LSD. ◮ send flowers and say her that I love her.

« Monsieur, nous avons un problème. » Dans la bibliothèque universitaire, un livre de physique à la main, son portable de l'autre, Léonard comprenait avec difficulté qu'il s'était passé quelque chose de grave à l'hôpital. Avait-elle finalement décidé de se suicider ? Non, le ton serait bien plus grave, imposant. Ne répondant rien, il préférait écouter d'une oreille attentive. « Il est urgent que vous veniez. Le plus rapidement possible. » Dès que l'infirmière eut finie sa phrase, il coupa le téléphone et sortit de la bibliothèque en courant. Il ne voulait que rien ne se passe de grave.Qu'est ce que cela pouvait être ? Et si ... Et si. mais avec des si, on pourrait mettre Paris en bouteille. Il avait envie de se baffer. Il aurait du rester à l'hôpital. Montant dans sa voiture, il se demandait s'il n'allait pas enfreindre les règles de vitesse. Et pourquoi pas ? Finalement non, mieux valait limiter le nombre de dégâts.

En une dizaine de minutes, il arriva à l'hôpital de la ville de Cambridge. Il accouru à l'étage de la maternité et arriva dans la chambre où tout s'était passé quelques jours auparavant. Et là, personne. Vide. C'était silencieux. Seulement le nouveau-né, encore sans nom, demeurait, endormi, sur le lit. Sûrement était-elle parti fumer une clope. Cependant, à l'extérieur, il n'avait vu personne. Et le problème se présentait enfin à lui. Elle l'avait abandonné. Etait partie sans rien dire. De toutes façons, ces neuf mois s'étaient passés avec douleur pour elle. Elle n'avait rien dit, simplement qu'elle était impatiente d'accoucher et de mettre au monde cet enfant. Une infirmière apparut  « On a retrouvé le lit vide ce matin... » Elle l'avait abandonné.



Neuf mois auparavant. Torse nu, il la câlina sur le lit. Il avait envie d'elle. Si belle, sublime. Elle l'avait séduit dès son entrée dans la boite de nuit.  Et maintenant, il avait envie d'elle. Elle aussi d'ailleurs, avait envie de lui. Elle retira son tee-shirt, enleva son pantalon et la voici en sous-vêtement. Ce qui était sérieux pour lui ne l'était pas pour elle. En réalité, les deux amants étaient complètement opposés. Elle aimait la chaleur, et lui, il aimait les douceurs de l'hiver. Elle aimait faire la fête et se dévergonder, lui, c'était les jeux vidéos qui l'attiraient. Pour elle, Léonard n'était qu'une aventure d'un soir. Un geek assez canon, en somme. A se taper. Seulement ni l'un, ni l'autre ne savaient pas que leur ébat s'était fini avec un préservatif craqué.


 « Vous voulez l’appeler comment ? » Léonard fixa le nouveau-né d'un air trouble. Il était papa. Là, maintenant, à cette période-là. Certes, seul. Il ne se remettait pas de l'abandon de la mère. Maintenant, il devait assumer toutes les responsabilités. Celle de ne pas avoir été bien protégé un soir, d'avoir engrossé une connasse. Et d'enlever un enfant seul. Quelques larmes s'écoulèrent de sa joue. Il en voulait à la terre entière. Comme si ce gosse n'était qu'un accident. Bégayant, il prononça : « Phi-...Phinéas ... Eli ... »

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? Faut voir. C'est sérieux cette affaire ou il y a une caméra cachée pour filmer un bêtisier ? Après, il y a le scénario, les autres acteurs, si c'est intéressant ou non. Et si c'est bien payé, et bien, pourquoi pas.

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Encore une qui a du se faire "plaquer" par son mec, ce sont des choses qui arrivent, pas la peine de dramatiser en implorant le monde.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Je le repousse. Il y a des limites. On peut confondre cela à de l'inceste. J'hésite même à lui donner une claque pour le remettre à la raison. Plus tard, si on y réfléchit bien, c'est quelque chose de complètement normal. On peut tomber amoureux de son cousin, parce qu'on l'aime un peu trop bien.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Pour un vendredi soir, rien ne vaut une soirée geek avec un plat commandé et une partie de jeux vidéos avec les potos.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Mon père, j'ai péché. J'ai eu ma première relation sexuelle avec un homme alors que ma petite-amie est enceinte.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Après mûre réflexion, je le laisse briser ma réputation. A un moment, il faut savoir se comporter en homme et assumer toutes ses fautes.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Lorsq'on est sur de son côté, il faut tout faire pour briser le couple de l'intérieur, être l'ami qu'elle attend, être le fantasme dont elle rêve et enfin passer à l'action et lui faire comprendre que c'est toi, le seul et l'unique.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Je sais pas. J'espère déjà que je serai diplômé de la faculté, que j'aurai un boulot bien payé. Et puis aussi, je sais qu'il faudra que je prépare mon fils à la puberté.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Réponse ici.

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut  mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? »  Non, non et non. Même si Cambridge est qualifié comme une excellente université par rapport à Oxford, bien que les avis divergent, c'est le mien, il faut aller à Londres. A la LSOA. Être une reine, c'est être une célébrité et donc faire de l'art.

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? » Le Judging Cambridge Club a pour objectif de briser ta réputation si tu t’égares un peu trop de la voix droite, celle de l'étude. Elle fouille partout et a parfois accès à des rumeurs dangereuses

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» Les TroubleMakers, ce sont plutôt des comiques tu sais.

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » J'sais pas. Peut-être, oui. Faut que tu te renseignes ailleurs ma p'tite !

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »