(M) HENRY CAVILL | law star all over the place

Background story → Vous n’entendrez jamais parler de l’enfance de Nicolas. Elle n’a pas été malheureuse, pourtant, ni même torturée, mais il aime garder les choses pour lui, conserver une forme de mystère. Comme pour laisser le doute dans l’esprit de ses interlocuteurs. Nicolas a grandi entre Paris et Londres, leurs écoles, leurs lycées, puis leurs facultés. Disons que comme ses parents sont morts alors qu’il était encore relativement jeune, il s’est jeté corps et âme dans ses études et dans ses voyages. Nicolas n’a en réalité jamais cessé d’errer entre Paris et Londres puisqu’après avoir mené de front ses études de droit dans les deux villes, il s’y est aussi établi comme avocat. Pénaliste, affairiste, c’est un requin dans ses – multiples – domaines et sa réputation le précède en général. D’abord ouvert à Paris, son cabinet s’est ensuite étendu à Londres, puis à Madrid et à New York, et il possède des collaborateurs un peu partout dans le monde. Alors forcément, Nicolas a un peu pris la grosse tête à force de perfection, et est devenu au fil des années un avocat presque inaccessible, sélectionnant ses clients sur leurs comptes en banques, passant de nombreuses heures à entretenir un carnet d’adresse bien fourni plutôt qu’à travailler. Il a passé des années à enchainer les soirées et les déplacements. Loin d’avoir une quelconque vie personnelle – en dehors de quelques rendez vous peu flatteurs avec sa secrétaire du moment, ensuite dument congédiée puis remplacée – il s’est satisfait de sa vie telle qu’elle était. Et puis un jour, lors d’un contrôle médical de toute banalité, son médecin désolé lui annonce un cancer – et Nicolas, qui n’était pas très familier des mauvaises nouvelles, a vu sa vie s’effondrer autour de lui. Un cancer sans gravité, qui lui fut rapidement soigné – au prix de quelques séances de chimio et de quelques cheveux perdus mais depuis retrouvés – changea sa façon de penser, de voir les choses. Il cessa complètement de s’occuper des hommes d’affaires américains, ferma ses filiales pour ne conserver que les deux cabinets de Paris et Londres, et plutôt que de recruter ses clients, se mit à recruter des collaborateurs, la crème de la crème pour une rémunération hors de prix et un travail d’une plus grande qualité encore. Il favorise évidemment le côté pénal de son activité désormais, et mène une vie largement plus saine, en dehors de quelques excès qu’il s’autorise de temps à autre. Notons au passage que Nicolas a une petite fille de 3 ans, cadeau laissé discrètement à une secrétaire parisienne, petite fille dont il ignore l’existence pour l’instant. Vous imaginez bien qu’il n’a jamais songé une seule seconde que devenir père pourrait lui arriver. Pas mal de surprises attendent finalement l’avocat qui avait pourtant décidé de se ranger et même pourquoi pas de trouver une compagne régulière.