family time w/ Paloma

Une fois n'est pas coutume, je lâche le boulot pour prendre un peu le large, direction Cambridge. Non pas que j'éprouve une nostalgie quelconque pour les études, simplement ma cousine, Paloma, fréquente les bancs de l'Université, et étant donné les examens qui se sont enchainés, je n'ai pas eu le temps de la voir autant que je l'aurais voulu ces derniers temps. Elle fait de la crimino à la fac, ce qui n'est pas sans me rappeler des souvenirs et m'apporter, par ailleurs, une certaine fierté. J'adorerai la prendre en stage avec moi quelques semaines mais j'ignore si cela fait parti de ses plans immédiats. Je lui ai donné rendez vous à treize heures au Riverside, et je ne regrette absolument pas d'avoir conduit jusqu'ici. Il fait à peu près beau, ce qui me permet, en l'attendant, de fumer une cigarette en terrasse. Je regarde passer les gens en rêvassant, essayant de ne pas penser à l'éternel sujet qui me revient toujours en mémoire : les affaires en cours, une surtout. Je secoue la tête, néanmoins sorti de ma rêverie par l'arrivée de ma souriante cousine. Je me lève, abandonne ma cigarette dans un cendrier et lui offre un sourire chaleureux, me penchant pour la saluer. « Je suis content de te voir. Tu vas bien ? »


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La journée s'annonçait particulièrement agréable. Le soleil commençait enfin à pointer le bout de son nez, j'étais en vacances depuis peu et je devais aller retrouver mon cousin, Mathias, qui avait fait le trajet pour me voir depuis Londres. Nous ne nous connaissions pas depuis bien longtemps, à peine quelques années malheureusement - oui, nos pères ont une vision de la famille assez étrange, il faut dire qu'ils sont tellement proches et chaleureux tous les deux.. enfin bon, la famille, c'est toujours compliqué, non? - Et puis ayant grandi en Espagne alors qu'il vivait en Angleterre, j'avais peu de chances de partager mon enfance avec lui. Toutefois, après que j'eus découvert son existence et en eus appris un peu plus sur cette branche de ma famille, nous avons pu faire connaissance et nous nous sommes vite trouvés des points communs et rapprochés. Le manque de cohésion de notre famille a aussi dû nous pousser un peu à nous raccrocher à cette relation inattendue. D'humeur guillerette, je quittais donc mon appartement après un rapide déjeuner et marchait jusqu'au Riverside, un café du côté de Willingham, où nous nous étions donnés rendez-vous. Je le repérai rapidement, absorbé par ses pensées alors qu'il fumait, installé sur une table en terrasse. Un sourire dessiné sur les lèvres, je le rejoignis et le saluais chaleureusement, ravie de le voir. « Je suis content de te voir. Tu vas bien ? » J’acquiesçai en réponse à sa première phrase, et répondis avec un grand sourire, tout en m'installant face à lui. « Très bien et toi? T'aurais-je interrompu dans tes pensées? »


u.c.