KJH ♠ Just call on me and i'll send it along with love from me to you ♠ Kurt

Si le jour de sa naissance on avait dit à ses parents que la vie de Kurt ressemblerait à s’y méprendre au scénario d’un film, ils ne l’auraient certainement pas cru. Et pourtant…

Rien ne prédestinait vraiment ce petit bonhomme aux yeux clairs à une destinée particulière. Né d’un père architecte et d’une mère vendeuse dans un grand magasin de vêtements, Kurt passa paisiblement les premières années de sa vie dans un grand appartement du cœur de Londres. Son père s’étant chargé d’en assurer la décoration et l’agencement, les Hudson pouvaient se targuer d’avoir une demeure pour le moins singulière, mais dans laquelle ils se sentaient réellement chez eux. Les murs étaient à l’image de leurs propriétaires, et il régnait dans l’appartement une atmosphère des plus chaleureuses. Kurt était un petit garçon plein d’entrain, dont le regard bleu azur ne manquait pas de lui attirer les compliments de toutes les amies de sa mère. Très tôt, il se montra particulièrement doué à l’école, mais ce succès ne fut que de courte durée.

Alors qu’il était âgé d’à peine huit ans, le destin sembla vouloir rattraper le petit garçon. S’il excellait dans les autres matières, le sport n’avait jamais été sa tasse de thé, et pour cause. Il se fatiguait bien plus vite que les autres, se trouvait constamment essoufflé et donc contraint d’abandonner la partie après quelques minutes seulement. Bien sûr, c’était une occasion rêvé pour ses petits « camarades » de se moquer de lui, et d’en faire un véritable bouc émissaire… jusqu’au jour où Kurt s’effondra littéralement sous leurs yeux. Inconscient, l’enfant fut immédiatement transporté vers l’hôpital le plus proche et quelques heures plus tard, le verdict tomba. Devant ses parents effondrés, le médecin lui annonça qu’il avait une malformation cardiaque, qui avait provoqué sa défaillance, et qui expliquait les difficultés qu’il avait toujours eues et les faiblesses dont ses amis se moquaient. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la malformation étant particulièrement importante, le médecin fut contraint de continuer sur sa lancée, en annonçant à la famille qu’il fallait trouver un donneur pour Kurt. S’il continuait comme ça sans rien faire, son état n’aurait de cesse de se dégrader, et l’homme en blouse blanche ne lui donnait alors que quelques années supplémentaires à vivre. Quelques années au terme desquelles son cœur serait trop affaibli et lâcherait, inévitablement. Bien sûr, l’intervention ne serait pas sans risques, et tout reposait sur la potentialité de trouver un donneur compatible. Mais puisque c’était bel et bien la solution, les Hudson n’hésitèrent pas longtemps avant de donner leur accord au médecin.
S’ensuivirent de longs mois de calvaire et d’attente durant lesquels le petit Kurt passa bien plus de temps à l’hôpital que sur les bancs de l’école. De jour en jour, on pouvait voir son état se dégrader, et l’échéance approchant, le fait de trouver un donneur devenait de plus en plus pressant. Coupé du monde et de ses camarades de classe, l’enfant n’en perdait pas pour autant son entrain habituel. A l’hôpital, on le définissait comme un petit rayon de soleil, toujours prêt à inventer de nouveaux moyens pour faire sourire son entourage. Peut-être ne se rendait-il pas compte de la gravité de la situation, peut-être voulait-il simplement profiter de ces dernières années puisqu’on les lui avait d’ores et déjà présentées comme telle… Dans tous les cas, Kurt faisait preuve d’un optimisme qui forçait le respect, et qui l’aidait jour après jour à lutter.



A l’aube de ses douze ans, l’état de Kurt s’était dégradé à un tel point qu’il ne sortait plus de l’hôpital. On lui avait attribué une chambre rien que pour lui, et le jeune garçon passait ses journées entières sur le lit, incapable ne serait-ce que d’aller faire un tour dans le couloir. Mais au moment où ses parents commençaient à perdre tout espoir de pouvoir le sauver, l’impensable se produisit. Un donneur compatible, une dernière chance pour Kurt, et une longue opération qui sembla durer une éternité, au terme de laquelle il se réveilla dans cette même chambre, entouré de ses parents. L’opération avait beau s’être bien déroulée, le garçon n’en était pas sauvé pour autant. Désormais, il fallait attendre, et voir si son corps allait rejeter ou non cette greffe. Autant dire que si tel était le cas, Kurt était définitivement condamné, bien trop faible pour attendre une nouvelle transplantation. Mais les jours passèrent et, aidé par un traitement de choc, le corps du garçon sembla accepter cet organe inconnu qui venait de lui sauver la vie. Kurt passa encore quelques mois sur son lit d’hôpital, mais put finalement réintégrer la maison familiale, pour son plus grand bonheur. On le plaça sous traitement anti-rejet, traitement qu’il devrait prendre jusqu’à la fin de ses jours mais qui, de son point de vue, n’était rien comparé à la chance qui lui était offerte de commencer une nouvelle vie.


Tout au long de son hospitalisation, le petit Kurt avait observé et analysé absolument tout ce qu’il se passait autour de lui. A vrai dire, il n’avait rien d’autre à faire, et le fait de surveiller les médecins qui s’occupaient de lui étaient une occupation passionnante. Si passionnante qu’elle éveilla en lui une sorte de vocation. En grandissant, cette envie de sauver des vies et de se mettre au service des malades ne faiblit pas, bien au contraire. Si bien qu’en atteignant l’âge d’intégrer une université, le jeune homme n’hésita pas bien longtemps avant d’opter pour des études de médecine. Ces gens l’avaient tiré d’affaire, et ils avaient suscité chez lui tellement d’admiration qu’il ne pouvait plus voir son avenir autrement : lui aussi deviendrait un jour un grand médecin. C’est donc avec acharnement que Kurt se lança à la poursuite de son rêve, et passa avec succès ses nombreuses années d’études à Cambridge.


