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 I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry

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MessageSujet: I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry    I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry  Icon_minitimeJeu 5 Déc - 21:09

Après près de quinze jours de distance, je finis par craquer, c’est trop. Mon cœur me fait toujours mal au souvenir de cette fille au bras d’Henry, et je ne peux pas empêcher la jalousie de me bouffer doucement quand il m’a si souvent tenu le discours de la patience, ou de la différence d’âge qui nous sépare, pour me tenir à distance de sa vie, de son cœur, aussi. Je pensais cependant qu’il avait fini par tomber amoureux, force est de constater qu’il n’en est rien. C’est pour une fille à peine plus vieille que moi qu’il a fini par bousculer ses valeurs. D’un côté, je le comprends, sans doute. Actrice en devenir, qui lui pourrit la vie déjà avec les différents journalistes qui rôdent, jeune fille instable, qui lui demande finalement beaucoup ; et plus encore car il ne donne pas grand-chose. Mon influence sur sa propre vie est sans doute désagréable, et ce à plusieurs points, je n’en doute pas. Et puis il y a Violet, qui à priori ne me porte pas encore tout à fait dans mon cœur, Violet qui a sans doute besoin d’une mère plus intelligente que la pauvre Juliet qui n’a même pas réussi à passer la deuxième année de psychologie. Je ne suis pas assez bien pour eux ; mais ce n’est pas une nouvelle, je le savais déjà. Le voir si bonnement accompagné à la Convention Doctor Who m’a juste fait réaliser que je refusais de l’admettre. Pourtant, dans ma ferveur habituelle et poussée par la désespérante douleur qui m’habite le cœur, je décide une dernière tentative tout aussi désespérée pour le récupérer et me rends chez lui à Londres, alors que j’ai quelques journées libres devant moi. Avec un peu de chance il comprendra, l’amour que je lui porte, le bien que je peux lui faire même si je ne suis pas la plus diplômée des filles qui l’entourent. Avec un peu de chance, il cèdera, comprendra, reviendra en arrière, regrettera. Tout mais pas ça. Je veux bien attendre des années, souffrir dans mon coin, regretter chaque homme avec lequel je termine en pensant à lui, vivre en sachant qu’il ne m’acceptera jamais comme la femme de sa vie, mais pas parce qu’il s’est détourné de moi pour en choisir une autre. Pas parce qu’une autre a réussi ce que j’échoue à faire depuis un an. Pas parce que je ne vaux finalement pas grand-chose de plus que n’importe quelle autre fille. En plus, elle est brune.

Je pousse un soupir en arrivant devant sa porte, prenant une grande inspiration avant de frapper trois coups secs. Je ne sais pas ce que je vais lui dire, je ne sais pas comment présenter les choses, je ne sais rien. Je veux juste le voir, l’embrasser, le serrer dans mes bras pour qu’il réalise à quel point je l’aime et à quel point il ne peut pas vivre sans ça, sans nous. Pourquoi ? Je baisse les yeux, attendant qu’il vienne m’ouvrir, et me mords la lèvre pour ne pas céder déjà aux pathétiques larmes qui n’ont plus cessé de couler de mes yeux depuis ce fameux samedi. Quand la porte s'ouvre finalement et que je relève les yeux, ce n'est pas sur Henry que mon regard se pose, mais sur ladite petite amie. Celle que je redoute, celle qui a pris ma place dans son coeur. Mon cerveau se met à tourner à toute allure tandis que je réalise progressivement ce que sa présence ici signifie. Elle vit ici. Elle a déjà emménagé ici, tout est trop tard. Je fronce le nez et hausse les sourcils, sentant mon coeur se désintégrer à l'intérieur de ma cage thoracique.  « Oui, bonjour, c'est à quel sujet? » Sa question me force à reculer de quelques pas tandis que j'accuse le coup, un déferlement de détresse me submergeant soudain, sans doute aussi rapidement que la haine que j'éprouve à l'idée que cette fille a tout ce que je désire le plus au monde. Henry, mon Henry, que j'aime tellement et depuis tellement longtemps. Je ferme les yeux un instant et me mords la lèvre jusqu'à me faire mal, secouant la tête pour reprendre possession de mes moyens. « Vous êtes allée vite en besogne, à ce que je vois », je remarque d'un ton tranchant, folle de rage, et de jalousie aussi. « Juliet, ça vous dit quelque chose ? Sa Juliet, son étudiante. Je suis la ratée que vous avez remplacé parce que je ne suis pas assez bien pour cette famille », je ricane et secoue la tête, me frottant les yeux pour ne pas céder à l'appel des larmes, pas encore. « Et inutile de nier, je ne suis pas complètement stupide malgré ce que tout le monde semble penser. Qu'est-ce que vous lui avez fait pour qu'il  cède si vite ? », je demande, acide, ma voix montant de quelques tons sous le poids de l'agacement. Mais la fille me toise presque, d'un air supérieur sans aucun doute, avant de me répondre d'un ton sec, me prenant clairement pour une folle que je suis sans doute à ses yeux, et aux yeux de nombreuses autres personnes. « Ecoutez, je comprends que vous puissiez être énervée, mais avec moi ça fait des années que ça fonctionne, je fais presque partie de la famille. Alors oui, il a tenté de me remplacer avec vous après mon départ et ça n'a pas marché. J'en suis désolée, mais c'est ainsi, c'est la vie, faut faire avec. » What? Je fronce le nez, puis écarquille les yeux, tentant de comprendre ce dont elle est en train de me parler. Avant ? Non, ce n'est pas possible. Henry n'a jamais fréquenté personne depuis... Non ? Mes yeux s"humidifient soudainement mais je secoue vivement la tête pour en chasser les larmes. « Mais soyons clairs sur un point: vous ne pouvez pas me reprocher ma présence ici ou me dire que ça s'est passé trop vite alors que j'étais là bien avant vous ! »  Je croise les bras et tape du pied, perdant le contrôle du peu de sang froid qu'il me reste, finalement. « Même en admettant que vous ayez été là avant, je vous signale qu'Henry ne m'a jamais vraiment dit qu'il ne voulait plus de moi. Vous trouvez ça normal, vous ? Vous paradez comme si c'était la chose la plus naturelle du monde sans vous soucier de savoir si j'ai pu avoir mal au coeur. Vous me l'avez volé et maintenant je suis TOUTE SEULE », les larmes se joignent tragiquement à ma colère et j'abandonne la lutte que je leur livre. « ET VOUS SAVEZ QUOI ? C'EST TRES INJUSTE. Ca fait des mois que je l'attends, des mois que je suis là pour lui, que j'essaye moi aussi de me faire une place dans cette famille, que je fais des efforts pour lui et que j'essaye de lui donner tout ce que j'ai en acceptant que lui ne me donne presque rien, et vous vous prenez ce que vous voulez sans vous soucier des autres et personne ne juge utile de m'informer de la situation que je dois donc découvrir un plein milieu de la place publique. C'est injuste et terriblement méchant, si vous voulez mon avis, et je n'ai pas vraiment mérité qu'on me traite de la sorte, même si vous êtes sans doute bien plus brillante et bien plus intégrée à cette famille QUE JE NE LE SERAI JAMAIS ! » Alors que j'attends qu'elle me réponde, cependant, la porte d'entrée claque. Je mets quelques secondes avant de réaliser cependant, la colère faisant battre mon coeur plus vite. « Juliet ? » Je me retourne pour tomber tête à tête avec un Henry qui me semble fatigué, et je le fixe un instant tandis qu'il m'offre son paquet de mouchoirs. « Est-ce que j’ai manqué quelque chose ? » Il semble gêné, bien évidemment. Ca ne devait pas entrer dans ses plans que je débarque à l'improviste et rencontre sa nouvelle petite-amie sans lui. Il avait sans doute, grand psychologue, déjà préparé un petit discours à me faire pour absorber mes doutes. Dommage, ses plans sont déjoués. Je refoule mes larmes, l'incompréhension et la douleur laissant place à une nouvelle vague de colère, et ce encore plus quand il me réplique : « Vous voulez une tasse de thé Juliet ? Je pense avoir exactement celui qu’il vous faut, c’est un thé de Noël, je viens de l’acheter, il devrait vous