais ce n’est pas le moment.

« Hey ! »

Je lui prends la main pour l’amener un peu à l’écart, que maman n’entende pas, cela fait partie des surprises que nous lui avons réservées. Quand nous sommes à l’abri d’oreilles indiscrètes, je m’arrête et me tourne vers elle. Voyant son inquiétude, je lui offre un sourire avant de parler, histoire de la rassurer un petit peu.

« Où est mon père ? Je sais que son avion a eu du retard, mais il ne devrait pas être arrivé maintenant ? Tu sais où il en est ? Une voiture est bien allée le chercher à l’aéroport ? »

Et oui, papa vient. Je suis tellement excité, c’est d’ailleurs sans doute plus l'excitation que l'inquiétude qui me fait parler avec tant d’empressement. C’est une surprise, cela fait longtemps que nous ne sommes pas vus. C’est d’autant plus une bonne surprise qu’il va venir en Angleterre pendant quelques temps. Il a fini sa dernière tournée, et il a décidé de faire une pause, de prendre des vacances et de venir passer du temps avec sa femme et son fils. Malheureusement il n’a pas pu être là avant le début de la soirée, il y a eu des complications entre les possibilités de vols et son emploi du temps, et puis en plus son avion a été retardé, pour je ne sais quelle raison… J’espère qu’il est en chemin, j’ai tellement hâte de le voir. Et c’est maman qui sera heureuse aussi. Elle m’a dit qu’elle s’inquiétait un peu, que cela faisait plusieurs jours qu’elle n’avait plus de nouvelle. Ce qui ne me surprends pas : mon père est incapable de garder un secret, aussi il a dû préférer ne plus lui parler que de risquer de vendre la mèche.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeJeu 28 Mai - 16:38

Jay R. Smith était un… personnage. Avec tous les ragots de couloir qui avaient traîné jusqu’à ses oreilles, elle n’avait pas eu grand mal à comprendre que collaborer avec ce dernier ne se faisait pas sans mal, parce que son état d’esprit était à des années lumières, de ceux, beaucoup plus conventionnels, qui étaient dans le métier. Tam était finalement partie avec ce bagage en main, sans vraiment savoir à quoi s’attendre, avec quelques a priori malgré tout, mais tout en ayant envie de le découvrir par elle-même malgré tout. Au début, elle avait bien du admettre que naviguer entre deux regards diamétralement opposé l’avait fait balancer sur ce mince fil où elle avait cru plusieurs fois tomber. A force, elle avait réussi à se stabiliser, quand l’un faisait un compromis, la fois suivante, elle arrivait à faire céder l’autre, ce qui l’avait rassuré pour la suite. Ca n’avait pas toujours été une partie de plaisir, parce que Jay avait le don pour faire des demandes en décalage total avec le reste, mais il avait une telle façon d’apporter sa propre vision, parce qu’il y croyait vraiment – c’était bien le seul – que ne pas prendre en compte ces éléments pouvait être considéré comme une erreur. La première fois qu’il lui avait fait le coup, elle n’avait pas su savoir si c’était une plaisanterie, où s’il fallait vraiment le prendre au sérieux, et donc, comment réagir ? Les dires qu’on lui avait raconté jusque ici se vérifiaient : Smith était un peu comme des feux d’artifices, mais qu’on ne contrôlait pas, et qu’on jetait un peu partout dans la nature, en espérant qu’il ne fasse pas trop de dégâts.

Ca l’avait freiné au début, forcément. Braquée dans ce qu’elle avait déjà en tête, elle n’était pas sûre finalement que se lancer dans une telle aventure lui soit véritablement bénéfique. Avec le recul, elle avait réfléchit aux propositions et avait fait ce qu’elle savait encore faire le mieux : s’emparer des idées, pour y ajouter également sa touche personnelle. La difficulté ici était supérieure, mais pas infranchissable, et cette implication nouvelle lui avait permis de prendre du bon temps dans les préparatifs et de s’investir comme elle savait si bien le faire comme lorsqu’il avait fallut trouver une organisation pour l’animation que Jay avait proposé et qu’Elizabeth avait accepté. C’est ainsi que les numéros et les bracelets prenaient tout leur sens ce qu’ignorait les convives. Les invités. Parlons-en. Personne n’avait manqué de poser des interrogations à ce sujet, lorsqu’on le leur avait remis, lorsqu’ils étaient arrivés, en début de soirée. Certains étaient plus insistants que d’autres, plus créatifs aussi, et il avait fallut redoubler de patience et de persévérance pour ne pas vendre la mèche, ce qui n’avait pas manqué de faire sourire Tamara, puisqu’elle faisait partie des rares qui savait de quoi il retournait. Elle s’était d’ailleurs demandée s’ils allaient se prêter au jeu ou pas, sûrement que certains allaient grogner et vociférer qu’ils n’allaient pas participer. Pourtant, ils avaient tous leur numéro, sans exception, alors, ils n’avaient pas le choix. Pas vraiment. C’était là encore qu’elle allait devoir redoubler de talent et d’astuces pour les convaincre, mais comme tout le monde avait l’air d’en profiter et de bien s’amuser pour l’instant, ça n’allait probablement pas trop poser de problèmes. Ce soir, nous avions posé la mère de Jay sur un arc en ciel, et elle n’avait fait que la moitié du chemin. De nombreuses couleurs l’attendaient encore !

Elle ôta l’un des plis qui s’était fait sur sa robe, après sa petite danse improvisée. Là aussi, c’était dans son travail de trouver une tenue qui correspondait au thème, sans pour autant en faire trop, parce qu’elle n’était pas une invitée, mais celle qui supervisait tout ce joli petit monde, donc, il était interdit d’en faire trop. En revanche, elle devait avoir un minimum d’élégance, parce que c’était son image et celle de l’agence qu’elle représentait avant tout, et elle ne pouvait pas se permettre d’être une vilaine tâche dans le paysage. Tout n’était qu’une question de dosage, et elle avait fait en sorte de miser juste dans le tissu qu’elle avait revêtu.

Elle eut largement le temps de voir Jay dans son champ de vision, sa grande taille aidant considérablement à cet état de fait. Elle le vit approcher, et sut tout de suite que c’était à sa hauteur qu’il allait s’arrêter, comme elle pouvait le deviner dans l’expression de son visage. Elle tenta de deviner de quoi il retournait, mais il l’en informa bien assez vite :

- Où est mon père ? Je sais que son avion a eu du retard, mais il ne devrait pas être arrivé maintenant ? Tu sais où il en est ? Une voiture est bien allée le chercher à l’aéroport ?

Jay. Son père. L’avion. L’aéroport et le reste. Ca avait été tout une organisation là aussi, ça avait été le cafouillage avec les véhicules à cause de l’horaire qui avait changé et qui était indépendante de leur volonté.

- On a fait le nécessaire pour ça, elle hocha la tête, pour le lui affirmer. Normalement ça devrait être pour bientôt, en plus à cette heure-ci la circulation est dégagée, donc je pense qu’ils n’en ont plus pour très longtemps maintenant. C’était son rôle de rassurer ses clients dans des moments comme celui ci, aussi garda t-elle une parfaite maîtrise d’elle même. Je vais quand même vérifier, lui dit-elle un instant plus tard, pour lui prouver qu’elle prenait sa demande en considération.

Elle abandonna Jay de cette façon, pour partir à la recherche de Liv, la collègue à qui elle avait transmis les informations à propos de l’aéroport et la marche à suivre. Elle mit un certain temps à mettre la main dessus, parmi les invités, et elle finit par la découvrir au bras de l’un d’entre eux, en train de rire aux éclats. Avec en prime, un verre à la main. Elle se dirigea vers eux sans attendre légèrement agacée de la voir prendre du plaisir, quand de son côté elle rêvait de se faire pousser deux bras de plus pour réussir à tout faire.

- L’aéroport, où est-ce que ça en est ? l’interrogea t-elle sans prendre la peine de tergiverser. Elle n’était clairement pas là pour ça.

L’intéressée pris le temps de prendre une gorgée de sa boisson – elle le faisait exprès, Tam en était sûre – avant de lui répondre, avec désinvolture.

- Ben quoi l’aéroport ? Liv pouvait être une personne sympathique mais elle avait toujours du mal à trouver la limite entre le moment où il fallait s’amuser et l’autre travailler. C’était pareil avec celui où Tamara était sa camarade de soirée, ou sa patronne.

- Oui, le changement de taxi, à cause du décalage de l’horaire d’arrivée du mari de la concernée, elle donna un coup de menton vers la mère de Jay.

Elle n’attendait qu’une chose, que Liv lui assure que tout était okay, et au lieu de ça elle tourner autour du pot, ce qui eu pour seule résultat de faire monter la pression d’un cran supplémentaire.

- Oui ben c’est bon. Je l’ai annulé, puisque ensuite il avait une autre course. Ils sont sûrement déjà sur la route d’ailleurs, j’ai appelé tout à l’heure, il était… elle sorti son téléphone pour le consulter et ses pommettes roses se mirent à blêmir tout à coup. Ah attends, j’ai eu plusieurs appels.

Tamara n’eut pas besoin d’entendre la suite pour comprendre que quelque chose n’allait pas. Toutefois il fallait qu’elle sache de quoi il retournait précisément pour trouver une solution ! A supposer que celle ci soit rattrapable…

- Euh mais, c’est bien à Londres City qu’il devait arriver, non ? questionna Liv, après avoir écouté sa messagerie.

- Heathrow, la coupa sèchement sa subordonnée, et cette fois, elle n’eut plus la patience d’attendre la suite de ses explications, et elle s’exclama, tout en s’exprimant à toutes allures : putain Liv ! On a pas que ça à foutre, de payer des courses à vides parce qu’on a pas envoyé de bagnole au bon aéroport ! Si t’es là que pour faire la picassiette, tu peux dégager direct, je crois qu’on a pas besoin de toi ! Rien qu’à l’expression qu’elle arborait, elle la conseillait très fortement d’éviter de rétorquer quoi que ce soit, pour ne pas aggraver son cas.

L’attitude de cette dernière changea du tout au tout, adoptant une posture penaude, consciente de la grosse gaffe qu’elle venait de faire.

- D’accord, euh bon, je vais m’en occuper, je vais…

- Non, coupa Tamara, sans état d’âme, parce qu’elle n’avait pas choisi ce métier pour ça. Lorsqu’elle réagissait ainsi, elle avait parfois l’impression de ressembler à Faure, et ça ne lui plaisait pas particulièrement. Mais en même temps, bon sang, comment Liv avait-elle pu se démerder pour faire une bévue aussi grosse que celle-là ?! Elle se retint de la traiter de conne, parce qu’elle n’était pas là pour ça, la rabaisser n’allait pas arranger les choses non plus. Viendrait le temps où elle lui passerait un savon, mais ce n’était pour l’instant ni l’heure ni le lieu. Non, tu vas dans les cuisines, et tu vas voir où est-ce que ça en est pour la suite du repas. Tu essayes de voir s’il y a un moyen pour gagner du temps. C’est moi qui m’en charge maintenant.

Il était où l’intérêt d’avoir une équipe, s’ils étaient pas foutu de faire leurs missions correctement, et qu’elle se retrouvait finalement à le faire elle-même, hein ?! A présent, le tout, c’était de faire les choses une par une pour ne pas les laisser dégénérer. Elle chercha à savoir avant toute chose où se trouvait le père de Jay, dont elle avait récupéré le numéro. Elle ne tarda pas à tomber sur lui au bout du fil, ce dernier lui expliquant qu’il avait essayé de joindre la personne – Liv – qui était censée s’occuper de lui, mais sans succès. Elle se confondit en excuses promettant un moyen de transport dans les plus brefs délais, avant de pianoter frénétiquement sur son écran tactile pour chercher le numéro de la compagnie de taxi. Ceux de l’aéroports étaient tous pris  et non disponibles, elle allait devoir en faire venir d’un de plus loin, et il allait donc mettre plus longtemps, et ça allait coûter plus cher. D’accord. Génial. Super génial. Elle envoya les informations à Monsieur Smith.

Le problème était pourtant bien loin d’être réglé. Maintenant, c’était à Jay qu’elle allait devoir annoncer la nouvelle, lui qui était si impatient de voir sa famille réunie en ce jour si spécial. Elle ne pouvait pas se permettre de lui dire que ce n’était pas de sa faute, et de minimiser sa responsabilité dans l’affaire. C’était peut être Liv qui avait gaffé, mais c’était elle qui l’avait sous sa responsabilité. Elle aurait dû prendre le temps de vérifier que le travail avait été fait correctement, même si au niveau de sa partenaire, cette erreur n’aurait jamais dû se produire. C’était un savon bien plus grand qu’elle allait devoir essuyer elle en était sûre, avec Jay, et ensuite Faure, alors quand il allait apprendre ça… Tout finissait inévitablement par revenir à ses oreilles de grand gourou de l’événementiel. Liv n’avait vraiment pas de quoi s’inquiéter à côté de ça !

Peut être qu’elle s’avançait un peu trop, en supposant que Jay allait mal le prendre. Après tout, il avait l’air d’être quelqu’un d’ouvert et de compréhensif, et ce n’était pas comme si son père ne pouvait pas venir. Il n’y avait qu’une seule façon de le savoir de toute façon.

Elle se présenta, dos à Jay, et le héla pour que ce dernier se retourne. Elle essaya de se composer un visage tout ce qu’il y a de plus neutre, pour ne laisser rien transparaitre de ses émotions, avant de faire l’annonce fatidique.

- Ton père ne pourra pas être présent tout de suite. Il y avait quelqu’un qui devait l’attendre là bas à son arrivée, mais comme il avait encore du boulot ensuite, il n’a pas pu patienter plus longtemps. Et visiblement il y a eu pas mal de problèmes pour trouver un autre véhicule, bien qu’on en ait un maintenant normalement… Bref, il est toujours à l’aéroport.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeSam 30 Mai - 18:50

Quand tante Elizabeth est venue me voir pour me proposer d’organiser une fête pour l’anniversaire  de maman, j’étais très content. Excité comme un enfant à qui il a été annoncé une visite au zoo ou dans un parc d’attraction. J’aime les fêtes. J’aime célébrer la vie, dans tous ses moments, dans tous ses aspects, et même pour les plus petites choses. Une fois j’ai même porté un toast et fait une offrande aux dieux parce que nous avions eu, pour le déjeuner, une miche de pain particulièrement bonne. J’étais tout aussi impatient d’être à la fête que de l’organiser, que d’imaginer la soirée : son déroulé, les activités, la nourriture, les animations, les cadeaux, les invitations, les invités, etc. Tante Elizabeth a suggéré que nous demandions de l’aide à des professionnels de l’événementiel. Ce que nous faisons régulièrement, et, à vrai dire, ce n’était pas tant pour nous aider dans les préparatifs, quoique cela était très pratique d’avoir des personnes pour aider sur toute la logistique, tout ce qui était petit détail technique ; mais aussi, et surtout, pour nous aider à nous mettre d’accord. Tatie et moi sommes très différents, avons une vision des choses souvent contradictoire, aussi la présence d’un tiers, d’un arbitre était la bienvenue. Dans l’ensemble cette collaboration s’est bien passée, même si quelque fois j’ai eu peur que Tamara ne privilégie ma tante parce qu’elle était celle qui payait pour cette soirée, elle a su mettre en avant suffisamment de mes idées pour que je puisse croire à un partage équitable. D’autant plus que cela avait été assez amusant, les innombrables réunions, rendez-vous, conciliabules, meetings, discussions, débats autour d’un thé ou d’un café. C’était très amusant de la voir faire des pieds et des mains pour essayer de nous satisfaire tante Elizabeth et moi. Je dois faire une confidence, il m’est arrivé d’inventer une ou deux crises, d’imaginer une ou deux exigences impossibles, juste pour voir la tête que ferait Tamara, pour voir comment elle ferait pour s’en sortir, pour me faire entendre raison. Et je pense que tatie s’amusait un peu de cela elle aussi. D’ailleurs, certaines de ces idées farfelues sont restées et ont été acceptées par les deux femmes pour ma plus grande surprise. Je suis comme un gamin depuis que l’organisation de cette fête a commencé, et mon excitation et ma joie n’ont pas baissé depuis qu’elle a commencé.

J’ai tellement hâte de la suite, de la musique, des jeux prévus, des surprises prévues pour les invités et surtout pour ma mère. J’ai aussi hâte de voir papa. Je ne sais plus quand nous nous sommes vus pour la dernière fois. Je suis tellement content, un peu embêté par ce léger retard, par ce léger délai, mais cela va venir, tout va bien se passer. N’est-ce pas ?
Je fixe Tamara avec anxiété anticipation, alors ? Comme un enfant, prêt à sautiller sur place, alors ? alors ? où il est ? où il est ? Je tâche de garder une certaine neutralité à l’extérieur, mais à l’intérieur je trépigne et je sautille. Alors ? Alors ? Alors ?

« On a fait le nécessaire pour ça. Normalement ça devrait être pour bientôt, en plus à cette heure-ci la circulation est dégagée, donc je pense qu’ils n’en ont plus pour très longtemps maintenant. Je vais quand même vérifier. »

Elle part. Elle me laisse là et va retrouver sa collègue. Cool. Papa sera bientôt là. Je retourne dans la salle, passe par le buffet, pour prendre un canapé au champignons. C’est bon, même excellent. Je suis content, ce n’est pas aussi parfait que je ne l’aurais souhaité, il y a un peu trop de produit contenant des produits laitiers et des substances jaunes dégoulinantes sur les cheveux de Caro pour mes principes, mais c’est bon, et surtout les invités semblent plutôt satisfaits. Un oncle vient me demander, pour la énième fois de la soirée, quand est-ce qu’il y aurait un peu de viande, « Hein, dis-moi mon petit Jay, il doit bien y avoir quelques petits trucs cachés. Tu peux me le dire à moi, hein ?
- Non désolé, le menu est entièrement végétarien.
- Même pas quelques petits pigs in a blanket ? »
Je lui réponds avec un léger rire et un sourire, lui conseille un feuilleté, et l’encourage à patienter, la suite devrait être délicieuse. C’est en grognant qu’il empile sur son assiette suffisamment de hors d’oeuvre pour nourrir dix personnes. Je souris encore. Oui, une famille particulière.

Ah j’adore cette chanson. Je rejoins la piste de danse, et me laisse envahir par le rythme. Les vibrations de la chanson, de la voix de la chanteuse, deviennent les vibrations de mon corps, de mes membres, de mes muscles, de ma peau, de mes cellules. Je danse, heureux, léger. J’aime danser.
J’ai hâte aussi de chanter et de jouer de la musique. Et oui, nous avons prévu un petit concert, ce qui obligatoire pour une famille de chanteur. Cependant, nous ne pouvons rien faire tant que mon père n’est pas arrivé. J’espère qu’il ne va pas tarder à être là, nous ne pouvons pas le faire jouer dès qu’il arrive. Pourquoi je m’inquiète, Tamara a dit qu’il serait bientôt là, il sera bientôt là. Je me laisse porter par la chanson, par la joie, la simplicité, le simple fait d'être là, d’être là pour célébrer ma mère. Je m’arrête de danser un moment, parcourt la salle du regard.
Je cherche maman parmi les invités, je croise le regard de tante Elizabeth, je lui adresse un sourire qu’elle me rend. Nous nous sourions. Je suis content que nous entendions si  bien, enfin aussi bien qu’il est possible de s’entendre pour deux personnes aussi différentes. Cela aurait pu ne pas être du tout, nous avons, à une époque, risqué le point de non retour, risqué de ne plus nous parler… Elle retourne à sa conversation. Je finis par trouver maman, elle rit avec une de ses amies d’enfances. Elle est belle quand elle rit.

Quand j’étais petit, elle m’organisait chaque fois de superbes fêtes d’anniversaires. Une journée dans un parc aquatique ou dans un parc d’attraction avec mes amis, une immense chasse aux trésors, du camping, du bateau, une soirée déguisé dans un château, etc. Elle trouvait toujours le moyen de me surprendre, de me faire rêver, de faire sauter de joie, de me faire rire. Je sais qu’elle y passait beaucoup de temps, je ne la voyais jamais faire, car elle le faisait discrètement, elle tenait à ce que j’ai la surprise chaque fois, mais, le jour même et quand nous en discutions après, je réalisais le travail que cela avait dû demander. Je suppose que mon goût pour la célébration, mon goût pour la fête vient de ma mère. Quand j’ai été en âge d’organiser des événements moi-même, l’événement que j’ai toujours tenu à organiser, ou du moins prendre part à l’organisation, c’est l’anniversaire de ma mère. Pour la remercier de tout ce qu’elle avait fait pour moi, pour la remercier de toutes ces fêtes qu’elle m’a organisées si admirablement.

Elle est belle quand elle rit. Je souris et m’apprête à aller vers elle, pour la rejoindre, pour l’enlacer ou l’inviter à danser, quand j’entends la voix de Tamara qui m’appelle derrière moi. Je me retourne. Mon sourire toujours sur les lèvres. Elle, elle ne sourit pas. Tu devrais sourire un peu plus Tamara.

« Ton père ne pourra pas être présent tout de suite. Il y avait quelqu’un qui devait l’attendre là bas à son arrivée, mais comme il avait encore du boulot ensuite, il n’a pas pu patienter plus longtemps. Et visiblement il y a eu pas mal de problèmes pour trouver un autre véhicule, bien qu’on en ait un maintenant normalement… Bref, il est toujours à l’aéroport. »

Hein ? Je reste interdit. Je ne comprends pas ce qu’elle me dit exactement. Je ne comprends pas la logique dans ce qu’elle affirme. Quelqu’un l’attendait, mais ne pouvait pas attendre plus longtemps ? Qu’est-ce que cela voulait dire ? Le chauffeur envoyait pour le chercher n’avait pas eu l’horaire de l’avion. Son avion avait eu plus de retard ? Comment cela il y avait eu des problèmes ? Et pourquoi cela n’avait pas été réglé plus tôt. Toujours à l’aéroport. Comment cela toujours à l’aéroport ? Je ne comprends rien.

« Je ne comprends pas, s’il est à l’aéroport, pourquoi est-ce que la personne que vous avez envoyé pour le chercher n’a pas réussi à le récupérer ? J’ai perdu mon sourire. Décidément, cela n’a aucun sens. Je pensais qu’à cette heure-ci, il serait déjà en route pour la soirée, qu’il serait déjà dans une voiture. Je ne sais pas conduire, et je n’ai pas de téléphone portable, aussi je ne pouvais pas m’occuper de cela. J’aurais bien aimé pouvoir aller le chercher moi-même à l’aéroport, en même temps je ne pouvais pas rater le début, ou même une partie de la soirée. Je ne pouvais pas m’absenter en plein milieu. J’aurais pu me tenir plus informer, être plus en contact avec mon père. Qu’est-ce qu'il s’est passé ? Il a raté son avion ? Son avion a eu du retard ? J’aurais peut-être pu, dû, mais ce n’était pas mon travail. Nous la payons pour cela, elle et ses collègues, elle et sa collègue que j’ai aperçue draguer un de mes cousins en s’empiffrant de nos canapés. Je ne comprends pas. Tu m’as dit que c’était réglé ? Et du coup, qu’est-ce que nous faisons ? Hein ? Comment faisons-nous pour continuer la soirée sans lui ? Il ne va tout de même pas tout rater. Et puis nous ne pouvons pas interrompre sans vendre la mèche à ma mère. Comment faisons-nous pour la musique ? et les cadeaux ? et le gâteau ? »

Je sens ma voix monter et s’emballer à mesure que je parle. L’excitation et l’impatience était retombée, un peu déçu, un peu abattu par cette nouvelle. Je sens mes yeux s’humidifier, des larmes montent légèrement. Stop. Arrête, reprends-toi Jay !
Il ne faut pas que maman me voit comme cela, il ne faut pas qu’elle ne se pose de question. Je prends une grande inspiration, j’expire longuement.

« Bon cela ne sert à rien que je m’énerve ou que je m’excite. Je suppose que nous ne pouvons rien faire d’autre à part attendre. Essaie d’accélérer les choses de son côté et de les ralentir ici. Je ne veux pas qu’il rate tout de la fête. Aussi, mets de côté les bouchées aux champignons, je ne sais plus comment le traiteur les a appelées encore, mais je sais que mon père devrait les aimer, et je veux qu’il puisse en goûter, ce qui n’est pas gagner vue le succès qu’elles ont. »

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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeLun 1 Juin - 22:08

Fatalement, ce qui devait arriver, arriva. Tamara vit l’expression de Jay se transformer lentement au fur et à mesure qu’elle était en train de lui expliquer quelle était la sombre nouvelle. De toute façon, elle savait que ça ne servait à rien d’embellir les choses, pour tenter de les rattraper désespérément, et finalement réussir à faire pire que mieux, comme c’était souvent le cas dans des situations pareil. Elle allait devoir encaisser, elle n’en avait pas envie, mais c’était comme ça. La seule chose qu’elle pouvait faire, c’était réagir avec efficacité et rebondir, mais pour le moment son rôle était de traiter un problème à la fois, à savoir Jay dont la machine à paroles était en train de s’enrailler, tant les questions s’accumulaient de toutes parts, annonçant les prochaines minutes à venir…

- Comment faisons-nous pour continuer la soirée sans lui ? Il ne va tout de même pas tout rater. Et puis nous ne pouvons pas interrompre sans vendre la mèche à ma mère. Comment faisons-nous pour la musique ? et les cadeaux ? et le gâteau ?

Entre autre. Gérer les situations de crise, elle était formée pour ça, et autant dire que c’en était une. Elle se sentit de nouveau sur les rails, ce qui la rassura temporairement, et c’était déjà mieux que rien. Elle prit chacune des interrogations de Jay une par une, afin d’y répondre d’une voix douce, comme une maman qui explique à son enfant qu’il à fait un vilain cauchemar, mais que tout cela n’existe pas. Qu’il peut se rendormir sans inquiétudes, et qu’elle sera là pour le bercer. Le cauchemar de son client était pourtant bien réel, mais ça, ce n’était vraiment pas utile de le préciser.

- La voiture chargée de récupérer ton père était déjà présente à l’aéroport et l’attendait là bas, seulement, son vol est arrivé avec du retard. La personne que nous avons engagé pour faire le trajet en avait un autre à faire juste ensuite, et ne pouvait pas se permettre de déplacer son planning. Comme eux tous. Nous avons donc procédé à la recherche d’un nouveau taxi, mais suite à un problème de compréhension, il ne s’est pas rendu au bon aéroport. Elle ne chercha pas à rejeter la faute sur Liv, le mal était fait, et leur manque de professionnalisme aurait été encore plus flagrant. Déjà que Tamara avait du mal à encaisser, ce n’était pas le moment d’en rajouter une couche. A présent ton père est pris en charge, le problème est résolu. Mais en effet, malheureusement, ça engendre un certain retard, quant à son arrivé, et sa participation à la fête.

Elle encaissait, parce qu’elle n’avait plus que ça à faire à présent. Fut un temps, où elle se serait offusquée d’autant d’injustices, parce que de son côté, elle était parfaitement clean, c’était sa collègue qui avait merdé, pas elle ! Mais franchement, c’était assez la merde comme ça pour s’adonner à des histoires de cours d’école, et ce n’était clairement pas sa politique. Liv avait clairement mal géré son coup, mais elle n’était pas là pour le mettre en avant, le plus important était surtout de l’effacer, cela afin de montrer à la famille Smith qu’ils avaient eu tout à fait raison de leur faire confiance. Tam eut même le bon sens de faire comme si elle n’avait pas remarqué les yeux humidifiés de Jay, afin de ne pas le déstabiliser complètement et lui faire perdre ses moyens. C’était ça le plus risqué : que celui ci perde ses moyens, et là, tout pouvait courir au désastre. Non, il fallait à tout prix l’éviter, et elle allait tout faire pour.

Elle hocha la tête d’un air entendu, lorsque Jay lui donna de nouvelles instructions. Ce n’était visiblement pas trop le moment là non plus de faire le moindre commentaire sur la question.

- Oui, ce sont les bouchées à la reine, on va se charger de tout ça. Pour gagner du temps, en plus du reste, on va organiser une nouvelle animation. Ton père ne loupera rien, comme elle n’était pas prévue au programme, et les invités et ta mère, quant à eux, ne se rendront compte de rien, puisqu’ils ne sont pas au courant !

Son cerveau était en train de surchauffer, réfléchissant à tout allure, et elle ajouta :

- J’espère que tu le feras d’ailleurs l’honneur d’y participer. Je ne te dis rien non plus, sinon, ça risque de gâcher la surprise ! Elle espérait juste qu’il lui fasse confiance, pour mener son idée à bien, qui en plus, allait sûrement lui plaire, parce qu’elle l’imaginait très facilement entrer dans ce genre de jeu. Après il pouvait toujours la surprendre, mais…

Assez de surprises pour aujourd’hui !

Elle l’abandonna, afin de pouvoir s’occuper des préparatifs de dernière minute, et aussi pour rejoindre Liv, dans les cuisines, avec qui elle tomba nez à nez.

- Est-ce que tu as mis de côté un peu de chaque amuse gueule pour monsieur Smith, et un repas entier ? Son interlocutrice ouvrit légèrement la bouche, mais Tam ne la laissa pas répondre : fais le. Il n’a pas eu le loisir de pouvoir s’en empiffrer comme toi, comme tu t’en doutes.

Elle allait probablement devenir la bête noire de Liv de cette façon, mais elle, de son côté, était devenue la bête noire de Jay, donc elle n’avait vraiment pas à se plaindre. De toute façon, franchement, ça aurait été une mauvaise idée de le faire. Sans plus attendre, elle disparue de nouveau, et lorsqu’elle finit par dénicher ce qu’elle cherchait, elle revint dans la salle des fêtes. Seulement cette fois-ci, au lieu de rester en retrait, comme elle l’avait fait la majeure partie de la soirée, elle s’avança au milieu des convives, afin de réclamer leur attention, et de claironner, pour réclamer le silence :

- Bien ! Le moment est venu de mettre certains d’entre vous à contribution. Nous allons maintenant vous mettre au défi, en participant au jeu des douze mois ! On installe le matériel, et je vous expliquerai de quoi il retourne précisément ensuite. Elle eut un sourire mystérieux, afin de préserver au maximum ce qu’elle avait en tête, mais aussi de gagner du temps. De deux choses, l’une.

Avec l’aide de plusieurs personnes, elle occupa bientôt le centre de la pièce en disposant en cercle douze chaises. Autour d’eux, les murmures s’étaient élevés et ne cessaient pas. Il y avait forcément toujours cet enfant pour poser plein de questions, ou alors un farceur, présent pour lancer une blague pas drôle à l’assemblée. La jeune femme n’en fit rien, et lorsque tout fut en place, elle reprit son rôle d’oratrice :

- Je vais avoir besoin de douze participants, comme vous l’imaginez. Jay, tu peux d’ores et déjà prendre ta place. Elle montra une chaise de la main, pour l’inviter à s’asseoir. D’autres volontaires ? Attention, je ne pourrai pas énoncer les règles, tant qu’il n’y aura pas onze autres personnes assises ici ! Cette étape pris un certain temps, entre ceux qui insistaient pour savoir, et ensuite le temps de s’installer aux heureux élus, tout en tergiversant. Parfait. Rien de très compliqué, vous pouvez le voir, se moqua t-elle de façon voilée, pour la peine, avant de reprendre, à présent je vais vous demander d’aller chercher un objet, qui est déjà présent dans la salle. Le dernier à revenir s’asseoir verra sa chaise retirée et celui-ci recevra un gage, concernant Madame Smith ! Chaque chaise correspond à un mois de l’année, donc pour résumer, le premier éliminé est le mois de janvier, le second le mois de février et ainsi de suite… Vous avez à chaque fois le mois entier correspondant, pour réaliser votre gage ! Est-ce que tout le monde est clair là dessus, où alors, je réexplique ?

Elle donna quelques petites informations supplémentaires pour être certaine que tout le monde ait bien comprit le principe du jeu. Si tout le monde paraissait captivé, elle espérait également que ce soit le cas de Jay, et que cela lui ferait oublié légèrement l’absence de son père. En même temps, elle ne doutait pas de son esprit de compétition, pour impressionner sa mère.

- La difficulté augmentera progressivement, pour donner sa chance à chacun mais aussi pour corser un peu le jeu, car il ne faudrait pas que nos participants gagnent trop facilement non plus… Puisque tout le monde est prêt, j’imagine que nous pouvons commencer ! Le premier objet à récupérer… Est une fleur violette ! Il y en avait de présentes dans les bouquets de fleurs sauvages, qui avaient été disposées sur les tables, afin de les décorer.

A vos marques, prêt, partez !
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeMer 3 Juin - 14:56

Une question se forme  dans un coin de mon esprit et s’insinue lentement dans mes pensées. Est-ce que si je n’avais pas posé la question à Tamara, qu’elle n’était pas allé vérifier si tout était en ordre, elle aurait su qu’il y avait un souci ? Autrement dit, il est possible que mon père ait pu complètement rater la fête si je ne m’étais pas demandé où il était. Le pauvre, en plus il n’avait pas moyen  de me joindre, il tenait trop lui-même à la surprise pour appeler ma mère, peut-être tante Elizabeth, mais il aurait attendu un long moment avant de la dérangée elle. Quoique, est-ce qu’il n’avait pas au moins le numéro de téléphone de la collègue de Tamara.  Je m’apprête à lui poser la question, alors que la slave de mes interrogations se perd à peine dans le vent, sans que mon affolement ne s’apaise pour autant, quand la voix de Tamara arrive à mes oreilles. Sa voix est un peu différente, son ton aussi, son ton surtout. Il y a quelque chose dans sa façon de parler, qu’est-ce que c’est ? Elle essaie de m’apaiser, oui, elle essaie de m’apaiser, au-delà de ce qu’elle me dit elle essaie de me calmer par sa voix. Je ne sais pas si cela me plait. Je ne suis pas sûr. Un peu comme lorsque quelqu’un vous dit « ne t’énerve pas », généralement cette phrase a le don d’énerver encore plus. Le ton qu’elle emploie me fait presque oublier d’écouter ce qu’elle me dit ; et je veux savoir, j’ai besoin d’être attentif. Aussi j’expire, et, imperceptiblement, quelque chose se relâche, légèrement, en moi.

« La voiture chargée de récupérer ton père était déjà présente à l’aéroport et l’attendait là bas, seulement, son vol est arrivé avec du retard. La personne que nous avons engagé pour faire le trajet en avait un autre à faire juste ensuite, et ne pouvait pas se permettre de déplacer son planning. Comme eux tous. Nous avons donc procédé à la recherche d’un nouveau taxi, mais suite à un problème de compréhension, il ne s’est pas rendu au bon aéroport. » Pas le bon aéroport ? Un souci de compréhension ? Comment cela ? Quel soucis de compréhension, la compréhension de qui ? Est-ce que c’est si dur que cela de donner un nom, un itinéraire. Certes, je suis peut-être mal placé pour critiquer étant donné le sens de l’orientation que j’ai. Excepté que lorsque je veux aller quelque part, je sais comment m’y rendre. Particulièrement lorsque quelqu’un m’attend, lorsque quelqu’un compte sur moi. Et excepté, surtout, qu’en l’occurrence,  les personnes concernées ici sont des personnes dont c’est le travail, qui sont payées pour cela. Imperceptiblement, quelque chose, la même chose que tout à l’heure, a remonté, prête à débordé. J’inspire, prêt, de nouveau à de nouvelles questions, quand la voix de Tamara résonne à nouveau. Toujours ce même ton, toujours cette même voix. « A présent ton père est pris en charge, le problème est résolu. Mais en effet, malheureusement, ça engendre un certain retard, quant à son arrivé, et sa participation à la fête. »

J’expire. C’est un état de fait, et s’exciter et s’énerver ne sert à rien. Je suis tiraillé par un mélange d’émotion. J’étais dans une telle excitation, une telle joie, que ce délai imprévu m’a bouleversé, m’a chamboulé ; m’a, sur le coup, tout aussi déçu que si Tamara m’avait dit que mon père n’allait pas venir. Le fait est qu’il allait venir, il était juste en retard. La fête n’allait pas s’arrêtait de si tôt, il fallait juste essayer de faire en sorte qu’il en rate le moins possible. En même temps, il y avait tellement de choses dans ce qui était prévu que je n’avais pas envie de faire sans lui, que je ne voulais pas qu’il manque. Il fallait trouver un moyen de gagner du temps…

« Oui, ce sont les bouchées à la reine, on va se charger de tout ça. Pour gagner du temps, en plus du reste, on va organiser une nouvelle animation. Ton père ne loupera rien, comme elle n’était pas prévue au programme, et les invités et ta mère, quant à eux, ne se rendront compte de rien, puisqu’ils ne sont pas au courant ! »
Je sens mon visage prendre une expression à la fois intriguée et suspicieuse, malgré moi. Une nouvelle animation ? Qu’est-ce qu’elle avait en tête ?

« J’espère que tu me feras d’ailleurs l’honneur d’y participer. Je ne te dis rien non plus, sinon, ça risque de gâcher la surprise ! »
Hein ? Mine de rien, elle a réussi son coup. La surprise et l’incompréhension avait interrompu le flot d’émotion précédent. Je sens même, insidieusement, tout au fond, monté la curiosité, et une nouvelle excitation semble vouloir concurrencer ma résignation. Qu’est-ce qu’elle prépare ?
Je la regarde partir. Je devrais retourner dans la salle, ce serait suspect que je reste en retrait trop longtemps, surtout si je suis seul. J’observe les convives qui s’amusent, ne soupçonnant rien. Je me demande ce qu’elle a en tête, et j’espère que cela nous permettrait vraiment de gagner du temps.

Et, est-ce que nous ne pourrions pas tout simplement faire une « pause » ? Je sais, au moment même où je me pose la question que la réponse est non. Non, ce n’est pas possible. Quand bien même nous vendions la mèche et annoncions que c’était pour attendre mon père, ce qui ruinerait considérablement la surprise pour maman, beaucoup ne comprendraient pas forcément. Personne ne s’était étonné de son absence. Personne n’avait posé de question. La famille avait si bien intégré la façon de vivre détachée et libre de mes parents qu’elle avait tendance à l’exagérer. Si j’annonçais à tout le monde que papa était en route, qu’il voulait faire une surprise à maman, qu’il avait du retard et que je voulais l’attendre, je suis sûr que les gens me répondrait : « Pourquoi l’attendre ? Connaissant ton père, cela ne doit pas le déranger que nous continuons sans lui, il nous rejoindra quand il nous rejoindra. Nous nous sommes bien passé de lui jusque là. »
Décidément, ils ne comprenaient jamais rien. Et si à moi, ça m’importe d’attendre mon père. Et si ma mère, elle, justement parce qu’elle ne l’a pas vu depuis longtemps. Certes ils ne vivent pas forcément ensemble, oui il leur arrive de passer beaucoup de temps séparés l’un de l’autre, cela n’empêche pas qu’ils s’aiment, qu’ils sont toujours ensembles, unis, malgré  ce qu’en disent les mauvaises langues. Et, justement, les moments qu’ils passent ensembles sont d’autant plus précieux, d’autant plus importants qu’ils sont plus rares que pour d’autres couples.

« Tout va bien mon chéri ?
- Oui Jay, qu’est-ce qu’il y a ? »

Les voix de maman et de tante Elizabeth me sortent de mes pensées. Je n’avais pas fait attention, mais alors que mon esprit était occupé à une conversation imaginaire, mes pieds m’avaient amené près d’elles. Mince. Il ne faut pas qu’elles se doutent de quelque chose. Je secoue la tête, affiche un large sourire sur mon visage. Vite, il faut que je trouve un truc.

« Oui, oui, tout va bien. Je me posais une question et je me suis perdu à essayer de trouver une réponse.
- ah ? Quelle question ? »

Quelle question ? Bonne question ? Mon regard passe du visage inquiet de ma mère à celui soupçonneux de ma tante. AH !

« Ah ben tiens, cela tombe bien que tu sois  la tatie. Tu pourras peut-être m’aider. Est-ce que tu penses que la Reine, elle, comment dire ? Est-ce que tu crois que cela lui arrive encore de tu vois ?
- De quoi est-ce que tu parles Jay ? je vois à son expression qu’elle devient de plus en plus méfiante et craintive de ce que je vais dire.
- Ben tu sais, la bagatelle. Bon certes le prince Philip est un peu vieux, mais peut-être qu’une ou deux pilules bleues et hop. Et puis, même si le vieux n’est pas en forme, il y a les dildos et les gigolos. Non, parce que des fois je me dis : je suis sûr qu’elle a encore de l’énergie la petite, et, et je pense même que si elle continue de se faire du bien de temps à autre, cela doit l’aider à être toujours aussi en forme. »

Tante Elizabeth est outrée, choquée, offusquée, horrifiée, elle me fixe, les yeux écarquillés, elle semble incapable de réagir, de répliquer, j’espère qu’au moins elle n’a pas arrêté de respirer. Maman, elle, sourit à demi, elle est amusée, je pense, et en même temps elle m’adresse un  regard qui me dit clairement : « Tu es allé un peu loin là, Jay ! ». Je souris, en grand gamin bête mais pas méchant que je suis. Tatie reprend finalement des couleurs, elle est sur le point d’abattre sur moi les reproches et réprimandes qui se sont amoncelés en elle et ont fait d’elle un vase prêt à débordé, quand la voix de Tamara attire notre attention. Les convenances la poussent à reprendre une contenance, à retrouver une certaine neutralité d’expression, elle me lance un dernier regard noir avant de se tourner vers la jeune femme, un fin sourire sur les lèvres, un sourire encore un peu pincé. Curieux, je me tourne moi aussi dans la direction d’où nous parle la professionnelle de l’événementiel. C’est en la voyant que remonte à ma mémoire ce qui s’est passé juste avant, papa, la diversion. Visiblement, le moment est arrivé.

« Bien ! Le moment est venu de mettre certains d’entre vous à contribution. Nous allons maintenant vous mettre au défi, en participant au jeu des douze mois ! On installe le matériel, et je vous expliquerai de quoi il retourne précisément ensuite. »

Le jeu des douze mois ? Qu’est-ce que c’est ? J’observe curieux et intrigué alors que des chaises sont installées en cercle. J’aime la forme, j’aime le nombre. Très symbolique tout cela, intéressant. Qu’est-ce qu’il faut faire ? Quel est le but  du jeu ? Je suis curieux, oui, et je commence, je le sens, à être légèrement impatient, impatient de savoir de quoi il retourne, impatient et excité aussi, oui, tout au fond, l’excitation est apparue, elle grandit petit à petit. Excitation face à l’inconnu.

« Je vais avoir besoin de douze participants, comme vous l’imaginez. Jay, tu peux d’ores et déjà prendre ta place. »

Je m’exécute, je franchis la distance qui me sépare de la chaise qu’elle me désigne et m’assoie. Je lève le regard vers ma mère, ma mère qui m’interroge du regard. Ma maman, ma belle maman. Je me dis qu’au fond, même si elle est souriante depuis le début de la soirée, elle doit être un peu triste. Je pense que papa ne lui a pas écrit, ne l’a pas appelée, comme je le disais plus tôt il est capable de faire des gâfes très facilement, et pour éviter cela il fera en sorte d’éviter d’en avoir l’occasion. Cela doit la peiner de ne pas avoir de nouvelles, de messages, de son mari, aussi étrange leur mariage soit-il. Focus, Jay ! Mon regard glisse sur tante Elizabeth, qui ne comprend pas ce qu’il se passe, et elle n’a pas l’air de véritablement apprécié cette surprise pour le moment. Je n’aurais peut-être pas dû faire la froissé juste avant. Plus qu’une interrogation, c’est presque une inquisition que je sens dan son regard, elle regarde furtivement sa montre, et soudain je réalise. Il faut que je joue le jeu. Il ne faut pas qu’elle comprenne, je ne dois pas être surpris, pas devant elle, si elle n’est pas au courant de ce qu’il se passe, il faut qu’au moins moi je le sois. Sinon elle pourrait finir par se poser des questions, et aussi embêté que j’ai pu être par le fait que mon père soit en retard, je pense qu’il est préférable que tatie n’en soit pas mise au courant. Elle pourrait prendre encore moins bien que moi qu’il y ait un souci, non qu’elle se soucie outre mesure de la présence de mon père, elle tient juste à ce que tout se passe bien, à ce que tout soit parfait. Elle peut être très intransigeante par moments, surtout vis-à-vis des gens qui travaillaient pour elle. Et, malgré tout, j’apprécie Tamara, je suppose que ce n’est pas sa faute ce qu’il s’est passé, par entièrement du moins, et je ne veux pas qu’elle ait des soucis. Il faut que je cache ma surprise, il faut que je sache ce qu’il se passe, ou du moins que j’agisse comme si c’était le cas.  Alors je change ma surprise et mes propres interrogations en un large sourire, je fais un clin d’œil à tante Elizabeth. Cela l’agace un peu, elle doit se dire « qu’est-ce qu’il nous a encore préparé », mais je sens qu’elle se détend en quelque sorte, ou du moins elle se résigne.

La mise en place prend un peu de temps. Les gens sont circonspects, ne savent pas vraiment à quoi s’attendre, n’osent pas s’avancer, s’aventurer. Ils s’acharnent à poser des questions, mais Tamara n’en démords pas, elle ne dira rien tant que nous ne serons pas tous assis. Il ne reste bientôt qu’une place, et, à la surprise générale, je perçois un mouvement dans la direction où se trouve ma mère et sa sœur. Tante Elizabeth se déchausse et à la fois agacée et défiante elle s’avance finalement dans la direction de la dernière chaise en remontant très légèrement sa jupe pour avoir plus de mobilité. Je n’en reviens pas, tatie qui participe. A son regard, je sens qu’elle est agacée et qu’elle se dit au moins cela permettra au moins de commencé le jeu, et plus vite commencé, plus vite fini. Je sens aussi, quelque part, que c’est là sa vengeance. C’est moi qu’elle met au défi.

J’ai été défié par tante Elizabeth, ce n’est plus le moment de rigoler. Bon, Jay, maintenant il faut se concentrer. Je me tourne dans la direction de Tamara et écoute attentivement les instructions.

« à présent je vais vous demander d’aller chercher un objet, qui est déjà présent dans la salle. Un objet, dans la salle. Okay, okay. Le dernier à revenir s’asseoir verra sa chaise retirée, c’est donc une question de vitesse. Une question de réactivité et de rapidité, et celui-ci recevra un gage, concernant Madame Smith ! Un jeu de gage, j’aime bien les jeux avec des gages. En plus cela ne me fait pas peur, je ne vois pas quel gage je n’aurais pas envie de faire vis-à-vis de maman. Du coup, aucune peur de perdre. Cependant, il faut tout de même que je gagne ! Question de principe. Chaque chaise correspond à un mois de l’année, donc pour résumer, le premier éliminé est le mois de janvier, le second le mois de février et ainsi de suite… Vous avez à chaque fois le mois entier correspondant, pour réaliser votre gage ! Est-ce que tout le monde est clair là dessus, où alors, je réexplique ? »

Tout n’est pas clair, mais l’essentiel l’est. J’écoute à demi ses explications complémentaires, tandis que je me concentre. Je fais appel à la combativité, la compétitivité que j’ai en moi. De l’enfant qui aime jouer, l’enfant qui veut rendre sa mère fière, l’adulte qui veut réussir, l’adulte qui n’aime pas l’échec. Il faut se concentrer, il faut se motiver ! Tatie m’a mis au défi, et tatie connait la salle par cœur, et puis il y a d’autres concurrents sérieux aussi. Il faut se concentrer, se tenir prêt, le début du jeu approche.

« La difficulté augmentera progressivement, pour donner sa chance à chacun mais aussi pour corser un peu le jeu, car il ne faudrait pas que nos participants gagnent trop facilement non plus… Puisque tout le monde est prêt, j’imagine que nous pouvons commencer ! Le premier objet à récupérer… Est une fleur violette ! »

C’est parti…
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeJeu 4 Juin - 22:37

Qui l’eut crût ? Que les concurrents se prendraient finalement au jeu ! Tamara donna le top départ, et invités se levèrent de leur chaise avec efficacité, afin de partir à la recherche de la fleur violette convoitée. Rien de très difficile pour l’instant, c’était avant tout une question de rapidité, parce qu’il y avait un vase sur chacune des tables. La difficulté serait croissante, parce que la jeune femme comptait bien donner des objets de plus en plus difficiles à récupérer et en chiffres restreints également !

Elle ne fut en tout cas pas mécontente finalement de son initiative pour gagner du temps. Elle ne savait pas si Jay avait informé sa tante au nom de la bévue, et pour l’instant, elle préférait ne même pas le savoir. Ce fut finalement un des cousins de Jay qui fut éliminé le premier, parce que son père, qui participait également, lui barra la route pour s’asseoir avant lui, ce qui suscita un petit accrochage entre les deux.

- Il faut bien une personne pour inaugurer le jeu ! affirma la jeune femme, pour mettre fin à tout sujet de discorde qui pourrait éventuellement se lancer.

Le gage fut rapidement prononcé : réaliser une série de cupcakes avec douze parfums différents, à cuisiner pour Madame Smith. Elle allait probablement être ravie ! Le concerné maugréa qu’il ne savait pas cuisiner, son père en rajouta une couche en prétextant que ce serait enfin l’occasion.

Tamara demanda à tout le monde le silence, pour éviter de nouveau le conflit et constata que tous étaient attentifs à présent. Son subterfuge pour gagner du temps, avait-il finalement fonctionné… ?
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeSam 6 Juin - 12:11

C’est parti. Une fleur violette, cela ne devrait pas être trop difficile, c’est même plutôt facile il suffit de regarder, même distraitement la salle, pour en voir pleins. Ce sera donc une question de rapidité. Avec plus ou moins de réactivité, tout le monde se lève de sa chaise et se disperse dans la salle. Je me projette vers l’avant, penché vers l’avant, je dois faire quelque pas avant de retrouver ma verticalité. Et je fonce vers la première table, vers le premier vas à ma portée. Je récupère une fleur en prenant garde à ne pas trop abîmé le reste du bouquet, en prenant garde à ne pas mettre d’eau sur la table. Je sais, je perds un peu de temps, mais ce jeu ne sera pas une raison pour que la décoration de la salle soit entièrement ruinée, si je peux l’éviter, je l’éviterais. Ma fleur en main, j’essaie de la tenir de la façon la plus pratique possible et qui endommagera le moins possible la fleur, je suppose que nous allons toutes les remettre dans leur vase une fois le jeu terminé. Ma fleur en main donc, je fonce pour retourner à ma chaise. Je me demande pendant une demi-seconde s’il faut retourner forcément à sa chaise, ou s’il est possible de s’assoir sur n’importe quelle chaise. La réponse n’est pas importante, dans ce cas-ci, le chemin que j’ai parcourt pour aller à la fleur était le plus direct, le plus simple, par conséquent le plus rapide, de fait ma chaise est la plus proche. En approchant de ma chaise je constate que je ne suis pas le dernier, je prends donc le temps de m’assoir convenablement, d’éviter de faire trop de bruit. Je suppose que plus le jeu avancera plus nous allons nous jeter sur nos chaises sans ménagement. Je souris. J’ai réussi le premier tour.
Des éclats de voix attire mon attention, cousin Timothy se dispute avec son père. Apparemment il lui aurait bloqué le passage, en même temps, il fallait s’y attendre dans un tel jeu. Tamara finit par mettre fin à leur querelle. Timothy est donc le premier perdant. Elle annonce le gage, hum des cupcakes, cool, faudra que je pense à aller voir maman quand le cousin ira honorer son gage. Il y a un peu de chahut, mais Tamara amène rapidement le calme. C’est qu’elle saurait faire son boulot en fin de compte…

What’s next? Comme les dix autres participants encore en lice, je regarde Tamara, attentif, curieux de savoir ce que serait le prochain objet à aller chercher. Cependant, dès qu’elle commence à parler, je tourne mon regard vers la salle. Je l’écoute, mais il faut que je sois prêt à partir, prêt à aller dans la bonne direction. J’attends, prêt à partir, concentré, et le prochain objet à récupérer est

Un ballon blanc !

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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeSam 6 Juin - 21:50

Un ballon blanc. Là encore, elle n’avait pas voulu chercher des choses trop compliquée, parce que le but était quand même de s’amuser. Son regard dévia sur Jay, qui paraissait être plus motivé que jamais pour remporter cette nouvelle manche là aussi. Tant mieux. Peut être qu’ainsi elle allait parvenir à lui faire oublier sa morosité, de façon temporaire. Si elle avait de la chance, le père de Jay arriverait en même temps, et elle aurait réussi à gérer cette situation de crise. Avec un peu de casse, elle en avait bien peur, mais au moins, elle aurait réussi à limiter un peu les frais.

Cette fois ci, tout se passa très vite : il y avait des ballons là aussi installés un peu partout dans la pièce afin de la décorer, le plus difficile était presque de se frayer un chemin, jusqu’au ballon, pour revenir ensuite près de sa chaise. Tam avait déjà son idée, quant au défi qu’elle allait donner au perdant, et ce fut avec un sourire non dissimulé qu’elle le lança, lorsque celui ci fut désigné :

- Il faudra écrire une chanson à Mrs Smith, et la lui chanter. Elle ne voulut rien savoir de plus, lorsqu’on lui demanda de changer, tout mais pas ça, pourquoi ne pas donner ce gage à un vrai chanteur ? Le jeu était le jeu, et il n’était pas question de changer les règles.

Les autres convives spectateurs, quant à eux, paraissaient ravis. Ce petit imprévu était en fin de compte en train de dynamiser la soirée d’une façon inattendue, même si ce n’était pas le moment de souffler ! Tamara enchaîna :

- Pas si vite ! Vous pourrez vous reposer au moment du dessert. Pour l’instant, concentrez vous plutôt sur… Quelque chose d’orange !

Il était temps de corser un peu les péripéties des aventuriers !
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeSam 6 Juin - 23:21

Ballon blanc. Oui, ce n’était pas difficile d’en trouver dans la salle, cependant ils étaient, quelque part, plus concentrés que les fleurs, il y avait donc un risque de se faire gêner par les autres participants. Une fois prêt des ballons, il fallait aussi pouvoir le détacher rapidement, sans mettre tout en bordel, et revenir sans encombre.
Tout s’est, plus ou moins, bien passé pour moi. J’ai du me faufiler, un oncle de ma mère a essayé de me bloquer le passage ; mais j’ai pu récupérer un ballon et venir à temps vers ma chaise.