Aujourd’hui, Kurt est médecin urgentiste à Londres. Il adore son métier, et y met tellement de passion qu’il peut passer des jours et des nuits entières à l’hôpital, en oubliant tout ce qu’il peut bien se passer à l’extérieur. Ses proches le lui reprochent d’ailleurs assez souvent, mais il n’en a que faire. Comme s’il avait un dette envers le monde médical, il se donne corps et âme à son métier, pour s’occuper au mieux de ses patients. Néanmoins, les épreuves qu’il a traversées lui ont aussi appris qu’il fallait profiter de la vie, et il ne dit jamais non à une petite soirée, aussi arrosée soit-elle. Du moment qu’il n’est pas de garde à l’hôpital, Kurt sait s’autoriser toutes les folies dont il a envie. Lorsqu’il quitte sa blouse blanche, il ne se pose plus aucune limite, et n’a pour seul but que de s’amuser, et de se construire un tas de souvenirs pour rattraper ceux qu’il n’a pas pu avoir durant son enfance. Particulièrement séducteur, il apprécie d’être entouré de femmes, sans pour autant jouer les collectionneurs de conquêtes irrespectueux et purement dégoutants. Il aime séduire et être séduit, et sait que son regard azur est un atout de poids. Cependant, il s’efforce de ne pas en abuser et sait rester gentleman en toute situation. Il n’a d’ailleurs jamais eu de véritable histoire d’amour, trop occupé à réussir ses études, et désormais trop enclin à s’amuser et à profiter de la vie. En bref, Kurt est aujourd’hui sans attaches, et c’est très bien comme ça.
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→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ?
Je lui explique simplement que je ne suis pas intéressé, et que je préfère garder ma petite vie bien tranquille. De toute façon, j'aime trop mon métier pour pouvoir en changer, alors autant dire que c'est peine perdue pour lui !

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ?
Je crois que je passe mon chemin sans rien dire... En général, j'aime aider les gens et leur faire comprendre qu'ils peuvent compter sur moi, mais là... Si elle chante à tue-tête comme ça, c'est juste pour se faire remarquer non ? S'il lui arrivait vraiment quelque chose de grave, j'imagine qu'elle serait plus discrète... Bref, j'aime pas trop les gens exubérants vous voyez !

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ?
S'il s'agit de ma cousine, je la repousse illico et tente de lui faire comprendre que c'est impossible, et qu'elle agit comme ça simplement à cause de l'alcool. Et bien sûr, j'essaye de lui reparler de tout ça le lendemain ! Mais tout ce que je dis ne fonctionne que pour les membres de ma famille, right ?

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ?
Si on part du principe que je ne suis pas de garde, j'opterai plutôt pour une soirée arrosée, n'importe où ! On ne peut pas être sérieux à longueur de temps hm ?

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ?
Je ne sais pas si c'est véritablement un secret, mais plutôt une chose dont je préfère ne pas trop parler... Il s'agit de mon enfance, ou plus exactement de ce qu'il s'est passé, ma maladie, ma greffe... tout ça.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ?
J'imagine que je volerai la bague... du moins si il veut s'en prendre à ma famille ! S'il ne s'agit que de ma réputation, mon choix serait peut-être différent...

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails !
Si j'en suis certain, j’essaierai de lui faire comprendre par tous les moyens qu'on est faits l'un pour l'autre, et qu'elle a tort de rester avec l'autre gars !

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ?
J'ai déjà atteint un de mes rêves alors... je ne sais pas trop. Pour le moment, je préfère profiter de la vie tant que je suis encore jeune, le futur ne m'inquiète pas trop tant que je peux rester auprès de mes amis, de ma famille, en exerçant le métier de mes rêves !

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) DARE !

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? »
Tout dépend de quel genre de Reine tu veux devenir ma belle... Mais connaissant ton Papa, je pense qu'il préfèrerait te voir devenir Reine en passant par Cambridge... et il aurait bien raison ! Tu sais, c'est là que j'ai fait mes études moi aussi ! Et si tu te débrouilles bien, tu auras toutes les chances de réussir là-bas. Tu es une bonne élève à l'école pas vrai ?Alors n’hésite pas, quand le moment sera venu, choisis Cambridge !

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? »
Oh... je te conseille de ne pas trop te faire de soucis à propos de ça. En fait, ce sont des gens qui... comment dire... s'assurent que tu as bien ta place parmi les meilleurs, et que tu mérites d'étudier à Cambridge... Mais t'en fais pas ! Si tu ne les contrarie pas, et que tu reste sage comme tu l'es aujourd'hui, tu n'auras aucun problème avec eux.

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?»
Pas du tout ! Si tu veux un conseil, ne traine jamais avec eux ! Tu vois, c'est un peu pour ça que je t'ai dit de choisir Cambridge ! Eux, on les retrouve à Oxford, et leur mission, c'est de te pourrir la vie en toutes circonstances. Crois-moi, tu te porteras bien mieux si tu ne croise jamais leur chemin.

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? »
Quelle question ! Si tu vas à Cambridge, tu ne VOUDRAS pas changer. On est tellement bien là-bas, tu verras, tu seras tellement attachée à cet endroit que l'idée de partir pour Oxford ne te viendras même pas à l'esprit. Et puis, rappelle-toi, tu ne veux pas croiser les TroubleMakers, hm ?

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »