All the muthafuckers hands up ! w/ Adam

The stars, the moon, they have all been blown out

Adam ∞ Sonje

Il devait être au moins vingt-deux heures et c'est fraichement maquillé que Sonje se hâtait sur ses chaussures à hauts talons achetées la veille à un vendeur à la sauvette, vers une des boîtes de nuit les plus selects du Royaume-Uni. Elle avait décidé de tenter sa chance et d'y foncer, sans vraiment savoir si elle allait réussir à y entrer. C'est vrai qu'elle n'était pas une célébrité ou bien un autre truc du genre, l'entrée aller donc être difficile pour elle ! Mais la jeune femme aimait les défis mais surtout elle adorait s'amuser ! Elle ne pouvait pas laisser passer une occasion de ce genre. La jeune Keller se dirigea donc vers la boite, elle dépassa toute la file puis elle se plaça à côté d'un homme qui s'apprêtait à entrer. « Oh mon dieu chéri je suis en retard ! » Elle l'attrapa par la main. « Heureusement que je me suis dépêchée, sinon j'allais avoir du mal à entrer... » Dit-elle en faisant une grimace désolé et confuse aux hommes qui se tenaient devant la boîte avant d'entraîner celui qu'elle avait pris par la main dans l'endroit en question. « Hé ! » Elle croisa son regard tandis qu'il haussait la voix et retirait la main de la sienne pour la mettre dans sa poche. Sonje n'avait pas vraiment réfléchi mais comme cet homme lui semblait plutôt « sympathique » elle s'était dit qu'il jouerait peut-être le jeu ! De plus elle n'avait pas beaucoup de façons pour arriver à entrer dans la boîte, elle faisait comme elle pouvait hein. « Désolé mais... J'crois que tu fais erreur. J'me souviendrais de toi, si je méritais le surnom de chéri. » Elle lui adressa un sourire remplit de malice, la réaction de cet homme était plutôt passif, à sa place elle aurait réagi mal -ou bien c'était à voir  selon son humeur - et n'aurait même pas accepté qu'on lui attrape la main. « Donc tu as tout oublié mon beau ? » Se contenta-t-elle de dire tandis qu'une femme demanda au jeune Rochester : « Rochester Adam... The Arrow, c'est bon. Elle vous accompagne ? » Et c'est devant la réaction gêné de l'homme qu'elle venait d'attraper qu'elle s'exclama : « Bien sûr que je l'accompagne ! Voyons, si je ne le sors pas un peu il reste tout seul à la maison... Un peu d'amusement ne lui fera que du bien. » Elle lui tapota sur l'épaule et devant l'expression d'indifférence de celle qui s'occupait des invités, elle l'attira rapidement plus à l'intérieur histoire de profiter pleinement de la fête. Ce n'est que quand ils arrivèrent qu'elle le lâcha. On peut dire qu'elle l'avait tenu assez fort. Elle s'étira avant d'attraper sa première bouteille d'alcool de la soirée qui n'allait surement pas être la dernière ...

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Come to the party, they said, it will be fun, they said. Ça, c'était sans compter l'ivrogne à qui mon épaule avait servi d'oreiller dans le métro qui m'avait mené à Leicester Square, la flaque d'eau dans laquelle j'avais failli me noyer en descendant Carnaby Street, l'ado prépubère qui m'avait extorqué trois cigarettes avec sa tronche duveteuse mais menaçante en traversant Chinatown, la file à l'entrée de la boîte de nuit où le rendez-vous était donné et le message de dernière minute de mes amis, qui, à en croire leur syntaxte, étaient déjà bien trop imbibés pour qu'ils n'aient que les quelques petites minutes de retard dont ils s'excusaient. Bon, j'étais peut-être un un peu de mauvais volonté - faut avouer que l'invitation à cette fête ne m'avait que moyennement motivé. Sans Ben et Roy, mes compères, qui avaient trépigné sur leur chaise tout au long de la semaine qui a précédé ce samedi soir, je serais sûrement étalé sur mon canapé, une boîte de nouilles chinoises tièdes dans une main et une télécommande dans l'autre, riant grassement devant un épisode de Mr Bean un instant et laissant couler un filet de bave de ma bouche le suivant, pris dans l'action de Downtown Alley. J'aimais faire la fête, les événements avec du beau monde, tout ça - mais pas dans une boîte aussi huppée, pas tout seul et surtout pas ces derniers temps. Abby loin, je n'avais personne pour panser ma gueule de bois le lendemain ou vers qui me plaindre de toutes les vestes que j'ai pu récoltées la veille. Mais peu importe, c'est trop tard pour faire demi-tour, à présent, et je vois déjà la bête de scène à qui la soirée est dédiée se profiler, là, derrière, par dessus l'épaule du videur que je m'apprête à dépasser. « Oh mon dieu chéri je suis en retard ! Heureusement que je me suis dépêchée, sinon j'allais avoir du mal à entrer... » What the... ? Pas le temps de crier au viol, pas le temps de comprendre du tout ce qui se passe, en fait ; la main qui a attrapé la mienne me tire à l'intérieur de la boîte, sous le regard imperturbable de l'armoire à glace dont j'ai failli me prendre les pectoraux en pleine poire et m'y casser les dents. Fronçant brusquement les sourcils et plissant les yeux, le regard rivé sur la tête blonde qui m'a entraîné vers le vestiaire sans plus attendre. Je plante mes pieds dans le sol avec toute la volonté du monde - bon, d'accord, j'attends qu'elle s'arrête et tourne la tête d'elle-même, dans la nouvelle queue qui se tient là, pour élever ma voix. « Hé ! » Son regard vient croiser le mien et je ravale mon air circonspect aussi vite, fichant un sourire maladroit au coin de mes lèvres et enfonçant la main qu'elle a enfin relâché dans ma poche. « Désolé mais... J'crois que tu fais erreur. J'me souviendrais de toi, si je méritais le surnom de chéri. » Woah, première phrase de beauf involontaire de la soirée, une grimace s'installe sur mes traits alors que je fais virevolter mon regard ailleurs. J'étais en forme. Je tends ma carte de presse - lisez ici beuveries gratuites en tous genres - à la femme qui me la demande, là, derrière son comptoir. « Rochester Adam... The Arrow, c'est bon. Elle vous accompagne ? » Condamné au silence en guise d'auto-punition, je me contente d'agiter frénétiquement la tête de gauche à droite.

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