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 “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”

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MessageSujet: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeDim 26 Avr - 23:51

Je suis enfin arrivé !

J’hume l’air avec délectation, un immense sourire sur les lèvres. J’ai un peu mal aux pieds, c’est fou ce que l’habitude de marcher se perd rapidement dès le retour en ville. Les grilles viennent d’ouvrir. Le soleil a démarré son ascension.
Je pénètre dans le parc, il me faut marcher encore un peu.

J’aime marcher. Particulièrement sous le ciel étoilé d’une lune décroissante. Même si ici, les étoiles sont, malheureusement, si peu visibles. Par moment les ciels purs et entiers me manquent. D’autant plus qu’ils sont de plus en plus difficiles à trouver. L’arrivée de l’aube a amené une nouvelle énergie, je me sens frais et éveillé, comme si je venais de me lever. Une brise légère et l’air purifié par la présence des arbres et de la nature me vivifient comme le ferait une bonne douche. Pourtant, j’ai marché toute la nuit, enfin, non, pas exactement toute la nuit. La nuit était déjà bien avancée lorsque j’ai quitté la maison.
Pris par la lecture d’un livre passionnant sur l’influence que jouait la forme des troncs d’arbres dans les rites anciens d’une tribu préceltique, je n’avais pas pu fermé l’œil. Une fois le livre fini, mes paupières ne s’alourdirent pas pour autant. Une idée avait germé dans mon esprit, une vision, une envie, une mission. Aussi, aussitôt, je me suis élancé dans une mission de reconnaissance.

Le parc de Greenwich semble tout indiqué pour ce que je dois y faire. J’aimerais accomplir un rituel… et si jamais j’arrivais à… peut-être que ce n’était pas juste arbitraire, peut-être qu’il y a d’autres raisons à ce que le méridien premier se trouve ici. Je suis sûr de pouvoir...

Je m’avance dans le parc, prenant de profondes et longues respirations. Déjà les premiers joggeurs arrivent et se lancent dans leur footing matinal. Ce que ça a l’air douloureux. C’est impressionnant le nombre de personnes qui s’y prennent comme des pieds. Justement parce qu’ils ne savent pas écouter leurs pieds, ils ne savent pas les respecter. Ni leur pieds, ni le reste d’ailleurs. Ils gagneraient tellement si seulement ils…

Est-ce que je devrais faire une méditation, du yoga ou du Tai Ji ? Hum…

Sourire. Lorsque la réponse se présente sous la forme d’un magnifique arbre dont la largeur me tend les bras, le tronc me salut et m’invite. Je monte la légère colline qui y mène, je pause ma main et caresse tendrement sa superbe écorce. « Bonjour mon beau. »

Je lui sourit, me déchausse, afin de sentir la terre et l’herbe humide et fraîche de rosée sous mes pieds. Je m’assieds, mettant mes jambes en postions du lotus, m’adosse contre le tronc. Je prends trois grandes et complètes respirations, puis, sort l’harmonica qui ne quitte que rarement ma poche, ce n’est pas l’instrument de musique idéal, mais cela fera l’affaire.

« Allé mon ami, chante avec moi. »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeLun 27 Avr - 18:33



Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.
jay / sullivan


Chaque matin, qu’importe le temps, son humeur ou sa motivation, il allait courir. Cela lui était devenu essentiel. Une routine bien rodée qui lui permettait de commencer sa journée avec un regain d’énergie et une sérénité incomparable. Courir était devenu une sorte de rituel pour se débarrasser de tout ce qui l’encombrait mentalement avant de commencer à travailler. Dans chaque foulée il expulsait une partie de ses soucis, de son mal être du moment, pour purifier son corps de toutes ses toxines. Il aimait courir au petit matin, il se sentait seul au monde, libre. Il avait l’impression que Londres lui appartenait. Cette sensation grisante ne pouvait être remplacée par une matinée à paresser au lit. Il lui arrivait de courir plus tard dans la matinée ou en soirée mais ... la sensation n’était pas la même. Il aimait se retrouver seul avec lui-même pour penser à ses problèmes, réfléchir à son personnage ou à la future mise en scène d’une pièce. Il n’effectuait pas chaque matin le même parcours, Londres était vaste et ses habitudes toutes aussi incertaines, il aimait courir au bord de la Tamise, dans Hyde Park et saluer la reine avant de rentrer. Il laissait ses pieds définir le parcours et suivait l’envie du matin. En chaussant ses baskets de running usées par l’intensif entrainement de leur propriétaire, Sully ignorait encore que ses pas le mèneraient non loin de chez lui, dans Greenwich Park. Il faut dire que l’emplacement de son appartement avec vue sur le dit parc était idéal pour un petit footing matinal. Il glissa la capuche de son sweat sur ses cheveux, mit en place son iPhone sur son bras dans le brassard spécial course cadeau de Aisling et chaussa ses écouteurs. Il lança une playlist New Age que sa mère lui avait envoyé et se mit en route. Il débuta à petites foulées nerveuses pour échauffer ses muscles sur le trajet entre le parc et son appartement, avant d’accélérer sa course en entrant par la porte Greenwich Town Centre, porté par la senteur du jardin d’herbes aromatiques. Il enchainait les foulées, le souffle régulier, ses pas martelant le sol. Le dénivelé augmentait mais le rythme de ses foulées ne décroissait pas. Le souffle court, il s’immobilisa au sommet d’une petite éminence, ôtant les écouteurs de ses oreilles, il prit le temps de reprendre son souffle en contemplant l’étendue du parc sous lui. Allé mon ami, chante avec moi. Il se figea un instant, le souffle haletant, avant d’éclater d’un rire joyeux, haché par l’exercice. Il pivota sur lui-même, cherchant des yeux une scène familière. « Oh par pitié non, ne commence pas à chanter Kumbaya! » Il riait encore en s’approchant de celui qui avait été son meilleur ami d’enfance. « Jay ! »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeMer 29 Avr - 18:46



    « Papa ! Dépêche toi ! »Jay était tout excité. Non seulement, il était avec ses deux parents pour la première fois depuis longtemps, de plus ils partaient en voyage, en vacances au bord de la mer. Un voyage pour lequel ils avaient réussi à organiser les choses de manière à pouvoir emmener l’arrière grand-mère de Jay. Une femme incroyable, qui avait toujours beaucoup soutenu la mère de Jay, même dans ses rébellions contre les « valeurs » de la famille. Ce serait là, sans doute, le dernier été qu’ils passeraient avec elle. La maladie qui annonçait la fin de sa longue et heureuse vie était, en effet, la raison du retour en Angleterre de Jay et sa mère. Aussi, tout le monde se réjouissait de pouvoir le passer à la plage… Ils avaient décidé d’aller dans un camping cogéré, un centre de vacances basé tant sur l’interdépendance que sur l’autonomie, où chaque vacancier prend part aux taches ménagères, à l’entretien, à la cuisine, aux activités, où chacun est membre actif de la vie de communauté. Jusqu’aux enfants sont mis à contribution. ils sont encouragés à l’indépendance et l’autogestion, les plus grand s’occupent des plus petits. Ils sont tous ensemble tant pour jouer que pour dormir. Certains enfants peuvent parfois passer plusieurs jours sans voir leurs parents.Le paradis pour les hippies… «  Allé vite ! On va arriver en retard. -  Mais Ringo, on n’a pas d’heure d’arrivée, on ne peut donc pas arrivés en retard.  -  Et le coucher de soleil, ce n’est pas une heure ça peut-être ? J’ai envie de voir le soleil se coucher dans la mer. »


Le bruissement des feuilles, le craquement des branches, la danse du vent autour du tronc, le murmure de la sève ; c’est comme entendre le chant de l’arbre. Obnubilé par cet ami végétal, j’ai mis du temps à prendre conscience de la présence animal.
Je m’apprête à souffler dans l’harmonica porté à la bouche lorsqu’une voix légèrement essoufflée arrive à mes oreilles.

Que ? Kumbaya ?

Stoppé dans mon mouvement, intrigué par cette voix, pas tout à fait familière, pas tout à fait inconnue. Je tourne la tête dans sa direction. Un homme.
C’est au moment où il prononce mon nom que je finis par le reconnaître. Sully ! Sans que je ne le décide vraiment, un sourire s’affiche et s’étire sur mes lèvres.

« Hey Sully !  »

Sully était un ami d’enfance, de vacances. Nous avons été inséparables pendant trois étés. De l’été de mes dix ans à l’été de mes treize ans. Entre les étés nous communiquions, nous nous écrivions. Toutes les conditions étaient réunies pour entourer cette relation d’une aura dorée, d’une affection certaine emplie de tendresse, de douceur, d’une certaine nostalgie. Comme la douceur d’une plage peinte par le soleil couchant après une journée de jeux et de rires.  

La vie nous avait séparés par la suite, nous ne nous sommes plus revus pendant plus de treize ans. Seulement, la vie, fameuse cachotière, nous a réunis, par l’intermédiaire de mes colocs et amies qui travaillent, tout comme Sully, pour cette surproduction qui s’offre la prétention de s’appeler film.

Je doute que cette retrouvaille soit le fruit du hasard, elle m’emplit de joie et d’impatience. Je suis curieux de savoir pourquoi la vie nous a réunis, de voir où cela va nous mener, de voir ce que l’univers a en réserve pour nous deux. De voir aussi, ce qu’il reste de notre relation passée, ce qu’il reste de ce que nous avons été.

Je m’apprête à me lever pour saluer mon ami quand je me souviens d’un détail…

«  Tu m’excuses un instant ! »

Je reporte mon attention sur l’harmonica que j’approche de nouveau de mes lèvres rapidement. J’inspire, et souffle deux notes pour faire sortir l’énergie venue, la couleur qui s’est formée en moi à la vue de l’arbre. Comme les choses se créent, il vaut mieux qu’elle sorte, même partiellement, plutôt que de rester figées, que de rester bloquées.

Après ses deux notes, je range l’harmonica dans ma poche tout en me levant. Et je porte de nouveau mon attention sur mon vieil ami.

«  Désolé, j’étais inspiré. Il fallait, au moins, que j’expire. »

Malgré les traces de transpiration déjà visibles sur son tee-shirt, je tends les bras vers lui et l’enlace.

«  Je ne te demande pas ce que tu fais ici… »

Quand on était petits, il était plus robuste et plus grand que moi. Il faut dire aussi, qu’avant la poussée de croissance que j’ai eu vers seize ans, j’étais un petit maigrichon. En l’enlaçant, je sens qu’il est toujours plus musclés que moi ; mais, même si mon corps s’est développé depuis, je reste plutôt mince, plutôt fin. Par contre, je suis quelque part, sans exactement m’expliquer pourquoi, content de voir que je suis un peu plus grand que lui*.


[*je me suis basé sur la taille irl de Mika et Sébastian]
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeVen 1 Mai - 22:56



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jay / sullivan


« Hey Sully ! » Tout un pan de ma vie me revient en pleine figure en entendant cette voix. Une voix que je n’ai plus entendue depuis des années. Bon sang, nous n’étions alors que des gosses. Des gamins qui étaient élevés au sein d’une famille de hippie. Deux gosses élevés à la cool, auxquels on interdisait rien : toutes les expériences étaient encouragés, aucunes règles n’étaient appliqués. Nous avions eu l’enfance dont rêve la plus part des gosses de la planète, on riait de nos bêtises sans jamais nous punir, nous pouvions aller nager à l’heure qui nous convenait, manger des gaufres sans gluten au dîner comme au petit déjeuner. C’était le bon vieux temps. Celui du camping l’été en pleine nature. Rien que d’y penser un sourire heureux éclairait mon visage. Cette voix me renvoyait des années en arrière, à une époque où j’étais pleinement épanouit et heureux. Cette voix appartenait à mon meilleur ami d’enfance. Jay. Fils d’un couple de hippie que connaissaient mes parents, nous partions chaque été ensembles camper dans la nature, dans la campagne anglaise. Et il avait participé à nombre de mes aventures, il avait partagé mes secrets, mes peurs, avec lui j’avais grandis. Je l’ai reconnu tout de suite mais lui met une seconde ou plus à faire le lien. Il faut dire que je n’ai plus rien du gamin que j’ai été, je ne suis plus grand et maigre, il me dépasse désormais mais là où il est resté tout en longueur, je me suis étoffé, la masse musculaire s’était développé à l’adolescence. Bon sang, cela doit faire quoi ? Dix non treize ans que je ne l’ai pas revu. Un été, il n’était plus là. Durant trois ans il avait été mon plus proche ami et tout avait brusquement cessé lorsqu’il était partie. Le destin fait parfois bien les choses, peut-être était-il écrit quelque part que nous étions destinés à nous revoir ici, dans la nature, toujours aussi « marqué » par notre éducation, porteur de nos valeurs. Seigneur j’avais l’impression que treize ans venaient de s’écouler d’un coup en un battement de cils. « Tu m’excuses un instant ! » Je ris de le voir encore si « lui », si proche du souvenir que j’ai gardé du petit garçon qu’il a été. Les notes clairs s’élèvent dans le silence ouaté du petit jour et c’est comme si j’étais projeté dans le passé. Nos jeux, nos rires, la musique, les discussions sur le monde, les feux de camps, tout cela me revient. « Désolé, j’étais inspiré. Il fallait, au moins, que j’expire » Je hoche la tête, pas surpris, il a toujours été ainsi. Comme c’est étrange, ai-je changé pour ma part ? Il me serre contre lui et je le presse entre mes bras. Là où d’autres auraient échangés une simple poignée de main, nous préférons cette étreinte chaleureuse, malgré ma sueur et mon essoufflement. Je ne te demande pas ce que tu fais ici… J’écarte les bras comme pour désigner mon état. Clairement on voit que je ne chôme pas ce matin à la sueur qui mouille mon tee-shirt sous ma veste de sport. « J’aurai reconnu ta voix entre mille ! toujours à faire des mamours aux arbres à ce que je vois ! Bon sang, cela fait treize ans et j’ai l’impression que tu n’as pas changé... Enfin sauf en taille, tu as tenté les OGM gringalet ? » Je plaisante en serrant ses mains dans les miennes. Comme c’est inattendu et heureux d’être tombé sur lui aujourd’hui. Le destin. « Quand es-tu revenu à Londres ? Ma mère sera ravie quand je lui dirais que je t’ai revu. » Après son départ, les étés n’avaient plus été les mêmes.
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeSam 2 Mai - 1:43

    Jay, la petite crevette, s’accrochait à la jupe de sa mère. C’était toujours la même chose, chaque fois qu’ils arrivaient dans un nouveau lieu ; une timidité maladive s’emparait de lui. Il se cachait. Sa mère, elle parlait avec un charmant vieux couple, des amis de longues dates. Elle poussa Jay, l’obligeant à venir devant elle, il se retrouva face à un garçon plus grand que lui.
    « Jay, voici Sully. »

La vie nous avait séparés. C’est la phrase utilisée dans ces cas là, non ? C’est la vie…  mais est-ce si légitime de blâmer la vie chaque fois ? J’étais parti à 14 ans, ma mère ne pouvait pas s’occuper de moi, elle devait s’occuper du cancer qui menaçait sa vie. Et Papa avait de nouveau une tournée, je l’avais accompagné avec joie, heureux des découvertes et des expériences qui m’attendaient. Un nouvel été venu, je n’ai pas demandé à retourner au camping où j’aurais pu revoir mon ami de vacance, mon ami d’enfance. Je n’ai pas demandé à pouvoir repasser mes vacances celui de qui j’étais si proche, celui avec qui j’avais tant partagé, celui de qui j’avais été inséparable.
Et quand j’étais revenu en Angleterre, les trois années où j’ai vécu chez tante Elizabeth, je n’ai pas vraiment essayé de le revoir. J’y ai pensé, beaucoup, mais je n’ai pas essayé. Je n’ai même pas envoyé une lettre. Peut-être que j’avais peur de celui que les moqueries faisait de moi, peut-être que je ne voulais pas qu’il voit les efforts que je faisais pour être meilleur que tous les autres, meilleur que tous ces idiots qui cherchaient à m’humilier, et qui m’avaient tant blesser. Peut-être que j’étais gêné de les avoir laissés me blesser au point de vouloir faire en sorte de leur prouver leurs torts. Une envie de vengeance, cela était si différent de moi, si différent de ce que j’avais été jusque là.
Peut-être aussi, c’est tout simplement ma confiance en la vie qui a fait que je n’ai pas plus cherché à le revoir. Le destin, la fortune, la chance, la roue, le karma peu importe le nom donné, j’ai toujours cru en une force, une ligne, qui provoquait les choses, qui faisait en sorte que rien n’arrive réellement par hasard. Et que si nos chemins se séparés c’était pour une raison.
Peut-être encore... au fond de moi, je sens, je ne me le suis jamais vraiment dit, mais j'ai l'impression que quelque part au fond de moi, il y avait peut-être une autre raison à mon manque d’effort pour rester en contact avec lui ?

En l’enlaçant, je ressens comme une bouffée, une vague d’émotions, de souvenirs. Des images floues, emplies de couleurs, de lumières, des sons joyeux et festifs, des rires d’enfants. Les rires de deux petits garçons, les meilleurs amis du monde.
La vie n’avait peut-être pas été la seule responsable de notre éloignement, mais, en tout cas, elle nous avait réunis, dans la même ville, nous avait reliés au travers de connaissances communes, pour s’assurer que l’on se rencontre un jour. Elle avait même poussé les choses jusqu’à nous amener tous deux, ce matin, dans ce parc, au même endroit, au même moment. Et je lui en étais particulièrement reconnaissant.
Cela dit je ne suis pas sûr de comment être, comment agir. D’être là, avec lui, d’entendre sa voix, de la reconnaître malgré la mue, de le serrer dans mes bras, de sentir son corps, de le reconnaître malgré la croissance : je me sens enfant encore, pré-adolescent. J’ai dix ans de nouveau et je viens de le rencontrer. J’ai treize ans et je l’enlace pour lui dire au revoir, sans savoir que ce serait le dernier de nos câlins.
Et pourtant je suis un adulte, treize années se sont écoulées. Tant de choses ont changées, même s’il me dit que je n’ai pas changé. Pourtant j’ai changé. Le monde bouge évolue, un jour n’est jamais semblable au précédent, le suivant sera encore différent. Ce qui stagne meurt, la vie est mouvement, évolution. Mais, quelque part, quelque chose reste au centre, reste au cœur, est-ce cela qu'il perçoit ?

Le revoir, fait renaître en moi une lumière, cette lumière que nous partagions, cette lumière qui faisait de nous les deux petits garçons joyeux, inséparables et intrépides que nous étions.
J’ai les yeux qui me chatouillent de l’émotion qui me monte lentement.
« J’aurai reconnu ta voix entre mille ! toujours à faire des mamours aux arbres à ce que je vois ! Bon sang, cela fait treize ans et j’ai l’impression que tu n’as pas changé... Enfin sauf en taille, tu as tenté les OGM gringalet ? »
J’éclate d’un rire franc et sincère. « Ben il a bien fallu, ni la magie noire ni le vodou n’ont marché. »
Ses mains sont chaudes. Je nous revois courir jusqu’à l’essoufflement, main dans la main, fuyant la réprimande pour la dernière bêtise que l’on venait de faire.

« Quand es-tu revenu à Londres ? Ma mère sera ravie quand je lui dirais que je t’ai revu. »
« Il y a deux mois, hier, demain, qui peut dire quand est-ce que les choses ont vraiment lieu. Surtout que je ne suis jamais vraiment parti, ni réellement revenu d'ailleurs. Pour tout te dire, bien souvent, je ne sais pas vraiment où je suis. »

Je lui souris, de mon sourire d’enfant, mon sourire de je-fais-mon-malin, ce sourire malicieux que je suis heureux de ne pas avoir perdu.
« Tu enverras mon amour et mon respect à ta mère. Comment va-t-elle ? Et toi comment tu vas ? Tu as du temps ? Tu interromprais ton je-fais-mon-beau-en-sueur-pour-impressionner-les-filles ? »

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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeMar 5 Mai - 17:45



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jay / sullivan


Je n’avais jamais été un enfant sauvage. Enfin pas depuis que mes parents m’avaient recueillis après que j’eu épuisé nombre de familles d’accueil. Je gardais des souvenirs flous de cette période, tout du moins je m’étais employé à essayer d’oublier. Je me rappelais de certains visages, de moments déchirants, de la peur et du besoin d’être aimé à tout prix. Je me souvenais de l’orphelinat, des propos des surveillantes de l’établissement à mon sujet et surtout, je gardais la même image en tête, celle des voitures s’éloignant sur la route, emportant mes anciennes familles tandis que j’étais de retour à la case départ. Lorsque les Fawkes m’ont adopté j’ai eu le droit à tout ce dont je rêvais : une famille qui m’aimerait qu’importe mes actions, qu’importe ce que je pourrais dire. Ils ne m’avaient jamais envoyé au loin. Nous étions devenus une véritable famille. Et comme toute famille avec des enfants, mes parents se faisaient un devoir de m’emmener en vacances. Mais pas dans n’importe quel lieu. Mes parents m’emmenaient chaque été à un rassemblement communautaire. Un « Camping de Hippies » pour être précis. Ils retrouvaient des amis qui habitaient les quatre coins de l’Angleterre tandis que je me faisais petit à petit des amis, perdant ce côté « sauvage » et réservé au profit d’une intense socialisation. J’avais le contact facile alors et j’ai passé mes plus beaux étés dans ce camping, à faire les quatre cents coups, à rire, à chanter, à écouter de fantastiques histoires au coin du feu de camps en mangeant des bonbons sans gluten et farine animale. Je n’avais pas de meilleur ami alors, jusqu’à l’été de mes dix ans. Lorsque Jay avait rejoint notre petit rassemblement avec sa famille. C’était une crevette, chétif et pâle mais il avait l’esprit d’un aventurier et entre nous cela avait tout de suite collé. Durant trois ans il avait été le complice de mes bêtises et mon ami le plus fidèle. Nous ne nous croisions que l’été mais le reste de l’année nous étions en contact. A l’époque cela passait par des lettres ou le téléphone. J’attendais l’été avec impatience pour retrouver mon complice des vacances. Trois étés passés ensemble avaient forgés une amitié que je pensais indestructible. Puis … un été il avait cessé de venir. Sa mère était tombée malade et son père l’avait emmené avec lui. Fin de notre aventure. Nous étions alors des adolescents et la vie avait continué, n’étant plus un enfant, j’avais passé outre cette perte, avec la facilité qu’on les adolescents de se remettre de ce genre d’épreuve. La vie avait continué son œuvre. J’avais alors l’âge des premiers émois et le camping n’avait plus été aussi « chaste ». J’avais connu mes premières expériences sexuelles dans les prairies l’été de mes quinze ans et Jay était devenu un souvenir. Une réminiscence de l’insouciance et de l’enfance. Ma mère m’avait donné régulièrement de ses nouvelles un temps durant. J’avais présumé qu’il avait continué sa vie, ailleurs qu’en Angleterre … Jusqu’à ce que le destin nous réunisse aujourd’hui. Tant de choses ont changées. Nous, nos vies, nous avons connus des deuils comme des instants heureux et nous n’étions plus des enfants. J’avais connu l’adolescent de treize ans j’ignorais tout de l’adulte qu’il était devenu. Rien cependant ne m’empêchait de le découvrir à présent. Peut-être n’aimerai-je pas l’adulte mais cela ne ternirait en rien nos souvenirs d’enfance ! « Ben il a bien fallu, ni la magie noire ni le vodou n’ont marché. » J’éclate de rire, je pense que l’allusion à la magie noire est peut être volontaire. Rare sont ceux qui ont échappés à la vague de promotion des Maraudeurs. Et étrangement au lieu de ressentir ma coutumière insatisfaction je suis fier de ce que j’ai accomplis. De participer à cette saga, de continuer à jouer au théâtre. Je suis fier de l’adulte que je suis devenu. « Il y a deux mois, hier, demain, qui peut dire quand est-ce que les choses ont vraiment lieu. Surtout que je ne suis jamais vraiment parti, ni réellement revenu d'ailleurs. Pour tout te dire, bien souvent, je ne sais pas vraiment où je suis. » Comme je l’ai dit, la vie nous a séparée pour nous réunir aujourd’hui. Qu’il fut en Angleterre depuis des années sans avoir repris contact ne signifiait rien moi non plus je ne l’avais pas recherché. « Tu enverras mon amour et mon respect à ta mère. Comment va-t-elle ? Et toi comment tu vas ? Tu as du temps ? Tu interromprais ton je-fais-mon-beau-en-sueur-pour-impressionner-les-filles ? » Tant de questions. J’éclatais de rire. « Ma mère va bien, elle tient toujours sa petite boutique d’herbes et d’art, elle persiste à croire que je ne mange pas assez et surtout que je devrais cultiver mon propre jardin dans mon duplex sans terrasse. Ma mère quoi ! » Anecdote véridique, elle m’avait même envoyé des semences récemment. « J’ai le temps pour un café ! Je commence le tournage dans deux heures … Et impressionner les filles n’est pas nécessairement mon objectif, j’essaye aussi de faire la même impression sur les hommes. Pas de discrimination de genre ! »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeJeu 7 Mai - 14:07

Un jour ma mère m'avait raconté l'histoire de Sully, son abandon, les années difficiles avant l'adoption par les Fawkes. Je me souviens qu'au début je ne voulais pas la croire, je ne pouvais pas croire que quelqu'un puisse faire ça à son enfant, surtout de la façon dont elle l'avait fait (ma mère en avait profité pour se lancer dans un de ses laïus anti-religion). Et puis, même si cette histoire d'abandon était vrai, je ne pouvais pas croire qu'autant de familles puissent rejeter un petit garçon. Surtout un garçon aussi génial que Sully. C'était mon héros, enfin le troisième de mes héros, après ma mère et mon père, et mon arrière-grand-mère, oui donc, c'était mon quatrième. Mais c'était mon héros quand même... au début je le suivais partout, je faisais comme lui, je bassinais mes parents avec mes  « Sully a fait ça, Sully a dit ça, Sully il est trop intelligent, Sully il est trop fort, Tu sais ce que Sully arrive à faire ? » Puis petit à petit, j'ai fini par me sentir son égal, me sentir proche de lui et mes discours se sont changés en  « Sully et moi... »
Ami d'enfance, ami de vacances, ami magique.

Et peut-être quelque part, il n'est pas plus mal que nous nous soyons quitté comme ça, un beau jour ; avec le souvenir de l'insouciance, la légèreté de l'enfance, la pureté entière et simple de ces moments magiques passés tous les deux. Lorsque mes rêves ont commencé à inclure des vidéos... comment dire, non recommandées à un publique non-averti, je me souviens que Sully a joué un rôle proéminent dans plusieurs d'entre eux, pour ne pas dire nombre d'entre eux. Qu'aurait été cet été si j'avais cherché, insisté pour le revoir, pour garder cette constante malgré les autres changements, les autres chamboulements ? Peut-être aurions-nous explorer nos corps de jeunes adolescents ensembles, peut-être aurions-nous chercher à comprendre ses envies, ses mouvements internes, ces émois bouleversants qui marquent le passage de l'enfance à l'adolescence, pas de plus vers l'adulte. Peut-être que rien de tout ça ne ce serait passé et je l'aurais regretté, peut-être que je l'aurais souhaité, voulu, espéré, sans y avoir accès, sans pouvoir en approcher. Peut-être qu'une gêne serait née entre nous, gâchant la facilité et le naturel avec lequel nous nous comportions l'un par rapport à l'autre.
Tant de peut-être, trop de peut-être... toujours est-il que le lien, concret et physique, s'était brisé en ce sens qu'ils ne se voyaient, même si un lien était resté, c'était maintenu, un lien plus indicible, plus indescriptible, intangible, mais si sensible. Les liens du souvenir sont parfois parmi les plus beaux qui soient.

Il reste maintenant à savoir si de ce lien du passé nous pouvons créer un lien du présent. Comment les adultes s'entendront-ils ? Je sais que j'ai changé, plus affirmé sur certains aspects, plus perdu sur d'autres. Je sais que ma vision du monde apparaît comme particulière aux yeux de certains ; au moins, Sully a été élevé par ce que beaucoup aiment à appeler des hippies, s'il ne l'était pas devenu lui-même, il doit rester des traces de cette éducation. Dans tous les cas, je reçois une bonne impression, de bonnes vibrations de la part de Sully tel que je le vois là. Bon, certes, il est en sueur, mais ça ne le rend pas moins sexy. Oui, d'ailleurs, c'est donc ça la pensée qui me trottait dans un coin de la tête ? Sully est sexy, comme quoi les prévisions qu'une fois j'avais entendu ma mère faire à la sienne, s'était réalisées. Je me souviens qu'elle avait employé le terme de "bourreau des cœurs", et peut-être qu'il ne l'était pas, mais avec ce physique et surtout ces yeux-là, il peut très certainement faire nombre ravages si l'envie l'en prend...

« Ma mère va bien, elle tient toujours sa petite boutique d’herbes et d’art, elle persiste à croire que je ne mange pas assez et surtout que je devrais cultiver mon propre jardin dans mon duplex sans terrasse. Ma mère quoi ! » Je ris légèrement, et mon sourire continue de s'agrandir. Même hippie, une mère reste une mère, et le rôle d'une mère est, entre autre, de rendre son fils dingue. Cela dit elle a raison, cultiver un jardin est important pour l'âme et le karma. Qu'est-ce que ça veut dire sans terrasse ? Il y a toujours moyen de s'arranger.
« J’ai le temps pour un café ! » Super ! Cette journée commence vraiment bien, même si à force de sourire comme ça, je vais finir par me faire mal. « Je commence le tournage dans deux heures … » ah oui, c'est vrai, j'avais presque oublié. Notre petit, enfin pas-si-petit, Sully est un acteur, et, surtout, il travaille sur la trilogie des Maraudeurs avec Jessie, Juliet et Michelle. Décidément, je vais finir par connaître toutes les personnes impliquées dans cette production, ou plutôt, comme je l'appelle, cette sur-production-dont-la-motivation-est-avant-tout-l-argent. Cela veut peut-être dire que je serais obligé d'aller le voir, ce fameux film...
« Et impressionner les filles n’est pas nécessairement mon objectif, j’essaye aussi de faire la même impression sur les hommes. Pas de discrimination de genre ! » Ah oui ?

« Ah ?! C'est bien, c'est important la parité. Et je suis sûr que tu ne dois pas avoir trop de mal de ce côté là. » Je m'éloigne un peu, pour récupérer et remettre, mes chaussures.
« Bon, ben je te suis, où est-ce que tu veux le prendre ce café ? »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeVen 15 Mai - 10:55



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Lorsque nous étions petits, nous étions inséparables. Indissociable les longs étés anglais. J’étais heureux, je me contentais de peu, j’étais alors libéré des angoisses qui m’avaient tourmentés durant une grande partie de mon enfance. Après que les Fawkes m’ait adoptés, je n’avais pas encore conscience « réellement » qu’ils étaient différents des autres familles où j’avais été accueillit. Au début je faisais mes preuves. Constamment. J’avais besoin d’être le meilleur, le fils le plus attentionné, le plus courageux, le plus intrépide. Je m’étais approprié le mode de vie de mes parents adoptifs et je faisais tout pour m’intégrer dans le paysage, pour être le fils qu’ils désiraient. Je ne manquais pas de tout essayer, de tout tenter pour être l’enfant parfait pour eux. Je n’en avais pas réellement conscience, c’était insidieux. Je n’avais jamais vraiment réalisé qu’ils ne me quitteraient pas, qu’ils ne se débarrasseraient pas de moi comme ça. Comme l’avait fait les précédentes familles. J’étais heureux avec eux mais, j’avais peur, c’était gravé en moi. La peur d’être abandonné. Cela avait finit par me lasser d’avoir toujours peur, petit à petit j’avais compris qu’ils ne me laisseraient jamais tombés. Qu’ils m’aimaient et que je n’avais rien à craindre. C’est environ à cette période que j’avais rencontré Jay. J’étais aussi insouciant que pouvait alors l’être un enfant, heureux de vivre, intégré à ma famille, embrassant constamment leur mode de vie. J’étais heureux avec eux et épanouis. Jay avait été mon premier véritable ami qui n’avait pas connu le Sullivan « prêt à tout pour être intégré et aimé ». Notre amitié s’était tissée naturellement et il avait été mon compagnon d’aventure. Un frère de cœur, si ce n’était pas de sang. Nous étions des enfants joyeux, turbulents, j’avais déteins progressivement sur lui, le rendant moins timide, l’aidant à s’affirmer. Nous avions été les terreurs de ce camping d’été. Toujours partie à l’aventure, toujours les premiers levés et les derniers couchés. Sous le regard attendris de nos parents. C’était léger, amusant. Le bonheur tenait parfois à peu de choses. Un ami fidèle, des parents aimants, la chaleur douce d’un été en Angleterre et beaucoup de tofu au feu de bois. Bon sang, quand j’y réfléchissais j’avais surement dû manger du tofu durant toute mon existence, sous n’importe quelle forme. Le revoir, maintenant que nous étions devenus adultes était étrange, comme replongé en enfance. Comme si nous ne nous étions pas quittés. Reprendre contact semblait naturel. Evident. « Ah ?! C'est bien, c'est important la parité. Et je suis sûr que tu ne dois pas avoir trop de mal de ce côté là. » J’éclatais de rire. Non, clairement je n’avais pas de problèmes pour trouver des partenaires, le côté sympa avec les amis « élevés à la cool » c’était qu’ils ne vous jugeaient pas, ne s’étonnaient de rien. Ma « bisexualité » était souvent un sujet « gênant » avec mes connaissances, comment ne pouvait-on pas choisir qui on préférait avoir régulièrement au lit ? « Bon, ben je te suis, où est-ce que tu veux le prendre ce café ? » Je réfléchissais rapidement, frottant mon menton râpeux. « Tu veux venir à la maison ? J’habite à côté, c’est plus facile. En plus j’ai du café issu du commerce équitable, pas dit que Starbuck puisse en dire autant ! » Je proposais en passant un bras sous le sien pour l’entraîner vers l’entrée du parc. Mine de rien, on avait des années à rattraper. « Alors, et les amours ? Ta mère essaye aussi de te jeter dans les bras de quelqu’un, où il n’y a que moi qui suis la victime de nos mères intrusives et baba cool ? »


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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeMer 20 Mai - 11:22

Il m’invite chez lui, ce qui me fait plaisir. Il n’y a que peu de cafés qui trouvent grâce à mes yeux, et Starbuck’s n’en fait absolument par partie. Aussi, je préfère largement aller chez les gens. D’autant plus que je suis curieux de voir l’intérieur de chez Sully. Je me demande à quoi ressemble son chez lui, si c’est grand, s’il a une décoration minimaliste ou plutôt du style surchargée. Je me demande s’il prend en compte les préceptes du Feng Shui, j’espère au moins ceux de base. Et puis si j’arrive, ce qui n’est pas garanti avec moi, même pas du tout d'ailleurs, à suivre et à mémoriser le chemin, je saurais où il habite et je pourrais alors retourner le voir. Cette pensée m’amène un sourire, l’idée de faire renaître, revivre notre amitié d’antan, notre lien d’enfant d'un côté, et puis surtout l’idée de pouvoir aller l’embêter quand je voudrais, enfin quand je voudrais, quand je voudrais… quand, si je décide d’aller chez lui, j'arrive à me souvenir de comment faire, de quel chemin prendre, si, quand je suis devant sa porte, il est là et qu’il accepte de me l'ouvrir.
Pour me guider, il passe son bras sous le mien. C’est un bon signe ! Je suis content qu’il n’ait pas perdu cette habitude. Etre tactile contraste avec notre pays de naissance mais prouve bien notre éducation. Cela me rappelle quand nous étions jeunes, que nous nous promenions bras dessus bras dessous. Parfois, il me soutenait comme si nous étions vieux, nous nous imaginions ainsi âgés, toujours amis, ayant continué de venir chaque été dans ce même camping, y avoir emmené nos enfants, puis nos petits enfants ; et avoir fini par nous installer en voisins pour notre retraite, pour nos vieux jours.

Je ris à sa question. Les amours ? Je ne me suis jamais vraiment engagé dans une relation, certains diraient que je suis volage, je suis surtout libre. Je suppose que la relation la plus approfondie que j’ai pu entretenir dans le domaine du sentiment amoureux est celle que j’ai avec Ludwig. Seulement, nous ne sommes pas en couple, nous sommes, officiellement colocataire ; nous profitons juste, occasionnellement, de la proximité de nos couches pour les mutualiser, nous unir dans l’une ou l’autre. Rien de sérieux, rien d’engagé et c’est très bien comme cela. Après tout, je voyage souvent, et il pourrait être difficile pour quelqu’un de trouver sa place dans mes différents projets. Ceci dit, en ce moment les amours sont un peu mortes. Cela fait un moment que je n’ai rien connu de ce côté-là, ne serait  même quelque chose de purement physique. Je me suis nourrit psychiquement et spirituellement dernièrement et mon corps a été un peu oublié. Je ne suis tout de même pas devenu taôiste, si ? C’était peut-être juste une pause hivernale, une hibernation en quelque sorte. Peut-être que le printemps m’apportera du nouveau, me fera reprendre le jardinage…

«  Et bien, que dire… je suppose qu’on peut dire que je n’ai pas encore trouvé l’amour, ou alors que je l’ai déjà beaucoup trouvé. Je souris.  En fait, tu me fais penser que je suis un peu en jachère en ce moment. Il est peut-être temps de labourer à nouveau… Un rire cristallin, un rien coquin s’échappe de mes lèvres.   Non ma mère me laisse plutôt tranquille, mais je suppose que c’est surtout parce qu’elle a sa sœur, ma tante Elizabeth, pour s’en occuper à sa place. »

En effet tante Elizabeth aime à me « conseiller » et me « donner son avis » sur ma vie, sur ce que j’en fais, sur ce que je n’en fais pas, sur ce que je devrais en faire et donc, sur qui devrait ou ne devrait pas en faire partie. Il y a quelque chose d’assez drôle d’ailleurs, et paradoxale, elle a trouvé le moyen de me reprocher un manque d’ouverture d’esprit, à moi. Elle me dit souvent qu’avec mon éducation, mes idées, ma façon de décrire et de voir le monde, il est étrange que je ne sois pas plus tolérant, plus ouvert à l’idée de fréquenter et d’aimer les femmes. Pour me défendre je lui réponds que ce n’est pas que je ne suis pas ouvert à l’idée, c’est juste que je n’ai pas encore trouvé la, ou les femmes, qui me ferait faire une exception à mes statistiques. Ce n’est pas moi qui dit que je suis homosexuel, ce sont les autres aux vues des personnes que j’ai aimé et que j’ai mises dans mon lit, qui, il est vrai, étaient toutes des hommes. Du coup, tante Elizabeth, dans son espoir d’ajouter une « corde à mon arc » m’a beaucoup mis en contact avec de « charmantes » jeunes femmes, les filles d’amies, les nièces d’amies d’amies, que des filles « très bien ». Elle a fini par abandonner l’idée. Cependant, tolérante et acceptant les choses : « Ce n’est pas parce que les femmes ne sont pas ton fort et que tu aimes les hommes, que tu dois sortir avec n’importe qui. », maintenant, elle me présente et me conseille des hommes que je devrais fréquenter, de « bons partis », des fils de bonne famille, à la vie rangée et brillante ou présentant un fort potentiel, de plus ou moins jeunes hommes gravitant dans son entourage plus ou moins proche qu’elle sait ou soupçonne s’intéresser aux hommes.

