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 trust me i'mthe doctor w/ roxanne

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MessageSujet: trust me i'mthe doctor w/ roxanne   trust me i'mthe doctor w/ roxanne Icon_minitimeMer 16 Oct - 16:38

Après les événements survenus dans le métro londonien, le docteur Henry Howard n’avait pas vu son cabinet désemplir depuis des semaines. La ville entière semblait porter le deuil de ce qui s’était passé à deux pas seulement d’Oxford street. Lui même éreinté par le tragique accident, retrouvait avec difficulté toute la motricité de son bras gauche, tout en ayant bien entendu à gérer les crises d’angoisses répétées de sa fille qui en plus d’avoir tragiquement perdu sa mère avait bien failli perdre cette fois le dernier parent qu’il lui restait. Il était difficile de dire à quel point le drame avait touché la famille Howard, si vaste et déjà si marquée par la mort de ses proches. Daisy, puis le mari d’Elizabeth, on ne pouvait pas dire que la famille ait été épargnée de quelque manière que ce soit par la vie. Henry lui gérait du mieux qu’il le pouvait la situation et sa relation sans doute un peu trop confuse avec Juliet. Maintenant actrice, la blonde réalisait ses rêves à Cambridge, et si ils fréquentaient occasionnellement les week ends, cela restait peu souvent, et au fond de lui, le psychiatre ne pouvait pas s’empêcher de penser que l’évidente affection qu’elle avait pour lui allait finir par s’éteindre un jour au l’autre. C’était avec cette idée qu’il vivait, tenant de tirer le meilleur de leur temps passé ensemble sans pourtant envisager d’y changer quoi que ce soit, et ce au grand désespoir de Juliet qui de son côté devait probablement se demander ou son amour allait la mener. Henry ne lui concédait pas grand chose, il fallait l’admettre, et même si ses raisons étaient nobles, Juliet aurait été en raison de se demander si il serait un jour capable de lui offrir ce qu’elle attendait finalement désespérément de lui.

Paradoxalement, il n’avait jamais rencontré une personne aussi optimiste et c’est ce qu’il aimait le plus chez elle. Après tout ce qui lui était arrivé, la seule chose dont il avait besoin c’était finalement de savoir qu’il restait pour lui une chance d’être heureux après ça, et Juliet lui en donnait au moins l’espoir, et ce simplement en lui souriant la plupart du temps. Lorsque l’attentat avait bousculé la ville, de nombreuses questions s’étaient alors posées, et l’idée sans doute qu’ils auraient pu se perdre définitivement avait évidemment rendu les choses plus compliquées qu’elle ne l’étaient déjà entre eux. Pour des raisons assez évidentes, Henry ne souhaitait pas officialiser une relation entre eux, mettant des distances à chaque fois qu’elle tentait de s’approcher un peu trop près de lui. Il fallait bien entendu penser à Violet, qui n’avait très certainement pas besoin de subir une énième perte, le jour probable ou Juliet s’envolerait pour Los Angeles avec l’un de ses co stars oubliant son amour de jeunesse pour vivre pleinement sa vie d’actrice. Malgré l’espoir lancinant qui ne cessait de le tirailler, sa raison lui dictait que cette éventualité était malheureusement la plus probable. Seul l’amour irrationnel qu’elle lui portait expliquait encore sa présence auprès de lui. Une nouvelle vie commençait pour la blonde, et elle n’avait plus tellement besoin de lui maintenant assez objectivent. C’était une idée qui lui traversait régulièrement l’esprit, alors qu’il fixait la pluie qui dégringolait contre la fenêtre. La main du psychiatre se referma contre sa tasse de thé pour avaler une gorgée d’eau bouillante avant qu’il ne se lève finalement pour accueillir sa nouvelle patiente.

