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 photoshoot w/ FAITH

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MessageSujet: photoshoot w/ FAITH   photoshoot w/ FAITH Icon_minitimeMar 4 Sep - 23:23

Des superficialités, qui devraient me plaire on est d’accord mais qui me font perdre mon temps plus qu’autre chose. Le Casino vient d’être définitivement rouvert et je trouve à peine mes marques, grandement aidé par Blair qui passe toutes ses nuits ici et qui loge à titre provisoire dans une des suites les plus chères. Malgré tout, il faut faire tourner le commerce en essayant de dorer un peu plus l’image du Casino. Alors cette femme mannequin qui m’a téléphoné pour venir faire des photos ici ne pouvait pas se voir opposer un quelconque refus. C’est la raison qui m’a poussé à dire oui, ça et les yeux de biche de ma fille.

« Papa, s’il te plait, sois gentil ? » m’a-t-elle dit sur un air absolument pas naturel chez elle. J’ai froncé le nez et secoué la tête. « Blair, je pense qu’il vaut mieux éloigner l’attention pour l’instant, histoire que les tueurs à gages qui bossent ici se sentent à l’aise. » J’ai montré Théo à la sécurité d’un signe de tête et croise les bras. « On a pas le temps de les mettre à l’aise. Et d’ailleurs, il ne faut pas qu’il le soit. Il faut attirer les gens, c’est comme ça qu’on trouvera des clients, et Faith a fait des photos nue la dernière fois. Elle attirera le monde et les gens voudront venir voir ». J’ai secoué la tête et évidemment, comme à chaque fois, ai fini par rendre les armes au profit de la volonté de ma fille.

Qui s’est mystérieusement éclipsée d’ailleurs, précisément pour l’occasion. Je soupire de rage en jetant mon cigare dans un cendrier tandis que la standardiste m’a passé un coup de fils pour me prévenir de l’arrivée de « Faith ». Je soupire, une pièce entière du casino a été réservée à l’occasion et rien que l’idée m’énerve. Je l’accueille néanmoins dans le hall avec un sourire carnassier. « Vous devez être Madame Von Drake ? » Je lui tends ma main et inspire. « Ma fille qui a plaidé en la faveur de cette petite sauterie m’a averti de votre arrivée ». Je souris un peu plus et la détaille. « Je vous attendais nue, me voilà déçu. Vous avez arrêté les photos de charme ? » Elle ne tarde pas à répliquer, après avoir serré ma main. Je fais durer le moment exprès en ne retenant pas un petit sourire entendu, je me rappelle tout à fait de ces photos que j’ai vu dans je ne sais trop quel magazine que je n’aurais même pas du lire – c’est ça d’avoir une fille qui dépense des milliers dans un bout de tissu sous prétexte qu’il est griffé Chanel. Quoi que mon costume ne vienne pas franchement du marché, mais passons. « Une fois tous les dix ans seulement. Juste pour me trouver un mari et devenir veuve peu de temps après. Vous êtes intéressé ? » Je ricane un peu, Blair ne m’avait pas dit que ce serait aussi drôle. « J’ai tué ma dernière femme, ça vous intéresse toujours ? » Je demande en souriant un peu plus, carnassier. Voilà bien longtemps que j’ai abandonné toute idée incluant des officialisations longues et couteuses devant la presse. « De toute façon, je ne pratique plus le mariage. C’est de famille, Blair a dû vous le dire. « Bien. Auriez-vous l'obligeance de me conduire jusqu'à cette suite dont Blair m'a tant parlé ? Et au risque de vous décevoir, ce n'est pas moi qui pose aujourd'hui, mais ces charmantes personnes » Je ris de nouveau et acquiesce. « Elle porte le nom de ma femme morte, d’ailleurs ». Trish. Je soupire et relève les yeux pour regarder les charmantes personnes en question qui déboule devant mes yeux ébahis. « Fort bien. Elles cherchent des maris, elle aussi ? » Je ricane de nouveau en appuyant l’ascenseur. « Parce que j’ai quelques hommes intéressés dans le coin, et si jamais une d’entre elle préférait le sexe sans engagement, je suis preneur ». J’hausse la voix exprès quand l’ascenseur arrive. « On va tous rentrer, j’en suis persuadé ». Je grimpe dans l’ascenseur et ouvre les bras pour que tout ce joli monde me rejoigne.

Je ne m’attends pas à ce qu’elle saisisse quoi que ce soit de toute la nuance qui réside dans ma relation avec ma femme décédée, c’est une chose que personne n’a jamais su appréhender et honnêtement, je me fous pas mal que cette névrosée hyperactive remette en cause quoi que ce soit qui ait trait à ma vie. Comme je me fiche du fait que je pourrais de manière évidente être le père de toutes ces charmantes jeunes femmes. « La différence d’âge, c’est new wave, vous devriez faire savoir ça, c’est vous qui faites la une des magasines non ? » Je roule des yeux et l’écoute repousser ma charmante offre. « Hum. Non, définitivement non. Je prendrais les escaliers, c'est meilleur pour la ligne. Et au risque de vous vexer je ne laisserais pas mes mannequins seuls avec vous.» J’acquiesce en appuyant sur le bouton qui nous mènera joyeusement au quatorzième. « Quatorze étages, ça devrait me laisser le temps de vous ouvrir la suite et de vérifier que tout est en ordre ». J’adresse un sourire au type qui se charge d’accompagner les allées et venues de l’ascenseur et la porte se referme, mais je la retiens d’une main avisée, avisant les jeunes toutous obéissantes qui attendent le signal de leur maitresse. « Sûres de vous ? »

Elle sourit légèrement et je m’en trouve presque flatté. « Mon équipe fera un second voyage. C'est bien parce que je ne tiens pas à voir mes mannequins épuisés avant la séance photo que vous remportez le point » Elle se tourne vers son équipe à laquelle elle baragouine quelque chose qui n’a pas la moindre importance, ce n’est de toute façon pas comme si j’allais violer une d’entre elle discrètement dans l’ascenseur ou le couloir. Je rencontre des femmes, ça m’arrive, et c’est très bien comme ça. Pas d’engagement, pas de pression. « Bien joué Mr Hastings-Bass. J'espère que vous descendrez les quatorze étages avec moi, et à pied. Ce n'est pas aussi sportif que la montée mais vous semblez avoir un trop plein d'énergie. » Je souris un peu et m’étire, on verra ça. Nous arrivons bien rapidement au quatorzième, et je la guide dans le couloir jusqu’à la porte de la chambre. C’est la plus belle suite de l’hôtel, elle n’est proposée qu’à des clients qui nous sont proches. Blair l’a habitée un temps, et y revient dès qu’elle est ici. Le personnel important y a accès également, ainsi que des amis de la famille, exclusivement. Le plus gros taré du monde pourrait me tendre un chèque de trois millions pour avoir celle là que je l’aiderai bien volontiers à se le foutre dans le cul. « Vous deviez beaucoup l'aimer. » Je relève les yeux et la fixe étrangement, un instant. Blair m’a raconté l’histoire de son mari décédé mais je ne me souviens pas exactement des détails. « Je l’aimais comme un fou, oui ». La réciproque n’a pas toujours été vraie, d’ailleurs. « Mais c’était une histoire d’amour très compliquée, ce qui a sans doute ajouté à sa beauté ». Je caresse les meubles en bois du bout des doigts et soupire. « Ca vous rappelle des souvenirs ? » Ma voix n’a rien d’agressif, c’est juste une constatation.

