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A 19 ans je suis tombée sur ma Bible. Mon trésor de monde à moi, ma référence, mon guide, ce qui deviendra ma quête, mon travail et mon combat. 1997 peut être considéré comme le début de ma vie, le début d'une phase d'apprentissage et de découverte pendant dix longues années, du premier au dernier tome en 2007. Dix années de transe qui m'ont fait ouvrir les yeux sur la réalité de ce monde. Déjà étudiante en lettres modernes et philosophie, j'ai continué ma formation dans le monde universitaire terre à terre anglais avec pour seul et unique rêve de pouvoir prouver, plus tard, l'existence du monde que J. K. Rowling décrit dans son oeuvre. J'ai toujours eu l'impression de vivre dans l'ignorance, de ne connaitre qu'une infime partie de notre univers. Je ne suis pas scientifique, loin de là, je ne parle pas des galaxies lointaines ou des sombres fonds marins. Mais ce que nous appelons le « réel », m'a toujours semblé trop terne et trop rassurant. Si l’on peut croire que la planète mars est peuplée de petits hommes verts (idée outrageusement ridicule mais passons), pourquoi ne pas croire à la voie 9¾ ou au Chemin de Traverse ? Le monde des sorciers tel que le décrit J. K. Rowling n’est pas fiction, c’est une réalité différente de la notre et pourtant si proche. Les deux univers se mêlent mais l’accès au monde des sorciers est hautement protégé et il est difficile à atteindre. J’ai étudié en profondeur chacun des sept Harry Potter, de façon linéaire, littéraire, philosophique, philologique (car nous parlons bien avec les sorciers d’une autre civilisation) ainsi que son impact culturel sur le monde moldu et j’ai pu arriver à la conclusion suivante : le monde des sorciers existe réellement dans toute la complexité que nous pouvons trouver dans les sept livres clefs de J. K. Rowling. Cette femme, cette brillante auteur n’a pas, dans son œuvre, fait un travail de fiction mais bel et bien une retransmission d’un univers adjacent au notre qui nous était inconnu. Elle est la première à avoir brisé un tabou vieux comme le monde, elle est la première à avoir dévoilé un des plus grand secret de l’univers : l’existence d’un autre monde au sein même du notre. L’histoire et la vie d’Harry Potter qu’elle nous narre sept tome durant n’est pas une œuvre de fiction pour amuser les enfants, c’est un guide de l’histoire du monde des sorciers !


Mes bottes en caoutchouc vernies s’enfoncent dans la boue à chacun de mes pas et malgré les mèches de cheveux trempés qui me collent au visage et dégoulinent dans ma nuque pour s’infiltrer sous ma parka jaune canari, je ne diminue pas ma cadence et tente d’oublier le point de côté naissant qui me tiraille le ventre. Les conditions climatiques sont dramatiques mais nous marchons carte en main, obstinés, déterminés, frigorifié… Jules a un regard d’homme concentré et je ne sais pas s’il a conscience du torrent de pluie qui s’abat sur nous. J’éternue et garde une main devant mon visage pour cacher mon nez le temps de sortir un mouchoir. Je fouille désespérément mes poches mais Jules en agite un sous mes yeux. « Mon sauveur » dis-je avec un clin d’œil aguicheur, comme à mon habitude, pour tenter de me redonner un peu de féminité dans ce moment chaotique. « Jules… On en est où ? » Il hausse les épaules et me dit avec une honnêteté désespérée : «  J’en sais rien. Le point GPS que nous a filé Lukembledore est à cinq cent mètres à notre gauche… Mais s’il y avait un village on le verrait, même avec cette pluie. Et Pré-au-lard est pas censé être caché à l’œil moldu… J’avoue que je sais pas trop quoi faire… » Je m’adosse au pied d’un arbre, là où les épais feuillages me couvre un peu de la pluie. « Il nous faut un plan B sinon on va mourir de froid dans la fucking campagne anglaise, sûrement à quelques centaines de mètres de Pré-au-lard mais sans y avoir mis les pieds ! » Je donne un coup de pied dans une flaque de boue non loin de moi pour illustrer l’agacement de mes paroles. Je maudis  intérieurement Lukembledore, belle idée de nous laisser partir sa réinvention de la carte du Maraudeur. « Bon… Voila ce que je te propose : On avance jusqu’à trouver soit le village, soit une route. Dans le premier car on réussit notre mission, dans le deuxième on rentre en taxi s’apitoyer sur notre sort. » Jules sort une boussole de sa poche et tente de se raisonner en pointant son index vers la gauche : « Pré-au-lard est par là, c’est la seule chose sure ! Il faut qu’on trouve Zo, on peut pas être bien loin… ça te semble naturel toi, aussi peu de traces humaines sur une aussi grande surface ? » Je regarde dans la direction qu’il me montre et fais non de la tête. « Ça ne peut être qu’eux. S’il faut la cloture de Poudlard est à deux mètres ou l’arbre sur lequel tu es appuyée un de ceux de la forêt interdite… On peut pas lacher … On oublie le taxi. » Je souris. J’avais besoin d’un peu d’enthousiasme de son côté car le mien était au plus bas. Je murmure un « Ok, ça marche »  et quitte l’arbre qui m’abritait pour rejoindre le chemin que nous étions en train de nous frayer dans la forêt. « Même si Poudlard est à deux pas d’ici on ne le saura jamais, tant qu’on ne se sera pas présenté au monde magique d’une façon ou d’une autre nous serons toujours considérés comme de vulgaires moldus et impossible pour nous de détecter Poudlard. » Je grimace, rien ne m’agace plus que l’idée de rester loin du monde des sorciers. Cette quête du monde magique semble bien difficile mais son importance est cruciale. Nous marchons sans ralentir le pas pendant une bonne heure et demie sans croiser le moindre indice de vie humaine. La théorie de Jules est de plus en plus intéressante. « Tu as raison… C’est pas possible de ne pas voir âme qui vive pendant si longtemps… On ne doit pas être loin maintenant… »
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→ Ugh j’ai soif, mon verre est viiiiiiiiide ! Vous croyez qu’on peut considérer la menthe comme un fruit ? Seriously, ça pousse dans l’herbe comme n’importe quelle plante, ça devrait être considérée comme un fruit et quand je vous demanderai si je dois boire un mojito ou une bière cerise, je n’aurai pas à privilégier l’un par rapport à l’autre pour avoir ces foutus cinq fruits et légumes. Je mange de la salade tous les jours à cause de ça, mais je. Ne. Suis. Pas. Un. laaaaaapin. D’ailleurs tu mets quoi dans une salade de fruits rouges ? Des petits poissons rouges.

→ Pff, c’est ce que je n’arrête pas répéter à Francine qui habite à côté de chez moi mais elle ne m’écoute pas. Et elle n’arrête pas de gueuler quand j’appelle mes amies à deux heures du matin. Ca te dérangerait que je t’appelle ? A tes risques et périls ma jolie.

→ On parle, on parle mais on n’a même pas commandé. Alors mojitoooo ou bière cerise ? Un verre de vin blanc plutôt, il vaut mieux avoir du gout dans la vie.

→ Tu as des gouts bizarres mais j’ai soif ! Ouh ouh barman ! Coucouuuuuuuuu j’ai un billet pour toi ! Je peux le mettre dans votre caleçon ? Vous avez la tête d’un strip-teaseur ! Je ne serai pas contre une petite danse langoureuse… Finalement ça sera tequila pour tout le monde et vous savez ce qui va avec la tequila ? Le guacamole ? Oh qu’est-ce qui riiiiiiime avec guacamole ? Cracmols?

→ Troooooooooll/guacamole, you’re right ! Damn quelle heure est-il ? Je dois appeler la cousine de l’oncle de la meilleure amie de ma tante qui habite à Sydney, parce qu’elle est géniale. Tu connais Sydney ? L’autre jour, j’ai appris qu’Ewan Mcgregor avait tourné à poil là-bas. MEC EWAN A POIL CA NE TE FAIT RIEN ?

→ J’ai des bouffées de chaleur rien que d’y penser. Ouh il reste un apérifrais sur la table, tu le mange ou pas ? Non, je te laisse manger ces calories à ma place.

→ Tant mieux, parler de guacamole, ça donne faim. C’est une bonne situation ça scribe ?? Tu crois que si je mets plein de points d'interrogation à la fin de ma question, est-ce que le pouvoir interrogatif de cette question devient plus grand ??? Mon envie de te jeter un sort en beau milieu d'une zone infestée de moldu n'en devient que plus grande en tout cas.

→ Je ne sais pas, je demande. Tu porte une chemise alors qu’il fait 15 mille degrés. Aïe caramba la tequila est arrivée ! Cheers ! Omg c’est moi ou j’entends la sublime voix de Paul. SHE’S GOOOOOT A TICKET TO RIDE BUT SHEEEEE DON’T CAAAARE ! Non tu ne rêves pas, le talent c’est de famille. C’est quoi la première chanson des beatles qui te vient à la tête et pas de triche ! Tu ne regardes pas le jukebox parce que si on doit vivre une grande histoire d’amour ou juste une minuscule histoire de sexe, la taille ne compte pas, je dois savoir si tu es digne d’intérêt. Quoi que non, ça ne compte qu’à moitié. Jouons à j’épouse, je tue, je couche avec Ewan Mcgregor, Colin Firth et Pippa Middleton ! Réponse ici.

→ Ew, je ne suis pas d’accord. Tu as de la chance d’avoir un beau petit cul. Tu dois vraiment être apprécié de la gente masculine. Pour combien tu te baladerais dans la rue en string ? Parce que je suis prête à mettre le prix qu’il faut. Enfin pour ça il faudrait que je sois payée. On est le combien ? Ah oui, j’ai trouvé ! Ca me fait penser tu sais pourquoi septembre est le neuvième mois et non le septième, octobre le dixième et non le huitième, novembre le onzième et non le neuvième et décembre le douzième et non le dixième ? Réponse ici.

→ Ah merde on m’appelle ! J’arriiiiiiiiiiiiive ! C’est Sam ! Tu connais Sam ? Réponse ici.

→ Dommage. Hop cul sec et on se revoit vite pour manger du guacamole. Surtout n’oublie pas de venir en string. Byyyyye !