LAJ ♦ hey I just meeet you and THIS IS CRAZY

JOURNAL DE VALENTIN, son meilleur ami. (c) pilepoil
« Tu dors dans mon lit ? »« Euh. J’aime beaucoup le matelas par terre, t’en fais pas Lud. » Je me souviens encore m’être recroquevillé sous une couverture épaisse, terrifié à l’idée d’être dans une famille de fou. Je n’ai jamais voulu me l’avouer mais j’avais raison : mon correspondant anglais était gravement atteint. Mon cœur s’était affolé dans ma poitrine alors que j’imaginais déjà être enlevé par un groupe crépusculaire de psychopathes anglais. Je m’étais senti comme un animal pris au piège et ma respiration était restée rapide durant des heures, jusqu’à ce que Ludwig se lève au milieu de la nuit pour aller aux toilettes. Et là, le drame. En voulant enjamber le matelas, il avait effleuré mon genou, me faisant glapir de peur. Si je n’avais pas eu quatorze ans, j’aurai presque pu appeler ma mère sans raison et pleurer de façon insensée. Au lieu de quoi j’ai eu un brutal mouvement de recul tout aussi irréfléchi et c’est sans délicatesse que ma nuque heurta le bord de sa table de nuit. Au moins, ça m’a fait dormir pendant un moment. De tout le séjour, je n’ai que très peu parlé, me méfiant toujours de mon correspondant. Ce malade avait pour idée fixe de ne pas me lâcher d’une semelle et j’avais même été terrifié à l’idée qu’il ne me laisse pas prendre ma douche. Bien sûr il faut noter dans un coin que le malade en question est à ce jour mon meilleur ami mais il n’en reste pas moins traumatisant.

MARS 2011 w/ Laureline & the carling
« CONCHITAAAAAAAAAAAAA ! LUDWIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIG ! Je sors ! » Pas le temps de répliquer un enthousiasmant attends moi qu’elle est déjà partie. Conchita m’offre une mine perdue et je m’agite à mon tour. Si une soirée fun se déroule à Oxford, il faut absolument que je vienne, l’ordinateur de Caroll-Ann est encore allumé et je vois s’afficher un événement facebook d’une fête au Carling. Bein tiens. « CONCHITAAAAA, il me faut un déguisement, TROUVE L’INSPIRATIOOON, je n’ai pas une minute à perdre. » Il est déjà presque l’heure et si la femme de ménage même en activant ses méninges n’a pas l’esprit aussi fugace qu’un Jenzell, je n’ai pas besoin d’attendre qu’elle trouve une idée pour me rappeller que j’ai une fabuleuse tenue de plongée moulante dans mes placards. Tout ce qui est près du corps, j’adooore. Lunettes Tuba, Ludwig Allen Jenzell est prêt. Un instant je regrette de ne pas avoir pensé plutôt à la tenue de Jedi et au sabre laser, ma marque de fabrique, mais je ne regrette pas longtemps, puisque j’emporte le sabre, Jedi sous marin ca existe non ? Maintenant oui. Et puis, je dois surveiller Caroll-Ann, depuis ce Nolan, j’ai bien peur qu’elle fréquente des loosers.
Arrivé au bar vingt et une heure trente, un peu de retard, parfait pour une entrée théatrale. Je balade mon sabre en lançant des « Dzouiing » significatif. Maître Ludwig est de retour pour vous jouer un mauvais tour.
« CISSYYYYYYYY ! » Je m’écrie, avant de me diriger vers le bar ou se trouve mon adorable sœur. « Tu ne m’as pas attenduuu. » Je vide le verre d’alcool qui se trouve devant elle avant de sourire. « C’est pas bon pour ta santé ça ! » Sourire d’imbécile heureux, elle va littéralement me tuer. Regard vers son cavalier….Ne me dites pas que je rêve. APOLLON MACNEIL ? Naaan trop fort. « Apollon, tu es de retour parmi nous, c’est dinguuue ! » Clou de la soirée je suppose une nouvelle arrivante vient de faire son entrée. Laureline, ma douce fleur parisienne. Comme au ralenti, mes yeux se posent sur elle, et un sourire de bennet moyen s’affiche sur mon visage avant que je ne me mette à courir selon des foulées impétueuses et et … « Laaaaaureliiiiiiiine. » Même le prénom est presque crié au ralenti, alors que mes lèvres se posent sur ses lèvres…au ralenti aussi et pour rire. Je me met à genoux et lui baise la main. « Je suis votre humble serviteur, veuillez m’accompagner jusqu’au bar. » Je me lève pour l’entraîner jusqu’au bar ou j’adresse un regard sérieux à Dénys. Ma main s’agite devant ses yeux à la manière d’Obi Kenobi version atlantis. « Tu ne vends pas de batons de la mort. »

JANVIER 2012 w/ the marauders
Meeting day, le jedi en moi, s’autorise une journée sur Londres à l’occasion d’un grand rassemblement du forum. Bien entendu, la tenue choisie n’impressionnera personne, et c’est en costume de Jedi évidemment, que je prends la direction de la capitale. Journée tranquille, je vais enfin faire la connaissance de cette charmante Lily qui a décidé de s’incruster, très probablement pour Jayden, vous savez l’admin un peu musicos de sexe masculin hétérosexuel, qui joue son petit ami sur le forum. On va rire. La pauvre fille ne se doute pas que la moitié du forum se fout secrètement de sa gueule. Oui elle écrit pas trop mal, mais alors le cas mes amis, ça égalerait presque ma pote vampire de Transylvanie quand elle s’est mise au rp. Arrivé à destination je remarque un petit groupe qui m’attend déjà. Je lève mon sabre laser haut dans le ciel, et l’agite un peu ce qui a pour effet de vibrer dans l’air dans un bruit synthétique pas très crédible. « Sirius est dans la place mes amis. » Mon dieu. Elle s’est teinte en rousse pour l’occasion cette tarée. « Je suis dégouté, j’ai oublié mon sabre laser. » Il rit, c’est déjà ça, ce que je présume être Lily cependant y va de sa petite remarque. « Mais c’est pas un meeting Star Wars, ici. » Je hausse les épaules, et me tourne vers l’impudente. Je la menace de mon sabre en plastique en la tapotant légèrement sur l’épaule avec.

« Petite sang de bourbe, les jedis étaient des sorciers de l’antiquité très puissants et je descend de l’un d’entre eux. Sois plus respectueuse tu veux. » Je ris généreusement avant de prêter mon sabre à Jayden, passant ensuite ma main dans mes cheveux. « Et puis, je m’imaginais mal en rousse tu vois. » Je fixe ses cheveux un sourire presque moqueur. « Mais c’est trop mignon ce que tu as fait, même si... » Mon sourire s’accentue et je tapote l’épaule de Jay’ ayant comme l’envie de rire un peu. « Je suis sûr que ce beau James n’y est pas pour rien... » « Mais… C’est ma couleur naturelle. » Non non. That girl is a total fake. Il faut que j’arrête, il en va des relations internationales de ce forum. Méchant Sirius. Je sors mon appareil photo et lance ensuite. « Et sinon qui se mange le mur de la voie neuf trois quart que je prenne une photo de groupe ? » Jayden joue avec le sabre, tandis qu’Helen lance joyeusement. « Range ça et mangeons nous le mur, ça m’a tout l’air d’être une bonne idée », Helen s’empare de mon bras et nous rejoignons tous en groupe le célèbre mur Par chance de l’arnican a été prévu dans mon sac de voyage. « J’ai aussi oublié ma valise et ma chouette » Je hausse les épaules puis rit. « Pauvre James, maman va t’envoyer une beuglante recommandée. » Je m’écarte du groupe pour pouvoir filmer la scène et leur fait un signe de la main. « A trois vous courrez... 1,2,3 go !!! » Il se ruent sur le mur, et je filme, après avoir pris une photo, Jayden s’exclame ensuite essoufflé par la course. « J'esère que tu l'as eue ! » « Évidemment que je l’ai eue, tu m’as pris pour qui James ? Sissi a tout dans la boite ! » Sissi pour Sirius, je n’avais pas pu m’empêcher de donner un petit côté féminin à mon personnage. « A toi, maintenant. Sirius et Remus » Je range mon appareil photo dans son étui rose et chope Jeff par le bras pour courir en direction dur mur que je ne me prends pas qu’au sens figuré, je suis un acteur d’exception, et j’aurais une bosse sur le front. Ah quoi que non l’arnican.  « Magique ! » Je sors la trousse de secours et ouvre le tube de crème pour m’en mettre un peu sur le front. « Conchita a tout prévu, un amour de femme. » Je regarde tristement le mur. « On était à l’heure pourtant... »


