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  By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life

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MessageSujet: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeJeu 23 Fév - 2:05

J’y suis. L’achèvement le plus total, ce que j’ai toujours voulu en somme. Je noue ma cravate anxieux fixant mon reflet dans le miroir. La voiture m’attend et je n’ai plus le temps de m’attarder pour penser. Dans une heure à peine la loi reconnaîtra mon union, devant mes proches et je n’avais jusque là jamais imaginé que ce détail puisse avoir autant d’importance. Laureline sera là, Léandre sera là, ma mère sera là, je suppose que rien ne pourra finalement empêcher ça. Je jette un regard à mes vœux finement rédigés, tout en sachant que je n’aurais besoin d’aucune note pour m’exprimer. Certains pourraient trouver la chose difficile, je sais exactement ce qu’il y a à en dire en revanche. Coeur battant, je rejoins la voiture, puis la mairie, avec toujours cette impression de surréalisme qui refuse de s’altérer. Je n’ai pas été habitué à la facilité et aujourd’hui tout semble anormalement parfait. Je prends une inspiration puis expire, tentant d’ignorer le stress au profit d’une paix intérieure bien plus durable. Je vais me marier, avec l’homme que j’aime. La salle se remplit très vite alors que mon regard agrippe celui qui me rejoins déjà dans un silence solennel. Un frisson parcours mon cœur alors que la réalité se forme autour de moi. C’est réellement en train d’arriver. Le maire nous adresse un sourire encourageant, puis commence alors que je sens une légère accélération de mon rythme cardiaque. « We are here today to join Mr Tristan Warren Faure and Mr Andrea Leroy Duchesne in a life of mutual commitment. It is fitting and appropriate that you, the family and friends of Tristan and Andrea, be here to witness and to participate in their union. For the ideals, the understanding, and the mutual respect which they bring to their life together had their roots in the love and friendship and guidance you have given them. The union of two people makes us aware of the changes wrought by time. But the new relationship will continue to draw much of its beauty and meaning from the intimate associations of their past. » Il marque une pause, ajoutant ensuite, cette célèbre phrase porteuse de drames dans toute série américaine qui se respecte. « If any person present knows of any lawful impediment to this civil partnership they should declare it now »

Mon cœur loupe un battement alors que je reste stoïque. Quelques instants s’écoulent avant qu’il ne nous incite à nous lever. Je m’exécute posant mon regard dans celui d’Andrea, pesant chacun de mes mots, conscient de leur signification toute particulière. « I do solemnly declare that I know not of any lawful impediment why I Tristan Faure may not register a Civil Partnership with Andrea Leroy-Duchesne." Je prends une inspiration tentant de contenir l’émotion déclenchée par cette prise de conscience. ‘I understand that on signing the Civil Partnership Schedule that I, Tristan Faure, will be forming a Civil Partnership with Andrea Leroy Duchesne » Je relève les yeux attendant qu’il en fasse de même. « I do solemnly declare that I know not of any lawful impediment why I, Andrea Leroy-Duchesne, may not register a Civil Partnership with Tristan Faure ». Les mots sont dits, et il est désormais bien difficile de contenir toutes les pensées qui me traversent. Tout ça devient tellement réel. Je ne vois pourtant pas les gens et leurs regards, entièrement focalisé sur l’homme qui me fait face et avec qui je partagerai manifestement le reste de ma vie. Un choix tellement évident, un choix qui n’en a pourtant jamais vraiment été un. L’heure de vérité approche. « Will you solemnly promise that you will always protect this man with your utmost care, that you will honour and cherish him in sickness and in health, for richer, for poorer, and that in all things you will be to him a faithful and loving partner ? » Je prends une inspiration, souris, je n’ai que deux mots à dire. « I do. » Le maire réitère sa question en s’adressant cette fois à l’homme que je vais épouser. « And will you solemnly promise that you will always protect this man with your utmost care, that you will honour and cherish him in sickness and in health, for richer, for poorer, and that in all things you will be to him a faithful and loving partner ? » Je plante mon regard dans le sien, ne soufrant pas plus l’attente qu’il n’a du le faire. « I do. » Ses mots viennent ensuite sceller une promesse mutuelle. Mon cœur connaît une nouvelle accélération alors que la petite Grace qui nous connaît à peine rayonne déjà avec nos deux alliances. Je la fixe bienveillant, tentant d’imaginer la vie que nous aurons à mener dans quelques années, avec elle. « I give you this ring as a symbol of my love for you. Let it be a reminder that I am always by your side and that I will never let you down. By marrying you I promise I will never give up or turn back on you. You are the love of my life, and I promise to never take your love for granted. » Je me saisis de la bague et la passe doucement à son doigt, place qu’elle n’aura quitté qu’une journée. Je relève les yeux vers lui et souris en songeant à ma mère qui doit être à l’origine des bruits de mouchoirs que j’entends dans la salle. J’offre ma main à Andrea qui y passe sa propre alliance. « I marry you with this ring, with all that I have and all that I am. I will love you until my dying day and I promise I will cherish all we’ll share, and that I will never run away from you. I’ll do my best to ever protect you from pain and to give you all the happiness and love you deserve. » Le maire toujours intervient donc et solde la cérémonie. « By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life » Les lèvres de mon amant s’approche des miennes et je les saisis avec une douceur de rigueur. Encadrés de nos témoins nous nous dirigeons pour signer et enfin quitter la mairie pour rejoindre le Claridge.

Le dîner se déroule à merveille et je ne peux m’empêcher de perdre mon regard sur la décoration, tout est tellement sublime, au delà de mes espérances. Mes lèvres embrassent doucement la joue d’Andrea et je lève mon verre. « Merci d’être venus, si vous y tenez vraiment on a préparé un discours, mais c’est vraiment si vous y tenez... » J’éclate de rire et jette un coup d’oeil à Laureline et Léandre assis à ma droite. Tout est parfait.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeJeu 23 Fév - 2:12

J’inspire, installé sur le bord de mon lit. Nous avons tout fait dans les règles, jusqu’aux chambres séparées pour ne pas s’apercevoir l’un et l’autre avant le moment, le bon moment. Je remets mes vêtements en place, lisse ma veste de costume. January est restée avec moi jusqu’à ce que l’urgence de la préparation la pousse à regagner sa chambre. Je quitterai la mienne dans un peu plus de vingt minutes, il arrivera d’abord. Je sais par cœur l’intégralité des choses que je dois dire, mon cœur cogne la chamade contre ma poitrine. Je me répète une fois de plus mes répliques, et puis toutes ces choses que j’ai à lui dire. Ca n’a rien à voir avec Vegas, ici, tout est sérieux. Nos amis seront là, une partie de sa famille aussi. Les gens auxquels nous tenons, ceux qui vont nous aider à construire notre vie future. Megan, Jane. Grace. Lucy, et tous les autres. Je fais tourner ma bague autour de mon doigt et ferme les yeux. J’ai chaud, et l’angoisse que je ressens n’est que l’écho de sentiments plus forts qui, combinés, sont difficiles à gérer. J’ai l’impression que je pourrais mourir sur place tant le bonheur qui nous est aujourd’hui offert me semblait et me semble toujours inaccessible et réservé aux autres. Les deux années qui viennent de s’écouler ont été tellement différentes et tellement remuées qu’il est difficile d’y voir clair. Tristesse, dépression, retour, complication, et finalement, découvrir, comprendre, accepter. Que c’est lui, qu’il n’y a pas d’autre chemin. Que ma vie ne sera accomplie que s’il est à mes côtés, et que sans lui elle ne vaut pas la peine d’être vécue. Alors, et seulement alors, peu importe la tristesse. Peu importe la dépression et les complications. Parce que tout ce qui compte aujourd’hui est l’alliance que je m’apprête à passer à son doigt, l’engagement que je lui offre en l’attendant de lui en retour. Ce soir, je serai à lui, il sera à moi. Le bonheur que j’éprouve à cette pensée est sans limite, violent, excessif, comme les émotions que je ressens habituellement. Je souris un peu, inspire. Si j’avais pensé, plus tôt, que j’épouserai un jour mon cousin… Je baisse les yeux vers ma montre et souris légèrement. Il est l’heure.

