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 NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all?

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MessageSujet: NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all?   NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all? Icon_minitimeSam 14 Sep - 0:34



La nuit ne fait que commencer, c'est comme cela qu'on dit, non? C'était en tout cas ce que se demandait Noam. On lui avait laissé entendre que ce soir, une soirée importante avait lieu, pour se remettre psychologiquement des attentats. Noam voyait dans cette excuse l'hypocrisie générale des plus riches étudiants de Cambridge. Mais bon, il faisait partie de ceux-ci, et se savait également parfaitement hypocrite. Il descendit donc dans la partie la plus hype du club, et arrivant au bar, s'adressa au barman. " Une double vodka orange s'il vous plait". La vodka orange lui semblait être une dose de courage. Il n'avait rien à craindre de ces mondanités, excepté l'ennui. Car oui, Cambridge commençait à le lasser. Les mêmes gens, les mêmes codes, plus aucune surprise ni fantaisie. Le seul jeu qu'il considérait encore comme amusant était celui auquel il jouait avec Liberty, sans pour autant qu'il n'en connaisse encore les modalités. Il avala le reste de la vodka orange, et en commanda une nouvelle double dose, laissant vingt livres sur le comptoir. Et puis, il décida de s'amuser à un autre jeu. Plus interessant, bien que parfois trop facile. Se tournant vers la blonde qui était à coté de lui et qui le regardait, il lui dit de sa voix presque trop sucrée pour la circonstance : «  Bonsoir, comment t'appelles-tu? » Ce jeu était presque trop facile parce que Noam arrivait à désarmer ce genre de fille en quelques secondes. Disons que la nature lui avait fait cadeau de nombreux charmes qui, apparemment, faisait perdre tous leurs moyens à d'autres personnes. En moins de deux minutes, il savait que la blonde s'appelait Emma, était anglaise d'origine française, qu'elle avait vingt trois ans, et des faux seins. Enfin, ça elle ne lui dit pas, mais le jeune anglais pu facilement le voir vu la tenue de la jeune femme. Lui avait décidé de ne pas faire d'effort particulier : un pantalon gris foncé, une chemise bleue nuit et un veste en accord avec tout ça. S'il avait voulu parraitre magnifique, il n'aurait pas pu mieux faire.* You're a good girl... I know you want it...* Robin Thicke s'évertuait à chanter.  Avant qu'il ne réagisse, la blonde lui pris les mains et l'emmena avec elle, sur la piste de danse. La blonde, elle, ne veut clairement pas jouer au monopoly avec Noam, qui au final, s'ennuie déjà. Il aime jouer, mais sans résistance, le jeu perd toute sa saveur. Il sent les doigts de la jeune femme déjà glisser contre son cou, éprouvant ensuite sa machoire. Déjà lassé, il se décide à la faire danser pour pouvoir repérer si autour ne se trouve pas une de ses connaissances. La jeune femme tourne sur elle même, se cambre, s'abaisse, et alors que n'importe quel homme aurait déjà proposé à celle-ci d'aller faire un tour ailleurs, le regard de Noam capte quelque chose qui l'interesse bien plus. Le visage de quelqu'un qu'il considère comme plus qu'une connaissance, ne sachant cependant pas vraiment où la classer. Devant elle se trouve un type auquel elle sourit, type de dos pour Noam mais qu'il juge automatiquement. Il n'entend pas que la fille lui parle alors que sa machoire se contracte dans un tic nerveux habituel. «  Hein, tu disais? ». Noam est captivé par le scène se jouant devant ses yeux. Il n'a encore rien écouté la Deuxième fois que la blonde lui a fait un commentaire sur le fait qu'il était beau. Il attire la jeune femme contre lui alors qu'il voit le type se pencher sur Lib'. Son souffle devint plus court, ses battements de coeur s'accélère infimement et il retient le sourire cruel qui veut naitre sur ses lèvres. Négligemment, il se rapproche un peu de cette scène jouée devant lui. Assez pour, lorsqu'un serveur passe pres de lui, lui donner un coup d'épaule pour qu'il aille renverser son plateau de boissons sur le nouveau Jules de Liberty. D'un air confus, il va vers le serveur sans adresser un regard à la française et, le plus crédiblement du monde, dit «  Oh mon dieu, je suis désolé, je vais vous payer ces verres! ». Game is on. Tachant au mieux de retirer tout sourire de sa bouche, le jeune homme se sent attrapé par le poignet. À l'autre bout de la main qui le tient, se trouve une jeune femme qu'il ne connait que trop bien. Qu'il aurait aimé ne jamais avoir connu, dans un premier temps, avouons le. « Excuses moi Pamela je te l'emprunte. Je crois moyen aux coïncidences, Noàm. C'est quoi ton problème? ». L'anglais arque les sourcils et pince les lèvres, faisant mine de ne pas comprendre sa question. «  J'ai bu pas mal de vodka, et je suis désolé si en titubant j'ai poussé le serveur qui a renverser son plateau sur la chemise de ton... Rancard? » Le ton de la question laisse supposé une moquerie. Cependant, Noam reprend la parole : «  Et au fait, elle s'appelle pas Pamela, elle s'appelle... » Incapable de finir sa phrase, il ne se souvient pas du prénom de la blonde. Ses paroles se perdent dans la musique. Noam doit avouer qu'il a tendu le baton pour se faire battre en ne retrouvant plus le prénom de la blonde. « Tu peux te moquer de mon rencard comme tu veux, tu ne te souviens même pas du prénom du tien. Ça restera donc Pamela, elle en a bien la tronche. » Noam prend un air outré devant la jeune française. «  Je ne te savais pas aussi rapide à juger toi Mademoiselle Vertu... C'est quelqu'un de très bien! Et franchement, es tu capable de me dire comment ton rancard s'appelle, que je rigole un peu moi aussi et que je colporte le ragot des demain? » Un sourire cruel nait sur les lèvres du jeune anglais. Il sait parfaitement qu'elle semble être dans la même position que lui, vu la reflexion qu'elle a fait à son rancard avec de s'en éloigner. Il semblerait que les deux jouent avec le feu.  «  Je m'en fiche de son prénom, moi, et j'essaie pas de m'en souvenir, puisque je lui ai même pas demandé. Oh.. Pitié, tu dis que c'est une fille bien et tu la connais depuis quoi.. un quart d'heure ? » Les yeux de Noam se plissent de curiosité. Comment le sait-elle? L'alcool aurait pu être à l'origine de ce léger trou de mémoire. Il se demande quel coup elle prépare encore, parfaitement conscient que ce jeu entre adultes conscentants est dangereux. «  Ce n'est pas bien de fliquer les gens, Liberty. » Sa remarque se voulait moqueuse, mais son choix de mot fut extrêmement mauvais. Fliquer... Il savait à quoi ça le renvoyait lui, et à quoi ça la renverrait elle. Il pinça les lèvres, le regard de Noam devenant tout à coup glacial. «  Tu vas retrouver ton Apollon ou je t'offre un verre? » Choix manichéen, à elle de décider. Noam ne réagit pas quand elle parle de bimbos qu'il traine dans son lit. Ce n'est pas entièrement vrai. S'il n'a pas de résistance, s'il tombe sur une fille facile, l'interet à la ramener chez lui est extrêmement faible et en général, il n'en prend pas la peine. La chasse est bien plus marrante, et faire succomber une fille qui semblait le hair en début de soirée était bien plus interessant. Les bimbos du genre de Pamela-Emma, il les oubliait bien vite. Surtout qu'à ce moment là, son cerveau était occupé. Il se rappelait quel sentiment il avait ressentit quand il avait vu la jeune femme pour la première fois, ainsi que quand il l'avait revue sur le campus. Noam se demandait pourquoi il l'avait invité à prendre un verre en fait. «  Si c'est toi qui offre. » Son regard se ralluma légérement, mais dans la pénombre, c'était toujours une expression mystérieuse et pensive qui planait sur son doux visage. «  Que veux tu? » Question laconique, il était encore perdu dans les méandres de ses pensées. Ce qui poussait Noam à se taire de la sorte, à ne plus avoir son éloquence habituelle, c'était elle. Elle qu'il se devait de détester, elle qu'il avait faillit tuer sur un coup de tête, elle qui lui avait pris sa seule famille. Au final, il trouvait en elle des qualités rares qu'il appréciait. Mais ils étaient comme des aimants aux mêmes polarités : quand l'un s'avance, l'autre se recule, inexorablement. Pour chasser ces reflexions douteuses, il commanda le cocktail qu'il savait le plus alcoolisé du bar : «  Deux long island iced tea s'il vous plait ». Cette boisson était un mélange d'alcool, dans lequel il n'y avait pas une goute d'ice tea, contrairement à ce que sous-entendait son nom. Une fois qu'il eut les deux verres, il en donna un à la jeune femme, et levant le sien dans la pénombre de la boite, il ajouta: «  A Apollon et Pamela? ». Entendre rire Liberty était quelque chose de rare pour Noam. Ils étaient tellement habitués à se lancer des piques vicelardes que rire franchement était quelque chose de nouveau. Le jeune anglais se permis un sourire franc, sans décrocher son regard de celui de la jeune femme. Il considérait que c'était comme cela, et uniquement comme cela, qu'il arrivait à voir la vérité chez les personnes qui l'entouraient. « Sinon, t'étais venu pour la soirée spéciale "buvons pour l'attentat comme si ça allait ramener les morts", ou juste pour trouver Pamela ? » Il sourit de nouveau, mais d'un sourire légèrement géné. L'attentat. Il savait bien plus qu'il ne voulait en dire. Il savait, à l'avance, que quelque chose du genre aurait lieu. Ceci avait été organisé par l'association que commandait son pere, et donc, on lui avait fait parvenir la nouvelle. Et il avait fait son possible pour que ses amis restent loin de Londres. Ses amis, ainsi que Liberty. « Je pense que trouver Pamela était le but de ma vie. Maintenant qu'il est accompli, on peut essayer de rendre un hommage alcoolisé à tous ces pauvres gens... ». Noàm s'étonnait de s'être détendu à ce point en la compagnie de la jeune femme. C'est fou ce que l'alcool peut aider. Elle semblait descendre son verre plus vite que lui, étanchant surement une soiffe quelconque. « Je vois! Longue vie à Pameloàm, le nouveau couple de prestige, et buvons à l'honneur de tous ceux qui ne le peuvent plus. » Noàm sourit de nouveau. Un couple de prestige, oui, c'était même pire que ça. Il pinça légérement les lèvres quand elle évoqua de nouveau l'attentat, c'était le genre de chose que son père faisait, apres tout. «  Buvons plutot au fait qu'on est encore là... pour boire. » Alors qu'il prit une grosse rasade, le jeune anglais sentait que le mélange d'alcool lui montait à la tête, et la chaleur l'environnant. Il enleva sa veste qu'il posa sur le bar, à coté de lui.Cette boite de nuit devait être au moins aussi chaude que l'enfer. Alors qu'il venait de se débarasser de sa veste, il remonta les manches de sa chemise à mi-bras. Il mourait littéralement de chaud, et l'alcool ne l'aiderait pas à se raffraichir. « Je crois que Pamela n'est pas ravie de te voir boire un verre avec moi, la pauuvre. ». Les effets de l'alcool semblaient se faire également ressentir chez la française qui commençait à étirer ses voyelles. Mais elle n'avait pas tort sur le fond, Pamela était bien en train de les regarder, avec un air mélangeant savamment jalousie et fureur. «  Si j'étais toi je ferais gaffe à ses ongles manucurés! Ca peut faire mal ces conneries... » Disons qu'il avait déjà eut des griffures mémorables à cause de ça. Puis, dans un geste de provocation ultime, il leva son verre en souriant à la jeune femme avant de glisser à Liberty : «  Tu aurais du la présenter à Apollon! Non pas que je cherche à m'en débarasser mais... » « Tu me remercieras plus tard, ok ? » Noàm plissa les sourcils, il ne comprit que lorsque Pamela s'avança vers lui et que Liberty s'interposa. Il ne savait pas vraiment à quoi il s'attendait, mais l'alcool lui promettait du grand spectacle. Et ce fut le cas. « Pardon, bitch ? Tu t'rends compte que t'es en train de réclamer mon mec sous mes yeux, j't'ai pas assez laisser avec tout à l'heure ? Vas chercher d'autres jouets. » Noàm finissait son verre exactement à ce moment là et faillit s'étrangler avec le peu de boisson restant. Ne serait-ce qu'avec les deux premiers mots de la jeune femme, un sourire naquit sur ses lèvres, le reste fit venir le rire. Alors que la blonde détalait, le jeune homme regarda Liberty avec des yeux remplis d'admiration. «  Tu mérites un autre verre, que veux tu? ». Instinctivement, il lui prit la main pour aller au bar. Contact electrisant au possible qui malgré l'alcool, reveilla clairement tous ses sens.L'océan des yeux de Noàm se plongeait dans le regard de Liberty. L'alcool faisait donc bien tomber toutes les inhibitions. Si elle avait été n'importe qu'elle autre fille, une fille normale somme toute, il aurait déjà tenté sa chance avec elle. Mais il ne pouvait pas. Déjà, ce contact avec la main était trop. Trop intense, trop electrisant, trop interdit. Il la lâcha, à regret sans vouloir se l'avouer, pour commander au bar des shots. Ils furent servis avec du citron vert et du sel. " Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi". Il serait surement reparti avec Barbie, décidant ou pas de la ramener chez elle ou chez lui. Il prit le verre de la jeune femme et lui tendit, et alors qu'il attrapait le sien, il dit « Merci..». Un simple mot, totalement polysémique, mais l'alcool ne fasait voir que les choses positives de la soirée. L'idée de prendre des shots n'était peut être pas la meilleure que Noàm pouvait avoir. L'alcool, fort à ce point pouvait faire ressortir et le meilleur et le pire chez lui. Alors en compagnie de Liberty, avec leur passé commun, il ne savait pas du tout ce qui ressortirait de cette soirée. « Je .. C'est rien. De toutes manières j'aimais pas cette fille alors j'étais gagnante. » Sa reflexion arracha un sourire à Noàm. Son cerveau n'était plus en état de chercher la raison de la haine de Liberty envers Pamela, tout ce qu'il faisait, c'était se concentrer sur les paroles de la française, et profiter de la soirée avec elle. Il ne voulait pas se l'avouer, mais il passait une bien meilleure soirée avec elle que la majorité de celles qu'il vivait à Cambridge. « A cette soirée pas si pourrie qu'elle en avait l'air. » Noàm fit son shot au même moment, grimaçant légérement sous les acidités combinés. Il rouvrit les yeux pour voir la jeune femme passer sa langue sur ses lèvres. Pour être honnête, si la fille avait été quelqu'un d'autre que Liberty, il l'aurait déjà poussé légérement contre ce comptoir et embrassé mais son esprit faisait encore la différence entre elle et le reste de la terre. «  Etrangement, je suis sur que ta soirée aurait été moins interessante avec Apollon...  » La pointe d'arrogance de la voix contrastait avec le regard intrigué que portait Noàm à la jeune femme. En fait, c'était plus que ça, il la détaillait sous tous les angles. Noam pouvait être parfois très arrogant, très prétentieux, et cela n'était une nouvelle pour personne. En fait, cela lui servait de carapace. « Tu m'as l'air bien sur de toi, prétentieux! ». Noàm sourit, faisant naitre deux fossettes dans ses joues. «  Je dis juste qu'Apollon m'avait l'air du parfait crétin qui va bien avec Pamela, mais pas forcément avec toi.. » Sentant ses paroles déraper, Noam se reprit rapidement, tachant de concentrer son regard sur quelqu'un d'autre, sur autre chose, enfin sur tout sauf Liberty. Il se rendait compte que boire avec elle n'était pas la meilleure idée qu'il ait eut, mais il devait l'admettre, il l'appréciait même s'il voulait la haïr. Ne supportant plus la chaleur du club, il commanda deux vodka pomme, en tendit une à la jeune femme avec un regard interrogateur et lui dit : «  Je meurs de chaud, ca te dirait d'aller prendre l'air? A moins que tu veuilles aller tirer Apollon des griffes de Pamela? » Ajouta-t-il en lui indiquant de regarder le spectacle qu'offraient les deux délaissés, maintenant colés l'un à l'autre sur la piste de danse. Leur rapport étrange arrangeait quelque peu Noàm. De cette manière, sa demi-confession était passée innaperçue, cachée par leur habitude à s'envoyer des piques et à ne pas se croire. « En voilà deux qui se sont bien trouvés! Et c'est d'accord pour prendre l'air, j'étouffe un peu j'avoue. » C'est vrai qu'au final, ils allaient pas si mal ensemble, les deux boulets. Enfin toujours moins que Noàm et Liberty, mais jamais ils ne s'avoueraient une telle chose. Non, se tirer dessus à coup de paroles assassines étaient bien trop distrayant. " On y va? " Récupérant sa veste sur le bar, il s'éloigna en la compagnie de liberty, fuyant la piste de dance, fuyant la chaleur et la musique qui avait clairement dégénérée. Il tint la porte à la jeune femme, la laissant passer devant lui. Les bonnes manières, même bourré, impressionant. Avec un geste de main, il ajouta : «  Apres toi. »« Mon dieu que ça fait du bien. » Elle n'avait pas tort, noàm n'en pouvait plus non plus de l'atsmophère de la boite. L'air était plus respirable à l'extérieur, il faisait même presque froid pour une nuit du mois de septembre. Quelle heure était il? Il n'en savait plus rien. Il était debout, devant elle, alors que seul un malheureux revebère les éclairait. « Au fait.. J't'ai pas dis mais merci pour le coup du plateau, j'cherchais à me débarrasser d'Apollon. ». Noàm sourit, sincérement, sans aucune lumière d'orgueil ou de fierté dans le regard. « Disons que j'ai très malencontreusement trébuché sur le serveur.. Ma maladresse est incurable! » Il sourit de nouveau. Intérieurement, il se tuait à essayer d'arrêter mais en vain. « 'Fin.. disons que sinon j'aurais du chercher une excuse pour qu'il me lâche. » Regardant vers la sortie par laquelle ils étaient eux même sortis, Pamela et Apollon sortait, et leurs intentions étaient tout sauf chastes. Noàm sourit de nouveau, levant les sourcils : «  De toute évidence, ils se sont remis de leurs échecs. On aurait presque fait une bonne action.. »
« C'est une bonne action! En mettant les boulets par paire, ça réduit les chances d'être embêtés par un boulet seul! » Noàm sourit à cette reflexion. Oui, elle n'avait pas tort. «  Tu mériterais un prix Nobel pour ça! » Mais plus que ça, sans boulet lui tournant autour, ce serait peut être lui qui le pourrait. Il tenta de chasser cette penser de son esprit, mais le mélange d'alcool lui montrait les vérités qu'il cherchait à cacher. Ils se rapprochaient, c'était évident, mais combien de temps avant qu'ils ne s'éloignent de nouveau? « Et puis.. Si je t'avais pas tiré pour t'enguirlander, tu aurais fini ta soirée avec elle je suppose.. Non ? » Noam se posa la question. Oui, en début de soirée, il avait pensé ça, mais quand il avait vu Liberty avec Apollon, Pamela était devenue secondaire. Il s'en rendait comme à présent. « Ce n'est pas dit. Elle était distrayant, amusante. Un joli jeu plantureux mais aller plus loin avec... ça... C'est cédé à la facilité. Et c'est très loin de ce que j'aime vraiment. » En fait, il avait pensé à haute voix, sa voix d'ailleurs, était devenue un peu plus grave, et ses pensées s'étaient transformées en un murmure. C'était rare d'accéder aux confidences du jeune homme. Il reprit ses esprits, fixant de nouveau la jeune femme dans les yeux. «  Disons simplement qu'elle n'était peut être pas mon genre. » « Hm.. je vois. Tu m'rassures. » Noam cligna des yeux, et haussa légèrement les sourcils. Leur relation avait toujours été des plus compliqué, et on ne pouvait pas vraiment dire que c'était la cordialité qui les régissait. Il avait voulu la tuer, à un moment, puis il avait voulu jouer avec elle de manière à ce que sa vie devienne un enfer. Mais il s'était surpris à l'apprécier. Il s'était surpris à penser à elle alors qu'il était avec d'autres. C'est vrai qu'elle était belle, mais il y avait plus que ça. Mais son orgueil le poussait à chasser ces pensées et à reprendre sa comédie. «  Pourquoi je te rassure? Je ne pensais pas vraiment que tu avais une haute estime de moi... » ajouta-t-il en souriant finalement. L'alcool faisait tomber leurs limites, les verres révélaient cette nature qu'ils auraient tout fait pour laisser enfouie. « Nan parce que sérieux, ses seins sont faux au cas ou t'aurais pas remarquer. » Noam se mit à rire dans cette ruelle où l'un et l'autre se faisait face, séparés par quelques centimètres d'air. «  Merci pour l'info Sherlock! Je crois que je vais avoir besoin de ton avis d'experte à chaque fois que je sortirais, à présent! ». « J't'en prie, envoie des photos de toutes tes innombrables conquêtes, je te ferais un rapport détaillé digne d'un profiler! » Noam eut un sourire intrigué. «  De toutes mes innombrables conquêtes? Alors c'est ça qu'on raconte sur moi? » C'était mieux que de dire qu'il était le fils d'un baron criminel assassiné, que l'association de son père avait aussi organisé les derniers attentats du métro. On disait alors que c'était un coureur, une sorte de Don Juan du vingt-et-unième siècle? A vrai dire, ce n'était pas vraiment le genre de Noàm de s'interesser aux ragots. Apres tout, sa vie privée avait été rendue totalement publique dans les journaux, depuis, il se considérait comme intouchable. « Et puis c'est pas que je ne t'estime pas Noam.. Parfois on a du mal à cerner les gens, alors on préfère rester pessimiste. » Noàm fronça légérement les sourcils. Lui ne voyait pas les choses comme cela, mais il devait avouer que connaissant l'histoire de la jeune femme, il comprenait pourquoi elle disait cela. Lui, il voyait les choses d'une autre manière, il cernait les gens différement. Il dit alors, la regardant dans les yeux: «  Moi je me fis au regard. Depuis que je suis gosse, je crois qu'on peut tout savoir sur quelqu'un en le regardant dans les yeux. Jusqu'ici, ça ne m'a trompé qu'une fois. » Elle. Elle était celle sur laquelle il s'était trompé. La première fois qu'il avait croisé le regard de la jeune femme, c'était en voyant une photo d'elle sur internet. Une photo où la presse la désignait comme la victime, alors qu'elle était aussi la personne qui avait assassiné le père de Noam. Il avait regardé ces prunelles qui fuyaient l'objectif, comme si un mélange de honte, de peur et de tristesse baignait son regard. Il l'avait haît à ce moment même, à des centaines de kilomètres d'elle. Elle la soit-disant victime. Lui, on ne le considérait pas comme une victime... « Je suppose qu'il faut savoir accepter les surprises, tout ne peut pas être toujours simple. » Le regard de Noàm quitta celui de la jeune femme. Il se perdait de nouveau dans ses pensées. À voix basse, il avoua : «  Je n'aime pas vraiment les surprises. ». Elle avait tué son père, et son père avait tué son père à elle. Bienvenue dans la dramaturgie du XIVeme siècle. C'était présicément cet événement qui avait fait que Noam détestait les surprises à présent. Elle en était, en partie, la cause. C'était à cause de tout ça que tout était si compliqué, si impossible entre eux. Il la regarda, un regard où beaucoup d'émotions contraires se mélangeaient : «  J'aimerai que les choses soient plus simples. ». Le temps semblait suspendu, arrêté en plein vol. Noam aurait pu jurer que tout s'était stoppé : la musique à l'intérieur, les voitures dans la rue, les oiseaux dans le ciel. Mais non, ce n'était que son impression, que cette sensation nouvelle qu'il découvrait alors qu'il se rappochait dangereusement de la jeune femme. Il savait qu'il n'avait pas le droit de se révéler, pourtant l'alcool semblait le pousser à continuer à avancer. Était ce vraiment seulement l'alcool, ou une vraie force intérieure ne faisant que l'attirer un peu plus vers elle. Elle qui était la limite à ne pas franchir. Le fruit interdit de sa vie. Le geste qu'il avait reprimé toute la soirée vint naturellement, presque trop. La distance entre eux était réduite, il pouvait presque sentir son souffle, écouter ce va et vient régulier, sentir les notes sucrées de son parfum. Il posa sa main gauche contre le mur, un peu plus haut que la frêle épaule de Liberty. Noàm se pencha, doucement, déposant en même temps un baiser sur les lèvres rendues sucrée par l'alcool de la jeune femme. Il venait de faire exploser la frontière qu'il avait construit pendant des années, et c'en était electrisant.
Ce baiser était electrisant. Noàm pouvait ressentir des décharges electriques dans tout son corps à la fois. Elle n'était pas une de ces filles, faciles, dont le baiser était aussitôt donné, aussitôt oublié. Elle avait été l'objet de ses pensées pendant des années, en mal principalement, puis elle avait tourné à l'obsession. L'obsession de se venger pour commencer, puis juste l'obsession d'elle dans un second temps. Pourtant, Noam s'était promis de ne pas dépasser les limites de ce jeu qu'il pensait avoir mis en place, mais il s'était laissé tenté. L'occasion était trop belle, trop parfaite, et l'alcool lui effaçait tous les codes que sa vie avait pourtant mis en place. Mais alors que la jeune femme répondait à son baiser, l'anglais ne pouvait avouer qu'une seule chose : il ne jouait plus. Il ne la haissait pas comme il l'aurait dû. Au contraire, il la désirait, il voulait être proche d'elle. Et puis, elle mit fin au baiser. La raison revint à Noàm. Un millier de questions, de commentaires, lui affluèrent au cerveau. Il éprouvait le contre-choc de ce baiser, apres le coté délicieux, maintenant il réalisait ce qu'il venait de faire. « Tu es une vraie énigme pour moi, Lewis. » Noàm essayait de lire dans ses yeux ce qu'elle ressentait, mais le tourbillons de ses émotions était bien trop important. Lui non plus ne savait plus où il en était, il avait l'impression de se noyer entre ses principes et ses émotions. «  Crois moi, tu n'aimerais pas que je sois un livre ouvert Liberty. » Prenant conscience de cela, il recula d'un demi-pas." S'en tenir aux ragots est une bonne idée." Retour à la réalité. Le moment était passé.« Plus facile à dire qu'à faire. » Oui, clairement. Noàm était bien d'accord avec la jeune femme sur ce point, mais ce conseil, il l'avait aussi donné pour lui même. Il aurait voulu continuer à lui faire croire qu'il n'était qu'un Don Juan de plus sur ce campus, petit gamin fortuné qui, même à son âge n'avait rien d'un adulte. Il voulait continuer à voir la jeune femme comme la fille dure, presque peste, française, qu'il se devait d'hair. Et rien de plus. Une partie de lui voulait tourner la page sur cette nuit, mais il était parfaitement conscient que cela ne serait pas faisable. Que son esprit garderait la sensation de ses lèvres se déposant sur celle de Liberty, pendant un bon moment, gravée dans sa mémoire. Son regard suivit la jeune femme, regardant sa silhouette se trainer hors de ce mètre-carré qui semblait maintenant nous appartenir. « Je crois qu'il est l'heure pour moi de rentrer. » Le moment était bel et bien fini, les deux reprenaient leurs esprits, leur pseudo haîne commune. Alors qu'elle semblait ne pas marcher droit, et Noàm non plus d'ailleurs, il se permit tout de même de lui proposer : «  Tu me laisses t'appeler un taxi? » Noàm ne pensait pas vraiment à lui à ce moment là, il pensait juste qu'il voulait qu'il ne lui arrive rien à elle. Qu'elle rentre chez elle saine et sauve. Ironie du sort quand on savait qu'il avait voulu la tuer. De lui-même, personnellement, il s'en foutait, il rentrerait à pied. « Si tu le prend aussi. T'es surement aussi bourré que moi, si ce n'est plus. » Noàm s'était dit qu'il rentrerait à pied. Ca l'aurait aidé à décuver un peu, et surtout, à mettre de la distance entre lui et Liberty. Il comprenait que ce n'était pas seulement l'alcool qui l'avait fait franchir ses limites ce soir, c'était surtout le fait que plus il passait de temps avec elle, plus il réalisait qu'elle lui plaisait. Elle n'était pas comme Pamela, au final, c'était simplement elle, son genre. Noàm la rattrapa, revenant à son niveau. Il ne murmura que «  Ca marche... ». Il fit quelques pas en cherchant son portable, et à ce moment là, il eut la chance d'appercevoir un taxi libre venant dans leur direction. Les taxis devaient savoir que les fêtards du club branché de Cambridge ne reprenaient pas leur voiture apres avoir bu toute la nuit. Noàm le héla et ouvrit la porte à Liberty alors qu'il entendait le chauffeur leur demander à quelle destination aller. Noàm titubait légèrement en rentrant dans le taxi. Il indiqua l'adresse de sa maison. Il avait gardé sa résidence familiale à Londres, et avait acheté en plus une maison, avec l'argent de son père décédé. Il n'avait pas besoin d'autant d'espace, il en était conscient, mais il aimait cette sensation de ne pas vivre entouré seulement de quatre murs. Et puis au moins, comme ça, son chien avait de quoi se défouler. Dans le taxi, l'ambiance était glaciale. L'un et l'autre semblaient tout faire pour s'éviter. Noàm, fortement alcoolisé, tentait de ne pas regarder le défilement des lampadaires de peur de se sentir mal. Intérieurement, il se sentait déjà mal. C'était l'effet post baiser avec Liberty, parce qu'il savait parfaitement que cela ne pourrait plus se reproduire, et que des demain, il allait redevenir le type abject qu'il était normalement avec elle. Il ne s'en sentait pas la force, il ne voyait pas comment il pourrait passer outre ces sentiments qui avaient déferlés ce soir. Noàm sentit le taxi ralentir, de toute évidence ils étaient arrivés devant chez elle. Il tourna la tête vers Liberty, la regardant s'en aller. Dans son propre regard, la confusion et la tristesse régnaient, comme si apres pres de dix ans à la haïr, il ne pouvait plus s'y résoudre. « Au revoir, Noam. » Déglutissant avec difficulté, Noam répondit sensiblement la même chose : «  Au revoir. » Il disait aurevoir à la Liberty de ce soir, comme si il était sur qu'elle avait disparu apres ce baiser. Il disait aurevoir à ses propres rêves et espoirs, d'être plus qu'un simple manoeuvre dans ce jeu de haine commune. Il disait aurevoir à tout le bon que cette soirée avait apporté avec elle. Dans un regard malheureusement teinté de réalisme, il regarda la porte se fermer sur lui. Le taxi redémarra. C'en était fini de cette soirée comme entre parenthèses.

UC


Dernière édition par Noàm e. Lewis le Dim 15 Sep - 2:05, édité 30 fois
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NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all? Empty
MessageSujet: Re: NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all?   NEL + LBH. But if you close your eyes, does it almost feel like nothing changed at all? Icon_minitimeSam 14 Sep - 0:43


Bien sur, à peine rentrée à l'université, il fallait que ça cause attentats. Comme si je n'avais pas déjà eu ma dose avec l'enterrement de Camille à Londres la semaine dernière. Néanmoins, une occasion d'aller boire un coup au Bar Room Bar n'est jamais à rejeter, n'est ce pas ? Mais si j'y allais, c'était pour me changer les idées, pas jouer les filles endeuillées. J'enfilais donc une robe rouge, ni trop puteafrange ni trop fille sage, me maquillant avec soin avant de me rendre sur les lieux. Une heure plus tard, alors que je jouais sagement avec ma tequila en discutant avec un type dont je ne connaissais même pas le nom - et pour être honnête je m'en fout - mon regard fut attiré par une silhouette connue. Noàm ? Je serrais la mâchoire, le regardant à la dérobée. Il perdait jamais une occasion de me faire penser à lui celui là. Reprenant ma conversation en riant, je m'efforçais de l'ignorer. De toutes manières, il était planté au bar avec son verre. Je tournais les yeux vers monsieur sanstitre qui me demandait si je vivais sur le campus, je haussais les épaules « En quoi ça peut t’intéresser? Je laisse personne aller dans mon lit. » Autant y aller direct. Mon regard se perdit à nouveau vers Noàm, en pleine discussion avec une blonde plantureuse. Okay, là, fallait que je m'occupe vraiment. Je me penchais d'avantage vers sanstitre - fallait peut-être que je lui demande son prénom - lui demandant : « Et .. toi? T'es sur le campus dis moi? » Il marche pas, il court, le bonhomme. Tout de suite, il se vante d'être à l'université, d'être riche, blablablaa. Tout pour m'attirer quoi. Fin, si j'étais intéressée. Faut dire qu'il est pas trop mal foutu. Quand je regarde à nouveau vers le bar, Noàm n'est plus là, ni la barbie qui l'accompagnait. Let's pretend I don't care. J'appuyais mes coudes sur le bar, toujours penchée vers sanstitre le prétendant. « Si t'es sage je te laisserais me raccompagner sur le campus. » Dis-je en lui accordant un sourire malin, sur un fond de Robin Thicke. Faut tirer le pratique de tout ça, il me raccompagne, une petite partie de monopoly s'il est gentil, et tout le monde est content! Ah, ça y est, vient la partie lover. Se penchant d'avantage vers moi, sanstitre commence à attraper une de mes mèches de cheveux. Je ne le quitte pas du regard, curieuse, ne remarquant pas le moins du monde que j'avais été remarquée par quelqu'un d'autre. A moins que je ne veuille pas le remarquer, parce que quelque chose me disait que Noàm n'était pas loin avec sa poupée gonflable. « On t'a déjà dit que tu avais un regard envoutant ? » Ow, yé peut-être intelligent le petit, il sort des mots complexes. Je bat des cils comme une jeune fille en fleur, et fais un petit sourire. « Ah oui ? » Je ronronne presque, feignant un quelconque attachement. Mais.. Finalement nan, il me branche pas, j'irais voir plus loin quand j'en aurais fini avec celui là. Faut juste que je trouve un moyen de me débarrasser de lui, parce que là, il s'approche un peu trop.. Oh god, il croit quand même pas que je vais le laisser m'embrasser ? C'est à ce moment là qu'un serveur trébuche et renverse tout son plateau sur nous. Bon, ma robe n'est pas trop tâchée, sanstitre par contre.. Ouh. Qui a eu cette idée brillante que je le remercie? Un prétexte pour m’éclipser ! Mais mon regard resta rivé sur le fauteur de trouble qui semblait avoir bousculé le serveur. Oh, cette voix... «  Oh mon dieu, je suis désolé, je vais vous payer ces verres! » Bizarrement, je ne suis plus contente, du tout. Sanstitre fulmine a propos de sa chemise, et me propose de rentrer chez lui ensemble pour qu'il se change. « Tu rigoles j'espère ? » Sans la moindre délicatesse, je me redresse et le snobe royalement, fonçant droit sur Noàm pour lui choper le poignet. « Excuses moi Pamela je te l'emprunte. » Et paf, je le tire à l'écart. « Je crois moyen aux coïncidences, Noàm. C'est quoi ton problème? » Bon, je m'énerve un peu beaucoup vite, surement est-ce lié à la blondasse que j'ai toujours dans le champ de vision et qui me fait tiquer sérieusement. Et voilà que Noàm joue les indifférents. «  J'ai bu pas mal de vodka, et je suis désolé si en titubant j'ai poussé le serveur qui a renverser son plateau sur la chemise de ton... Rancard? » Son air innocent va me rendre folle. Je le déteste. «  Et au fait, elle s'appelle pas Pamela, elle s'appelle... » Renchérit-il, mais il s'arrête, ne se souvenant pas même du prénom de miss airbags plus loin. Un rictus amusé étire mes lèvres. « Tu peux te moquer de mon rencard comme tu veux, tu ne te souviens même pas du prénom du tien. Ça restera donc Pamela, elle en a bien la tronche. » Terminais-je sur une note amère que j'aurais bien retenu. Pamela, airbagsgirl, barbie.. Rien de bien glorifiant. Mais elle ne m'inspirait rien de bien. Allez savoir pourquoi huhu. «  Je ne te savais pas aussi rapide à juger toi Mademoiselle Vertu... C'est quelqu'un de très bien! Et franchement, es tu capable de me dire comment ton rancard s'appelle, que je rigole un peu moi aussi et que je colporte le ragot des demain? » Me balance alors Noàm d'un air faussement outré. Je lève les yeux au ciel et croise les bras. « Je m'en fiche de son prénom, moi, et j'essaie pas de m'en souvenir, puisque je lui ai même pas demandé. Oh.. Pitié, tu dis que c'est une fille bien et tu la connais depuis quoi.. un quart d'heure ? » Moi, t'espionner ? Pas du tout Noàm, pas du tout, je t'ai a peine aperçu. Contrariée, je contracte ma mâchoire et détourne le regard. «  Ce n'est pas bien de fliquer les gens, Liberty. » Mon sang se glace l'espace d'un instant et je me mord l'intérieur de la joue face à cette utilisation de mots. Je baissais les yeux. « Je suis observatrice, c'est tout. Ne crois pas que j'ai quelque chose à faire des bimbos que tu te traines au lit. » Je sens le sang affluer à mes joues malgré l'agressivité que je m'invente pour me rappeler de garder une distance de sécurité. Oui, j'ai une mémoire eidétique, mais ça n'avait rien à voir et je le savais parfaitement. « Tu vas retrouver ton Apollon ou je t'offre un verre? »  Je lève mon regard pour dévisager Noàm un instant, tiraillée. Ma fierté, mon orgueil et surtout ma raison me criaient de retourner près de sanstitre, bien que ce dernier me gavant particulièrement, mais parallèlement, quelque chose d'autre de plus fort me pousse à garder les pieds plantés face à Noàm. Prenant un air faussement désinvolte, j'arque les sourcils. « Si c'est toi qui offre. » Faible, Liberty. Ça te coutera cher de ne pas parvenir à le haïr malgré tes efforts. Dire qu'à l'origine, j'étais venue à Cambridge principalement pour lui en faire voir de toutes les couleurs... Mais je m'attendais à un connard, un truand, un voyou manipulateur et agressif.. Je ne m'attendais certainement pas à m'entendre avec lui.. Du moins, tout est relatif, puisqu'on s'entend souvent comme chien et chat. Alors que je fixais le bar, Noàm me tira à son tour de mes pensées, une expression énigmatique sur le visage. « Que veux tu? » Je bat des cils plusieurs fois comme pour revenir sur Terre, et je m'appuies contre le bar, tournant la tête vers Noàm. « Je prendrais ce que tu prendras, soyons fous. » Je n'avais aucune idée précise, et puis, c'est pas comme si j'étais compliquée. Et au moins je demanderais pas un truc plus cher que le sien, ça m'évitera un tacle. Il commanda donc deux Long Island Iced Tea, et j'attrapais mon verre sans quitter Noàm du regard lorsqu'il me le tendit, jusqu'à ce qu'il dise : « A Apollon et Pamela? » m'arrachant directement un rire, le premier rire sincère de la soirée. Quels beaux sobriquets attribués à nos rencards ! En retour, Noàm m'accorda un sourire, ce que je n'avais pas l'occasion de voir souvent. Du moins, pas un sourire comme ça. Je levais mon verre également, trinquant. « A Apollon et Pamela. » Je portais le verre à mes lèvres, l'alcool me brûlant directement l'intérieur de la gorge. Je fermais les yeux un instant, m'en délectant, avant de regarder Noàm. « Sinon, t'étais venu pour la soirée spéciale "buvons pour l'attentat comme si ça allait ramener les morts", ou juste pour trouver Pamela ? » Je m'enfilais encore de grandes - trop grandes ? - gorgées de mon verre, attendant la réponse de Noàm: « Je pense que trouver Pamela était le but de ma vie. Maintenant qu'il est accompli, on peut essayer de rendre un hommage alcoolisé à tous ces pauvres gens... » Je passais une main sur mon visage, retenant un nouvel éclat de rire. Je le connaissais bien, mine de rien, depuis le temps, et bizarrement je ne le voyais pas du tout avoir pour "but" dans la vie cette .. Chose. « Je vois! Longue vie à Pameloàm, le nouveau couple de prestige, et buvons à l'honneur de tous ceux qui ne le peuvent plus. » Bon, ok, ça monte relativement vite au cerveau ce cocktail, mais ça ne m'empêchait pas de boire à nouveau après ma phrase. « Buvons plutot au fait qu'on est encore là... pour boire. » Noàm n'avait pas tort. Je hochais la tête, buvant à nouveau dans mon verre en m'efforçant de supprimer l'attentat de mon esprit. J'y avais échappé, j'étais chanceuse, point final. Alors que je reposais mon verre pour tirer mes cheveux devant moi et dégager mon dos parce que j'avais chaud, je remarquais que c'était visiblement le cas aussi pour Noàm qui retira sa veste. Je laissais même mon regard s'égarer le long de sa musculature d'avantage visible, avant de regarder derrière lui. Blondie barbie me fusillait du regard, visiblement mécontente. « Je crois que Pamela n'est pas ravie de te voir boire un verre avec moi, la pauuvre. » Dis-je comme si j'en avais quelque chose à faire. Intérieurement? Je jubilais. « Si j'étais toi je ferais gaffe à ses ongles manucurés! Ca peut faire mal ces conneries... » Nouveau sourire amusé de ma part, alors que je lève doucement ma main ne tenant pas mon verre. « Qu'elle me touche avec sa manucure et elle goutera la mienne. » Dans un ultime geste provocateur, Noàm leva son verre dans sa direction. « Tu aurais du la présenter à Apollon! Non pas que je cherche à m'en débarasser mais... » S'il cherche à s'en débarrasser, il n'avait pas choisi la meilleure manière, puisqu'elle approchait à grands pas. « Tu me remercieras plus tard, ok ? » Je terminais mon verre et le posais sur le bar, me rapprochant soudain de Noàm, pendant que Pamela à nos côtés demandait quand il revenait danser avec elle. « Pardon, bitch ? Tu t'rends compte que t'es en train de réclamer mon mec sous mes yeux, j't'ai pas assez laisser avec tout à l'heure ? Vas chercher d'autres jouets. » Féline, je fusillais la blonde du regard, dont le visage se décomposa. I'm a big baaawsss. Alors qu'elle détalait, j'affichais un air fier, alors que j'entendais clairement Noàm.. Rire ? Je pivotais, me retrouvant nez à nez avec lui, et je reculais à peine pendant qu'il disait : « Tu mérites un autre verre, que veux tu? » Je me mordais la lèvre inférieure, amusée, avant de hausser les épaules avec un sourire en coin. « Ce que tu as à offrir. » Et là, dans l'immédiat, je trouvais presque une ambiguïté dans sa question et ma réponse. Coupée brutalement dans mes pensées, Noàm attrapa ma main pour m'entraîner au bar, et je tressaillis sous ce contact, gardant quelques secondes les yeux rivés sur nos mains enlacées. Ma tête me hurlait de le lâcher, tout de suite, mais la vérité m'éclatais en plein visage : Je me délectais de ce contact en silence, et je réprimais une grimace de déception lorsqu'il la lâcha pour commander nos boissons. Des shots, ouh, si je tiens debout à l'issue de cette soirée, ça relève du miracle. « Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans toi » Je me redressais, légèrement bouche bée, et me tournais face à Noàm, intriguée. « Merci.. » Un simple mot, et voilà que mon cœur se mettait à battre la chamade. « Je .. C'est rien. De toutes manières j'aimais pas cette fille alors j'étais gagnante. » Je l'aimais pas, oui, mais pourquoi, hors de question de le dire. Je secouais la tête comme pour me ressaisir, et posais ma bouche entre mon pouce et mon index, l'humidifiant pour y déposer du sel, et j'attrapais un citron. « A cette soirée pas si pourrie qu'elle en avait l'air. » Dis-je avant de m'enfiler mon shot pour essayer d'oublier ce que je venais de dire, et oublier qu'actuellement, je dévorais presque Noàm du regard. Je mordais mon citron, passant ma langue entre mes lèvres pour retirer l'acidité qui les brulaient un peu. « Etrangement, je suis sur que ta soirée aurait été moins interessante avec Apollon... » Je reportais mon attention à nouveau vers Noàm, un sourire énigmatique planant sur mes lèvres, avant de rire. « Tu m'as l'air bien sur de toi, prétentieux! » Je fermais les yeux un bref instant, l'alcool faisant légèrement tourner ma tête, et je passais une main dans mes cheveux, mourant de chaud. Regardant Noàm à nouveau, je me pinçais les lèvres. Bon sang, arrête de me dévisager comme ça. Son sourire m'acheva, ainsi que ses paroles. « Je dis juste qu'Apollon m'avait l'air du parfait crétin qui va bien avec Pamela, mais pas forcément avec toi.. » Un nouveau frisson me parcourut l'échine, et je détournais le regard vers mon shot, mon citron, n'importe quoi. « Ça donne presque envie de te croire » Dis-je sans le regarder, comme pour me convaincre intérieurement qu'il se moquait de moi, me permettant ainsi de le haïr un tant soit peu. « Je meurs de chaud, ca te dirait d'aller prendre l'air? A moins que tu veuilles aller tirer Apollon des griffes de Pamela? » Je tournais à nouveau la tête vers Noàm, qui me tendait une des deux vodkas pommes qu'il avait commandées, et attrapais celle ci en regardant vers la piste, réprimant un rire en voyant nos deux boulets du soir ensemble. « En voilà deux qui se sont bien trouvés! Et c'est d'accord pour prendre l'air, j'étouffe un peu j'avoue. » Maais ça ne m'empêchais pas de boire un coup de vodka tout de même. « On y va? » Je lui emboitais le pas, me faufilant à travers la foule jusqu'à atteindre l'extérieur ou Noam me tint la porte. « Apres toi. » De l'air, enfin. Je le remerciais et sortais en inspirant profondément, attrapant mes cheveux tant bien que mal pour aérer ma nuque. « Mon dieu que ça fait du bien. » Soupirais-je en m'adossant au mur, reportant mon attention vers Noam. Après quelques secondes passées à le dévisager, je souris. Faut que j'arrête de boire avec lui, j'lui souris trop dans ces moments là. « Au fait.. J't'ai pas dis mais merci pour le coup du plateau, j'cherchais à me débarrasser d'Apollon. » Je déglutis, levant les yeux vers le ciel. D'où je le remerciais ? « Disons que j'ai très malencontreusement trébuché sur le serveur.. Ma maladresse est incurable!» Son sourire et chacun de ses mots me faisaient sourire d'avantage malgré mes efforts. Et mes efforts étant amoindris par les "bienfaits" de l'alcool, je vous laisse imaginer ma résistance quasi-inexistante. « 'Fin.. disons que sinon j'aurais du chercher une excuse pour qu'il me lâche. » Noàm sembla bouger, et je baissais la tête, remarquant qu'il avait tournée la sienne vers la sortie.. D'où s'échappaient Pamela et Apollon. Facile d'imaginer la suite de la soirée. « De toute évidence, ils se sont remis de leurs échecs. On aurait presque fait une bonne action..» J'arquais un sourcil et regardais mon interlocuteur, étirant mes lèvres en un sourire amusé. « C'est une bonne action! En mettant les boulets par paire, ça réduit les chances d'être embêtés par un boulet seul! » Là, au moins, Apollon ne risquait pas de chercher à me faire un plan de drague foireux. J'attrapais une de mes mèches brunes, l'enroulant autour de mon index. « Et puis.. Si je t'avais pas tiré pour t'enguirlander, tu aurais fini ta soirée avec elle je suppose.. Non ? » J'attrapais nerveusement ma lèvre inférieure entre mes dents. Je voulais la question innocente, mais elle ne l'était pas. Je levais un regard curieux vers Noam, l'estomac tordu par une jalousie que je ne parvenais pas à effacer malgré toutes mes résistances. C'est malgré moi, au lieu d'aimer le détester, je déteste l'aimer. « Ce n'est pas dit. Elle était distrayant, amusante. Un joli jeu plantureux mais aller plus loin avec... ça... C'est cédé à la facilité. Et c'est très loin de ce que j'aime vraiment.» Je buvais ses paroles, ne clignant presque pas des yeux tout le long de sa phrase tant je l'observais. Un rire jaune résonna dans mon esprit. S'il n'aimait pas la facilité, que dire de notre.. lien? Je ne saurais même pas mettre de nom là dessus. Je secouais la tête, chassant ces questions à nouveau alors qu'il achevait:« Disons simplement qu'elle n'était peut être pas mon genre.» Je crois que j'avais retenu ma respiration tout ce temps, puisque je soupirais à la fin de sa phrase. De soulagement ? Je vois pas de quoi vous parlez. « Hm.. je vois. Tu m'rassures. » Marmonnais-je en tentant de paraître désintéressée. Mais alors, c'est quoi son genre ? Chhhht fallait que j'arrête sérieux. « Pourquoi je te rassure? Je ne pensais pas vraiment que tu avais une haute estime de moi...» Wooowowowo attendez je venais de dire que j'étais rassurée ? « Nan parce que sérieux, ses seins sont faux au cas ou t'aurais pas remarquer. » Alors ça, c'était la justification la plus nulle de l'histoire de l'humanité. Et tu veux devenir criminologue ? Bravo Liberty, bravo. « Merci pour l'info Sherlock! Je crois que je vais avoir besoin de ton avis d'experte à chaque fois que je sortirais, à présent! » Je levais les yeux au ciel, croisant les bras. « J't'en prie, envoie des photos de toutes tes innombrables conquêtes, je te ferais un rapport détaillé digne d'un profiler! » Il sembla intrigué par ma réponse.  « De toutes mes innombrables conquêtes? Alors c'est ça qu'on raconte sur moi?» Je haussais les épaules, et secouais la tête. « Je m'efforce de ne pas me fier aux ragots, je préfère me faire mes idées. » Du moins, je ne me fiais plus aux idées premières qu'on a d'une personne.. Depuis lui. Je fis un sourire, et je m'adoucit à nouveau, songeant de nouveau à ce qu'il avait dit plus tôt: « Et puis c'est pas que je ne t'estime pas Noam.. Parfois on a du mal à cerner les gens, alors on préfère rester pessimiste. » Un frisson me parcourut, et je ne savais pas si c'était lié au froid ou à cette prise de conscience que j'avais formulée à voix haute. Pourquoi j'ai bu avec lui ? Quel manque de professionnalisme de ma part, j'aurais du savoir que ça n'arrangerait pas mon attirance envers lui. Je le regardais de nouveau après une brève hésitation, et mon coeur loupa un battement lorsque son regard chercha le mien, le croisant pendant qu'il disait: « Moi je me fis au regard. Depuis que je suis gosse, je crois qu'on peut tout savoir sur quelqu'un en le regardant dans les yeux. Jusqu'ici, ça ne m'a trompé qu'une fois.» L'espace d'un instant, je le dévisageais, soutenant son regard d'une façon énigmatique. Comme si j'avais l'impression que je devais me reconnaître dans la fin de sa phrase, comme si cette exception, c'était moi. Sans le quitter du regard, je répondais presque à voix basse, faisant un sourire en coin timide, si rapide que presque imperceptible. « Je suppose qu'il faut savoir accepter les surprises, tout ne peut pas être toujours simple. » Il détourna les yeux, et mon estomac se noua lorsqu'il avoua plus bas : « Je n'aime pas vraiment les surprises.» J'entrouvrais les lèvres, comme pour dire que moi non plus, mais rien ne sortit. Parce que dans le fond, j'étais heureuse de cette surprise, de voir qu'il n'était pas en apparence le monstre que j'imaginais qu'il serait. Mais parallèlement, ça me déchirait. Je me pinçais la lèvre, incapable de dire quoique ce soit, jusqu'à ce qu'il me regarde à nouveau, de ce regard aussi indéchiffrable qu’irrésistible. « J'aimerai que les choses soient plus simples.» J'avais l'impression qu'il venait de tirer un boulet de canon dans les parois que je m'étais construites contre lui, et j'étais complètement désorientée, comme une enfant qu'on aurait laissé trop longtemps dans le noir, et incapable de se faire à la lumière. « Moi aussi. » Finis-je par avouer à voix basse également, sans le quitter du regard. Je ne sais pas si je comprenais seulement ce que je voulais comprendre. Je ne savais pas s'il comprenait ce que je voulais dire - et les chances étaient moindres - mais peu importe, si ça se trouve, d'ici demain j'aurais oublié la moitié de cette conversation, vu les verres qu'on s'était enfilé. Je ne le lâchais pas du regard, guettant sa réaction de façon anxieuse. Allait-il deviner que je savais qui il était, et révéler une facette de sa personnalité que je ne lui connaissais pas, celle que je redoutais plus que tout maintenant que j'avais appris à le connaître ? Je tressaillis quand il s'approcha de moi, mais je ne bougeais pas, les mains dans le dos, toujours appuyée contre le mur. Je sursautais à peine lorsqu'il appuya sa main contre le mur, à quelques centimètres à peine de mon épaule. Mais je ne la regardais pas, trop occupée à le dévisager. « Tu.. » Commençais-je, cherchant des mots pour me défaire de l'emprise qu'il avait sur moi, mais presque aucun son ne sortit de mes lèvres entrouvertes, puis, plus aucun lorsque Noàm vint coller ses lèvres aux miennes. Je battis des paupières plusieurs fois, le temps de réaliser ce qui se passait. Fuis! Me hurlait ma raison, mais celle ci se noyait sous la tequila, la vodka, et autres cocktails bus ce soir. Une de mes mains quitta le mur pour venir se loger derrière la nuque de Noam, alors que je répondais d'instinct à son baiser. Après quelques secondes, je reculais à peine, si bien que je sentais encore son parfum, son souffle, la rythmique de sa respiration. J'ouvrais les yeux, le regard baigné dans un mélange de curiosité, de confusion et d'une peur que je masquais tant bien que mal, fixant Noam, alors que je finissais ma phrase. « Tu es une vraie énigme pour moi, Lewis. » Je n'avais pas envie que le matin vienne. Parce que je savais que dès demain, j'allais le fuir comme la peste. « Crois moi, tu n'aimerais pas que je sois un livre ouvert Liberty. » La vie sembla reprendre autour de nous, et je cessais un court instant de respirer. Le mur derrière moi m'empêchait de fuir, mais heureusement, Noam recula d'un pas délibérément. « S'en tenir aux ragots est une bonne idée. » Je passais une main dans mes cheveux, détournant le regard, déboussolée. Que voulait-il dire ? Si je m'en tenais aux idées toutes faites que j'avais de lui, c'était le fils de son père, et donc, un assassin et un terroriste en devenir. Etait-il en train de m'avouer ça, à sa manière? Je tressaillis. « Plus facile à dire qu'à faire. » Confiais-je de façon amère, baissant les yeux. Oh oui, je voudrais vraiment croire tout ce que je pensais de lui.. Mais à chaque seconde passée à ses côtés je voyais l'inverse de l'homme que je croyais rencontrer en arrivant à Cambridge. Alors comment m'en tenir aux ragots ? Je déglutis, me dérobant, et glissant sur le côté en vacillant pour me détacher de l'emprise - emprise physique, puisque la mentale ne semblait pas décidée à me lâcher - qu'il avait sur moi. « Je crois qu'il est l'heure pour moi de rentrer. » J'avais l'impression que la ruelle tournait autour de moi, et je ne savais pas si c'était l'alcool qui m'enivrait, ou si j'étais encore étourdie par ce baiser. Longeant le mur, je m'éloignais alors de Noam. Vu les verres, j'vais rentrer sur le campus à pieds, hein. La voix de Noàm m'interpella de nouveau cependant. « Tu me laisses t'appeler un taxi? » Je pivotais légèrement, toujours agrippée au mur, pour le regarder. Bon sang, ce que je voulais l'envoyer chier, lui dire que je n'avais pas besoin de lui. Mais ce soir, je ne me sentais définitivement pas capable de mentir. Je fronçais les sourcils, tentant de rester détachée tandis que je disais : « Si tu le prend aussi. T'es surement aussi bourré que moi, si ce n'est plus. » Mettons ça sur le compte de l'alcool, et non pas sur le fait que ça m'accorderait quelques minutes de plus avec lui. Même si je me doutais que ce serait un trajet silencieux vu ce qui venait de se passer. En quelques rapides enjambées, le jeune homme me rattrapa, répondant alors: « Ca marche.. » Je hochais la tête, incapable de sourire cette fois ci bien qu'en ayant envie. Une véritable guerre mondiale se déroulait dans mon esprit à chaque pas que je faisais, jusqu'à ce que Noam hèle un taxi, m'en ouvrant la portière. « Merci.. » Dis-je simplement en montant, donnant mon adresse au conducteur. Noam fit de même, et le taxi partit. Je passais tout le trajet collée contre la vitre, n'osant pas le regarder en dehors de quelques rapides coups d'oeil. Pourquoi fallait-il que je trouve mon idéal en la personne que je voulais détester plus que tout? Pourquoi il n'était pas comme Apollon ? Pourquoi est ce que même dans ce fichu taxi je pensais encore à l'embrasser ? Je soupirais, frustrée. Au bout de quelques minutes, le taxi se garait devant chez moi, et je payais donc la course jusqu'ici. « Au revoir, Noam. » Dis-je en tournant une dernière fois la tête vers lui, et ouvrant la portière du taxi. Et je me demandais vraiment si à ce moment, je lui disais un simple au revoir, ou un au revoir plus lourd de sens. Parce que je ne savais vraiment pas comment j'allais être en mesure de lui faire face, demain. Et les jours suivants.

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