EJ (+) les mots forment le corps du temps.

Comment vous présenter Elias... Tout d'abord, il est norvégien et autant dire que ça ne court pas trop les rues en Angleterre. Du moins c'est l'impression qu'il a toujours eu. Il a toujours baigné dans la littérature, ses parents étant libraires. Il se cachait souvent avec une lampe torche sous sa couette le soir lorsqu'il était petit, pour atteindre plus vite la fin du livre qu'il était en train de lire. Son imagination a toujours été très alimenté grâce à ceci. Il s'inventait toujours beaucoup d'histoires. Cependant dès son plus jeune âge, Elias a été un garçon solitaire, préférant la compagnie des livres que de ses camarades de classe. Il n'était pas asocial non plus, bien sur. Mais il avait l'impression de ne pas appartenir toujours au même monde. Ceci changea au moment de l'adolescence, où il intégra une bande de garçons qui n'avaient pas très bonne réputation, délaissant un peu les livres, mais n'abandonnant pas sa passion pour l'écriture. C'était une sorte d’exutoire. S'il aimait lire les autres, il aimerait que les autres le lisent aussi et prennent autant de plaisir à dévorer ses mots comme il a pu le faire avec certains auteurs, souvent étrangers d'ailleurs, ce qui l'avait poussé à apprendre l'anglais pour mieux apprécier leur plume. Malheureusement entre ça et sa vie sociale mouvementée, il n'a plus eu beaucoup de temps à consacrer à ses études. Il n'y pensait plus vraiment et préférait aller faire le mur pour vagabonder, parfois même brûler des voitures après les avoir volées.. Mais dans le fond, il aspirait à mieux, bien mieux que tout ça. La Norvège le lassait, et le Royaume-Uni était plein de promesses. Son avenir ne pouvait pas être d'errer éternellement dans les rues de Borgen. Il fallait qu'il se reprenne en mains. Son père provoqua un électrochoc total en le condamnant presque à reprendre la librairie familiale s'il ne faisait rien. Quand bien même cet endroit faisait partie de sa vie, il ne se voyait pas derrière un comptoir toute sa vie. En solution de secours pourquoi pas, mais pas en tout que choix pour toute une vie, c'était certain. Il se présenta alors l'opportunité de partir en Angleterre, enfin, c'est ce qu'il avait cru, comme tout le monde dans son lycée, et je vous laisse imaginer quelle déception se fut lorsqu'il fut démenti officiellement que cela arriverait. Il s'était déjà fait un tas de films concernant ce voyage et tout tombait à l'eau. Alors ni une ni deux, il prit la décision de ne pas atteindre après un voyage scolaire et organisa son propre voyage, prévoyant de se faire héberger chez sa correspondante, Bonnie. Ce ne fut pas si facile que ça que de laisser ses parents et sa soeur derrière lui, d'autant plus qu'il était très protecteur avec cette dernière. Une fois arrivé sur place, les choses ont vite pris une tournure étrange. Il allait chez Bonnie car ils avaient eu un bon contact à travers leurs lettres et qu'il ne connaissait qu'elle, là-bas. Une fois sur place, une relation toute autre s'est installée. Elle était devenue une véritable amie, puis plus encore. S'il voulait découvrir les charmes du pays, ce sont surtout les charmes de la jeune femme qu'il avait découvert. Au final, ça n'avait été qu'une sorte de romance de vacances, car en effet, ils ne furent plus en contact par la suite. Ce voyage l'avait malgré tout marqué et il garda dans l'optique d'y retourner, plus longtemps encore, et d'y bâtir quelque chose. Mais pour l'instant, il se contenta d'aller dans une grande université de Norvège, au plus grand plaisir de ses parents, surtout de son père, fier de le voir de nouveau dans le droit chemin et déterminé à ne pas gâcher sa vie. Grâce à Erasmus, cette fois-ci, il est de retour en Angleterre, plus précisément à Oxford, pour intégrer son université réputée dans le monde entier. C'était une opportunité unique et Elias comptait bien la saisir. Il s'est constitué un réseau sur place, d'amis (et forcément d'ennemis...) comme de personnes pouvant l'aider à réaliser ses rêves, et autant dire qu'il fut d'autant plus surpris d'y revoir Bonnie, qui n'avait pas changé. Il ne savait pas trop comment il devait se comporter vis à vis d'elle, après ce qu'il avait partagé, puis ce silence qui avait duré des années.

→ Ton heure de gloire est enfin arrivée, un producteur de cinéma vient de te remarquer dans la rue et te propose de devenir la star de son nouveau film. Que lui dis-tu ? J'aurais beaucoup de mal à y croire et il en faudrait plus pour me convaincre... J'aurais de gros doutes et auraient l'impression qu'on tente de m'arnaquer. Et s'il s'agissait de la vérité... alors le scénario du film doit me plaire et j'y songerais peut-être. Même si je doute fortement être capable d'endosser le rôle d'acteur.

→ Une pauvre fille en pleurs chante All by myself avec son cornet de glace à la vanille en plein de milieu de la rue retournant tous les regards sur son passage, y compris le tien. Ta réaction ? Je regarde uniquement par curiosité mais n'insiste pas. Elle attire déjà bien assez l'intention des autres et puis, après tout, chacun fait ce qu'il veut et surtout, le ridicule n'a jamais tué personne jusqu'ici.

