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 ô love, administration w/ sujet libre

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MessageSujet: ô love, administration w/ sujet libre   ô love, administration w/ sujet libre Icon_minitimeLun 24 Sep - 12:54

« C'est dommage que ce soit ici, à Londres. A Paris, tout ça aurait été beaucoup plus simple ». J'ignore comment interpréter les dires de mon père. Est-ce qu'il ne vise que ma recherche de stage qui doit démarrer assez rapidement si je veux trouver quelque chose cette année, ou est-ce que sa remarque concerne l'ensemble de notre vie ici ? Je penche pour la première option, il me semble qu'il s'est fait à notre vie anglaise, finalement. Il ne sera jamais pour mon mariage avec mon cousin mais au moins a-t-il accepté l'idée. « Je finirai bien par trouver, ne t'inquiète pas pour moi ». Je ne m'inquiète moi-même pas ; et en toute franchise, si j'étais un avocat et que je devais prendre un stagiaire, je me choisirai sans hésiter. N'y voyez là aucune prétention, simplement mon dossier scolaire est ce que je me suis toujours battu pour qu'il soit ; exemplaire. Je parle trois langues couramment, je maitrise les domaines du droit qu'on m'a déjà appris, et j'ai trempé dans ce monde là depuis toujours. Mon père procureur, puis professeur de droit en exil ici, ne fait que confirmer la théorie. « Tu aurais pu faire ton stage avec moi ». J'entends presque le regret dans sa voix. Il a toujours été particulièrement heureux que je suive sa voie ; et même si j'ai récemment prouvé - surtout à moi même - qu'il continuerait à être mon père si je changeais de vie, je suppose qu'il doit ressentir un fort soulagement à l'idée que je reste dans la veine familiale. Je regarde ma montre et remets mon écharpe en place ; on se croirait déjà en hiver à peine l'automne arrivé. Je soupire un peu, mes papiers à la main. Passée la bataille de l'inscription s'ouvre la bataille à l'obtention d'une convention de stage, le fait d'être un étudiant français en Angleterre ne joue pas en la faveur de la simplicité. « Oui... Je viendrais sonner quand même en cas de problème. Il faut que je te laisse, je suis arrivé à la fac et il va falloir que je me batte pour cette foutue convention... » Il tousse au bout du fil et j'inspire. « Entendu, bon courage, alors... » J'acquiesce bien qu'il ne puisse pas me voir. « Et, Andrea ? » Je sursaute un peu, plongé que j'étais dans l'observation de la file d'attention devant le bureau 358B. « Oui ? » Il inspire et garde le silence quelques instants. « Appelle ta mère, elle s'inquiète quand elle n'a pas de nouvelles régulières » Je soupire un peu, lui raccroche rapidement.

Je range mon portable et m'installe sur un siège pour patienter avec toutes les autres personnes qui ont eu la bonne idée de venir se présenter ici aujourd'hui. Je soupire un peu, sens que l'attente va être longue. Mon téléphone ressort rapidement de ma poche. Quelques messages, une ou deux parties de cartes, un rapide aperçu de facebook, le temps semble passer au ralenti et je commence à penser qu'il vaudrait mieux revenir un autre jour. Je tique un peu, mais j'ai vraiment besoin de ce stage. Je dois attendre ici au calme et contrôler mes ardeurs. J'envoie un texto à Tris pour l'informer de l'endroit où je me trouve, j'ai quitté l'appartement tôt ce matin et l'ai laissé endormi dans notre tout nouveau lit juste changé. Ce week-end a été marqué par la folie, et j'ai l'impression d'avoir fait un pas de plus avec lui vers la vie de couple. J'ai du mal à contenir mes émotions à ce sujet, j'ai du mal d'ailleurs à contenir toutes mes émotions, comme d'habitude, sauf que la période a été assez chargée mine de rien. Le retour à la légèreté n'est pas un luxe, finalement.

Décider de ne pas rejoindre la London School of Arts a été une décision rapide et facile à prendre, moi qui pensais pourtant prendre la bonne voie en quittant les bancs de la fac et de l'encadrement serré. Pourtant, je sais que je l'ai fait pour me prouver mon indépendance et que le geste ne trouvait son utilité qu'aux yeux du monde. J'aime le droit et tout ce que cela implique. En plus, le métier d'artiste m'est presque complètement fermé et n'aurait même pas dû être une option. Bien trop instable et imprévisible pour me consacrer à un monde futile et agressif, invasif. J'ai choisi d'épouser mon cousin, je ne peux tragiquement pas choisir d'être aussi un acteur ou un chanteur. Etre avocat me permettra de décharger les émotions négatives que je ressens en m'investissant corps et âmes dans une lutte que j'aurais choisi de livrer, et non pas dans une lutte qui se retournera contre moi. Mon seul regret concerne mes meilleurs amis, et les savoir tous les deux là-bas éveille une pointe de nostalgie que je ne m'explique pas. J'ai l'habitude de les voir loin de moi et j'ai moi même signé le contrat en choisissant de rejoindre Oxford, à l'époque animé de désirs de vengeance à l'égard de celui qui aujourd'hui partage ma vie. Mais je m'étais préparé à l'idée de les avoir un peu avec moi et finalement, ça n'est plus le cas. J'ai Tris ici et il est la personne que j'aime le plus au monde, c'est évident et ne laisse aucune trace de doute. Malgré tout, force est de constater que mes amis ne sont pas nombreux, et les contacts complices et compréhensifs de Jane & Lys me manquent. J'ai l'impression que réussir à nouer de tels liens n'est pas chose aisée, et je n'accorde pas mon amitié à tout le monde. L'amitié est une notion difficile, surtout quand on considère que les gens que l'on appelle ses amis doivent tout savoir de vous et qu'il s'agit alors d'expliquer la bipolarité dans ses moindres détails.

Perdu dans mes pensées, je me redresse finalement pour faire quelques allers-retours impatients, mais rencontre quelqu'un qui passe par là, empressé. Le choc entre nous fait valdinguer ses affaires dans le couloir et je retiens un cri de protestation, subitement sorti de mes élucubrations mentales. Je plisse le front en observant les affaires qui volent un peu partout et les feuilles qui s'échappent de tous les côtés. « Je suis désolé, j'aurais du faire attention en me levant... » Je m'accroupis et commence à ramasser ce qui traine, relevant la tête vers la victime. « Je t'ai pas fait mal ? » Vu mon agacement eu égard à la lenteur de la file d'attente, j'aurais tout aussi bien pu m'énerver contre les gens qui foncent n'importe où sans regarder où ils vont, mais la mauvaise foi aurait été trop flagrante...
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