« D’ailleurs, je devrais peut-être l’appeler et lui demander de m’arranger un rendez-vous avec un énième neveu de ses amies. C’est souvent amusant, au final, d’être face à des aristocrates un peu coincés. Je sais comment leur parler, je sais trouver le moyen de rire, bon parfois à leurs dépens certes, mais quand même. Et puis, surtout, certains savent très bien, quand il le faut, retirer leur balai quand il s’agit de cul. J’en ai connu un ou deux, imbuvables au possible qui, une fois au lit, se sont avérés des plus lubriques, plus même que d’autres qui se prétendaient être des esprits libres. »

On marche en direction de la sortie du parc. Je le laisse me guider. C’est assez étrange, quelque part, que notre premier sujet de conversation soit un sujet « d’adulte », un sujet que l’on avait jamais abordé, pas vraiment de la même façon, quand nous étions amis. C’est un peu comme si, nos retrouvailles d’adultes devaient se marquer par des sujets « d’adultes ». Ou plutôt, c’est un peu comme si c’était une façon « d’évacuer » les éléments qui avaient changés, les éléments qui étaient de ceux qui nous différenciaient le plus de ce que nous étions enfants, comme pour mettre cartes sur table. Voici les adultes que nous sommes, voyons s’ils se plaisent avant de faire revenir ce que nous étions enfants, avant de recréer la connexion que nous avions et qui, né de ce que nous étions, ne pourrait ne pas survivre à ce que nous sommes à présent.

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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeMer 27 Mai - 21:48



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C’était comme si des années ne s’étaient pas écoulées. Comme si nous nous étions quittés hier. Vraiment étrange. Comme au bon vieux temps. Bras dessus bras dessous. Quittant le parc ensemble en bavardant. Bien qu’à l’époque à bien y réfléchir nous ne buvions pas de café ensemble, ni n’avions nos propres appartements. Nos parents nous avaient concédés notre propre tente cependant. Une véritable révolution pour nous à l’époque. Peu comparable à ce que nous avions du ressentir l’un et à l’autre le jour où nous avions accédés à la pleine et entière indépendance en investissant nos appartements respectifs. Etait-ce notre éducation ? Ou bien simplement nos bons caractères ? Quoi qu’il en soit, j’avais l’impression d’avoir en face de moi le même Jay. Le même Jay mais avec des préférences sexuelles assumées. Il faut dire que nous étions encore jeunes quand il était partie. Pas encore « centré » sur ce genre de sujets. Bien que j’eu commencé mes premières expériences précocement aux alentours de mes 15 ans. Et malgré mes parents « hippies » je n’avais pas échappé au speech sur le préservatif. Nombre des amis de mes parents avaient été frappés par le VIH après leurs « explorations » des possibilités du corps humain. Et tout hippies qu’ils étaient, j’avais eu le droit à ma boîte de capotes et à la menace maternelle de me pourrir l’existence si j’étais assez bête pour ruiner ma vie en étant assez stupide pour croire sur paroles la moindre personne qui me dirait être clean et que cela ne risquait rien. Bon sang il me parlait de jachère et de labourer et je pensais à ma mère .... Clairement il resterait mon ami et rien de plus, je l’avais vu tout nu à 10 ans, ça devait tuer la libido ça ? Peut-être était-ce la solution avec Aisling, si je la voyais nue tous les jours, peut être que cela m’aiderait à arrêter de la voir autrement que comme ma meilleure amie ? « Et bien, que dire… je suppose qu’on peut dire que je n’ai pas encore trouvé l’amour, ou alors que je l’ai déjà beaucoup trouvé. En fait, tu me fais penser que je suis un peu en jachère en ce moment. Il est peut-être temps de labourer à nouveau… Non ma mère me laisse plutôt tranquille, mais je suppose que c’est surtout parce qu’elle a sa sœur, ma tante Elizabeth, pour s’en occuper à sa place. » J’éclatais de rire. En fait j’aurai finalement dû adopter la technique de Ray. Envoyer un leurre à ma mère. Je le guidais vers l’entrée du parc. Malgré que je sois poisseux et que je transpirait encore, il restait attaché à moi. « D’ailleurs, je devrais peut-être l’appeler et lui demander de m’arranger un rendez-vous avec un énième neveu de ses amies. C’est souvent amusant, au final, d’être face à des aristocrates un peu coincés. Je sais comment leur parler, je sais trouver le moyen de rire, bon parfois à leurs dépens certes, mais quand même. Et puis, surtout, certains savent très bien, quand il le faut, retirer leur balai quand il s’agit de cul. J’en ai connu un ou deux, imbuvables au possible qui, une fois au lit, se sont avérés des plus lubriques, plus même que d’autres qui se prétendaient être des esprits libres. » Je lui fis un sourire complice, continuant de l’entraîner à ma suite dans le dédale des rues bordant le Parc. « Je me suis envoyé un aristocrate récemment ... Du genre ... apprenons à nous connaître autour d’une bouteille de champagne millésimé dans le carré VIP. Mais les ronds de jambes valaient le sexe derrière, je suis plutôt d’accord avec toi. Le G.A.Y c’est une bonne boite pour faire des rencontres diverses si ça t’intéresse de labourer le champ, on pourrait faire une sortie un de ces soirs. Je suis un bon rabatteur et actuellement je suis plutôt branché fille. » Je lui proposais en poussant la porte du hall d’entrée de mon immeuble. « Je devrais te prévenir ... J’ai clairement abusé en matière de « non attachement » matériel ... L’appartement est à moi ... et ma chambre a couché n’est pas fen shui. » J’annonçais en riant.

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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeSam 30 Mai - 14:51

Deux enfants, deux grands gamins. Petits, nous jouons aux grands, aux adultes. A quel moment est-ce que nous arrêtons réellement de faire semblant ? Est-ce que nous arrêtons vraiment un jour de jouer à faire les grands ? Peut-être que parfois nous devrions arrêter de faire semblant d’être adultes et juste jouer et nous amuser comme les enfants que nous sommes, que nous devrions être.
Je suis content de voir qu’il rit encore de bon coeur, il rit encore de mes plaisanteries, de mes idioties. Il rit et me sourit. Sa mâchoire est plus carrée, mais son sourire a gardé quelque chose du gamin qu’il était. J’aime son rire, plus grave, plus homme, mais toujours aussi joyeux et sincère. Il a grandi, il devient un homme, mais je me dis que l’enfant n’a pas complètement disparu. Je souris en retour. Heureux, léger, je veux me laisser aller, me laisser porter.

Il me guide, comme quand nous étions enfants, il mène en tenant mon bras. D’abord vers la sortie du parc, puis dans les rues de Greenwich, vers son appartement Je suis vraiment curieux de voir à quoi cela ressemble chez lui, je me demande s’il a une terrasse, s’il a une vue. Est-ce qu’il habite seul ? Clairement, il n’est pas en couple, mais il peut être en colocation. C’est plutôt courant à nos âges, à notre époque. Et puis, cela correspond à l’esprit hippy, nous aimons la communauté, le vivre ensemble. Après il a pu se lasser, et avoir décider de prendre un peu de temps seul à seul. Je le laisse me guider dans les rues, nous tournons, nous continuons. Je le savais, je ne fais pas vraiment attention au chemin que nous prenons. A priori, je ne pourrais pas retourner chez lui aussi facilement, je ne pourrais pas retourner l’embêter quand je voudrais. Il faudrait que je fasse attention maintenant, je devrais regarder le nom des rues, et comme ça je saurais au moins dans quelle rue il est. Quoique, c’est n’importe quoi, comme si j’allais réussir à m’en souvenir…

« Je me suis envoyé un aristocrate récemment ... Du genre ... apprenons à nous connaître autour d’une bouteille de champagne millésimé dans le carré VIP. Mais les ronds de jambes valaient le sexe derrière, je suis plutôt d’accord avec toi. »

Les fils de bonne famille pas si sage que ça… Je me souviens, il y a un an ou deux. Je suis tombé par hasard sur un ancien camarade de collège, de l’époque où j’habitais chez tante Elizabeth, cette période qui n’était pas la plus joyeuse de ma vie… bref. Il avait grandi, il avait toujours la carrure imposante et le corps entretenu du sportif narcissique qu’il avait toujours été. Il travaillait dans la finance, ou quelque chose dans le genre. Il m’a proposé d’aller boire un verre au pub, en souvenir du « bon vieux temps ». Je suppose que cette proposition était nourrie du fait que c’était vendredi soir et qu’il avait déjà commencé sa soirée. Il fêtait un gros contrat et surtout le début d’une semaine de repos. Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais j’ai accepté. Une certaine curiosité sans doute, quelque chose à prouver peut-être. Et puis ses « buddies » l’avaient lâché et cela me faisait de la peine de l’abandonner alors qu’il avait envie de faire la fête, de se laisser aller. Ce qui ne devait pas lui arriver si souvent que cela, si l’homme était semblable à l’adolescent. En effet, il n’avait pas vraiment changé. Nous avons passé la soirée à débattre, au bord de la dispute sur certains sujets, nous semblions n’être d’accord sur rien. De bières en bières, d’arguments en arguments, de frustrations en frustrations, nous avons, je ne sais pas exactement comment, par nous retrouver dans son appartement, où nous avons finalement arrêter de parler. C’était amazing, mind blowing. Nous avons passé sa semaine de repos à débattre violemment et à nous ébattre intensément. Je ne suis pas sûr qu’il était réellement « reposé » lorsqu’il a repris son travail et sa vie ordinaire, cadrée, étriquée…
Je me demande ce qu’il devient maintenant…

« Le G.A.Y c’est une bonne boite pour faire des rencontres diverses si ça t’intéresse de labourer le champ, on pourrait faire une sortie un de ces soirs. Je suis un bon rabatteur et actuellement je suis plutôt branché fille. »

Le G.A.Y, cela me dit quelque chose. J’ai forcément dû y aller, avec Ludwig. Je pense qu’il n’y a pas un bar, pas un club dans tout Londres et ses environs où il ne m’a pas trainé. Cela n’est pas exactement le genre d’endroit que je préfère, j’aime danser, mais c’est souvent un peu trop fort et trop à l’étroit pour moi. Tout dépend de la situation, des émotions, des états dans lequel nous y allons, et surtout avec qui… Ce serait étrange d’y aller avec Sullivan, nous chassions beaucoup quand nous étions petits, les insectes, les coquillages, les trésors ; je suis curieux de nous voir chasser un autre gibier…
« Oui, pourquoi pas. Cela pourrait être amusant, je lui réponds avec un sourire. Cela dit, une précision dans sa proposition me titille. »

Nous sommes arrivés, et comme prévu, je n’ai effectivement rien repéré, rien retenu du chemin parcouru, décidément, c’est presque surprenant que je ne me perde pas plus souvent.

«Je devrais te prévenir ... J’ai clairement abusé en matière de « non attachement » matériel ... L’appartement est à moi ... et ma chambre a couché n’est pas fen shui. »

Je ris avec lui. Ah Sully, que dirait ta mère ? J’espère que ce n’est pas aussi grave que ce que tu avances. J’ai tout de même un petit peu d’espoir, il arrive souvent qu’une telle excuse anticipée soit exagérée, histoire que la personne s’attende au pire et soit soulagée de voir que la vérité n’est pas si terrible.

« Déjà c’est fenG shui, et cela ne me surprend qu’à moitié. Cela n’a jamais vraiment été ton fort. Si tu veux je… Wait a minute… »

Je lâche son bras, m’écarte de lui et me fait face à lui. Ce qui me titillait est enfin arriver jusqu’à mon cerveau, j’ai finalement compris.

« Je viens de comprendre quelque chose… pourquoi est-ce que tout à l’heure tu as précisé « en ce moment je suis plutôt branché fille »? Pourquoi insister sur le fait que tu ne me feras pas concurrence si nous partons en « chasse » ? Tu crois que j’ai peur de me mesurer à toi ? Tu insinues que je n’aurais pas mes chances si nous nous attaquons ensemble aux mêmes proies ? »
Je le regarde dans les yeux méfiant et défiant, avec des attitudes, des gestes, une posture, empruntés à des milieux qui ne sont pas les nôtres, lui indiquant que I mean business and I am not afraid.

« Do not underestimate me Sullivan! »

Je reste ainsi à le regarder fixement quelques instants, avant d’éclater dans un grand éclat de rire qui résonne dans le hall de son immeuble. Avec de nouveau un sourire sur les lèvres, je passe mon bras sur ses épaules, tandis que, de mon autre main, je le chatouille au niveau de la taille.
« Allé, montre-moi le désastre. »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeSam 30 Mai - 19:40



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jay / sullivan


Nous n’étions plus des enfants et pourtant je retrouvais dans nos rapports, après des années de séparation, ce qui définissait notre relation autrefois. La compétition, la camaraderie. Nous nous comparions en tout, comme seuls des enfants peuvent le faire, nous défiant régulièrement, nous inventant des scénarios dont nous étions des héros. Nous étions alors bien jeunes et pourtant, nous n’avions pas totalement changé. Les adultes ne devenaient jamais des « grands » à part entière, nous gardions tous une part d’innocence, d’enfance nichée dans notre cœur. Parfois, il suffisait d’une rencontre, d’une odeur, d’un souvenir pour avoir l’impression d’être encore ce gamin insouciant et confiant en l’avenir. Il me rappelait cette période douce de l’enfance où j’avais compris que qu’importe ce que je ferai mes parents ne me renverraient pas à l’orphelinat, j’étais alors pleinement heureux. Je ne doutais pas de moi, j’étais encore inconscient des raisons de mon « abandon » par ma mère biologique. Je n’avais pas alors ce que j’appellerai le complexe « du pas assez ». c’était rafraichissant de tomber sur lui, comme ça au grès d’un de mes footing matinal et de savoir qu’il n’attendait rien de moi, si ce n’était de renouer notre relation d’autrefois, sans pression, sans « obligation ». Il appartenait à ses gens faciles à vivre, à cerner, à aimer. Les enfants élevés dans notre « milieu » était ainsi, facile à apprécier, peu soucieux des conventions. Nous étions une communauté de voyageurs, des gens paisibles qui se souciaient peu du temps et qui tissaient des liens à l’échelle d’une vie. Pacifiste et profondément aimant, nous accordions notre amitié pour des années. C’était comme s’il m’avait quitté hier et cela apaisait mon âme de retrouver à Londres, une parcelle de mon enfance, un être de cher et de sang qui – à l’image de mes parents – n’exerçait aucune pression « psychologique » sur mon complexe du « pas assez ». C’est ainsi que je me retrouvais en train de lui proposer une sortie dans un bar gay, je n’avais même pas semblé surpris de cette orientation sexuelle, en générale parmi notre communauté il était rare de croiser des gens « rigide » sur ce plan-là, le free love était monnaie courante, nous tombions sous le charme de l’âme, pas du sexe. « Oui, pourquoi pas. Cela pourrait être amusant » J’imagine déjà le traîner dans ce club et peut être retomber sur mon Lord. Pas dit que je tienne mes engagements de chasteté prit tout récemment. Malheureusement depuis la nuit où j’avais trouvé Aisling dans mon lit, bien que je me fut envoyé en l’air avec différents partenaires depuis lors, je ne trouvais pas l’apaisement que je recherchais. A défaut, la fidélité à mon lit et le fait de laisser mon sexe caché derrière ma bringuette m’avait apporté une certaine « sérénité ». « Déjà c’est fenG shui, et cela ne me surprend qu’à moitié. Cela n’a jamais vraiment été ton fort. Si tu veux je… Wait a minute… » Je hausse un sourcil. Je viens de courir près de 10 kilomètres, je peux oublier un « G » non. D’ailleurs j’avais assez titilé cette lettre chez les femmes pour savoir que parfois, ce n’était pas un mythe. Mais je m’égare. « Je viens de comprendre quelque chose… pourquoi est-ce que tout à l’heure tu as précisé « en ce moment je suis plutôt branché fille »? Pourquoi insister sur le fait que tu ne me feras pas concurrence si nous partons en « chasse » ? Tu crois que j’ai peur de me mesurer à toi ? Tu insinues que je n’aurais pas mes chances si nous nous attaquons ensemble aux mêmes proies ? Do not underestimate me Sullivan! » J’éclate de rire à mon tour et lui adresse un sourire franchement amusé. « Je suis une star du cinéma maintenant, qu’est-ce que tu veux je suis un fantasme du grand écran. Non sérieusement ... j’ai fait vœux de chasteté pour quelques temps, donc si je t’emmène dans une boîte gay je dois d’abord me persuader que je ne serai tenté que par une femme ... Ça m’évitera de céder à la tentation. Mais si tu veux un jour on se fera un concours. » J’ouvrais la porte de mon immeuble sur son conseil. « Allé, montre-moi le désastre. » Il allait probablement me modifier la décoration de l’appartement mais peut être qu’en changeant l’ordre des meubles, j’éviterai de coucher avec ma meilleure amie quand je suis ivre ? Peut-être ? J’ouvrais la porte de mon duplexe et m’effaçait pour le laisser entrer. Je refermais la porte, le laissant visiter tranquille et me dirigeait vers la cuisine pour préparer du café. « Tu le bois noir ? Avec du lait végétal ? de la crème de soja ? De l’agave ? du sucre de coco ? » Oui je sais, c’est fou ce qu’on peut avoir comme choix avec le mouvement végétarien/vegan.

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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeMar 2 Juin - 1:26

De la compétitivité, mais dans la camaraderie. Rien de méchant. Cela avait commencé par mon envie de faire comme lui, d’être comme lui. Envie qu’ont souvent les enfants qui se construisent par mimétisme, par imitation. Petit à petit cela a amené des défis, des paris, des jeux à qui ira le plus loin, à qui en fera le plus, à qui tiendrait le plus longtemps, à qui serait le premier à finir, mais toujours dans la bonne humeur, avec fair play, comme lorsque l’on joue aux jeux de société, un monopoly, par exemple : même le moins capitaliste aura envie de tout posséder et de faire payer à ses amis, à sa famille, les prix les plus élevés, pour le plaisir du jeu. Tout cela à priori, sans animosité, avec bonne humeur et bonne entente ; j’ai bien dit à priori.
Un esprit de chamaillerie très loin de l’esprit combatif et compétitif que j’ai eu lors de mon adolescence, au cours des années que j’ai passées chez tante Elizabeth, entre quinze-seize ans et dix-huit ans. Ces années durant lesquelles je voulais être meilleur que ces autres, meilleur dans tous les domaines, plus grand, plus fort, plus intelligent, meilleur en sport, meilleur dans tous les cours, avoir les meilleurs notes, les meilleurs résultats, le meilleur dossier, être plus que tous ceux qui m’avaient humilié, que tous ceux qui m’avaient rabaissé, qui m’avaient fait sentir faible, fragile. Je voulais, je devais être meilleur que tous ceux qui avaient remis en question, remis en cause, remis en doute celui que j’étais, que j’avais été jusque là. Ces années où la facette la plus déterminée, la plus obstinée, la plus offensive de ma personnalité s’est pleinement exprimée. Ces années qui avaient été si éprouvantes…
Rien de tout cela avec Sully, rien que des jeux, des paris un peu bête ; des petits défis sans conséquence et qui n’avaient au final rien de bien sérieux. D’autant plus, que, dans le cas présent, il est légèrement déplacé de s’engager dans des défis impliquant des tiers, impliquant d’autres individus.

Sully me conduit jusqu’à sa porte, qu’il m’ouvre. Il m’offre l’honneur d’être le premier à entrer. Je fais un pas dans son appartement. En effet…

Je m’avance, je parcours, mon regard est circulaire, il s’attarde ici et là, passe d’une étagère à un coussin à un tableau accroché à un mur. Bon, oui, ce n’est pas si terrible. J’aime bien le blanc, mais tout de même quelques touches de couleur ne feraient pas de mal, si ? Sully  s’éclipse dans une autre pièce, alors que je m’avance plus avant dans le salon, que j’explore.
« Tu le bois noir ? Avec du lait végétal ? de la crème de soja ? De l’agave ? du sucre de coco ? »
Il est donc allé dans la cuisine. Hum, bonne question. Un café noir me réveillerait, me donnerait un coup de fouet, après tout je n’ai quasiment pas dormi, rappelons-le. D’un autre côté, je ne sais pas si j’ai envie d’un goût amer là maintenant. Lait ou crème ? Est-ce que j’ai envie de rondeur ? Il y a parfois une certaine dilution. Oui, je ne suis pas fixe pour mon café, je ne fixe pour rien du tout à vrai dire. J’aime innover, changer, essayer, découvrir. Et pour dire vrai, mais chut, question sucre, je reste assez attaché au sucre de canne, je parle du roux bien sûr, le moins traité possible. Avec maman une fois nous sommes allés à la Réunion… mais c’est une autre histoire.
Oui, non je ne sais pas trop ce dont j’ai envie à vrai dire. Je ne suis même pas sûr de vouloir du café, mais well !
« Surprends-moi ! » Je lui réponds. Ah mince, je n’aurais pas dû dire cela, parce que maintenant je ne peux pas visiter la cuisine, sinon la surprise serait gâchée. Tant pis. « Tu pourras m’amener un verre d’eau aussi, s’il te plait. »  

Je porte de nouveau mon attention sur le salon. Je me dirige vers les autres portes, j’explore à mon aise. Oui, je n’ai jamais été réputé pour ma gêne et mon embarras, je me sens assez facilement chez moi. Je profite de tomber sur la salle de bain pour me laver les mains. Je résiste à la tentation d’ouvrir les placards et les armoires, je suis curieux, mais tout de même, il y a quand même un respect à avoir. Je me fais une ou deux grimace dans le miroir, je me sèche les mains et retourne au salon.

Bon, et si j’essayais de voir ce qu’il en est vraiment ? Je vais vers le canapé, j’enlève mes chaussures, et je m’assois, en me mettant en position du lotus. Les mains posées sur les genoux, je prends une grande inspiration. Je ferme les yeux, je respire profondément. Je me concentre, je fais un inventaire de chaque partie du corps, tachant de sentir chaque membre, articulation, je visualise ma position, je visualise ma position par rapport à l’espace, je me projette vers l’extérieur, et j’amène l’extérieur à moi. Je respire lentement, profondément.
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeDim 7 Juin - 20:40



Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.
jay / sullivan


Contrairement à l’idée que je m’en étais fait lorsque je n’étais encore qu’un tout jeune adolescent, mon appartement n’avait rien du « lieu de fête » que j’avais envisagé. Bien au contraire. Je recevais rarement en ces lieux. Sauf mes amis très proches ou lors de rares fois le casting du film des Maraudeurs. Cet appartement était en quelque sorte un sanctuaire et pas la plaque tournante « communautaire » que j’avais envisagé lorsque je vivais encore chez mes parents à Brighton. Avec les années j’avais pris conscience de l’importance d’avoir un foyer, un endroit à soit qui serait toujours là dans les coups durs, un endroit où s’isoler de l’agitation de la vie. J’avais le théâtre mais surtout, j’avais cet appartement. Appartement pour lequel j’avais succombé à la « fièvre » consumériste et m’étais endettés pour dix ans aux bas mots, grâce aux cachets du tournage de la Saga. Mais c’était chez moi, un endroit que je ne partageais avec personne, si ce n’était Aisling qui vivait plus souvent ici que chez elle comme au temps de notre « vie étudiante ». Cela me semblait si loin parfois. J’étais plus insouciant et moins « inquiet » à propos de ma propre valeur. Cet appartement était un pas de plus vers une vie « plus adulte » et plus matérielle aussi. J’avais besoin de cela alors. J’ai choisi un appartement qui me correspond, enfin je l’espère. Grand, avec d’immenses fenêtres, des murs blancs, une décoration faite de bric et de broc avec quelques œuvres de mon père, un vase, une petite figurine dans la bibliothèque, une toile au-dessus de mon lit. Des plantes offertes par ma mère dans la cuisine. C’est chez moi et en même temps ... c’est une partie du « londonien » que je suis devenu. Un mélange entre le hippie et le « citadin ». Ma mère déteste l’agencement de mon appartement mais aime sa luminosité et son « calme » au milieu de la grande ville. Mon père trouve qu’il manque de couleurs mais je n’ai jamais été très « coloré » dans mes choix tant vestimentaires que décoratifs. C’est l’esprit Hippie qui me plait, pas leur choix hasardeux d’assortiment chromatique.

Je lui propose le café promis et une dizaine de choix possible en « composition ». Pire qu’un barista de Starbucks. Je dois avouer que je suis un peu nerveux de son avis sur l’appartement, comme s’il jugeait aussi l’homme que je suis devenu. Je sais que tout naturellement il va faire le tour de mon univers et cela ne me dérange pas. Je prépare la cafetière à l’italienne que je pose sur l’antique cuisinière, je ne suis pas un fan de ses « nouvelles machines » hitech. Pour moi le meilleur café du monde se fait sur une cuisinière dans une cafetière en acier. Point barre. Je verse de l’agave, un nuage de lait de coco et quelques guimauves au tofu dans le fond d’une tasse « en grès » faite par mon père. De mon côté, je sors du frigo une grande bouteille d’eau dans laquelle trempe du goji depuis la veille. J’avale une grande gorgée. J’envisage d’enfiler un tee-shirt sec mais l’idée me semble ridicule sans avoir pris de douche. Je le ferais plus tard. Boire par contre est vital. Il faut toujours bien s’hydrater après le sport. Un silence étrange règne sur mon domaine lorsque je verse le café dans sa tasse. Je me sers également une tasse, avec un soupçon d’agave et emporte le plateau vers le salon. Je souris en le découvrant sur le divan, en position du lotus. Apparement en pleine méditation. « J’en déduis que tu peux quand même aligner tes chakra dans mon bordel personnel ? » je m’assois sur la méridienne en bois recouverte d’un futon et lui tends sa tasse. « On trinque ? »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeLun 8 Juin - 16:35

J’inspire, j’expire. Deux petits garçons jouent dans le sable. Ils bâtissent un château. Je sens presque le vent faire voler mes cheveux, le soleil sur ma peau, le sel sur mes lèvres… Laisser partir les images, laisser venir, laisser aller, ne rien contrôler. Vide. Faire le vide.
J’inspire, j’expire. Deux petits garçons, une tente, jeu d’ombres et de lumières. Ils se racontent des histoires drôles, des histoires qui font peurs. Je sens les frissons sur ma peau, j’entends des rires qui résonnent dans le silence… Laisser les images s’évaporer, s’effacer, perdre de leur teinte, de leur vivacité. Ne rien retenir, ne rien bloquer, libre, laisser aller les pensées, les idées, les images. Faire le vide. Essayer. Tranquillement.

J’inspire, j’expire. Un garçon court à en perdre haleine, court, rit, et crie, tout à la fois. Il court après un autre petit garçon, ou bien il est poursuivit. Il a l’impression de voler. Il se laisse tomber dans l’herbe et roule et rit et vit. Laisser les images s’estomper, se disperser. Vide, faire le vide. Les images vont et viennent, ne les contrôle pas, ne les retiens pas, laisse le vide se faire, laisse le vide se faire en toi.

J’inspire, j’expire. Un sentiment de joie bouillonne, agitation, exictation. Comme une flamme, j’en ressens la vibration dans tout mon être. Se concentrer, ne pas se troubler, ne pas laisser l’eau bouillir, devenir une eau calme, une eau tranquille, un lac plutôt qu’un torrent. Se concentrer, neutralité.

J’inspire, j’expire. Envie de courir, de sauter, de danser, de rire, de nager, de bouger, ne pas rester en place, s’agiter, une agitation interne. Lâcher prise, laisser faire. Calmer le mouvement, le laisser partir. Ne pas succomber à l’agitation. Effervescence, ne pas être le cachet d’aspirine, être l’eau quand il est dissout.

J’inspire. « J’en déduis que tu peux quand même aligner tes chakra dans mon bordel personnel ? » J’expire, c’est presque un soupir, et je souris. J’ouvre les yeux. Sully s’assoit sur une méridienne non loin.

« Oui et non, je voulais justement évaluer l’équilibre et la circulation des énergies chez toi, mais je suis moi-même trop agité pour réussir à me concentrer convenablement. »

Je prends la tasse qu’il me tend. J’hume la fumée de chaleur qui s’en échappe. Hum, cela sent bon. Il y a quelque chose qui flotte dans le café, qui, étant donné la couleur, doit être au lait, des chamallow ? « On trinque ? » J’acquiesce de la tête, tends la tasse dans sa direction, je le regarde dans les yeux. « [colore=forestgreen]A nos retrouvaille ![/color] »

Je bois une gorgée, hum c’est bon, il y a un léger goût de coco, c’est sucré, c’est chaud. Je prends une cuiller sur un plateau non loin, pour remuer un peu le liquide dans la tasse, avant de récupérer un des chamallow, je l’approche de mon nez, le renifle un peu avant de le mettre dans ma bouche et de le mâcher avec un grand sourire de gamin. « Merci beaucoup, c’est bon. » Je mange le deuxième chamallow, avant qu’il ne fonde trop. Je repose la cuiller, et change ma prise sur la tasse pour avoir les deux paumes entièrement contre la paroi chaude et agréable, j’entrelace mes doigts, je bois une deuxième gorgée. Encore meilleur.

Je porte de nouveau mon regard sur Sullivan. Mon ami d’enfance. Je me sens bien, et heureux, tout simplement heureux.

« Tu sais que tu es devenu très beau. Non pas que tu ne l’étais pas avant... Je souris, ce que je peux être bête parfois. Rappel-moi quel rôle est-ce que tu joues dans ce fameux film, je n’ai pu m’empêcher d’ajouter une intonation très légèrement moqueuse en prononçant le mot fameux. Il faudrait sans doute que je pense à regarder celui qui est déjà sorti, étant donné le nombre de personnes que je connais qui y sont. Comme cela, si je me fais invité aux prochaines avant-premières, je ne serais pas largué. » Je lui adresse un large sourire un peu denté, un peu benêt. Une de mes marques de fabrique.
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeDim 14 Juin - 20:27



Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.
jay / sullivan


« Oui et non, je voulais justement évaluer l’équilibre et la circulation des énergies chez toi, mais je suis moi-même trop agité pour réussir à me concentrer convenablement. » Le trouver en position du lotus dans mon canapé me fait penser que ses derniers temps j’ai laissé de côté cet aspect « zen » et « méditatif » de ma vie. Trop préoccuper par ma propre existence pour essayer de me projeter hors de ma « coquille » pour essayer de percevoir le monde sous un autre angle. J’avais avoué à ma mère que ma plus grande peur, en acceptant ce rôle dans une super production, était de me perdre dans ces valeurs « capitalistes ». Je n’avais pas fait ce métier pour l’argent, ce n’avait jamais été à propos de ça. Bien sûr j’étais heureux d’avoir un salaire mirobolant et les moyens de vivre du théâtre une partie de l’année sans avoir à me préoccuper des rentrées d’argent mais ... Quand j’étais sur le tournage, je perdrais un peu de moi-même. Des valeurs dans lesquels j’avais été élevé. Certes je restais ce type cool, ouvert d’esprit, à l’aise et dont l’alimentation respectait scrupuleusement la vie animale mais ... Je ne prenais plus le temps de m’émerveiller de petits riens, je ne méditais plus, je troquais le yoga contre une séance de footing supplémentaire faute de temps ou d’apaisement pour me plonger dans une vraie introspection. Preuve en était qu’en aménageant mon appartement j’avais certes pensé à l’esprit du lieu et avait privilégié la récupération pour avoir une aura « saine » autour de mon lieu de vie, je n’avais pas réfléchit à l’aspect « apaisant » que pourrait avoir un placement pensé des meubles. L’esprit bohème était là, mais pas l’harmonie énergétique. C’était apaisant visuellement pas spirituellement. Ce dont je me serais rendu compte si j’avais tenté de méditer depuis mon emménagement six mois plus tôt. [colore=forestgreen] « A nos retrouvaille ! »[/color] je trinque avec mon vieil ami en souriant et je le regarde se régaler de sa boisson. Son visage familier me renvoie à une époque heureuse et apaisante, je soupire et me laisse aller dans le dossier de mon canapé. « Tu sais que tu es devenu très beau. Non pas que tu ne l’étais pas avant... » J’éclate d’un rire joyeux. « Tu n’es pas mal non plus quand on pense à l’asperge que tu étais quand on était môme ! » Je plaisante en buvant une nouvelle gorgée de ma boisson. « Rappel-moi quel rôle est-ce que tu joues dans ce fameux film. Il faudrait sans doute que je pense à regarder celui qui est déjà sorti, étant donné le nombre de personnes que je connais qui y sont. Comme cela, si je me fais inviter aux prochaines avant-premières, je ne serais pas largué. » Je ris une fois de plus et prends mon visage de « méchant » bien sûr sans le maquillage l’effet est moins flagrant. « C’est là que tu me sors le grand couplet sur la mégaproduction ? J’ai conscience de vendre mon âme au diable capitaliste mais ... ça paye agréablement les factures et je peux enfin me consacrer au théâtre sans jongler avec des petits boulots mal payés. Et puis ... Je suis un méchant de cinéma. Ça contrebalance mon trop beau physique. » je plaisante avant de lui servir mon « sourire de star ». Breveté sur les journalistes cinéma. « Je suis le mari de Bellatrix, Rodulphus. Surement le plus grand cocu de l’histoire vu qu’elle est raide dingue de Voldemort. Ça contrebalance mon statut de libertin notoire. »
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitimeDim 21 Juin - 0:44

Ce n’est pas évident de décorer un appartement ou une maison. Il y a différentes règles et principes pratiques, objectifs, il y a parfois certains préceptes à respecter. Puis, il y a des facteurs subjectifs, personnels. C’est important de se sentir bien chez soi, et bien souvent cela tient à pas grand chose, à un rien en plus ou en moins qui fait toute la différence. Certaines personnes se sentent chez soi n’importe où, elles n’ont besoin que d’un élément, voire de rien, pour se sentir à l’aise, pour se sentir heureuse et dans leur environnement. D’autres ont besoin de beaucoup, beaucoup de décorations, beaucoup d’aménagement, beaucoup de personnalisation pour faire d’un lieu le leur, pour faire d’une maison la leur, pour faire d’un appartement le leur, pour faire d’une chambre leur chambre. Moi ? Je ne suis un peu des deux, ni l’un ni l’autre. J’aime les principes du Feng Shui, j’aime le minimalisme, j’aime les surfaces claire, propre, vide. Cependant, par moments, pour certaines pièces, pour certaines occasions, j’aime le fouillis, la multiplication des objets, des statues, des symboles. Je n’ai pas besoin d’être chez moi pour me sentir chez moi, je n’ai besoin de rien pour me sentir à l’aise. Et pourtant, bien souvent, dans une pièce dont j’ai décidé de la disposition, de la décoration, je trouve une paix, un confort plus rapide et plus simple qu’ailleurs. Ce n’est pas évident de décorer un appartement ou une maison.

Et Sully ne s’en est pas si mal sorti. J’aime assez son appartement, ce qu’il a fait de la décoration. Ce n’est pas parfait, mais ce n’est pas mon appartement, s’il est heureux et s’il se sent bien. Après tout, le Feng Shui, guide et conseille, et n’offre pas nécessairement la vérité absolue, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu. Après, je ne sais pas, je pourrais faire un diagnostique énergétique plus poussé de son environnement s’il veut. Aujourd’hui, cela risque d’être compliqué, je suis trop bouleversé émotionnellement pour avoir la concentration nécessaire.

Le café qu’il m’a fait est réellement délicieux. Je sens la chaleur se répartir dans mon corps. Mon corps qui s’engourdit un peu, peut-être le contre-coup de l’excitation, des vives émotions que j’ai ressenti en tombant par hasard sur mon ami. « Tu n’es pas mal non plus quand on pense à l’asperge que tu étais quand on était môme ! » Je lui tire la langue. J’ai envie de lui dire que d’abord je n’étais pas une asperge, mais une crevette, une crevette, c’est comme cela que la plupart des gens disaient, tout petit, tout gringalet. Cependant je préfère en rire, en sourire, il m’a complimenté après tout. Il change d’expression après ma question. Je l’ai vexé ? Ah non, c’est autre chose. Il prend une expression différente, étrange. Quel sérieux ! Il y a quelque chose de particulier dans son visage maintenant, dans son regard. Je l’ai fâché ? Ou bien joue-t-il les acteurs ? « C’est là que tu me sors le grand couplet sur la mégaproduction ? J’ai conscience de vendre mon âme au diable capitaliste mais ... ça paye agréablement les factures et je peux enfin me consacrer au théâtre sans jongler avec des petits boulots mal payés. Et puis ... Je suis un méchant de cinéma. Ça contrebalance mon trop beau physique. » Aaah ! C’était donc cela, il jouait les méchants de cinéma. J’éclate de rire à sa plaisanterie. Nous ne pouvons décidément pas être sérieux très longtemps tous les deux. Pour une fois, je ne songeais pas au laïus sur le capitalisme et l’absence d’intégrité, je voulais faire le grand tolérant compréhensif qui accordait son pardon. Il m’a un peu couper l’herbe sous le pied, alors je bois une nouvelle gorgée, de la joie dans les yeux. S’il le sait, si cette vente au diable comme il l’appelle est faite consciemment, il n’y a rien à dire, je n’ai pas à lui dire ce qu’il doit faire ou ne pas faire. Je suis un ami d’enfance, nous ne nous sommes pas vus depuis si longtemps. Qui serais-je pour critiquer sa vie, critiquer ses choix. Surtout que, mes avis qu’il en entend suffisamment parler comme cela…« Je suis le mari de Bellatrix, Rodulphus. Surement le plus grand cocu de l’histoire vu qu’elle est raide dingue de Voldemort. Ça contrebalance mon statut de libertin notoire. » Là encore j’éclate d’un rire franc. Je renverse presque un peu de café, mais je stabilise la tasse à temps. « En somme ce travail te permet de trouver un équilibre avec ta vie. Bientôt, tu me diras que c’est un peu comme une thérapie ? » Je souris… Et je réalise quelque chose, c’est vrai que… curiosité ? envie ? rêve ? souvenir d’enfance ? mixte d’émotions, de questions… « Et sinon, c’est comment ? Qu’est-ce que cela fait de jouer au sorcier ? De jouer à avoir des pouvoirs magiques ? » Il y a un soupçon d’émerveillement dans ma voix, une certaine joie, de la curiosité comme savent seuls les enfants savent être curieux…
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MessageSujet: Re: “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.”   “Why, sometimes I've believed as many as six impossible things before breakfast.” Icon_minitime

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