→ Ton(ta) cousin(e) t'avoue sous l'emprise de l'alcool son attirance pour toi, et tente de t'embrasser. Premières impressions à chaud ? Réactions à froid ? Ma cousine aurait beau être la plus belle fille du monde, je ne donne pas dans l'inceste.. Et j'abuse encore moins de quelqu'un qui n'est pas dans son état normal.

→ Ton idée du parfait samedi soir : une soirée arrosée au Carling à Oxford, une nuit de folie au Fez Club de Cambridge, une sortie au théâtre de Londres ou une soirée geek avec plat commandé et partie de jeux vidéos avec tes meilleurs potes ? Rien de tel qu'une bonne soirée entre potes autour d'une pizza dégoulinante de fromage... Les choses les plus simples sont les meilleures !

→ T'es au confessionnal, tu peux avouer ta pire faute, ou encore un secret particulièrement pesant que tu n'aimerais pas voir révélé. Que dis-tu au père Patrick pour te soulager la conscience ? Je ne crois pas en un quelconque Dieu, donc je me demande vraiment ce que je ferais là, et surtout, je n'ai pas grand chose à lui dire. J'ai fais des conneries par le passé mais je n'ai pas besoin du pardon de quelqu'un d'autre et encore moins d'un être inventé.

→ Le père Patrick était en fait un vrai sociopathe fan de Pretty Little Liars, et t'envoie un sms anonyme où il vous demande de choisir entre un secret révélé qui pourrait anéantir ta réputation ou briser ta famille, et de voler la bague de fiançailles Cartier d'un de vos amis. Après mûre réflexion, qu'est-ce que tu choisis ? J'appelle la police tout de suite pour signaler qu'un malade mental est encore en liberté et que les hommes en blanc feraient mieux de se dépêcher.

→ C'est le mec (la fille) de tes rêves, tu en es persuadé(e) et pourtant, celui(celle)-ci est en couple avec quelqu'un d'autre. Tu te la joues résigné(e), stratégique, ou éploré(e) ? On veut les détails ! Bonne question.. Je ne suis pas du genre à me lamenter, après.. Tout dépend, si je vois qu'elle est heureuse comme ça, je me résignerais. Mais si son petit ami est vraiment un sale type, j'aurais tendance à l'aider à ouvrir les yeux, quand bien même elle pourrait me rejeter.

→ Dans dix ans, je me vois bien ouvrir un resto spécialité moules frites avec Camille Jules Martin, marié, six gosses et à l'origine d'une toute nouvelle sauce roquefort-épinards et toi, des projets pour l'avenir ? Pouvoir vivre de mon écriture... et fonder une famille. Mais pas de restaurant moules-frites pour moi.

→ Et enfin, honnêtement, entre truth ou dare, qu'est-ce que tu préfères ? (oui ça rime !) Un mélange des deux c'est ce qu'il y a de mieux non?

→ En pleine soirée baby-sitting, l'adorable petite fille aux cheveux blonds que vous gardez s'installe sur vos genoux et vous demande, d'un air suppliant : « Moi plus tard, je veux être la Reine d'Angleterre. Papa m'a dit que pour pouvoir le faire, il fallait aller à l'université. Mais il a dit aussi qu'il fallait choisir entre Oxford et Cambridge, parce que ce sont elles les meilleures d'Angleterre. A ton avis, il vaut  mieux apprendre à devenir Reine à Oxford, ou à Cambridge ? »  Tu as de sacrés projets... Et bien je ne sais pas, c'est rare de devenir roi ou reine. Mais comme je vais à Oxford, je pourrais vite te dire si ça vaut le coup ou pas.

→ Après avoir écouté votre argumentaire, elle s'interrompt une seconde et fronce étrangement le nez. « Mais, au fait, qu'est-ce que c'est, le Judging Cambridge Club ? » Et bien disons qu'il vaut mieux éviter de se faire remarquer dans le mauvais sens par ce groupe. Ils tiennent à l'image de l'université alors ils n'hésitent pas à juger tout le monde sur un tas de critères et d'établir un classement. Mais après je ne les connais pas très bien, ils ne sont pas dans mon université.

→ « Aaaah, d'accord. Je comprends mieux. Et les TroubleMakers, alors ? C'est la même chose ?» Non pas vraiment. Ils ne ruineront pas ta vie ni ton avenir avec des rumeurs. Eux, ils préfèrent l'action et sont beaucoup moins rigides. J'aurais pu en faire partie il y a quelques années, mais ce n'est plus vraiment mon genre aujourd'hui.

→ « C'est bien compliqué tout ça. Mais alors, si je choisis Cambridge et que finalement je préfère Oxford, j'ai le droit de changer en cours de route ? » Sincèrement, je ne sais pas trop, je pense qu'il vaut mieux éviter car les rivalités sont très ancrées dans l'esprit des étudiants.. Mais peut-être que l'argent fait tout oublier.

→ « Hm... Bon. Ca m'avance pas beaucoup. Mais en même temps, j'ai le temps. »
Oui, tu as tout le temps devant toi alors ne t'en fais pas ! Tu iras peut-être même ailleurs au final..