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 Omelette party en folie # Stussie

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MessageSujet: Omelette party en folie # Stussie   Omelette party en folie # Stussie Icon_minitimeVen 6 Déc - 22:02

Cela faisait presque deux heures que j'attendais. Planqué derrière les poubelles du bâtiment d'en face, je ne quittais pas des yeux la porte de l'appartement cible. Le froid de ce p**ain de mois de décembre avait transformé mes doigts en glaçon, mais je ne bougeais pas, trop concentré sur mon objectif. Aujourd'hui, j'avais décidé de faire une surprise à ma muse. Une surprise qui, je le savais, la rendrait heureuse, et la garderait sous mon charme. Après tout, sans marques d'affections, comment pouvait-elle savoir que mes sentiments reflétaient les siens? J'aimerais tant la prendre dans mes bras, la serrer contre moi, la garder pour moi tout seul. Mais ce n'était pas l'heure. Patience, mon ami, ton heure viendra, voilà ce que je ne cessais de me dire... Autant dire que j'avais prévu le coup. J'avais quelques surprises dans mon sac à doc, et mon appareil photo ne me quittait pas les mains. L'improvisation, c'était bon pour les anarchistes, mais pas pour les artistes perfectionnistes comme moi. Et la filature, c'était tout un art. Soudain, je me raidissais et me redressais. Le moment que j'attendais n'allait pas tarder à se passer. Car ce n'était pas la première fois que je surveillais cette porte. Je pouvais même dire qu'à 8h47 précisément, la bonne femme acariâtre et parano du premier étage allait sortir pour promener son imbécile de clebs. Et comme elle avait apparemment la flemme de prendre les clefs ou de devoir ouvrir et fermer la porte, elle mettait une cale pour la coincer - autant dire que c'était le timing parfait pour moi. Et tout cela en 5 minutes top chrono. Je remettais le sac à dos sur mes épaules et je traversais la rue tranquillement, me faisant passer pour un passant ordinaire. Pile au moment où la commère tournait le dos à la porte et s'amuser à parler à son chien - et c'est moi qu'on qualifie de taré après - , je pénétrais en coup de vent dans l'immeuble. Un sourire satisfait s'afficha sur mon visage tandis que je lisais le nom de Juliet Russell sur les boîtes aux lettres. C'était d'ailleurs le seul nom qui m'intéressait... Je montais rapidement les escaliers, et en moins de deux minutes, je me retrouvais en face de la porte du paradis. M'agenouillant sans réfléchir, je prenais la clé sous la paillasson. Une question de chance? Pas tellement quand on sait que c'est la cachette choisie par plus de 70% des gens. Bref, je tournais la clé dans la serrure, je remis la clé sous le paillasson et j'entrais en fermant derrière moi... Je m'immobilisais tandis que j'observais avec délectation les lieux. J'essayais de m'imprégner de l'atmosphère, de faire entrer chaque image, chaque son, chaque odeur dans ma tête. Constatant que les lieux étaient calmes, je m'avançais prudemment, trouvant rapidement la cuisine. Ni une, ni deux, je commençais l'opération petit-déj. Quelle femme n'aimerait pas qu'on lui prépare son petit-déj? Un homme se doit d'être aux petits soins avec la femme qu'il aime, tout le monde le dit.

