| Sujet: Re: LEG - shine on you crazy diamond Mer 28 Nov - 23:39 | |
| it's my life, it's now or never miserere mei Aujourd'hui, mon psy m'a demandé de mettre mes émotions noir sur blanc, dans ce fichu carnet. Je sais pas bien que personne ne le lira, alors je pourrais tout me permettre : coucher sur le papier mes pires défauts, y peindre mes vices sans les diminuer, raconter les pires affres de ma personnalité. Mais voyez vous, je ne suis pas comme cela. Je n'aime pas parler de moi, de mon vrai moi. On dit toujours que les acteurs sont prétentieux, viles et égocentriques. On est surtout égocen-tristes, oui. Ces rôles que nous jouons sont un échappatoire. Une voie de sortie, hors d'une vie qu'on déteste. Si on s'aimait, si on avait un minimum de confiance en nous, jamais on ne ferait ce métier. On souhaite ardemment être repoussé aux frontières de la folie et de l'effacement de notre propre personnalité. J'ai en moi toutes ces Ophélies, ces Eurydices, ces héroïnes de cinéma et de théâtre que j'ai joué. Des créatures parfaites, qui l'espace d'une soirée, de quelques mois - et pour toujours sur la pellicule - m'ont permis d'être quelqu'un d'autre. En fait, je ne me sens pleinement heureuse que quand je ne suis plus moi-même mais un personnage sorti tout droit de l'imagination d'un réalisateur. Je ne me vois vivre que sur le grand écran. La vie lambda n'est décidément pas faite pour moi. Vous devez vous dire..."Quelle dépressive, celle là. Regarde Love actually, ça ira mieux." Vous n'avez pas totalement tort. Tous ces petits coups de blues, je les cache bien soigneusement. Quand vous allez chez le coiffeur et que vous avez le loisir de lire les journaux people, vous ne voulez pas nous voir tels que nous sommes vraiment, nous les "stars", au bord de l'implosion, pas loin d'en finir avec cette vie minable. Alors évidemment, on joue. Je suis perpétuellement en représentation. Maquillée parfaitement, habillée par les plus grands créateurs, suivie d'un ou deux larbins qui restent bien souvent dans l'ombre et qui obéissent à mes désirs. Mais est-ce vraiment la vie que je voulais ? Ma vie n'est plus qu'une comédie, et si cela continue, cela va virer à la tragédie version Racine. Nous ne sommes pas des êtres exceptionnels. Nous sommes comme vous. Superficiels, idiots, détestables, instables, rêveurs, candides, prêt à tout pour être aimés. Voilà. Fini. Je ne veux déjà plus parler de moi. Ouvrez n'importe quel torchon people, vous aurez toute ma vie en large et en travers, et des photos de mon nouveau bouton sur le menton. Vous verrez, c'est passionnant. *** ** Encore un énième interview. Toujours ce même rituel : un sourire radieux au journaliste, et que je te sers la main, quelques banalités échangées, une ou deux questions sans grand intérêt sur le film qui vient de sortir, puis des questions ultra personnelles voire carrément dérangeantes. Comme toujours, Lauren battait des records de perfection, avec son sourire colgate, ses jambes interminables, son regard pétillant et son rire cristallin. Les journalistes étaient toujours sous son charme - sans distinction de sexe et d'âge. Celui qui venait d'entrer ne fit pas exception à la règle. Il la dévorait littéralement du regard. Mais Lauren n'était pas d'humeur à draguer. Encore moins les journalistes. Presque allongée sur le sofa, dans la nonchalance la plus totale, elle se la jouait à la Cléopâtre. On aurait très bien pu l'imaginer avec des panthères autour d'elle, pour compléter le tableau. Elle répondait, l'air distrait, aux questions du journaliste, quand il lui dit: "Lauren Griffin, vous êtes très discrète sur votre parcours, sur vos jeunes années...Vous ne pourriez pas nous dire quelques mots sur votre vocation, sur ce qui vous a poussé à devenir la star que vous êtes aujourd'hui ?"Piquée au vif par cette question, elle se releva brusquement, et lui dit : "J'avais pourtant bien signalé que je ne voulais pas de question sur ce sujet..."Mais apparemment, le journaliste avait décidé de l'emmerder. Il répliqua aussitôt : "Je pense que nos lecteurs seraient très heureux de savoir comment vous êtes devenue actrice..."Irritée, toujours debout face au journaliste, elle saisit le verre d'eau que son attachée de presse lui avait apporté quelques minutes plutôt et le jeta violemment contre le mur, juste derrière le journaliste. Le verre éclata dans un grand bruit. Le journaliste était pétrifié. Ce n'était pas la première fois que Lauren était sujette à des accès de colère et qu'elle pétait un plomb. Heureusement, il y avait une sorte d'omerta là dessus, dans le milieu. On la savait capricieuse, un peu diva sur les bords. Mais pour ne pas détruire l'image de l'actrice parfaite qui faisait la une de tous leurs magasines et leur rapportaient gros, les journalistes évitaient de relater l'étendue de son attitude lunatique, voire violente. Bouillonnant de rage, elle vociféra contre celui qui l'interviewait : "Vos lecteurs peuvent aller se faire foutre. Sortez. Je n'ai plus rien à vous dire."Apparemment un peu effrayé par ce qui venait de se passer, il ne se fit pas prier et sortit aussitôt. Soudain, Lauren se sentit coupable. Coupable d'être aussi mal élevée avec ces journalistes, de toujours tout faire foirer, d'être une catastrophe ambulante. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux. Elle s'écroula sur le sol, face contre terre, et soudain, tout lui revint. Son enfance dans ce quartier miteux de la banlieue de Londres, dans cette famille de fous. Ils n'avaient pas un rond. 6 frères et sœurs. Ses parents étaient débordés. Son père trouva tout de même le temps de la violer. Elle avait 13 ans. Fuir le domicile familial, être ballottée entre diverses familles d'accueil, se sentir pour toujours souillée et comme une moins que rien. Voilà ce qu'avait été son quotidien d'adolescente. Mais le cinéma l'avait sauvée. Évidemment, elle ne parlait jamais de tout cela aux autres. Comment pourraient-ils comprendre ? Elle ne voulait pas attiser la compassion, encore moins la pitié. Elle préférait qu'il la perçoivent uniquement comme une star à la beauté ravageuse, aux lubies un peu étranges, aux caprices extravagants plutôt que comme une fille à qui on avait volé son adolescence et détruit pour toujours l'innocence. Elle resta de longues minutes à sangloter contre le sol. Elle aimait plus que tout le cinéma, mais le réel problème était en elle. Elle finit par se lever, péniblement, et s'approcha de la fenêtre de la chambre de l'hôtel où elle donnait des interviews. Elle l'ouvrit. Elle se pencha par dessus la rambarde. Ce vide, énorme. On était au moins au 6ème étage. La chute serait mortelle. Lauren passa une jambe au dessus de la rambarde. Elle pourrait enfin en finir. Quitter cette vie pourrie. Elle avait beau avoir énormément d'argent, des rôles en or, tous les mecs qu'elle voulait, cela ne suffisait pas. Ce n'était pas ça, le bonheur. Elle était à deux doigts de sauter et de s'écraser contre le sol quand quelqu'un toqua à sa porte. Elle entendit son attaché de presse lui dire qu'il avait quelque chose d'important à lui transmettre. Lauren pesa le pour et le contre. Elle aurait tout son temps pour en finir avec la vie. Elle finit donc par refermer la fenêtre, et alla ouvrir la porte. Son attaché de presse lui dit : "Lauren, je viens de l'apprendre...tu es nommée aux BAFTA awards. " Encore des emmerdes à venir. Lauren est folle, démesurée, maladroite, à la limite de la démence, drôle, sans gêne, mal polie et elle se fera une joie d'égayer vos journées. Oui, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a de quoi faire rire son entourage. Aussi instable qu'elle puisse être, Lauren déteste la solitude, même si elle se retrouve toujours inévitablement renvoyée à elle. Ses relations avec les autres sont houleuses. Elle fait tout pour être aimée, mais n'arrive pas à entretenir de vraies amitiés avec les gens, tant elle est centrée sur elle-même. Elle fait pourtant tout pour s'intéresser aux autres. Une chose est sûre, c'est qu'elle se noie dans des paradis artificiels, pour essayer d'évacuer son douloureux passé. Elle n'arrive pas à aimer les gens, sincèrement et sans arrière pensée. Lauren n'a jamais été vraiment amoureuse, et pourtant, elle est incroyablement romantique. Les seules histoires d'amour qu'elle peut vivre sont sur le grand écran. Ce jour-là, Lauren était sur le tournage d'un film. Dans sa loge, elle se regardait dans le miroir. Elle se trouvait ravissante. Lauren avait des humeurs terriblement instables : elle pouvait avoir envie de mettre fin à ses jours, puis quelque temps plus tard, se sentir merveilleusement bien. Elle se détestait et s'adorait à la fois. La journée de tournage était finie. Elle enleva sa robe et resta en sous vêtements dans sa loge, puis mit un peignoir de soie par dessus. Une idée sournoise lui vint à l'esprit. Elle sortit à pas de loup de sa loge, et avança prudemment dans le couloir du studio, pour venir se poster devant la loge du réalisateur. Ce réalisateur à qui elle faisait des avances torrides depuis des mois. Elle lui avait maintes et maintes fois fait comprendre qu'elle le voulait entre ses cuisses, mais apparemment, il ne semblait pas très réceptif. Qu'à cela ne tienne, ce jour-là, il ne résisterait pas. Lauren détestait qu'on lui refuse quoi que ce soit. Elle était devenue une petite fille pourrie gâtée. Plus jeune, elle n'avait rien. Maintenant, elle prenait sa revanche sur son infortune de jeunesse. Elle ne prit même pas le soin de toquer à la porte et fit irruption dans la loge. Ce réalisateur avait au moins 20 ans de plus qu'elle, mais il était tellement réputé dans le milieu, tellement brillant que Lauren était sous son charme. Elle ferma la porte derrière elle, et avança vers lui, elle lui dit : "Alors, qu'as-tu pensé de ma performance aujourd'hui ?"Le réalisateur en avait plus qu'assez des sous entendus de l'actrice, de son regard pervers et de toutes ses propositions à caractère sexuel. Elle n'était pas repoussante, mais il était marié et très amoureux de sa femme (oui, c'est possible), bref, pas du tout prêt à se laisser aller à la volupté avec l'actrice. Il ouvrit la bouche pour commencer à parler, quand Lauren ajouta : "Il y a certains de mes talents que tu ne connais pas encore..."Et c'était reparti pour les sous entendus. Pire, Lauren s'approcha de lui, et fit tomber son peignoir, se retrouvant uniquement en sous-vêtements. Elle était prête à ce qu'il la prenne, là, dans cette loge. Mais ses petits fantasmes furent vite réduits à néant. "Lauren, arrête. Je t'ai déjà dit que je n'étais pas intéressé. Retourne dans ta loge et ne m'oblige pas à prendre des mesures que tu pourrais regretter."Dans sa nymphomanie presque ridicule, elle ajouta - elle ne se rendait pas compte à quel point elle était pathétique : "Tu peux prendre toutes les mesures que tu veux sur moi, tu sais..."Finalement, le réalisateur dû appeler la sécurité pour évacuer Lauren de sa loge. Quelques mois plus tard, il la traînait en justice pour harcèlement sexuel. Heureusement, cela n'a pas encore été révélé dans la presse, et Lauren fera tout pour que cette accusation reste secrète. Depuis elle mène une vie agitée à Londres, passant d'un extrême à l'autre, jouant tantôt à Marilyn tantôt à Mr Hyde. Un futur très houleux l'attend. Il n'y quasiment plus que le cinéma qui la raccroche à la vie. truth or (almost) dare → Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? Vous savez, ça m'arrive souvent, ce genre de situation. Je lui demande déjà le rôle qu'il veut me donner. Si j'ai effectivement le premier rôle, qu'il est bien payé, et que le réalisateur est beau comme un dieu, ça me va. Si c'est un pépé bedonnant, j'accepte quand même. Sauf que cette fois-là, je ne passerai pas sous le bureau.
→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? J'ai beaucoup de compassion pour mes semblables, vous savez. Ce n'est pas parce qu'on est une star qu'on ne pense qu'à soi. Alors, je viens à elle, je lui fais une petite moue trop mignonne comme j'en ai le secret (et oui) et puis, je chante avec elle. Très faux, mais who cares? Je suis même prête à lui faire une petite chorégraphie si cela peut lui redonner le sourire. Ou sinon, je pleure avec elle.
→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Cousin ou pas, s'il est un tantinet beau, que je ne suis moi même pas totalement sobre, pourquoi se priver ? Sur le coup, je la joue très choquée, très vierge effarouchée : "Comment oses tu faire ça, je suis ta cousine ! Tu n'as pas honte de toi !". Juste après, je lui lance mon regard de braise et je me jette sur lui.
→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Un peu de tout cela. D'abord, une belle pièce shakespearienne pour me mettre en forme. Ensuite, quelques verres avec mes amis. Puis, un passage vers une boîte de nuit sélecte où je suis sûre qu'il n'y aura pas 1928303 personnes prêtes à m'assaillir. Ensuite, j'active mon radar-à-belles-créatures-de-sexe-masculins-prêtes-à-faire-un-petit-tour-ducôtédechezswan-dans-mon-lit. Si je trouve mon bonheur, une nuit torride s'annonce. Bon, en général, j'arrive plutôt seule et soûle chez moi, soutenue par un de mes assistants et je roupille jusqu'au lendemain, ratant par la même occasion une journée de tournage ou un rendez vous avec mon agent.
→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Cela fait bien longtemps que je n'ai pas mis les pieds dans ce genre d'endroit, mais passons. Déjà, je le complimente sur sa soutane qui lui va à ravir. Toujours amadouer l'ennemi, voilà une leçon que j'ai retenu de la vie. Sinon, puisqu'il faut bien confesser quelque chose, j'avoue être quelque peu en proie aux affres de la luxure. Si j'obtiens effectivement le pardon divin, je me sauve vite fait de l'église. Et je peux ainsi ensuite emprunter de nouveau la voie vers le péché. C'est vrai quoi, ça fait du bien, parfois, d'être momentanément "pardonné".
→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? Jamais je ne trahirai un ami. Alors que ce salaud de Patrick révèle un de mes secrets. De toute façon, vu toutes les conneries que racontent les journaux people sur moi, personne n'arrive à distinguer le vrai du faux. Ce secret pourrait passer inaperçu. Selon les journaux, je suis déjà droguée, atteinte psychiquement, suicidaire et caractérielle. Alors, un "secret" de plus ou de moins...
→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Je me la joue déesse grecque, je tente les poses les plus provocantes devant lui, il ne devrait pas résister bien longtemps. Je ne vois pas comment il pourrait préférer son laideron de copine à moi, tout de même. Quand je veux quelque chose, je l'ai.
→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Hum, fun, ton avenir. Moi je me vois à la tête d'une société de production, ou réalisatrice. Adulée par les critiques, aimée des fans, parcourant le monde entier, avec pleins d'hommes à mes pieds...Ca ne se passera jamais comme cela, mais laissez moi rêver.
→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Dare. Toujours privilégier l'action, my dear. they don't really care about us → En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? » Tu devrais aller à Cambridge, l'université d'excellence où tous les gens sont tellement distingués. Vous vous demandez sûrement comment une fille comme moi peut connaître cela...Figurez vous que j'y ai tourné un film. Je suis incollable sur ces deux villes étudiantes.
→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? » Je me suis quelque peu renseignée, alors je dirais que le JCC est un club d'étudiant sensé apprendre les bonnes manières aux autres, leur taper sur les doigts quand ils manquent de distinction, et ils sont assez forts en matière de délation aussi. Ils font également des listes des étudiants les plus dignes de Cambridge et des médiocres. Bon, c'est un peu bidon tout cela, si vous voulez le fond de ma pensée. Ces pauvres gens feraient mieux de se préoccuper de leurs fesses. Et puis, comme si un être humain pouvait effectivement être parfait et irréprochable sur tous points...
→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» Ah non, pas du tout la même chose, les TroubleMakers. Ils sont presque plus sadiques, je trouve. Le JCC veille au prestige de leur université, le second est juste un semeur de troubles. Si le premier crèche à Cambridge, le second est d'Oxford. Quand je tournais un film à Oxford, j'ai eu de vagues échos des coups bas des Troublemakers. De leur méchanceté gratuite. Pour le coup, je suis bien contente d'être bien loin des études et de ces ambiances malsaines. Ils ont l'air de pourrir la vie de leurs petits camarades...
→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » Tu sais, j'ai bien l'impression que ces deux mondes là sont très différents. Il voudrait mieux que tu restes sur Cambridge. Tu y apprendras les bonnes manières - mais cela ne dure qu'un temps, c'est tout de même bien plus drôle de ne pas respecter l'ordre établi - et ainsi tu feras plaisir à ta mère. T'as vu, je fais des rimes. Mais ma chérie, si je peux te donner un conseil, lance toi dans le cinéma. C'est tellement plus amusant que de lire Kant ou d'étudier la révolution industrielle. En plus, tu auras du Champagne gratuit.
→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »
Dernière édition par Lauren E. Griffin le Dim 6 Jan - 11:31, édité 27 fois |
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