plaire. Alors comme ça vous avez fait connaissance ? » Je secoue la tête, écarquille les yeux, me demandant comment il peut avoir le culot de me proposer du thé. « Quoi ? », je demande, ahurie, les yeux humides, encore. « C'est tout ce que vous avez à me dire ? Du thé ? » Je pensais au moins qu'il jouerait les étonnés, qu'il tenterait d'apporter une explication rationnelle à la situation, qu'il me prendrait à part pour me dire pourquoi. « Je vous aime tellement Henry, et tout ce que je mérite c'est une tasse de thé ? » Une larme m'échappe mais je la chasse rapidement, me plaçant face à lui, secouant la tête. « I was waiting for you. Je m'étais déguisée pour vous, et j'étais tellement heureuse de vous voir... Je vous attendais, je me suis effacée comme vous me l'avez demandé, j'ai pris le temps, j'ai arrêté de venir quand vous m'avez expliqué que vous aviez une fille... Est-ce que c'est à cause de ce qu'Amy a dit? Je ne suis que la première venue et vous vous êtes lassé ? Elle est plus intelligente que moi ? Plus mature ? Il faut que vous m'expliquiez parce que malgré votre silence je pensais réellement que vous teniez à moi, et que vous ne me faisiez pas attendre sagement dans mon coin pour rien. Alors non, je ne veux pas de thé, Henry, merci. Une explication ira et ensuite je vous laisserai tranquille avec votre nouvelle famille ». Mon ton est tout à la fois agacé et triste, et finalement, les larmes ont raison de moi à la fin de mon discours. Je détourne les yeux un instant et secoue la tête. « Ou peut être que je devrais y aller », je murmure, réalisant à quel point je suis en plus en train de me ridiculiser.


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Dernière édition par Juliet K. Russell le Ven 6 Déc - 1:08, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry    I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry  Icon_minitimeJeu 5 Déc - 22:24



Ces deux dernières semaines m'avaient semblé interminables. Entre les orages qui s'abattaient sur Cambridge toute la journée, la nuit qui tombait à à peine seize heures et quelques et les examens qui approchaient à grand pas, j'avais du mal à garder la forme et un bon moral. La convention Doctor Who me semblait déjà loin - alors qu'il s'était écoulé seulement une dizaine de jours - aussi c'est avec plaisir que je reçus la demande d'Henry de venir garder Violet vendredi, et de rester un peu si je le souhaitais. Ces quelques jours allaient me faire le plus grand bien, vu comme je saturais de mon petit appartement Cambridge. Et puis, malgré les années qui se sont écoulées depuis mon départ de Londres, j'aime toujours autant cette ville. Je ne me suis jamais complètement faite à Cambridge, peut-être parce que je passe énormément de temps sur le campus et les alentours, peut-être parce que j'étais trop habituée à la vie londonienne, je ne sais pas. Aucune des deux villes n'aura jamais l'atmosphère familière et pleine de souvenirs d'enfance, de mon Espagne natale, mais j'ai trouvé un foyer sur Londres, j'ai pris mes petites habitudes, j'ai vécu des moments importants et je m'y suis sentie chez moi, et ce bien plus que je ne le suis à Cambridge aujourd'hui. Dans tous les cas, j'acceptais donc avec enthousiasme et décidai de rejoindre la capitale en fin de matinée, ayant terminé mes cours. Comme d'habitude, je pris le train et me retrouvai à King's Cross seulement 45 petites minutes plus tard. Cette fois-ci personne pour me surprendre sur le quai, mais cela ne me surprit guère, sachant pertinemment que Henry travaillait - très probablement à son cabinet - et que Violet était au lycée à cette heure-ci. J'avais prévu d'aller déjeuner tranquillement et de peut-être passer un peu de temps à la maison des Howard - et en profiter pour commencer à défaire les quelques cartons qui m'attendaient toujours à l'étage - avant d'aller récupérer Violet au lycée. Henry avait un projet qui l'obligeait à rester travailler tard à l'hôpital ce jour-là et la petite finissait étonnamment tôt, d'où ma présence.

Quelques heures plus tard, je me retrouvai donc à m'affairer dans la cuisine. Connaissant les difficultés rencontrées par les Howard quand il s'agissait de se mettre aux fourneaux, j'avais décidé de préparer à manger, Violet n'ayant absolument pas besoin de moi pour le moment, occupée à faire ses devoirs à l'étage. J'étais en train de surveiller la sauce quand quelqu'un frappa à la porte. Je jetai un oeil à l'horloge et fronçai légèrement les sourcils: même dans l'éventualité où il aurait oublié les clés, ce qui était peu probable puisque la porte était fermée quand je suis arrivée, il semblait encore un peu tôt pour que ce soit Henry. J'appelai Violet - bien qu'il soit peu probable qu'elle m'entende - et éteignai le feu, ce ne serait pas bon pour ma cuisson mais mieux valait ça qu'allumer un incendie, avant de finalement rejoindre l'entrée et ouvrir la porte. Je me retrouvais face à une assez jolie blonde, qui devait avoir à peu près mon âge et dont le visage me semblait étonnamment familier bien que j'étais incapable de me rappeler quand est-ce que je l'avais vue. Peut-être ressemblait-elle seulement à une actrice ou à l'une de mes connaissances. Quoi qu'il en soit, elle ne semblait pas très bien et je lui souris doucement, tout en me demandant la raison de sa présence.  « Oui, bonjour, c'est à quel sujet? » demandai-je avec un sourire poli et l'air intrigué. Je fronce les sourcils en la voyant reculer, semblant vraiment perturbée, fermant les yeux et semblant se mordre assez méchamment la lèvre tout en secouant la tête. Je me demandais si elle allait bine quand elle prit finalement la parole. « Vous êtes allée vite en besogne, à ce que je vois » Je haussai les sourcils, de plus en plus intriguée. Finalement, ce n'était pas plus mal que Violet oublie le reste du monde quand elle se concentre - et aime travailler en musique - car la jeune femme semblait vraiment étrange et en colère, ce qui était souvent un mélange un peu inquiétant. Elle continue sur un ton qui me semble de plus en plus enragé. « Juliet, ça vous dit quelque chose ? Sa Juliet, son étudiante. Je suis la ratée que vous avez remplacé parce que je ne suis pas assez bien pour cette famille » Je réfléchis sincèrement quand elle me pose la question, et commence finalement par comprendre. Juliet, évidemment, j'aurai dû m'en rappeler. Je jetai un œil vers l'escalier par réflexe, soulagée de voir que Violet ne semblait pas être sortie de sa chambre. La jeune femme blonde avait été sa nounou un temps - les Howard ayant tenté de me remplacer quand je suis partie pour Cambridge -, avant qu'Henry ne décide qu'il valait mieux prendre des distances avec la jeune femme, qui avait un comportement de plus en plus étrange avec lui. Etant donné la manière dont elle s'est présentée - avec un possessif qui référait sûrement à Henry - je ne pouvais qu'approuver ce choix. Je m'avance doucement, refermant la porte d'entrée derrière moi tandis que Juliet continue sur sa lancée, ricanant, se frottant les yeux et m'attaquant d'un ton de plus en plus agacé. « Et inutile de nier, je ne suis pas complètement stupide malgré ce que tout le monde semble penser. Qu'est-ce que vous lui avez fait pour qu'il  cède si vite ? » J'aurai aimé répondre d'une voix douce et charmante, mais quand je me fais agressée ainsi j'ai déjà bien du mal à répondre sur un ton plus ou moins neutre et poli, aussi fis-je de mon mieux. « Ecoutez, je comprends que vous puissiez être énervée, mais avec moi ça fait des années que ça fonctionne, je fais presque partie de la famille. Alors oui, il a tenté de me remplacer avec vous après mon départ et ça n'a pas marché. J'en suis désolée, mais c'est ainsi, c'est la vie, faut faire avec. » commençai-je plutôt calmement avant de reprendre d'un ton assez agacé, n'ayant pas du tout apprécié son comportement - venir me faire une scène ainsi alors que je gardais la petite était plus que déplacé - et encore moins l'incohérence de ses accusations. « Mais soyons claires sur un point: vous ne pouvez pas me reprocher ma présence ici ou me dire que ça s'est passé trop vite alors que j'étais là bien avant vous ! » Qu'elle me reproche d'avoir été virée, si ça peut lui faire plaisir d'avoir un bouc émissaire, pourquoi pas, mais il était hors de question qu'elle tienne ce genre de propos devant la petite et qu'elle vienne me dérange ici, en partie parce que je travaillais quand même et étais responsable de la petite et en partie parce que c'était presque chez moi, c'était mon espace privé, calme et accueillant, elle ne devrait pas pouvoir venir troubler cela. Je l'observe croiser les bras et taper du pied, comme l'aurait fait une gamine de trois ans à qui l'on refuse d'acheter un jouet ou de céder à je-ne-sais-quel caprice. « Même en admettant que vous ayez été là avant, je vous signale qu'Henry ne m'a jamais vraiment dit qu'il ne voulait plus de moi. Vous trouvez ça normal, vous ? Vous paradez comme si c'était la chose la plus naturelle du monde sans vous soucier de savoir si j'ai pu avoir mal au cœur. Vous me l'avez volé et maintenant je suis TOUTE SEULE » Des larmes commencent à se propager sur son visage tandis qu'elle continue de me crier dessus, semblant avoir complètement perdu pied. « ET VOUS SAVEZ QUOI ? C'EST TRES INJUSTE. Ça fait des mois que je l'attends, des mois que je suis là pour lui, que j'essaye moi aussi de me faire une place dans cette famille, que je fais des efforts pour lui et que j'essaye de lui donner tout ce que j'ai en acceptant que lui ne me donne presque rien, et vous vous prenez ce que vous voulez sans vous soucier des autres et personne ne juge utile de m'informer de la situation que je dois donc découvrir un plein milieu de la place publique. C'est injuste et terriblement méchant, si vous voulez mon avis, et je n'ai pas vraiment mérité qu'on me traite de la sorte, même si vous êtes sans doute bien plus brillante et bien plus intégrée à cette famille QUE JE NE LE SERAI JAMAIS ! » Une pointe de pitié et de tristesse s'allume dans mon regard tandis que je la vois s'abandonner et déverser sur moi toute sa colère et son désespoir. De toute évidence, la situation s'était bien dégradée depuis qu'elle avait été virée. Sûrement se raccrochait-elle désespérément à Henry pour une raison, parce qu'elle avait besoin d'un point de repère à l'époque, avait traversé des épreuves terribles ou que sais-je après tout c'était Henry le psy, mais à l'heure actuelle elle semblait plongée dans une obsession et une image faussée de leur relation triste à voir. Je reprends une voix plus douce en répondant : « Tout va bien se passer, d'accord? Je suis navrée que vous en soyez arrivée là, mais il faut accepter la réalité maintenant et avancer. Les Howard ne sont pas votre famille, et je suis sûre que vous trouverez une famille accueillante où vous vous sentirez bien à l'avenir. Pour le moment, essayez de vous calmer, respirez doucement, ça devrait déjà vous faire du bien, vous verrez. » Je croisais les doigts pour qu'Henry rentre bientôt. Ce n'était peut-être pas le mieux pour Juliet étant donné son comportement vis à vis de lui, mais il était psychiatre, intelligent et sûrement beaucoup plus à même que moi pour se sortir de la situation. Or ladite situation commençait sérieusement à m'inquiéter, la jeune femme qui se tenait en face de moi était beaucoup trop agressive et dépressive à mon goût, surtout si l'on considérait qu'elle était persuadée que j'étais la cause de tous ses malheurs, que je lui avais volé son emploi, sa famille et peut-être même le futur homme de sa vie...