Piquant dans le frigo tout ce qui était nécessaire -lait, substances jaunes dégoulinantes sur les cheveux de Caro, jus d'orange- j'étais concentré sur ma préparation. Première étape, faire chauffer de l'eau pour le thé. Deuxième étape, préparer une omelette bien baveuse et du pain grillé avec beurre et confiture. Troisième étape, décorer le plateau avec les fleurs que j'avais apportées. AH. Prenant une fleur, j'en accrochais une à ma chemise, histoire d'avoir l'air plus... enfin plus gentleman. Peu à peu, j'entassais sur le plan de travail aliments, vaisselle propre et sale. Alors que je faisais cuire l'omelette, je me rendais compte qu'elle manquait d'épices. BAH, il n'était pas question de louper ça. Pas question de ne pas pouvoir faire plaisir à ma Juliet. Baissant le feu sous la poële, je me baissais pour ouvrir le placard et choisir ce qu'il fallait. Mais. Qu'Est-ce que c'était ce bruit! Je me pétrifiai soudain, m'arrêtant dans mon mouvement. Je me relevai doucement et me retournai.
Pour tomber nez à nez avec une jeune femme - qui obviously n'était pas ma Juliet (à moins qu'elle ne se soit teint en rousse et que son chirurgien esthétique se soit loupé, ce qui m'étonnerait fortement). Enfin, il y avait des visions bien pire que celle-ci. Surtout si on regardait aux bons endroits. Solution de replis. Il me fallait un échappatoire. Elle n'était pas censé se trouver là, celle-là! J'esquissais un sourire gêné et passais une main dans mes cheveux. "Euh... Salut." Tentative désespérée de prendre contact. "Un peu...d'omelette? Je suis venu faire une surprise à Juliet, mais si tu en veux..." Avoir l'air naturel. Après tout, je suis l'amour de Juliet, alors se faire passer pour son petit-copain, c'était comme si je jouais mon propre rôle. Alors là, il y avait plusieurs solutions; soit elle allait croire mon gros mensonge OU -plus crédible- elle allait tenter de m'assomer et appeler les flics. « Euuuuh, excuses-moi mais qui es-tu au juste? Je n'ai pas le souvenir de t'avoir laissé entrer et hum, c'est le genre de détails dont on se souvient, d'autant que je n'ai pas bu hier soir. » J'avais presque envie de dire "bah t'aurais peut-être du." Au moins je ne l'aurais pas eu dans mes pattes. Rester naturel, ce n'était pas trop un problème, mais rester crédible, ça allait être carrément plus difficile. Surtout que vu ses yeux qui lançaient des regards genre putainilestoumonportable, j'avais de quoi m'inquiéter pour mon avenir. Quoique... J'aimerais bien la voir essayer de s'enfuir, juste pour voir ce qu'elle inventerait pour ne pas finir arrêtée par les flics pour exhibitionnisme. Etrangement, je n'en étais pas au point où je cherchais une issue de secours par la fenêtre. Je voulais tenter autre chose. De plus amusant. De plus dangereux aussi. Mais pour Juliet, j'étais prêt à tout. Et j'étais déçu qu'elle ne soit pas là, terriblement déçu. Ce serait pour une prochaine fois... Alors tout sourire, je lui fis face et inventai ma propre vie. "Ah. Désolé, Juliet n'a pas du te parler de moi. Je suis... Disons... sa bouillote du moment. Elle avait besoin de quelqu'un et... Enfin, j'étais là quoi. Si tu vois ce que je veux dire. Et c'est elle qui m'a dit où trouver la clé, alors... Comme je t'ai dit, je voulais tout simplement lui faire plaisir!" Mon numéro du petit-ami n'était pas encore très au point, je devais l'avouer, mais j'avais dis l'essentiel. Mon cœur battait à s'en rompre mais je restais droit face à mon adversaire. Je ne pouvais qu'espérer qu'elle ne se précipite pas pour appeler ma future femme. Car je sais qu'elle nierait tout en bloc. Notre amour n'était pas prêt à éclater au grand jour selon elle... Arrêtant le gaz le plus naturellement du monde, je mettais l'omelette dans une assiette. Pourquoi gâcher? Me tournant vers la rousse, je repris, très à l'aise: "Au fait, j'espère que je ne t'ai pas fait trop peur! " Je pris l'assiette dans mes mains et m'avança d'un air tranquille vers la nudiste forcée en serviette. A un mètre d'elle, je lui tendis l'assiette. "Moi, c'est Stuart." J'avais dit mon prénom. Peut-être pour créer du lien. Peut-être pour la rassurer. Ou alors pour me rendre plus humain.

Apparemment mon petit numéro n'a pas eu l'effet escompté. De un, je pouvais sentir la peur des gens à un kilomètre -facile quand toute sa vie on avait été repoussé et craint par les autres. De deux, j'avais appris à repérer tous les tics du comportement qui trahissaient la nervosité ou l'anxiété. Alors j'étais bien placé pour savoir que la jeune femme n'avait pas gobé un seul mot de ce que j'avais dit. Quelque part, ça me blessait qu'on ne puisse pas croire à notre relation. Nous étions faits l'un pour l'autre, n'importe qui pouvait le voir! Chassant ces sombres pensées, je fronçai instinctivement les sourcils, déçu qu'elle n'ait pas au moins daigné goûter l'omelette. Elle avait l'air si bonne! Ok, je n'étais peut-être pas un excellent cuisinier, mais on ne refusait pas quelque chose offert avec gentillesse, non? Ou alors, tout ce que m'avait dit mon psy était des conneries... Ah, cher Docteur, si seulement vous me voyiez... Me tournant de nouveau vers l'amie de ma chère Juliet -car oui, je venais de me rappeler de plusieurs photos où elles apparaissaient ensemble- je tentais de garder ma contenance, tout en restant proche de mes affaires au cas où je devrais partir précipitamment. Le sourire doux qu'elle me tendit me rappelait douloureusement celui de ma psy au lycée qui tentait de me draguer et de me faire croire que cela ne ferait qu'accélérer ma guérison. En gros, je n'avais pas confiance en elle, et si j'osais, je dirais qu'elle était à peu près aussi imprévisible que moi. Peut-être parce que les femmes et moi, ça faisait rarement bon ménage. Ma tête ne lui revenait pas? Tant mieux, au moins, elle aura peut-être du mal à faire mon portrait robot quand elle sera chez les flics. « Enchantée ! Hum, c'est un peu... awkward tout ça. C'est vraiment bizarre qu'on ne soit pas déjà croisés quand même, si tu es... l'ami biblique de Juliet en ce moment, on aurait déjà dû avoir cette conversation embarrassante ! » Ma pauvre fille, tu n'imagines pas le nombre de fois où tu m'as croisés sans le savoir. Enfin, je ne dirais rien, il vaudrait mieux éviter de la faire flipper encore plus et de se retrouver avec une rousse hystérique -et à poil- sur les bras! « Vous vous êtes connus comment alors? » Est-ce qu'elle essayait de gagner du temps? Sans aucun doute. Je devrais partir immédiatement, mais j'avais envie de jouer, de voir jusqu'où je pouvais aller sans me faire griller... Prenant une tasse de thé dans mes mains, je la sirotais un moment, mes yeux fixés sur ma "proie" par défaut. "C'est très récent ce qu'il y a entre nous... Mais si on s'est jamais croisé, c'est que c'est la première fois que je viens ici. Avec Juliet, on se voyait à l'extérieur et c'est seulement la dernière fois qu'on s'est vu que je lui ai demandé si je pouvais passer à son appart pour la voir... et lui faire une surprise. On s'est rencontré dans un café à Londres, je crois. Mais on s'est perdu de vue. On s'est retrouvé plus tard. Et voilà." Et voilà, je commençai à être nerveux. Peut-être parce que je n'avais pas l'habitude de parler de moi et Juliet. Ou parce que je sentais que ma très probable fuite se rapprochait. " Et tu es Jessie, n'Est-ce pas? Jessie Jenzell?" Est-ce que je voulais lui montrer que je savais tout de la vie de Juliet et de ses amis? Pas vraiment, mais je ne pouvais pas m'empêcher de faire étalage de ce que je savais...

Je ne quittais pas des yeux mon interlocutrice, curieux de savoir si elle goberait ce que j'avais inventé pour me justifier. Elle doutait. Je le sentais, mais j'avais peur de trop en rajouter et de finir par me trahir, alors je préférais me taire un moment. Le silence était parfois une alliée plus utile que la parole. Je repérais d'un coup d'œil l'emplacement de mon sac à dos et l'air de rien, je m'en approchais doucement. La tactique du prénom avait semble-t-il fonctionné, du moins cela détournait son attention du vrai problème. A savoir de la raison de ma présence dans sa cuisine. « En personne ! Je te signerai un autographe si tu promets de ne pas le revendre sur Ebay. » Lorsqu'elle se mit à rire, je la regardais d'un air interrogateur, étonné par sa réaction. En quoi ce qu'elle venait de dire était si drôle? De un, je n'en avais rien à faire de ses scribouillis débiles et de deux, si je voulais  me faire de l'argent sur son dos, il me suffisait de la prendre en photo maintenant, de vendre les photos à la presse people, et de bien me marrer en achetant le magazine en question. Un sourire amusé s'afficha sur mon visage en pensant à cette éventualité... Heureusement qu'elle pouvait croire que je souriais pour répondre à son rire, parce que si elle lisait mes pensées, je suis sûre qu'elle aurait déjà fait tomber sa serviette! « Bon et bien Stuart, c'est un plaisir mais j'ai une journée assez chargée. Du ménage à faire, des courses, le boulot, la routine quoi hein. Donc écoute, finis ton petit-déj tranquillement, merci beaucoup d'ailleurs, moi je vais me changer. C'est un peu indécent quand même. » Danger. Comme je la voyais se diriger l'air de rien vers sa chambre, je sentais que quelque chose clochait. A tous les coups, elle voulait s'y enfermer pour appeler des amis ou PIRE la police.  « J'te fous pas à la porte hein, mais j'ai pas beaucoup de temps malheureusement. Je dirais à Juliet que tu es passé bien sûr ! » Je ne pouvais pas la laisser partir. Je ne pouvais pas avoir fait tout ça pour rien. Sans prévenir, je m'avançai vers elle et attrapai son bras sans ménagement. Je sentais la colère monter en moi tandis que je serrais instinctivement le bras de ma victime. Mes yeux noisettes s'étaient assombris. "NON. Tu ne peux pas partir! Je..." Lâchant son bras précipitamment, je lui lançai un regard étrange, empli d'émotions - colère, peur, regret, frustration se mêlaient dans ma tête... Qu'Est-ce que j'avais encore fait? Depuis quand je m'en prenais à des gens qui ne m'avaient rien fait? "Désolé. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas te faire...du mal." Je fermais les yeux et passais nerveusement une main dans mes cheveux. Etrangement, ce que je disais était sincère. J'avais laissé une fois de plus mes émotions prendre le contrôle, et ce sentiment d'urgence qui m'avait pris lorsqu'elle avait tenté une échappée avait inhibé tous mes propres contrôles. Incapable de rester en place, j'allais vers mon sac à dos et y cherchais activement quelque chose. Les fleurs pour Juliet. Pour ma Juliet. Je les pris dans ma main et retournant auprès de Jessie, je le lui tendais. "Est-ce que tu pourras les lui donner? S'il te plaît..." Ma voix sonnait bizarrement, un peu comme celle d'un gamin essayant de se faire pardonner. S'il te plaît. Je croyais que ce mot n'existait plus dans mon langage. Après tout, je n'avais jamais rien demandé à personne. Et même si j'aurais très bien pu déposer ces fleurs tout simplement avec un mot, je voulais que son amie comprenne que je ne suis PAS QUE ce mec bizarre qui fait des omelettes dans sa cuisine. J'aime Juliet. Je l'aime vraiment. Et elle m'aime aussi, il n'y a pas de doutes. Alors, si sa meilleure amie pouvait se le mettre dans le crâne dès maintenant, ce serait bien... Je n'aimerais pas me mettre à dos tous ses amis - si ce n'est pas déjà fait. "Et... si possible, j'aimerais que tu ne lui parles pas de ma venue ici... C'était une surprise alors... Je reviendrais un autre jour, c'est pas grave." Je n'étais pas dupe. Je savais que la première chose qu'elle ferait, c'était d'appeler Juliet et de tout lui dire. Mais autant rester dans mon pseudo-mensonge. Et puis, même si elle pensait qu'avec de nouvelles serrures je n'arriverais pas rentrer de nouveau, elle se trompait lourdement.

Je savais qu'elle avait peur de moi. Quelque part, je m'en voulais de ne pas réussir à faire passer mes messages sans me montrer sous mon mauvais jour. Et ça me faisait mal. Parce que ce type de regard effrayé, je le rencontrais tellement souvent que j'avais appris à ne plus y faire attention. C'était juste... triste. Et pourtant, au delà de sa propre peur, Jessie sembla étonnée de mon geste. Les fleurs. Ne dit-on pas "le pouvoir des fleurs"? « Je transmettrai ! Elles sont très jolies je... je vais les mettre dans l'eau... » Fasciné par tous les gestes de l'actrice, je l'observai préparer consciencieusement les fleurs pour les mettre ensuite dans le vase. Pendant tout ce temps, je restai silencieux. Tout comme un enfant pouvait l'être, j'étais parfois une vraie éponge à émotions. Alors quand je sentis qu'elle se calmait quelque peu, j'en fis de même, perdant un peu de mes tics nerveux. Finalement, peut-être que je ne serais pas obligé de l'enfermer dans un placard -ou dans la salle de bain, elle est encore habillée en circonstances- pour couvrir ma fuite... Je tentai un sourire encourageant tandis que mon interlocutrice continuait d'essayer de m'amadouer.« Tu... tu as besoin d'autre chose? » L'espace d'un moment, je ne sus que répondre. Avoir besoin de quelque chose? I NEED JULIET, THATS ALL. Mais je n'allais certainement pas lui dire ça, où elle me prendrait définitivement pour le taré à l'omelette ET obsédé sexuel. Charming. Pour seule réponse, je secouais la tête négativement en observant avec attention les fleurs qui s'épanouissaient dans leur vase. Voyant un joli petit coléoptère sortir de sous une fleur, je ne résistai pas à attraper mon appareil photo que j'avais posé sur la table de la cuisine et d'en prendre quelques unes en rafale. SAUF que je n'avais pas réalisé que la demoiselle -qui se croyait en détresse- était juste derrière mon objectif. Shit. Va savoir ce qu'elle allait penser maintenant. Pas que des photos de Jessie Jenzell en serviette ne m'intéressaient pas, mais j'aurais préféré qu'il s'agisse de ma muse, et non pas de sa meilleure amie. Alors que je baissais lentement mon appareil photo, je jetais un regard désolé à la rousse. "Euh... C'est pas ce que tu crois! C'est le coléoptère, là, tu le vois? C'est ça que je voulais prendre en photo... Tu le trouves pas beau?" le pire, c'est que je pensais chaque mot que je disais. Etre fasciné pour toutes sortes de choses inattendues, c'était toute ma vie.
Time to leave? Apparemment, elle n'avait pas l'air trop dérangée par ce que je venais de faire. Dégoûtée par ma petite bestiole, mais pas fâchée -ou en tout cas, si elle était, elle n'avait pas osé le dire. Je sentais que c'était pour moi le moment de faire ma sortie. M'approchant de mon sac, je l'attrapai sans rien dire et y rangeais mon appareil photo, tout en gardant un œil sur la rousse. J'hésitais un moment, avant de mettre mon sac sur le dos. Comment lui dire au revoir sans passer pour le gars qui veut s'échapper à tout prix? Tant pis. Je m'approchais d'elle sans prévenir et la pris dans mes bras une microseconde avant de lui sourire. "Passe une bonne journée, et encore désolé du dérangement!" Sur ce, je m'éloignais d'un pas vif et fonçai vers la porte. Une fois sorti, je marchais sans m'arrêter jusqu'au dehors du bâtiment, puis de rue en rue, jusqu'à me sentir de nouveau en relative sécurité. Résultat: la prochaine fois que je voudrais faire une omelette à ma femme, faudra que je prenne rendez-vous.


UC WHAT A FACE !


Dernière édition par Stuart O. Costa le Dim 15 Déc - 23:25, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Omelette party en folie # Stussie   Omelette party en folie # Stussie Icon_minitimeVen 6 Déc - 22:41

Ce qu'on ne vous dit pas quand vous voulez être acteur, ce qu'on se garde bien de vous expliquer, c'est que vous n'aurez plus jamais un rythme de vie normal après avoir tourné votre premier film ou votre première série. Et ça ne fait qu'empirer. Il y a deux jours j'ai dû être sur le plateau à 6h du matin pour une scène qu'on a filmé en un quart d'heure. La semaine dernière j'ai quasiment tourné de nuit tous les soirs. Mais aujourd'hui, c'est un bon jour. MIDI ! Call time, 12:00 pm. Dieu existe, danse de la joie etc. Mais m'étant couchée à l'heure des poules la vieille, je suis éveillée et alerte dès 8h30. Dommage. Mais bon, je vais en profiter pour prendre une vraie douche de filles qui durent longtemps et me tartiner de crèmes et de lotions qui sentent bon.

Je m'extirpe à grand peine de sous ma couette chaude et envoie un rapide texto à ma meilleure amie, qui profite elle d'un vrai jour de congé et s'en est allée forniquer - ou non d'ailleurs - à Londres. Les agendas désynchronisés seront notre fin. Elle me confirme néanmoins qu'elle a bien laissé la clé sous le paillasson. Cette situation devient ridicule, il va vraiment falloir qu'on aille faire refaire un double. J'aurais peut-être même le temps ce matin avant d'aller sur le plateau dis donc ! Mais d'abord, je m'engouffre dans notre grande cabine de douche et me délecte des jets réconfortants. C'est cette douche de l'espace qui m'a convaincue de prendre cet appartement pour de bon. Enfin, disons au moins à 60%. Elle a une radio intégrée quoi. J'appuie sur le bouton et quelle n'est pas ma joie quand Queen retentit à plein régime. Je me déhanche joyeusement, bénissant mon investissement dans un tapis de bain anti-dérapant et me laisse aller à des vocalises. Il paraît que l'acoustique et bonne dans les salles de bains. Et c'est un devoir collectif de s'échiner à essayer de chanter toutes les voix de Bohemian Rhapsody dès qu'on l'entend. Du moins, c'est ainsi que je perçois l'existence.

« I SEE A LITTLE SILHOUETTOFAMAN SCARAMOUCHE SCARAMOUCHE, WIIIL YOU DO THE FANDAGO !! » Respiiiiiire Jenzell, respiiiire « THUNDERBOLT AND LIGHTENING VERY FRIGHTENING MEEEEEE gallileoooo GALLILEOOOO OOOH OOOH GALLILEO FIGAROOOOOO, MAGNIFICO-OOO-OOO-OOOOOOOH !!! » Grand moment d'intensité dramatique, je m'empare du pommeau de douche et me lance dans ma belle interprétation, probablement vocalement répréhensible « I'm just a poor boy nobody loves (he's just a poor boy from a poor family, sparing his life from this monstrosityyyy) Easy come, easy go, WILL YOU LET ME GO. BISMILLAH NO, we will not let you go. LET HIM GO, BISMILLAH NOOOOOO. » Finalement, mes poumons m'abandonnent et je me mets à crachoter telle la fumeuse que je ne suis plus - trop - et quand de l'après shampoing se fraie dans ma bouche, je prends le parti de mettre fin au massacre, non sans mimer divers instruments et essayer de beugler la fin de la chanson. Je chantonne donc encore en appliquant mon lait pour le corps et en m'enroulant dans une longue et épaisse serviette de bains d'un fushia qui plairait à mon cousin. « Nothing really matteeeeeers to meeeeeeeeeee » Dans un geste théâtral, j'ouvre la porte de la salle de bains pleine de buée et me dirige nonchalamment vers la cuisine pour me faire un petit thé avant de décider de ma tenue du jour. Non pas qu'elle importe puisque je dois enfiler mon costume de Lily si tôt arrivée sur le tournage, mais qu'importe, j'ai envie d'une jolie robe et de gros collants d'hiver aujourd'hui.

J'entends des bruits caractéristiques provenant de la cuisine, ce qui ne manque pas de me faire hausser un sourcil. D'une, Juliet n'est pas là. De deux, depuis quand cuisine-t-elle, à plus forte raison sans moi? Je m'avance dans notre salon-cuisine à l'américaine et ne peut m'empêcher d'écarquiller grands les yeux. La surprise est telle que je ne pense pas immédiatement à hurler ou à appeler 999. What the actual fuck? L'inconnu, qui visiblement se fait une omelette, tranquillement dans MA cuisine, se retourne et ne laisse pas désemparer. Il faut admirer sa contenance. Réalisant soudain que je suis vêtue en tout et pour tout de deux serviettes roses, je replie instinctivement mes bras contre ma poitrine et lance un regard abasourdi à cet énergumène à la coupe étrange. Je suis séchée. Mais je finis pas me reprendre et, aussi calmement que possible demande « Euuuuh, excuses-moi mais qui es-tu au juste? Je n'ai pas le souvenir de t'avoir laissé entrer et hum, c'est le genre de détails dont on se souvient, d'autant que je n'ai pas bu hier soir. » J'essaie de prendre les choses à la légère, j'essaie de me convaincre qu'il y a une explication rationnelle et que tout va bien se passer. Et surtout je reste calme. Si ce type est effectivement un psychopathe quelconque, autant le prendre avec des pincettes. Je creuse néanmoins ma petite cervelle en me demandant où j'ai laissé mon téléphone portable et me demandant si une fuite dans cette tenue, sans finir à poils dans les rues de Cambridge est envisageable. Ce n'est peut-être pas une si bonne journée en fait.

Le bougre ne perd pas de sa superbe et affiche même un sourire resplendissant. Okay, weird. And creepy. No offense, mais il y a un truc étrange chez ce garçon. « Ah. Désolé, Juliet n'a pas du te parler de moi. Je suis... Disons... sa bouillotte du moment. Elle avait besoin de quelqu'un et... Enfin, j'étais là quoi. Si tu vois ce que je veux dire. Et c'est elle qui m'a dit où trouver la clé, alors... Comme je t'ai dit, je voulais tout simplement lui faire plaisir ! » Mes yeux se font à nouveau rond comme des soucoupes, je dois avoir l'air d'un poisson hors de l'eau depuis que je suis tombée sur lui. Mais je pense qu'on peut m'excuser dans ces circonstances. Je demeure un peu suspicieuse, ayant passé la majeure partie de la soirée avec Juliet. Je me suis certes couchée tôt, elle a largement eu le temps de descendre au bar et de se faire un nouvel ami. Mais auquel cas, il aurait déjà dû être dans l'appart non? Il n'aurait pas eu besoin de la clé. Et même si ces dernières semaines, Juliet a été triste, elle n'a pas de bouillotte du moment comme il dit. Ce n'était pas spécialement son genre d'ailleurs. Il y avait eu Lysander, mais ça avait été différent quand même. Et puis si en plus, il est du genre à faire le petit déj le lendemain matin, nul doute que j'aurais déjà dû en profiter en réclamant des pancakes. Et puis, elle est allée voir son docteur aux jolis cheveux ce matin même, elle n'a certainement pas tissé des liens de ce genre avec cet énergumène chevelu ci. « Au fait, j'espère que je ne t'ai pas fait trop peur! » Non du tout, j'ai l'habitude de rencontrer des inconnus dans ma cuisine quand je ne porte rien d'autre qu'une serviette de bain, c'est même un de mes petits plaisirs quotidiens. Il me tend sa fichue omelette, que j'ai une furieuse envie de lui renverser sur la figure et se présente le plus naturellement du monde « Moi, c'est Stuart. » Et moi Jean-Jacques. Qui me dit que c'est son vrai prénom après tout.