Une voiture m’emmène à la mairie et j’arrive en même temps que les gens. Blair m’adresse un signe de la tête encourageant en entrant devant moi. Je me mure dans un silence concentré, incapable de me focaliser sur autre chose que sur la valse des sentiments qui seule m’occupe le cerveau. Il est déjà là, dans son costume blanc. Mon regard croise le sien tandis que je m’avance lentement, à pas mesurés, pour le rejoindre, et refuse de s’en détacher. Mon cœur ne bat plus, je ne pense plus qu’à l’amour infini que je ressens pour lui. Tristan Faure est sur le point de devenir mon mari. Le silence autour de nous est règle d’or. J’arrive à sa hauteur, il sourit, encourageant. Je l’imite, hochant la tête et fermant les yeux jusqu’à ce que le maire prenne enfin la parole. « We are here today to join Mr Tristan Warren Faure and Mr Andrea Leroy Duchesne in a life of mutual commitment. It is fitting and appropriate that you, the family and friends of Tristan and Andrea, be here to witness and to participate in their union. For the ideals, the understanding, and the mutual respect which they bring to their life together had their roots in the love and friendship and guidance you have given them. The union of two people makes us aware of the changes wrought by time. But the new relationship will continue to draw much of its beauty and meaning from the intimate associations of their past. » Je me mords la lèvre et serre mes mains l’une dans l’autre. « If any person present knows of any lawful impediment to this marriage they should declare it now » Je me mords la lèvre et mon coeur de nouveau cesse de battre tandis que le silence s’intensifie dans la salle. Le maire patiente un instant qui me semble durer une éternité, puis nous invite à nous lever. Mon regard se pose dans le sien et je prends sa main, par reflexe. « I do solemnly declare that I know not of any lawful impediment why I Tristan Faure may not register a Civil Partnership with Andrea Leroy-Duchesne ». Je tremble un peu et souris, retenant le flot d’émotion qui une fois de plus réclame une échappatoire. Je resserre légèrement sa main, prend une longue respiration. « I do solemnly declare that I know not of any lawful impediment why I, Andrea Leroy-Duchesne, may not register a Civil Partnership with Tristan Faure ». Ma voix tremble légèrement et mon regard refuse de se séparer du sien. J’inspire tandis que le maire, lui, poursuit son discours, jouant clairement avec le rythme de mon coeur qui refuse définitivement de se faire à l’idée de ce que nous sommes réellement en train de créer. C’en est fini des doutes, du manque d’officialisation, des considérations extérieures. Je me mords la lèvre et la porte de la mairie s’ouvre. Je détourne les yeux un instant, me fige. Maman. J’inspire, lui adresse un sourire ému qui me pousse à resserrer un peu plus la pression de ma main sur celle de Tris. « Will you solemnly promise that you will always protect this man with your utmost care, that you will honour and cherish him in sickness and in health, for richer, for poorer, and that in all things you will be to him a faithful and loving partner. » Il sourit, inspire, la réponse coule de source et ne laisse aucun doute dans mon esprit. Il pose les bases de notre futur et répond « I do. » Mon cœur ne se sent plus, je pourrais m’effondrer sur place, lui tomber dans les bras tout de suite si la suite de la cérémonie n’exigeait pas de moi que je garde mon sang froid. Le maire se tourne vers moi pour poursuivre. « And will you solemnly promise that you will always protect this man with your utmost care, that you will honour and cherish him in sickness and in health, for richer, for poorer, and that in all things you will be to him a faithful and loving partner ? » J’inspire, souris, lutte contre les émotions lourdes qui m’animent. Je le fixe, deux mots suffisent parce que tous les autres seraient de toute façon inutiles ; il sait exactement comme je me sens là, tout de suite. J’acquiesce. « I do. » Quelqu’un se mouche, je suspecte Christine et souris légèrement tandis que dans le silence qui s’installe, Grace s’élance dans l’allée, encouragée par sa mère, en possession de nos deux alliances. Je me mords la lèvre et la regarde s’avancer, j’ai du mal à contenir mon émotion. Je jette un sourire fier et ému à sa mère et avise Tristan de nouveau, les yeux légèrement brillant, le cœur battant à un rythme élevé. Il s’empare de l’anneau et son regard s’enfonce dans le mien de nouveau. « I give you this ring as a symbol of my love for you. Let it be a reminder that I am always by your side and that I will never let you down. By marrying you I promise I will never give up or turn back on you. You are the love of my life, and I promise to never take your love for granted. » La bague glisse à mon doigt et je respire de nouveau, ma main tremble légèrement tandis que j’attrape moi aussi sa propre alliance. « I marry you with this ring, with all that I have and all that I am. I will love you until my dying day and I promise I will cherish all we’ll share, and that I will never run away from you. I’ll do my best to ever protect you from pain and to give you all the happiness and love you deserve. » A mon tour, je glisse la bague à son doigt, tandis que le maire scelle nos engagements respectifs dans un solennel « By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life ». Je souris un peu tandis que les applaudissements résonnent dans la salle. Je garde sa main dans la mienne et l’attire contre moi pour déposer mes lèvres sur les siennes, doucement.

**

Claridge’s. Nous avons enchainé le vin d’honneur juste après la cérémonie, puis avons soufflé un instant, le temps que les gens se changent et qu’il soit l’heure de la soirée. Les félicitations se sont succédées, même ma mère est venue nous donner ses vœux de bonheur. Je suis comblé, je crois que ressentir autant de bonheur tout à la fois relève du domaine de l’impossible. Nous sommes installés à table, le dîner bat son plein dans un service magnifique. Jane est installée à ma gauche, Tris à ma droite. Je ne peux m’empêcher de créer le contact à rythme régulier, effleurant sa main discrètement de temps à autre. Nous sommes mariés. J’inspire en avalant une gorgée de Champagne. « Merci d’être venus, si vous y tenez vraiment on a préparé un discours, mais c’est vraiment si vous y tenez... » J'acquiesce et ris un peu en levant ma coupe.


P.S. : Vous ne postez pas de uc, simplement vos posts terminés à la suite. On a une fête à jouer donc on fait un effort pour faire dans le court. Et évidemment, cohérence est le maitre mot, vous savez bien vous mêmes si vous êtes invités ou pas. On vous aime  By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  424623794
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeJeu 23 Fév - 20:18

Il est de ces moments que l’on ne raterait pour rien au monde. Et lorsque l’ex fiancé de votre ex fiancé décide soudain de se marier, forcément, cela mérite une croix sur le calendrier. Et vous vous rendez compte que, justement parce que c’est l’ex de votre ex, vous en avez un peu rien à foutre de vous prendre littéralement vingt-quatre heures de vol dans les dents. Au revoir Nouvelle Zélande, rebonjour Londres natale. L’anonymat me surprend autant qu’il me plait, alors que je sors de l’aéroport sans un regard se posant sur moi. Deux ans perdue au milieu des moutons et des Hobbits et me voilà inconnue aux yeux de tous. J’aurais sans doute pu en pleurer -ou pas- mais n’ai pas le temps de m’appesantir sur ce genre de détails alors que je grimpe dans un taxi pour aller me perdre dans les petites rues londoniennes jusqu’à mon Camden Town chéri.
Dans mes mains, le carton d’invitation. La cérémonie est dans il y a une heure. Oups. Tant pis, encore moyen d’être à l’heure pour la réception. De toute façon, même avec cinq minutes de retard -ou dix, ou vingt, ou une heure- il trouvera le moyen de rire de moi et de mes entrées théâtrales, de cet air de regardez-moi-je-suis-là qui ne m’a jamais quittée.
Arrivée à la maison. Daddy absent dieu seul sait où. Je le verrai plus tard, de toute façon. A peine le temps de me changer, de me maquiller et de me coiffer avant de finir dans un autre taxi. Déjà en retard. Evidemment. Messieurs ont choisi l’un des hôtels les plus chics de Londres, rien que ça. Moi, j’aurais pris le Ritz. Le Spirou à l’entrée m’ouvre la porte, m’indiquant la salle par la même occasion. Je pousse les lourdes portes de bois, tout le monde étant déjà à l’intérieur, certains regards se retournant sur moi. Pas besoin de sourire aux gens que je connais. Parce que tous me sont parfaitement inconnus et le resteront pendant toute la soirée. Sauf les quelques cousins français célibataires. Bien entendu.

Je me glisse discrètement jusqu’à la table d’honneur qui respire la joie de vive et le bonheur sentimental à plein nez. Gerbant. Mais on peut bien faire un effort pour l’homme avec qui on a partagé un rasoir pendant quelques semaines, après tout. Homme qui ne m’a toujours pas vue, aller savoir pourquoi. Arrivée derrière lui, je pose délicatement mes mains devant ses yeux, allant lui susurrer quelques mots doux à l’oreille.

- En Nouvelle-Zélande, la coutume locale veut que l’on offre autant de kiwis que le marié a eu de relations avant le mariage. Tu m’excuseras, mais on est assez attachés à ces petites bêtes, j’avais pas envie de tous les expatriés ici.

Je ris et lui colle une bise sur la joue, au coin des lèvres pour le faire chier un peu, avant de l’enlacer. Je ne l’avouerais jamais mais c’est qu’il me manque, cet enfoiré. Enfin. Surtout nos soirées à la con, alcool et cigarettes et risque de finir au poste de police à tout moment, qui me manquent. Mais lui aussi, un peu.

- Et ça doit être le joyeux nouveau Monsieur Faure ? Enchantée, Lexia Henley, la connasse qui a failli rendre ton mari hétéosexuel, non, ne me remercie pas. dis-je en me tournant vers époux numéro deux avec mon plus beau sourire d’apparat, avant de ciller un peu. Automatiquement, je me retourne vers Tristan. T’auras pu laisser une note avec l’invitation disant qu’il était aussi canon. Monsieur Sexy-Faure a un frère jumeau hétéro, dis-moi ? Enfin. Gay, ça me va aussi, pas vraiment un problème.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeJeu 23 Fév - 22:47

« BORDEL DE MERDE !! KAEL ? MON BOUQUET IL EST OU ? » Mon colocataire lève un regard incompréhensif de son bouquin et se fige. Ses yeux parcourent la robe que Lemon et Rose m'ont choisie, se racle la gorge et ouvre la bouche. « Jeneveuxpasdecommentaire. Dis moi juste si tu as vu mon bouquet. » Il fronce les sourcils. « Ton... » « MON PUTAIN DE BOUQUET !! FAIS UN EFFORT MERDE !! » Tristan se marie aujourd'hui. Dans quarante minutes pour être précises. Quarante. Minutes. Autant dire que je suis très, très en retard. Kael se lève d'un bond et se précipite à la recherche du bouquet perdu. Les minutes défilent, impossible de mettre la main dessus. Et mais... « Kael ? » Il me regarde une nouvelle fois. « C'est quoi cette tenue ? » « Pardon ? » Je respire à fond et pince l'arrette de mon nez. « C'EST QUOI CETTE TENUE ? T'AS OUBLIE QUE T'ETAIS MON CAVALIER ? T'ESPERE PAS ALLER AU MARIAGE DE MON BEBE D'AMOUR EN JOGGING NON ? » Il esquisse un geste mais je le coupe. « NON, laisse, t'en as assez fait. J'y vais, j'espère que tu seras là à temps pour la réception ! » Je sors et claque la porte, coinçant ma traîne dedans. « MERDE !! »

Le taxi file à toute allure sur la grande route. J'ai bien fait de promettre au chauffeur un pourboire de cinquante livres si nous arrivions dans la demi-heure. Nous passons devant un rond point immense. « STOP ! ARRETEZ CE TAXI ! Garez-vous sur le bas côté, j'en ai pour une minute. Cessez de me dévisagez comme ça faites ce que je vous dis ! » J'agite les billets sous son nez, il soupire et s'exécute. Je bondis hors de la voiture, soulève le bas de ma robe et traverse la route sous les insultes et les coups de klaxons. « C'est ça bandes d'abrutis ! Essayez un peu de m'écraser le jour du mariage de mon meilleur ami. » « SALOPE ! » crie l'un. Je me retourne furieusement. « VA TE FAIRE FOUTRE CONNARD ! » Je vois mon chauffeur qui me regarde, exaspéré, puis qui tapotte sa montre. Je grogne et saute sur le rond point où je m'empresse de cueillir les plus jolies fleurs. Une fois mon nouveau bouquet consitué, je regagne le véhicule qui re-démarre sur les chapeaux de roues.

La mairie se dresse devant moi. Je jette l'intégralité du contenu de mon porte feuille au chauffeur et me précipite à l'intérieur, pile à l'heure. Quelle classe... Je me glisse aux côté de Tristan, la cérémonie commence. Je tente de prendre le plus de recul possible, de me désintéresser le plus du spectacle quasiment surréaliste qui se déroule juste à côté de moi. Léandre à ma droite, Tristan à ma gauche. J'entends à peine les « I do. » couverts par le bruit des reniflements incessants de la mère de Tristan. Léandre me pousse doucement. Je secoue la tête. Tristan, Andrea, Lucy et January Grace me dévisagent. « Ah... oui, pardon. » Je m'approche de la table et signe le contrat de mariage. Les mariés s'embrassent, c'est la fin.

Assise à la table d'honneur, je fais tourner ma coupe de champagne dans ma main. Tout se déroule à la perfection, j'appréhende la suite. Ca ne peut pas se passer aussi bien, c'est impossible. Pas avec moi dans la pièce. « Merci d’être venus, si vous y tenez vraiment on a préparé un discours, mais c’est vraiment si vous y tenez... » Je lève ma coupe en même temps qu'Andrea et murmure « Comme si tu allais t'en priver de toutes façons. » Du coin de l'oeil, j'aperçois une jeune femme s'approcher. Je reconnais Lexia Henley, vue sur de nombreuses photos. Voilà qui va mettre un peu de piment. Je me redresse légèrement histoire de ne rien louper. Elle pose ses mains sur les yeux de Tristan. « En Nouvelle-Zélande, la coutume locale veut que l’on offre autant de kiwis que le marié a eu de relations avant le mariage. Tu m’excuseras, mais on est assez attachés à ces petites bêtes, j’avais pas envie de tous les expatriés ici. » J'esquisse un sourire jusqu'à ce qu'elle dépose un baiser au coin de ses lèvres. Mon sourcil se hausse tout seul. « Et ça doit être le joyeux nouveau Monsieur Faure ? Enchantée, Lexia Henley, la connasse qui a failli rendre ton mari hétéosexuel, non, ne me remercie pas. T’auras pu laisser une note avec l’invitation disant qu’il était aussi canon. Monsieur Sexy-Faure a un frère jumeau hétéro, dis-moi ? Enfin. Gay, ça me va aussi, pas vraiment un problème. » Je ne sais plus si je dois rire. Tout le monde la regarde, c'était sans doute son but. Un peu crispée, j'attends la suite sans bouger.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeVen 24 Fév - 1:26

J'incline élégamment ma capeline sur ma tête et me décide finalement à quitter mon appartement. Je soupire à maintes reprises et le chauffeur de taxi me lance un regard consterné. Quoi, t'as jamais vu une fille habillée comme une star de l'âge d'or d'Hollywood se promenant dans Londres de bon matin? Je lève les yeux au ciel et sors de l'habitacle, décidément d'une humeur de chien. Je devrais être en joie pourtant, Tristan et Andréa se marient. L'idée me paraît tellement absurde pourtant... Tout au plus était-ce pour moi un joyeux délire avec cette allumée de Carolyn. Mais là, devant la mairie de Londres et avec un nombre respectable de photographes aux alentours, tout ça me paraît bien trop réel, soudainement. Je n'aime vraiment pas les mariages en plus. Je ferme les yeux, inspire à fond et bloque toutes images de flashback. Le mariage de Tris et Andy est beaucoup plus vrai que celui de ma soeur, beaucoup plus sincère et passionnel. Ce est qui précisément la raison pour laquelle il ne durera pas aussi longtemps je présume... Mais je n'ai pas le droit au mauvais esprit, non aujourd'hui je souris, je me tiens bien, je m'assois à côté de Lemon dans les premiers rangs, je ne ris pas de l'arrivée sur le fil de Stowe, je me retiens d'étrangler la mère Faure qui sanglote à chaudes larmes comme l'actrice de série B qu'elle est, je ne vomis pas au tissu de niaiseries que s'échangent les amants, je ne critique pas la musique, je ne me moque pas de la fierté mal placée du maire, je ne chante pas de Elton John dans ma tête et je me concentre pour rester droite et souriante. Bref, je suis l'anti Rose Foster, juste pour quelques heures.

Le vin d'honneur est plutôt supportable, probablement parce qu'il y a vraiment du vin et que tout le monde se disperse gentiment. Je ne me fais pas prier et m'envole parmi les premiers, ne manquant pas de faire la bise aux jeunes mariés – ce terme est plus que difficile à appliquer à Tristan Warren Faure – et promettant que bien sûr, je viendrais à la réception. J'échange quelques messages avec ma meilleure amie et Carolyn dans l'après-midi, cette dernière est d'ailleurs excitée comme une adolescente pré-pubère à un concert de One Direction. Mais maintenant le chapeau est retiré, ma charmante robe bleue est enfilée, il est temps de retourner affronter la masse. Je grimace, jette mon Blackeberry au fond de mon sac et me décide à partir. Ce coup ci, c'est moi qui arrive juste à l'heure et me faufile à ma place. Le carton d'emplacement et les serviettes d'un ivoire délicat sont quasiment des copies de celles des épousailles désastreuses de ma chère soeur. Une seconde, je revois le visage placide de Thomas, celui désemparé de mes parents, mon apparente maîtrise de la situation et enfin, mon échappée belle chez Kin. Et ma tête 36 heures plus tard, dont 22 de sommeil et de gueule de bois. Je grimace, croise le regard des mariés, souris. Tout va très bien cette fois-ci, pas de désastre et d'esclandre familial. Enfin pas encore. On parle de la famille Faure/Leroy-Duchesne/Boyard & de leurs amis. Quelque chose va forcément se passer.

Et il faut croire que mon sixième sens et la magie noire dont Lemon m'accuse souvent ne sont pas que des élucubrations de son esprit trop imaginatif. L'entrée fracassante de cette délicieuse Lexia Henley ne manque pas de faire hausser des sourcils et proférer des messes basses. Scandale. J'aurais ri de bon coeur en d'autres circonstances, la damoiselle a un certain sens de la formule et de la mise en scène, on ne peut pas lui enlever ça. Toutefois, ce serait sans doute mal venu. Et je me suis si bien tenue jusqu'à maintenant, ce serait dommage de gâcher ça. Je parcours l'assemblée du regard, les plus éloignés n'ont encore rien remarqué, mais la plupart sont silencieux et fixe la scène. Carolyn a l'air prête à se luxer un musque facial tellement elle est tendue. Je pose mes yeux sur Tristan et Andrea, ignorant royalement la princesse en robe de poupée Barbie. Un signe de leur part et j'improvise une chenille, une prière ou je tombe dans les pommes. Ou je défie Lexia en duel. Au choix, mais je suis prête à faire diversion si la plaisanterie tourne au vinaigre. Mais quelque chose me dit que M. et M. Faure Leroy-Duchesne (ou Leroy-Duchesne Faure je ne sais pas comment les choses fonctionnent dans un cas comme celui-ci) sauront gérer ce petit intermède comique.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeDim 26 Fév - 0:59

C’était la folie depuis plusieurs jours à l’appartement et je n’avais pas le choix de subir les sauts d’humeur de Carolyn. Le « grand jour » est enfin arrivé, pourquoi faire autant de bruit pour ce genre d’évènement ? Je n’avais pas eu le choix que d’accepter d’être le cavalier de Carolyn pour le soi-disant mariage de Tristan et Andrea. Je n’étais pas des plus ravis que d’y assister, mais il y avait du bon : des filles émues aux larmes à réconforter, des garçons sûrement saouls et de la bonne nourriture. C’était Rose qui avait choisi mon costume -sous la demande de Carolyn, je pense qu’elles avaient peur que je m’y rende avec mes doc’s ouverte et ma chemise à moitié déboutonné. Carolyn était dans sa chambre afin de se préparer, tandis que j’étais dans le canapé en train de lire mon livre de Stephen King, sans envie de me préparer. « BORDEL DE MERDE !! KAEL ? MON BOUQUET IL EST OU ? » Mon regard se décroche de ma lecture pour poser les yeux sur la personne qui avait une voix si mélodieuse en me criant dessus. Carolyn était sublime dans cette robe ; mais alors que j’allais me mettre à parler, « Ton… », elle me coupa la parole –pour la énième fois de la journée–. Un bouquet de fleurs ! Un bouquet de fleurs, vraiment! Les filles –ou plutôt cette fille– étaient bien plus compliquées à comprendre qu’une notice en japonais. Elle brassait de l’air pour rien, à s’agiter pour tout et n’importe quoi. Mais je voyais sa légère détresse de retrouver ce foutu bouquet de fleurs. Je me lève rapidement afin de le chercher, cela n’allait pas être trop compliqué, il n’y a aucune fleurs chez nous ! Mais de nouveau, je me fais stopper par Carolyn, qui a, à redire sur ma tenue… «C'EST QUOI CETTE TENUE ? T'AS OUBLIE QUE T'ETAIS MON CAVALIER ? T'ESPERE PAS ALLER AU MARIAGE DE MON BEBE D'AMOUR EN JOGGING NON ? » Je roule des yeux, un jogging –foutage de gueule– et alors que j’allais me justifier, elle me coupe de nouveau la parole pour crier après moi ! Je l’ai mise en colère, de toute évidence… Le mariage n’était que dans une heure, j’avais tout le temps d’enfiler mon costume de pingouin et de me rendre à Londres ! Cependant, Carolyn attrape son sac à main et s’enfuit de l’appartement –tout en coinçant sa robe dans la porte, un léger rire m’échappe, ce qui l’énerve d’autant plus–. Après son départ, je commence à chercher son bouquet de fleurs puisqu’on ne l’avait toujours pas retrouvé. Fleurs… Fleurs… Fleurs… Bordel, mais où êtes-vous ! Je rentre dans la chambre de Carolyn, un champ de bataille s’était tenu là ou quoi ?! Juste la tornade Carolyn aussi excitée qu’une ado pré-pubère à un concert des One Direction. Je regarde sous le lit, et le bouquet s’y trouve tout comme des sous-vêtements d’ailleurs ! Trente minutes. Je n’avais plus beaucoup de temps pour me rendre à Londres. Je ne voulais pas mettre d’autant plus en colère Carolyn en arrivant en retard à la cérémonie et interrompre par exemple le déroulement par mon arrivée. J’attrape mon costume, j’enfile le pantalon, la chemise, à toute vitesse ; un coup de parfum, brossage de dents, j’attrape mes effets personnels et la veste du costume.

« TAXI, TAXI !! » Alors que j’appelle un taxi dans la rue, je reboutonne ma chemise et enfile ma veste. « Londres, Kensington, à l’hôtel Claridge s’il vous plait. ». En regardant dans le rétroviseur intérieur du taxi, je replace mes cheveux pour paraître un peu plus soigné. Je baisse la tête, et merde ! « Retour en arrière mec, j’ai oublié le putain de bouquet de fleurs ! » Et encore une perte de temps pour ce satané bouquet qui allait m’en faire voir de toutes les couleurs ! De retour dans le même taxi, je demande au chauffeur d’accélérer au maximum puisque je devais assister au « plus grand mariage de l’année », sur le ton de l’ironie bien entendu ! J’arrive enfin à la mairie, avec très très peu de retard –ou presque–. Je me faufile dans la salle afin de me rendre jusqu’à Carolyn, « Ton bouquet de fleurs ! Ca sera mieux que ce bouquet que tu as dû cueillir dans le jardin d’une grand-mère ! Profite en bien. » Je ne voulais pas l’énerver plus, mais je ne pouvais pas m’en empêcher ; je dépose un baiser sur son front, et je me faufile de nouveau au milieu de la salle pour m’assoir. Je n’avais pas ma place dans cet endroit, mais j’étais là pour Caro, et aussi Rose ! Toutes ces effusions de bonheur, de larmes, de joies… je regarde l’heure qui passe… mais qui ne passe pas. J’étais entouré de filles qui reniflaient, qui sanglotaient, mais qui étaient ravissantes. Je leur tends des mouchoirs, et elles s’agrippent à moi. J’aime les mariages !

La cérémonie enfin terminée, je rejoins la salle de réception en compagnie des deux jolies jeunes femmes émues aux larmes à la cérémonie. Je cherche mon nom sur les cartons d’emplacement, non loin de la table d’honneur où siégé ma cavalière. Assis à table, je regarde du coin de l’œil Carolyn et ses amis à discuter. Mes oreilles trainent toujours pour ne pas perdre une miette des choses à savoir. Je garde toujours le fil de la discussion à ma table : ennuyeux, ennuyeux et ennuyeux ! J’ai tellement hâte que l’alcool fasse effet à chaque invité de ma table, pour désinhiber les personnes et les laisser retirer ce masque d’hypocrisie ! Les discours défilent, tous aussi semblables que les autres… parler de l’amour entre Andrea & Tristan ! Oh tellement touchant. J’évitais par tous les moyens de ne pas rire à chaque speech tellement c’était ridicule et fatiguant.


Dernière édition par Kael Helgeland le Lun 27 Fév - 23:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeLun 27 Fév - 3:04

J’ai fait attention à ne rien boire hier soir pour être fraiche ce matin. Je trépigne d’impatience. Ce mariage est l’évènement de l’année. Kate Middleton, c’est un mariage de seconde main à côté. J’ai rendez vous chez le coiffeur à onze heures pour un joli brushing et dans un « nail-bar » à quatorze heures. Je dois être parfaite. Petit un parce que je suis témoin et petit deux parce que j’ai bien l’intention de chanter Save the last dance for me pour ouvrir le bal et qu’on n’ouvre pas le bal au mariage de l’année avec une veste de jogging adidas et des ongles rongés. Ma robe attend dans le placard dans une grande housse en plastique. Vers dix sept heures j’envoie un sms à Andrea : « si tu regardes la robe de Tristan avant la cérémonie je te tue. Si tu penses que je blague, sache que Yan est fan de baseball et qu’il a de supers jolies battes. Evite nous le scénario catastrophe queer as folk s’il te plait ! ». Je me doute bien qu’il y a peu de chance pour qu’il jette un œil à son portable, impliqué comme il doit l’être dans ses préparatifs. Une demi heure avant mon départ de la maison, j’enfile ma robe et mes chaussures et attrape mon petit sac à main contenant deux paquets de cigarettes, un briquet, mon portable, un porte monnaie et les clés de la maison. Je monte dans un taxi et arrive à la mairie. Je suis en avance ce qui ne fait pas du tout partie de mes habitudes. Mais je veux être sure d’avoir une bonne place. Je suis prête à me battre bec et ongles avec Stowe, Goodwyn et Von Brezen pour avoir la meilleure vue. Je reste la fan numéro d’Andrestan non mais oh. Un peu de respect. Je m’assois au premier rang, seule dans la salle, un peu ridicule mais heureuse. Les invités arrivent enfin. Tristan et Andrea sont beaux comme tout dans leurs smocking. Je contiens mon émotion tant bien que mal mais lorsqu’ils échangent leurs alliances et leurs « I do », je ne peux m’empêcher de laisser couler quelques larmes. Je signe le registre avec les autres témoins. Mon contrôle de moi-même est exemplaire. Je ne rêve que de sauter partout et de hurler et pourtant j’arrive à féliciter civilement les mariés et leurs parents.


J’arrive au Claridge’s dans la voiture d’un inconnu à qui j’ai demandé très poliment de m’accompagner. Lui me connait apparemment puisqu’il m’appelle par mon prénom. Je souris comme je peux, incapable de savoir d’où il vient. Lorsque nous arrivons je me jette hors de la voiture. « Désolée mais je dois aller à la table des mariés et on va me voler ma place si je ne me dépêche pas. Il est hors de question que je ne sois pas au centre en face des mariés. Ils sont trop mignons. Et faut que je fasse lire mon discours à Andrea aussi. Je crois qu’il va pas vouloir que je dise que la première fois qu’on s’est vus Tristan nous a arrangé un coup. C’est dommage c’est marrant comme histoire… Bref, on s’en fout j’y vais ! Tcho mec et merci ! » Je me rue vers l’entrée et donne quelques coups de coude pour passer devant. « Pardooooooon convoi spécial de témoin géniale, poussez vouuuuuus » Très fière de mon superbe slogan je le hurle à tout bout de champ et arrive enfin à la table. Tout le monde est déjà assis, mais heureusement ma place a été réservée. « Merci d’être venus, si vous y tenez vraiment on a préparé un discours, mais c’est vraiment si vous y tenez... » « Joue pas au plus con Faure, EVIDEMMENT qu’on y tient. » Une femme que j’ai déjà vu une ou deux fois à la télé arrive alors derrière les mariés. Elle murmure quelques mots à Tristan puis passe derrière Andrea. « Et ça doit être le joyeux nouveau Monsieur Faure ? Enchantée, Lexia Henley, la connasse qui a failli rendre ton mari hétérosexuel, non, ne me remercie pas » Je n’écoute pas vraiment ce qu’elle dit ensuite. Je me lève et lui tend la main. « Enchantée, Lucy Juliet Thompson, la connasse qui a failli rendre le nouveau Monsieur Faure hétérosexuel. » Un peu inexact en soi, mais je me trouve plutôt marrante.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeMar 28 Fév - 13:39

C'est aujourd'hui le grand jour. Un jour merveilleux, un jour à marquer d'une pierre blanche -ou rose, c'est selon. Aujourd'hui, Poussin se marie. A cette seule idée, je fonds en larmes pour la quatrième fois depuis mon réveil, deux heures auparavant. « Allons madame Boyard, il ne faut pas pleurer, vous allez avoir les yeux tous gonflés... » Ma femme de ménage m'apporte une boite de kleenex déjà bien entamée. Je prends un mouchoir et me tamponne les yeux avec. « Je sais bien Marie-France mais... Mon fils se marie aujourd'hui alors qu'hier ce n'était encore qu'un petit garçon et... Ca me fait me sentir si vieeeeeille ! » Je me mouche bruyamment et jette le mouchoir dans la corbeille à papier. « Eeeeeenfin bref... il est temps de commencer à me préparer. Où est ma robe ? » Marie-France m'amène une housse de plastique ridiculement courte. « J'espère qu'elle va m'aller, j'ai arrêté de manger depuis la semaine dernière pour être sûre de rentrer dedans. » Je sors la robe et l'enfile soigneusement. Ce n'est pas pour me vanter, mais elle me va parfaitement bien malgré son petit 36. « Alors, comment je suis ? » « Sublime Madame. » Satisfaite de a réponse, je me tortille devant mon miroir, cherchant tout de même un défaut. « Le rose, ce n'est pas un peu trop ? » Marie-France soupire discrètement. « Mais non, pas du tout. Vous allez être en retard au mariage de P... Tristan Madame, vous devriez vous dépêcher ! » « Oh oui, vous avez raison. Qu'est-ce que je ferais sans vous... » Je me maquille rapidement, prends ma pochette, glisse une petite boite blanche dedans et crie avant de sortr « Vous avez du linge à repasser aujourd'hui ! A toute à l'heuuure ! »

Dénys est pile à l'heure comme d'habitude. Et très mignon dans son costume. Je souris malgré moi. J'ai une robe parfaite, une nouvelle couleur parfaite et un cavalier parfait. J'espère que le mariage sera tout aussi bien. Nous arrivons un peu à l'avance, ce qui me donne le temps de répondre à quelques questions et de poser, le bras de Dénys serré contre moi. « Allons-y mon chou, il s'agirait de ne pas être en retard au mariage de l'année ! » Je ris très largement et pénètre dans la mairie. « Assieds-toi là, je vais saluer les futurs mariés et j'arrive ! » Je m'avance le long de l'allée centrale et serre Tristan contre moi, avant d'en faire de même avec Andrea. « Je suis tellement fière de vous mes chatons. Oh, Tristan, j'ai ça pour toi. » Je sors mon petit cadeau de ma pochette. « C'est le carré de soie que j'ai fait découper dans ma propre robe. Comme ça c'est presque traditionnel. » Je lui glisse le carré dans la poche de sa veste et retourne m'asseoir auprès de mon cavalier. La cérémonie commence sur l'arrivée de Caroyn Stowe, en retard comme d'habitude. Cette fille doit toujours se faire remarquer... Je ne peux retenir quelques larmes d'émotion lors de l'échange de voeux et me précipite dans les bras de mon fils dès que tout est terminé. « Oh Poussin, je suis tellement contente pour vous deux ! » Et je fonds une nouvelle fois en larmes.

Les toilettes du Claridge sont, comme tout le reste de l'hôtel, extrêmement luxueuses. Ca ne m'étonne pas que Grégory ait racheté ce bâtiment. Je me rajoute une couche de poudre et retourne dans la salle de fête. Tout est parfait. A l'exception de... Lexia Henley est là, tout le monde est tourné vers elle. Qu'elle ne s'avise pas de tout gâcher sinon elle aura à faire à moi. Lucy Thompson est debout face à elle tandis que les autres amies de Tristan et Andrea sont raides comme des piquets, prête à intervenir. Je me glisse jusqu'à ma place, attendant également la suite.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeLun 12 Mar - 19:29

Okaaay, on va arrêter de stresser tout de suite, s’il vous plaît. Je respire, passe chercher le costume de Lucas qui me vaudra d’avoir un frigo vide pendant les quelques semaines à venir. Je ne sais pas moi même pourquoi je suis sortie avec ma robe à l’extérieur, toujours est il qu’il y a un chewing-gum collé au bout, ça je ne l’ai évidemment pas remarqué. Je tambourine contre sa porte vers 11h. Nous sommes à l’heure et il n’a pas encore râlé de la matinée ce qui est déjà un bon point. Il ouvre la porte, je lui colle le costume dans les bras. Il s’absente pour l’enfiler et réapparaît se fixant dans le miroir assez perplexe. « T’es folle. » c’est un fait malheureusement avéré. « Je m’appelle comment déjà ? » je prends une minute de réflexion, sans doute l’anxiété, puis ajoute. « Harry of Montrose, j’ai eu une absence. » une absence qui pourrait me coûter très cher. « Okay, ne panique pas d’accord mais… » Je hausse un sourcil, le fixe. « Il y a un chewing-gum collé sur ta robe » Je porte ma main jusqu’à mon front et lâche. « Je me disais aussi que la dame du supermarché me regardait de façon réellement insistante. J’ai acheté du riz. » « Rien à voir sans doute avec le fait que tu sois habillée comme pour un mariage princier en plein milieu d’un supermarché » Je souris toujours anxieuse avant de lâcher. « J’ai vraiment hâte de voir Andrea se marier. » Il me fait m’asseoir et part tel McGyver au sommet de sa forme trouver une solution à mon problème, ce type sait tout faire, tout le monde n’a pas la chance d’être aussi débrouillard. « Ouais. Moi aussi ». je doute qu’il le pense, mais ne m’en formalise pas. La petite Grace apparaît alors parfaitement prête et une fois le le bout de gomme décollé, nous prenons le chemin de la mairie.

Assise aux première loges, je m’autorise à pleurer bien plus discrètement que madame Boyard, mais pas moins abondamment. La cérémonie est magnifique et Andrestan semblent vraiment heureux tous les deux. Le tout est atypique, mais a le don de me sortir de cette angoisse constante que je ressens lorsque ma famille est trop proche. Ma fille apporte les alliances, et je cligne des yeux, presque sentimentale. Grace sera heureuse avec eux et elle pourra se souvenir de ce moment, ce qui n’est pas négligeable. Je tente de ne penser à rien d’autre qu’à ce mariage, mais je ne peux pas m’empêcher de penser à elle. Il ne lui reste que quelque mois à tenir avant d’avoir la vie qu’elle mérite. J’ai l’intime conviction que le temps que je passe à vivre est du temps que je lui vole près de sa vraie famille. Ils l’aimeront tellement plus que moi. La cérémonie se termine et je balance le riz -basmati, j’ai du me tromper de paquet - au visage de mon cousin. Andrea est comme un frère pour moi, je suis réellement heureuse.

Lors de leur petite fête j’évite soigneusement ma famille et j’ai d’ailleurs expressément demandé à Andrea d’avoir la gentillesse de ne pas me placer près de ceux que je souhaite éviter, alors que je n’ai pas trouvé d’explication logique à fournir pour expliquer le fait que Grace m’appelle maman. Cela étant on est jamais trop prudents. Je déplace les cartons de Lucas et moi, et nous nous retrouvons magistralement à la table des enfants, je suis un génie. Aucun risque qu’il ne pose des question gênantes. « Dites comment on fait les bébés ? » demande alors un petit garçon en face de moi. Je me sers un verre d’eau et regarde Lucas. Malheureusement j’ai la réponse à cette question. « Mets toujours un préservatif et normalement ça ne devrait pas arriver. » Je repose mon verre et une autre question fuse. « C’est quoi un préservatif. » difficile à dire, en sachant que je n’ai pas envie d’expliciter le mot latex et pénis. Grace me regarde curieusement et je ferme les yeux avant de les ouvrir. « Vous devriez plutôt demander à ce jeune homme. » Je tapote l’épaule de Lucas et perd mon regard sur les tables dans le but de tourner la tête dès que je pourrais croiser un visage connu, ayant envie d’amorcer une discussion. La personne à éviter est sans doute Charlotte Leroy Duchesne, ma tante adore discuter.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeLun 12 Mar - 20:32

Je viens d’enfiler un costume qui vaut sans doute plus cher que ce que je peux m’acheter avec mon salaire. «T’es folle. » Je me fixe comme si j’avais à faire à un étranger et grimace un peu en l’avisant. « Je m’appelle comment déjà ? » Je fronce le nez, la détaille un peu. « Harry of Montrose, j’ai eu une absence. » Sa robe lui va vraiment bien, mais l’anxiété pourrait être un accessoire de cette dernière qu’on ne la verra pas moins. Je baisse les yeux pour loucher sur le nœud de ma cravate. « Okay, ne panique pas d’accord mais… » Je grimace. « Il y a un chewing gum collé sur ta robe ». Je pointe un doigt vers ses pieds. « Je me disais aussi que la dame du supermarché me regardait de façon réellement insistante. J’ai acheté du riz. » Elle sourit, je secoue la tête, non mais vraiment, il fallait sérieusement que tous les gens qui peuplent ma vie soient complétement tarés ? Je me marre un peu et appuie sur ses épaules pour la forcer à s’asseoir. L’avantage de vivre dans un espace confiné est que tout est à portée de main. « Rien à voir sans doute avec le fait que tu sois habillée comme pour un mariage princier en plein milieu d’un supermarché ». J’extirpe des glaçons du minuscule compartiment congélateur de mon frigidaire tout aussi minuscule et le fous sur sa robe un moment. « J’ai vraiment hâte de voir Andrea se marier. » Je soupire un peu, frotte le chewing gum durci avec application pour le retirer. « Ouais. Moi aussi ». Je secoue la tête et balance le tout dans la poubelle pour finir librement de nouer ma cravate.

Nous finissons par arriver – à l’heure, ce qui relève du miracle – à la cérémonie. Megan pleure, une dame d’un certain âge mais bien conservée pleure aussi – un peu trop fortement pour l’ambiance solennelle qui règne d’ailleurs. Bref, tout le monde pleure, tout le monde adore les mariages. C’est Grace qui apporte les alliances et je songe avec amertume au moment où ma vie sera tragiquement éloignée de la sienne par ces deux hommes qui se font des promesses l’un à l’autre devant moi. Ma gorge se serre légèrement – c’est qu’on finit par s’habituer à ces gamins là.

Après la cérémonie vient la soirée, et par je ne sais encore quel sort extraordinaire de Megan nous nous retrouvons tous les deux installés à la table enfants. Ce qui ne me poserait absolument aucun problème si seulement le serveur était d’accord pour déposer une foutue bouteille de vin sur mon coin de table. Sérieusement, j’ai l’air d’avoir moins de dix huit ans ? Je suis sorti de mes rêveries par les questions qui fusent sur un sujet des plus captivants. « Dites comment on fait les bébés ? » c’est un petit garçon assis en face de nous qui pose la question. J’attrape un morceau de pain que je fourre intégralement dans ma bouche histoire d’avoir une raison potable de ne pas avoir à m’engager dans la voie de ce genre d’explications – on ne parle pas la bouche pleine. « Mets toujours un préservatif et normalement ça ne devrait pas arriver. » J’écarquille les yeux et manque de m’étouffer avec le trop plein de pain que je viens si intelligemment d’avaler. « C’est quoi un préservatif. » Grace adresse un regard curieux à sa mère qui, bien évidemment, préfère de très loin contourner la question. « Vous devriez plutôt demander à ce jeune homme. » Je tousse et secoue la tête. « Euh… » Je fronce le nez et me mords la lèvre. Certes. « Un… pansement. » J’acquiesce vivement, très convaincu par mon explication. « Qui empêche d’avoir des enfants quand on est pas prêt à en avoir. » Je fous un grand coup de coude à Megan à côté de moi et demande précipitamment : « Alors lequel d’entre vous sait compter le plus loin ? »


Dernière édition par Lucas W. Cooper le Lun 12 Mar - 22:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeLun 12 Mar - 22:02

Une dernière fois devant la glace, je me regarde d'un air circonspect et vaguement dubitatif. Sobre. Pour une fois j'ai fait sobre. Pas d'imprimé léopard comme pour le mariage d'Elisabeth, cette fichue bigote. Pas de robe corail que j'ai déjà mise une fois, merci bien. Non cette fois une robe prune hors de prix, généreusement sponsorisée par papa Eastwood. J'hésite un instant face aux accessoires et opte pour un bracelet d'or blanc, me répétant que ce serait bête de ne pas le mettre alors qu'il va si bien avec ma robe juste parce que c'est ce vil Don Juan de Rowan qui me l'a offert pour mes vingt-ans. Avant qu'on ne commence à fauter et que je ne fasse la pire bêtise de ma vie. A savoir, m'impliquer sentimentalement. J'arrange mes cheveux et viens gratouiller Méphisto derrière les oreilles en attendant que mon taxi vienne me chercher. Un mariage. Je n'en reviens pas. J'ai toujours considéré Tristan comme un garçon parfaitement coiffé. Et très sympa, outre le fait qu'il arrive à parfaitement s'entendre avec mon chat, c'est un garçon extraordinaire. Pour ne pas dire que parfois je me demande s'il est, à l'instar de Lia, complètement humain. Mais quand j'ai reçu l'invitation de son mariage, je suis restée muette de stupeur. Et là encore, j'ai du mal à y croire. Et je l'envie. Epouser la personne qu'il aime (son cousin en plus), s'engager sentimentalement à ce point : c'est faire preuve d'un courage dont je ne peux qu'être admirative, moi qui préfère largement m'enfuir plus vite que mon ombre.

Méphisto frotte son museau contre mon bras en miaulant et je soupire. Non Miaouss, même si Jessie se marie aujourd'hui, je ne peux pas décemment t'emmener, même si tu serais très mignon avec un noeud papillon. Encore qu'en le faisant passer pour mon garde du corps... j'hésite presque à tenter le coup. J'attrape ma pochette et je descends sur le porche. Papa a tout prévu, un taxi ? Pas du tout. Voiture avec chauffeur s'il vous plaît. Il a tellement peur que je reparte ? Je m'installe sur la banquette et regarde le paysage défiler d'un air pas vraiment joyeux. Non, le sourire de circonstance sera pour plus tard. Je n'ai pas pris mes cigarettes, ni même un petit coup de tequila pour me donner du courage. Jessie se marie quoi, je ne peux pas lui faire honte. Et puis je suis contente pour lui. A peine arrivée, je m'installe deux rangs derrière Rose. Je n'écoute pas vraiment la cérémonie, je me concentre pour garder un sourire discret mais tout de même présent et je me récite des déclinaisons latines histoire de ne pas me mettre à pleurer. Passons la musique qui, quel que soit le mariage me paraît toujours d'une niaiserie affligeante (serait-ce de la jalousie mal placée ?), l'échange de voeux que je me force à écouter tout en me demandant s'ils vont ouvrir le bal sur du ABBA, si je vais réussir à ne pas fondre en larmes, si je ne serais pas mieux dans un teeshirt informe à regarder My Fair Lady. Enfin c'est terminé. Finalement pas de larmes intempestives et c'est avec un sourire attendri et sincère que j'envoie un baiser à Tristan alors que tout le monde se presse vers lui et son charmant époux (excellent choix soit-dit en passant, Jessie a tellement de goût). J'en profiterais pour les féliciter plus tard, quand le rush sera passé.

Réception, serviettes ivoires, air de déjà vu, syndrome du mariage d'Elisabeth. Je me retrouve installée à côté de Rose qui me rejoint, pile à l'heure. Tout se passe bien pour le moment, il faut dire que l'élément perturbateur nommé Calixte n'est pas présent et j'ose espérer que personne ne sera assez dingue pour gâcher un mariage de ce standing et d'une personne que j'adore. Ce serait légèrement suicidaire je pense. J'ai à peine le temps de me dire que de toutes manières j'ai l'estomac si noué qu'il est hors de question pour moi d'absorber la moindre calorie que l'élément perturbateur surgit. Je ne la connais pas mais son petit laïus me fait tiquer et j'ai comme l'impression que je ne suis pas la seule. Sous la table, je saisis la main de Rose qui semble prête à intervenir. Je ne sais pas pourquoi je fais ça mais j'imagine que la voir défier la donzelle dans un duel à la hallebarde me panique légèrement. Pas dans sa jolie robe bleue tout de même ! Après un regard échangé avec elle, je fixe alors toute mon attention sur Andrea et Tristan. Bon, messieurs, c'est le moment de vous comporter en couple. Faire front contre l'ennemi, lui briser la nuque et jeter les restes dans un bain d'aci... Aurais-je des pensées légèrement brutales dans une situation où je ne devrais émettre que des ondes positives roses, avoir envie de me marier et d'avoir beaucoup d'enfants ? Ah... je crois que oui.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeVen 16 Mar - 18:25

Je crois que je suis indubitablement nerveuse. Plus que pour le mariage princier en vérité, où je n'étais qu'un rouage d'une énorme machine, en charge des fleurs, d'une partie de la réception. Cette fois-ci, c'est différent. Tout ceci, de A à Z, a été fait sous ma direction. Evidemment, avec l'apport des principaux concernés et de madame Boyard. Je mérite sans doute une médaille pour avoir pu la supporter durant ces longues semaines de préparation. Mais mon professionnalisme et mon sang froid ne se laissent pas si facilement entamés. Surtout pas par une cougar péroxydée à peu près aussi refaite que Sophia Lauren. J'inspire, j'expire, tout ira très bien. Du moins du point de vue purement technique de la chose, la cérémonie sera indubitablement parfaite. Les cérémonies, c'est la partie facile. Trouver un joli endroit, en l'occurrence la mairie de Londres fait parfaitement l'affaire, décorez-le avec soin et raffinement, mettez-y les amis des mariés, faites en sorte que ces derniers sont jolis à regarder, éviter les longueurs dans la mesure du possible et compter sur quelques âmes sensibles dans l'assemblée pour verser une larme. Et voilà, une parfaite cérémonie de mariage, enfin de partenariat civil, mais le couple préfère éviter d'employer ce terme un peu trop froid pour leur union éternelle. Je suis assise vers le fond, gardant un oeil sur tout et m'assurant que les choses se passent comme prévues. Je retiens mon souffle une seconde quand la fameuse phrase de l'objection est prononcée. J'ai soigneusement étudié la liste des invités, la façon dont Andrea et Tristan les ont choisis et je ne vois pas qui pourrait se lever pour faire un tel coup d'éclat. Ils ont bien avoir des détracteurs, mais la plupart ont pris soin de ne pas venir.

Comme Grégory. Je soupire en pensant au père de mon client, ne pouvant que me désoler de son opiniâtreté. Mais il m'a promis de venir à la fête, tout à l'heure et je sais que cela lui coûte déjà beaucoup. Il me pardonne difficilement de ne pas l'avoir consulté avant d'accepter l'organisation de ce mariage, mais il aurait été très mal venu de la part du Claridge de ne pas accepter cette offre. D'abord parce que c'est une rentrée d'argent fameuse. Ensuite parce que refuser l'organisation d'une union homosexuelle est toujours une mauvaise manoeuvre. Et c'est commercialement stupide. Mariage hétéro + mariage homo = deux fois plus de contrats. Et vu la polémique entourant celui-ci, ne pas se prononcer ou aller à l'encontre du partenariat civil nous aurait attiré une toute aussi mauvaise presse. J'imagine déjà les articles du genre « Gegory Faure renie son fils gay » Pas une bonne pub. Du tout. Surtout pas depuis que j'ai repris les rênes du service de réceptions du Claridge et que je m'efforce de lui redonner une image dynamique et innovante. Si tout marche aujourd'hui - et tout marchera - ce sera du pain béni pour la suite.

La cérémonie touche à sa fin et je ne m'attarde pas, faisant un geste de la main cordial aux mariés depuis le lointain. Si pour eux et les invités, c'est l'occasion de se changer, de se reposer et de reprendre des forces, ce n'est qu'une étape de plus dans mon marathon. J'arrive à l'hôtel, repasse une dernière fois derrière chacun de mes employés, dégage une issue de secours et incendie celui qui avait collé une décoration devant, discute rapidement avec le service de sécurité pour assurer que cela ne se reproduira pas. Je passe enfin voir le traiteur et suis rassurée en voyant tout le monde s'affaire en cuisine. Parfait. Je monte jusqu'à la chambre que j'occupe à l'occasion ici et où Greg doit me rejoindre. Je m'octroie une douche bien méritée, prends soin de ne pas mouiller mes cheveux toutefois. Fraîchement coupés, ces derniers tombent déjà joliment autour de mon visage et je n'aurais pas d'immenses efforts de coiffure à faire. J'enfile ma jolie robe blanche, élégante mais sobre, car il faut que je me fonde au possible dans le décor. Ceci n'est pas une occasion de me donner en spectacle, comme pour d'autres. Le spectacle dure toute la journée pour moi, mais ce n'est pas moi qui occupe la scène. Et vu la réussite qu'a été le premier acte, il faut que celui-ci soit époustouflant. L'enjeu est d'autant plus grand que le public se fait plus critique et que ce n'est pas aussi simple que pour la cérémonie. Alors que j'applique la touche finale de mon maquillage, j'entends la porte de la chambre s'ouvrir.

Je quitte la salle de bains pour voir un Grégory Faure plus beau que jamais dans son costume et lui sourit doucement. Je sais combien tout cela lui coûte. Je me débats avec le fin collier doré que je tente de mettre, avant qu'il n'avance vers moi pour me l'attacher. « Merci. » dis-je dans un souffle avant de me retourner et de prendre ses mains dans les miennes. « Vraiment, pas juste pour le collier. Merci d'être venu. » Je n'ose pas parler de Tristan, il me reprochera sans doute de ne pas savoir de quoi je parle. Il n'aurait peut-être pas tort, mais pour ne pas en être à ma première réception, je sais que voir la famille réticente faire un effort et montrer un peu de soutien est un des plus beau cadeau de mariage que l'on puisse faire. Tristan et Andrea font un couple atypique, mais la démarche les touchera certainement. J'enfile rapidement mes chaussures et une veste légère, avant de prendre la main de Greg « On y va ? » Il opine du chef et nous nous mettons en route.

Nous ne sommes pas assis à la table d'honneur, comme on aurait pu s'y attendre. J'ai jugé plus judicieux de ne pas créer de confrontation directe pendant le dîner. Histoire que tout le monde s'empiffre dans la joie et la bonne humeur. Ca fonctionne assez bien, je discute un peu avec Greg et les aimables convives, tentant de dérider un peu tout ce beau monde. Tristan amorce vraisemblablement un discours, sous les encouragements vulgaires mais enthousiastes d'une de leurs témoins. Témoins qui sont encore une fois assez peu communs. Mais nous avons à peine le temps d'émettre quelques rires polis qu'une belle jeune femme brune fait une entrée plutôt remarquée. Qui est-ce? « Et ça doit être le joyeux nouveau Monsieur Faure ? Enchantée, Lexia Henley, la connasse qui a failli rendre ton mari hétérosexuel, non, ne me remercie pas. T’aurais pu laisser une note avec l’invitation disant qu’il était aussi canon. Monsieur Sexy-Faure a un frère jumeau hétéro, dis-moi ? Enfin. Gay, ça me va aussi, pas vraiment un problème. » Bon Dieu, qu'est-ce que cette fille fait là? Je lance un rapide regard à Greg, qui s'il a de plus amples informations, n'a pas l'air franchement d'humeur à être questionné. La jeune Lucy en rajoute alors une couche, en répliquant « Enchantée, Lucy Juliet Thompson, la connasse qui a failli rendre le nouveau Monsieur Faure hétérosexuel. » Non, non, non. Ca ne va pas être possible. Je me lève, souriant froidement aux invités qui croisent ma route et prend mon air le plus professionnel possible. Je me plante à quelques pas de la table des mariés, mon Blackberry en main et interpelle mes clients. « Voulez-vous que j'appelle la sécurité messieurs? Sinon, il nous faudra trouver une place pour votre invitée, vous êtes située par là bas il me semble Miss Henley. » Je désigne une table un peu plus loin, relativement vide. Le coin prévu pour les invités dont la venue était plus que douteuse. Et Lexia Henley n'était visiblement que moyennement prévu au programme. On comprend mieux pourquoi. Je reste plantée là dans mes petits escarpins confortables, avec cet air de parfaitement maîtrisé la situation que j'ai perfectionné au fil des ans. Premier couac de la journée et il est relativement mineur, étant donné que Tristan et Andrea n'ont pas l'air plus en colère que ça. Parfait, tout est sous contrôle.
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MessageSujet: Re: By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life     By the power vested in me by the city of London, I now pronounce partners for life  Icon_minitimeSam 17 Mar - 23:39

Le jour J. Enfin ? Déjà ? J'étais mitigé. Boutonnant ma chemise dans un soupir las, je tentais tant que bien mal de faire disparaître cette nausée insupportable. Oui, j'étais malade. Indubitablement malade de devoir assister à tout ça. De devoir cautionner ça et, pour la première fois me contenter d'accepter son choix. Alors non je ne comprenais pas pour quelle sombre raison mon fils s'était amouraché de son cousin. Je ne comprenais pas non plus, pourquoi Andrea le lui rendait si bien. Non, je n'acceptais toujours pas cette idée et, je doutais d'ailleurs que je puisse un jour le cautionner. Mais, que je me montre ou non à leur mariage n'allait rien y changer. Il avait pris sa décision et, il n'y avait rien que je puisse faire pour l'empêcher de s'unir à Andrea, quand bien même cela me tuait de l'avouer. Toutefois, Calypso m'avait convaincue de me montrer. Par je ne sais quel moyen elle avait réussi à me convaincre qu'il était préférable que je fasse une apparition, ne serait-ce qu'à la petite sauterie qui suivrait. De toute manière, il était clair que je ne participerais pas à la cérémonie, je le lui avais fait clairement comprendre et, c'est sans trop insister qu'elle s'était faite à cette idée. Quant à Tristan, c'était sa journée. Il avait des tonnes de choses à faire, alors je doutais qu'il prenne le temps de regarder si son vieux père était dans l'assemblée.

C'est près d'une heure plus tard que je rejoignais le Claridge, bel et bien décidé à en finir au plus vite. D'ailleurs à peine avais-je passé le pas de l'immense porte d'entrée, qu'un nombre incommensurable de mes employés se jetaient sur moi, soit pour me féliciter (qu'ils aillent voir Tristan, pestais-je alors mentalement) soit pour m'assaillir de problèmes en tout genre. C'est sans grand tact que je les envoyais balader. De toute manière ils mettraient ça sur le compte du stress et, au petit matin tout serait oublié. Si toutefois ce n'était pas le cas et bien je m'en contrefichais. Le petit personnel constituant le dernier de mes soucis à l'heure actuelle. Montant les escaliers quatre à quatre (oui bon d'accord, j'avais effectivement pris l'ascendeur, but seriously who cares?), j'avais rejoint l'étage où Caly se trouvait normalement. C'est donc sans aucune gêne que j'entrais dans la dite chambre et, y trouvais une Cally rayonnante. Habillée d'une robe à la fois sobre et élégante, elle sortit de la salle de bain, me priant de l'aider avec son collier dans le même temps. Puis elle me remercia d'avoir fait l'effort de venir. « Merci. Vraiment, pas juste pour le collier. Merci d'être venu. » dit-elle en se saisissant de mes mains. Lui souriant tendrement, je répondis « Je l'ai fait pour toi tu sais. D'accord, peut-être aussi pour Tristan. Mais surtout pour toi, parce que tu me l'as demandé et, que tu as travaillé très dur pour que cette journée soit parfaite, alors je m'en serais voulu de te gâcher le plaisir en la snobant. Puis c'est toujours un plaisir d'être vu en ta compagnie » avant de lui baiser furtivement la main. Après tout, c'était de circonstances. [...]

Puis nous rejoignîmes la salle de réception. Une bonne partie des invités avaient déjà pris place, maintenant. Se tenant au centre de la pièce, Tristan et Andrea souriaient gaiement. Nous gagnions quant à nous notre place en silence. Ravi de constater que Christine n'était pas dans les parages, encore moins à ma table, j'observai tranquillement ce qui se passait dans la salle. Attendant bien sagement que le temps passe. C'est ainsi que Tristan se priva plus ou moins de donner son discours de circonstances, tandis que Lexia Henley faisait une entrée fulgurante. « Et ça doit être le joyeux nouveau Monsieur Faure ? Enchantée, Lexia Henley, la connasse qui a failli rendre ton mari hétérosexuel, non, ne me remercie pas. T'aurais pu laisser une note avec l'invitation disant qu'il était aussi canon. Monsieur Sexy-Faure a un frère jumeau hétéro, dis-moi ? Enfin. Gay, ça me va aussi, pas vraiment un problème. » La petite Thompson s'y mettant dans la foulée, je crus bien que ma douce Caly allait vaciller. Elle me lança d'ailleurs un regard intrigué, auquel je ne répondis pas. Si ce n'est par un haussement d'épaules des plus grossiers. Je n'avais pas envie d'en parler. Cette union était déjà si abracadabrante que plus rien ne m'étonnait désormais. D'ailleurs et, avant qu'elle ne parte s'occuper de miss Henley, je le lui fis comprendre « Si tu veux mon avis,cela n'a rien d'étonnant. Tristan a toujours eu des fréquentations... particulières. Et, ce genre de choses ne m'étonnent même plus. J'aurai peut-être dû te mettre au courant ». Me jetant un regard partiellement agacé, Calypso interpella mademoiselle Henley, avant de converser brièvement avec les jeunes mariés. Si j'allais les féliciter ? Peut-être plus tard oui, mais pour l'heure je n'étais pas décidé. D'autant plus que Christine venait de réapparaître et qu'elle se dirigeait à son tour vers le couple. Et franchement ? Je n'avais aucune envie de lui parler.
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