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MessageSujet: Re: I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry    I have nothing, nothing, nothing... If I don't have you w/ Paloma & Henry  Icon_minitimeVen 6 Déc - 0:48

Comme à chaque fois que je ne vais pas très bien, je me noie dans le travail, c’est quelque chose que je ne parviens pas toujours à éviter, passant mes week end entiers à varier les activités, entre volontariat et heures supplémentaires au cabinet. En réalité j’essaye surtout de combler le vide laissé par Juliet qui semble ne plus tellement avoir envie de venir passer les week end ici à Londres avec son ancien professeur. J’imagine que c’est de bonne guerre, puisque je ne lui ai finalement jamais donné un quart de ce qu’elle m’a toujours offert sans jamais compter, mais je ne peux pas m’empêcher d’en souffrir. C’est sans doute égoïste et stupide, voir même ridiculement ambitieux de quémander autant d’affection quand on relativement incapable d’en donner soi même assez, alors je suppose que c’est le moment de lui laisser un peu d’espace pour une fois. Elle mérite au moins d’avoir la chance de voir autre chose si elle le souhaite, et c’est quelque chose que je comprends même si mon cœur n’est pas forcément du même avis. Il va sans dire que ça fait des années qu’il se bat contre plus fort que lui de toute évidence, pourtant on peut lui reconnaître une certaine proportion à espérer. C’est donc sur une note un peu nostalgique que s’achève cette deuxième semaine, ou les nouvelles sont devenues de moins fréquentes, jusqu’à disparaître complètement m’obligeant à fréquenter twitter plus que mes grandes idées me l’ont jamais permis et à décharger mon téléphone à une vitesse catastrophique. Les bras chargés de sacs, je reviens du supermarché avec de quoi survivre, et je dois l’avouer, un pot de glace au caramel, une des meilleures armes après Violet, contre la solitude, mais apparemment de ce que j’entends, il y a de l’animation à l’intérieur. Je déverrouille la porte et entre, manquant de faire tomber la moitié de mes provisions sur le sol. Subitement cependant, je me fige quand mon regard se pose sur le dos de Juliet. Et dans un réflexe sans doute, un sourire sincère s’inscrit alors sur mes lèvres. « Juliet ? » Mais quand elle se retourne ce sont ses larmes que j’aperçois. Je perds instantanément mon sourire, laissant mes sacs sur le sol pour m’approcher d’elle sortant un paquet de mouchoir de ma poche. « Est-ce que j’ai manqué quelque chose ? » Je lance un peu gêné avant de jeter un regard interrogatif à Paloma qui en sait certainement plus que moi, mais le silence m’angoisse déjà quelque peu alors que mon regard se reporte sur Juliet qui est finalement là avec nous.. « Vous voulez une tasse de thé Juliet ? Je pense avoir exactement celui qu’il vous faut, c’est un thé de Noël, je viens de l’acheter, il devrait vous plaire. Alors comme ça vous avez fait connaissance ? » « Quoi ? », Je penche un peu la tête me demandant ce qu’il y a d’étrange dans ce que je viens de dire. « C'est tout ce que vous avez à me dire ? Du thé ?  Je vous aime tellement Henry, et tout ce que je mérite c'est une tasse de thé ? » Disons que c’est un moyen de réconforter une personne comme une autre et particulièrement en plein hiver, à dire vrai je ne vois pas tellement le problème, si ce n’est sur le forme de l’accueil, peut être que l’embrasser aurait été plus approprié. « I was waiting for you. Je m'étais déguisée pour vous, et j'étais tellement heureuse de vous voir... Je vous attendais, je me suis effacée comme vous me l'avez demandé, j'ai pris le temps, j'ai arrêté de venir quand vous m'avez expliqué que vous aviez une fille... Est-ce que c'est à cause de ce qu'Amy a dit? Je ne suis que la première venue et vous vous êtes lassé ? Elle est plus intelligente que moi ? Plus mature ? Il faut que vous m'expliquiez parce que malgré votre silence je pensais réellement que vous teniez à moi, et que vous ne me faisiez pas attendre sagement dans mon coin pour rien. Alors non, je ne veux pas de thé, Henry, merci. Une explication ira et ensuite je vous laisserai tranquille avec votre nouvelle famille ». Des larmes s’écoulent à nouveau de ses yeux mais je ne suis pas sûr d’avoir compris un mot de ce qu’elle a dit, enfin sans doute quelques uns, parce que je sus lettré et que je la connais un peu, mais ça reste flou. « Ou peut être que je devrais y aller » « Quoi ? » Je fronce un peu les sourcils sous l’incompréhension. « Mais calmez vous Juliet, pas de thé, j’ai compris, vous attendiez autre chose. » Je m’approche et dépose un baiser rapide et mal assuré sur ses lèvres, me demandant si elle cessera d’être fâchée après moi. « Bonsoir Juliet. Est-ce qu’on peut ouvrir cette boite de thé maintenant, parce que je vous ai déjà dit qu’il n’y avait personne d’autre. »

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