FEB ♧ Commencer une compétition et ne pas vouloir la gagner, c'est être compétiteur malhonnête

★ In a few words. « Me présenter ? non, mais vous êtes sérieux là? On n'est plus à la maternelle franchement ! Comment ça c'est le but de cette réunion ? Oh ça va, ce n'est pas la peine de me regarder avec ces yeux-là; je le ferai VOTRE truc, puisque vous y tenez tellement. Bon je vous fais la version soft ou la version longue ? non parce que mine de rien... OH ÇA VA ÇA VA ! J'y vais ! D'ailleurs je vous prierai de ne plus m'interrompre, c'est un acte irrespectueux comme y'a pas, on ne vous a pas appris les bonnes manières dans ce foutu trou à rats?! ». Comme l'exigeais la coutume, je me levais et prenais place au centre de la pièce, arborant un air des plus décontracté - où était l'intérêt de se mettre dans tous ses états de toute façon ? - et commençais à déblatérer. Ils voulaient entendre l'histoire de ma vie ? Ils n'allaient pas le regretter ! « Je m'appelle Flore Elisabeth Breckenridge. J'ai eu 20 ans le mois dernier. Le 14 mai, si vous préférez. Si je n'avais pas été une enfant surdouée, j'aurai probablement mis pas loin de trois longues années à apprendre à écrire mon nom de famille tant il est compliqué. D'ailleurs vous serez gentils de ne pas l'écorcher quand vous m'appellerez. Mais le mieux c'est de ne pas me parler. De toute manière, vous m'ennuierez, quoi que vous puissiez bien me dire alors autant éviter. Je suis née et j'ai grandi à Oxford. Ma mère est morte quand j'avais 12 ans et mon père est un être égoïste et insignifiant. Mon moi profond me pousserait à ajouter qu'il me bat depuis plus de quatre ans, histoire d'accentuer l'effet mélodramatique, mais ce serait méchant. Il risquerait la prison, le pauvre. Non, la vérité c'est que c'est un homme particulièrement aimant, tactile et attentionné. Il raffole des jeunes filles en mon genre, bien qu'il ait un petit faible pour les brunes, je dois bien l'avouer. Mais attention ce n'est pas un "pédophile", il fait juste semblant. Techniquement, je suis fille unique, mais étant donné que l'autre vieux machin a toujours eu des tendances nympho et polygames, je dois avoir une demi-douzaine de demi-frères et sœurs, aux quatre coins du continent ! Qui sait ? J'en croiserai peut-être un, un jour au détour d'un échange ou d'un cursus Erasmus; avec de la chance je m'en ferai même un ou une ami(e) dans la foulée, si c'est pas beau la diversité. N'empêche qu'à ce moment-là, je regretterai sans doute que mon père ne fusse pas impuissant ! Bref. Sa "poule" actuelle, je la déteste ! Le pire c'est qu'elle est toujours fourrée dans ma chambre. D'ailleurs l'intimité, elle ne doit pas connaître. Faut dire qu'elle est à moitié atteinte, la pauvre. D'ailleurs et avec son syndrome de La Tourette je pense que les parties de jambes en l'air promettent ! BREF. Pour terminer j'ajouterai seulement que je suis bisexuelle et un chouilla libertine sur les bords » soupir faussement désespéré « ah...le grand combat de ma vie ! Et, j'ai aussi été renvoyée du plus prestigieux lycée d'Oxford, il paraît que c'est interdit d'avoir des rapports avec ses enseignants et d'agresser verbalement et physiquement ses camarades. On n'a pas non plus le droit paraît-il, de colporter d'affreuses rumeurs. Conjonction de facteurs donc, qui m'ont valu un aller simple pour Cambridge. C'était ça, ou le pensionnat de fille en Irlande de toute façon. D'ailleurs et si mon Q.I n'avait pas été si impressionnant et le portefeuille de papa aussi bien rempli, je n'aurais probablement pas été admise dans cette immense faculté, réputée qui plus est. Merci au système capitaliste ! ».

Ce discours ? Je me souviens l'avoir fait à l'occasion d'une réunion des alcooliques anonymes à laquelle je m'étais invitée en juin dernier. Ils m'avaient tous pris pour l'un de leurs nouveaux membres. J'ai joué le jeu, juste pour m'amuser. A la fin et quand j'en eus asse, j'ai sorti une bouteille de vodka et je me l'a suis descendue devant toute l'assemblée. Je vous laisse imaginer leur tête de déterrés ! Enfin tout ça pour dire que la quasi totalité des trucs énoncés la-dedans sont vrais. Je suis peut-être une peste, mais j'admets que ma vie est une véritable calamité. On s'y fait !
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Cher Journal, maman a encore pleuré aujourd'hui. Je crois bien qu'elle n'a pas arrêté de la journée. Papa et elles se sont disputés encore une fois et il a claqué la porte très violemment avant de s'en aller. Maman pensait que je dormais, mais je l'ai bien vu s'agripper à lui et le supplier de rester. Il l'a balancé par terre. Elle s'est cognée contre le meuble de la salle à manger, je crois bien qu'elle saignait. Je n'ai pas osé descendre au début, j'ai attendu que papa s'en aille, j'avais peur, parce que je sais très bien comment il réagit dans ces moments-là. Près d'une demi-heure plus tard j'ai voulu descendre et aider maman, mais elle a dit qu'elle ne voulait pas me voir pour le moment. Elle m'a donné un peu d'argent et elle m'a ordonné de disparaître pour la journée. Je n'avais pas le choix et j'ai bien compris qu'elle ne voulait pas être ennuyée, alors j'ai obéi. J'ai passé la journée à traîner, je me suis fait un ciné. Et quand je suis rentrée, rien n'avais changé. Elle ne m'avait même pas préparé à dîner; elle qui adorait pourtant cuisiner. Encore une fois j'ai dû me débrouiller seule, puisque papa n'était toujours pas rentré. De toute façon, elle était complètement ivre et lui ne m'aurait été d'aucune utilité. Bienvenue dans mon paradis.. » Journal intime de Flore B. 4 juillet 2002

« Cher journal, maman est morte aujourd'hui. Ils disent qu'elle a eu un accident, que ce n'était pas volontaire, mais je ne suis plus une enfant, et encore moins stupide. Je suis celle qui l'a trouvé, alors je sais très bien qu'elle s'est suicidée. Elle s'est pendu, voilà tout. » Journal intime de Flore B. 19 Juillet 2003

« Cher Journal, je n'arrive toujours pas à comprendre. Le suicide ? A quoi bon ? Pourquoi ? Dans ma tête, c'est un acte égoïste, purement et simplement égoïste. Je pense que tous ces gens qui mettent fin à leur vie, n'ont pensé qu'à eux sur le moment; sans se préoccuper des personnes pour qui ils étaient importants. Au lieu d'affronter leurs problèmes, ils se sont légers submergés, ils ont abandonné; je les déteste. Ils sont faibles. Ma mère était faible. Ce n'était qu'une putain de femme égoïste et faible. Je la déteste ! Le pire dans tous ça, c'est qu'elle a fait ça à cause de mon père. Elle a voué sa vie et elle l'a détruit au profit d'un homme qui n'a jamais rien vu en elle de plus qu'un vulgaire objet sexuel ! Et quand elle a vieilli il s'en est désintéressé complètement. Des années qu'il la trompait, des années qu'il la battait parce qu'il ne la supportait plus. Forcément, elle ne prenait plus soin d'elle, ni même de la maison ou de moi, elle ne faisait plus rien, elle avait sombré. Complètement. Elle fumait, elle buvait, c'était une épave, mais je l'aimais. Mais ce qu'elle m'a fait, la douleur qu'elle m'a infligée en abandonnant, je ne lui pardonnerai jamais ! D'ailleurs et par sa faute, je n'ai plus rien désormais. Mon père? Mon père n'en est pas un. Il passe son temps à courir les jolies filles, à s'envoyer en l'air. Et le seul et unique ami que j'ai n'est autre que mon foutu chat obèse ! Que dis-tu ça ? Plutôt parfaite, comme vie imparfaite, n'est-ce pas ? 3 ans qu'elle est partie, R.I.P MOM, quand bien même ! Mais, je le sais je m'en sortirai. Je n'ai pas besoin d'aide; quoi que puisse en dire ce foutu Dr Gallway! » Journal de Flore B. 19 Juillet 2006