JUILLET 2012 w/ jay
Soirée disco, je n’aurais pas pu manquer ça. Ce soir tout le monde sera déguisé ce qui me rendra presque transparent aux yeux du monde pour une soirée et ce n’est certes pas ce que je préfère, mais si Ludwig Allen Jenzell ne se présente plus aux soirées disco, alors il peut se déclarer comme mort aux yeux de la société. Après les bêtisiers d’x-factor et les nombreux voyages autour du monde, je suis revenu changé, plus cool qu’avant si c’est possible bien sur et capable de parler trois langues de plus que la mienne alors je dois briller ce soir. Pas de paillettes cependant, ne faisons pas dans le disco-gay cliché, il me faut faire dans l’originalité. Après m’être creusé les méninges pendant des heures, j’ai opté pour le slip disco, très provocant caché sous une tenue de James Bond qui me fera passer pour un excentrique totalement à côté de la plaque pendant quelques minutes de pure incompréhension, avant que je ne l’arrache prodigieusement sur la scène pour rendre hommage à mes idoles de toujours. Mon plan est rodé. Je n’appellerai pas Laureline pour cette fois, je ne veux pas la choquer ma pauvre petite fleur parisienne. Jayden par contre, il faut le sortir celui là. Je prends mon iphone et sa magnifique coque rose et appelle mon ami. « James Bond à l’appareil, j’ai une mission pour toi, soirée disco à Londres, j’ai pour toi un costume qui fera parfaitement l’affaire. » La voix de Jay se fait alors entendre à l’autre bout du fil. « D’accord, mais c’est moi qui conduit sinon Granny va pas dormir de la nuit ». Pourquoi faut il que tout le monde critique ma conduite, je suis nerveux c’est vrai et je klaxonne à tout va mais quand même. « Et si ton costume craint, je ne le mettrais pas. J’arrive ». Je secoue la tête, aucun de mes costumes disco ne craint, sauf peut être celui que je vais porter ce soir, mais les autres sont plutôt soft, raison pour laquelle je ne les mets que pour aller en cours. De toute façon il me doit bien ça, il ne m’a pas répondu.

Quelques minutes plus tard il finit par arriver en pianotant. « Entre et suis moi. » Je l’entraîne dans ma chambre ce qui pourrait faire peur à n’importe quel être humain normalement constitué et ouvre le dressing, lui indiquant les tenues disco qui pullulent dans la grande armoire, bariolées. « Fais toi plaisir, mais tu sais que tu as devant toi un expert en matière de mode. La salle de bain est par là... » J’arrange mon chapeau, le laissant faire son shopping, et tomber sur des ensembles d’une bizarrerie rarement égalée. Il pioche une tenue, pas celle que je préfère d’ailleurs et se rend dans la salle de bain. Lorsqu’il revient habillé, je l’inspecte un moment en silence, lui tournant autour intéresse. « Hm… » « Je sais ce qu’il manque. » J’ouvre un tiroir et pioche une paire de lunettes disco que je pose sur les siennes comme des lunettes 3D. « Là tu claques bébé. » Je ricane un peu, et l’entraîne dehors lui balançant mes clés. Nous nous rendons à Londres et une fois entrés je nous commande un verre puis rejoins immédiatement la scène pour esquisser quelques pas de danse, Travolta c’est moi. Au moment venu, j’entame mon strip tease et dévoile mon véritablement costume. « There’s something goin’ down and I caaan feeel iiiiiit. » ça pour le coup tout le monde peut le sentir. Je me trémousse un peu en faisant de grands signe à Jay pour qu’il vienne me rejoindre.

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? I'm the greateeeest staaaar, I am by far but no one knoooows iit

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Carooo pourquoi tu pleeeures?

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Je n'ai pas de cousine !

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Une soirée geek au Carling, de toute façon je commente tout ce que je fais sur facebook.

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Je conserve le string prada offert par mon meilleur ami de l'époque sous mon oreiller.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Je ne fais pas de mal à mes amis, ma famille est inexistante alors je pense que je n'irais juste plus à l'église.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Rentre dedans, j'ai une perception assez limitée du couple en général.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Ton projet me plait bien, je peux être en cuisine?

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Réponse ici.

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? » Oxford en toute mauvaise foi, je suis né ici.

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? » J'ai jamais vraiment su, mais bon je m'en fiche un peu, je demanderai à Tara un jour

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» Non, les troublemakers sont droles et font des blagues.

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » Si t'as de l'argent tu peux tout faire.

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »