autre stagiaire

Simon aurait pu avoir la vie facile grâce à ses parents, tous les deux cadres dans une grosse entreprise pharmaceutique. Sauf que ceux-ci ont mis un point d’ordre à ne pas céder aux caprices de leurs enfants, qui ont bien vite appris la vraie valeur de l’argent et du travail. Le seul écart autorisé de la part des Avery-Gibson est la musique. Chaque enfant a eu le droit à des cours toues les semaines avec l’instrument de leur choix. Après plusieurs essais non concluants, Simon choisit le piano à l’âge de huit ans. Il enchaine les leçons, jonglant avec vie sociale et vie scolaire. Son professeur et ses parents se rendent compte bien vite qu’il a du talent et qu’il pourrait en faire carrière. Malheureusement, à trois mois de son entrée au conservatoire de Londres, il a un grave accident de voiture qui endommage sa main droite. Les médecins sont unanimes : il ne retrouvera jamais l’usage total de sa main. Son avenir musical est terminé. Anéantit par cette nouvelle, il plonge dans l’alcool, abandonnant l’idée d’avoir un futur qui lui plairait. De plus en plus soûl, du matin au soir, il s’autorise une année sabbatique, au détriment de son éducation et des avertissements de ses parents qui aimeraient le voir reprendre sa vie en main. C’est finalement sa sœur qui va le sortir de la spirale infernale qu’est l’alcool, quand Simon se rend compte des ravages que son malheur a sur sa sœur. Il s’inscrit aux Alcooliques Anonymes tandis que sa sœur entre à l’hôpital pour soigner son anorexie. Ensembles, ils luttent pour s’en sortir. Simon décide de reprendre ses études et entre à Cambridge  grâce à un dossier irréprochable, une lettre de motivation sincère, expliquant son année sabbatique et l’aide d’une assistante sociale. Il se lance dans le journalisme avec brio et cinq ans après, il obtient son diplôme, faisant la fierté de sa famille. Mettant à profit son diplôme, il obtient une place de stagiaire pour Nancy Davis et la reprise de « Who are they ! » Il semble s’épanouir dans le journalisme à scandale. Toujours habitué des AA et effrayé de sombrer à nouveau pour n’importe quelle raison, il ne semble pas vouloir quitter son groupe malgré ses 5 ans d’abstinence.