« Cher Journal,je pars totalement en vrille. Et, à l'heure où j'écris ses pages, je suis complètement ivre. Un joint à la main, j'essaie de faire un résumé de ma pitoyable vie, mais j'en suis incapable et vous savez pourquoi ? Parce que pour le moment ce n'est qu'une extase sans fin. Le vieux est parti en voyage d'affaire, il a oublié que j'existais et, sa poule de luxe se paye du bon temps avec le fils du voisin, dans notre cuisine qui plus est. A quel point c'est risible ? j'en sais rien, peut-être que je devrai me sentir triste pour lui, papa à l'air amoureux cette fois-ci. Mais je m'en fous complètement, il pourrait crever la bouche ouverte que ça ne m'affecterait même pas. Faut croire que j'ai oublié ce que c'était que d'avoir un père. A défaut, je me rabats sur la bière. Confession d'une fille complètement ivre et stone par-dessus le marché. » Journal intime de Flore B. 6 Décembre 2008

C'est à partir de ce moment-là que j'ai changé je crois. J'ai découvert ce qu'étaient les plaisirs de l'alcool, de la drogue et du sexe. Et bon sang, ce que ça m'a fait du bien ! Je suis sortie, je me suis déchiré la tête jusqu'au bout de la nuit, j'ai rencontré des hommes, un tas d'hommes, sans vouloir être excessive. Je me suis payé du bon temps. J'ai brisé pas mal de coeurs aussi, mais je n'y ai jamais accordé une grande importance, tant que je me faisais plaisir. D'ailleurs j'ai fait pas mal d'erreurs quand on y repense, la plupart d'entre elles étaient bien évidemment destinées à attirer l'attention de mon cher et tendre paternel. Quoi que j'en dise, quoi que j'en pense, il reste mon père et je crois bien que je l'aime, du moins tout autant que je le déteste. Il est responsable du suicide de ma mère et il le sait. Pour commencer il a essayé de me trouver une nouvelle figure maternelle, en vain. Il aime trop les relations à court terme, briser ses chaînes c'est tout ce dont il rêvait. La disparition de maman a exaucé son souhait. A défaut d'être un bon père, il essaie. Même si son rôle consiste plus à me réprimander, me rabaisser plus bas que terre et me filer des chèques pour que je la ferme. Il ose appeler ça de l'amour ?! Même moi la fille sans coeur et insensible, je sais ce que c'est et ce n'est pas ce qu'il m'offre, de l'amour. D'ailleurs, jamais personne ne s'est aventuré à le faire. Faut croire que je ne suis pas faite pour ça. Rangez vos mouchoirs, je m'en remettrai, va ! Le point positif dans tout ça c'est que je fais ce qu'il me plaît. En plus, j'ai la chance d'avoir un Q.I exceptionnel ! Je m'en sortirai dans la vie, je le sais et entre deux conneries monumentales, je trouverai toujours le temps d'étudier, car une chose est certaine je ne finirai pas comme ma mère ! Et pour ça, il faut se donner un minimum d'importance. La détermination et une place de choix dans la société m'y aideront. Alors oui ma vie n'est pas parfaite; oui je sais, la plupart d'entre vous me détestent, certains m'envient, me critiquent, voudraient que je disparaissent; mais je n'ai qu'une chose à vous dire : Allez vous faire voir chez les grecs ( - comme quoi, je ne suis pas si grossière - ) car ma vie ne fait que commencer et je compte bien en profiter; avec ou sans le soutien de mes congénères. Et puis d'ailleurs pourquoi je n'aurai pas le droit à un petit peu de bonheur, d'amour et de paix ? J'ai beau jouer la rebelle, au fond, je suis comme tout le monde, je veux juste qu'on s'intéresse à moi. C'est pour ça que la haine me dérange pas tant que ça. L'indifférence serait un vrai problème. Alors n'ayez pas peur de moi, au fond, bien au fond, si on creuse sous la surface je ne dois pas être aussi diabolique que ça...