Elle observe la pièce et circule un peu, je la regarde sans rien dire. « Je suppose que toute histoire d'amour est compliquée. » J’hausse une épaule, sans doute, effectivement. Ceci dit, l’amour est sans doute beaucoup plus simple pour certaines personnes. Mais l’amour simple ne m’aurait, de toute façon, pas été. J’avais, ai toujours eu, et aurai toujours besoin, de complexité et d’incompréhension. Comme avec mes enfants, les relations doivent être compliquées, c’est de là que se trouve l’intérêt. Tout comme la double face des choses. L’homme d’affaire trafiquant, le rigolo au bras de fer. J’aime la dualité, la complexité, la difficulté. Trish était tout ça, comme sa fille. Aucune autre femme ne semble mériter réellement mon attention depuis. « J'avais énormément de respect pour lui. Il était mon meilleur ami et mon plus grand soutien. Je suppose que c'est pour cette raison que notre histoire ne s'est pas révélée compliquée. » J’acquiesce, songeur, et sors un paquet de cigarette de la poche intérieure de ma veste en la laissant cogiter un moment, tandis que j’en glisse une entre mes lèvres. Elle se retourne finalement, un sourire accroché aux lèvres qui lui laissera sans doute des rides tant il est faux. « Bien ! Il me semble que tout ceci est parfait. Auriez-vous quelque chose à boire ? Mon équipe va bientôt arriver et je n'aurais plus une seule minute à moi. Vous verrez à quel point je suis insupportable dès qu'il s'agit de mon travail » Je ricane un peu et décroche mon téléphone. « Nella, vous montez de l’eau pour Madame Von Drake, suite Trish ? Accompagnez ça d’un whisky, j’ai beaucoup à faire cet après-midi ». Je souris et raccroche en tirant une taffe de ma cigarette. « Pas d’alcool pendant les heures de travail, je suppose ? » Mon sourire est au moins aussi faux que le sien.

Mais Madame choisit plutôt de m’impression avec une réponse à laquelle certes, je ne m’attendais pas vraiment : « A vrai dire je n'aurais pas dit non à une petite vodka. Enfin... c'est tellement gentil de votre part de vous préoccuper de ma santé. » J’hausse les sourcils et m’apprête à répliquer, mais les mannequins – charmantes, au demeurant – choisissent ce moment pour débarquer dans la suite. Mes yeux suivent leur parcours avec une attention particulièrement efficace et elles se mettent toutes à travailler, en cœur. Je m’appuie sur la porte en prenant le whisky que l’on m’apporte et posant l’eau de Madame sur le bureau.. « Montrez-moi davantage de passion ! Simulez si besoin mesdemoiselles, c'est dans nos gènes ! Je ne veux de jeunes filles timorées ! Soyez des femmes qui savent ce qu'elles veulent ! Et vous messieurs ne vous avisez pas de jouer les paresseux, vous êtes dans une phase de séduction alors mettez-y du votre ! » Je ricane un peu et applaudis en m’installant dans un fauteuil, cette séance photo est décideraient beaucoup plus drôle que prévu.

« On fait une pause, vous avez quinze minutes pour vous changer les idées et dire à quel point je suis tyrannique. Ensuite vous vous changez et on termine ça. » Elle déclare finalement. Nul doute sur le fait que les mannequins vont se plaindre, les gens détestent qu'on leur hurle des ordres à la figure sans relâche et je crois que c'est précisément ce qu'elle vient de faire, non ? Elle s'approche et se laisse tomber, assise, à côté de moi. « Le spectacle vous plaît ? Sérieusement, il n’y a pas moyen d’avoir autre chose que de l’eau ? Même un thé me conviendrait mais grands dieux quelque chose d’un peu moins ennuyeux ! » Je roule des yeux, amusé, et lui tend mon verre de whisky déjà bien entamé. « Il fallait le dire plus tôt que vous étiez une alcoolique, j'aurais fait monter la bouteille... Et oui, le spectacle est ravissant. Elles doivent toutes vous haïr mais c'est ravissant. » Je souris un peu, amusé.

Elle se moque un peu et me regarde amusée : « Ce n’est que l’un de mes nombreux vices Et il est de notoriété publique que je suis une garce sans cœur, je n’allais pas décevoir ces jeunes gens en me montrant maternelle tout de même. » Elle me rend finalement mon verre et retourne à son boulot qui se passe cette fois nettement mieux, sans crise de nerfs ou sommations diverses. Elle revient finalement vers moi dans un sourire. « Merci de m’avoir laissée travailler ici. Cet endroit est vraiment… spécial. » Je souris à mon tour et hoche un peu la tête, pour sûr l’endroit est spécial. « Vous voulez le numéro des mannequins en guise de remerciement ? » Je ricane et secoue la tête, bon enfant. « Non, j’aime pas quand on me facilite la tâche ». J’hausse une épaule et me lève pour quitter la pièce tandis qu’une femme de chambre entre, accompagnée d’une hôtesse qui les escortera jusqu’à la sortie. « Mais qui sait peut être qu’on se reverra Madame Von Drake ». Je lui serre la main et quitte la chambre dans un sourire espiègle.




Dernière édition par Bartholomew Hastings-Bass le Dim 14 Oct - 16:27, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: photoshoot w/ FAITH   photoshoot w/ FAITH Icon_minitimeMer 5 Sep - 11:03

Blottie sur la banquette de ma voiture, je comate bien gentiment sur le chemin du Casino. Je n'ai que peu dormi, encore, mon travail prend encore plus de place dans ma vie et la sphère privée s'est considérablement réduite. Tout juste ai-je le temps de câliner Hector et de lui donner à manger avant de m'effondrer sur mon lit et de dormir quelques heures. Tout ça c'est la faute d'Alexander. Grands dieux j'aurais dû refuser de poser pour lui. Mais j'étais tellement perdue et déprimée après cet accident au Claridge que j'étais prête à n'importe quoi pour un peu de changement. Et rejouer les mannequins ne me semblait pas être une mauvaise idée. Grossière erreur. Non seulement les photos sont parues dans le VOGUE UK de ce mois, mais il s'agit certes de photos artistiques mais surtout de nu. Rien de bien choquant, une chute de rein c'est une chute de rein même si la mienne est sublime et malgré mes trente-cinq ans je reste magnifique je le sais. Mais cela a beaucoup trop relancé l'intérêt que l'on me porte et ce n'est pas franchement à mon goût. Créateurs, photographes, publicitaires et responsables de grands magazines, je ne compte plus les refus que je leur adresse.

La voiture s'arrête et je descends de la voiture. Mes assistants déchargent déjà le matériel et discutent avec les mannequins de Karl, encore et toujours lui. Flanquée de James et James (seigneur, je n'arriverais jamais à retenir leur nom) j'entre dans le casino, espérant vaguement croiser Blair, mais il me semble qu'elle est aussi occupée que moi et nous n'aurons certainement pas le temps de discuter autour d'un café-vodka. Mon téléphone sonne et je soupire. Karl, encore. Je décroche tout en continuant à avancer dans le hall. « Non Karl, travailler pour toi serait une grossière erreur et que je sache la loi sur le harcèlement sexuel est toujours d'actualité. Vraiment, ça me peinerait de devoir faire un procès à mon patron. D'autant que tu connais mon avocat n'est-ce pas ? Oui, un homme merveilleux qui pourrait très bien couler ta charmante agence et me faire obtenir une indemnisation colossale. Alors sois raisonnable. » Je raccroche, inspire profondément et accueille avec un sourire poli l'homme qui avance vers moi. « Vous devez être Madame Von Drake ? » J'acquiesce et serre sa main. « Monsieur Hastings-Bass je présume ? » « Ma fille qui a plaidé en la faveur de cette petite sauterie m’a averti de votre arrivée. Je vous attendais nue, me voilà déçu. Vous avez arrêté les photos de charme ? » Je hausse un sourcil. Blair m'avait bien dit que son père était spécial, mais là ça bat des records. Il s'agit du père de mon amie, je ne peux décemment pas lui arracher les yeux tout de suite, d'autant qu'il a la gentillesse (ahem...) de nous libérer une suite grandiose pour la mâtinée. « Une fois tous les dix ans seulement. Juste pour me trouver un mari et devenir veuve peu de temps après. Vous êtes intéressé ? » je fais avec un sourire mi-condescendant mi-moqueur. Nul n'ignore dans le milieu que j'ai arrêté ma carrière de mannequin juste après mon mariage et que le décès de mon époux m'a dotée d'une fortune assurément conséquente. Il se murmure même que je n'étais pas du tout peinée par sa mort, alors que c'est bien tout le contraire, dix ans plus tard je ne m'en suis pas encore totalement remise.

« Bien. Auriez-vous l'obligeance de me conduire jusqu'à cette suite dont Blair m'a tant parlé ? Et au risque de vous décevoir, ce n'est pas moi qui pose aujourd'hui, mais ces charmantes personnes » j'ajoute en désignant les mannequins qui m'accompagnent aujourd'hui. Garçons, filles, ils sont tous adorables, terriblement beaux et dotés d'un petit détail qui fait toute la différence. Un petit défaut qui les sublime et en fait davantage que de vulgaires porte-manteaux pour pièces de créateurs. Je dois bien accorder cela à Karl, il a le don pour dénicher les perles rares. « J’ai tué ma dernière femme, ça vous intéresse toujours ? » Blair ne m'avait pas dit que son père était vraiment flippant. Mais bon ça tombe bien, ayant baissé ma consommation de café je suis dans une forme olympique, en manque de caféine et donc classée comme dangereuse dans au moins dix pays. « De toute façon, je ne pratique plus le mariage. C’est de famille, Blair a dû vous le dire. » Autant je comprends pour Blair, qui soit dit en passant est adorable et toujours prête pour m'emmener boire un coup pour que nous puissions râler sur les hommes, autant pour lui l'explication est toute autre : il m'apparaît qu'aucune femme saine d'esprit ne pourrait le supporter quotidiennement. Nous avançons vers la suite et je lève les yeux au ciel. « Elle porte le nom de ma femme morte, d’ailleurs » Je le fixe avec incompréhension. S'il l'a aimée, ce dont je commence à douter sérieusement, pourquoi n'a-t-il pas tenté d'effacer jusqu'à son simple souvenir ? « Hum, ça m'a tout l'air d'être une faute de goût impardonnable pour quelqu'un comme vous » je lâche d'un ton sobre. Les mannequins me suivent bien sagement mais ne peuvent s'empêcher de chuchoter aussi je leur lance un regard agacé, leur faisant signe de ne pas l'ouvrir. « Fort bien. Elles cherchent des maris, elle aussi ? Parce que j’ai quelques hommes intéressés dans le coin, et si jamais une d’entre elle préférait le sexe sans engagement, je suis preneur » Je fronce les sourcils, pas franchement amusée. «En général le sexe sans engagement ne se fait pas avec les types à problèmes. Et vous êtes clairement un homme qui apporte des ennuis. Sans compter que vous n'avez plus l'âge pour ça, vous pourriez être leur père», j'ajoute perfidement. L'ascenseur arrive et j'ai un mouvement de recul. « On va tous rentrer, j’en suis persuadé » Oh non. NepaspenseràDaniel, nepaspenseràDaniel, FOUTUE IMAGE MENTALE ! « Hum. Non, définitivement non. Je prendrais les escaliers, c'est meilleur pour la ligne. Et au risque de vous vexer je ne laisserais pas mes mannequins seuls avec vous.» je soupire, franchement épuisée par la tournure des événements. J'ai déjà Karl sur le dos, mais si Bart s'y met je suis bonne pour tourner définitivement lesbienne. C'est à vous dégoûter des hommes et c'est curieux de voir comme les pères célibataires peuvent différer d'un être à un autre.

Je n'en attendais pas moins de lui. Evidemment. « Quatorze étages, ça devrait me laisser le temps de vous ouvrir la suite et de vérifier que tout est en ordre » J'ose un sourire pour le moins amusé. « Mon équipe fera un second voyage. C'est bien parce que je ne tiens pas à voir mes mannequins épuisés avant la séance photo que vous remportez le point » Je me tourne vers mon équipe et leur annonce avec un sourire digne d'une publicité pour dentifrice qu'ils ne vont pas se taper les quatorze étages à pied. Encore que je l'aurais fait si ça ne dépendait que de moi. J'entre dans l'ascenseur et regarde les portes se refermer avec la vague impression d'avoir fait une connerie monumentale. Quatorze étages ce n'est rien, même avec une paire de Louboutin. « Bien joué Mr Hastings-Bass. J'espère que vous descendrez les quatorze étages avec moi, et à pied. Ce n'est pas aussi sportif que la montée mais vous semblez avoir un trop plein d'énergie. » Qu'il canalise en faisant royalement tourner les gens en bourrique, je me retiens de dire. Fort heureusement pour moi la machine ne tombe pas en panne (si avait été le cas j'aurais cru à un complot contre mon innocente et chaste personne). Nous arrivons devant la suite et lorsque la porte s'ouvre je retiens de peu un sifflement d'admiration. C'est absolument splendide. « Vous deviez beaucoup l'aimer. » je me contente de dire en observant la pièce. L'endroit est en effet à ce point superbe que lui donner le nom de sa défunte épouse doit sûrement signifier quelque chose comme cela. Je ne suis pas stupide et j'ai moi-même perdu un époux. Sauf que je me suis méthodiquement débarrassée de ses affaires lors de ma petite dépression post-prise d'otages. Et comme je le regrette maintenant. Ma main effleure mon cou à la recherche de la chaîne où je passais mon alliance mais ne la trouve pas. Je me mordille la lèvre inférieure, un instant peinée par l'absence de cet époux trop vite parti.

« Je l’aimais comme un fou, oui ». Je l'écoute à peine, légèrement perdue dans mes propres souvenirs. Parfois j'ai quelques regrets. Ai-je aimé mon époux ? Oui, mais comme un ami, non comme un amant. Et bien qu'ayant été mannequin et courtisée par bon nombre d'homme, je n'en ai pas connu autant que certains aimeraient le croire. A vrai dire j'ai privilégié ma carrière à ma vie privée pour pallier à toute nouvelle souffrance affective. « Mais c’était une histoire d’amour très compliquée, ce qui a sans doute ajouté à sa beauté. Ca vous rappelle des souvenirs ? » Je sursaute et offre un sourire presque repentant à mon interlocuteur, m'excusant de m'être perdue dans mes pensées. « Je suppose que toute histoire d'amour est compliquée. » J'avance dans la suite et l'observe sous toutes les coutures, imaginant où placer mes mannequins, les lumières, mon matériel, mais mes pensées dérivent. « J'avais énormément de respect pour lui. Il était mon meilleur ami et mon plus grand soutien. Je suppose que c'est pour cette raison que notre histoire ne s'est pas révélée compliquée. » C'est sûrement pour cela également que je suis incapable de m'engager mais que pourtant je rêve d'une famille que je n'aurais sans doute jamais. Et que je ne suis jamais tombée amoureuse. Je me tourne vers Bart avec un sourire éblouissant et totalement artiificiel. « Bien ! Il me semble que tout ceci est parfait. Auriez-vous quelque chose à boire ? Mon équipe va bientôt arriver et je n'aurais plus une seule minute à moi. Vous verrez à quel point je suis insupportable dès qu'il s'agit de mon travail » j'ajoute avec un clin d'oeil. Sachant que même hors travail, je suis insupportable, Daniel pourra vous le confirmer.

« Nella, vous montez de l’eau pour Madame Von Drake, suite Trish ? Accompagnez ça d’un whisky, j’ai beaucoup à faire cet après-midi ». Il raccroche et me sert un sourire aussi faux que le mien. « Pas d’alcool pendant les heures de travail, je suppose ? » Je souris, légèrement agacée. « A vrai dire je n'aurais pas dit non à une petite vodka. Enfin... c'est tellement gentil de votre part de vous préoccuper de ma santé. » Je m'apprête à rajouter que son whisky m'irait très bien mais je suis interrompue par l'arrivée de mes assistants et de mes mannequins. Immédiatement je passe en mode travail et c'est d'un ton qui ne souffre aucun refus que je donne mes instructions. Les mannequins, habilleurs, maquilleurs et coiffeurs se retrouvent au fond de la suite et j'aide mes assistants à installer le matériel, à régler la lumière et tous les autres détails. Comme j'aime que tout soit fait à ma manière je suis obligée de participer aux préparatifs, sinon je ne suis pas satisfaite. Enfin tout est prêt et j'enlève ma veste avant de me saisir de mon appareil photo. James (le numéro un ou le numéro deux, aucune idée) lance la musique et Mozart retentit dans la suite Trish pour mon plus grand bonheur. Je ne sais pas travailler sans ma musique. « Montrez-moi davantage de passion ! Simulez si besoin mesdemoiselles, c'est dans nos gènes ! » Je fais claquer ma langue d'un air agacé et m'approche d'un des garçons, le saisit par la taille et attrape son menton. « Je ne veux de jeunes filles timorées ! Soyez des femmes qui savent ce qu'elles veulent ! Et vous messieurs ne vous avisez pas de jouer les paresseux, vous êtes dans une phase de séduction alors mettez-y du votre ! » Je retourne à ma place et reprends mon appareil. S'ils ne montrent pas davantage de bonne volonté je les renvoie à Karl avec un message incendiaire. Je sais que Bart nous observe et se rince très certainement l’œil mais peu importe. Je n’ai pas le temps de m’occuper de lui. Je dois mener cette séance photo à bien, peu importe qu’on nous regarde ou pas, Karl veut les photos pour ce soir. Je sais que si je ne tiens pas les délais il ne m’en voudra pas mais me fera un odieux chantage visant à lui accorder une entrevue et sans mes vêtements de préférence. Je le connais et il me fatigue. Peu importe si je dois secouer ces jeunes gens, ils connaissent ma réputation de garce accro au boulot. Enfin j’obtiens ce que je veux, enfin ils ont l’attitude que je désire obtenir d’eux. Les photos sont parfaites, comme toujours. « On fait une pause, vous avez quinze minutes pour vous changer les idées et dire à quel point je suis tyrannique. Ensuite vous vous changez et on termine ça. » Je pose mon appareil et vais m’asseoir à côté de Bart, j’attrape mon verre d’eau et bois une gorgée. « Le spectacle vous plaît ? Sérieusement, il n’y a pas moyen d’avoir autre chose que de l’eau ? Même un thé me conviendrait mais grands dieux quelque chose d’un peu moins ennuyeux ! »

« Il fallait le dire plus tôt que vous étiez une alcoolique, j'aurais fait monter la bouteille... Et oui, le spectacle est ravissant. Elles doivent toutes vous haïr mais c'est ravissant. » J’éclate de rire et attrape le verre qu’il me tend, buvant une gorgée. « Ce n’est que l’un de mes nombreux vices » je fais d’un ton moqueur. « Et il est de notoriété publique que je suis une garce sans cœur, je n’allais pas décevoir ces jeunes gens en me montrant maternelle tout de même. » Je lui rends son verre et la séance reprend. Tout est beaucoup plus rapide, à croire qu’ils ont compris qu’il valait mieux ne pas traîner. Enfin je peux poser mon appareil et laisser mes assistants se charger de tout. Je retourne auprès de Bart et lui offre un sourire sincèrement ravi. Les photos seront superbes et cette suite a tellement de caractère que je pense que cette série de clichés sera la meilleure des derniers mois. « Merci de m’avoir laissée travailler ici. Cet endroit est vraiment… spécial. » Evidemment. Malgré ses manières parfois un peu cavalières, cet homme a visiblement été fou amoureux de sa femme, en témoigne cet endroit magnifique. « Vous voulez le numéro des mannequins en guise de remerciement ? » j’ajoute dans un petit rire. Si je fais ça, Karl va très certainement me massacrer.

U.C
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