oliflore - it's not too late to walk in your direction

OLIVER&FLORE - IT'S NOT TOO LATE TO WALK IN YOUR DIRECTION ►I know it hurts, I know you're bruised, but it's only on the inside. I know you're lost and you're confused, It's only on the inside. I see you walk and you're dragging your feet, but it's only for a moment. Stuck at the part, where you're feeling complete: Yeah, it's only for a moment. It's not too late to walk in my direction when honey everything you'll needs in your reflection - love alone by thriving ivory

J’inspire un grand coup et je sonne à la porte. Ce que je fais ici ? Je n’en suis pas sûre, mais si le principal intéressé n’a pas changé d’avis : je crois que j’essaye de me faire un ami. Pour beaucoup, ça peut passer pour un geste parfaitement anodin, mais en ce qui me concerne, je suis terrorisée à l’idée de passer l’après-midi avec lui. Ridicule, n’est-il pas ? J’en ai conscience. D’ailleurs, c’est un comble pour moi, sachant comme je peux être « grande gueule » en temps normal–mais je n’ai pas l’habitude d’entretenir ce type de rapports avec les garçons. Bien sûr, j’ai quelques amis de sexe masculin, mais j’ai couché avec la plupart d’entre eux avant que notre relation débouche sur une franche camaraderie. Et puis, même si je lui ai promis de mettre tout ça de côté, je suis toujours paniquée à l’idée que mes amis découvrent que je fréquente quelqu’un comme lui. Si j’ai honte d’être vue avec Oliver? Absolument pas. Ce qui m’effraie, c’est plutôt la manière dont mes amis pourraient le traiter s’ils apprenaient qu’on se voit. Je m’entends bien avec eux et je les adore, qu’on ne se méprenne pas –seulement, il leur arrive d’être vraiment très désagréables et mesquins avec les gens. Tout comme moi, si ce n’est que je n’ai aucune envie de faire du tort au jeune Stylinson. « Salut toi. Ça va ? » je demande en lui faisant la bise. Il a l’air surpris. C’est vrai que ça fait bizarre. « Je sais bien que ton placard est plein de bonnes choses » je lance en faisant référence à la conversation que l’on a eue l’autre jour. « Mais on m’a appris que c’était malpoli d’arriver les mains vides alors j’ai amené ça » dis-je en lui tendant un paquet de gâteaux acheté en chemin.

« T’aurais pas dû ! Mais c’est super sympa de ta part. » Il s’écarte de la porte pour me laisser entrer et je me glisse timidement dans l’appartement. Si on m’avait dit il y a encore quelques mois que j’allais me lier d’amitié avec Oliver, je crois que j’aurais éclaté de rire. La simple perspective de venir ici pour jouer aux jeux vidéo m’aurait indigné, mais les choses ont changé. « Tu peux poser tes affaires sur la table. Tu veux quelque chose à boire ? On a du coca, de la limonade, des jus de fruits, de l’eau… » ajoute-t-il en s’efforçant d’avoir l’air le plus naturel possible, même si je suis convaincue qu’il est aussi mal à l’aise que moi à cet instant précis. « On a aussi de la bière, mais il est peut-être un peu tôt pour ce genre de truc… » Sa remarque me fait sourire. « Un verre de jus de fruits fera très bien l’affaire, je te remercie. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne passe pas mon temps à boire de l’alcool ! Et puis de toute manière, je n’ai jamais été une grande amatrice de bière… » C’est d’ailleurs l’une des seules boissons qui m’ait jamais rebutée.
uc.      

J’ai les mains moites. J’arrête pas de les essuyer sur mon jeans, mais rien à faire. Je crois que je vais mourir d’une d’une crise cardiaque. Ou, parce que je ne suis pas une drama queen, quand même, n’exagérons pas, faire une crise de panique et terminer à l’hôpital. Je vois d’ici le tableau. Ça fera plaisir à Flore, tient, ça flattera son ego. Ugh. C’est pas ma faute, ok ? Déjà qu’il y a rarement des femmes dans mon appart… et là, c’est Flore. Et non, je vous vois venir, je ne suis pas amoureux d’elle, bordel. C’est juste qu’on est tellement différents, et je ne sais pas comment elle va réagir à… à mon monde, quoi. Je sais que je me répète, mais je n’y peux rien. C’est la vérité. Elle et moi, on est vraiment différents, c’est un fait, c’est comme ça. On vient de deux mondes différents, et je ne suis pas sûr que nos univers respectifs vont s’accepter dans la paix et la sérénité, je… putain, ça fait scénario de comédie musicale dit comme ça. Enfin bref. Elle est là. Ça y est. Elle a sonné à la porte. Mon cœur s’emballe. J’essuie mes mains à nouveau. Tout va bien, Oliver, elle ne va pas te manger. Allez, ouvre la porte. « Salut toi. Ça va ? » dit-elle en me faisant la bise, ce qui me désarçonne quelque peu. « Je sais bien que ton placard est plein de bonnes choses, mais on m’a appris que c’était malpoli d’arriver les mains vides alors j’ai amené ça » Mon regard dérive vers ce qu’elle tient dans ses mains, avant de revenir sur son visage et de lui sourire chaleureusement. « T’aurais pas dû ! Mais c’est super sympa de ta part. » Je l’invite à pénétrer dans l’appartement que je partage avec Larry, et la conduit jusqu’au salon. « Tu peux poser tes affaires sur la table. Tu veux quelque chose à boire ? On a du coca, de la limonade, des jus de fruits, de l’eau… » Je me fais pensif. « On a aussi de la bière, mais il est peut-être un peu tôt pour ce genre de truc… »

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