Il y avait eu un changement dans l’atmosphère, dans l’ambiance. Il y avait de l’électricité. Les enfants, qui ne participaient pas, trépignaient, jaloux de ne pouvoir jouer. La musique avait été baissée, toutes les attentions étaient tournées vers le centre, vers les, maintenant dix, participants restants. En effet, il y a eu un deuxième perdant, un deuxième gage ; qui a bien fait rire maman. Au final, je ne sais pas si toutes ses attentions, tous ces cadeaux qu’elle allait recevoir était une si bonne chose étant donné ceux qui étaient chargés de les lui donner.

L’amusement grandissait, les gens, même ceux qui se contentaient d’observer, se prenaient de plus en plus au jeu. Prochain objet… quelque chose d'orange ?

D'accord, mais quoi ? N’importe quoi ?
Je n’ai pas bougé de ma chaise, plusieurs sont déjà debout à papillonner dans la salle, à la recherche de quelque chose d'orange. D’un coup, une idée me vient. Je me lève et fait simplement quelques pas, vers les observateurs, je me suis souvenu qu’une des filles avait un très joli serre-tête orange. Je m’accroupie devant elle.

« Dis, tu me prêterais ton joli serre-tête, s’il te plait ? »

Je lui fais un grand sourire, et tente de la convaincre par mon regard. Son père, un des participants au jeu, a eu la même idée que moi, je sens sa présence à côté de moi avant d'entendre sa voix. La petite lève les yeux vers lui, son regard innocent passe de lui à moi. Il essaie de l’amadouer, il lui parle tour à tour doucereux, gentil, légèrement menaçant. Je ne dis rien, je me contente de la regarder, souriant, j’essaie d’être attendrissant, je pense au chat dans Shrek, et j’essaie de l’imiter. La petite finit par me tendre son serre-tête avec un sourire. Son père est dépité, je la remercie et prends l’objet avant de retourner à ma chaise, sous les remarques bougonnes du père. Nous étions les derniers, je m’assois sur ma chaise, alors que le perdant me lance un regard noir.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeLun 8 Juin - 22:37

Tout se passait enfin comme Tamara le souhaitait. Les participants, s’ils ne trouvaient pas ce qu’ils cherchaient dans le décor, commençaient à interagir avec le public, et elle ne put s’empêcher de sourire en voyant une petite fille devenir la proie de Jay, et de son père visiblement. Ce fut encore plus drôle lorsque le jeune homme parvint à se montrer plus convainquant que son propre géniteur, parvenant une fois de plus à aller au delà de la manche.

- Nous avant un perdant ! proclama t-elle. Sans s’en rendre compte, l’air de rien, elle aussi se sentait totalement dans l’ambiance du jeu, plein d’idées différentes lui fourmillant en tête. Il faudra venir chez Mrs Smith pour faire tout son repassage. Bon courage !  Plus une corvée qu’une source d’amusement, pour le malheureux papa, c’est sûr, mais cela allait sans doute faire très plaisir à la reine de la soirée. Nous allons donc maintenant enchaîner, et je veux vous voir partir à la recherche du nom d’un objet qui commence par F. Attention personne n’à le droit d’être en la possession du même objet !

Elle voyait déjà tout le monde se munir de fourchettes sans cela, et la solution aurait été bien trop facile !

Sa demande laissa certains d’entre eux interdits. L’animation commençait à devenir sérieuse, exactement comme elle l’avait prévu, et Tamara n’avait pas envie de leur laisser le moindre répit. Deux participants se jetèrent sur un feuilleté, engageant une « lutte » amicale : dans l’énervement général, celui qui prit le pas sur l’autre finit par avaler le canapé en question pour ne pas se le faire chiper de nouveau par son adversaire, seulement, de cette façon, il venait de perdre sa trouvaille lui aussi. Tout était maintenant à refaire ! Tamara pouffa dans son coin, ce qui laissa aux derniers retardataires de s’asseoir. Ce fut un petit garçon qui perdit cette fois ci, et la jeune femme réfléchit à un défi en conséquence – il avait l’air bien assez malheureux d’avoir perdu.

- Il faudra faire un joli dessin de la famille Smith, lui demanda t-elle avec un sourire, mais en ajoutant une petite contrainte supplémentaire : avec interdiction d’utiliser la couleur rose ! Elle se redressa pour voir ensuite qui se trouvait encore dans la course et se fit la réflexion que Tante Elizabeth ne se débrouillait pas si mal ! Le silence se fit de lui même, et elle annonça : il est temps de mettre certaines d’entre vous à contribution… Trouvez moi à présent… un rouge à lèvres !  Cette partie promettait d’être encore plus amusante !
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeSam 20 Juin - 0:36

F… F… F….

Fourchette, trop facile, tout le monde va y penser, Foulard, je n’en ai pas, et certaines femmes dans le jeu en portent un. Farfadet, ce n’est pas vraiment un objet à vrai dire, Faucille, notre famille n’est pas vraiment dans l’agriculture… Faux, même problème, Fenêtre, cela risque d’être compliqué à transporter, Fenouil, est-ce qu’il y en a dans un des plats ? Figue, même question, et encore une fois, pas vraiment un objet. Ficelle, celle pour attaché les ballons, je peux peut-être en ramener un bout. Feuilleté ? la encore, tout le monde risque de pense à ça… Fiole, Ô Roméo, why thou art Roméo? Pourquoi est-ce que je pense à cela, ce n’est pas le moment… Flasque, je crois bien que l’oncle Ernest en a toujours une sur lui, mais son fils est encore dans le jeu. Feuille, feutre, mais oui ! Il y en a eu, plus tôt dans la soirée, pour les enfants, pour qu’ils fassent des dessins pour maman, nous les avons rangé depuis, pour éviter d’avoir des taches de feutres partout. Vite. Je cours, mes chaussures glissent, je dérape, mais ne tombe pas. Je trouve le bac où a été rangé le reste de feuille et de feutre. J’hésite une seconde et décide de prendre à la fois un feutre et une feuille, au cas où. Et je retourne, le plus vite possible à ma chaise. J’arrive juste à temps. Un sourire triomphal sur le visage, jusqu’à ce que je vois le visage triste de mon petit cousin qui n’a pas réussi à trouver un objet à temps. C’est triste de battre un enfant, mais, well, c’est le jeu.
J’écoute attendri et amusé par le gage que lui donne Tamara. Et, trouvant la coïncidence, si cela en est une, amusante, je m’apprête à lui tendre à la fois ma feuille et mon stylo, même si je sais qu’il n’est pas censé réaliser le gage maintenant, comme pour me racheter de l’avoir battu, lorsque Tamara rajoute sa condition et qu’il s’avère que le feutre que j’ai dans les mains est, justement, rose… aïe, décidément, nous vivons dans un monde de coïncidence. Bon, ben, tant pis… Cependant, je n’ai pas le temps pour trop de compassion. Il faut que je me concentre à nouveau pour la nouvelle manche.

Un rouge à lèvre ? Seriously ?

Les femmes sourient et se dirigent vers leur sac à main, sans la moindre inquiétude. Je crois apercevoir le sourire de satisfaction de tante Elizabeth. Les hommes, eux, se ruent vers leur femmes, le mari d’une de mes lointaines cousines est embêtant, sa femme est aussi en jeu. A qui est-ce que je pourrais demander. Je sais que maman n’en a pas, elle en met rarement et n’en emporte jamais avec elle. Tamara, peut-être ? Cependant elle ne doit pas avoir le droit de m’aider comme elle est l’organisatrice et la juge. Soudain, je vois la collègue de Tamara. Je ne sais plus comment elle s’appelle. Ni une, ni deux, je fonce vers elle et lui demande en un souffle de me prêter son rouge à lèvre. Prise de court par mon approche elle reste muette et surtout immobile, alors je répète ma demande, je réalise dans le ton de ma voix que je ne lui pose pas vraiment la question, je ne lui laisse pas vraiment le choix. Elle finit par comprendre, par réagir, elle fouille dans son sac et me tend son rouge à lèvres. Je le lui arrache, peut-être un peu trop précipitamment, et je cours vers ma chaise, sans oublier de la remercier tout de même. J’arrive à atteindre ma chaise, à temps. Le mari de la cousine a perdu. La famille avant tout, aucune des femmes n’a dû vouloir lui passer un rouge à lèvres. C’est beau la solidarité familiale…

Le gage que lui donne Tamara : il devra, au cours de son mois, aller régulièrement chez maman pour être son jardinier. Je trouve cela plutôt sympathique comme gage, j’aime bien le jardinage, c’est cool. Visiblement, je perdant ne partage pas mon opinion.

Allé, nous nous rapprochons, cela devient plus compliqué, mais je m’en sors, je m’en sors. Je vais y arriver, je vais y arriver.
Prochaine manche…

Spoiler:
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeLun 22 Juin - 16:36

La jeune femme tenait à garder l’humeur bon enfant du jeu. Plus l’étau se refermait sur les potentiels gagnants, plus de petites tensions commençaient à apparaître. Il ne fallait pas que sa bonne idée de départ se transforme en désastre, sinon, tous les efforts qu’elle avait accumulé jusque ici pour réparer les dégâts allaient se montrer inutiles.

Elle ne manqua pas de sourire de toutes ses dents, lorsque Jay se retrouva face à une Liv désemparée, qui manqua bien de lui faire échouer la manche. Décidément, elle n’était pas dans le coup ce soir. Pendant ce temps, elle en profita pour réfléchir à un nouvel objet. Même pour elle, les choses commençaient à devenir difficiles, parce que même si elle ne manquait jamais d’imagination, elle se rendit compte que se renouveler n’était pas si évident que ça. Surtout qu’elle risquait d’avantage de compliquer la tâche.

- Une demande encore un peu plus particulière que la précédente… Parce qu’il faut bien que les meilleurs gagnent ! Vous devrez à présent aller récupérer le téléphone portable de votre voisin de droite, à la table à laquelle vous êtes assis ! Si celui ci n’en à pas, il faudra faire la demande à son voisin à lui, et ainsi de suite !

La réaction horrifiée pour certains, amusée pour d’autres, ne se fit pas attendre. La tante de Jay fut plus que productive pour cette manche, où elle dépassa largement tout le monde, ce qui étonna Tam elle-même. Elle ne se débrouillait pas si mal depuis le début, et ne faisait que le confirmer. Elle devenait une sérieuse candidate pour la suite, ça devenait de plus en plus sûr. Jay aussi ne se démerdait pas trop mal, confirmant qu’il était encore dans la course, et qu’il était bien déterminé à ne pas se laisser faire.

Elle prononça comme gage au perdant qu’il devrait emmener Mrs Smith dans le lieu de son choix, ce qui laissait à la mère de Jay quelques possibilités. Elle ne s’attarda pas non plus, parce qu’il fallait qu’ils avancent. Le jeu remplissait parfaitement sa mission, mais elle avait peur qu’il ne commence à prendre trop d’ampleur. Le but du jeu était de s’amuser et non pas de s’ennuyer. Au moment de sa nouvelle demande, elle fit encore preuve d’un peu d’originalité.

- Préparez vous à vous promener un peu plus loin cette fois ci… Vous allez devoir partir à la recherche d’une tasse à café ! Cela impliquait en effet de se rendre dans les cuisines pour aller chercher la dite tasse en question. Cette fois ci plus que jamais, Tam avait décidé de miser sur la rapidité des concurrents.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeMar 23 Juin - 15:09

Si mes comptes sont bons, ce qui n’est pas sûr étant donné que je dois me concentrer sur plus important que de compter… mais si mes comptes sont bons, nous sommes au sixième objet, la sixième manque, nous en sommes à la moitié. Et je suis encore dans la cour. Je suis tout excité, survolté, comme un sportif professionnel lors d’une coupe du monde ou aux jeux olympiques… Bon peut-être pas, j’exagère sans doute un peu. Du moins, je suis comme un enfant, un enfant qui prend à coeur ce qu’il fait, qui joue, qui est dans le jeu comme si sa vie en dépendait. C’est excitant, c’est enivrant, c’est… Prochaine manche… un téléphone portable du voisin de droite de notre table. Trop facile ! Je suis assis à la table de maman, et je suis à sa gauche. Je me lève confiant, me dirige vers elle, maman, qui suit attentivement le jeu, et qui amusée par tout ce qui se passe, s’approche de moi et a déjà sorti son téléphone. Cela me fait penser qu’elle devait le garder avec elle, près d’elle au cas où elle recevrait un message ou un appel de papa. Je n’y pensais plus, peut-être que nous avons réussi à gagner suffisamment de temps, peut-être qu’il est bientôt là, ou que le temps que le jeu se termine il sera arrivé. Et je n’y pensais pas, je n’y pensais plus. Cela fait un moment que je ne pense plus à papa, bien joué Tamara. Jé récupère le téléphone de maman, prend le temps de lui faire une bise sur la joue avant de retourner à ma place.

Le prochain gage est lancé, Tamara enchaîne, elle tient sans doute à ne pas laisser le rythme retombé, redescendre. Le nouveau gage et le nouveau défis. Une tasse à café ! Les cuisines, vite ! Je décolle de ma chaise, ce défis n’est pas exactement compliqué, c’est juste qu'il faut aller un peu plus loin et c’est avant tout une question de vitesse. Cela dit j’ai un léger avantage par rapport à certains candidats, d’être arrivé un peu plus tôt à la soirée, d’avoir assister à la fin des préparatifs fait que je connais les lieux, je sais parfaitement où se trouvent les cuisines. Je décolle de ma chaise, et je fonce, je cours le plus vite possible. Je suis devant, suivi par tante Elizabeth, qui elle-aussi sait où aller. Les autres candidats qui ne connaissent pas la direction exacte, décide assez rapidement de nous suivre. J’accélère, je sens mon coeur battre plus vite et mon souffle se faire plus court. J’arrive au cuisine, le personnel est surpris de me voir débouler ainsi, avant qu’ils n’aient le temps de réagir, de retrouver une certaine contenance, je me dirige vers les tasses, j’en prends une d’une main, fait demi-tour et cours pour retourner à mon siège, je croise tante Elizabeth qui s’est fait rattrapée, et même dépassée par un jeune cousin, mais qui est encore bien placée. J’espère qu’elle va y arriver, une idée a germé dans mon esprit, et grandit à mesure des manches. J’aimerais être en final avec tante Elizabeth, c’est, si je dois être honnête, la seul contre qui cela ne me dérangerait pas de perdre.

En entrant dans la salle de réception, une glissade manque de me faire trébucher, manque de me faire tomber. Je me rattrape de justesse et sautille-trébuche-cours-bondis vers ma chaise. Je m’y affale triomphant, essoufflé, échauffé. Je soupire et un grand sourire illumine mon visage. Je suis le premier. Je profite du temps que les autres mettent à arriver pour reprendre mon souffle. Je m’essuie le front, je prends de grandes inspirations pour calmer ma respiration et mon coeur.
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitimeJeu 25 Juin - 22:44

Le retour fracassant des cuisines de Jay, provoqua l’hilarité générale des convives.  Il fallait dire qu’avec son allure dégingandée, et ses pieds qui ne savaient plus ou se placer sur le sol, il n’avait aucun mal à amuser la galerie ! Peu de temps après qu’il se soit assit, le reste de la troupe arriva, dégageant un peu de remue ménage – pourvu qu’il n’y ait pas de casse, ceux qui leur avaient loué la salle, n’allaient pas franchement être enchantés sans ça.

Tam demanda à la personne éliminée de préparer une sculpture sur fruit (comme une pastèque par exemple) pour Mrs Smith. Sa requête fut fraîchement accueillie, ça n’allait pas être facile à faire, mais la jeune femme se disait que le résultat pouvait être amusant. Le but du jeu était avant tout de ne pas trop se prendre au sérieux.

- Comme nouvel objet… Tamara laissa cette fois ci traîner un peu plus le suspens. Il faudrait maintenant aller échanger le bracelet que vous portez avec la personne de votre choix dans la salle. Celle-ci peut d’ailleurs se réserver le droit de refuser !

Est-ce que c’était une bonne initiative de sa part ? La suite de la soirée risquait d’être là encore riche en rebondissements, comme l’attestait tout à coup la mine effaré de la Tante Elizabeth qui devait tout à coup si elle avait bien fait, finalement, de l’engager. Tam préféra ne pas trop s’attarder sur cette pensée, il y avait Liv dans le pire des cas pour lui prêter main forte, donc là encore, si mauvais pas il y avait, elle se débrouillerait bien pour s’en extirper !

Cette étape provoqua là encore une grande animation générale, entre ceux qui essayaient de mettre des bâtons dans les roues à d’autres, et ceux qui voulaient à tout prix aider les participants à gagner. Mine de rien, elle n’était pas mécontente, parce qu’elle avait réussi à faire participer tout le monde, qu’il s’agisse des spectateurs, comme des acteurs de son animation. Est-ce que l’absence involontaire du père de Jay allait finalement leur porter bonheur ?

- C’est Liv qui choisira le prochain gage ! s’exclama Tamara, à charge de revanche. Elle avait fait tout le boulot jusque ici, à sa collègue de travailler un peu aussi, sinon, elle allait garder comme seul souvenir, que son utilité durant la fête s’était résumé à faire la plante verte, tout en dégustant des canapés. L’épisode fut relativement amusant là aussi (pour Tam surtout), et lorsque sa camarade eut finalement trouvé une mission pour le perdant désigné, l’organisatrice reprit la main sur le jeu.  Alors, alors, quel fil à retordre allons nous donner à nos quatre derniers challenger ? Elle voulait faire en sorte de faire monter la sauce. Est-ce qu’elle allait prendre ? Vous allez devoir aller chercher dans votre voiture, ou alors celle qui vous a amené jusque ici, quelque chose entreposé dans la boîte à gants. Cela implique de récupérer les clés au préalable évidemment !

Cette manche promettait encore de leur donner du spectacle… !
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MessageSujet: Re: Smith, we have a problem [J.S]   Smith, we have a problem [J.S] Icon_minitime

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