Il s’agissait de Roxanne Curtis, une patiente de longue date, mais profondément atteinte par les attentats de juillet dernier. Il accompagna la jeune femme à l’intérieur après lui avoir serré la main, affichant un sourire rassurant et bienveillant. « Bonjour Roxanne. Installez vous. » Il contourna alors le bureau pour lui faire face, sortant son dossier et de quoi l’annoter. « Comment s’est passé cette semaine? » Le psychiatre la questionna avec douceur, redressant ses lunettes son nez. Leurs consultations démarraient toujours de la même manière, par une question générale, qui laissait la patiente libre de dériver et d’orienter la conversation vers ce qui lui semblait le plus important à évoquer. Le reste découlait bien évidemment du reste. Après un coup d’oeil à son dossier il ajouta. « Le stress a diminué avec le traitement ? Pas d’effet secondaires ? » Il la fixa alors, lui laissant le temps de répondre aux trois questions posées.
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MessageSujet: Re: trust me i'mthe doctor w/ roxanne   trust me i'mthe doctor w/ roxanne Icon_minitimeLun 21 Oct - 17:28

    Finalement les effets de l’attentat avaient pris effet sur moi. Si dans un premier temps j’avais pensé que je m’en étais tirée qu’avec des dégâts physiques, il s’avérait que cela était finalement bien plus violant que prévu. Au départ ce n’était que des cauchemars flous. Mais au fil des jours, je retrouvais ma mémoire. Me retrouver sur les lieux de l’accident malencontreusement avait fini de m’achever. A présent, je connaissais une phase de paranoïa, apeuré par n’importe quelle personne me semblant suspect. J’avais peur, terriblement peur de sortir dans la rue. C’était la première fois que mon petit ami me voyait dans cette situation. De façon étonnante, cette situation avait pour effet de nous rapprocher. En soit c’était mathématique. Si j’avais peur de sortir, il m’était beaucoup plus difficile de sortir avec des mecs et de finir dans leur lit. Cependant, je savais que cette situation n’était pas réglé mais nous allons dire qu’il y avait plus urgent que cela.

    Je dormais très peu à cause de mes cauchemars et des mes crises d’angoisse, je me mettais à fondre en larme durant les infos. A présent lorsque je fermais les yeux, je me revoyais sous les décombres avec ce crâne fracassé à côté de moi. Celui d’une femme d’une trentaine d’année dont le foulard m’avait permis de la reconnaître. Elle était morte, comme des centaines d’autre, elle était morte et moi j’avais survécu. Pourquoi avais-je survécu moi ? Je n’étais même pas une femme bien. Je passais mon temps à coucher à droite et à gauche incapable de tenir une promesse à mon petit ami et au contraire rejetait la faute sur ce dernier pour ne jamais vouloir sortir avec moi. J’avais toujours été prête à tout juste pour pouvoir coucher, j’étais même prête à faire briser le serment d’Hippocrate d’un médecin. Non, je n’étais pas une femme bien et je n’avais aucune raison de survivre à cet attentat alors que tant de belle âme avait perdu la vie. L’attente interminable des secouristes, ce poids insupportable sur mon corps, tout me revenait en mémoire à chaque fois que je fermais les yeux.

    Mon petit ami tenait cependant à me faire sortir pour au moins une chose, c’était mon rendez-vous avec mon psy qui m’avait mis sous traitement. Il avait aussi été victime de l’attentat mais il semblait tenir mieux debout que moi. Mon petit ami garant la voiture devant le porte de l’immeuble de mon psy, il m’aidait à aller jusqu’à la salle d’attente avant de partir faire un tour et attendre la fin de mon rendez-vous. Et voyez vous, je n’ai même pas le courage de fuir après son départ pour aller m’occuper à d’autre chose car je n’en ai pas la force. Je n’ai plus la force de rien. Mon bras en écharpe, une minerve, mon visage avec des bleus et des cicatrices, je terminais le tout par une jambe de le plâtre. Les médecins avaient été surpris de me retrouver en « si bon état », et je n’avais eu besoin que peu d’opération, le principal étant de combler mes hémorragies. Je pouvais cependant à présent dire au revoir à mon bikini. Vêtu d’un simple pull et d’un jean, je ne mettais pas maquillé ni même coiffé. Je n’en avais pas envie.

    « Bonjour Roxanne. Installez vous. » Boitant avec une béquille, j’avais esquissé un semblant de sourire avant de murmurer. « Bonjour. » Je prenais place dans le fauteuil réservé au patient et laissais trainer ma béquille. « Comment s’est passé cette semaine? » « Comme celle de la semaine dernière » dis-je en détournant le regard. « Toujours des cauchemars, toujours ces flashs, toujours cette douleur… » Je regardais par la fenêtre. Il ne faisait pas beau dehors comme souvent en cette période de l’année. J’étais surprise de ne pas encore être tombée malade. Il ne me manquerait plus qu’un rhume pour couronner le tout. « Le stress a diminué avec le traitement ? Pas d’effet secondaires ? » Je posais mon regard sur lui. « Votre traitement me permet de dormir sans rêver, c’est pas un truc miracle ! » Lorsque je me sentais vulnérable j’avais toujours cette tendance à me montrer agressive. C’était comment dire, mon dernier rempart. « Si votre question est, est-ce que je dors ? Alors oui, je dors 3 heures par nuit, le temps de l’effet du médicament. »
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MessageSujet: Re: trust me i'mthe doctor w/ roxanne   trust me i'mthe doctor w/ roxanne Icon_minitimeSam 28 Déc - 20:28

Assis derrière mon bureau, j’aurais aimé entendre parler d’une amélioration, mais cela aurait sans doute été trop beau pour être vrai. Pour être honnête, ce traitement marche plutôt bien la plupart du temps, et si les réactions à celui-ci divergent selon les patients, il n’empêche qu’il aurait au moins du annuler les effets du stress post traumatique. Bien entendu en tant que psychiatre, je ne m’attends évidemment pas à tout régler par une simple prise de médicaments, ce serait stupidement idyllique, mais il s’avère assez nécessaire de stopper le stress pour empêcher ma patiente de revivre la situation dès qu’un événement lui provoque un flash de souvenirs, ce qui est normalement tout à fait possible avec le traitement adapté, et qui pourrait accessoirement lui permettre de mieux aborder la thérapie. A ce niveau ce n’est que biologique, et il est tout à fait possible de stopper ces visions, et c’est le résultat qu’il me faut atteindre ne serait-ce que pour la soulager et lui permettre de dormir une nuit complète. Je redresse un peu mes lunettes et ne montre aucune réaction au ton employé. Je sais qu’elle est irritée, je le serais sans doute moi même si je manquais de sommeil et que je revivais sans cesse l’incident. La vérité, c’est que ma réaction à l’incident a été toute autre. J’ai préféré oublier, ne pas y penser faire semblant, ne surtout rien changer alors même que l’ensemble de mes patients ne s’attend finalement pas à ce que je compatisse mais à ce que je leur fournisse une aide de qualité qui implique que je me remette bien plus aisément qu’eux. C’est donc dans cet optique que j’ai remis à plus tard ma propre guérison me concentrant sur leur propre souffrance parlant avec différence de l’événement qui aurait pu arracher son père à ma fille déjà perturbée, ou encore ôter la vie de celle que j’aime. « C’est que le traitement ne vous convient pas, il a d’ordinaire de bons résultats, mais pour votre sommeil je peux vous prescrire quelque chose d’autre. Le traitement agit sur le stress post traumatique, il empêche votre cerveau de répéter ces flashs d’images, mais ce n’est pas un somnifère, ni une solution miracle, il s’agit de vous soulager pour l’instant Roxanne. » Je lui souris compatissant, mais réservé cherchant à ne pas la brusquer.

Je réfléchis quelques secondes et tape le nom du nouveau médicament sur l’ordonnance avant de lui accorder cette fois une attention plus complète. « Le plus important maintenant c’est d’exprimer ce que vous ressentez, votre angoisse afin d’apprendre à la rationaliser pour enfin la faire disparaître. » Mais cela prend du temps évidemment, plus de temps qu’il n’en faut pour qu’un tragique événement bouleverse toute une existence bien malheureusement. Je fronce un peu les sourcils et lui tends son ordonnance imprimée. « Est-ce que vous êtes sortie cette semaine ? » Je la questionne cherchant à obtenir le plus d’informations possible sur sa façon de gérer la situation jouant moi même assez nerveusement avec mon stylo, le sujet n’étant évidemment pas des plus agréables pour moi, malgré une écoute professionnelle et attentive.
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MessageSujet: Re: trust me i'mthe doctor w/ roxanne   trust me i'mthe doctor w/ roxanne Icon_minitimeDim 29 Déc - 18:56

    « C’est que le traitement ne vous convient pas, il a d’ordinaire de bons résultats, mais pour votre sommeil je peux vous prescrire quelque chose d’autre. Le traitement agit sur le stress post traumatique, il empêche votre cerveau de répéter ces flashs d’images, mais ce n’est pas un somnifère, ni une solution miracle, il s’agit de vous soulager pour l’instant Roxanne. » Le regard dans le vide, je rapprochai mes jambes de mon buste sur le canapé, ne prêtant pas attention à une éventuelle interdiction de la part de mon psy. « Faites-ce que vous pensez être juste. » dis-je simplement dans un murmure. J’étais une profane dans le domaine de la médecine, et je vouai une confiance totale à mon psy, du moins pour le moment. « Le plus important maintenant c’est d’exprimer ce que vous ressentez, votre angoisse afin d’apprendre à la rationaliser pour enfin la faire disparaître. » Je regardai alors pour la première fois dans les yeux mon psychologue avec un regard sans expression. J’avais la sensation depuis l’attentat de n’être capable soit de rien ressentir, d’être totalement déconnecté de la réalité, soit d’être agressive pour un rien.

    « Est-ce que vous êtes sortie cette semaine ? » J’eu un ricanement mauvais. « Non, Chandler m’a forcé à venir. » Je me redressai et laissai mes jambes retomber sur le sol. « Mon visage est défiguré, j’ai des côtes cassés, mon cou est en compote et mon bras possède plein de barre de fer pour le faire encore tenir. Comment pouvez vous me demander si je suis sortie cette semaine. » Je pris une grande inspiration, et je me penchais un peu plus en avant, sentant de la colère venir en moi. « Vous savez que je suis à la base venue pour un tout autre problème. Mes seules sorties avant l’attentat étaient de sortir dans les bars pour me faire sauter ! A votre avis, croyez vous que j’accepte de sortir à présent ? J’étais une femme pulpeuse, séductrice, belle, aujourd’hui, je suis laide et défigurée et je ne sais même pas si c’est définitif ou non. » Je me levais alors, faisant tomber une boite de mouchoir pour me diriger, pleine de douleur vers la fenêtre. « Je n’ai plus aucun intérêt à sortir aujourd’hui. » Oui, j’étais une femme qui aimait séduire, qui prenait soin d’elle et je n’arrivais pas à envisager le bonheur en étant défigurée à vie. Mon visage était plein de blessure et il était évident que je me sentais incapable de sortir avec cela. Ma beauté était mon assurance, ma carapace, c’était ce qui m’avait toujours permis de ne pas m’effondrer en public, ce qui m’avait empêché d’être rejeté par les autres. Je savais que j’étais une personne avec peu de qualité et beaucoup de vice, c’était pour cela que j’accordais tellement d’importance à mon apparence. Car sans mon apparence il ne me restait plus rien, je n’avais plus aucune raison de sortir et parfois je me disais que je n’avais plus de raison de vivre tout court.
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