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 you must be kidding me ?! (w/ andrea)

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MessageSujet: you must be kidding me ?! (w/ andrea)   you must be kidding me ?! (w/ andrea) Icon_minitimeMer 27 Fév - 17:02

    Je me souviens maintenant pourquoi j'ai choisi Cambridge comme université. Il suffit que je jette un œil tout autour de moi pour comprendre ma répugnance pour Oxford. Non mais regardez-moi tous ses étudiants avec leurs tatouages, leurs jupes au-dessus du genou et leurs rires gras. Sérieusement ? C'était comme si on m'avait mise dans une espèce de troisième dimension où mauvais goût et mode seraient complices. Permettez-moi mais herk. Oxford, ça sonne tellement mal de toutes façons. « Excusez-moi, est-ce que vous auriez un plan de l'université s'il vous plaît ? » Inutile de me toiser du regard comme ça, je sais que nous sommes au mois de février et qu'il est un peu tard pour se demander où est la salle 1805. A moins qu'elle soit surprise de voir une élève à peu près décente parmi tous ces Amy Whinehouse et Pete Doherty en puissance. « Je suis ici pour la représentation. Celle entre Oxford et Cambridge. Mais figurez-vous que je suis un peu perdue. Non pas que mon université initiale soit petite, au contraire parce que voyez-vous je viens de Cam … ». Elle me tend un plan de l'université tout en décrochant le téléphone qui devait sonner depuis à peu près trois minutes. La politesse n'est visiblement pas une matière enseignée ici.

    Ah parfait. Je lui ai demandé un plan, pas une carte autoroutière de l'université. D'ailleurs un plan ça peut rentrer dans un format décent non ? Pas la peine d'en faire un de trois tailles de plus que Michael Jordan. « Oups, excusez-moi. » balbutiais-je après avoir presque entaillé le visage d'une fille avec le papier. Décidément, quelle université d'impolis. Ha ! le grand auditorium, à droite.

    J'ai évidemment bien pris soin de choisir ma tenue ce matin, c'est pour cela que j'arborais une ravissante robe bleue marine avec des collants blancs et des mocassins. C'était du plus bel effet, surtout avec ma queue de cheval frisant la perfection. Tout était parfait, même mon parfum avait été sélectionné avec le plus grand soin. Il en était ainsi tous les matins, mais ce matin encore plus dans la mesure où Oxford signifiait également pour moi Andrea. On ne se croise pas tant que ça, mais lorsque ça arrive je mets tout en œuvre pour l'éviter. Non pas que sa réponse m'a fait quelque chose, que je sois gênée ou attristée ; simplement je ne souhaitais pas m'épancher avec lui sur nos points de vue divergents dirons nous. « Ohhh sérieusement ?!? » Visiblement oui. Je baissais la tête, fronçais les sourcils pour mieux voir dans l'obscurité et vérifiais mon emplacement : 05B. « C'est pas possible ... » murmurai-je dans un élan de désespoir avant de m'écrouler sur le fauteuil, sans même penser une seule seconde à l'image que je renverrai.

    Reprends-toi Arabelle. Respire par la bouche pour ne pas sentir son odeur, regarde de l'autre côté pour voir où sont les autres élèves de Cambridge, n'écoute pas sa délicieuse voix mielleuse. Oui, c'était bien lui. Il ne pouvait s'agir QUE de lui. Même sa respiration était parfaite. Andrea Leroy-Duchesne, lui-même. En chair et en os. « Ils n'avaient plus de place du côté Cambridge, je n'ai évidemment pas choisi cette place. » lui dis-je rapidement, sans même le regarder. Oh et pourquoi je me justifiais au juste ? Je m'enfonçais profondément dans mon fauteuil, pliai mon plan en boule, le rangeai dans mon sac à la hâte et serra ce dernier fort contre mon ventre. Et dire que je n'ai pas mangé ce midi. Mon Dieu et si mon ventre se décide à gargouiller en pleine prestation ? A côté de lui ? Je fermais les yeux forts forts forts à en voir des pastilles de toutes les couleurs en priant le bon Dieu pour que ce soit un mauvais rêve. Tous ses efforts pour l'éviter pendant des semaines. Tout ça pour rien puisque je me retrouvais là, à humer son odeur sucrée comme une pauvre fille en manque de cocaïne. Grand Dieu que ça allait être long …
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MessageSujet: Re: you must be kidding me ?! (w/ andrea)   you must be kidding me ?! (w/ andrea) Icon_minitimeJeu 28 Fév - 23:28

J’ai pris l’habitude d’assister aux diverses manifestations, de chant notamment, qui peuvent avoir lieu entre Oxford et Cambridge, et ce malgré le fait que January Grace et Lysander ne soient plus à Cambridge pour chanter dans leurs rangs. Une sale habitude dans laquelle Tristan ne me suit pas toujours, comme ce soir par exemple. C’est un petit concert je crois, une manifestation sans grande envergure avec seuls quelques membres en devenir des chorales respectives, mais j’ai décidé de venir quand même. Tristan, un peu songeur ces derniers temps, pourra vaquer à ses occupations de son côté, et je le retrouverai de toute façon bien assez tôt. C’est d’autant plus étrange d’assister à ce truc que c’est désormais Carolyn elle-même qui s’occupe de la chorale ici, à Oxford. Avec un peu de chance, je l’apercevrai peut être après la représentation. Je suis installé à ma place, bien en avance évidemment, et j’envoie des SMS à Tristan pour le prévenir que mon retour à la maison ce soir lui sera des plus agréables.

J’ai eu une journée qui s’est trainée en longueur et je suis fatigué, mais c’est pour la bonne cause que je suis là. En réalité, mon rythme de vie actuel m’empêche de faire quoi que ce soit d’à peu près divertissant en dehors des heures que je passe avec Tris pour profiter de sa présence qui est, évidemment, le plus important dans ma vie. Mais entre le cabinet Wagner & Faure, Grace, Megan, et les études d’Oxford qui me prennent quand même de nombreuses heures chaque jour, j’ai l’impression de ne plus avoir une minute pour souffler. Ce rythme-là finira par se retourner contre moi, mais pour l’instant, tout fonctionne à peu près bien, et je ne peux pas, malgré les histoires récentes et le boulot que ça incombe, renoncer à mon emploi pour Alan Wagner. Ce type est un brillant avocat, et si l’inspiration le poussait à m’embaucher à la fin de mes études, je perdrais une occasion en or en n’ayant pas fait le choix de sacrifier un tant soit peu mes loisirs pour me consacrer à un travail passionnant bien que très prenant.

Donc je continue, en espérant que les augures soient avec moi, que Megan tienne le coup encore quelques années, que mon état de santé ne me joue pas des tours et que tout reste aussi stable que ça l’est actuellement, au mieux. Ce qui est beaucoup demander, sans doute, mais vues les dernières années que j’ai vécu, je pense mériter une trêve de quelques mois au moins, tout comme Tristan. Installé dans mon fauteuil et perdu dans mes élucubrations mentales, je n’aurais sans doute pas remarqué l’arrivée d’une jeune femme sur le siège attenant au mien si elle n’avait pas mis autant de volonté à me faire comprendre sa présence. Je sursaute, extrait de mes pensées, et reconnais – ou crois reconnaître Arabelle Rosebury, une élève de Cambridge dont la lettre d’amour, bien que parfaitement crédule et naïvement mignonne, a trouvé chez moi un accueil plus que sceptique étant donné que Tristan a pris les rênes de la réponse. J’ai donné mon plein consentement, évidemment, mais il faut reconnaître que la situation est légèrement gênante, surtout pour elle. Elle se laisse tomber sur son fauteil, visiblement dépitée, et je me demande ce qu’elle peut bien penser, et faire ici, dans une partie vraisemblablement alloué à Oxford. Elle se justifie rapidement, d’ailleurs, parlant vite, visiblement angoissée. Je tourne la tête vers elle et la découvre, yeux fermés, plongée dans une espèce de silence tenant au rituel plus qu’à la réflexion, je crois. « Arabelle, c’est ça ? », je demande, sans doute dépourvu du moindre de tact pour le coup, quoi que faire comme si de rien n’était me semble encore être la meilleure situation à ma portée. « Oxford a les meilleures places, tu as bien fait de t’installer ici », je réplique, en la taquinant un peu, pour dédramatiser la situation. Après tout, ce n’est pas tous les jours que j’ai une admiratrice secrète aussi fervente dans une ville qui en plus n’est pas la mienne.
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