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? Que je ne suis pas intéressée. La vie de star ? Très peu pour moi, il y trop de responsabilités ! J'aurai l'impression d'être enchaînée !

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Je m'arrête et chante avec elle. What else ?

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Je le/la laisse faire et me paye un fou rire après. Allons, décoincez-vous quoi ! Du moment qu'on enfante pas, on s'en fiche quoi !

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Une soirée arrosée au Carling, suivie d'une nuit de Folie au Fez Club de Cambridge, pour finir par une soirée geek, parce que malheureusement la plupart des endroits du coin me sont interdits, désormais ! .

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Rien du tout ! Qu'il aille se faire voir ! Je n'ai rien à cacher moi !.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Personnellement ? On ne me corrompt pas et celui qui me dictera ma conduite n'est pas encore né, donc encore une fois, le père Patrick peu aller se rhabiller ! .

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Je suis bien trop intelligente pour m'attacher et croire à un homme ou une femme parfaite, mais s'il me vient toutefois l'envie irrépressible de passer la nuit avec, qu'il ou qu'elle soit en couple n'est pas ce qui m'arrête ! Je suis un fin stratège et je l'aurai.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquerfort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Dans dix ans ? Si je ne suis pas enfermée dans un hôpital ou une prison, au meilleur des cas si je ne suis pas six pieds sous terre, je pense que ça sera déjà pas mal.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) dare.

De vous à nous, dîtes-nous. Votre personnage a-t-il déjà entendu parler des Trouble Makers ? Si oui, qu'en pense-t-il ? Désapprouve-t-il de leurs actions ou bien serait-il prêt à tout faire pour qu'ils le remarque ? Rêverait-il même d'en faire partie? Ou serait-il prêt à rejoindre le premier anti-fanclub de ces chers TM? À moins qu'il ne s'en foute complètement de leurs activités (raison à préciser)?
Et le Judging Cambridge Club alors, le connaît-il? Si oui, l'audace dont fait preuve ce groupe l'impressionne-t-il ou le révulse-t-il ? Et leurs critiques alors, les prend-t-il en compte ou pense-t-il plutôt qu'elles ne vous servent à rien ? Votre personnage serait-il du genre à vouloir impressionner cette élite et voire même la rejoindre ou aimerez-t-il au contraire la voir disparaître ?

Les Trouble Maker? Je les ai longtemps admiré. A l'époque où je vivais à Oxford (il y a de ça quelques années, donc), j'ai même tout fait pour faire partie du groupe. Leurs actions et mon caractère ont toujours été de paire après tout ! Malheureusement, l'incident est bientôt survenu et j'ai dû m'en aller. Adieu les TM donc et bonjour les JCC. Le pire dans tous ça, c'est que je suis certaine qu'ils auraient fini par m'intégrer. Sans vouloir me faire mousser, j'avais tout pour fabuler et être détestée. A dire vrai, j'ai toujours pris un malin plaisir à ruiner des vies, brisés des cœurs ou des réputations. Tant qu'on me porte de l'intérêt, ça ne me dérange pas tant que ça d'être détestée. Il paraît que ce comportement étrange viendrait d'un léger dérèglement psychologique selon le DR Gallway. Mais étant donné que Papa n'a jamais accepté l'idée que je puisse consulter - ça faisait mauvais genre vous comprenez ? - nous ne le saurons probablement jamais. Pour en revenir au JCC donc, je puis vous dire que je ne leur porte aucun intérêt ! A contrario, des bruits de couloirs prétendent qu'ils aimeraient m'intégrer. Ils peuvent toujours rêver ! Pourtant ce serait là une sacrée opportunité d'exploiter et de montrer à tout le monde mes immenses capacités, je remontrais aussi et dans le même temps dans l'estime de certains, mais... allons bon je suis suffisamment futée pour me débrouiller. Je suis brillante je le sais, seulement nous n'avons pas les mêmes priorités. Et puis intégrer une telle élite ferait jubiler l'autre enfoir* et croyez-moi je ne suis pas disposée à le satisfaire et, je ne le serai probablement jamais.