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 RMF | I'm the crazy bitch around here

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MessageSujet: RMF | I'm the crazy bitch around here   RMF | I'm the crazy bitch around here Icon_minitimeSam 18 Oct - 18:07

Je me présente, je m'appelle Rose Margaret Foster, 23 ans. Je suis né(e) le 2 février 1991, à Oxford (Angleterre) et j'habite à Londres, dans le très particulier quartier de Kensington. Je suis par ailleurs hétérosexuelle, et puisque la question vous brûle les lèvres, je suis malheureusement en couple. Que vous dire de plus si ce n'est que dans la vie je suis  actuellement event planner et co-directrice de la FosFaure Agency et que mon rêve le plus fou serait de cesser de décevoir mon petit frère et devenir émotionnellement stable? Haha. Oh, par contre, il y a ce léger détail que vous devez savoir sur moi, je suis, une ice queen sans coeur, d'après les rumeurs. Voilà, c'est tout pour l'instant. And by the way, nice to meet you!
travel card ▬ feat. emily browning
« There are few people whom I really love, and still fewer of whom I think well. The more I see of the world, the more am I dissatisfied with it. »
Je pousse la porte de mon bureau flambant neuf, à deux pas des Kensington Gardens et non loin de mon nouvel appartement. Londres. J'ai toujours beaucoup aimé la capitale, trouvant son animation et son flot constant de locaux et de touristes des plus amusants à observer. Mais je ne me suis jamais imaginée vivre ici. Surtout pas maintenant, à 23 ans à peine passés et la version finale de mon mémoire à envoyer à mon référent d'ici la fin de la semaine. J'étais sensée passer un doctorat, écrire ma thèse et enseigner à Oxford. Là où je suis née, l'université où j'ai fait mes preuves et ai atterri sans trop savoir comment tout en haut de l'échelle sociale. J'aurais fait une prof tyrannique exceptionnelle. Mais il faut croire que ce parcours linéaire, facile, n'était pas fait pour moi. Apparemment, le nouveau plan consiste à établir un empire dans l'industrie de l'événementiel et du divertissement, en commençant par une société d'event planning. L'agence FosFaure. Le nom continue à me tirer un sourire, même si cela fait des semaines que Tristan et moi avons fièrement accroché notre plaque en bas de l'immeuble. Des dossiers m'attendent sur mon bureau, dont un rapport financier du premier mois d'activité qui m'arrache d'avance un soupir. Trouver des locaux et convaincre des associations étudiantes que nous sommes le duo parfait pour organiser le bal de fin d'année le plus génial que la faune estudiantine londonienne ai jamais vu, c'est amusant et cela nous vient assez naturellement. Tristan est un homme des plus charmants, même s'il est également très occupé avec le reste des affaires variées léguées par son père. Je ne l'ai jamais vu travailler autant, s'investir d'une telle manière. Mais je suppose que c'est mieux que de se morfondre et qu'il a bien raison d'exploiter ses talents. Je ne suis moi-même pas sans bagout, mais ce n'est tristement pas ça qui rend la lecture de dossiers financiers moins rébarbative. Mais au moins, les chiffres sont bons. Il semblerait que deux gosses de riches téméraires et à la réputation un brin sulfureuse soient les candidats idéals pour prétendre prendre d'assaut le monde de la nuit londonien. Avec un sourire, je replie la pochette bleu foncé et me lève pour la remettre dans le grand meuble à tiroir qui orne le pan droit de mon bureau. Cela donne un côté un peu old school mais très professionnel à l'endroit, à mon humble avis du moins.

Je retourne m'installer, dos à la grande fenêtre, non sans y jeter un coup d'oeil avant de m'asseoir dans mon fauteuil digne d'un méchant de James Bond. Il n'y a sans doute pas meilleur cadre pour se lancer dans la vie active. J'ai eu une chance assez insolente, il faut l'avouer. Je viens d'une excellente famille, j'ai des moyens à ne plus savoir quoi en faire, j'ai des facilités intellectuelles qui ne se limitent pas à l'étude académique. La psychorigidité de ma mère et l'environnement relativement toxique qui a bercé mon enfance et mon adolescence rebelle et dépravée ne sont que d'infimes effets secondaires, quand on considère le tableau d'ensemble. Toutefois, il semblerait que je sois également dotée d'un talent certain pour prendre de très mauvaises décisions et m'isoler des gens auxquels je tiens, plus ou moins consciemment. Clairement, je fais des efforts dans ce domaine, comme le prouve le SMS de mon petit ami qui s'enquiert de ce que je veux manger ce soir. Mon petit ami. Jason Baker. Voilà encore quelque chose que je n'aurais su prédire. Moi, Rose Margaret Foster, it girl snob et ice queen connue et reconnue dans le tout Oxford, en couple avec un abruti de Yankee qui bosse dans un bar et fait partie d'un groupe plus que douteux. En couple avec n'importe qui d'ailleurs. En couple au point d'emménager ensemble. A ce jour, je ne sais toujours pas ce qui m'a pris quand j'ai proposé à Jason de me suivre à Londres. Ou quand je l'ai laissé me dire qu'il m'aimait. Et me le redire. Et rester près d'une semaine d'affilée dans mon appartement. Laisser un jean, trois T-shirts. Une brosse à dents. Le laisser s'installer aussi bien dans ma salle de bains que dans ma vie. J'entends d'ici les ricanements sarcastiques de June, qui n'a d'ailleurs pas grand chose à dire de ce côté là. Parce que si elle s'imagine que je n'ai pas compris son manège avec ce Xenos, c'est qu'elle me prend pour une abrutie, en plus d'une égoïste sans coeur. Non pas qu'elle ai entièrement tort sur ce second point, même si j'ai tâché de me faire pardonner de l'avoir abandonnée de la sorte. Mais ressasser sans cesse le fait de ne pas être allée à l'enterrement de Kaël et de ne pas avoir soutenu ma cousine n'est pas productif et ne fera que gâcher ma journée. Je retourne donc à la to do list, soigneusement inscrite sur un post-it collé au centre de mon grand bureau en bois sombre. Appeler Kin. Je grimace. Certes, c'est pour raisons professionnelles, après tout j'entre en affaires avec le Bastille, dont elle s'occupe de la programmation musicale. Mais un appel à ma vieille amie se soldera par une discussion fort longue, des moqueries sans fin sur Jason et sa foutue mygale et ses grandes qualités. Je passe donc à l'item suivant, écrivant consciencieusement mes courriers à l'avocat, la banque, les fournisseurs et occultant l'impératif au stylo plume qui n'a de cesse de se rappeler à moi.

Une jeune fille, sans doute guère plus jeune que moi frappe alors doucement à la porte, me forçant à relever la tête et me donnant un excellent prétexte pour m'arracher à ma tâche. A petits pas pressés, Jenny s'avance et pose une enveloppe qui m'est directement adressée sur le bureau et annonce d'une voix claire. « C'est arrivé pour vous par coursier il y a dix minutes, miss Foster. » D'un signe de la main, je la congédie, appréciant toujours autant le fait de me faire appeler miss Foster par une de mes employées. Je retourne la fine enveloppe blanche pour voir le nom de l'expéditeur. Ann and John Foster. L'écriture est celle de ma mère, tout comme celle sur le chèque à l'intérieur. Pas une note, juste £500, comme tous les mois depuis que je suis entrée à la fac. Toutefois, je n'ai pas reçu ces minces enveloppes depuis mon déménagement et je m'étais dit que le jour où mes parents avaient enfin décidé de me couper les vivres était arrivé. Certes, j'ai depuis longtemps ouvert des comptes à mon nom et transféré toutes les économies qu'ils avaient mis de côté pour moi afin qu'ils ne puissent pas y toucher. J'ai d'ailleurs puisé dans cette coquette somme pour cofonder la société que je préside aujourd'hui avec Tristan, appréciant l'ironie qui consister à injecter l'héritage de la bigote Mrs Foster dans un business d'event planning qui consistera largement à organiser ce qu'elle appellerait sans ironie des orgies bacchanales. Je ne dis pas que ce n'est jamais le cas mais après tout, il faut respecter le principe des soirées à thèmes. Je tourne et retourne le chèque entre mes mains, hésitant à le faire porter à la banque. Je n'en ai pas besoin. J'ai largement de quoi subvenir à mes besoins pour les cinq années à venir avec ce qui prospère sur mon compte épargne et ce qui commence à affluer dans ceux de la société. Monter un business coûte cher mais quand on a les bons atouts et un rien de culot, c'est aussi plutôt rentable. J'ai un salaire fixe et plutôt élevé. Je suis propriétaire d'un duplex à Kensington. Je n'ai pas besoin de ces cinq cent livres, elles ne signifient rien pour moi. Pomper l'argent de ma mère et le dépenser en pièces de théâtres scabreuses du XIV° siècle ou en mojitos au Carling était plaisant et me procurait un sentiment assez jouissif, il est vrai. Mais ce petit plaisir a largement fait son temps et je ne suis plus une étudiante sagement rebelle. Je suis une femme d'affaires, ou presque. Et je n'ai rien à gagner en acceptant les chèques de mes parents, à qui je n'ai par ailleurs pas adresser la parole depuis plus de trois ans. Et si je refuse ce chèque et tous ceux à venir, le dernier argument de Thomas cédera. J'adore mon petit frère mais sa persistance à croire que je peux l'imiter et subir la présence et le jugement de nos géniteurs se doit d'être tuée définitivement. Une conversation joyeuse s'annonce donc mais au moins, nous pourrons l'avoir en face cette fois.

Je déchire donc le chèque dans un geste dramatique qui aurait sans doute beaucoup plus à Caro et tire un beau papier à lettres crème d'un tiroir. J'écris quelques lignes concises et impersonnelles, signifiant à mes parents que je ne veux plus recevoir d'argent d'eux et qu'il est inutile d'essayer d'entrer à nouveau en contact avec moi. Tommy a dû leur dire que j'étais à Londres et ils ont trouvé le nom de l'agence dans l'annuaire. Ou il l'a dit à Liz, qui s'est empressée de le répéter. Et autant, ni ma mère, ni mon père ne viendront me chercher ici, autant je n'ai aucun mal à imaginer Elizabeth sauter dans le premier train pour la capitale et venir me sermonner. Elle a un temps abandonné ses assauts, me sachant perdue auprès d'un couple gay, de filles de petite vertu et autres saltimbanques. Mais peut-être verra-t-elle dans ma maturation évidente le signe qu'elle attendait tant pour me remettre dans le droit chemin. Auquel cas, elle sera bien reçue. J'appuie sur un des boutons de mon téléphone, tout en glissant les morceaux de chèque et ma brève note dans une enveloppe. « Jenny, pouvez-vous m'apporter un thé s'il vous plaît? Et j'ai également quelques lettres que j'aimerez que vous postiez. » Mon assistante acquiesce et j'entends un raclement de chaise avant que la communication ne soit coupée. Quelques minutes plus tard, elle apparaît devant moi pour me tendre une tasse à l'effigie de l'université d'Oxford, bien entendu. Avec un mince sourire, je lui tends les courriers, parmi lesquels figurent donc la lettre qui coupera les dernières attaches qui me lient à mes parents. J'éprouve un étrange sentiment de soulagement. Alors que la silhouette de Jenny quitte mon champ de vision un bruit caractéristique retentit et je me souviens avoir laissé mon ordinateur allumé et ma page Facebook ouverte pendant ma pause. Je bois une gorgée de l'excellent Russian Earl Grey que Thomas m'a offert et esquisse un sourire en voyant que c'est Lemon, ma traîtresse de meilleure amie temporairement exilée chez les Yankees. Elle m'adresse un message empreint d'une foule de points d'exclamation au sujet de son retour au bercail pour les vacances d'été. Je tapote une réponse enthousiaste, sincèrement ravie à l'idée de la revoir enfin et pouvoir avoir une conversation de vive voix avec elle au sujet de tous les changements survenus récemment. Et Dieu sait qu'ils sont nombreux, puisque voilà que je dois me mettre en route pour un rendez-vous avec la présidente du comité d'accueil des étudiants Erasmus de King's College, pour planifier une soirée d'aurevoir pour les étudiants étrangers, qui leur donne un dernier souvenir inoubliable de leur séjour en Angleterre. Et si je pouvais la convaincre qu'un thème Cowboys et Indiens est aussi ridicule que légèrement raciste, j'aurais définitivement eu une matinée productive. Je quitte donc mon bureau, non sans laisser quelques recommandations à la réceptionniste, notant d'ailleurs avec soulagement qu'elle est rousse et rondelette. Nos critères de recrutement sont donc bel et bien basés sur l'efficacité et la capacité à supporter mon inhérente froideur. Car ce n'est pas parce que j'ai un américain arachnophile doué au lit qui a envahi mon quotidien que j'ai pour autant radicalement changé. Je demeure Rose Margaret Foster, snob hautaine et sarcastique adepte des mojitos bien dosés et des joutes verbales soutenues. Et d'une ponctualité toute royale, qui me force à enfiler mon léger trench bleu marine en vitesse et à sauter dans le taxi que Jenny m'a commandé. London, here I am.
─ pseudo/prénom: tara ─ âge: 21 ─ fréquence de connexion: Arrow  ─ comment avez-vous découvert ticket to ride et qu'en pensez-vous ? Arrow ─ inventé ou pévario ? inventé  ─ code: Arrow ─ crédits : various tumblrs & jane austen.
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