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 don't tell me it's okay → daddy Russell

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MessageSujet: don't tell me it's okay → daddy Russell   don't tell me it's okay → daddy Russell Icon_minitimeMer 15 Mai - 23:11

Je ne suis pas restée à la fac, me hâtant de prendre le premier bus à ma portée pour me réfugier chez moi, refusant d'adresser la parole à ma mère et claquant la porte de ma chambre pour m'y terrer tout le reste de l'après-midi. Je suis dans un état lamentable, les larmes dévalent mes joues sans discontinuer et je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, pourquoi j'ai tant hurlé, pourquoi j'ai frappé Rose Foster, qui de toute évidence ne mérite même pas que je m'abaisse à la violence physique. Il me semble impossible que le Docteur Howard m'adresse jamais la parole après ça, le scandale, et tout le reste. J'ai beau avoir hurlé sur Rose, puis sur Amy, puis sur lui, crié ma haine dans les halls de l'université, envoyé paître tous les gens qui voulaient m'adresser la parole, je ne parviens pas à me calmer. L'agacement agite mes membres, sans exception, la peur panique s'y mêle. Ma respiration est irrégulière, et même quand mon père rentre, des heures plus tard, je ne suis toujours pas redevenue maîtresse de mes émotions. Il faut que je descende, pourtant, pour continuer à crier, pour hurler même. Parce que de tous les gens que je connais, mon père est sans doute celui contre lequel je suis le plus en colère à l'heure actuelle, et si depuis les vacances, j'ai réussi à contenir mon agacement pour ne pas faire n'importe quoi, la chose me parait aujourd'hui impossible. J'ai trop mal, je suis trop fatiguée, trop à bout pour ménager encore mon père alors que je ne réclame qu'un peu d'affection et de ménagement moi même. Je suis sa fille, après tout, il n'y a pas de raison pour que ce soit moi qui prenne sur moi. Je me redresse, quittant l'oreiller que je serrais dans mes bras depuis mon retour, m'attachant les cheveux dans une queue de cheval et tentant en vain de reprendre un peu contenance avant de descendre. Ma mère est sortie, sans doute pour faire des courses. Tant mieux, sinon elle se mettra sans doute à pleurer, et je n'ai pas la force de supporter cette situation là. Le regard sévère de mon père m'accueille en bas des escaliers, et je sens la tristesse, la détresse même, se mêler à mon énervement. Mais je lutte, encore, toujours, et secoue la tête. « Ne crie pas », je lui demande, d'un ton étonnamment sec vu mon propre état. Je descends les marches qui me séparent encore de lui et croise les bras, les yeux rougis par les larmes et les crises d'énervement qui ont ponctué mon après-midi. « Est-ce que tu as demandé au Professeur Howard de m'ignorer ? Est-ce que tu lui as dit qu'il avait mal agi avec moi ? » Je le fixe, sèche, les sourcils froncés, incapables de calmer les tremblements de ma voix qui laissent clairement voir l'état dans lequel je me trouve. Il abandonne un livre dont il avait dû démarrer la lecture, et se redresse pour me faire face, visiblement contrarié, ce qui finalement ne m’étonne pas tellement. J’aurais pu être effrayée, pleine de remords, mais je suis trop énervée pour qu’aucune de ces deux options ne soient envisageables. « Avant de parler du professeur Howard, je crois que nous devons avoir une petite conversation au sujet de miss Foster. Bon sang Juliet, tu as perdu l’esprit ? Où est passée ma petite fille, je ne la reconnais plus. » Il faut bien entendu commencer par Foster, parce que c’est tout ce qui importe, ce que j’ai fait au sein de l’université et qui pourrait porter atteinte à l’image de la famille. Je laisse tomber mes bras le long de mon corps et secoue la tête. « Je ne veux pas parler de Rose Foster, cette fille me déteste et prend un malin plaisir à me pourrir la vie, et si tu veux mon avis, elle n’a eu que ce qu’elle méritait aujourd’hui, et crois moi, ça ne l’empêchera pas de continuer allègrement », je réplique en secouant la tête, le ton montant déjà légèrement.

« Et depuis quand tu casses le nez des filles qui ne t’apprécient pas Juliet ? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? » Je secoue la tête et joins mes mains que je serre. « Je suis à bout Papa, je n’en peux plus de ses moqueries, des rumeurs, et du harcèlement tous les jours à la fac, tout le monde me déteste et tu as éloigné la seule personne qui m’apportait un peu de positif dans l’histoire », je réponds, vive, inspirant pour tenter de maitriser ma voix qui tremble. « Bien sûr que je l’ai fait et pour ton bien ! Henry Howard n’est pas pour toi Juliet, il t’as laissé croire des choses qui sont fausses par son attitude, mais il est temps que tu réalises qu’il ne se passera jamais rien entre vous, et je suis heureux qu’il soit redescendu sur terre, parce qu’à en juger par ta propre attitude il t’a déjà suffisamment embrouillé l’esprit. Regarde toi un peu, prends conscience de l’état dans lequel tu te mets pour un homme qui n’a aucun sentiment sérieux pour toi. Des étudiantes comme toi, il en a des tas d’autres, des patientes amoureuses sans doute également, mais cet homme à presque le double de ton âge et toi tu te comportes comme une allumeuse ce qui t’as mené dans cette situation que tu le veuilles ou non. Inutile de me mentir Juliet, j’ai appris des choses et ne me sers pas l’excuse des rumeurs. » Je ricane et secoue la tête, m’écartant un peu, écarquillant les yeux pour tenter de comprendre pourquoi le monde entier refuse de compatir ne serait ce qu’un instant avec moi. « Il m’aime, il ne peut juste pas le réaliser parce que tout le monde l’en empêche. Tu ne sais rien de ce que je représente dans sa vie, ni comme étudiante, ni comme patiente, et tu ne sais pas non plus à quel point il m’a aidée ». J’essuie une larme qui vient de m’échapper et monte le ton pour poursuivre : « Je suis amoureuse de lui, ça n’a rien à voir avec le fait que je sois une allumeuse, ce sont de vrais sentiments, et quelle que soit mon attitude, je ne mérite pas ça. Mais les gens s’amusent sur mon chemin et tu sais pourquoi ? » Je ris, monte encore un peu le ton et secoue la tête, emportée dans ma propre crise de nerf, incapable de stopper les paroles qui se déversent et que j’ai pourtant lutté pour retenir si longtemps. « Parce que je n’avais pas le niveau. Si j’avais été n’importe quelle fille d’un lycée d’Oxford, mon dossier n’aurait jamais été accepté, dans aucune filière. Mais je suis ta fille, alors tu t’es battu pour que j’y entre quand même, sans te préoccuper du fait de savoir si j’en avais envie ou non. Et après ça, malgré mes résultats catastrophiques, mes années redoublées, tu t’es aussi battu pour que je reste ici, fermant les yeux sur toute la logique, mais tu sais quoi ? C’est terminé Papa, j’ai fait tous ces efforts pour toi pendant toutes ces années, me contentant de cacher toute la détresse qui suivait mes journées à la fac, taisant les camarades pénibles et les remarques difficiles, parce que je t’aime et que je refusais de te faire souffrir, mais toi tu refuses de comprendre, tu refuses de penser que je suis une grande fille maintenant et plus un bébé de douze ans… » J’essuie mes larmes, incontrôlable, au bord du gouffre, lui hurlant ma détresse dessus comme si ça allait pouvoir me soigner immédiatement, me faire tout oublier. « … J’ai le droit de tomber amoureuse, et un homme peut m’aimer aussi en échange, et si Oxford rend impossible l’histoire d’amour qui existe entre le Docteur Howard et moi, tu sais quoi ? Ca n’a plus la moindre importance. A partir d’aujourd’hui, je ne suis plus une étudiante d’Oxford. Je suis Juliet, juste moi, et j’en ai rien à foutre d’avoir deux frères surdiplômés, j’arrête, la psycho, les études, tout, j’arrête ». Je secoue la tête et inspire, mon cœur me fait tellement mal. « Tu es bien plus vieux que Maman, Papa, et ça ne t’a jamais empêché de nous montrer à tous les trois à quel point vous étiez amoureux. Simplement, comme tout le monde, tu considères que je ne peux pas comprendre, parce que je suis jeune, ou stupide, ou capricieuse, ou une trainée et qu’importe encore, mais je sais ce que je ressens pour lui, et je sais que je suis assez vieille pour savoir être amoureuse, et lui il sait que je ne suis ni une gamine stupide ni une trainée, et c’est le seul qui semble bien vouloir l’admettre. Tu crois qu’il me fait du tort ou qu’il m’embrouille l’esprit ? Rien n’a jamais été aussi clair que depuis que je le connais ». Il laisse tomber sa tête entre ses mains, visiblement démoralisé, puis enchaine tandis que je reprends mon souffle : « C’est donc ça tes grands projets d’avenir Juliet ? Abandonner la fac pour te jeter dans les bras de ton professeur adoré ? » Je secoue vivement la tête, blessée, lui m’applaudis sous le coup de l’agacement. « Je t’ai offert une chance d’intégrer l’une des meilleures universités du monde, de décrocher un diplôme qui te permettra de devenir une femme indépendante et cultivée, et tout ce qui t’intéresse c’est coucher avec Henry Howard ? Je refuse de te regarder ruiner ta vie de la sorte, c’est au-dessus de mes forces ! Tu as perdu l’esprit, complètement perdu l’esprit. Il ne reviendra pas vers toi Juliet, j’ai été assez clair, et lui aussi, rien n’arrivera jamais, parce qu’il sait très bien que c’est mal. Abandonner tes études comme une adolescente rebelle amoureuse, ne te fera pas gagner l’estime de ce genre de personne. Si c’est ce que tu convoites, commence par terminer ta formation et t’assurer un avenir. Trainer le soir au Carling ne t’apportera pas un travail. » Je secoue la tête et un rire nerveux s’empare de moi de nouveau. Je porte ma main sur mon ventre comme si je venais de prendre un nouveau coup et secoue la tête. « Tu comprends rien », je réplique, sèche, essayant de stopper le flux constant de larmes qui dévale mes joues. « Henry Howard ne me portera pas plus d’estime si je termine psycho alors que je sais très bien que je n’ai rien à y faire. Mes résultats sont pitoyables, je n’arrive même pas à me mettre devant un cours pour le réviser, et ce n’est pas parce que j’arrête mes études que je vais devenir une prostituée », j’écarte les bras et recule de quelques pas. « Quant à savoir ce qui se passera ou non entre Henry Howard et moi, jusqu’à preuve du contraire, ça me regarde-moi, et lui, mais personne d’autre, et tu es bien mal placé pour donner des leçons, il n’y a qu’à voir ton propre couple… » Je songe à Maman qui n’est toujours pas rentrée et qui deviendra sans doute hystérique en apprenant l’existence de cette dispute. « Tu ne peux pas m’empêcher de vivre ma vie, Papa, et si tu refuses de comprendre mes sentiments pour le Docteur Howard alors, tant pis, mais moi je ne peux plus vivre comme ça pour te faire plaisir à toi, ça finira par me tuer tu comprends », mon ton se radoucit légèrement sur cette dernière phrase. « Je vais déménager, partir quelques temps, trouver un boulot, et faire des plans moi-même pour mon propre avenir, et peu importe si c’est difficile, si je gagne mal ma vie et si je finis dans un minuscule appartement de Londres, Papa rien ne sera pire que ce que je vis en ce moment ». Je m’époumone de nouveau, marque une pause et prends une inspiration. J’ai mal à la tête, je me sens courbaturée, sale, seule. Je m’approche et inspire, secouant vivement la tête finalement. « Je t’aime Papa, mais il faut que je pense à moi. C’est dommage que tu ne me vois que comme une petite fille capricieuse qui séduit les hommes sans comprendre la valeur des sentiments, c’est comme ça qu’ils me voient tous. Je suppose que je m’attendais à autre chose de la part de mes parents, mais je ne peux pas vraiment le reprocher. Vous passez à côté de quelque chose, cela dit, je crois. Le Docteur Howard lui, il sait ce que je vaux vraiment. Je l’ai déjà ému en récitant un texte, il me trouve brillante, il a compris ces choses qui me font vivre et me remuent les tripes. Tu serai heureux si tu pouvais comprendre tout ça, heureux pour moi ».

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Dernière édition par Juliet K. Russell le Jeu 16 Mai - 10:11, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: don't tell me it's okay → daddy Russell   don't tell me it's okay → daddy Russell Icon_minitimeJeu 16 Mai - 1:26

Je rentre du travail et m’installe dans le canapé, assez fatigué par ma journée. Loin d’avoir envie de tomber sur l’une de ces émissions idiotes, je préfère de loin me saisir d’un livre en attendant le retour de ma femme. Juliet n’a pas daigné quitter sa chambre, depuis son altercation avec Rose Foster, et il me semble bien inutile d’engager la conversation maintenant, l’heure du dîner me semblant bien évidemment plus appropriée. Je ne peux cacher mon inquiétude à propos de fille, qui semble de plus en plus incontrôlable, et tout cela depuis l’arrivée de ce stupide professeur dans sa vie. J’ignore ce dont ils parlent tous les deux, ou si il prend un malin plaisir à bouleverser l’esprit de Juliet, mais un recadrage s’impose. Nous avons toujours eu pour habitude d’être proches, et je sens qu’elle m’échappe d’une manière qui me contrarie terriblement. Malgré l’attention que je semble vouloir accorder à ma lecture, je dois avouer éprouver de grandes difficultés à me concentrer. Ceci n’est d’ailleurs pas aidé par ma fille, qui fait irruption dans la pièce, les yeux rougis et visiblement loin d’être calmée. Je repose mon livre tandis qu’elle attaque comme une adolescente qui aurait été punie injustement. « Ne crie pas . Est-ce que tu as demandé au Professeur Howard de m'ignorer ? Est-ce que tu lui as dit qu'il avait mal agi avec moi ? »  Je soupire cette fois-ci. La conversation tourne évidemment autour de cet homme. Je me masse un peu le front, tellement las de ces idioties. « Avant de parler du professeur Howard, je crois que nous devons avoir une petite conversation au sujet de miss Foster. Bon sang Juliet, tu as perdu l’esprit ? Ou est passée ma petite fille, je ne la reconnais plus. » La déception se lit assez aisément dans mon regard, et à tout cela vient bien vite se mêler l’inquiétude, toujours extrêmement lancinante. Juliet réplique évidemment sur la défensive, mais je ne me laisse pas attendrir. « Je ne veux pas parler de Rose Foster, cette fille me déteste et prend un malin plaisir à me pourrir la vie, et si tu veux mon avis, elle n’a eu que ce qu’elle méritait aujourd’hui, et crois moi, ça ne l’empêchera pas de continuer allègrement » Je secoue la tête, dans l’impossibilité de comprendre le comportement de ma fille et cela depuis des mois déja. « Et depuis quand tu casses le nez des filles qui ne t’apprécient pas Juliet ? Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? » Je perds un peu mon calme, et les réactions enfantines de Juliet n’aident absolument pas je dois dire. Il est temps qu’Helen rentre et que nous ayons une sérieuse conversations tous les trois. « Je suis à bout Papa, je n’en peux plus de ses moqueries, des rumeurs, et du harcèlement tous les jours à la fac, tout le monde me déteste et tu as éloigné la seule personne qui m’apportait un peu de positif dans l’histoire » Et voilà qu’elle recommence. Je retire mes lunettes de lecture et les pose nerveusement sur la table basse. « Bien sur que je l’ai fait et pour ton bien ! Henry Howard n’est pas pour toi Juliet, il t’as laissé croire des choses qui sont fausses par son attitude, mais il est temps que tu réalises qu’il ne se passera jamais rien entre vous, et je suis heureux qu’il soit redescendu sur terre, parce qu’à en juger par ta propre attitude il t’as déjà suffisamment embrouillé l’esprit. » Je soupire, puis reprend sans qu’elle n’ait le temps de m’interrompre. « Regarde toi un peu, prends conscience de l’état dans lequel tu te mets pour un homme qui n’a aucun sentiment sérieux pour toi. Des étudiantes comme toi, il en a des tas d’autres, des patientes amoureuses sans doute également, mais cet homme à presque le double de ton âge et toi tu te comportes comme une allumeuse ce qui t’as mené dans cette situation que tu le veuilles ou non. Inutile de me mentir Juliet, j’ai appris des choses et ne me sers pas l’excuse des rumeurs. »
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