Suspicieuse, je décline l'offre alimentaire d'un léger signe de tête. Bon. Réfléchissons. Ne pas lui montrer que je flippe plus que devant Rec. Me souvenir d'où est ce putain de Blackberry. Respirer. Je vais jusqu'à lui servir un sourire doux et me dirige vers la bouilloire et la théière, m'affairant comme si de rien était, histoire de me mettre les idées en place. C'est le moment ou jamais de faire preuve de mes talents d'actrice. Malheureusement, la subtilité, ce n'est pas mon fort au quotidien. « Enchantée ! Hum, c'est un peu... awkward tout ça. C'est vraiment bizarre qu'on ne soit pas déjà croisés quand même, si tu es... l'ami biblique de Juliet en ce moment, on aurait déjà dû avoir cette conversation embarrassante ! » Je ris légèrement, sers deux tasses de thé et m'adosse au plan de travail pour poursuivre « Vous vous êtes connus comment alors? » Autant le questionner un peu, en toute amitié et voir à quel point son histoire tient la route. Je dois avouer que son air nerveux et surtout, sa façon de me regarder me mettent un peu mal à l'aise. Je ne suis pourtant pas facile à gêner - j'ai grandi avec ma tarée de demi-soeur et Ludwig pour cousin - mais quelque chose chez lui est inquiétant. Les acteurs sont sensés être doués pour étudier leurs semblables après tout et disons que mes instincts de drama queen me trompent rarement. Je m'agrippe à ma tasse de thé, vecteur de courage absolu et l'écoute néanmoins avec un sourire léger et une mine intéressée « C'est très récent ce qu'il y a entre nous... Mais si on s'est jamais croisé, c'est que c'est la première fois que je viens ici. Avec Juliet, on se voyait à l'extérieur et c'est seulement la dernière fois qu'on s'est vu que je lui ai demandé si je pouvais passer à son appart pour la voir... et lui faire une surprise. On s'est rencontré dans un café à Londres, je crois. Mais on s'est perdu de vue. On s'est retrouvé plus tard. Et voilà. »

Tout ça semblait... probable. Mais des détails clochaient. Je connais Juliet par coeur. Juliet est ma meilleure amie, ma vraie soeur de coeur. D'abord, ses infinies escapades londoniennes avaient quasiment toujours pour but de voir Henry. Il est peut probable qu'elle se soit subitement mise à draguer des mecs dans des cafés. Ensuite, s'il l'avait rencontré à Londres, que foutait-il ici? Il avait certes une tête d'étudiant, c'était possible qu'il soit étudie dans l'une des deux villes et soit originaire de l'autre, rentrant voir Papa et Maman de temps en temps. Mais ce lot de coïncidences et d'incohérences, c'est un peu beaucoup. Mes pensées sont brutalement interrompus quand j'entend mon prénom dans sa bouche. « Et tu es Jessie, n'est-ce pas? Jessie Jenzell? » L'espace d'une seconde, je me demande comment il connaît mon nom. Puis le fait que je suis l'une des stars majeures de la nouvelle franchise estampillée Harry Potter me revient. Ah oui, certes. Je hoche donc la tête avec un sourire en coin et rétorque amusée « En personne ! Je te signerai un autographe si tu promets de ne pas le revendre sur Ebay. » Je ris légèrement, essayant de dissiper la tension qui s'installe. Le plus simple est de continuer cette petite comédie et d'essayer de le mettre dehors le plus délicatement possible. « Bon et bien Stuart, c'est un plaisir mais j'ai une journée assez chargée. Du ménage à faire, des courses, le boulot, la routine quoi hein. Donc écoute, finis ton petit-déj tranquillement, merci beaucoup d'ailleurs, moi je vais me changer. C'est un peu indécent quand même. » J'amorce un mouvement pour regagner ma chambre et ajoute tout sourire « J'te fous pas à la porte hein, mais j'ai pas beaucoup de temps malheureusement. Je dirais à Juliet que tu es passé bien sûr ! » Si tu ne m'assassine pas avant.

Je sens que ma tentative de diversion court à l'échec, mais la réaction parfaitement disproportionnée de Stuart ne fait que renforcer mon appréhension. Il saisit mon bras nu assez violemment et la peur me saisit véritablement pour la première fois. Cet homme est dangereux. Tous mes instincts, chaque pore de ma peau me le crient. « NON. Tu ne peux pas partir! Je... » Je vois une colère, teintée d'une étrange tristesse dans ses yeux. Je me débats légèrement et, à ma grande surprise, il lâche brusquement mon bras comme s'il s'était brûlé ou subitement souvenu d'un rendez-vous chez le dentiste. Je me replie instinctivement sur moi-même et m'éloigne de quelques pas, me retrouvant adossé à l'évier. La vaisselle propre sèche et j'aperçois le couteau à pain qui traîne sur le bord. Mon coeur bat la chamade et j'envisage un instant ce geste fou mais la voix du jeune homme me ramène à la réalité. « Désolé. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas te faire...du mal. » Il semble fatigué, à bout de nerfs. J'ai presque envie de le croire. Mais la rougeur que sa poigne ferme a laissé sur mon avant bras annihile tout élan d'empathie. Agité, il se dirige vers un sac posé à terre que je n'avais même pas remarqué. Je m'empare du couteau d'un geste rapide et le cache derrière moi, m'agrippant à l'évier pour me tenir debout. Il va prendre un flingue. Je vais être assassinée dans ma cuisine et ils trouveront mon cadavre vêtu d'une serviette de bains fushia. Si je la porte encore d'ici ma mort prochaine... Je secoue la tête et manque de pousser une exclamation de surprise quand ce taré me tend un bouquet de fleurs « Est-ce que tu pourras les lui donner? S'il te plaît... » De quoi? Un instant, j'oublie sa fable. J'oublie qu'il est un prétendu ami de Juliet. Mais je prends néanmoins les fleurs d'une main, posant aussi discrètement que possible le couteau dans l'évier derrière moi. Il semble suffisamment perturbé pour ne pas le remarquer et continue sur sa lancée enflammée « Et... si possible, j'aimerais que tu ne lui parles pas de ma venue ici... C'était une surprise alors... Je reviendrais un autre jour, c'est pas grave. » Je hoche la tête, parviens péniblement à déglutir et réponds avec une tentative de sourire « Je transmettrai ! Elles sont très jolies je... je vais les mettre dans l'eau... »

Essayant de garder un oeil sur Stuart, je maintiens ma serviette de la main tenant les fleurs et ouvre un placard de l'autre, d'où je sors un vase en cristal offert par ma mère dont je ne pensais jamais me servir un jour. J'y verse de l'eau, coupe les tiges des fleurs en biais et mets une pincée de sucre dans l'eau, me basant uniquement sur les recommandations de la femme de ménage préférée de ma chère génitrice. La tâche me permet de me concentrer, de respirer plus normalement, d'essayer d'oublier la présence terrifiante de ce psychopathe féru d'omelette. Je lui lance un regard en biais, tenant de rester sympathique et cordiale. « Tu... tu as besoin d'autre chose? » dis-je en déposant la petite composition sur le plan de travail. Je ne voudrais pas l'énerver d'avantage et il ne partira que quand il l'aura décidé apparemment. Il secoue la tête, visiblement absorbé par sa contemplation du bouquet de fleurs. Puis, sans prévenir ou émettre le moindre son, il dégaine un appareil photo de son sac, à une vitesse plutôt impressionnante. Instinctivement, je me recule, ayant conscience d'être en plein devant l'objectif dans une tenue des moins appropriées. « Euh... C'est pas ce que tu crois! C'est le coléoptère, là, tu le vois? C'est ça que je voulais prendre en photo... Tu le trouves pas beau? » Je fronce les sourcils, peu convaincue, mais n'en jette pas moins un coup d'oeil à l'animal en question. Ma seule pensée est qu'un insecte dans la cuisine n'est pas super hygiénique. D'autant plus que je n'ai jamais été fans des petites bêbêtes. Toutefois, j'opine du chef avec un sourire clairement crispé. Je crois que j'aurais limite préféré qu'il veuille me prendre en photo et faire Dieu sait quoi avec. Je m'éloigne toutefois de sa ligne de mire et l'invite d'un geste de la main à poursuivre. Qu'il prenne la photo de son cafard et fiche le camp !

Apparemment, ma prière a été entendue, puisqu'il rengaine son appareil et met son sac sur ses épaules, visiblement prêt à partir. Je l'observe un instant et ne peux retenir un léger mouvement de recul quand il me prend brièvement dans ses bras. Je parviens néanmoins à lui tapoter rapidement le dos pour donner le change, tout en maintenant fermement le haut de ma serviette avec mon autre main. Voilà qui entre directement au palmarès des étreintes les plus étranges que j'ai jamais vécues. « Passe une bonne journée, et encore désolé du dérangement ! » Parvenant à dompter ma surprise perpétuelle et les légers relents de peur qui m'habitent, j'articule avec difficulté une vague salutation alors qu'il est déjà à moitié dehors « Euh pas de soucis... Bonne journée à toi. » Une fois la porte fermée, je compte jusqu'à dix en respirant profondément, essayant de détendre mes nerfs en pelote. Une fois certaine qu'il est bel et bien parti, je fonce vers la porte et la verrouille comme jamais, tirant tous les loquets et donnant deux tours de clés. Je m'appuie contre le battant, encore un peu secouée. Finalement, je prends le parti de me débarrasser au plus vite des traces de cette intrusion et jette l'omelette et le bouquet à la poubelle, avant de me lancer dans une petite vaisselle, frottant avec acharnement les ustensiles. J'ai la sensation de me laver de cette étrange présence, qui me rend encore mal à l'aise. Je frissonne légèrement et retourne vers ma chambre, où j'enfile à la va vite un jean et un sweat, oubliant mes plans de coquetterie du jour. Voyant mon précieux téléphone échoué entre mes couvertures, je m'en empare d'un geste vif et scanne mon répertoire pour appeler le premier nom qui me vient: Ludwig.
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Omelette party en folie # Stussie
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