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 Blair? We need to talk... Seriously...

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MessageSujet: Blair? We need to talk... Seriously...   Blair? We need to talk... Seriously... Icon_minitimeMer 6 Juin - 17:12

Londres, 14h.


Arthur était un de ces hommes curieux de tout et de rien. Enfant déjà, dès qu’il avait pu commencer à comprendre le sens de la vie, il avait remarqué qu’il était que trop bien différent de son père. Sa mère, abasourdie par la lucidité de son fils, n’avait pu lui cacher la vérité très longtemps. A la suite de cet aveu, l’amour du jeune Arthur pour ce père de substitution, ne s’était pas entaché, bien au contraire. Il s’était mis à lui vouer un respect d’autant plus grand, qu’il trouvait cet homme bon et courageux. Il voyait cela comme un acte chevaleresque de sa part, de l’aimer lui, alors qu’ils n’avaient rien en commun.
Tout ceci pour dire que cette curiosité ne l’avait jamais quitté. Devenu maintenant adulte, de très nombreux domaines l’intéressaient, d’autant plus qu’il se voulait ouvert d’esprit et cultivé. Son métier impliquait qu’il ait un avis sur chaque domaine de discussions et il prenait un malin plaisir à s’intéresser à la musique et au cinéma tout particulièrement. Aujourd’hui jour de repos pour le vice-premier ministre, Arthur s’était enfermé dans sa chambre d’hôtel et avait allumé son ordinateur portable. Une fois internet ouvert, il s'était mis à se renseigner sur les derniers films primés. De nombreux longs métrages avaient fait l’unanimité aux derniers Oscars, dont un, inspiré d’une histoire vraie. Fana des films tirant leurs histoires de faits réels, Arthur avait entamé des recherches plus poussées sur ce film en question. Acteurs, date de réalisation, lieux de tournage, prix gagnés et surtout histoire. Tout y était passé et plus l’Anglais avançait dans la lecture du synopsis, plus il se sentait mal.
Arthur se sentit touché et humilié au plus profond de son être. Pour faire court, ce film évoquait la vie d’une jeune étudiante dans la grande université d’Oxford. Cette jeune femme, tout aussi banale que les autres, devint un centre d’intérêt national, le jour où son histoire d’amour avec ce politicien fut connue. Tout aurait pu aller pour le mieux. Elle l’aimait, il l’aimait. Certes le politicien en question était marié, mais cela n’était apparemment guère un réel problème. L’amour, le vrai, les unissait et à leurs yeux, rien ne pouvait les séparer, jusqu’au jour où cette étudiante tomba enceinte. Là, tout bascula. Le politicien, craignant un quelconque malheur pour sa carrière, coupa court à leur relation et demanda l’avortement sur le champ… Fou de rage, Arthur ferma son ordinateur s’en prendre la peine de l’éteindre convenablement et soupira. Se prenant le visage dans les mains, il décida qu’un petit remontant ne serait pas de refus.
Cela faisait maintenant plusieurs minutes qu’il se trouvait au bar du Claridge’s, lorsque le patron de l’hôtel y fit son entrée. Apercevant Arthur, un verre de whisky à la main, il s’approcha de lui pour le saluer, comme il le faisait avec tous ses clients, d’autant plus que leur relation était assez bonne, s’échangeant régulièrement un poignée de mains et quelques mots autour d’un verre. Souriant tant bien que mal, Arthur ne dissimula que légèrement son mécontentement et Gregory Faure ne put s’empêcher de se demander ce qui préoccupait le politicien. Néanmoins, il se garda bien de lui demander son soucis, cela ne le regardant aucunement. Un homme tel que lui, gérant d’un hôtel si prestigieux, ne pouvait se permettre de demander à son vice premier ministre ce qui le tracassait. Souhaitant voire leur bonne entente perdurer, Monsieur Faure ne fit rien d’autre que de commander deux verres de Whisky. S’asseyant aux côtés d’Arthur après y avoir était invité il se mit à chercher un sujet de discussion. Oui, Monsieur Faure avait une règle à ne pas transiger. Ne jamais parler politique avec ses clients. Ces derniers étaient des gens fortunés qui ne voulaient guère se prendre la tête avec des histoires de politique. Quand bien même cela pourraient les intéresser -ce qui était le cas d’Arthur- il n’osait s’aventurer sur ce terrain, ne connaissant pas d’avance la réaction du vice premier ministre britannique. De ce fait, leurs conversations portaient souvent sur le golf, sport qu’ils pratiquaient de temps à autre ensemble. Mais ce jour-là, pour ne pas tomber dans une routine, il se décida à parler cinéma. Bien entendu, les Oscars et la dernière cérémonie du Festival de Cannes vinrent sur le tapis… Malgré son flegme britannique, Arthur ne put empêcher ses doigts de se resserrer autour de son verre au liquide ambré. Gregory n'ouvrit pas la bouche. Il était au courant -comme quasiment tous les anglais- qu'Athur avait trompé son ex-femme quelques années auparavant avec une jeune étudiante. Certes il n'en savait strictement rien pour le bébé, mais connaissant ce dernier film fraichement sorti, il se douta que l'histoire de l'accouchement et de l'avortement était bien réel. Pas la peine de poser la question, il le voyait bien sur Arthur. Buvant son verrre d'une traite, il inventa un rendez-vous de dernière minute et s’éclipsa en s'excusant platement. Il se sentait trop gêné pour rester en sa présence, d'autant plus qu'il avait peur de faire une grosse erreur, compromettant ainsi leur relation. La peur de voir ce client quitter cet hôtel était trop grande pour prendre le moindre risque. A présent seul, Arthur rumina dans une barbe inexistante et se leva d'un bond. Donna un billet au barman en lui disant de garder la monnaie, il se hâta de monter dans sa chambre. Après une toilette impeccable, il s'habilla -ni trop classe, ni trop décontracté- et sortit dans la cohue londonienne.

Camden Town, 16h.


De temps à autre, Arthur aimait à faire simple. Aujourd'hui était un jour simple, comme il aimait à les appeler. Ni besoin de chauffeur ou de voiture aux vitres teintées. Le métro avait largement fait l'affaire. Il avait quitté Kensington et sa concentration énorme de français au kilomètre carré, pour le quartier punk de la capitale. Il venait de quitter l'ouest de la ville, pour le nord... Entre ces deux quartiers, le choc des cultures étaient des plus grands. Kensington, ses musées, ses ambassades, son calme et... Ses français... Camden Town, son marché, sa faune, sa folie... Dès qu'il sortit du métro, il vit les flash des appareils photos, tout ces gens obnubilés par les façades des tatoueurs, des restaurants chinois ou encore des punks passant ici et là... Lorsque son regard se fixa sur un panneau routier, il soupira. Le nom de Primrose Hill lui rappela des souvenirs qu'il n'aimait guère se souvenir. Avant de divorcer il avait habité dans le quartier le plus huppé du tout Londres. Primrose Hill et son parc de plusieurs hectars, ses people en veux tu en voilà et surtout sa femme, qui avait gardé la maison. Arthur priait juste pour que cette dernière ne se soit pas mise en tête de vouloir faire un tour sur Camden et il se dit que sa situation était des plus ridicule. Venir voir sa ancienne maitresse, alors que son ex-épouse habitait dans les parages. Se promettant de faire vite, il se dirigea vers la demeure de Blair sans plus tarder.

Maintenant face au numéro 6 de la rue, Arthur ne pouvait plus rebrousser chemin. De toute façon, ce n'était pas son genre de filer face à l'adversité. Refoulant ce stress qu'il ne connaissait que trop bien, évitant de se poser les fameuses questions du genre "et si elle n'était pas-là ? Si elle ne voulait pas m'écouter ?", il respira un grand coup et frappa deux fois à la porte d'entrée. Réajustant sa veste il respira à nouveau et se vida l'esprit. Six ans qu'ils ne s'étaient plus vu... Arthur craignait le choc des retrouvailles, quand bien même Blair ne pouvait pas véritablement ne pas le voir de temps à autre à la télévision ou dans la presse écrite...
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MessageSujet: Re: Blair? We need to talk... Seriously...   Blair? We need to talk... Seriously... Icon_minitimeVen 8 Juin - 23:21

Le dernier mail en date de Julian n’est pas vraiment rassurant. C’est simple, il suffit d’un minimum de jugeote pour être capable de faire le lien entre le film de Sacha et l’histoire qui m’a liée à Arthur. En réalité, le lien c’est plutôt Arthur lui-même. Mais je suis la fille de Bart & Trish Hastings-Bass, et tout ça suffit largement à amorcer un scandale de taille. Je me fiche pas mal que ce connard soit trainé dans la boue auprès de ses véreux d’amis politiciens, ce qui m’importe, c’est égoïstement ma propre tranquillité. Devenir un objet de pitié, un martyre moderne, sujette aux interviews et aux questions des gens n’a rien de franchement prometteur ni pour moi ni pour quoi que ce soit constituant mon entourage proche. Je connais les scandales journalistiques et les diverses affaires trainant des éminentes personnalités dans la boue, et loin, très loin de moi l’envie de tremper dans ce monde absolument répugnant. Je claque le clapet de mon ordinateur et joue avec mon téléphone portable. J’hésite à appeler mon père, non pas pour pleurnicher parce que de toute évidence je ne compte pas le faire, mais surtout pour qu’il s’apprête à la présence invasive des journalistes et autres preneurs de temps. J’ignore combien de temps le secret va encore tenir, mais il me semble qu’être réaliste est devenu la seule option raisonnable. Ca n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un lâche le morceau, avant qu’on me convainque moi-même personnellement de tout révéler avec l’aide de Sacha. Je pousse un soupir et compose finalement le numéro de téléphone de la maison, espérant de tout cœur éviter Colin. Heureusement, Dieu ou je ne sais trop qui m’entend et refile le téléphone au doyen Hastings-Bass. Amen. « Allo ? » Je soupire et roule des yeux, on dirait un adolescent de quinze ans qui répond au coup de fil de sa mère après une soirée chargée. « T’es assis ? Ou mieux, bourré ? » Il ricane un peu au bout du fil. « Moi aussi je suis ravi de te parler ma fille. Et non, je ne suis ni assis, ni bourré, mais attends donc cinq minutes j’emmène la bouteille de rouge sur le canapé ». Je jette un regard sceptique à l’horloge qui surplombe le salon, ça n’est pas vraiment une heure pour être bourré. « Laisse tomber. Mais si tu tombes dans les pommes et meurs, je veux quand même récupérer ton assurance vie ». Je ricane, sans doute pour décharger le trop plein d’émotions – oui, je suis capable d’émotions, on en apprend tous les jours – qui m’anime les muscles. « Ecoute, c’est sérieux en réalité ». Je me ronge l’ongle du pouce avec nervosité, comme si j’allais me faire engueuler. Ce qui ne sera pas le cas, disons simplement que certains souvenirs sont mieux quand ils ne sont pas extirpés du placard, et que celui d’Arthur en fait parti. Aussi loin je le tiens éloigné de moi, mieux je me porte. « Qu’est-ce qui s’passe ? » Il retrouve lui aussi son sérieux, ça n’est pas souvent que j’impose des limites dans nos conversations et mon père est loin d’être stupide, sous ses airs de jeune père débordé par les évènements et incapable de grandir. Il sait s’arrêter, et quand il ne le fait pas, c’est que ça n’est pas nécessaire. « C’est à propos d’Arthur ». Woh, ma gorge se serre étrangement et je me laisse tomber sur le canapé en caressant Muffin du bout des doigts. « Ca fait six ans que tu n’en as plus parlé. Qu’est-ce qu’il peut bien se passer de si exceptionnel pour que le sujet revienne sur le tapis ? » C’est exactement là où je veux en venir, Arthur me pourrit déjà la vie rien que parce qu’il est nécessaire que son nom soit abordé. Je pousse un soupir de découragement. « Prends le journal d’aujourd’hui, va en page trois. Tu verras la critique très élogieuse d’un film de Sacha O’Connor, ce réalisateur super canon que je me suis d’ailleurs tapé l’autre jour mais ça, c’est un autre sujet… » Je grimace et secoue la tête. « Il a réalisé un film sur ma vie. Me demande pas comment, c’est trop long. Mais ce film parle de moi, c’est tout ce qu’il faut savoir. Et ça va finir par se savoir, évidemment, alors soi préparé d’accord ». Un silence épais et sceptique accueille mes suppliques, je sais qu’il est en train de lire l’article en question. Je roule des yeux et continue à me ronger le pouce en soupirant. Je sursaute – on vient de sonner à la porte. « J’te rappelle ». Je grimace et balance le téléphone et le journal à l’autre bout de la pièce, histoire d’éloigner les deux de moi pour quelques minutes. Le chien me suit avec empressement, me trainant délibérément dans les jambes.

J’arrive finalement à la porte que j’ouvre à la volée… Et me fige. Oh, le destin est tellement un connard. Il suffit qu’on en parle et le diable se pointe à votre porte avec une veste froissée et un air franchement soit embêté soit fâché, je ne sais pas trop. Toujours aussi beau, toujours aussi impressionnant, toujours aussi présent. Je m’accroche à l’encadrement de la porte et lui offre un sourire à mi-chemin entre la consternation et l’insolence violente de la jeunesse. « Tiens donc ». J’ouvre la porte en grand et lui tourne le dos, regagnant l’intérieur de mon appartement pour respirer et calmer mon rythme cardiaque qui s’affole – bon sang, un truc vit là dedans. « Je t’attendais », je lance en attrapant un morceau de pain sur le plan de travail, me tournant vers lui en croisant les bras. J’ai pensé à ce moment tellement de fois que je ne saurais dire combien de scénarios pourraient défiler dans ma tête et sortir de ma bouche tandis que mon regard croise le sien. Mais je ne suis plus la gamine impulsive de dix huit ans qui voulait lui hurler dessus et le supplier d’entendre raison. J’ai grandi, cet homme là n’est plus qu’un souvenir de ma propre faiblesse. « Tu es venu ramper ? » Je lui assène un clin d’œil contrarié et lui indique le sol d’une main généreuse. « Parce que tu peux t’y mettre tout de suite ». Je m’approche, poussée par une adrénaline que je n’ai pas ressentie depuis un certain temps. « Quoi que tu veuilles, espère, fasses, proposes, je n’accéderai à aucune de tes demandes Arthur. Aucune. » Je secoue la tête, la rage remplace la peur panique qui m’occupait les tripes. « Il fallait régler tes problèmes de conscience avant de devenir un politicien véreux prêt à tout pour gagner, maintenant c’est trop tard. J’ai pourtant parfaitement conscience qu’un divorce et une gamine engrossée, c’est pas très bon pour ta pub personnelle. Tu m’en vois désolée ». Je croise les bras et inspire, lui laissant la parole, après tout il n’a pas fait le déplacement pour se taire je suppose.
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